The Killing Joke est un incontournable de l’univers Batman. Alan Moore signe un récit intense et psychologiquement profond qui explore la relation complexe entre Batman et le Joker, tout en proposant une origin story fascinante pour le Clown Prince du Crime. Le scénario est sombre, provocateur et riche en tension, abordant la frontière entre folie et raison.
Le dessin de Brian Bolland est superbe, précis et élégant, avec des planches qui accentuent à merveille l’atmosphère oppressante et dramatique du récit. Chaque case contribue à rendre l’histoire mémorable et viscérale.
En résumé : The Killing Joke est une lecture marquante, troublante et incontournable pour les amateurs de Batman, qui allie psychologie, violence et esthétique impeccable.
Batman: Year One est un classique incontournable qui retrace les débuts de Batman avec une intensité et une profondeur rarement égalées. Frank Miller signe un scénario sobre mais puissant, centré sur la transformation de Bruce Wayne en justicier et ses premiers pas dans Gotham, tout en explorant la corruption de la ville et le rôle des forces de l’ordre.
Le dessin de David Mazzucchelli est épuré mais extrêmement efficace : chaque planche transmet à la fois le climat oppressant de Gotham et la tension psychologique des personnages. Le récit est rythmé, dramatique et crédible, loin des excès habituels des super-héros, ce qui rend cette lecture encore plus marquante.
En résumé : Année Un est une origin story exemplaire, sombre, réaliste et captivante. C’est un must pour tout fan de Batman, débutant ou connaisseur.
Toutes les morts de Laila Starr est une œuvre originale qui invite à la réflexion sur la vie, la mort et la quête de sens. Avec son approche philosophique et son esthétique soignée, elle offre une expérience de lecture enrichissante.
Roger et ses humains est une BD drôle et décalée, avec un humour absurde qui surprend et fait souvent sourire. Les situations sont inventives et le ton léger rend la lecture très agréable.
L’Arme X est une lecture incontournable pour tout fan de Wolverine. Barry Windsor-Smith signe à la fois le scénario et le dessin, et réussit à livrer un récit glaçant sur les origines du mutant canadien. On est plongé dans un laboratoire froid et déshumanisé, où Logan est réduit à l’état de cobaye, torturé physiquement et psychologiquement, jusqu’à devenir l’arme vivante que l’on connaît.
Ce qui frappe, c’est l’ambiance oppressante : peu de dialogues, beaucoup de narration intérieure, et un rythme qui reflète parfaitement l’horreur du conditionnement. Le style graphique, à la fois détaillé et cru, accentue la brutalité et la souffrance qui transpirent à chaque page.
C’est un récit dur, violent, parfois dérangeant, mais d’une puissance incroyable. Plus qu’une simple “origin story”, c’est une plongée dans la perte d’humanité et la transformation forcée en machine à tuer.
L’Arme X est un classique sombre et essentiel de l’univers X-Men, qui reste aujourd’hui encore l’un des portraits les plus marquants de Wolverine.
Civil War est pour moi l’un des récits les plus marquants de Marvel. Le tome 1, écrit par Mark Millar et magnifiquement dessiné par Steve McNiven, est un vrai 5/5 : intense, intelligent, et porté par un dilemme moral fort entre Captain America et Iron Man. Le scénario est limpide, percutant et chaque page respire la tension dramatique. C’est un chef-d’œuvre moderne.
Les tomes suivants, qui explorent les conséquences du conflit à travers d’autres séries, m’ont un peu moins convaincu. Ils restent intéressants pour enrichir l’univers et comprendre l’impact de la guerre civile sur l’ensemble des héros Marvel, mais ils n’atteignent pas le même niveau d’intensité et de maîtrise narrative que le récit principal.
En résumé : le premier tome est un indispensable absolu, un classique que tout fan de comics devrait lire. Les autres volumes valent le détour pour prolonger l’expérience et élargir la vision de cet event majeur, mais ils ne brillent pas autant que le cœur de l’histoire.
J’ai terminé l’omnibus Marvel Zombies et c’est une vraie claque ! L’idée de plonger l’univers Marvel dans une version zombiesque donne un résultat à la fois gore, déjanté et complètement jouissif.
J’ai particulièrement apprécié la partie scénarisée par Robert Kirkman, qui apporte son mélange d’humour noir, de violence graphique et de désespoir qu’on lui connaît déjà dans The Walking Dead. Mais j’ai aussi aimé retrouver Mark Millar : ses épisodes d’Ultimate Fantastic Four, présents dans l’omnibus, sont essentiels puisqu’ils introduisent pour la première fois les Marvel Zombies. On sent sa patte dans la construction de ce concept fou, qui sera ensuite poussé à fond par Kirkman.
