Les derniers avis (31437 avis)

Par Josq
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Slava
Slava

C'est la première fois que je mets le nez dans un Pierre-Henry Gomont, mais ce n'est pas la dernière ! Même si le dessin pourrait initialement me rebuter car il ne correspond pas trop à mon style, j'ai été totalement séduit par cette bande dessinée. Le trait est plus fin qu'il n'y paraît de prime abord, et grâce à une très belle colorisation, les pages offrent souvent des compositions très plaisantes à l'œil. Donc même si ce n'était pas gagné de base, j'ai finalement beaucoup aimé toute la partie graphique. Mais ce qui m'a surtout frappé, c'est la qualité scénaristique et narrative. L'écriture de Gomont est tout simplement grandiose. Il sait écrire des dialogues ciselés et/ou percutants, et la "voix off" (qui n'est pas un procédé que j'apprécie forcément beaucoup, en général) est très bien gérée, contenant peut-être les plus beaux morceaux de texte. Et j'aime beaucoup, à la fin, le moment où cette voix off n'est plus seulement descriptive, mais remplit un rôle dans la narration et la compréhension du récit, par le décalage entre ce que dit le personnage et ce qui est montré au lecteur. Mais avant d'aborder cette fin brillantissime, revenons à l'essentiel. Gomont est très fort pour réussir à croquer des personnages très fortement caractérisés en peu de vignettes. On perçoit dès le début la répartition des caractères et évidemment, on s'attache au beau parleur, qui se révèle également être un cynique de première classe. Là où le cadre choisi par l'auteur aurait pu donner un récit déprimant, Gomont parvient à instaurer une atmosphère légère et décalée, remplie d'un humour irrésistible. Mais son plus beau tour de force est de faire en sorte que cet humour ne cache jamais la noirceur des événements, et la tragédie humaine qui se déroule sous nos yeux. Alors même que l'on visite les bas-fonds de la Russie à peine post-soviétique, l'auteur dévoile progressivement une profonde humanité, avec ses forces et ses faiblesses, dans chaque personnage. A la manière d'un Fabien Nury, Pierre-Henry Gomont met en place une galerie de personnages apparemment décevants sur le plan humain, qui se corrompent à volonté ou baissent les bras face à l'obstacle, mais qui, tous, réussissent à susciter l'empathie du spectateur car on sent bien, derrière le masque qu'ils se sont forgés, l'amas de souffrance et le contexte tragique qui explique comment chacun de ces personnages ont pu en arriver là. Cette tragédie traverse tout l'album, mais elle explose dans une fin d'une cruelle ironie, qui réussit à surprendre tout en étant cohérente, et sans briser l'humour qui caractérise cette histoire. Ce mélange des genres n'est pas unique, mais il est particulièrement bien maîtrisé ici. Cet univers fait de petits trafiquants opportunistes, de milliardaires snobs et méprisants, de chefs de mafia omnipotents, de boîtes de nuits et d'hôtels de luxe, on l'a déjà vu ailleurs, mais pourtant, on ne ressent jamais d'impression de déjà-vu. J'ai beaucoup pensé à une version soviétique de Guy Ritchie à la lecture. On sent le même cynisme, mêlé à une étonnante tendresse et à un art subtil de la punchline, qu'on pouvait sentir à divers niveaux dans Snatch ou The Gentlemen, avec le même genre d'intrigues typique d'un univers de film noir, mais soutenu par un élan comique inattendu. C'est tout cela que j'ai trouvé en lisant Slava, et si cela correspond à ce que j'espérais trouver, je ne m'attendais pas à être autant emporté dans ce récit captivant, drôle et cruel à la fois. Un joli tour de force, qui ne fait qu'augmenter mon impatience de pouvoir enfin lire le deuxième tome !

