Encore une fois je suis moins enthousiaste que les autres posteurs. Il y a des bonnes choses dans ce one-shot, mais aussi plusieurs choses que je n'ai pas trop aimé.
J'ai eu un peu de difficulté avec le dessin. Il est très bon pour les atmosphères surnaturelles et les images oniriques, mais je n'ai pas trop aimé les personnages qui parfois semblaient sortir de photos qu'on aurait dessiné par-dessus. Ce n'est pas une impression que j'aime avoir lorsque je lis une bande dessinée. Quant au scénario, je n'ai pas réussi à le trouver captivant du début jusqu'à la fin. Il y a des bonnes scènes, mais j'ai aussi trouvé que c'était souvent inutilement long et lorsqu'on tombe totalement dans le fantastique, je ne suis pas certain d'avoir tout bien compris où le scénariste voulait en venir.
En gros, ça se laisse lire, mais ce n'est pas un one-shot que je pense que j'ai envie de relire un jour ou alors pas au complet.
Voilà un album atypique à plusieurs points de vue.
D'abord son inscription dans une collection, Hachette Pratique, où se trouvent plutôt des manuels de jardinage ou des recueils de recettes de cuisine. Je suppose que cette particularité est due à la présence au scénario de Roland Theimer, chef de son état, qui officie ici en tant que scénariste. Il a concocté une histoire au petits oignons, sur les traces de Mégalo Poupos, probablement une sorte d'alter ego de papier, au caractère épicé et au verbe gouleyant. Celui-ci vit sur l'île aux épices, se languissant de Poulpina, qui semble ne lui accorder que des miettes d'attention. Il part pour Babylone accompagné de sa truie Mortabelle, pour participer au légendaire concours de la Louche d'or. Mais ce n'est que le début d'un voyage gustatif inoubliable.
Nous sommes ici face à un album qui est peu ou prou l'illustration de l'exubérance, qu'elle soit narrative ou visuelle. Les personnages sont pour la plupart hauts en couleurs et en verbe, n'hésitent pas à prendre des poses tout droit sortis des séries japonaises des années 80, et claquant des répliques issues de la pop culture, mais aussi de la mythologie, en particulier grecque. Car Roland Theimer s'est amusé à mettre tous ces ingrédients dans sa mayonnaise, et à la battre pour qu'elle soit d'un goût très particulier.
J'avoue que le sujet de la bouffe m'intéresse moyennement en général, et je salue l'inventivité, l'énergie et parfois le délire instillés par le scénariste, qui semble par moments avoir écrit sous influence de champignons suspects... Le dessinateur, britannique, semble l'avoir bien suivi dans ses délires, et nous propose des pages elles aussi totalement folles, blindées de couleurs saturées et de personnages qui changent régulièrement d'apparence, dans une explosion visuelle comme j'en ai rarement vu.
A défaut d'être véritablement intéressant (pour moi), j'aurai au moins passé un moment de lecture sympa, plutôt déjanté.
Je suis loin d’être un aficionado du genre slasher mais je n’ai pas boudé mon plaisir avec cette BD.
Pourtant je n’ai jamais été surpris durant ma lecture, l’histoire respectant à la lettre les codes du genre, ici un mix de plusieurs films « référence » (Jason, Souviens toi l’été dernier …) mais avec une légère démarcation pour avoir sa propre identité.
Si on n’est pas allergique à ce type de récit, ça passe plutôt très bien dans le cas présent. Run en maîtrise tous les poncifs pour nous les restituer de manière digeste et fluide. Pour ça, il est formidablement bien épaulé par Rours qui propose une partie graphique solide (couleurs comme N&B), les amateurs du Label 619 ne seront pas dépaysés.
Il n’y a pas (encore ?) le petit plus façon Basketful of heads pour en faire une pépite. Ça manque aussi un peu de second degré à mon goût mais toutes les autres propositions autour du thème sont pro et bien faites.
Je lirai la suite.
J’ai lu l’intégrale regroupant les deux tomes, avec un petit cahier graphique en fin. Ce cahier graphique confirme le talent du dessinateur. Malgré quelques contours parfois un peu rigides, un dessin un chouia trop géométrique, c’est globalement bon, et parfois même il dégage une belle force, bien raccord avec la mythologie scandinave ici exaltée. Le cahier graphique m’a d'ailleurs un peu fait regretter que l’on ne soit pas resté au Noir et Blanc. Car je n’ai pas toujours accroché à la colorisation. En tout cas, il se dégage parfois quelque chose à la Druillet – en moins puissant et grandiose toutefois, mais ça lorgne vers ce type de travail je trouve.