Les dessins collent parfaitement à l’ambiance : grotesques, sanguinolents mais aussi très dynamiques. Le contraste entre le mythe héroïque et la dégénérescence cannibale des personnages est un des grands plaisirs de la lecture.
En résumé : cet omnibus est un vrai must pour qui aime les récits alternatifs, trash et pleins de second degré. Mention spéciale à Kirkman pour avoir donné vie (ou plutôt mort-vie) à cet univers culte, et à Millar pour l’avoir brillamment amorcé avec ses Fantastic Four
Oh, voila une belle BD jeunesse ! C'est frais, drôle, bien mené et inventif !
Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre avant de commencer mais j'ai vite adoré l'idée de plonger dans la cave, lieu de terreur enfantine, avec un rat voleur de chaussette que l'on poursuit progressivement dans tout les étages progressivement plus anciens. Milo est un gamin courageux qui va devoir apprendre au contact des gens qu'il rencontrera pour arriver au bout de sa quête, originale et inventive.
C'est le genre de BD fantastique qui marche bien sur les plus jeunes, je pense, et qui a une qualité indéniable : celle d'être parfaitement lisible aux adultes qui apprécieront cette plongée souterraine pleine d'inventivité. L'aventure est au rendez-vous dans une simple cave, mais franchement, je recommande. Pas grand chose à en dire si ce n'est que j'ai aimé.
Je me suis régalé à lire cette excellente biographie proposée par Catel. C'est amusant de voir que l'autrice fait une demi entorse à ses principes en travaillant avec brio sur la vie de René Goscinny. C'est l'astuce qui associe Anne, la fille de l'humoriste, qui permet de contourner la rigidité du "dogme" de Catel, et c'est tant mieux. En effet cela m'a procuré le plaisir d'approfondir la personnalité du père d'Astérix mais de plus je trouve que Anne a toute sa place dans la construction du récit sans être écrasée par son père. C'est la belle prouesse de la construction proposée par Catel. Le dialogue entre les deux amies apporte une belle vivacité, beaucoup de crédibilité et une belle touche d'émotion aux souvenirs évoqués. Catel approfondit avec bonheur la partie jeunesse argentine du célèbre auteur. C'est le fondement qui nous fait comprendre la ténacité, l'intelligence et l'humanisme de Goscinny.
Il faut relire les premiers travaux avec Uderzo qui produisent les formidables Jehan Pistolet et Oumpah-Pah. Formidables, car tout Goscinny s'y trouve pour révolutionner le héros de la BD; anti-héros, autodérision, raillerie du plus fort, résistance à l'oppression , Catel montre parfaitement comment Goscinny fut un visionnaire et un précurseur de la BD moderne.
La narration graphique vive et élégante traduit bien l'humour qui plane au dessus de cet ouvrage. Cela entre en parfaite résonnance avec les paroles de Goscinny choisies pour illustrer cette biographie.
Une lecture instructive et plaisante pour se retrouver en compagnie d'un maitre et de sa fille.
Écris.
-
Premier tome d’un diptyque, son édition originale date de 2025. Il a été réalisé par Fabien Nury pour le scénario et par Brüno (Bruno Thielleux) pour les dessins, la mise en couleurs ayant été réalisée par Laurence Croix. Il comporte quatre-vingt-une pages de bande dessinée. Il se termine par dix-sept couvertures du magazine Outstanding, toutes dessinées par Brüno.
Le dernier numéro de Outstanding Magazine se trouve sur les présentoirs. Il contient une histoire de Lester Kent : Perdu en Proboscidie. Il s’agit du numéro de décembre 1948, et il coûte vingt cents, il est précisé qu’il s’agit d’une publication John Rockwell. Dans le magasin, Wilbur H. Arbogast en tient un exemplaire en main, et il en examine la couverture. Un autre client entre et s’adresse à lui. Morris Millman a reconnu l’écrivain et il se présente à lui. Il lui explique qu’ils se sont déjà rencontrés à San Diego, à l’occasion de la convention de l’American Science-Fiction Guild en 38. Il l’avait questionné sur deux de ses nouvelles : La septième dimension, et La machine à écrire dans le ciel. Millman se rappelle que Arbogast était très demandé, lui et toute la bande d’Oustanding Magazine. L’écrivain lui a offert un café et il s’est montré très patient. Le jeune Morris rêvait de devenir écrivain, et l’auteur confirmé lui a conseillé de coller son derrière dans un fauteuil, et d’écrire tout ce qui lui venait en tête, sans se soucier du résultat. Arbogast s’en souvient, c’est ce qu’il disait à tous les fans ; il lui demande s’il a réussi à écrire. Son interlocuteur répond que non, il n’avait pas le talent d’Arbogast, il est devenu agent littéraire. L’auteur le félicite, repose la revue, et sort du magasin.
