Les 5 Terres

Note: 4.08/5
(4.08/5 pour 12 avis)

Luttes de pouvoir dans les 5 terres. L'histoire débute alors qu'Angleon, le prospère royaume des félins, est en ébullition : Cyrus, le vieux roi, est au plus mal, et cette mort imminente aiguise les appétits.


Animalier Delcourt Les prix lecteurs BDTheque 2019 Terres de Légendes

Ce n’est un secret pour personne : le vieux roi Cyrus, héros de la bataille de Drakhenor, est mourant. Son neveu Hirus, jeune tigre brutal et ambitieux, et successeur désigné du roi, rêve d’imposer sa loi au reste des 5 Terres. Mais comme toujours chez les félins, rien n’est simple, et le trône est l’objet de toutes les convoitises, tandis que dans les royaumes voisins, on observe la situation, prêt à fondre sur Angleon au moindre faux pas…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 11 Septembre 2019
Statut histoire Série en cours - cycle(s) terminé(s) (Premier cycle de 6 tomes terminé) 12 tomes parus

Couverture de la série Les 5 Terres © Delcourt 2019
Les notes
Note: 4.08/5
(4.08/5 pour 12 avis)
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17/09/2019 | Mac Arthur
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Par Lajt
Note: 5/5
L'avatar du posteur Lajt

J'attribue 5 étoiles à cette série même si ma note réelle est plutôt 4,5/5. J'ai adhéré immédiatement à l'ambiance très "politique" du premier cycle. Complot, trahison et soif de pouvoir règnent sur Angleon...un changement est il possible? J'ai eu un peu de difficulté à comprendre les histoires au début du cycle 2 et ressentir la même empathie pour les personnages, mais passé le tome 9, j'ai de plus en plus apprécié la tournure que prenaient les événements et la nouvelle dimension que prenait le récit. De plus je trouve la scène finale du tome 11, dernier paru, ...incroyable.

25/11/2023 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5
L'avatar du posteur PAco

