Les derniers avis (35381 avis)

Par Bruno :)
Note: 5/5
Couverture de la série Cochléa & Eustachia
Cochléa & Eustachia

Je l'ai lu en virtuel, celui-là (moins les récits annexes); ce qui a un peu perturbé mon immersion : c'est pénible de tenir son ordinateur ouvert sur ses tranches... ... J'ai pas tout compris, du coup ! Mais qu'est-ce que j'ai fortement ressenti, dis-donc ! C'est un CAUCHEMAR claustrophobe SANS ISSUE ce machin ! Malgré un graphisme éloigné de mes préférences habituelles -ça fourmille de petits détails !- je me suis surpris à lire (avec application, encore !) chaque bulle de cette Odyssée -quasiment organique !- se déroulant au sein d'une réalité aussi dépourvue de sens qu'elle apparait pourtant tout au long des planches dotée d'une réelle profondeur ; et dont il est assez difficile de s'extraire, d'ailleurs... "Donnez-moi de l'oxygèèèène !" comme le chantait DD (l'autre !). C'est très appliqué, très minutieux et, par moment, on tombe sur des cases qui sont du carrément jamais vu : aucun Yogi n'est capable de faire ce que Cochléa (je crois ?!) fait à Eustachia (je suppose ?!), côté "checkup interne" du système digestif...? Rassurez-moi ! À force d'horreur (sans effets appuyés et, donc, sacrément efficace !), ça en devient beau ou, en tous cas, abouti. Ça reste un cauchemar, néanmoins ; alors il faut vraiment avoir envie de ressentir ça pour le lire. À ce sujet, la couverture originale, à des années-lumières de celle-ci, est l'argument qui m'a donné l'envie (furieuse !) d'ouvrir le Comic : prodigieusement poétique malgré sa rigueur graphique, elle figure à elle-seule toute l'originalité fortement dérangeante de cet ovni-là.

02/12/2023 (modifier)
Par Bruno :)
Note: 5/5
Couverture de la série ClanDestine - Réunion de famille
ClanDestine - Réunion de famille

Ah oui ! Cet essai chez Marvel, visiblement très pensé en amont, est une réussite pour Alan Davis tant la spécificité scénaristique de l'histoire -du Super-Héros visuellement tout ce qu'il y a de plus classique mais dont le contexte est fortement teinté de mysticisme !- complimente le style graphique de l'auteur, toujours limite entre le semi-réaliste et le romantico-décoré (je me comprends : voir les poses des héros et/ou la représentation dessinée des manifestations para-normales...). Une famille, donc ; mais dont les liens parentaux ne sont pas ceux que l'on imagine au premier abord -ne dévoilons rien !- et qui voit ses origines très originales se perdre dans la nuit des temps... l'Amour, toujours Lui ! Une recherche manifeste quant à la création des personnages ; avec un soucis très Science-Fictionnesque assez surprenant de pousser chaque exploration des facultés extraordinaires de la famille (The Clan Destine, donc !) jusqu'au bout de leurs applications/limites et exploitations scénaristiques. Le contexte familial "recréé" permet un angle intime assez nouveau pour offrir une large palette d'idées à l'auteur et, même si son run sur le Comic est assez court, il s'en sort vraiment bien ; tout en réussissant l'exploit d'intégrer son équipe à l'univers foutraquement riche du MCG sans lui enlever un gramme de "crédibilité". Plein de promesses (avortées, donc...) et tout plein d'antagonistes intéressants -car Entre deux, comme dans la vie !- ; le tout sous-tendu par un fil rouge (le mystère autour de Vincent) qui est conclu -un poil rapidement !- lors d'un ultime épisode réalisé bien après l'arrêt de la série. Faudra que je me renseigne sur les raisons de cet abandon, d'ailleurs. Un plaisir de lecture comparable à Excalibur ; pour peu qu'on évite les suites archi-pas belles et -surtout !- TRÈS maladroites (grotesques !) côté scénario... J'ai cru rêver BEURK. Merci Gaston pour le post ! Je les avais zappés...

