Le Règne

Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)

Aventure post-apocalyptique. Un trio d'animaux mercenaires uni par cette réalité intemporelle : l'union fait la force. Surtout quand le monde dans lequel ils doivent survivre n'a jamais été aussi dangereux.


Animalier Après l'apocalypse... Séries peut-être abandonnées

Un tigre, une guéparde, un bouc. Un trio de mercenaires uni par cette réalité intemporelle : l'union fait la force. Surtout quand le monde dans lequel ils doivent survivre n'a jamais été aussi dangereux. Car le règne de l'Humanité est révolu. Et nos trois aventuriers ont à affronter son terrible héritage : des puissances naturelles destructrices... (Site éditeur)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Janvier 2017
Statut histoire Série en cours - cycle(s) terminé(s) (Premier diptyque terminé) 2 tomes parus

Couverture de la série Le Règne © Le Lombard 2017
Les notes
Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)
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10/01/2017 | Noirdésir
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L'avatar du posteur Tomdelapampa

J’ai eu un goût de trop peu avec ce diptyque, ça se lit facile mais le règne est une série bien trop gentillette en l’état. On a droit à une aventure avec notre trio de mercenaires mais j’ai trouvé que l’univers était à peine effleuré. Et la suite tarde à venir … pas sûr qu’elle soit prévue d’ailleurs, un peu dommage car la série possède des qualités. Malgré un récit sans réelles surprises et plutôt linéaire, la lecture reste plaisante pour peu qu’on aime ce type d’histoire lorgnant sur la planète des singes. Niveau graphisme, c’est peut être le meilleur que j’ai vu de Boiscommun. J’aime ses couleurs et son style mais je tique toujours un peu sur les têtes de ses personnages humains, finalement l’anthropomorphisme lui va très bien, ma lecture a été fluide.

03/02/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

A première vue, on peut voir cette Bd comme un conte brutal mi-fantasy, mi-SF où des animaux anthropomorphes s'affrontent dans un décor post-apo. Mais c'est plus subtil que ça, il y a tout un univers foisonnant à décrypter. On est entre Mad Max et Les Eaux de Mortelune où l'humanité semble avoir été détrônée par des espèces animales comme dans la Planète des singes, les auteurs offrant une vision autant effrayante que logique de la fin du règne humain. Ici, les animaux sont doués de raison et ont donc succédé aux humains ; de leur passé sur Terre, il ne reste que quelques vestiges décrépits comme cette Tour Eiffel au milieu d'un environnement végétal. On est transporté dans un autre temps, un contexte où la survie est la principale préoccupation. C'est un monde où les pillards sont légions et qui est menacé par des phénomènes étranges et destructeurs, mais la Bd se focalise surtout sur 3 mercenaires qui se mettent au service d'une riche famille de loups en route vers un lieu sacré. C'est là qu'intervient l'une des originalités de la série, car ces animaux inversent un peu leur nature animale, le bestiaire qui nous est offert est expressif mais évite le stéréotype du zoomorphisme : les loups ne sont ni braves ni agressifs, ils se protègent par nos 3 mercenaires, alors que les batraciens et les phacochères sont belliqueux. On constate aussi qu'au sein d'une même race animale, il existe des personnalités différentes. Tout ceci participe à l'environnement imposé par les auteurs, j'ai beaucoup apprécié cet univers et ce fonctionnement social où l'on retrouve évidemment des travers qui existent chez les hommes ayant peuplé la Terre, comme quoi, les animaux ont pris le relais mais ont aussi repris les mêmes défauts que les hommes, ils se font la guerre, s'entretuent, s'amusent à détruire les plus faibles et cherchent à s'enrichir. Malgré ce futur chaotique, il y a peu d'évolution, les équipements sont rudimentaires et archaïques, sur ce plan là, on est très proche de la Planète des singes. Le traitement des personnages est bien pensé, chaque protagoniste a une personnalité bien marquée, les 3 mercenaires sont attachants et n'ont pas forcément le profil stéréotypé du mercenaire assoiffé d'or, ils ont un code de l'honneur et sont très courageux. L'autre force de la Bd est évidemment le dessin prodigieux de Boiscommun où il peut faire la démo de son talent graphique ; il atteint un haut degré de précision dans le trait et dans ses arrière-plans au lavis, sans les rehausser d'un trait de noir, ça donne un aspect vaporeux et inquiétant à ses décors. La richesse des expressions des personnages est extraordinaire, de même que la couleur, la fluidité du découpage participent à cette excellence, et les dialogues grossis à la calligraphie bien visible font plaisir à voir et tranchent avec certaines Bd où il faut s'arracher la vue pour déchiffrer les dialogues. Tout ceci rend la lecture aussi agréable qu'immersive. Ce premier diptyque est une réussite totale, le premier tome met en place l'univers et plante les personnages, tandis que le second tome va droit dans l'action très rythmée, avec rebondissements et combats épiques. En matière de Bd post-apocalyptique, "le Règne" est en bonne place, l'univers dépeint est très prenant et mérite d'être encore exploré et fouillé par les auteurs ; vont-ils en rester là ? ce serait dommage car depuis 2017, il n'y a pas eu d'autre album, espérons que Runberg aura de bonnes idées pour continuer cette formidable saga.

