Les animaux sont humains par leur air sans déroger à leur nature. Plus difficile encore, La ferme des animaux est brillamment réinterprétée. Si je puis toutefois me permettre : cette fiction attire les coups de cœur pour ces qualités mais aussi un défaut, un optimisme exagéré. Est-ce parce que les auteurs tombent amoureux de leurs personnages ? Est-ce à cause de la référence à Gandhi ?
Mais la non-violence ne marche que quand les oppresseurs tiennent d'une certaine façon compte de l'opinion. Exemple, la Grande-Bretagne devait ne pas aller trop loin par rapport à ce que les sujets britanniques et dans une certaine mesure, l'opinion mondiale pensait. Or les malheureux opprimés de la ferme de la série BD ne bénéficient pas d'un rapport de force si favorable. Et puis, les Britanniques avaient certains principes, et on ne voit rien de tel chez le tyran de la ferme non plus que chez ses séides.
Dans la bd, les résistants sont si brillants qu'on oublie que la nullité crasse des dirigeants pose un sacré problème. C'est comme si on donnait la meilleure pièce de théâtre possible à des gens insensibles à cet art ! La non-violence est censée éveiller la conscience de gens ayant trahi les leurs, trahi leur révolution, le chef fraternise avec des humains qui pourraient fort bien lui livrer des animaux à exploiter s'il devait tuer trop de ses opprimés pour la rentabilité de son exploitation, par exemple, en échange d'un pourcentage sur la production. Bon courage ! D'un autre côté, ni le dictateur ni les humains ne paraissent des lumières, il se peut qu'ils n'aient pas une idée aussi évidente. Alors… alors j'attends la suite, et j'espère que nos héros gagneront parce que je m'y suis trop attaché ! Mais j'aimerais bien que ce soit une victoire possible, dans les faits.
J’avais croisé le bouquin en librairie à sa sortie, mais n’avais pas fait l’effort de l’ouvrir pour en découvrir le propos. Je rattrape un peu cette erreur avec la lecture de l’adaptation publiée par Les Arènes.
Qui plus est dans la nouvelle édition « Luxe « (plus grand format, dos toilé, filet marque-page, etc.), qui permet à Benjamin Flao de donner toute la mesure de son talent.
J’aurais sans doute bien aimé voir Emmanuel Lepage dans ce projet, mais Flao parvient à donner vie aux propos de Wohlleben – ici adaptés par Fred Bernard, et surtout vie aux forêts, aux sous-bois : le rendu, avec un trait simple et dynamique est vraiment très chouette !
Il y a énormément de connaissances scientifiques qui sont présentées ici, mais on n’est jamais submergé, et jamais on ne s’ennuie. C’est toujours présenté de façon limpide, plaisante, les termes scientifiques (noms de plantes ou d’animaux) n’étant là que pour étayer le propos.
Et ce propos est à la fois simple et revigorant. Fruit de longues observations, d’un bon sens qui font que le lecteur se sent immédiatement en symbiose avec le récit. Si celui-ci ne sombre pas dans le pessimisme absolu, et donne des pistes pour utiliser les forêts comme des alliés face aux défis climatiques et environnementaux (suite aux expérimentations à petite échelle de Wohllelben, mais aussi aux résultats de diverses recherches internationales), on ne peut que l’être un minimum, si l’on songe à Trump et consorts, ou aux industriels et à la FNSEA – au capitalisme débridé en fait…
Reste que Wohlleben parvient à nous transmettre son amour des arbres, et à leur donner vie – et presque conscience ! A plusieurs reprises j’ai songé aux Ents de Tolkien…
Une très chouette lecture, qui instruit intelligemment.
J'ai bien accroché à ce documentaire périlleux sur le monde de la police. Je me suis introduit dans cette lecture sans apriori n'étant pas hostile ,par principe, au travail des policiers. C'est d'ailleurs amusant de découvrir les états d'âme de l'auteur au début de son reportage. Mathieu Sapin garde avec bonheur ce ton humoristique tout au long de son ouvrage surtout dans les scènes où il se met lui-même en situation.
