L'Épée d'Ardenois

Note: 3.44/5
(3.44/5 pour 16 avis)

En 1084, lors de la bataille du mont Quergnon, le roi de Bohan terrassa Nuhy, le seigneur à l'armure noire. Après cinq années de guerre, les royaumes de Valdor, d'Herbeutagne et de Bohan étaient à nouveau libres. En gage de paix éternelle, les pièces de l'armure noire furent distribuées aux alliés et capitaines du Roi. C'était il y a vingt ans...


Animalier Paquet

Alors que le petit village de Chassenoix s’endort dans les derniers jours de l’été, une bande de maraudeurs survient et tue le chevalier d’Ardenois, l’un des quatre compagnons de l’aube qui, vingt ans plus tôt, a combattu Nuhy, le seigneur à l’armure noire. Témoin de la scène, Garen, un jeune homme à la tête farcie de récits épiques et de légendes dorées, part avertir le Roi du danger imminent qui le guette, lui, mais aussi les royaumes de Bohan, Herbeutagne et Valdor; car il semble désormais certain que quelqu’un veut relever Nuhy de ses cendres. Garen apprendra à ses dépens que si les légendes restent vivaces, les héros vieillissent et le mal ne porte pas toujours une armure noire qui le rend facilement identifiable…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 17 Février 2010
Statut histoire Série terminée 4 tomes parus

Couverture de la série L'Épée d'Ardenois © Paquet 2010
Les notes
Note: 3.44/5
(3.44/5 pour 16 avis)
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24/02/2010 | Rody Sansei
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Par Ro
Note: 3/5
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L'Épée d'Ardenois est une série médiévale-fantastique qui forme une histoire complète en 4 tomes. Celle-ci emprunte à beaucoup d'influences, rappelant parfois fortement le Seigneur des Anneaux, la légende Arthurienne, des séries de d'heroïc-fantasy un peu dark (je pense par exemple à la Compagnie Noire) mais aussi les Trois Mousquetaires - Vingt ans après. Mais elle réussit à former avec ces éléments un cocktail tout à fait plaisant, prenant et intelligemment mené. Le graphisme est un dessin animalier proche du style Disney. Il est réussi et maîtrisé et contraste de manière parfois étonnante avec les côtés nettement plus sombres du scénario. Je suis par contre moins fan de la colorisation qui n'est pas foncièrement mauvaise mais manque souvent de finesse et d'élégance même si le cela s'améliore sur les derniers tomes. J'ai fortement accroché au premier tome. Son intrigue est claire, tout en rythme et en action. On n'est pas dans un scénario très original ni complexe mais le lecteur est facilement captivé et j'ai eu une grande envie de suivre la suite des aventures de ce jeune lapin et de ses nouveaux compagnons. Les trois tomes suivants restent bons mais j'y ai un petit peu moins accroché. Cela n'est pas dû à un moins bon scénario ; au contraire, il révèle sa complexité et une profondeur inattendue. Mais cette complexité apparaît au détriment de sa clarté car la narration s'égare un peu dans tous les sens, avec beaucoup de sauts de lieux et de protagonistes. Même si on peut parfois s'y perdre, ce n'est pas foncièrement confus mais c'est un peu plus dur à suivre et cela brise le rythme de lecture et l'accroche. Le dénouement apporte aussi un retournement de situation un peu surprenant mais qui m'a moyennement convaincu. Je trouve justement que tout cela est un peu complexe et coûteux pour arriver au résultat attendu. Mais bon, ça tient quand même assez bien la route. Je trouve juste que la révélation finale tombe un peu comme un cheveu sur le soupe, trop brusquement. Je n'ai pas ressenti suffisamment un pic de tension réelle permettant d'y aboutir de manière plus marquante. A noter aussi que j'ai parfois eu du mal à cerner l'âge réel du jeune héros, qui est un enfant qu'on imagine avoir 12-13 ans la plupart du temps, mais qui parfois sur les deux derniers albums semblent être sensiblement plus âgé dans son comportement. Quoique j'en dise, il s'agit tout de même d'une bonne série, divertissante, joliment dessinée, avec quelques bons personnages et une intrigue assez intelligente même si pleine d'éléments déjà-vus.