Morris Millman sort à son tour, entre dans sa voiture, et roule à la hauteur de Arbogast lui indiquant qu’il va du côté de Pasadena, et lui demandant s’il peut le déposer quelque part. L’autre accepte. Tout en conduisant, Millman fait constater l’intensité de la pluie, un vrai déluge. Cela lui rappelle le début de la nouvelle La fanfare de l’enfer : Le ciel s’ouvrit, et Dieu déversa ses larmes sur la population de Milwaukee. La nuit s’éclaira soudain, et quelques secondes plus tard, un grondement se fit entendre. Mais ce n’était pas le tonnerre. Non, c’était un roulement de tambour, et il annonçait une menace encore plus terrible que la colère divine… Une fanfare approchait de la ville. Arbogast le félicite pour sa bonne mémoire. La conversation s’éteint, et l’agent littéraire la relance en demandant s’il peut poser une question. Arbogast a deviné de laquelle il s’agit et il explique qu’il n’a pas d’agent, que personne ne le représente, qu’il n’a pas été publié depuis janvier 1942. Il continue : il n’y a rien à lire. Devant l’étonnement de son chauffeur, il répond qu’il est sûr que Millman fera une belle carrière, que ce n’est pas la peine que l’agent perde son temps avec lui l’écrivain, et qu’il peut le déposer au prochain arrêt de bus. Millman lui demande encore de quoi il vit. L’auteur répond qu’il touche une pension, invalide de guerre. Il ajoute qu’il est mort, et il demande si son interlocuteur souhaite qu’il lui raconte sa mort.
Ces deux créateurs ont déjà collaboré ensemble précédemment, en particulier pour les trois tomes de la série Tyler Cross (2013-2018) : le lecteur a toute confiance de découvrir un récit sophistiqué tant sur le plan de l’intrigue, que sur celui de la narration graphique. La couverture s’avère énigmatique à souhait avec cette pluie tombante, cette silhouette de chien qui domine un individu isolé. Le texte de la quatrième de couverture évoque les écrits d’Arbogast sur la nature de la vie et de l’esprit humain, et la possibilité qu’il ait réalisé une découverte révolutionnaire dans ce domaine. La page d’ouverture correspond à la couverture d’un magazine bon marché (qualifié de Pulps), spécialisé dans les récits d’horreur et de science-fiction. Le lecteur se souvient de ces publications imprimées sur du mauvais papier, très populaires aux États-Unis, ayant permis à de nombreux écrivains d’être publiés. Un auteur maudit, ostracisé, ayant écrit des récits de fiction révélant un autre monde : le lecteur peut penser à un mélange de Howard Phillips Lovecraft (1890-1937), Robert Ervin Howard (1906-1936), Philip Kindred Dick (1928-1982). Les fac-similés de couverture mentionnent d’autres auteurs : Lester Kent, Yvan Artemiev, Ray B. Funine. Cela peut évoquer Isaac Asimov (1920-1992) et Ray Bradbury (1920-2012) qui furent eux aussi publiés dans les Pulps Magazines.
D’entrée de jeu, le lecteur se trouve hypnotisé par la narration visuelle. L’artiste réalise des dessins instantanément assimilés par le lecteur : d’une clarté exemplaire, apparaissant d’une grande simplicité et d’une évidence totale. Qu’il dispose de références de couvertures de magazines Pulp ou non, le lecteur se rend compte que les reproductions réalisées par Brüno s’imposent dans son esprit comme authentiques, et même plus que le souvenir qu’il a pu en garder. Les dessins présentent un mélange de ligne claire et d’expressionnisme : des formes savamment épurées conservant l’essentiel, et en même temps des ombres envahissantes, des effets de cadrage, des jeux sur des couleurs vives, des cases parfois construites vers l’abstraction. Par exemple : un gros plan sur les verres des lunettes d’Arbogast en page cinquante-six (motif qui revient régulièrement), ou encore des croix rouges sur fond noir. Le jeu sur les verres des lunettes présente souvent des surfaces opaques : il n’est pas possible de voir les yeux du personnage (alors que ceux-ci sont censés être le miroir de l’âme), à tel point que le lecteur finit par se demander si reflets jaunes et oranges ne contiendraient pas des lettres, un message secret. L’artiste joue également avec les gros plans sur les visages au centre d’une case de la largeur de la page, ou un peu décalés à gauche ou à droite. Insensiblement, cela produit un effet de rapprochement quand il dessine la gueule de Wilbur (le chien) avec le même cadrage, induisant qu’il s’agit également d’un être doué de conscience.