02/12/2023 (modifier)
Par Cosme
Note: 4/5
Couverture de la série Giovannissima (Giovanna)
Giovannissima (Giovanna)

J’ai profité de la récente sortie du nouvel intégrale (Oh ! Giovanna !, Giovanna ! Si !, Giovanna ! Ah !) de Giovanna Casotto pour la découvrir. Et je dois reconnaître que je suis plutôt satisfait. La plupart du temps, les albums porno sont très médiocres au niveau du scénario. Bon, vous me direz que l’on ne lit pas des BD porno pour le scénario… mais… c’est mieux quand c’est bien écrit, reconnaissons le. Et bien là j’ai été complètement séduit. Non pas que ce soit de la grande littérature, mais cet ensemble de courtes histoires, complètement différentes les unes des autres, ont ce charme de jouer avec de nombreux fantasmes, mais surtout d’avoir énormément d’humour. Elles sont extrêmement bien construites et offrent souvent une chute à laquelle je ne m’attendais pas et qui me faisait vraiment sourire. C’est une qualité indéniable de cette série. Quant aux dessins, ils sont tout simplement splendides, Casotto a un talent pour dessiner les corps vraiment indéniable. Les proportions, les formes, tout est sublime, je n’ai vu aucune fausse note. Le traitement des couleurs, mélange de noir et blanc pour les corps, et de couleurs pour certains objets, certains éléments des décors est sublime. J’ai commencé à lire l’intégrale, pensant le lire en plusieurs fois, finalement je l’ai lue d’une traite tellement j’y ai pris plaisir, tant pour les yeux que pour les histoires, toujours curieux de lire la suivante. Je recommande à tous les amateurs du genre, ou aux curieux de découvrir ce genre, pour moi, cette série fait partie indiscutablement du top 10, voire top 5 des séries érotico-porno.

02/12/2023 (modifier)
Par Montane
Note: 4/5
Couverture de la série Le Coup de Prague
Le Coup de Prague

Myles Hyman est peut être plus un illustrateur qu’un dessinateur de bd pur. Néanmoins ses incursions dans le monde de la bande dessinée ne laisse pas indifférent ( La loterie). Il revient ici avec un album de qualité qui nous relate l’atmosphère qui règne en Europe après la seconde guerre mondiale. Le Bloc Communiste ne s’est pas encore totalement installé même si on devine aisément les intentions de Moscou. Vienne ou se déroule en grande partie l’histoire mais aussi Prague sont truffées d’espion. On se jauge, on s’observe. Certains tentent de faire oublier leur rôle pendant la guerre, d’autres veulent fuir l’avancée communiste. Le scénario de Fromental est remarquable mais complexe. Il faut soigneusement noter les noms de tous les protagonistes pour bien suivre l’histoire. Cette histoire m’a fait penser au film «  la taupe » avec Gary Oldman et Colin Firth qui est exactement dans le même esprit. Le trait de Hyman quoique un peu figé nous offre quelques superbes tableaux de cette Europe d après guerre ou la guerre froide va s’installer progressivement. Une très belle histoire qui devrait ravir les amateurs de récits d’espionnage; je pense par exemple aux fans de Blake et Mortimer

01/12/2023 (modifier)
Par grogro
Note: 4/5
Couverture de la série Pépin et Olivia
Pépin et Olivia