En voilà une nouvelle série prometteuse ! Une belle brochette d'auteurs aguerris, un univers qui semble ouvrir sur une grande richesse et un dessin assez somptueux : il n'en faut pas plus pour le moment pour me laisser porter. Alors oui, le parallèle avec la série "Game of Thrones" est plus qu'évident, mais les auteurs semblent l'assumer complètement au vu des clins d’œils plus ou moins subtils qui pointent au fil des pages. En attendant cet univers de fantasy que nous découvrons au moment d'une transition douloureuse repose sur un équilibre précaire où chacun commence à sortir les griffes et ses premiers atouts pour s'imposer comme dominant. Ce premier tome s'il ne fait que poser un cadre général n'en est pas moins pour autant avare en rebondissements et pas des moindres ! Si certains points du scénario m'ont paru un peu superflus ou redondants (je parle des relations amoureuses "interdites" de certains protagonistes) la suite de la série apportera peut-être un regard plus éclairé et justifié sur ces relations. En attendant, ne boudons pas notre plaisir, voici une série qui part de la plus belle des manières avec un scénario ambitieux et un dessin magnifique ! *** Tome 2 *** Ce deuxième opus enfonce le clou en expédiant sur le trône le prétendant pressenti pour qui l'heure de la guerre "préventive" contre ceux qui ne semblent rêver que de vengeance a sonné ! Les intrigues satellites gagnent en profondeur et certains personnages secondaires en épaisseur. On sent que l'univers concocté par nos auteurs s'assoie tranquillement et que les rebondissements sont loin d'être finis. Côté graphisme, rien à redire, on retrouve le trait maîtrisé de Jérôme Lereculey qui semble s'amuser des cadrages, plans travaillés et autres découpages audacieux. Il ne nous reste plus qu'à attendre la suite, en la souhaitant de la même tenue ! *** Tomes 3 à 6 *** C'est un premier cycle détonnant qui nous est proposé ! Après deux premiers tomes qui posaient déjà les jalons d'un univers que les amateurs de Game of Thones ne pouvaient qu'apprécier, le lecteur n'est pas au bout de ses surprises et les rebondissements vont bon train ! Si la pléthore de personnages fait un peu peur au début, la maitrise de la narration et la construction du récit permettent rapidement d'appréhender les liens et les appartenances de chacun. C'est beau, c'est bien écrit, on sent que les auteurs n'ont pas bâclé le travail et que le résultat semble à la hauteur de leur envie de bien faire. Car, que ce soit l'histoire ou le dessin, on nous sort le grand jeu ! Les rebondissements sont légions, tout en s'interrogeant sur cette légitimité du pouvoir et ses différentes formes. C'est plutôt bien vu et amené. Un très bon cycle ! *** Tomes 7 et 8 *** C'est par le biais du personnage de Keona, avec qui nous avons fait connaissance dans le premier cycle, que la transition s'opère. Elle rentre dans son royaume de Lys et est heureuse de retrouver sa famille. Mais entre temps les choses ont changé en ville, car la chefe du clan du Sistre qui régnait sur une bonne partie de la ville est morte et c'est son frère qui assure l’intérim en attendant la libération d'Alissa. Cette dernière vient de passer cinq années derrière les barreaux après s'être fait balancer... Son retour ne passe pas inaperçu, et d'autres clans ont d'ailleurs bien senti cet affaiblissement du Sistre et vont tenter leur chance... La transition vers ce nouveau cycle se fait donc en douceur grâce à Keona, et c'est l'occasion pour le lecteur de découvrir un nouvel univers. Après les félins, nous voici donc catapultés chez les singes. Et la première chose qui frappe c'est le système matrilinéaire de sa société. Et là où les auteurs sont forts c'est qu'ils poussent le vice jusqu'à donner la prédominance féminine jusque dans le langage, ce qui donne des dialogues assez surréalistes et savoureux au fil pages, les accords grammaticaux et d'orthographe se faisant au féminin ! Côté dessin, changement d'ambiance aussi, Lys est un monde très inspiré du Japon ou de la Chine médiévale. Les architectures sont sublimes et les costumes ne sont pas en reste. L'histoire évolue autour de plusieurs groupes de personnages ; Keona bien sûr et son retour chez sa mère, la reine du royaume ; Alyssa, la chefe du clan du Sistre ; un duo de deux jeunes étudiantes en archéologie en quête d'une ville légendaire disparue et enfin, Shin Taku, nouveau responsable de la police locale fraichement débarqué dans la cité. Tout cela est agréablement croisé dans la construction du récit, reste à savoir quand les interactions vont s'opérer. Ce second cycle bien rythmé est donc très bien parti ! Vivement la suite ! *** Tome 9 *** Dans ce 9e opus, les intrigues croisées de nos protagonistes se poursuivent et avancent ! Le clan du sistre est en position de faiblesse après les attaques répétées et ciblées menées par le Coucal : entrepôts, salles de jeu, distilleries, jusqu'à Alissa la chefe de clan. Cette dernière se lance dans une opération de grand ménage au sein du clan qui ajoute encore à la précarité du clan. Le Sistre si puissant est aux abois, et l'odeur du sang commence à attiser les convoitises des autres clans, toujours prompts à achever la bête à terre... Mais Alyssa a plus d'un tour dans son sac et est prête à tout pour renverser la situation... De leur côté, nos deux étudiantes en archéologie vont avoir la chance d'être secourues et d'aller de surprises en surprises. Quant à Keona, elle commence à se réhabituer à sa vie de palais, même si son amour lointain lui occupe toujours l'esprit. La série continue donc d'avancer tranquillement et efficacement, de façon toujours aussi soignée, que ce soit dans la construction des récits croisés que graphiquement. En effet, que ce soit la cité d'Alysandra ou la jungle, les décors et les détails sont toujours aussi riches offrant au lecteur un réel pliaisr et un dépaysement.

27/09/2019 (MAJ le 14/11/2022) (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

