Les derniers avis (39308 avis)

Par Lodi
Note: 4/5
Couverture de la série Lucky Luke - Jolly Jumper ne répond plus
Lucky Luke - Jolly Jumper ne répond plus

Deux accroches : l'idée que Jolly Jumper ne répond plus et l'avatar de gro gro ! Lire son analyse… Il a raison de dire que parvenir à faire un gag sur un morceau d'herbe est un exploit. Sinon, même si je n'aime pas tant le dessin que ça, je vais noter large parce que je trouve les gags excellents, par exemple celui où Lucky Luke a une ombre passant bien plus lentement la porte que lui, à l'impatience de son hôte ! Bref, à lire si on veut sourire ! A mon avis, cela vaut bien l'album sur la "guérison" des Dalton avec lequel l'aventure noue des correspondances. Et on retrouve des personnages emblématiques dans un rôle un peu différent. Bref, une bonne surprise.

11/12/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Idées reçues et corrigées !
Idées reçues et corrigées !

Sous couvert d'une BD d'humour, c'est en réalité une BD très instructive que nous avons là. Elle dénonce et corrige des idées reçues dont je réalise que je croyais pas mal d'entre elles (sans qu'elles soient particulièrement importantes, toutefois). C'est amusant de découvrir qu'il existe tant de lieux communs auxquels on croit sans y réfléchir, alors qu'en fait ils sont totalement faux ou déformés. Les auteurs les mettent en scène sous la forme d'une page par idée (sauf une qui en combine deux différentes), avec chaque fois une petite saynète durant laquelle l'un des protagonistes explique à l'autre son erreur et les origines de ces idées reçues. La mise en scène est légère et cherche surtout à faire sourire, sans viser le gag à tout prix (même si certaines cases m'ont fait rire). Le dessin, lui, est frais et dynamique, avec un trait enlevé qui rappelle un peu le style atome et les comic strips. Le rythme narratif est bon, condensant bien l'information sans assommer le lecteur. Il est possible que lire l'album d'une traite fatigue un peu car cela fait beaucoup à assimiler, mais ça ne m'a pas trop gêné et, au pire, c'est très bien à lire par petites doses. J'ai beaucoup aimé apprendre ainsi de mes erreurs et ça donne envie d'informer ses proches sur ces idées reçues.

11/12/2025 (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Knight club
Knight club

Un premier tome qui fait bien plus que planter le décor, le XIIe siècle au Proche-Orient, au temps des croisades. La Chevalerie estoye : - moult belles paroles - un brin de bravousre - et à la fin tu mourroye. du Guesclin Séraphine, une femme de caractère, est forgeronne, elle prend la direction de Jérusalem pour recruter des mercenaires afin de protéger son village des croisés. Elle va en recruter sept, évidemment la référence aux Sept Samouraï d'Akira Kurosawa saute aux yeux, ils sont de cultures et d'horizons différents et c'est cette diversité qui apporte du piment au récit. Ce casting aux petits oignons m'a plongé dans une aventure épique et comique tout en mettant un taquet aux religions (elles sont à l'origine de nombreuses atrocités), et particulièrement au catholicisme, extrait : "... le croisé est content de mourir. Que ce soit au combat ou en ayant la chtouille, il aura gagné sa place au paradis. Et tout lui sera pardonné. Absolument tout.". L'intrigue suit le déroulé du film dont il s'inspire, pas de véritables surprises donc. Séraphine et nos sept mercenaires sont attachants et bien plus complexes qu'on pourrait le croire. Un petit zoom sur Galcerand, une sorte de clone de Don Quichotte. Un récit chevaleresque et captivant qui retranscrit cette période historique sur un ton décalé avec cette ambiance burlesque et sanglante. Le rythme est maîtrisé, équilibré et accompagné de dialogues qui font mouche. Cet album est une ode à la fraternité et à la diversité. Un plaisir de lecture qui est accentué par ce visuel stylisé hyper dynamique et rehaussé par un choix judicieux des aplats de couleurs. L'ambiance ainsi créée est en symbiose avec le ton décalé du récit. Une mention spéciale pour la variété des designs des personnages. Et pour enfoncer le clou, la mise en page et les cadrages spectaculaires en mettent plein la vue. Superbe ! Bravo monsieur Arthur De Pins. Vivement le second et dernier tome. Coup de cœur.