Oukilimignou !!!! Pépin et Olivia est, à ma connaissance (mais je n'ai pas lu Les Vermeilles) la première BD jeunesse de Camille Jourdy. Et c'est un essai transformé. On connaissait son trait tendre qui ici se prête à vermeille (hihihi) à l'exercice. Graphiquement, ça m'a rappelé certaines de mes lectures de jeunesse, et en premier chef Tomtom et Nana, mais aussi narrativement; On est dans ce ton direct et un peu naïf de l'enfance. Dans ce qui est a priori le premier tome (tom, hihihi) des aventures de Pépin et Olivia, tout est porté à hauteur d'enfant. Que ce soient les dialogues, les situations vécues ou bien les préoccupations des personnages, tout sonne juste, et c'est du coup très touchant. Du point de vue du scénario, Camille Jourdy nous donne à découvrir un univers complet qui se révèle progressivement au travers de ces histoires à tiroirs. En effet, il s'agit d'une succession de petites aventures du quotidien, indépendantes l'une de l'autre, mais pas que. En effet, on retombe parfois sur une situation amorcée plus tôt, ou un personnage qui réintroduit une question non résolue. Tout cela est très bien cousu. On sourit devant ces histoires de trois fois rien (ce tome s'intitule La Grande fête de rien du tout), c'est lumineux, bourré de tendresse, espiègle comme une nuée de moineaux. Pour un peu, ça donnerait presque envie de refaire des gosses !...

01/12/2023 (modifier)
Couverture de la série Les Moments doux
Les Moments doux

Objectivement, et alors que je ne suis vraiment pas le cœur de cible, j’ai été très touché par ce récit qui traite du sentiment maternel. J’ai trouvé l’histoire belle dans sa simplicité, dans son humanité. C’est un très beau portrait de mère, un bel hommage aux services de néo-natalité et une œuvre emplie d’espoir. Sur un synopsis des plus basiques, Virginie Grimaldi parvient même à créer un suspense qui tient le lecteur en haleine, ce dernier se demandant tout du long si l’enfant au centre des attentions survivra bel et bien à la délicate période qui suit sa naissance prématurée. Le récit à la première personne sous forme de journal intime est un grand classique. L’originalité ici est qu’il est ici scindé en deux époques, et que l’on saute constamment d’une à l’autre, passant de la jeune femme qui vient d’accoucher pour la première fois à la mère de près de 50 ans qui vient de voir son dernier enfant quitter le cocon familial. Il n’y a rien d’exceptionnel dans ce qui est raconté mais la douceur avec laquelle les craintes, les doutes, les petites joies et les grandes peines sont évoqués sonne si juste qu’elle m’a réellement touché. Et puis le dessin participe à la fête par, là encore, sa douceur et sa luminosité. Le style « cahier à lignes » employé pour illustrer le narratif de Lili/Elise est lui aussi bien vu tant il rend le personnage proche de nous, simple, accessible, fragile. Enfin, je n’ai pas lu l’œuvre originale mais à la lecture de cette bande dessinée, je n’ai ressenti aucune coupure, aucune faute de rythme, aucun bricolage hasardeux. Là encore, je trouve que c’est du beau travail. Donc voilà, alors que cette thématique me saoule d’ordinaire très rapidement, j’ai pris un plaisir réel à lire cette adaptation. Profondément touchant (même si non dénué de gros clichés).

