On peut penser ce qu'on veut sur les choix dans les différentes sélections du festival d'Angoulême, moi, ça m'aura permis de dénicher ce petit bijou, enfin ce gros bijou de 478 pages. Un thriller dystopique et social qui m'a tenu en haleine de la première à la dernière page.
Je découvre Lucia Biagi, autrice italienne, avec "Cyan" qui est son troisième roman graphique.
Elle a créé un monde fascinant et inquiétant dans la ville imaginaire de Bourne où la couleur de peau a toute son importance. Les jaunes sont les plus aisés, les rouges la classe moyenne et les bleus ou cyan sont en bas de l'échelle sociale. Et dans cette mégalopole, la ségrégation est de mise, chacun son quartier.
Six adolescents, Liv (une jaune), Roman, Yari et Becca (des bleus), Emil et Mina (des rouges) se rencontrent et décident d'aller au-delà de ces différences jusqu'au jour de "la tragédie du bord de mer" qui va les séparer avec la mort de Yari. Vingt ans plus tard, des preuves de l'implication de Yari sur cette tragédie sont découvertes. Liv, Roman, Becca, Emil et Mina vont se retrouver et devoir faire front pour faire éclater la vérité, car deux inspecteurs mènent l’enquête et ils les ont en ligne de mire.
Le premier mot qui me vient à l'esprit après avoir refermé la BD : maîtrise. D'abord un scénario qui prend son temps pour installer l'intrigue en dévoilant par petites touches avec de nombreux allers-retours sur les deux périodes (présent et passé), les enjeux qui se jouent et de cerner l'évolution de ce monde dystopique. Ensuite, des personnages aux profils bien disparates qui ne laissent pas indifférent, chacun à sa manière, parmis lesquels Lucia Biagi a su rendre attachant nos cinq protagonistes aux caractères très travaillés et pas sans défauts. Enfin, d'avoir mixé le tout avec ingéniosité pour rendre l'ensemble crédible et captivant.
Le portrait d'une jeunesse désenchantée sur fond de politique, de discrimination, d'amitié et d'amour qui pose la problématique de l'intégration. On pourra évidemment faire un parallèle avec notre monde actuel.
Un dessin dans le style comics underground, un style dont je ne suis pas spécialement friand. Et bien, à ma grande surprise, il m'a conquis. Un dessin expressif, lisible et très détaillé où les couleurs tiennent un rôle majeur dans la narration. Les personnages sont reconnaissables au premier coup d'œil et ne sortent pas du même moule. Du très beau travail.
En conclusion, j'ai passé un excellent moment et je recommande chaudement aux amateurs de dystopie et/ou de polar.
Coup de cœur.
Je me joins aux avis dithyrambiques. « Hoka Hey ! » est le genre d’album qui me rappelle pourquoi j’aime la BD : je me suis retrouvé transporté dans un autre monde, j’ai vibré, j’ai ri, j’ai (presque) pleuré, et je suis ressorti de ma lecture comme on ressort d’un bon film au cinéma : on plane, un peu abasourdi, et on revient tant bien que mal à la réalité, après avoir complètement oublié cette dernière pendant 2 heures (il faut bien ça, l’album fait 224 pages).
Surtout que la réalisation est exemplaire. La narration est fluide et légère, grâce aux nombreuses scènes contemplatives, qui nous permettent d’admirer les magnifiques paysages Nord-Américains. Le dessin est absolument magnifique, le trait est fin et précis, le couleurs lumineuses… quel délice pour les yeux.
Les thèmes « indiens contre hommes blancs » ne sont certes pas vraiment originaux, l’intrigue ne se démarque pas de la pléthore d’histoires du même genre parues au cours des années, mais cela ne m’a pas du tout dérangé, peut-être grâce à ce petit groupe de personnages vraiment attachants. La fin est très belle.
Un superbe moment de lecture.
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Cyan
On peut penser ce qu'on veut sur les choix dans les différentes sélections du festival d'Angoulême, moi, ça m'aura permis de dénicher ce petit bijou, enfin ce gros bijou de 478 pages. Un thriller dystopique et social qui m'a tenu en haleine de la première à la dernière page. Je découvre Lucia Biagi, autrice italienne, avec "Cyan" qui est son troisième roman graphique. Elle a créé un monde fascinant et inquiétant dans la ville imaginaire de Bourne où la couleur de peau a toute son importance. Les jaunes sont les plus aisés, les rouges la classe moyenne et les bleus ou cyan sont en bas de l'échelle sociale. Et dans cette mégalopole, la ségrégation est de mise, chacun son quartier. Six adolescents, Liv (une jaune), Roman, Yari et Becca (des bleus), Emil et Mina (des rouges) se rencontrent et décident d'aller au-delà de ces différences jusqu'au jour de "la tragédie du bord de mer" qui va les séparer avec la mort de Yari. Vingt ans plus tard, des preuves de l'implication de Yari sur cette tragédie sont découvertes. Liv, Roman, Becca, Emil et Mina vont se retrouver et devoir faire front pour faire éclater la vérité, car deux inspecteurs mènent l’enquête et ils les ont en ligne de mire. Le premier mot qui me vient à l'esprit après avoir refermé la BD : maîtrise. D'abord un scénario qui prend son temps pour installer l'intrigue en dévoilant par petites touches avec de nombreux allers-retours sur les deux périodes (présent et passé), les enjeux qui se jouent et de cerner l'évolution de ce monde dystopique. Ensuite, des personnages aux profils bien disparates qui ne laissent pas indifférent, chacun à sa manière, parmis lesquels Lucia Biagi a su rendre attachant nos cinq protagonistes aux caractères très travaillés et pas sans défauts. Enfin, d'avoir mixé le tout avec ingéniosité pour rendre l'ensemble crédible et captivant. Le portrait d'une jeunesse désenchantée sur fond de politique, de discrimination, d'amitié et d'amour qui pose la problématique de l'intégration. On pourra évidemment faire un parallèle avec notre monde actuel. Un dessin dans le style comics underground, un style dont je ne suis pas spécialement friand. Et bien, à ma grande surprise, il m'a conquis. Un dessin expressif, lisible et très détaillé où les couleurs tiennent un rôle majeur dans la narration. Les personnages sont reconnaissables au premier coup d'œil et ne sortent pas du même moule. Du très beau travail. En conclusion, j'ai passé un excellent moment et je recommande chaudement aux amateurs de dystopie et/ou de polar. Coup de cœur.
Hoka Hey !
Je me joins aux avis dithyrambiques. « Hoka Hey ! » est le genre d’album qui me rappelle pourquoi j’aime la BD : je me suis retrouvé transporté dans un autre monde, j’ai vibré, j’ai ri, j’ai (presque) pleuré, et je suis ressorti de ma lecture comme on ressort d’un bon film au cinéma : on plane, un peu abasourdi, et on revient tant bien que mal à la réalité, après avoir complètement oublié cette dernière pendant 2 heures (il faut bien ça, l’album fait 224 pages). Surtout que la réalisation est exemplaire. La narration est fluide et légère, grâce aux nombreuses scènes contemplatives, qui nous permettent d’admirer les magnifiques paysages Nord-Américains. Le dessin est absolument magnifique, le trait est fin et précis, le couleurs lumineuses… quel délice pour les yeux. Les thèmes « indiens contre hommes blancs » ne sont certes pas vraiment originaux, l’intrigue ne se démarque pas de la pléthore d’histoires du même genre parues au cours des années, mais cela ne m’a pas du tout dérangé, peut-être grâce à ce petit groupe de personnages vraiment attachants. La fin est très belle. Un superbe moment de lecture.