26/12/2022 (modifier)
Par Jeïrhk
Note: 4/5
Couverture de la série Calfboy
Calfboy

Simple et efficace. Cette découpe des cases sur un plan large est très réussie et ça donne encore plus de vie aux cases. Dessin minimaliste mais parfaitement maîtrisé et ça fait son charme. D'ailleurs sur le 3eme tome il y a + de gros plans sur les visages et sur l'ensemble des personnages, donc tout est plus détaillé (pas tout le temps), mais ça enlève le charme qu'avait la bd. Ça casse un peu notre imaginaire pour les visages et expressions des personnages. Ce pourquoi j'avais beaucoup aimé cette bd. Les 2 frères sont attachants et marrants, on a envie de suivre leurs aventures. Tome 1 et 2 : 4/5 Tome 3 : 3/5 J'avais envie de lire une bd qui se lit vite sans prise de tête, et ce fut un réel plaisir.

26/12/2022 (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Cages
Cages

Une bd qui divise. Après une première lecture en début d'année, le temps de la digestion, je viens de terminer ma deuxième lecture. Elle était nécessaire pour capter ce qui m'avait échappé en janvier. D'ailleurs, une troisième lecture ne sera pas de trop, ce comics est une bouteille de "paic citron", on croit qu'il n'y a plus rien à en tirer, mais non il reste toujours quelques gouttes au fond de l'écrin. Comment résumer ce comics ? Ben juste avec son titre : "Cages". Tout est dit ! Ce pavé va essayer d'ouvrir toutes les cages qui enferment les artistes. Pas celles avec des barreaux, mais celles qui les emprisonnent dans la création à travers Dieu, la mort et l'amour. Ce qui divise, c'est la capacité à trouver les clefs pour en ouvrir les serrures. Mais le jeu en vaut la chandelle et derrière ces portes, il souffle un vent de liberté, mais chacun pourra en faire son interprétation. Une narration déconcertante, mystique avec pour fil conducteur un chat noir, il ne faut pas forcément y voir l'animal de mauvais augure qui a accompagné les sorcières, mais plutôt l'emblème de fécondité (artistique) qu'il fût en Égypte. Bref, rien ne vas vous tomber tout cuit dans le bec, il faudra gratter derrière le texte et l'image pour pouvoir picorer les "trésors" qui s'y cachent. Cages est aussi une aventure graphique, Dave McKean mélange toujours des styles très différents, mais avec talent. Merveilleux et envoûtant. Une expérience extraordinaire ! A vous de voir ....

25/12/2022 (modifier)
Couverture de la série Saison brune 2.0 (Nos empreintes digitales)
Saison brune 2.0 (Nos empreintes digitales)

Saison brune m'avait mis une énorme claque, en me faisant entrer violemment dans le sujet du réchauffement climatique. Depuis je me suis un peu documenté, aussi cet ouvrage-ci n'est-il pas pour moi une énorme claque. La patte et le talent de Squarzoni sont néanmoins toujours bien là. Avec des pages parfois désertes de texte et des enchaînements aux figures de travelling conceptuel, il déroule des faits qui devraient être évidents mais ne le sont souvent pas. Si le grand capital qui nous ment et nous spolie y est pour quelque chose, l'aveuglement volontaire et le déni des individus n'y est pas non plus étranger. Bonne nouvelle donc, après cette lecture, ces faits seront devenus évidents pour vous aussi, et vous pourrez choisir, mais en conscience. Sur les 265 pages de cet album, et malgré les multiples scènes muettes, la masse d'informations est tout de même conséquente, et permet a minima d'être mieux informés, et donc mieux armés pour débattre. Plaidoyer qui n'en est pas tout à fait un pour une sobriété numérique, puisque l'auteur ne cherche pas à convaincre mais à informer, cet ouvrage qui nous promène dans les rues parisiennes vides du confinement est agréable à lire, ce qui, sur un sujet désagréable, est bien joué. En terme de justesse de ton et de justesse du contenu, il vient poser avec un brio discret sa pierre sur ce sujet majeur.