11/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Trous de mémoires
Trous de mémoires

Nicolas Juncker s’intéresse à l’Histoire. En tout cas plusieurs de ses séries en sont fortement imprégnées. Et c’est le cas ici (en tout cas indirectement). Et, comme souvent, une bonne dose d’humour, un peu d’absurde, permettent de dynamiser le récit. Juncker s’est inspiré de personnages réels (artistes, dirigeants politiques, historiens) et de faits réels (plusieurs projets de création de musées mémoriels – voir la postface de l’historien Tramor Quemeneur) pour donner corps et consistance à cette histoire, qui se laisse lire très agréablement. Autour d’un projet de création d’un musée sur la mémoire – ou les mémoires – de la guerre d’Algérie, Juncker fait s’entrecroiser, et s’entrechoquer pas mal de visions, d’intérêts, ces « frottements provoquant moult séismes. Des politiques (de l’édile local au ministre de la culture, en passant par le président de la République), des artistes (de la sommité internationale à l’artiste cheap local), une historienne un peu dépassée, la veuve d’un grand photographe dont la villa doit accueillir le futur musée, en passant par des témoins très disparates (anciens harkis, nostalgiques de l’OAS, etc.), tout ceci donne quelques scènes souvent drôles, tant les personnalités, les intérêts sont éloignés les uns des autres. Mais, si j’ai trouvé cette lecture souvent amusante, elle est aussi intéressante par les réflexions qu’elle induit, sur la mémoire, et ceux qui souhaiteraient l’instrumentaliser. Des réflexions plus particulières sur la guerre d’Algérie aussi bien sûr. Bref, c’est un album hautement recommandable.

11/12/2025 (modifier)
Par grogro
Note: 5/5
Couverture de la série Maus
Maus

Ouais, compliquer de noter ça. D'autant qu'il s'agit d'une lecture qui remonte à loin désormais. Je noterai donc davantage les souvenirs que j'ai de ma lecture. Je partais de loin : je n'adhérais pas du tout au dessin. Encore aujourd'hui d'ailleurs, j'ai un peu de mal à trouver que Spiegelman a un "chouette coup de crayon". Je suis persuadé que oui, en fait, mais pas pour Maus. D'autre part, le fait d'avoir à faire avec des animaux plutôt qu'à des êtres humainsne m'emballait pas du tout. Tout ça pour dire que ce n'était pas gagné. Et pourtant ,je suis rentré dedans comme dans du beurre. Les différents niveaux de narration se croisent avec justesse : on passe des souvenirs du père à ses commentaires parfois douteux sur la société d'aujourd'hui, en passant par le vécu de l'auteur lui-même sans effort. Rien n'est superflu. Graphiquement, même si le dessin me laisse une impression pour le moins mitigée, je trouve que Spiegelman fait preuve d'une inventivité certaine. Je me souviens notamment de cette scène où le père raconte que lorsqu'ils s'aventuraient dehors sans leur étoile, il fallait s'efforcer de ne pas avoir l'air juif, ce que sa femme avait beaucoup de mal à faire. En l'occurrence, le dessinateur a dessiné une queue de souris dépassant de sous sa robe. Le fait que ce sont des animaux est un truc fort aussi. Les Juifs sont des souris, les Allemands des chats, les Américains des chiens... Et les Polonais des porcs ! Vindiou ! C'est dire le ressentiment du père à l'égard des polonais... Bref ! Une BD incontournable qui appartient à l'Histoire du genre.

11/12/2025 (modifier)
Couverture de la série White Le Choc !
White Le Choc !

