Les derniers avis (5 avis)

Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Klimt
Klimt

Un récit qui présente Klimt par un petit bout de sa vie, presque de l'anecdote et mélangeant des bouts de rêves d'anciens peuples babyloniens. On y découvre un homme à femmes, d'apparence hirsute, et qui réalise des toiles d'un nouveau genre, de l'art nouveau même. Le dossier en fin d'album est intéressant pour en apprendre plus de cet artiste viennois qui fut reconnu et célèbre de son vivant puis n'a été "redécouvert" que plusieurs dizaines d'années après sa mort. Je n'avais par exemple jamais entendu parler du courant de la Sécession au début du XXème siècle ou de la revue Ver Sacrum (printemps sacré). La couverture dorée fort jolie fait écho à l'art même de Klimt et de son oeuvre Portrait d'Adele Bloch-Bauer, la femme d'un riche mécène de l'artiste.

09/12/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série La Tomate
La Tomate

Un one-shot qui marche bien, je m'attendais à quelque chose sans grande surprise, un peu froid vu le dessin, mais c'est bien exécuté. On est dans un monde futuriste, la société est clivée en plusieurs zones sociales (on retrouve encore cela dans Chien 51 récemment adapté au cinéma). Toutes les plantes sont bannies car elles ont provoqué une catastrophe dans le passé et un peu comme dans Fahrenheit 451 des brigades sont chargées d'éliminer tout ce qui n'est pas dans la doxa. L'héroïne en fait partie et subrepticement décide contrairement à son devoir de conserver des graines de tomates et de faire pousser ça dans une pièce, en cachette de son mari. Mais aussi elle doit se procurer de l'eau qui est rationnée et surveillée. Une dystopie qui ne révolutionne pas le genre mais une bonne lecture.

09/12/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Villes et infrastructure
Villes et infrastructure

Cet album de Kago contient plusieurs courtes histoires de quelques pages, à la frontière de plusieurs genres car il y a de l'humour et de l'absurde, de l'érotique et du scato, un peu de gore mais pas ce qu'il a fait de pire dans le genre. A réserver à un public averti néanmoins, la couverture montrant une des histoires qui est loin d'être la plus trash. On a par exemple un homme dont les problèmes de dents sont liés à l'état des buildings de la ville, en lien avec le titre. Mais d'autres ne sont pas forcément dans cette thématique, comme cette enfant qui utilise beaucoup de papier toilette, et sa mère cherche à savoir pourquoi, avec de bons gros plans je vous passe les détails. Voilà un auteur atypique que j'aime bien et son dessin est très soigné.

09/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Destins coréens
Destins coréens

Au fil des albums, Jung poursuit sa quête d’identité, mais aussi propose à son lectorat de découvrir certains aspects de la société coréenne, en particulier, puisque ça a été au cœur de son expérience personnelle, les nombreuses adoptions « forcées », en tout cas pas vraiment choisies par les mères. Ici, c’est encore un récit en partie autobiographique, mais qui est construit autour d’une jeune Coréenne, avec laquelle il est entré en contact après que celle-ci ait découvert une de ses BD : tombée enceinte – le « père » l’ayant abandonnée, cette femme, « Joy », est victime des lourds carcans de la société coréenne. « Fille perdue », ses études – et sa vie sociale – mises entre parenthèse, elle peine à supporter seule la violence des injonctions sociales, alors qu’aucune aide de l’État ne peut alléger son fardeau, des institutions ayant pignon sur rue la poussant même à abandonner son enfant pour qu’il soit adopté. Les questionnements habituels de Jung s’entremêlent à l’histoire de Joy, jusqu’aux brèves retrouvailles finales. Jung parvient à dresser le portrait de Joy, tout en dressant celui – plus sombre – d’une société hypocrite et sexiste, dans laquelle les femmes ne bénéficient clairement pas des mêmes droits que les hommes (cela ressemble pas mal à ce que nous avons pu connaître en France jusqu’aux années 1960/1970). La narration est fluide. Ceci est accentué par le dessin, toujours aussi agréable – dessin assez simplifié au niveau des décors, souvent absent, tout se concentrant sur les personnages. Une lecture intéressante.

09/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Un petit pas pour l'homme, un croche-patte pour l'humanité
Un petit pas pour l'homme, un croche-patte pour l'humanité

J’ai lu le premier tome de ce recueil d’histoires courtes (de deux à trois pages), qui nous propose une sorte d’encyclopédie historique, en présentant quelques moments fort de l’Histoire de l’humanité, quelques inventions plus ou moins célèbres et essentielles. Libon joue sur de petits décalages, un peu d’absurde et de loufoque, pour une Histoire des connaissances qui ne se prend bien évidemment jamais au sérieux. De l’approximation volontairement fragile pour présenter des inventions prétendument majeures. D’autres ont déjà balisé ce terrain comme Gotlib (dans ses Rubrique-à-Brac entre autres) ou Goscinny (avec ce même Gotlib dans Les Dingodossiers ou avec Martial dans Les Divagations de Mr Sait-Tout) ou, dans un autre registre, Katia Even dans Le Petit derrière de l'Histoire. Libon joue sur un style clairement moins efficace et percutant que Goscinny et Gotlib (et aussi moins réussi et drôle, en tout cas plus inégal je trouve), alors même que son dessin, qui se prête bien aux strips, n’est a priori pas ma tasse de thé. Malgré un langage parfois familier ça semble partir vers le trashouille, ça reste généralement assez soft, et l’humour proposé ne m’a pas toujours convaincu. Une petite lecture d’emprunt.

09/12/2025 (modifier)