25/12/2022 (modifier)
Couverture de la série Oskar Ed - Mon plus grand rêve
Oskar Ed - Mon plus grand rêve

Alors là, gros coup de cœur pour cet album, dont j’avais entendu parler depuis quelques temps, et à propos duquel j’avais des attentes très élevées. Qui n’ont pas été déçues ! Le travail éditorial de l’éditeur rennais Presque Lune est encore une fois très bon. Une couverture épaisse, avec un dos toilé et un marque-pages, le bijou de Jelinek habite un bel écrin. L’album est un gros pavé. Jelinek a semble-t-il refondu ici plusieurs tomes. Un long travail, qui donne un résultat époustouflant. Le dessin très réaliste, avec un trait fin, un Noir et Blanc ciselé, donne un rendu très agréable, y compris pour les passages noirs, voire étranges, qui alternent avec d’autres plus conventionnels. L’histoire en elle-même peut se résumer en un long voyage en voiture, dans laquelle ont pris place le jeune Oskar à l'arrière, et ses parents à l’avant. Le tout est entre-coupé de quelques flash-backs éclairant certaines zones d’ombres – mais pas toutes ! Contrairement à tous les autres personnages, Oskar n’est pas entièrement « réaliste », il a une tête en forme d’œuf, où n’apparaissent que ses yeux (sans cils ou sourcils) et sa bouche. Ce côté « étrange » est rapidement accentué par de très nombreuses digressions. En effet, ses parents ne cessant de s’engueuler, Oskar semble s’évader d’une atmosphère oppressante (elle l’est d’autant plus avec ce quasi huis-clos imposé par la voiture) dans des rêves, ou des distorsions de la réalité. Tous ces passages fantastiques sont fortement imprégnés de surréalisme. Je ne connais pas Jelinek, mais il y a fort à parier qu’il est familier du courant surréaliste tchèque (l’un des plus vifs), en particulier de l’excellent réalisateur et animateur Jan Svankmajer. Pour le reste, je ne vais pas spoiler, mais ce récit très beau, tout en étant triste et violent (une violence uniquement verbale, psychologique, subie par le jeune Oskar au travers de ses relations avec ses parents – son père surtout) prend une force importante de par son aspect métaphorique. Après avoir fini ces près de 350 pages, on reste bluffé par la richesse du scénario, par la violence et la beauté des images. Et on se prend à décrypter tout ce qui est sous-tendu par ce « voyage ». Une douleur intérieure comme exorcisée. Les deux dernières planches sont très belles, et livrent quelques clés de lecture. Une ou des relectures s’imposent donc, mais je vous encourage vivement à vous plonger dans les méandres du cerveau d’Oskar, qui n’a pas une vie de rêve, mais qui clairement vit des rêves qui lui permettent de survivre.

25/12/2022 (modifier)
Couverture de la série Le Conte de Noël
Le Conte de Noël

En ce 25 décembre il me semble approprié d'aviser cet opus de la collection des Grands Classiques de la Littérature en BD. Je n'ai pas lu cette célèbre nouvelle de Charles Dickens mais je connaissais le personnage d'Ebenezer Scrooge via l'adaptation proposée par Disney et un excellent Picsou en Scrooge. J'avais déjà beaucoup aimé le dessin animé et j'ai retrouvé le même plaisir à lire ce conte fantastique et social d'une façon un peu plus réaliste. Je n'ai pas été dépaysé puisque Patrice Buendia au scénario reprend fidèlement les cinq étapes de la rédemption de Scrooge. Bien sûr l'ambiance produite se veut du courant réaliste cher à Dickens. Pas de Père Noël, même si l'esprit du Noël présent possède un petit air de ressemblance. Je ne m'étonne pas de la présence de ces esprits tellement la littérature anglaise a toujours été férue d'éléments fantastiques. J'ai beaucoup aimé le respect du côté littéraire des dialogues entre Scrooge et les esprits ou son neveu, cela donne de l'épaisseur au personnage de Scrooge qui est bien plus qu'un simple avare sans passé ni conscience comme notre Harpagon. Le dessin est réaliste, fin et précis. Il alterne les scènes d'intérieurs plus introspectives et les extérieurs d'ambiances de ce jour de Noël. L'ouvrage aborde le côté religieux de Noël à la marge en soulignant les aspects de charité, d'esprit de paix ou de famille. Seul un dossier littéraire aborde le sujet en fin d'ouvrage ainsi qu'un rappel de l'importance de l'oeuvre de Dickens dans la littérature réaliste et sociale. C'est un des numéros de la série que j'ai préférés pour le moment.