J’ai un faible pour cette collection, son design, son côté « rétro » qui donnent un bon cachet aux histoires qui y ont été publiées. Comme d’autres collections du genre (Mimolette, Comix, etc.), le format est petit, la faible pagination empêchant de développer une trop longue intrigue. Mais ça donne quand même la possibilité à un auteur de se faire connaitre avec un petit récit. Et ici, j’ai trouvé que Stéphane Colman a très bien su utiliser ces contraintes, et que sa petite histoire tenait la route. C’est presque un monologue, d’un type qui raconte à un shérif ce qui lui est arrivé ces derniers temps, suite à l’atterrissage près de chez lui d’un engin extra-terrestre, duquel est sorti un être qui va devenir son ami. Et qui va lui permettre de se transformer en ange exterminateur. En cela la chute est assez bien vue, amusante. Comme est bien vu le langage populaire du bonhomme, qui rend vivante la narration. Sans prétention – et globalement pas inoubliable – voilà quand même une lecture sympathique, un bon millésime de cette collection. Note réelle 3,5/5.

11/12/2025 (modifier)
Par grogro
Note: 5/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Le Photographe
Le Photographe

Le photographe est sans conteste l'une des meilleures BD qu'il m'ait été donné de lire à ce jour. Je me suis enquillé les trois tomes tel le goinfre. Pourtant, l'idée de mêler photographies et dessin ne m'enchantait pas plus que ça, mais il y a un vrai jeu avec les clichés. Certains sont biffés, comme recalés, d'autres arrivent comme un contrepoint, ou comme une formidable ouverture. C'est génial. Le dessin est top. le récit tout autant. On apprend des trucs incroyables qui cassent les clichés et les idées reçues. Et c'est une histoire vraie ! C'est une des rares BD pour laquelle j'ai consenti à faire l'acquisition d'une version luxueuse avec tirages de photos et coffret... Depuis, Emmanuel Guibert occupe une bonne place dans mon panthéon personnel.

11/12/2025 (modifier)
Par grogro
Note: 5/5
Couverture de la série Les Aventures de Tintin
Les Aventures de Tintin

Franchement, qu'est-ce qu'on peut dire ? Oui, il y a du racisme dans les premiers Tintin (Tintin au Congo, c'est même carrément gratiné). Mais on aura beau critiquer, cette série restera pour moi (comme pour pas mal de gens à travers le monde je crois savoir) comme une montagne. J'ai lu et relu cent fois les aventures de ce petit reporter qui prend corps au fil des épisodes. Comme avec Astérix, je connais chaque album par cœur (et même les deux versions de l'Ile noire !). Ca a nourri mon imaginaire de gosse, et je ne suis pas devenu raciste pour autant, tout comme les lecteurs d'Harry P. ne sont pas tous devenus transphobes). Rien à ajouter à ma déclaration : je reconnais les faits mais reste innocent !

11/12/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
Couverture de la série IRL
IRL