L’histoire n’est pas désagréable, mais elle m’a un peu laissé sur ma faim. Disons que c’est touffu – parfois fouillis, et qu’il faut s’accrocher pour suivre les très nombreux protagonistes. Connaitre la mythologie nordique et ses personnages est fortement requis pour ne pas être perdu.
Mais, en plus de ce foisonnement de personnages, ce qui m’a un peu freiné, c’est que l’histoire elle-même ne s’écarte pas trop d’un récit « classique », ne développe pas trop d’intrigue « originale ». C'est trop linéaire.
Du coup, la narration, souvent en commentaires des images, rarement au travers de dialogues et de phylactères, reste froide. C’est raccord avec la Scandinavie, certes, mais je m’attendais à autre chose.
Note réelle 2,5/5.
Un polar qui se laisse lire. Il joue sur la modernité, les réseaux sociaux, l’informatique et les bidouillages possibles par des hackers futés pour déjouer la traque de la police.
Les motivations du groupe autour de « Paperboy » sont limites, mais pourquoi pas ? L’enquête est ensuite haletante, et on est pris au jeu, c’est rythmé, de ce côté-là les amateurs ne cherchant pas la surprise à outrance seront sans doute satisfaits. Avec toutefois une conclusion un pu vite expédiée quand même.
Si le plan des Paperboys est un peu alambiqué, ça reste globalement crédible, même si les personnages au cœur de cette action restent finalement en retrait, on ne sait pas grand-chose d’eux. Au contraire, on suit presque plus l’équipe de la police qui les traque, surtout l’inspectrice qui la dirige. Et là je n’ai pas du tout été convaincu par ces personnages : l’inspectrice est mignonne, présentée comme une pin-up, les dialogues ou pensées de ses collègues ne cessent de le rappeler, au point que c’est lourdingue – et inutile en fait, vu que rien dans l’histoire ne joue réellement là-dessus.
Bref, les policiers sont « ratés », et les « délinquants auraient pu être mieux précisés (leur personnalité et leur motivations – qui auraient pu être parfois nuancées).
A emprunter à l’occasion.
Note réelle 2,5/5.
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Les Navigateurs
Encore une fois je suis moins enthousiaste que les autres posteurs. Il y a des bonnes choses dans ce one-shot, mais aussi plusieurs choses que je n'ai pas trop aimé. J'ai eu un peu de difficulté avec le dessin. Il est très bon pour les atmosphères surnaturelles et les images oniriques, mais je n'ai pas trop aimé les personnages qui parfois semblaient sortir de photos qu'on aurait dessiné par-dessus. Ce n'est pas une impression que j'aime avoir lorsque je lis une bande dessinée. Quant au scénario, je n'ai pas réussi à le trouver captivant du début jusqu'à la fin. Il y a des bonnes scènes, mais j'ai aussi trouvé que c'était souvent inutilement long et lorsqu'on tombe totalement dans le fantastique, je ne suis pas certain d'avoir tout bien compris où le scénariste voulait en venir. En gros, ça se laisse lire, mais ce n'est pas un one-shot que je pense que j'ai envie de relire un jour ou alors pas au complet.
Mégalo Poupos dans la quête du gras
Voilà un album atypique à plusieurs points de vue. D'abord son inscription dans une collection, Hachette Pratique, où se trouvent plutôt des manuels de jardinage ou des recueils de recettes de cuisine. Je suppose que cette particularité est due à la présence au scénario de Roland Theimer, chef de son état, qui officie ici en tant que scénariste. Il a concocté une histoire au petits oignons, sur les traces de Mégalo Poupos, probablement une sorte d'alter ego de papier, au caractère épicé et au verbe gouleyant. Celui-ci vit sur l'île aux épices, se languissant de Poulpina, qui semble ne lui accorder que des miettes d'attention. Il part pour Babylone accompagné de sa truie Mortabelle, pour participer au légendaire concours de la Louche d'or. Mais ce n'est que le début d'un voyage gustatif inoubliable. Nous sommes ici face à un album qui est peu ou prou l'illustration de l'exubérance, qu'elle soit narrative ou visuelle. Les personnages sont pour la plupart hauts en couleurs et en verbe, n'hésitent pas à prendre des poses tout droit sortis des séries japonaises des années 80, et claquant des répliques issues de la pop culture, mais aussi de la mythologie, en particulier grecque. Car Roland Theimer s'est amusé à mettre tous ces ingrédients dans sa mayonnaise, et à la battre pour qu'elle soit d'un goût très particulier. J'avoue que le sujet de la bouffe m'intéresse moyennement en général, et je salue l'inventivité, l'énergie et parfois le délire instillés par le scénariste, qui semble par moments avoir écrit sous influence de champignons suspects... Le dessinateur, britannique, semble l'avoir bien suivi dans ses délires, et nous propose des pages elles aussi totalement folles, blindées de couleurs saturées et de personnages qui changent régulièrement d'apparence, dans une explosion visuelle comme j'en ai rarement vu. A défaut d'être véritablement intéressant (pour moi), j'aurai au moins passé un moment de lecture sympa, plutôt déjanté.