25/12/2022 (modifier)
Couverture de la série 35 ans du Journal Tintin - 35 ans d'humour
35 ans du Journal Tintin - 35 ans d'humour

Lors d'un rangement, j'ai retrouvé cet album que je possède depuis 1981, je me demande encore comment j'ai fait pour ne pas le poster plus tôt. Il s'agit d'un album anniversaire qui non seulement marque 35 ans d'existence, mais aussi d'un hommage aux créateurs, scénaristes et dessinateurs qui ont animé le journal Tintin depuis sa fondation en 1946, tout en étant aussi une sorte de remerciement aux lecteurs qui lui ont été fidèles. J'en ai fait partie pendant longtemps, depuis ma petite enfance jusqu'à mes 19 ans ; après 1980, le journal a changé, j'ai commencé à moins le suivre jusqu'en 1988, date de son arrêt. Pourquoi poster cet album ? car en 1986, Le Lombard éditait un nouvel album anniversaire sur les 40 ans du journal (l'Aventure du Journal Tintin - 40 ans de bandes dessinées) qui se voulait un document sur l'historique du journal ; en 2016, ce concept sera repris de façon nettement améliorée et complète dans La Grande Aventure du Journal Tintin. Je poste donc cet album pour plusieurs raisons. La première, c'est que j'ai grandi avec le journal Tintin, je le connais donc parfaitement, c'est le journal de mes jeunes années qui m'a ouvert le monde de la bande dessinée. Ensuite, c'est une compilation de petits récits complets et de gags qui a la même démarche que Les Plus Belles Histoires de Pilote en montrant l'évolution des moeurs et l'humour particulier du journal. Enfin, l'angle choisi est justement l'humour, les extraits montrés ici sont tous des gags en 1 ou 2 planches, on n'y verra donc pas les grandes séries réalistes comme Bruno Brazil, Comanche, Buddy Longway, Michel Vaillant ou Chevalier Ardent... On voit les différentes sortes d'humour que Tintin a tenté en mesurant le fossé qui sépare l'humour bon enfant et un peu daté de Quick et Flupke de l'ironie absurde de Ernst dans ses Clin d'oeil, ou l'humour badin de Les Aventures de Monsieur Tric de la satire sociale dans Les Aventures de Rififi. Ce qui est intéressant aussi, c'est de voir les débuts de plusieurs héros comme ceux de Cubitus ou de Robin Dubois, les premiers essais de Dany ou des imports de comics humoristiques comme La Tribu Terrible. De même que plusieurs personnages très méconnus, tout au moins de ceux qui ne lisaient pas le journal, sont des (re)découvertes intéressantes ; on verra notamment "Evariste Confus", une série de Joël Azara avant Taka Takata ; la souris Bolivar, création fugace de Greg ; le kangourou Baf de Geri, puis Skblllz ; des gags préhistoriques avec "les Cromagnonneries" d'Auguste, "Cro-Magnon" de Bara ou "Ptyht-Thêtt" de Lagas ; le ton loufoque de Lahuri de Vicq et Francis ; Balthazar, un petit bonhomme gaffeur de De Moor ; Globul, un petit héros éphémère de Tibet ; "Poussin et Poussif", une des premières petites bandes de Goscinny et Uderzo, ou encore "Amik" de Le Gallo, à l'humour parfois cruel... On retrouve aussi les vedettes habituées du journal comme Modeste et Pompon, L'Indésirable Désiré, Strapontin, Taka Takata, Prudence Petitpas, Chick Bill (ou plutôt Kid Ordinn), Benjamin et bien d'autres, réunissant ainsi une équipe magistrale avec des gens comme Hergé, Franquin, Tibet, Uderzo, Dupa, Mazel, Macherot, Attanasio, Greg, Berck, De Moor, Vandersteen, Maréchal, Turk et De Groot, Brouyère, Mouminoux, Wasterlain, Ernst... Il y a même Achille Talon, car visiblement en 1968, Greg a introduit 2 ou 3 gags dans les pages du journal pour le tester, avant de le publier dans le journal Pilote (à l'époque, Tintin et Pilote n'étaient pas vraiment concurrents, car ils étaient tous deux édités par Dargaud). Raymond Leblanc signe une courte préface où il évoque les débuts du journal et parle de son évolution et de l'humour "à la Tintin". Voila donc un bel album, assez rare, donc assez coté, j'ai vu sur internet des prix fous mais aussi des prix plus abordables, et je suis content de l'avoir relu. Il s'adresse à tout le monde, même à ceux qui n'ont jamais lu le journal Tintin, car l'humour est universel.