27/04/2018 (modifier)
Par Bouriket
Note: 4/5
L'avatar du posteur Bouriket

L'Épée d'Ardenois. Je ne vais pas être orignal : oui, le graphisme fait fortement penser à Walt Disney. Oui, Robin des Bois vient immédiatement à l'esprit. Le parallèle est renforcé par le début "gentillet" de l'histoire : le lapin Garen, rêvant de chevalerie et d'héroïsme aux récits du légendaire chevalier d'Ardenois, voit celui-ci assassiné sous ses yeux lors de la mise à sac du village de Chassenoix. Séparé de sa famille, il est recueilli par le mage Maugis qui lui confie une mission... Si Garen représente le héros à l'âme pure et innocente, épargné par la malice des hommes, l'intrigue n'a rien de manichéenne. Combats et complots se mêlent au fils de 4 tomes denses et riches, où noms de lieu, titres de noblesses et personnages secondaires affluent en nombre (presque trop pour une bd, le format ne laissant pas forcément le loisir de s'imprégner de cet univers autant qu'un roman). J'encourage les lecteurs à aller au bout de la série, passant au delà l'aspect disneysien, les correspondances arthuriennes et tolkiennes fortement marquées. L'auteur sait dès le départ où il nous emmène, et la forme ne doit pas masquer un fond beaucoup plus adulte. Le dénouement - je me permets ici d'insister sur le terme : j'ai réellement eu l'impression qu'Etienne Williem tirait un lacet pour défaire le nœud des intrigues créées - sonnera comme une critique politique, et ce n'est plus à Walt Disney mais Jean de la Fontaine que l'on pensera. La force de ce final est qu'il m'a donné envie de relire la série afin de mieux peser le comportement des protagonistes à l'aune de la révélation finale. Cette seconde lecture permettra aussi probablement de mieux conjecturer sur certaines zones d'ombre du récit. La conclusion est également d'une savoureuse finesse. Au final, je ne peux qu'applaudir au travail mené pour nous fournir un plat élaboré sous un enrobage de bonbon. Bravo.

27/12/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

J’avais déjà vu cette série dans les bacs il y a quelque temps, et ne m’y étais pas attardé – je ne l’avais d’ailleurs même pas feuilletée – croyant n’y trouver qu’une énième version franchisée de Walt Disney. En effet, cette couverture du premier tome – et l’intérieur le confirme, fait rudement penser à la version Disney de « Robin des Bois ». Et puis j’ai eu l’occasion de lire ces albums, mes préventions ayant été du coup chassées très loin. Car en effet, les personnages animaliers, dans un univers moyenâgeux, font furieusement penser au film précité – même si le dessin et la colorisation s’en écarte un peu à partir du deuxième tome. Mais le parallèle s’arrête là. D’abord parce que ce n’est pas la même histoire. Ensuite parce que le traitement est très éloigné de la gentillesse manichéenne de Disney. Ici le sang coule, on meurt. Un certain érotisme (certes très soft) affleure avec le personnage de La Fouine. Et les « gentils » et les « méchants » ne ont ni monolithiques ni forcément clairement identifiés. Il faut dire que l’intrigue est assez élaborée, pimentant d’un peu de fantastique l’univers médiéval, s’inspirant pas mal du « Seigneur des anneaux » de Tolkien (les cartes en intérieur de couvertures, certains noms de personnages ou de lieu, une partie de l’intrigue). C’est une chouette réussite que je vous encourage à découvrir !

07/05/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

L’épée d’Ardenois est sans nul doute une des séries fortes de l’éditeur Paquet. Fruit du travail d’Etienne Willem, cette saga médiévale s’inspire du Robin de Bois de Disney pour ses personnages animaliers, de l’Ardenne belge (et plus particulièrement de la province du Luxembourg) pour ses références géographiques… et je ne peux m’empêcher de lui trouver un petit côté « Game of Thrones » avec ces multiples clans et intérêts divergents. Car il ne faut pas s’y tromper : cette série ne s’adresse pas spécialement aux enfants. L’intrigue est en effet moins simpliste que ce à quoi le dessin pouvait nous faire croire. Le manichéisme n’est pas de mise et, dans chaque clan, l’on retrouve des personnages attachants et des personnages détestables. On est donc loin d’une simple opposition entre les bons et les méchants… les apparences sont parfois trompeuses et ce n’est pas toujours évident à suivre. Le récit est riche et une lecture distraite risque de vous laisser sur le carreau. Cet aspect est à la fois une force et une faiblesse. Le dessin, lui, est indéniablement une force ! Le style très disneyen de Willem apporte une esthétique d’ensemble vraiment très accrocheuse. Les personnages animaliers sont bien choisis, en fonction de leurs caractères. Les décors sont soignés et nous plongent dans un médiéval fantasmé digne de nos rêves d’enfant. On s’attache rapidement à certains personnages (à commencer par Garen) et leur sort est un point d’accroche pour le lecteur que je suis, tant j’ai envie de connaître leur destin, en définitive. Et du début à la fin l’ambiance d’ensemble laisse à penser qu’un drame est toujours possible. Plus que l’intrigue générale, c’est le sort réservé à ces personnage qui m’aura incité à lire la série jusqu'à son terme, même si j'ai bien aimé cette conclusion. Une bonne série, en définitive. J’en recommande l’achat.