De plus il garde une grande impartialité de traitement dans les différentes situations vécues dans les bureaux ou sur le terrain. Pourtant pendant cette grosse année , Sapin n'a pas manquer de matériel sensible à tel point qu'il n'a pas pu incorporer toutes ses expériences comme il le souligne en fin d'ouvrage. Ainsi le déroulé reste fluide car l'auteur évite de s'éparpiller. La parole est toujours politiquement neutre avec un souci de respecter les valeurs républicaines. Le discours peut être technique dans la description du fonctionnement de certains services mais aussi très humain avec l'impact sur les fonctionnaires de certaines situations critiques (la bavure, la mort, la pédocriminalité).
J'ai senti tout au long de la série une volonté d'apaisement sur un sujet clivant prompt aux dérapages verbaux.
Le graphisme accentue le côté humoristique surtout avec Sapin qui se met beaucoup en scène de façon drôle voire risible en contraste avec le personnage classe de Camille Chaize la directrice adjointe de la com au ministère.
Une lecture riche, attrayante et intéressante sur un sujet fondamental difficile. A mes yeux Sapin propose une série équilibrée et convaincante.
3.5
Le genre de délire collectif que j'aime bien.
Je connaissais la plupart des auteurs qui participent à cet album et je les aime bien. La seule exception étant Rochier dont je découvre le travail. Je ne pense pas que son dessin soit fait pour une BD humoristique, en tout cas ses planches m'ont rarement fait rire contrairement au travail des autres auteurs. Le scénario est simple, les auteurs reforment un band imaginaire, et avec ce postulat on va loin dans le délire parce que rien ne va se passer comme prévu. Chaque auteur va avoir des problèmes durant son voyage et ça va très loin dans le délire et les catastrophes.
J'ai bien rigolé tout le long de l'album et c'est un bon cru si on est fan de ses auteurs. J'ai particulièrement aimé le travail de Bouzard et le running-gag sur les flashbacks d'un accident d'avion dont aurait été victime le groupe dans le passé. On ne sait jamais ce qui va arriver ensuite et j’ai passé un bon moment sauf pour ce qui concerne Rochier.
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Le Château des Animaux
Les animaux sont humains par leur air sans déroger à leur nature. Plus difficile encore, La ferme des animaux est brillamment réinterprétée. Si je puis toutefois me permettre : cette fiction attire les coups de cœur pour ces qualités mais aussi un défaut, un optimisme exagéré. Est-ce parce que les auteurs tombent amoureux de leurs personnages ? Est-ce à cause de la référence à Gandhi ? Mais la non-violence ne marche que quand les oppresseurs tiennent d'une certaine façon compte de l'opinion. Exemple, la Grande-Bretagne devait ne pas aller trop loin par rapport à ce que les sujets britanniques et dans une certaine mesure, l'opinion mondiale pensait. Or les malheureux opprimés de la ferme de la série BD ne bénéficient pas d'un rapport de force si favorable. Et puis, les Britanniques avaient certains principes, et on ne voit rien de tel chez le tyran de la ferme non plus que chez ses séides. Dans la bd, les résistants sont si brillants qu'on oublie que la nullité crasse des dirigeants pose un sacré problème. C'est comme si on donnait la meilleure pièce de théâtre possible à des gens insensibles à cet art ! La non-violence est censée éveiller la conscience de gens ayant trahi les leurs, trahi leur révolution, le chef fraternise avec des humains qui pourraient fort bien lui livrer des animaux à exploiter s'il devait tuer trop de ses opprimés pour la rentabilité de son exploitation, par exemple, en échange d'un pourcentage sur la production. Bon courage ! D'un autre côté, ni le dictateur ni les humains ne paraissent des lumières, il se peut qu'ils n'aient pas une idée aussi évidente. Alors… alors j'attends la suite, et j'espère que nos héros gagneront parce que je m'y suis trop attaché ! Mais j'aimerais bien que ce soit une victoire possible, dans les faits.