De temps à autre, le lecteur se retrouve tenté de se dire que les dessins ne font que montrer ce qui va de soi, ce qui est déjà majoritairement contenu dans les dialogues. Toutefois, il ressent rapidement que la narration visuelle accomplit beaucoup plus que ça. De manière patente, elle installe une ambiance de polar : scènes souvent nocturnes, mystérieux individu dans son imperméable avec le visage partiellement masqué par son chapeau et ses lunettes, et sa barbe de trois jours, personnages aux expressions souvent neutres et indéchiffrables. Les dessins montrent également les environnements qui parlent des conditions de vie des personnages : le trailer park de Pasadena où Arbogast habite dans une caravane, le luxueux et fastueux restaurant Beverly Hills où les producteurs de cinéma Hazebrook & Nett (Nick & Harry), de Wonder Pictures, reçoivent l’écrivain et son agent pour leur en mettre plein la vue, le très ordinaire pavillon de banlieue des Millman (Morris & Iris) et le bureau de l’agent avec des étagères débordant de livres, le superbe salon de coiffure pour dames et sa décoration tout en rose, sans oublier le chien sur la pelouse.
La narration visuelle fait également ressortir avec une acuité peu commune les moments étranges ou mystérieux : la minuscule silhouette en ombre chinoise chutant dans le vide sur un fond jaune pétant, puis comme un écho la silhouette du Christ en ombre chinoise sur le fond du même jaune, le vert fluo de plusieurs cases ce qui rapproche le chien des Millman, le jouet robot et l’extraterrestre (sûrement un martien), le motif des coquelicots, etc. Même avec une intrigue naturaliste, l’histoire dégagerait une intense sensation de mystères et de surnaturel. Le lecteur s’attache immédiatement à cet agent littéraire sous le charme des écrits de Wilbur H. Arbogast : comme lui dit son épouse Iris, il aime les créateurs, il aime leur folie, leurs rêves de grandeur, plus leurs histoires sont absurdes plus elles le font vibrer. Le lecteur se surprend à éprouver de l’empathie pour cet écrivain qui n’est plus publié, sa nostalgie pour la grande époque des pulps, le questionnement sur la réalité de son expérience de mort imminente, ses découvertes révolutionnaires sur la nature de la vie et de l’esprit, etc. Il se prend au jeu d’une révélation, d’une explication du sens de la vie.
Au cours du récit, Arbogast évoque la révélation de Paul de Tarse, et il en propose une interprétation bien différente que celle de la conversion présentée par la religion chrétienne. Le lecteur pense alors aux romans de Philip K. Dick, ceux traitant de religion empreint de gnosticisme, débusquant le faux, qui régit ce monde. Une expérience initiatique amène Arbogast à une révélation totale, et il se sent investi d’une mission de prosélytisme, de dispenser un enseignement ésotérique. Une autre composante attire l’attention du lecteur : une approche très matérialiste. Il y a les producteurs Hazebrook & Nett qui ne voient en l‘œuvre d’Arbogast qu’une opportunité mercantile, prêts à déployer un dispositif sensationnaliste de publicité, sans aucun intérêt pour le contenu. Il y a Morris Millman qui souhaite à la fois lire de nouvelles productions de cet auteur majeur, et les faire fructifier sur le plan financier. Enfin, Arbogast lui-même fait une remarque en passant, sur l’exemption fiscale qui accompagne toute religion et son Église. Le lecteur ajoute alors un autre auteur de science-fiction à la liste des références : L. Ron Hubbard (1911-1986), fondateur de la dianétique (dont la psychogénie d’Arbogast pourrait être le pendant) et de l’église de scientologie. Dans le même temps, avec une utilisation très sensible du poème Au champ d’honneur (1915, In Flanders Fields), de John Alexander McCrae (1872-1918), le scénariste intègre également le développement de la psychanalyse.
La couverture intrigante, le plaisir esthétique immédiat des dessins, la dimension ludique du mystère, la haute teneur en artefacts culturels américains, les dialogues d’une grande précision, l’efficacité de la structure narrative : la puissance du pouvoir d’attraction de cette bande dessinée est irrésistible. Le plaisir de lecture est immédiat, les références aux Pulps titillent le lecteur novice comme le connaisseur. Addictif.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Killing Joke (Batman - The Killing Joke/Rire et Mourir/Souriez !)
