De même que Spirou, le journal d'un ingénu fait du bien, ce titre aussi ! Nostalgie de l'enfance dans le premier cas, de l'amour partagé dans le second. Seulement, l'arrière-plan historique est moins dramatique, et les héros connaissent pour l'un, ses deux parents, et pour l'autre, son père. Le dessin est plus tendre et plus libre, plus fantaisiste aussi dans Bidouille et Violette et nos amoureux ne sont pas des gravures de mode… Et il n'y a pas que les héros, les parents et une amie qui leur sert un peu d'ange gardien ont une belle présence. Le père, un veuf inconsolable, m'a ému, et on a l'impression que les roses et les frites dessinées ne sont pas loin de soi quand on lit.
La Grande Histoire de la Grande Guerre comporte des milliers de petites histoires. Thibault Rougès, jeune auteur bordelais, s'est intéressé à celle du camp du Courneau, installé à l'époque près d'Arcachon, et conçu pour recevoir en hivernage des milliers de tirailleurs sénégalais, dont les rangs s'éclaircissaient à grande vitesse dans les champs de bataille du nord et de l'est de la France. n climat plus clément était censé leur permettre de se reposer avant de repartir au combat. Mais la tuberculose commença là aussi à opérer des coupes sombres (sans mauvais jeux de mots). C'est ainsi que Beckadou, venu du Sénégal, décide de s'échapper, sans même savoir dans quelle direction partir dans cette forêt des Landes alors encore plus dense que maintenant.
Thibault Rougès, dont c'est le premier album, a choisi le noir et blanc pour raconter cette histoire, dont la moitié est sans dialogue. On suit juste Beackadou dans ses errances forestières, d'abord tout seul, puis poursuivi par quelques paysans locaux après avoir dérobé un bout de pain dans une maison de la Teste. Il va payer de sa vie ce modeste larcin, et ce ne fut pas la mascarade de procès qui s'en suivit qui permit de le réhabiliter. Rougès lui rend donc hommage, et à travers li, il rend aussi hommage aux dizaines de milliers de tirailleurs qui ont été enrôlée, embarqués, instruits sur l'art militaire à des milliers de kilomètres de chez eux, pris dans un conflit qui ne les concernait en rien.
Il y a de très belles planches dans cet album, avec des endroits bordelais emblématiques, ainsi que la nature sauvage du Bassin d'Arcachn et des alentours. Le style est encore un peu naïf, on sent que le dessinateur n'a pas encore atteint sa maturité graphique, notamment dans les anatomies et la mise en scène, cependant il y a déjà de belles choses.
C'est émouvant, instructif (il y a de longs textes sur la guerre et les tirailleurs sénégalais en fin d'album), et quand même plaisant à l'oeil.
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Bidouille et Violette
De même que Spirou, le journal d'un ingénu fait du bien, ce titre aussi ! Nostalgie de l'enfance dans le premier cas, de l'amour partagé dans le second. Seulement, l'arrière-plan historique est moins dramatique, et les héros connaissent pour l'un, ses deux parents, et pour l'autre, son père. Le dessin est plus tendre et plus libre, plus fantaisiste aussi dans Bidouille et Violette et nos amoureux ne sont pas des gravures de mode… Et il n'y a pas que les héros, les parents et une amie qui leur sert un peu d'ange gardien ont une belle présence. Le père, un veuf inconsolable, m'a ému, et on a l'impression que les roses et les frites dessinées ne sont pas loin de soi quand on lit.
Déraciné - Un tirailleur en fuite
La Grande Histoire de la Grande Guerre comporte des milliers de petites histoires. Thibault Rougès, jeune auteur bordelais, s'est intéressé à celle du camp du Courneau, installé à l'époque près d'Arcachon, et conçu pour recevoir en hivernage des milliers de tirailleurs sénégalais, dont les rangs s'éclaircissaient à grande vitesse dans les champs de bataille du nord et de l'est de la France. n climat plus clément était censé leur permettre de se reposer avant de repartir au combat. Mais la tuberculose commença là aussi à opérer des coupes sombres (sans mauvais jeux de mots). C'est ainsi que Beckadou, venu du Sénégal, décide de s'échapper, sans même savoir dans quelle direction partir dans cette forêt des Landes alors encore plus dense que maintenant. Thibault Rougès, dont c'est le premier album, a choisi le noir et blanc pour raconter cette histoire, dont la moitié est sans dialogue. On suit juste Beackadou dans ses errances forestières, d'abord tout seul, puis poursuivi par quelques paysans locaux après avoir dérobé un bout de pain dans une maison de la Teste. Il va payer de sa vie ce modeste larcin, et ce ne fut pas la mascarade de procès qui s'en suivit qui permit de le réhabiliter. Rougès lui rend donc hommage, et à travers li, il rend aussi hommage aux dizaines de milliers de tirailleurs qui ont été enrôlée, embarqués, instruits sur l'art militaire à des milliers de kilomètres de chez eux, pris dans un conflit qui ne les concernait en rien. Il y a de très belles planches dans cet album, avec des endroits bordelais emblématiques, ainsi que la nature sauvage du Bassin d'Arcachn et des alentours. Le style est encore un peu naïf, on sent que le dessinateur n'a pas encore atteint sa maturité graphique, notamment dans les anatomies et la mise en scène, cependant il y a déjà de belles choses. C'est émouvant, instructif (il y a de longs textes sur la guerre et les tirailleurs sénégalais en fin d'album), et quand même plaisant à l'oeil.