La Vie secrète des arbres
J’avais croisé le bouquin en librairie à sa sortie, mais n’avais pas fait l’effort de l’ouvrir pour en découvrir le propos. Je rattrape un peu cette erreur avec la lecture de l’adaptation publiée par Les Arènes. Qui plus est dans la nouvelle édition « Luxe « (plus grand format, dos toilé, filet marque-page, etc.), qui permet à Benjamin Flao de donner toute la mesure de son talent. J’aurais sans doute bien aimé voir Emmanuel Lepage dans ce projet, mais Flao parvient à donner vie aux propos de Wohlleben – ici adaptés par Fred Bernard, et surtout vie aux forêts, aux sous-bois : le rendu, avec un trait simple et dynamique est vraiment très chouette ! Il y a énormément de connaissances scientifiques qui sont présentées ici, mais on n’est jamais submergé, et jamais on ne s’ennuie. C’est toujours présenté de façon limpide, plaisante, les termes scientifiques (noms de plantes ou d’animaux) n’étant là que pour étayer le propos. Et ce propos est à la fois simple et revigorant. Fruit de longues observations, d’un bon sens qui font que le lecteur se sent immédiatement en symbiose avec le récit. Si celui-ci ne sombre pas dans le pessimisme absolu, et donne des pistes pour utiliser les forêts comme des alliés face aux défis climatiques et environnementaux (suite aux expérimentations à petite échelle de Wohllelben, mais aussi aux résultats de diverses recherches internationales), on ne peut que l’être un minimum, si l’on songe à Trump et consorts, ou aux industriels et à la FNSEA – au capitalisme débridé en fait… Reste que Wohlleben parvient à nous transmettre son amour des arbres, et à leur donner vie – et presque conscience ! A plusieurs reprises j’ai songé aux Ents de Tolkien… Une très chouette lecture, qui instruit intelligemment.
À l'Intérieur
J'ai bien accroché à ce documentaire périlleux sur le monde de la police. Je me suis introduit dans cette lecture sans apriori n'étant pas hostile ,par principe, au travail des policiers. C'est d'ailleurs amusant de découvrir les états d'âme de l'auteur au début de son reportage. Mathieu Sapin garde avec bonheur ce ton humoristique tout au long de son ouvrage surtout dans les scènes où il se met lui-même en situation. De plus il garde une grande impartialité de traitement dans les différentes situations vécues dans les bureaux ou sur le terrain. Pourtant pendant cette grosse année , Sapin n'a pas manquer de matériel sensible à tel point qu'il n'a pas pu incorporer toutes ses expériences comme il le souligne en fin d'ouvrage. Ainsi le déroulé reste fluide car l'auteur évite de s'éparpiller. La parole est toujours politiquement neutre avec un souci de respecter les valeurs républicaines. Le discours peut être technique dans la description du fonctionnement de certains services mais aussi très humain avec l'impact sur les fonctionnaires de certaines situations critiques (la bavure, la mort, la pédocriminalité). J'ai senti tout au long de la série une volonté d'apaisement sur un sujet clivant prompt aux dérapages verbaux. Le graphisme accentue le côté humoristique surtout avec Sapin qui se met beaucoup en scène de façon drôle voire risible en contraste avec le personnage classe de Camille Chaize la directrice adjointe de la com au ministère. Une lecture riche, attrayante et intéressante sur un sujet fondamental difficile. A mes yeux Sapin propose une série équilibrée et convaincante.
T'inquiète
3.5 Le genre de délire collectif que j'aime bien. Je connaissais la plupart des auteurs qui participent à cet album et je les aime bien. La seule exception étant Rochier dont je découvre le travail. Je ne pense pas que son dessin soit fait pour une BD humoristique, en tout cas ses planches m'ont rarement fait rire contrairement au travail des autres auteurs. Le scénario est simple, les auteurs reforment un band imaginaire, et avec ce postulat on va loin dans le délire parce que rien ne va se passer comme prévu. Chaque auteur va avoir des problèmes durant son voyage et ça va très loin dans le délire et les catastrophes. J'ai bien rigolé tout le long de l'album et c'est un bon cru si on est fan de ses auteurs. J'ai particulièrement aimé le travail de Bouzard et le running-gag sur les flashbacks d'un accident d'avion dont aurait été victime le groupe dans le passé. On ne sait jamais ce qui va arriver ensuite et j’ai passé un bon moment sauf pour ce qui concerne Rochier.