22/08/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Même si la série avait initialement été présentée en deux tomes, il ne fallait pas être grand devin pour anticiper le fait que les auteurs n’allaient pas en rester là. J’estime même que l’on peut voir ces deux premiers tomes comme une simple introduction à l’univers imaginé par Sylvain Runberg et Olivier Boiscommun. La série est, à mes yeux, partie pour durer, qu’on se le dise ! Mais de quoi parlons-nous ? D’une fable d’anticipation de type post-apocalyptique. Des dérèglements climatiques ravagent une terre dont l’espèce humaine semble avoir été rayée, remplacée par des animaux devenus très proches du modèle humain. Les luttes pour la survie font rage et l’on suit trois mercenaires et leurs clients dans la traversée de territoires hostiles, dotés d’une technologie proche du steam-punk. Alors, soyons clairs, côté anticipation, c’est très peu crédible. En effet, voir toutes les espèces dominantes se mettre à ressembler à des êtres humains (parfois au-delà de toute logique évolutive) et pratiquer le même langage, c’est ce que j’appelle une grosse facilité, tant au niveau narratif qu’au niveau visuel. Venant de deux auteurs aussi talentueux, cette facilité me gêne et j’aurais vraiment aimé qu’ils se creusent la cervelle pour imaginer un univers dans lequel des races peuvent se comprendre sans devoir pratiquer le même langage et où elles puissent survivre sans toutes suivre le même modèle évolutif (et surtout qu’elles évoluent avec une certaine logique, car faudra quand même qu’ils m’expliquent un jour d’où viennent ces bras qui ont poussé aux volatiles en plus de leurs deux pattes et de leurs deux ailes). En attendant, personnellement, je reste un peu dubitatif de ce point de vue, et je ne parviens pas à voir cette série autrement que comme un divertissement naïf avec des personnages à tête d’animaux. Mais, à partir du moment où je me désintéresse du contexte et où je me concentre sur les personnages et l’aventure, Le Règne me plait beaucoup. Sylvain Runberg distille progressivement ses infos sur les trois héros et leurs passés respectifs, qui n’en deviennent que plus attachants tout en gardant leurs parts d’ombre. L’aventure est au rendez-vous, avec des rebondissements, des coups en traitre et tout ce qu’il faut là où il faut pour relancer l’intérêt du lecteur. On a vraiment le sentiment que n’importe qui peut mourir n’importe quand, ce qui crée une tension constante et bienvenue. Olivier Boiscommun nous offre de très belles planches. Sa colorisation, en particulier, est splendide. Les décors sont soignés et confèrent à la série une agréable ambiance post-apocalyptique aux accents steam-punk (à l’image du chapeau d’un des personnages principaux). Ses personnages à tête d’animaux sont réussis (pas crédibles mais esthétiquement agréables à regarder, même les félins n’ont plus que deux mamelles pour nous offrir des poitrines plus conformes au fantasme humain, c’est dire !), le découpage est soigné, le dynamisme est présent. L’expressivité des visages est indéniable. Donc voilà, si je regarde la série avec la naïveté d’un enfant sans m’inquiéter de l’origine des espèces et du fait que l’histoire est censée se dérouler sur terre, j’aime beaucoup. Si je creuse un peu le concept de départ proposé par les auteurs, je trouve cet univers bancal. C’est la raison pour laquelle, malgré de grandes qualités tant visuelles que narratives, je garde une gêne qui m’empêche de monter ma note au-delà du 3/5. Je ne déconseillerai certainement pas l’achat mais je dissuaderai les acheteurs potentiels s’ils espèrent trouver dans cette série autre chose qu’un divertissement de type ’fantasy’.

01/02/2017 (MAJ le 09/11/2017) (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Le règne se présente comme une aventure post-apocalyptique animalière. L’aspect science-fiction est entretenu par des aspects Tour Eiffel en décomposition au milieu d’une faune sauvage. Bref, on se croirait dans la Planète des Singes. Là encore, la trame est assez classique et on ne va pas forcément sympathiser avec les personnages. C’est cependant très bien dessiné avec ces couleurs expressives. Cependant, il manque un peu de piment mis à part un déferlement de violence et une répétition des obstacles sur la route de ce cortège. Certes, il y a le mystère de ces dieux humains qui entretiennent des cataclysmes du genre inondation. Un titre malheureusement sans surprise mais qui se laisse lire agréablement dans un univers dépaysant.

12/05/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

L’album nous lance d’entrée dans le vif du sujet, et nous découvrons de suite les héros, trois mercenaires, combattants redoutables, qui se mettent au service d’un couple de notables et leurs enfants, en direction du Shrine (dont nous ne savons rien pour le moment). Rapidement nous découvrons un univers post-apocalyptique, avec dérèglement climatique et animaux dangereux. Plus d’autorité, des pillards menacent les populations qui tentent de rallier ce Shrine mystérieux. Tous les personnages sont des animaux (anthropomorphes), les hommes ayant semble-t-il disparu. Hélas, cette trame relativement classique n’est pas agrémentée de trop de surprises. Ça castagne, ça massacre à tour de bras, mais il manque de la profondeur à une histoire qui se laisse lire sans réellement captiver. Le point fort de cet album est sans conteste le dessin de Boiscommun, vraiment bon, multipliant les angles pour nous montrer les mimiques de ces personnages animaliers. Vraiment de belles planches ! J’aurais juste vu une palette de couleurs plus sombres pour accompagner ce récit, mais bon. La série est prévue en deux tomes, ce qui est plutôt bien. Mais hélas, ce qui ne laissera que peu d’espace pour développer intrigue et personnalités des protagonistes (quelques pistes sont données en fin d’album sur l’histoire personnelle de ces mercenaires), peu étoffées et pas assez surprenantes à mon goût dans ce tome inaugural.

10/01/2017 (modifier)