En quête d'une bonne Bd, j'aperçois dans ma petite médiathèque communale ces "5 Terres", je me dis tiens, une énième Bd avec animaux anthropomorphiques, mais il y a le nom de Lereculey, c'est un signe d'excellence, et ça peut m'intéresser... j'ignorais alors que j'allais être totalement conquis par cette histoire d'une richesse inimaginable, il est vrai que les couvertures ne sont pas spécialement attirantes, et à l'arrivée, je me retrouve à claquer la note maximale avec coup de coeur ! Dommage que ma bibli ne possède que le 1er cycle des 6 albums, et aucune des autres bibli que je fréquente ne possède cette série, je dois donc m'en contenter, mais c'est déja beaucoup. Je ne sais par où commencer tellement cette Bd est d'une qualité que je n'avais pas rencontrée depuis mars 2021 où remonte mon dernier 5 étoiles sur Zaroff. La note maximale, je la décerne que sur les Bd cultes, les chefs-d'oeuvre ou alors celles qui m'ont vraiment retourné, et c'est le cas ici car la bande place la barre très haut. Je vois qu'elle est comparée à Game of Thrones, or comme je n'ai pas vu cette série, je n'ai pas de moyen de comparaison, ça a peut-être encore plus renforcé mon intérêt, toujours est-il que j'ai pris un très grand plaisir à lire cette saga animalière, elle est très ambitieuse, de grande ampleur et de plus dotée d'un visuel époustouflant, j'y reviendrai. Sa complexité et sa densité sont telles, son univers d'une richesse inouïe, ses personnages nombreux qu'il faut la lire en continuité sans attendre les parutions, c'est pourquoi j'ai lu les 6 albums en suivant pour bien avoir les composants en tête, mais c'est long à lire tant c'est dense et très bavard. D'ailleurs, le rythme de parution est stupéfiant, quand on pense que sortent 3 albums par an, je ne sais pas comment fait Lereculey pour tenir ce rythme, surtout en maintenant une telle qualité graphique ; d'un autre côté, je l'avais vu à Rochefort lors du Festival BD de cette ville à l'époque où il était encore sur Wollodrïn, et il m'avait dit qu'il avait une capacité de travail rapide. Dès le tome 1, on est saisi par le visuel et le sérieux de l'histoire, ainsi que par des rebondissements qui se multiplieront au fil des albums, relançant à chaque fois l'intérêt. C'est un univers soi-disant médiéval ou d'heroic fantasy, je l'appellerais plutôt médiéval-Renaissance d'après la plupart des costumes des protagonistes, bien que les méthodes de combats et les armes s'apparentent à un univers médiéval. Les architectures aussi sont bien typées, c'est des styles hybrides qui vont du Moyen Age avec des tours crénelées aux logis luxueux de palais du XVIIème siècle. La carte en pages de garde permet de bien situer les 5 Terres. On voit indéniablement que la série rejoint l'excellence d'autres séries animalières anthropomorphiques comme Le Bois des Vierges, L'Épée d'Ardenois, Le Règne ou bien sûr Blacksad et même l'amusante Max et Nina au niveau des têtes et des caractères. L'ensemble est bien conçu, l'infrastructure, les paramètres, la typologie, tout ceci est bien installé pour permettre un récit captivant avec intrigues et sous-intrigues multiples, le scénario est extrêmement touffu et complexe, avec plusieurs intrigues parallèles qui font l'objet souvent de séquences courtes, ça peut dérouter un peu, mais on sent que c'est parfaitement tenu. Le dialogue est d'une grande richesse de vocabulaire, c'est même parfois un peu redondant, seul petit reproche que je peux faire, mais surtout le récit met en scène pas moins d'une trentaine de personnages, il faut les faire tous évoluer avec un background qui tient la route et ne pas en laisser trop en cours de route. Le plus incroyable, c'est qu'on arrive à s'y retrouver parmi tous ces personnages car ils ont des caractères ou des personnalités intéressantes, que ce soit le jeune Medeirion, les ombres du roi, le chien féroce Kirill, les personnages de lions, les otages... encore que ces épisodes sur les otages soient parfois peu utiles, de même que le secret du lion Blasserius me semble un peu inutile, ça aurait pu peut-être alléger la narration qui parfois s'englue légèrement dans des séquences peu importantes, comme aussi la trop grande place accordée aux étudiants. Ces petits défauts n'entravent pas le côté constamment passionnant de cette Bd. Sinon pour le fond du récit, on se retrouve avec un jeu du pouvoir qui est composé de complots, rivalités de cour, intrigues, secrets, trahisons, révoltes sanglantes, putsch léonin, assassinats, manigances diverses... bref ça tourne beaucoup autour d'un jeu politique et des échanges commerciaux, ça rappelle un peu Star Wars la Menace fantôme, et à défaut de Game of Throne que je n'ai pas vu, ça m'a fait penser aux intrigues de cour et aux rivalités politiques de l'Empire romain, notamment en BD à Murena où la cour de Néron présente à peu près les mêmes caractéristiques. Venons-en au dessin de Lereculey, il est tout simplement somptueux ! arriver à reproduire les mêmes têtes d'animaux avec leurs expressions qui les caractérisent, c'est du grand art, on les reconnait aussitôt, et le trait ne faiblit jamais malgré le rythme de parution. Le souci du détail est très poussé, le trait est extrêmement policé sur les décors, les costumes, la mise en page avec de nombreuses vues aériennes qui permettent de situer des lieux, on peut dire que Lereculey est carrément en état de grâce avec cette saga, il est heureusement bien assisté par un encreur, un coloriste qui savent donner du corps à ces planches de toute beauté. Voila donc une grande Bd comme j'en ai peu vue en bande dessinée moderne, elle mérite les honneurs, il faudra après Angleon la Terre des félins, décrire d'aussi belle façon les autres Terres pour voir comment se comportent les autres espèces animales. A noter que le récit débute au tome 1 avec l'arrivée du jeune This qui découvre la cité d'Angleon, et il se termine au tome 6 avec sa fuite et un dernier regard vers cette cité qui a marqué un épisode de sa vie, c'est un excellent parallèle de début et de fin, et une magnifique conclusion pour ce premier cycle tant ce dernier regard est troublant.