24/12/2022 (modifier)
Par hugo
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Klaw
Klaw

Contrairement aux autres avis‚ le mien ne sera pas un roman . Je vais être clair, ceux qui n'ont pas encore lue cette série, lisez-la !!! Je n'ai pas mit la note de 5/5 à " The Klaw " car cette bd est géniale mais n'atteint pas la perfection . En tous cas merci de m'avoir fais lire cette série et continuez ainsi .

24/12/2022 (modifier)
Couverture de la série Contrapaso
Contrapaso

Eh bien, il est plutôt chouette cet album. Un dessin semi réaliste et très dynamique, une colorisation elle aussi plutôt sympa : ça se laisse lire facilement. Et d’autant plus agréablement que l’histoire prend le temps de planter le décor, de présenter les principaux protagonistes (l’album fait quasiment 150 pages !). Et qu’elle se développe avec un arrière-plan assez riche. Nous avons ainsi l’occasion de nous plonger dans l’Espagne franquiste des années 1950, très bien reconstituée. Et, au milieu de ce décor assez riche, Teresa Valero (que je découvre avec cet album) nous a concocté une intrigue policière dense, bien fichue, avec l’inévitable d’enquêteurs a priori mal assortis, ici non des flics, mais des journalistes. Surtout le vieux briscard, qui piste un serial killer depuis des années, et se refuse à totalement abdiquer devant les menaces et la censure franquistes (relayées par la police et ses supérieurs). C’est très dynamique, lisible, avec une narration fluide et agréable, comme le dessin donc. L’album conclut bien l’intrigue et l’enquête. Mais la fin reste ouverte et, même si cet album se suffit à lui-même, il est tout à fait envisageable que d’autres albums voient le jour. Ce qui ne serait pas une mauvaise idée après tout, tant le premier album se révèle bien fichu. Note réelle 3,5/5.

23/12/2022 (modifier)
Couverture de la série De père en FIV
De père en FIV

Sur un sujet qui pourrait être douloureux, propice à exacerber un certain pathos, ou rébarbatif pour ceux qui n’ont jamais été concernés par des difficultés à avoir un enfant, je trouve que William Roy s’en sort plutôt bien, pour raconter une expérience qu’il a vécue avec sa femme. Que ce soit les aspects techniques, scientifiques (jamais escamotés), ou tout ce qui concerne les aspects psychologiques (comment gérer, assumer cette « situation » face aux proches, voire face à soi-même), il rend son récit à la fois intéressant et captivant. Grâce à un dessin simple et dynamique d’abord. Grâce à une narration agréable ensuite. Il pique le personnage du professeur Burp à Gotlib (ici rebaptisé professeur Beuaârr), ce qui lui permet de faire passer sur un ton humoristique certaines connaissances, en y ajoutant pas mal de loufoque et de vulgarité amusante. Mais rassurez-vous, ce professeur absurde n’a pas le monopole de la vulgarisation scientifique, développée dans de nombreuses planches, de façon didactique, cela passe très bien, dans des dialogues et des mises en situation du jeune couple. Le récit est aussi aéré par pas mal d’à-côtés de la vie du futur père, mais aussi par des flash-backs (et ses rapports très tendus avec un père assez « froid »). Une lecture instructive et agréable donc.

22/12/2022 (modifier)