17/11/2010 (MAJ le 29/06/2015) (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

C'est une réelle et très agréable surprise que cette sympathique Bd animalière découverte en médiathèque par hasard, sans l'avoir cherchée. Je l'ai trouvée remarquable dans son déroulement, sa mise en page, son aspect soigné et surtout son très joli dessin. Réussir à conter une histoire qui a quelques relents tolkieniens au ton plus adulte qu'on ne croit, dans un contexte médiéval avec des animaux bien typés pour figurer des caractères et des expressions, relève d'un certain talent dont s'acquitte Etienne Willem, dessinateur que j'ai découvert ici. Le récit est un peu compliqué, comporte de nombreuses ramifications, et est envahi de nombreux personnages ; il faut donc s'investir dedans avec attention pour bien tout capter tant c'est foisonnant. Encore une fois, j'admire ce dessin soigné, précis et clair qui s'inspire un peu de formes disneyennes, tout en éludant la naïveté de l'univers Disney, et qui atteint un côté esthétique et travaillé dans son ensemble, que ce soit sur les décors, les accessoires, les personnages aux anatomies bien reproduites, le tout dans des cases souvent bien remplies de petits détails, contrastant avec d'autres cases parfois larges mais au fond vide. C'est un vrai régal de lire une Bd de ce calibre qui en plus offre des personnages très attachants ou sexy, et encore une fois, la carte des pages de garde s'avère utile pour situer les lieux géographiques de ce monde imaginaire. Un excellent récit agréable et divertissant, à l'univers plaisant, mais qu'il faut lire concentré.

27/06/2015 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Une bonne petite série qui fait passer agréablement le temps. Le dessin m'a fait penser à du Disney et en lisant les autres avis je me suis aperçu qu'effectivement cela ressemble au Robin des Bois de Disney. Je trouve ce graphisme très joli et cela me donnait envie de lire les albums d'un coup. Le scénario est moins manichéen que je le pensais et cela ne s'adresse pas aux enfants malgré ce que peut faire penser le dessin ! Les personnages sont attachants, mais je trouve que l'histoire manque un peu d'originalité et cela a fait en sorte que je n'ai jamais vraiment été captivé malgré les nombreuses qualités de cette série.

07/08/2014 (modifier)

J'ai beaucoup aimé ! Le dessin est très rond, à la Disney, et colle parfaitement aux personnages animaliers. L'histoire est classique sur ce 1er tome, mais fonctionne bien. Les personnages sont suffisamment tranchés (stéréotypés ?) pour être attachants. La trame ne réinvente certes pas le genre, mais on y retrouve les ingrédients à succès (jeune apprenti en quête, menace sur le royaume, constitution du groupe de héros...). Le tout n'a rien de nouveau, mais j'ai passé un agréable moment à la lecture et la relecture, on ne se prend pas la tête et ça fait parfois du bien. Je suivrai la série avec plaisir.

03/11/2010 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

L'Epée d'Ardenois n'est pas simplement que mignon, c'est même carrément superbe ! Nous voilà entraînés dans une quête pour sauver trois royaumes d'une menace qui plâne. C'est le retour d'un ennemi qui est pourtant mort dans une célèbre bataille il y a 20 années. J'ai aimé la reconstitution cartographique d'un univers à la manière d'un Tolkien puis repris par Arleston dans la bd. On arrive à cerner plus facilement les lieux sans compter que les personnages animaliers sont bien distincts. On pourra reprocher la ressemblance avec un Robin des Bois mais j'apprécie réellement la manière dont c'est conçu pour le plus grand plaisir des lecteurs. Il est clair également que l'imagerie très disney-enne séduira les plus jeunes lecteurs. Cela me fait penser un peu à Servitude mais cette dernière série est résolument plus adulte et mature. Au-delà de cet aspect, la mayonnaise prend avec ce récit malgré une trame des plus classiques. C'est à la fois riche et réfléchi. Efficacité et humour font bon ménage. Bref, le cocktail est des plus séduisants pour continuer l'aventure.