07/10/2022 (modifier)
Par greg
Note: 3/5

Les 5 terres nous font découvrir une société d'animaux anthropomorphes. Cette société est à priori post-médiévale. Disons-le tout de suite, sur plusieurs aspects, on est proche du chef-d'œuvre : c'est très très bien écrit, tout aussi bien dessiné, l'univers est posé avec un maximum de crédibilité, et l'histoire se concentre avant tout sur les intrigues politiques, voire géopolitiques et les intrigues autour. Les 6 premiers tomes qui forment un premier cycle se concentrent sur des royaumes avant tout composés de félins et de canidés. Les petites histoires se suivent en parallèle de la grande, et finissent par se rejoindre. On atteint un niveau de densité narrative assez époustouflant. Le second cycle commence là ou le premier s’arrête, et nous amène dans un royaume simiesque, suivant exactement la même approche que le premier cycle. Alors pourquoi uniquement 3 étoiles devant tant de compliments? Tout simplement parce que cet univers est au final trop riche. On a beaucoup trop d'intervenants, ce ne sont pas moins de 32 personnages qui interagissent dans chaque tome. On est inévitablement un peu perdu, d'autant que si le rythme de publication est élevé pour de la BD franco-belge (6-7 mois pour un tome), ce n'est pas suffisant hélas pour se remémorer forcément le rôle de chaque personnage. Surtout que leur importance / leur rôle pour certains n'apparaitra évidente que vers la fin du cycle à priori.

11/06/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Le premier cycle de cette série m’a plu de bout en bout. Malgré un rythme de parution impressionnant, le dessin reste d’une qualité exceptionnelle. Je me demande d’ailleurs comment il est possible de produire autant de planches avec un tel souci du détail dans un délai aussi court ! Franchement, chapeau ! Ce rythme de parution est d’ailleurs une bénédiction car, les tomes s’enchainant rapidement, on n’a pas le temps d’oublier les grandes lignes du récit avant d’entamer un nouvel album (ce qui ne m’a pas empêché le relire l’ensemble de ce cycle après sortie de son dernier tome). Ce n’est pas plus mal tant les personnages sont nombreux, tant intrigues et sous-intrigues se chevauchent, tant cet univers passionne. Le scénario prend aux tripes avec des personnages complexes dont j’ai eu plaisir à suivre le parcours. Plusieurs d’entre eux m’ont touché alors qu’aucun ne m’a laissé indifférent. Les auteurs ont réussi à doter chacun d’une personnalité et d’un destin propres, et alors que nous circulons dans un univers animalier dominé par la race féline, chaque personnage est immédiatement reconnaissable et reste en mémoire. C’est tant au niveau visuel qu’au niveau de la psychologie des personnages, admirable ! L’intrigue en elle-même joue principalement au tour de luttes de pouvoir et fait penser, de ce point de vue, à une série comme Game of Thrones. On a ici aussi le sentiment que n’importe qui peut mourir à n’importe quel moment, et la complexité et l’ampleur de l’univers dans son ensemble nous donne envie de découvrir les autres terres ! Franchement bien, ce premier cycle !!! A conseiller à n’importe quel amateur d’heroïc fantasy, voir même à tout amateur de récit d’aventure. Le deuxième cycle ne fait que débuter mais j’ai peur de moins facilement m’y retrouver entre les différents personnages qui me sont présentés ici. J’éprouve plus de difficulté à les différencier tant au niveau morphologique (nous quittons les félins pour les primates et ceux-ci me semblent plus se ressembler même lorsqu’ils sont d’espèces différentes) qu’au niveau de leurs caractères. Mais bon, ça va peut-être venir et ce premier tome semble respecter les bases du premier cycle : diverses intrigues et sous-intrigues, un univers complexe et intéressant (ici l’inversion des rapports de force entre les sexes offre quelques situations intéressantes et déstabilisantes), des personnages en veux-tu, en voilà ! D’ailleurs merci de proposer une galerie des personnages en début d’album car sans cela, j’aurais sans doute été encore plus paumé ! Au niveau du dessin, c’est toujours très beau et le rythme de parution demeure impressionnant. Il y a juste ce problème pour moi de différencier et de mémoriser tous les personnages sur base de ce seul tome, mais j’espère trouver rapidement mes marques car l’univers continue de me passionner.