01/12/2023 (modifier)
Couverture de la série Le Gout du Kimchi
Le Gout du Kimchi

J’ai été extrêmement touché par ce récit, sans doute parce que le statut de parents vieillissants devient un sujet de plus en plus d’actualité pour moi (mes parents sont octogénaires et je vois leurs facultés baisser au fil des ans). Je trouve en tous les cas qu’après un début de récit un peu poussif, l’auteur parvient à trouver un ton qui rend son récit addictif, touchant, très humain. Très dur aussi, car la lente agonie de sa mère, qui passe d’hôpitaux en hôpitaux, d’examens en examens, fatiguée d’être un poids pour ses enfants, ne peut que casser le moral du lecteur. Ajoutez à cela ce père alcoolique qui n’est d’aucune aide et au contraire ajoute encore une charge supplémentaire sur les épaules des deux fils et vous comprendrez à quel point ce récit peut être déprimant. Mais à côté de cela, et c’est toute la force de cet album, l’auteur propose de nombreux passages lumineux car si une vie s’éteint, une autre (celle du fils du narrateur) prend son envol. Le lien entre tous ces personnages est marqué par la nourriture. Madang se souvient avec nostalgie de tous les mets que lui préparaient sa mère et tente de conserver ce savoir-faire pour transmettre à son fils le goût des choses simples. Une fois de plus dans un récit asiatique parlant de nourriture, j’ai été marqué par le rapport à la nature qui y est développé. Le narrateur récolte beaucoup de plantes indigènes qui poussent directement dans son jardin ou dans un talus (bien aidé par une voisine passionnée), les prépare avec simplicité (en salade ou simplement sautés si j’en crois la traduction de l’intitulé des plats) ou se lance dans une préparation qui permettra une longue conservation (c’est évidemment le cas du kimchi). Le récit est ainsi rythmé entre la charge morale que représentent ses parents pour le narrateur, ses souvenirs de jeunesse, sa culpabilité vis-à-vis de son propre fils (qu’il ne voit pas beaucoup grandir, occupé qu’il est par son travail et ses parents), son travail de mangaka et l’aménagement de sa nouvelle maison. Difficile de faire plus « récit du quotidien » que ça, mais la sauce prend parfaitement et j’ai littéralement dévoré ce gros manga. Au niveau du dessin, il n’est pas toujours évident de différencier les personnages, surtout lorsqu’un flash-back nous replonge dans l’enfance du narrateur. Il est alors facile de confondre le narrateur et sa mère encore jeune, d’une part, et l’épouse du narrateur et son propre fils d’autre part. On ne sait alors plus trop si nous sommes dans les souvenir du narrateur ou à l’époque présente et j’ai dû ainsi effectuer quelques petits retours en arrière pour bien comprendre ce que je lisais. Mais, honnêtement, ce n’est qu’un détail et dans l’ensemble le dessin est facile à lire. Et s’il est très épuré, le trait sait se faire précis dès qu’il s’agit de représenter la nature. Franchement, et malgré le petit problème évoqué, 90% du temps, c’est vraiment agréable à lire. A titre personnel, j’ai été extrêmement touché durant ma lecture, et c’est la raison pour laquelle j’accorde un 4/5 à l’ensemble.

01/12/2023 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série On aurait aimé savoir
On aurait aimé savoir

Les attentats du 13 novembre constituent un évènement effroyable dans l'histoire récente de notre pays. Presque six ans plus tard s'est ouvert le procès fleuve qui a permis de juger toutes les personnes (on l'espère) impliquées dans l'affaire. Bahareh Akrami, dite Babou, s'est retrouvée à deux pas de l'une des fusillades, et s'est constituée partie civile. Et comme elle est autrice de bande dessinée, elle s'est mise presque spontanément à dessiner ce qu'elle a vécu de ce procès, en donnant ses impressions. La littérature autour de cet évènement est encore assez mince, si l'on excepte bien sûr les nombreux articles de presse. Ce qui fait -probablement- l'originalité de "Babou", c'est son positionnement éditorial. Elle a en effet décidé de nous livrer les surnoms qu'elle donnait aux magistrats, aux avocats, de donner son avis sur la personnalité des accusés (des "teubés"), et comme c'est vite devenu une obsession, les pages se sont accumulées pendant les neuf mois d'instruction. Le résultat est un album de plus de 300 pages, dans lesquels on a en effet le ressenti d'une jeune femme de son, temps, issue de l'immigration et dynamique, jeune maman et usagère du langage urbain (j'ai par exemple appris pour l'occasion la définition de "miskin"). Le style graphique de Bahareh Akrimi est assez efficace, l'essentiel de ses dessins se résume à des portraits des différents protagonistes du procès. Elle agrémente parfois ses commentaires par des schémas et des bingos, ce qui donne une touche Fun à son propos. C'est une somme imposante, authentique, unique et donc précieuse. Précieuse pour comprendre l'ampleur mais aussi les détails des attentats du 13 septembre. A noter des annexes très fournies : Un rappel des différents "accusés" du procès, à savoir une vingtaine de personnes ; une retranscription de la plaidoirie et des petits textes des différents avocats en guise de postface.