The Killing Joke est un incontournable de l’univers Batman. Alan Moore signe un récit intense et psychologiquement profond qui explore la relation complexe entre Batman et le Joker, tout en proposant une origin story fascinante pour le Clown Prince du Crime. Le scénario est sombre, provocateur et riche en tension, abordant la frontière entre folie et raison. Le dessin de Brian Bolland est superbe, précis et élégant, avec des planches qui accentuent à merveille l’atmosphère oppressante et dramatique du récit. Chaque case contribue à rendre l’histoire mémorable et viscérale. En résumé : The Killing Joke est une lecture marquante, troublante et incontournable pour les amateurs de Batman, qui allie psychologie, violence et esthétique impeccable.
Batman - Année Un (Year One)
Batman: Year One est un classique incontournable qui retrace les débuts de Batman avec une intensité et une profondeur rarement égalées. Frank Miller signe un scénario sobre mais puissant, centré sur la transformation de Bruce Wayne en justicier et ses premiers pas dans Gotham, tout en explorant la corruption de la ville et le rôle des forces de l’ordre. Le dessin de David Mazzucchelli est épuré mais extrêmement efficace : chaque planche transmet à la fois le climat oppressant de Gotham et la tension psychologique des personnages. Le récit est rythmé, dramatique et crédible, loin des excès habituels des super-héros, ce qui rend cette lecture encore plus marquante. En résumé : Année Un est une origin story exemplaire, sombre, réaliste et captivante. C’est un must pour tout fan de Batman, débutant ou connaisseur.
Toutes les morts de Laila Starr
Toutes les morts de Laila Starr est une œuvre originale qui invite à la réflexion sur la vie, la mort et la quête de sens. Avec son approche philosophique et son esthétique soignée, elle offre une expérience de lecture enrichissante.
Roger et ses humains
Roger et ses humains est une BD drôle et décalée, avec un humour absurde qui surprend et fait souvent sourire. Les situations sont inventives et le ton léger rend la lecture très agréable.
Wolverine - Arme X
L’Arme X est une lecture incontournable pour tout fan de Wolverine. Barry Windsor-Smith signe à la fois le scénario et le dessin, et réussit à livrer un récit glaçant sur les origines du mutant canadien. On est plongé dans un laboratoire froid et déshumanisé, où Logan est réduit à l’état de cobaye, torturé physiquement et psychologiquement, jusqu’à devenir l’arme vivante que l’on connaît. Ce qui frappe, c’est l’ambiance oppressante : peu de dialogues, beaucoup de narration intérieure, et un rythme qui reflète parfaitement l’horreur du conditionnement. Le style graphique, à la fois détaillé et cru, accentue la brutalité et la souffrance qui transpirent à chaque page. C’est un récit dur, violent, parfois dérangeant, mais d’une puissance incroyable. Plus qu’une simple “origin story”, c’est une plongée dans la perte d’humanité et la transformation forcée en machine à tuer. L’Arme X est un classique sombre et essentiel de l’univers X-Men, qui reste aujourd’hui encore l’un des portraits les plus marquants de Wolverine.
Civil War
Civil War est pour moi l’un des récits les plus marquants de Marvel. Le tome 1, écrit par Mark Millar et magnifiquement dessiné par Steve McNiven, est un vrai 5/5 : intense, intelligent, et porté par un dilemme moral fort entre Captain America et Iron Man. Le scénario est limpide, percutant et chaque page respire la tension dramatique. C’est un chef-d’œuvre moderne. Les tomes suivants, qui explorent les conséquences du conflit à travers d’autres séries, m’ont un peu moins convaincu. Ils restent intéressants pour enrichir l’univers et comprendre l’impact de la guerre civile sur l’ensemble des héros Marvel, mais ils n’atteignent pas le même niveau d’intensité et de maîtrise narrative que le récit principal. En résumé : le premier tome est un indispensable absolu, un classique que tout fan de comics devrait lire. Les autres volumes valent le détour pour prolonger l’expérience et élargir la vision de cet event majeur, mais ils ne brillent pas autant que le cœur de l’histoire.