17/09/2019 (MAJ le 04/01/2022) (modifier)
Par fuuhuu
Note: 4/5
L'avatar du posteur fuuhuu

Voici un récit-choral que je me suis fait une joie de découvrir. A ce jour, j'ai lu les 4 premiers tomes. Je constate que l'on compare beaucoup la BD avec Game of throne et à juste titre. On assiste à la succession mouvementée du royaume d'Angleon, entrecoupée par des trahisons, des complots, des assassinats et des histoires d'amour. On suit un peu moins de 10 histoires parallèles qui au final se retrouvent tous à un moment ou un autre. A mes yeux, les points forts sont : - la qualité de l'univers et son lore. On sent qu'il y a un lourd passé et le territoire est vaste. N'est abordé dans le cycle 1, uniquement l'île d'Angleon et quand on voit la taille de la carte, on sait qu'on a encore énormément à apprendre. - la cohérence du récit: le fait que l'histoire soit très prenante et compréhensible malgré le nombre de personnages et d'intrigues simultanées. - Les dessins. Les personnages sont très "humains" et on capte vraiment bien les émotions malgré le fait que ce soient des animaux. - Le découpage des planches: j'ai trouvé le passage d'une séquence à une autre vraiment bien ficelé. Il est difficile d'expliquer ce ressenti par écrit, mais l'alternance entre les différentes intrigues de l'histoire coule de source et c'est agréable. Concernant les points faibles: - On nous présente dans le premier tome différents peuples qui ne sont malheureusement plus du tout exploités dans les 3 autres tomes (malgré le rôle important qu'on a failli donner aux ours). J'imagine que les prochains albums nous en apprendront plus mais je trouve dommage qu'il n'y ait même plus un seul clin d'oeil ou teaser pour nous faire languir. - Certains clichés tels l'amour interdit ou encore le gringalet qui rêve d'intégrer la garde royale auraient pu être évités. 4 étoiles. MAUPERTUIS OSE ET RIT !

29/12/2020 (modifier)
Par AlainM
Note: 5/5
L'avatar du posteur AlainM

Que dire sur cette série « Les 5 Terres » dont je n’ai lu que les deux premiers tomes ? Excellent ! C’est sans conteste une des rares BD qui m’a si fortement marqué depuis longtemps. Le scénario est très bien construit même s’il s’inspire d’autres œuvres telles que « Game of Thrones » mais aussi d’intrigues dignes des tragédies grecques. Vu la complexité du scénario, il est difficile d’identifier un héros principal, même si le jeune This semble devoir jouer un rôle important au fil du temps. Et cela n’est pas un défaut, bien au contraire, car cette complexité permet de nous plonger entièrement dans ce monde où chacun défend ses intérêts du mieux qu’il peut en utilisant la violence, le mensonge, la trahison, l’amour et/ou l’amitié. Au fil des pages, on comprend que personne n’est vraiment blanc comme neige et que tous essayent de survivre dans ce monde sans pitié. Je dois cependant avouer que j’ai beaucoup apprécié l’ « Ombre du roi » pour sa droiture, son intelligence et sa légère insolence. Le jeune Hirus m’a également impressionné par sa clairvoyance dans ses premières décisions (mais attendons la fin…). Le dessin est époustouflant. Il reflète parfaitement les sentiments des protagonistes dans des décors splendides. On n’a aucune difficulté à reconnaître les différents héros tout en distinguant bien l’espèce animale à laquelle ils appartiennent. Comment le dessinateur fait-il pour si bien différencier tous ces tigres sans leur faire perdre leur apparence animale ? Deux petites remarques : - Vu le nombre important d’intervenants, un tableau récapitulatif de ceux-ci en début ou fin de volume permettrait de mieux suivre le fil de l’histoire. - Petite erreur de scénario : Au début du 1er volume, Demetrios, le représentant du Conseil, parle avec son confrère de la mère d’Hirus alors que dans le 2ème volume, qui se passe quelques jours ou semaines plus tard, il affirme en avoir totalement oublié l’existence. Bon, cela n’est pas bien grave et ne m’empêche nullement d’attribuer un 5/5 à cette série en espérant qu’elle ne s’essouffle pas au cours des prochains volumes.