Jaune
Je suis loin d’être un aficionado du genre slasher mais je n’ai pas boudé mon plaisir avec cette BD. Pourtant je n’ai jamais été surpris durant ma lecture, l’histoire respectant à la lettre les codes du genre, ici un mix de plusieurs films « référence » (Jason, Souviens toi l’été dernier …) mais avec une légère démarcation pour avoir sa propre identité. Si on n’est pas allergique à ce type de récit, ça passe plutôt très bien dans le cas présent. Run en maîtrise tous les poncifs pour nous les restituer de manière digeste et fluide. Pour ça, il est formidablement bien épaulé par Rours qui propose une partie graphique solide (couleurs comme N&B), les amateurs du Label 619 ne seront pas dépaysés. Il n’y a pas (encore ?) le petit plus façon Basketful of heads pour en faire une pépite. Ça manque aussi un peu de second degré à mon goût mais toutes les autres propositions autour du thème sont pro et bien faites. Je lirai la suite.
Odin
J’ai lu l’intégrale regroupant les deux tomes, avec un petit cahier graphique en fin. Ce cahier graphique confirme le talent du dessinateur. Malgré quelques contours parfois un peu rigides, un dessin un chouia trop géométrique, c’est globalement bon, et parfois même il dégage une belle force, bien raccord avec la mythologie scandinave ici exaltée. Le cahier graphique m’a d'ailleurs un peu fait regretter que l’on ne soit pas resté au Noir et Blanc. Car je n’ai pas toujours accroché à la colorisation. En tout cas, il se dégage parfois quelque chose à la Druillet – en moins puissant et grandiose toutefois, mais ça lorgne vers ce type de travail je trouve. L’histoire n’est pas désagréable, mais elle m’a un peu laissé sur ma faim. Disons que c’est touffu – parfois fouillis, et qu’il faut s’accrocher pour suivre les très nombreux protagonistes. Connaitre la mythologie nordique et ses personnages est fortement requis pour ne pas être perdu. Mais, en plus de ce foisonnement de personnages, ce qui m’a un peu freiné, c’est que l’histoire elle-même ne s’écarte pas trop d’un récit « classique », ne développe pas trop d’intrigue « originale ». C'est trop linéaire. Du coup, la narration, souvent en commentaires des images, rarement au travers de dialogues et de phylactères, reste froide. C’est raccord avec la Scandinavie, certes, mais je m’attendais à autre chose. Note réelle 2,5/5.
Prophecy
Un polar qui se laisse lire. Il joue sur la modernité, les réseaux sociaux, l’informatique et les bidouillages possibles par des hackers futés pour déjouer la traque de la police. Les motivations du groupe autour de « Paperboy » sont limites, mais pourquoi pas ? L’enquête est ensuite haletante, et on est pris au jeu, c’est rythmé, de ce côté-là les amateurs ne cherchant pas la surprise à outrance seront sans doute satisfaits. Avec toutefois une conclusion un pu vite expédiée quand même. Si le plan des Paperboys est un peu alambiqué, ça reste globalement crédible, même si les personnages au cœur de cette action restent finalement en retrait, on ne sait pas grand-chose d’eux. Au contraire, on suit presque plus l’équipe de la police qui les traque, surtout l’inspectrice qui la dirige. Et là je n’ai pas du tout été convaincu par ces personnages : l’inspectrice est mignonne, présentée comme une pin-up, les dialogues ou pensées de ses collègues ne cessent de le rappeler, au point que c’est lourdingue – et inutile en fait, vu que rien dans l’histoire ne joue réellement là-dessus. Bref, les policiers sont « ratés », et les « délinquants auraient pu être mieux précisés (leur personnalité et leur motivations – qui auraient pu être parfois nuancées). A emprunter à l’occasion. Note réelle 2,5/5.