Marvel zombies
J’ai terminé l’omnibus Marvel Zombies et c’est une vraie claque ! L’idée de plonger l’univers Marvel dans une version zombiesque donne un résultat à la fois gore, déjanté et complètement jouissif. J’ai particulièrement apprécié la partie scénarisée par Robert Kirkman, qui apporte son mélange d’humour noir, de violence graphique et de désespoir qu’on lui connaît déjà dans The Walking Dead. Mais j’ai aussi aimé retrouver Mark Millar : ses épisodes d’Ultimate Fantastic Four, présents dans l’omnibus, sont essentiels puisqu’ils introduisent pour la première fois les Marvel Zombies. On sent sa patte dans la construction de ce concept fou, qui sera ensuite poussé à fond par Kirkman. Les dessins collent parfaitement à l’ambiance : grotesques, sanguinolents mais aussi très dynamiques. Le contraste entre le mythe héroïque et la dégénérescence cannibale des personnages est un des grands plaisirs de la lecture. En résumé : cet omnibus est un vrai must pour qui aime les récits alternatifs, trash et pleins de second degré. Mention spéciale à Kirkman pour avoir donné vie (ou plutôt mort-vie) à cet univers culte, et à Millar pour l’avoir brillamment amorcé avec ses Fantastic Four
Milo & les créatures du grand escalier.
Oh, voila une belle BD jeunesse ! C'est frais, drôle, bien mené et inventif ! Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre avant de commencer mais j'ai vite adoré l'idée de plonger dans la cave, lieu de terreur enfantine, avec un rat voleur de chaussette que l'on poursuit progressivement dans tout les étages progressivement plus anciens. Milo est un gamin courageux qui va devoir apprendre au contact des gens qu'il rencontrera pour arriver au bout de sa quête, originale et inventive. C'est le genre de BD fantastique qui marche bien sur les plus jeunes, je pense, et qui a une qualité indéniable : celle d'être parfaitement lisible aux adultes qui apprécieront cette plongée souterraine pleine d'inventivité. L'aventure est au rendez-vous dans une simple cave, mais franchement, je recommande. Pas grand chose à en dire si ce n'est que j'ai aimé.
Le Roman des Goscinny - Naissance d'un gaulois
Je me suis régalé à lire cette excellente biographie proposée par Catel. C'est amusant de voir que l'autrice fait une demi entorse à ses principes en travaillant avec brio sur la vie de René Goscinny. C'est l'astuce qui associe Anne, la fille de l'humoriste, qui permet de contourner la rigidité du "dogme" de Catel, et c'est tant mieux. En effet cela m'a procuré le plaisir d'approfondir la personnalité du père d'Astérix mais de plus je trouve que Anne a toute sa place dans la construction du récit sans être écrasée par son père. C'est la belle prouesse de la construction proposée par Catel. Le dialogue entre les deux amies apporte une belle vivacité, beaucoup de crédibilité et une belle touche d'émotion aux souvenirs évoqués. Catel approfondit avec bonheur la partie jeunesse argentine du célèbre auteur. C'est le fondement qui nous fait comprendre la ténacité, l'intelligence et l'humanisme de Goscinny. Il faut relire les premiers travaux avec Uderzo qui produisent les formidables Jehan Pistolet et Oumpah-Pah. Formidables, car tout Goscinny s'y trouve pour révolutionner le héros de la BD; anti-héros, autodérision, raillerie du plus fort, résistance à l'oppression , Catel montre parfaitement comment Goscinny fut un visionnaire et un précurseur de la BD moderne. La narration graphique vive et élégante traduit bien l'humour qui plane au dessus de cet ouvrage. Cela entre en parfaite résonnance avec les paroles de Goscinny choisies pour illustrer cette biographie. Une lecture instructive et plaisante pour se retrouver en compagnie d'un maitre et de sa fille.
Electric Miles
Écris. - Premier tome d’un diptyque, son édition originale date de 2025. Il a été réalisé par Fabien Nury pour le scénario et par Brüno (Bruno Thielleux) pour les dessins, la mise en couleurs ayant été réalisée par Laurence Croix. Il comporte quatre-vingt-une pages de bande dessinée. Il se termine par dix-sept couvertures du magazine Outstanding, toutes dessinées par Brüno. Le dernier numéro de Outstanding Magazine se trouve sur les présentoirs. Il contient une histoire de Lester Kent : Perdu en Proboscidie. Il s’agit du numéro de décembre 1948, et il coûte vingt cents, il est précisé qu’il s’agit d’une publication John Rockwell. Dans le magasin, Wilbur H. Arbogast en tient un exemplaire en main, et il en examine la couverture. Un autre client entre et s’adresse à lui. Morris Millman a reconnu l’écrivain et il se présente à lui. Il lui explique qu’ils se sont déjà rencontrés à San Diego, à l’occasion de la convention de l’American Science-Fiction Guild