05/12/2020 (modifier)
Par Gaendoul
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaendoul

Une des nombreuses nouvelles séries avec animaux anthropomorphes, les 5 Terres parvient à forger au fil des pages un univers convaincant et varié. Seulement voilà, à force de se perdre dans 50 histoires différentes entremêlées, on finit par ne réellement se soucier d'aucun personnage et même le "twist" final du premier tome ne m'a fait ni chaud ni froid... j'ai même dû forcer pour en terminer la lecture. Je ne recommande donc pas et ne compte pas poursuivre la lecture de cette série qui a pourtant des atouts mais qui semble oublier qu'un bon univers n'est pas le seul critère à remplir pour en faire une aventure plaisante à lire.

12/11/2020 (modifier)
Par Erik
Note: 5/5
L'avatar du posteur Erik

J'attendais une série comme celle-là depuis bien longtemps. Il faut dire qu'elle a tout pour séduire avec ces personnages animaliers anthropomorphes, dans un univers médiéval-fantastique. Il y a également un croisement avec une intrigue à la Game of Thrones dont les auteurs s'inspirent sans se cacher ce qui n'est pas pour me déplaire tant que la qualité est bien présente sur le fond et la forme. Tome 1 : De toutes mes forces Le premier tome se termine d'ailleurs sur un coup de théâtre ahurissant que je n'avais pas vu venir. A chaque fois, le lecteur est pris de court. Il croit qu'une scène se terminera comme il se l'imagine mais ce n'est pas toujours le cas. Il y a un véritable effet de surprise à de nombreuses reprises qui déjoue tout les pronostics. J'aurais cependant deux bémols sur la forme à apporter : - Dans la postface, on nous indique qu'il y a eu une bataille à Drakhenor. Or, dans le récit, il s'agit bien de Dhakenor. Une petite faute de frappe est venue se glisser ce qui peut entraîner le lecteur dans une petite incompréhension. - Par ailleurs, une carte des 5 terres est dessinée ce qui nous permet de prendre connaissance de la typologie des lieux d'action. On remarquera un point désignant une ville non nommée sur le continent d'Ithara. Or, on remarquera que ce point a totalement disparu dans la carte du second tome. C'est vrai que ce ne sont que des détails mais c'est cela qui fait ou pas la qualité d'une oeuvre. C'est dommage qu'il n'y a personne de compétent pour relire et signaler ces fautes qui alourdissent l'oeuvre avant sa publication. Tome 2 : Quelqu'un de vivant Pour autant, je suis très enthousiaste sur le scénario qui m'a littéralement subjugué. Les dessins sont également extraordinaires jusque dans les détails. On y croit à ces animaux qui ont des comportements si humains. Le second tome se poursuit en complexifiant davantage la situation entre les différents protagonistes. Il faut dire qu'il y a une multiplication de personnages et chacun joue un rôle bien particulier qu'il nous faut suivre pour bien comprendre l'intrigue qui gagne d'ailleurs en profondeur. On peut dire que le scénario est assez bien ficelé, avec également des personnages qui sont très intéressants. Cependant, comme dans la célèbre série Game of Thrones, les prétendants au trône ou les occupants à ce poste suprême ne font pas long feu. Le final est encore une fois assez surprenant. Tome 3 : L'amour d'un imbécile Il faut apprécier ce genre de saga médiévale sur fond de complots politiques et de manigances pour accéder au pouvoir. Ce troisième tome sera aussi riche que fascinant à bien des égards. Je rehausse la note à 5 étoiles en accordant le maximum pour une série ambitieuse qui le mérite incontestablement. C'est également mon coup de coeur du moment. Les lions envisagent un putsch pour faire tomber les tigres déjà durement éprouvés. Néanmoins, le jeune héritier Méderion a bien plus d'un tour dans son sac pour délivrer une leçon digne de ce nom afin de se débarrasser de la totalité de ses adversaires internes. Tome 4 : La même férocité Cette série s'avère comme la meilleure tout confondue de la prochaine décennie. Il est vrai que chacun des tomes n'a point déçu dans un genre fantasy animalière emprunt d'un soupçon à la "Game of thrones". Nous sommes au quatrième tome et on découvre encore une nouvelle intrigue qui pourrait faire basculer le pouvoir royal du jeune tigre Médérion. Or, ce dernier s'est plutôt bien débrouiller jusqu'à présent. Il a prouvé une certaine habileté politique à la manière du prince de Machiavel en ayant prémédité chacun de ses actes et surtout dans l'art de la manipulation des foules et autre assemblée constituante. Il est bien dommage de découvrir une facette que l'on va pas trop appréciée avec cette cruauté insoupçonnée non pas que le pouvoir corrompt. Je suis toujours autant bluffé par autant d'ingéniosité au niveau de ce scénario. On va suivre trois intrigues différentes qui se chevauchent : celle du jeune roi et de sa nouvelle ombre idéaliste, le petit groupe d'otages bien décidé à réaliser leur évasion d'Angléon et la traque de la princesse en fuite. Il est dommage d'avoir un peu perdu les autres province de ce royaume complexe à gouverner. Au niveau graphisme, c'est toujours la perfection et surtout la qualité que l'on attend. Rien à redire car la maîtrise est bien présente. C'est tout simplement somptueux à souhait. Au final, un tome plein de surprise qui a su me convaincre en ma qualité de lecteur fan. Tome 5 : L'objet de votre haine Cette série est incontestablement l'une des meilleures de ces dernières années avec un plaisir de lecture toujours aussi présent d'un tome à l'autre. On