30/11/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
Couverture de la série Tsiganes
Tsiganes

A la suite de la lecture du Le Voyage de Marcel Grob, je tombe sur une autre BD parlant de la complexité d'une époque pas si lointaine, 80 ans à peine … Si les camps de concentration allemands sont bien connus du grand public désormais, il est plus rare de parler de ceux ayant existés dans d'autres pays (Espagne, Angleterre, France …) y compris dans la période de la Seconde Guerre Mondiale. Les tsiganes, victimes régulières de haine de la part des gadjos, vont subir le racisme de la société de ces années là et surtout la haine d'un gouvernement comme celui de Vichy. Mais pas que … Cette BD nous conte le camp de Saumur, là où furent enfermés plusieurs milliers d'hommes et de femmes, dans une précarité constante, affamés et privés de tout. La BD parle aussi de ceux qui s'acharnaient contre leur sort, ces hommes et femmes qui tentaient de leur venir en aide, ici surtout représenté par l'abbé Jollec. Il est intéressant de voir comment il sera refusé de toute aide par les pouvoirs en place, que ce soit spirituel ou politique. Et la misère ne s'arrêtera pas avec la guerre, puisque ce n'est qu'un an après celle-ci qu'ils seront enfin libérés de cet endroit inhumain. La BD est intéressante, c'est un documentaire qui met parfaitement en lumière les contradictions d'une société qui cherche à être plus humaine après la guerre, mais pas à tout le monde. Le racisme bien présent, la mentalité puritaine (les tsiganes et les prostituées sont considérés égaux), mais aussi la débrouille pour survivre dans le camp, la solidarité qui permets de s'en sortir. De les voir manger des hérissons pour survivre m'a rappelé que par chez nous, les tsiganes sont parfois appelés mangeurs de hérissons. Mais quand on voit les extrémités auxquelles ils sont poussés pour ça … Cette BD a un dessin que j'ai beaucoup aimé : c'est charbonneux mais précis, les contours et les ombrages ressortent particulièrement. L'ensemble devient plutôt précis, comme on l'attendrait pour une BD documentaire. Et elle permet de faire des cases marquantes, des visages et des paysages qui parlent visuellement. C'est le genre de BD que je recommande parce qu'elle fait parfaitement bien son office : le ton est donné dès la page de garde, et vous y trouverez ce qui est annoncé.

30/11/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
Couverture de la série Femme sauvage
Femme sauvage

Je suis très client de Tom Tirabosco, auteur dont le trait me plait à chaque lecture et qui sait jouer de scénarios habiles. C'est moins le cas niveau scénario ici, mais qu'est-ce qu'on en prend dans les mirettes niveau dessin ! Ma note est un reflet du grand plaisir que j'ai eu à dévorer la BD, entre les pages de découverte dans la nature et le trait charbonneux toujours aussi reconnaissable et maitrisé. C'est un plaisir visuel, cet auteur m'intéresse énormément ! Pour le scénario, la BD étant sortie il y a 4 ans, on sent poindre dedans toutes les interrogations face au changement climatique qui commencent à émerger en masse (l'auteur étant par ailleurs très actif dans l'écologie de façon globale). On parle de plusieurs associations, mouvements ou faits qui sont ancrés dans l'époque (élection de Trump, Bernie Sanders, etc …). Maintenant, je reconnais que la jeune femme qui parle de problématiques qui semblent plus toucher les européens en vivant aux Etats-Unis, c'est assez étrange. Le tout est une sorte de fable, de conte avec une quête dans un monde en perdition progressive. Plusieurs sujets sont évoqués rapidement (violence policière par exemple) pour aboutir à cette quête dans la nature, puis une accélération un peu brusque du temps pour aboutir à cette fin qui reboucle sur le début, tout en étant quelque peu amère. Je comprends les propos de l'auteur, et j'aime bien la façon dont il représente tout ça dans une histoire qu'il ne faut pas voir comme plus importante qu'elle ne l'est. Une errance dans une nature subissant les conséquences de l'action humaine, une femme voulant fuir notre monde, des considérations sur la société occidentale, et un superbe dessin. Rien de plus, mais rien de moins !

30/11/2023 (modifier)