en 38. Il l’avait questionné sur deux de ses nouvelles : La septième dimension, et La machine à écrire dans le ciel. Millman se rappelle que Arbogast était très demandé, lui et toute la bande d’Oustanding Magazine. L’écrivain lui a offert un café et il s’est montré très patient. Le jeune Morris rêvait de devenir écrivain, et l’auteur confirmé lui a conseillé de coller son derrière dans un fauteuil, et d’écrire tout ce qui lui venait en tête, sans se soucier du résultat. Arbogast s’en souvient, c’est ce qu’il disait à tous les fans ; il lui demande s’il a réussi à écrire. Son interlocuteur répond que non, il n’avait pas le talent d’Arbogast, il est devenu agent littéraire. L’auteur le félicite, repose la revue, et sort du magasin. Morris Millman sort à son tour, entre dans sa voiture, et roule à la hauteur de Arbogast lui indiquant qu’il va du côté de Pasadena, et lui demandant s’il peut le déposer quelque part. L’autre accepte. Tout en conduisant, Millman fait constater l’intensité de la pluie, un vrai déluge. Cela lui rappelle le début de la nouvelle La fanfare de l’enfer : Le ciel s’ouvrit, et Dieu déversa ses larmes sur la population de Milwaukee. La nuit s’éclaira soudain, et quelques secondes plus tard, un grondement se fit entendre. Mais ce n’était pas le tonnerre. Non, c’était un roulement de tambour, et il annonçait une menace encore plus terrible que la colère divine… Une fanfare approchait de la ville. Arbogast le félicite pour sa bonne mémoire. La conversation s’éteint, et l’agent littéraire la relance en demandant s’il peut poser une question. Arbogast a deviné de laquelle il s’agit et il explique qu’il n’a pas d’agent, que personne ne le représente, qu’il n’a pas été publié depuis janvier 1942. Il continue : il n’y a rien à lire. Devant l’étonnement de son chauffeur, il répond qu’il est sûr que Millman fera une belle carrière, que ce n’est pas la peine que l’agent perde son temps avec lui l’écrivain, et qu’il peut le déposer au prochain arrêt de bus. Millman lui demande encore de quoi il vit. L’auteur répond qu’il touche une pension, invalide de guerre. Il ajoute qu’il est mort, et il demande si son interlocuteur souhaite qu’il lui raconte sa mort. Ces deux créateurs ont déjà collaboré ensemble précédemment, en particulier pour les trois tomes de la série Tyler Cross (2013-2018) : le lecteur a toute confiance de découvrir un récit sophistiqué tant sur le plan de l’intrigue, que sur celui de la narration graphique. La couverture s’avère énigmatique à souhait avec cette pluie tombante, cette silhouette de chien qui domine un individu isolé. Le texte de la quatrième de couverture évoque les écrits d’Arbogast sur la nature de la vie et de l’esprit humain, et la possibilité qu’il ait réalisé une découverte révolutionnaire dans ce domaine. La page d’ouverture correspond à la couverture d’un magazine bon marché (qualifié de Pulps), spécialisé dans les récits d’horreur et de science-fiction. Le lecteur se souvient de ces publications imprimées sur du mauvais papier, très populaires aux États-Unis, ayant permis à de nombreux écrivains d’être publiés. Un auteur maudit, ostracisé, ayant écrit des récits de fiction révélant un autre monde : le lecteur peut penser à un mélange de Howard Phillips Lovecraft (1890-1937), Robert Ervin Howard (1906-1936), Philip Kindred Dick (1928-1982). Les fac-similés de couverture mentionnent d’autres auteurs : Lester Kent, Yvan Artemiev, Ray B. Funine. Cela peut évoquer Isaac Asimov (1920-1992) et Ray Bradbury (1920-2012) qui furent eux aussi publiés dans les Pulps Magazines. D’entrée de jeu, le lecteur se trouve hypnotisé par la narration visuelle. L’artiste réalise des dessins instantanément assimilés par le lecteur : d’une clarté exemplaire, apparaissant d’une grande simplicité et d’une évidence totale. Qu’il dispose de références de couvertures de magazines Pulp ou non, le lecteur se rend compte que les reproductions réalisées par Brüno s’imposent dans son esprit comme authentiques, et même plus que le souvenir qu’il a pu en garder. Les dessins présentent un mélange de ligne claire et d’expressionnisme : des formes savamment épurées conservant l’essentiel, et en même temps des ombres envahissantes, des effets de cadrage, des jeux sur des couleurs vives, des cases parfois construites vers l’abstraction. Par exemple : un gros plan sur les verres des lunettes d’Arbogast en page cinquante-six (motif qui revient régulièrement), ou encore des croix rouges sur fond noir. Le jeu sur les verres des lunettes présente souvent des surfaces opaques : il n’est pas possible de voir les yeux du personnage (alors que ceux-ci sont censés être le miroir de l’âme), à tel point que le lecteur finit