peut se féliciter d'un rythme de parution plutôt rapide et d'une qualité graphique incomparable avec des personnages animaliers qui font très humains. Que dire également d'un découpage des planches qui respectent la cohérence du scénario ? C'est époustouflant. Dans les trois premiers tomes, on a assisté à une valse du pouvoir à Angléon avec pas moins de trois monarques différents. Depuis trois tomes, malgré la tentative d'un coup d'état, le jeune roi Méderion se maintient au pouvoir mais cela lui coûte plutôt cher. Il faut procéder à des arrestations parmi les étudiants dont la révolte était pourtant légitime. On commence à voir une césure dans son couple au sens large qu'il compose avec son ombre Térys. A noter que c'est la critique d'un pouvoir monarchique absolue même si un conseil composé de nobles élus conseillent le monarque dans la gestion du royaume. J'ai bien aimé car on va jusqu'au fond des choses dans l'analyse de ce que doit être le pouvoir. Il s'agit de transformer une société profondément inégalitaire. Or, le jeune roi ne croit pas du tout à l'égalité. C'est un concept qui lui est étranger. Pour autant, ses arguments sonnent comme une évidence car l'égalité n'a jamais existé dans la nature entre les forts et les faibles. Il y a également la disgrâce provoqué par la trahison familiale car on sait comment le jeune Méderion a fini par occuper le trône. Il ne croit pas non plus au peuple qui n'a aucune sagesse pour prendre les décisions qui s'imposent. Bref, on s'aperçoit qu'au bout de la logique, il ne faut pas simplement vouloir changer les choses mais le faire concrètement en accordant plus de pouvoir au peuple dans l'égalité. Ce jeune roi veut cependant réformer les choses mais cela ne peut pas se faire du jour au lendemain. Il a besoin de temps pour abolir certains privilèges. Il a besoin également de réaffirmer son autorité pour se maintenir au pouvoir et ne pas être destituer de ses fonctions. Il sait qu'une minorité active et déterminé peut faire basculer une majorité indécise. On l'a vu récemment avec les partisans de Donald Trump au sein de la plus grande démocratie au monde. Il s'agit pour le jeune roi de ne pas remettre en cause les institutions. Plus que jamais tout ces thèmes sont d'actualité au sein même de notre monde. C'est en cela que cette série fort intelligente pose les bonnes questions. L'objet de votre haine ne sera pas l'épisode le plus riche de la saga mais certainement le plus remarquable pour la qualité de son univers. Tome 6 : Pas la force Ce premier cycle vient de s'achever tout en apothéose. Encore une fois, le récit va prendre non seulement une accélération mais également une toute autre tournure à la merci d'un événement qui retourne incontestablement la situation du royaume d'Angléon. Je ne l'avais pas vu venir malgré des signes précurseurs et cela m'a plutôt marqué. C'est vrai qu'après coup, on se dit que cela devait bien arriver. Cela nous fait dire qu'un dirigeant ne reçoit jamais une gifle pour rien même si l'acte est tout à fait répréhensible et condamnable. Il paye le prix de la contestation populaire suite à de difficiles décisions politiques prises. C'est tout à fait d'actualité. Je rêve d'une adaptation au cinéma de cette saga digne de la série désormais culte « Game of thrones ». Cela serait une bonne idée mais attendons également la suite et surtout la fin. Evidemment, je donne la note maximum car on a atteint la perfection à tous les niveaux : un dessin magnifiques, des personnages très intéressants aussi bien les uns que les autres, un rythme de parution rapide, une intrigue qui donne envie de poursuivre. Tome 7 : L'heure du cadeau Ce septième tome inaugure le second cycle après celui des félins d'Angléon. Nous voici parmi les primates. Nous connaissons déjà un personnage à savoir Keona qui revient d'Angléon libéré par la nouvelle reine et qui va rejoindre son peuple et notamment sa mère qui règne sur ce royaume. Pour autant, on va se concentrer surtout sur Alissa qui est libéré de prison après 5 années et qui rejoint son clan avec son oncle à la tête. On se demande si Alissa ne serait pas la première fille de la reine car celle-ci n'est pas mentionné dans la présentation des personnages. C'est assez étrange et cela prête à confusion. Je dois dire que j'ai eu à plaisir de découvrir ce nouveau monde qui semble entouré par une immense jungle où des recherches archéologiques sont entrepris pour découvrir des racines. Il y a également une dimension moins politique que dans le premier cycle bien qu'on puisse percevoir quelques bribes. Je trouve que c'est suffisamment bien dosé. Il se passera des choses moins fracassantes que dans le premier cycle également comme pour mieux nous présenter les personnages. C'est un tome qui prend un peu plus de temps avec une multitude de protagonistes poursuivant des objectifs variés. Ce n'est pas plus mal. Pour le graphisme, c'est toujours aussi somptueux. Je suis toujours aussi impressionné par la finesse du dessin et de ces personnages qui ressemblent presque à des humains et dont on capte toutes les émotions. Le découpage entre les scènes est également impeccablement réalisé. Bref, les intrigues sont bien ficelées. C'est un second cycle qui semble repartir à zéro pour nous offrir le meilleur après un premier cycle magistral. Au final, une saga qu'on ne manquera pas de suivre tant la perfection semble être atteinte grâce aux talents des auteurs. Note Dessin : 5/5 – Note Scénario : 5/5 – Note Globale : 5/5