24/04/2010 (modifier)

La première impression qui vient à l’esprit en fermant l’album : comme c’est mignon. Mais hélas cela ne suffit plus aujourd’hui pour un album du 9ème art, nous ne sommes plus en 1942 et les dessins animaliers racontant un joli conte de type Bambi ne forment plus les grandes œuvres de l’art qu’est devenu la BD. Graphiquement, le dessin s’apparente à un dessin de type Disney pour les fonds, les contrastes, les arrondis et le choix animalier des personnages. Un Disney post Aladdin puisque l’image me parait travaillée sur ordinateur, proche de l’univers de Robin des bois. Comme chez Disney, les décors alternent entre le fouillé et l’épuré sans pour autant donner de la consistance à l’image. Travail de belle qualité, mais trop calibré et manquant de « corps » à mon goût, je trouve les dessins trop « lisses ». Les cadrages très dynamiques me rappellent une fois encore le cinéma dans les enchaînements, bien réalisés mais encore une fois un peu attendus. Scénaristiquement, ce tome introductif ne casse pas trois pattes à un lapin. Les bases se posent adroitement pour former un socle minimum à des aventures médiévales en reprenant les habituels filons : groupe de héros, rapport masculin / féminin et jeunesse / expérience, jeune anti-héros mis au centre qui va faire plein de super trucs malgré lui, les gentils / les méchants. Tout cela obéit à des règles dichotomiques classiques dans un cadre convenu avec des personnages animaliers assez superficiels car trop uniformes dans leurs caractères. Et puis tout de même les ruses de lapinou contre le gros méchant associé au discours sur les vieux héros plus habitués à se battre, j’ai eu du mal à digérer. Evidemment il ne s’agit que d’un tome introductif, mais l’histoire avance tout de même pas mal, et les personnages se voient confrontés à nombre d’aventures terribles. Finalement je n’ai pas accroché. La fraîcheur et la qualité graphique ne cachent pas la banalité des situations et du propos. Oui c’est « mignon tout plein », mais là où un jeune de moins de 14 ans peut vraiment aimer, je n’ai pas vu de double lecture possible, nécessaire pour faire apprécier ce genre d’ouvrage à différents types de publics (là où Pixar réussit avec talent). La lecture et l’achat me paraissent bons pour un jeune public. Pas sûr de vouloir lire la suite.

01/04/2010 (modifier)
L'avatar du posteur Guillaume.M

Avec « L’Epée d’Ardenois », j’ai fait un bond dans le passé. Je me suis retrouvé devant la télévision familiale en train de regarder Robin des Bois de Walt Disney. Une fois l’album en main, je n’ai plus pu le lâcher. Cette bande dessinée est ce que devrait être une bande dessinée divertissante en général. Le ton est léger sans tomber dans la niaiserie. L’histoire standard sans tomber dans la facilité. Avec « L’Epée d’Ardenois », Paquet et Etienne Willem signent l’une des meilleures surprises de ce premier trimestre 2010. Garen, un jeune lapin qui rêve de devenir chevalier, est le témoin privilégié de la renaissance d’un mal détruit voici 20 ans par une bande de jeunes et intrépides aventuriers. Ce mal, c’est Nuhy, qui tente de réunir les diverses parties de l’armure noire qui lui rendra toute sa puissance. Voilà donc ce jeune lapin projeté sur le devant de la scène. Tout cela sent à plein nez le parcourt initiatique et le destin formidable d’un lapin qui semblait être comme tous le autres. Le dessin est similaire aux productions Disney d’il y a quelques années. Il suffit d’ailleurs d’observer la couverture de l’album pour s’en convaincre. L’influence de Robin des Bois du brave Walt est flagrante, comme tant d’autres l’ont relevé avant moi. Les couleurs sont un tout petit peu plus fade que ce à quoi je m’attendais, au vue de la couverture. Toutefois, elles sont de qualité et plutôt douce rendant la lecture fluide. « L’Epée d’Ardenois » donnera aux lecteurs de tout âge, un pur moment de détente et de divertissement léger et intéressant à la fois. C’est une découverte à partager en famille. J’en fredonne encore : « Des bas des haaauuuuts, il y en a partooooouuuuut... mais des drameeeuuuu, il y en a surtoooouuuut près de Nottingham ! »

24/03/2010 (modifier)