par se demander si reflets jaunes et oranges ne contiendraient pas des lettres, un message secret. L’artiste joue également avec les gros plans sur les visages au centre d’une case de la largeur de la page, ou un peu décalés à gauche ou à droite. Insensiblement, cela produit un effet de rapprochement quand il dessine la gueule de Wilbur (le chien) avec le même cadrage, induisant qu’il s’agit également d’un être doué de conscience. De temps à autre, le lecteur se retrouve tenté de se dire que les dessins ne font que montrer ce qui va de soi, ce qui est déjà majoritairement contenu dans les dialogues. Toutefois, il ressent rapidement que la narration visuelle accomplit beaucoup plus que ça. De manière patente, elle installe une ambiance de polar : scènes souvent nocturnes, mystérieux individu dans son imperméable avec le visage partiellement masqué par son chapeau et ses lunettes, et sa barbe de trois jours, personnages aux expressions souvent neutres et indéchiffrables. Les dessins montrent également les environnements qui parlent des conditions de vie des personnages : le trailer park de Pasadena où Arbogast habite dans une caravane, le luxueux et fastueux restaurant Beverly Hills où les producteurs de cinéma Hazebrook & Nett (Nick & Harry), de Wonder Pictures, reçoivent l’écrivain et son agent pour leur en mettre plein la vue, le très ordinaire pavillon de banlieue des Millman (Morris & Iris) et le bureau de l’agent avec des étagères débordant de livres, le superbe salon de coiffure pour dames et sa décoration tout en rose, sans oublier le chien sur la pelouse. La narration visuelle fait également ressortir avec une acuité peu commune les moments étranges ou mystérieux : la minuscule silhouette en ombre chinoise chutant dans le vide sur un fond jaune pétant, puis comme un écho la silhouette du Christ en ombre chinoise sur le fond du même jaune, le vert fluo de plusieurs cases ce qui rapproche le chien des Millman, le jouet robot et l’extraterrestre (sûrement un martien), le motif des coquelicots, etc. Même avec une intrigue naturaliste, l’histoire dégagerait une intense sensation de mystères et de surnaturel. Le lecteur s’attache immédiatement à cet agent littéraire sous le charme des écrits de Wilbur H. Arbogast : comme lui dit son épouse Iris, il aime les créateurs, il aime leur folie, leurs rêves de grandeur, plus leurs histoires sont absurdes plus elles le font vibrer. Le lecteur se surprend à éprouver de l’empathie pour cet écrivain qui n’est plus publié, sa nostalgie pour la grande époque des pulps, le questionnement sur la réalité de son expérience de mort imminente, ses découvertes révolutionnaires sur la nature de la vie et de l’esprit, etc. Il se prend au jeu d’une révélation, d’une explication du sens de la vie. Au cours du récit, Arbogast évoque la révélation de Paul de Tarse, et il en propose une interprétation bien différente que celle de la conversion présentée par la religion chrétienne. Le lecteur pense alors aux romans de Philip K. Dick, ceux traitant de religion empreint de gnosticisme, débusquant le faux, qui régit ce monde. Une expérience initiatique amène Arbogast à une révélation totale, et il se sent investi d’une mission de prosélytisme, de dispenser un enseignement ésotérique. Une autre composante attire l’attention du lecteur : une approche très matérialiste. Il y a les producteurs Hazebrook & Nett qui ne voient en l‘œuvre d’Arbogast qu’une opportunité mercantile, prêts à déployer un dispositif sensationnaliste de publicité, sans aucun intérêt pour le contenu. Il y a Morris Millman qui souhaite à la fois lire de nouvelles productions de cet auteur majeur, et les faire fructifier sur le plan financier. Enfin, Arbogast lui-même fait une remarque en passant, sur l’exemption fiscale qui accompagne toute religion et son Église. Le lecteur ajoute alors un autre auteur de science-fiction à la liste des références : L. Ron Hubbard (1911-1986), fondateur de la dianétique (dont la psychogénie d’Arbogast pourrait être le pendant) et de l’église de scientologie. Dans le même temps, avec une utilisation très sensible du poème Au champ d’honneur (1915, In Flanders Fields), de John Alexander McCrae (1872-1918), le scénariste intègre également le développement de la psychanalyse. La couverture intrigante, le plaisir esthétique immédiat des dessins, la dimension ludique du mystère, la haute teneur en artefacts culturels américains, les dialogues d’une grande précision, l’efficacité de la structure narrative : la puissance du pouvoir d’attraction de cette bande dessinée est irrésistible. Le plaisir de lecture est immédiat, les références aux Pulps titillent le lecteur novice comme le connaisseur. Addictif.