24/02/2020 (MAJ le 21/06/2020) (modifier)
Par Blue boy
Note: 4/5
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« Les 5 Terres » apparaît comme la nouvelle série susceptible de s’imposer comme une voire LA future locomotive des ventes chez Delcourt. Un projet titanesque qui devrait se dérouler (logiquement) sur 5 cycles, avec un cycle par « Terre » et 6 tomes par cycle. Ce premier tome est plutôt de bon augure, et Delcourt, qui n’a pas fait les choses à l’aveuglette, semble s’être donné les moyens de ses ambitions: budget conséquent, équipe fournie chapeautée par un directeur artistique (également dessinateur), Didier Poli. Avec aux commandes du scénario David Chauvel – qui signe sous le collectif Lewelyn, composé également d’Andoryss et Patrick Wong -, et Jérôme Lereculey au dessin, assisté d’une encreuse et d’un coloriste, l’éditeur a joué la carte des valeurs sûres et des talents. De la même façon, l’histoire pourrait avoir un air de déjà vu, puisqu’on pense à une sorte de mix entre Blacksad pour le coté anthropomorphe et Murena pour l’intrigue, voire « Game of Thrones » si l’on s’écarte un peu de la BD. Au-delà du gros coup éditorial qui prêterait aisément le flanc à la critique, force est de reconnaître que la lecture de ce tome est plutôt convaincante. Le dessin y est pour beaucoup, tout à fait en phase avec ce que l’on attend d’une telle série. Un brin académique certes, mais le vieux compère de David Chauvel possède un trait sûr et détaillé, tout en finesse. Il conçoit des plans audacieux bien choisis et très variés, dont beaucoup à vue d’oiseau, ainsi qu’un bon cadrage cinématographique qui n’oublie pas de mettre en valeur les jeux de regards des personnages très expressifs. Le travail de Dimitris Martinos sur la couleur est fabuleux, notamment sur les costumes. Quant au scénario, s’il ne brille pas par son originalité (du moins jusqu’à présent), la narration est relativement fluide, même s’il faut un peu de temps pour se familiariser avec les nombreux protagonistes en butte aux querelles de pouvoirs (le syndrome « Game of Thrones » sans doute), mais ils possèdent tous une personnalité bien campée pour faciliter suffisamment la tâche au lecteur. Bref, voilà une superproduction, puisque c’est bien de cela dont il s’agit, qui se révèle des plus prometteuses.

18/12/2019 (modifier)