Une nouvelle BD des auteurs de Tananarive, Kleos ou À mourir entre les bras de ma nourrice, servi par un dessin d'un auteur qui, semble-t-il, fait ici sa première production, moi je dis banco ! Et effectivement, c'est extrêmement bien mené. Les deux auteurs ne sont pas des manches et ont confiés le travail à quelqu'un qui sait s'y faire niveau coup de crayon. Le résultat est un polar bien ficelé et qui ne tombe pas dans les pièges grossiers du genre avec un discours étonnant et des surprises au scénario. Je ne me cache pas de ne pas aimer le genre du polar, extrêmement codifié et qui tombe dans des clichés permanents que je déteste, souvent assaisonnées de ficelles énorme pour provoquer un retournement de situation épique qui décoiffe le lecteur. Ici, on est dans le polar que j'aime et qui sent bien plus la réalité. Le scénario se concentre sur le Darknet et ses conséquences dans la vraie vie, le tout mélangeant justement l'implication de l'un sur l'autre. La BD évoquera plusieurs sujets jamais centraux pour autant : les enfants de l'immigration, la violence dans les quartiers, l'incompréhension entre générations sur les technologies ... Mais aussi des sujets parfois bêtes mais qui servent l'histoire. Ici les flics existent et s'ils n'arrêtent pas tout en plein milieu c'est surtout faute de moyens efficaces. La police n'est ni bête ni incapable, juste handicapée par un manque de budget. Réaliste, donc, et qui justifie que certaines choses aient lieu. Ce genre de détails m'intéressent puisqu'ils crédibilisent l'ensemble du récit en évitant les poncifs comme des flics incrédules ou stupides ce qui justifie leurs non-intervention jusqu'au bout du récit. Mais si la construction, donc, est crédible, elle est aussi très bien tenue. Il s'agit d'un polar sur une lycéenne qui trempe dans des activités souvent louches autour de sites non-référencés, le fameux Darkweb. Ici pas de fantasmes autour d'un internet invisible et qui serait la quintessence de la liberté individuelle avec tout ce qu'on peut imaginer de dérive, juste une nouvelle preuve du capitalisme libéral : l'argent roi et la vente de tout ce qui s'achète. La BD traite d'ailleurs de la question des idéaux confrontés au réel, et j'aime bien qu'un personnage en particulier, activiste politique qui apparait en arrière-plan. J'aurais pensé qu'il gagnerait en influence mais ses apparitions sont l'occasion d'échanges qui mettent en lumière ce que vit la protagoniste, et c'est très bien pensé encore une fois. Je m'extasie un peu, mais c'est un vrai bon polar, bien mené, surprenant, n'allant pas du tout dans le sens que j'imaginais, aux protagonistes bien campés qui sont tangibles. Les flics, Roxane, Jérôme, ils font vrai et leur histoire fait vraie. Je ne sais pas à quel point elle est inspirée de fait réel, mais je suis partisan d'y croire au moins un peu. La BD évite l'écueil de la morale basique, ne se conclue pas comme je l'imaginais et surtout ne donne aucune piste quant à ce qu'il faut en penser. Voila ce qui est arrivé, qu'en dites-vous cher lecteur ? C'est une très bonne chose que de ne pas verser dans du manichéen ni du moralisateur lorsqu'on touche des sujets aussi marginaux. J'ajouterais juste que le dessinateur a fait un excellent travail. Le style est inspiré du manga, clairement, mais il joue sur les cadrages, les compositions de planches et sur le style qu'il maitrise, notamment dans les couleurs, pour en faire ressortir les points d'intérêts. Bien que la BD soit parfois explicatives (notamment pour cerner le darkweb dont elle parle) et qu'elle présente quelques passages plus dialogués, je n'ai jamais senti de ralentissement, de même que la lecture comporte de nombreux passages plus lents bien que maintenant la tension. Il y a un jeu très bien trouvé entre les textes (et notamment les sms qui parsèment les cases) et le déroulé du récit. Si l'auteur continue comme ça, il va devenir un de ceux que je vais suivre activement, soyez-en sur ! Bref, une BD parfaitement bien menée par deux auteurs qui n'en sont pas à leurs coup d'essai, servi par un dessin qualitatif et travaillé, dans une ambiance de polar qui reste en tension jusqu'au bout, posant des questions sur le rapport au dématérialisé et aux marges de notre société, portant plusieurs sujets pas toujours traités mais qui font écho à l'histoire centrale ... Non, vraiment, je ne peux que vous recommander cette lecture !

11/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Elsie A.
Elsie A.

J'ai tout d'abord été accroché par la beauté des dessins. L'histoire, plutôt classique dans son démarrage, et un peu dans le fond aussi, est originale dans sa narration. La narration est un peu comme les personnages, après avoir passée quelques méandres, elle coule comme un fleuve. Certaines planches sont particulièrement belles et donnent des ambiances de fin de journée de jungle très immersive. J'ai vraiment apprécié cette lecture, une autrice que je vais suivre, je suis curieux de voir les autres ouvrages qu'elle a fait et fera.

11/12/2025 (modifier)