Les derniers avis (4 avis)

Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Une saison en Egypte
Une saison en Egypte

Comme d'autres avis, j'ai trouvé cette lecture bien, et puis c'est à peu près tout ... J'aime beaucoup le travail graphique de Claire Fauvel, dont je découvre la bibliographie petit à petit. C'est le dessin qui donne l'atmosphère à la BD, retranscrivant l’Égypte et son désert dans des pages qui prennent le temps de poser des pleines cases qui parsèment le récit. Récit qui, par contre, est assez étrangement rythmé. Il parle d'un jeune russe malade qui se rend en Égypte, pour soigner son corps mais surtout son âme malade. L'âme russe, donc. Le récit est curieux, avec un début qui semble se poser sur son voyage et son mensonge de poète, puis le récit bascule avec la rencontre de cette belle femme avant de partir sur une recherche à travers le désert. Dans l'ensemble, les relations se tissent entre les personnages. C'est bien amenés, rien n'est acquis jusqu'au bout et la fin n'est pas évidente au début de l'aventure. Sauf que le revers de la médaille, c'est que l'histoire reste assez anecdotique au final. J'ai lu avec plaisir, mais je pense que j'oublierais trop rapidement cette histoire qui ne laisse pas d'instant mémorable en tête. C'est juste une jolie aventure en Égypte avec une fin sympathique qui reste sur le ton "léger" de l'histoire. Je n'en tire pas plus qu'une jolie promenade et je crois bien que c'est déjà suffisant pour une lecture. Dommage qu'il n'y ait pas le petite ajout qui fasse basculer vers plus !

13/12/2025 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
Couverture de la série Beneath The Trees - Where Nobody Sees
Beneath The Trees - Where Nobody Sees

Cet BD assez glaçante sur le fond est particulièrement colorée et guillerette sur la forme. Le dessin présente des personnages à têtes d'animaux, bien joufflus et patauds qui laissent imaginer une dégoulinade de bons sentiments. La transparence de l'aquarelle avec le léger modelé des ombres au gris de Payne, le plaisir de représenter tous les détails du quotidien : tout cela rapproche l'ambiance générale de celle d'un livre pour enfant où tu pourrais designer chaque objet en faisant deviner le mot à un tout jeune enfant... Mais dès la page 11, tu comprends que tu ne pourras pas faire lire ça à ton gamin. Une intrigue très simple finalement mais plutôt inattendue, une tension gore, des meurtres en série... c'est prenant mais la construction manque de solidité, c'est surtout l'ambiance qui est réussie. La fin est beaucoup plus convenue que le démarrage. Dommage.

13/12/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Les Derniers jours d'un immortel
Les Derniers jours d'un immortel

Une BD étrange, qui n'a pas été sans me rappeler le livre de Frank Herbert "L'étoile et le fouet" qui parle lui aussi de l'incommunication entre êtres fondamentalement différents. Et si la BD présente pas mal de situations similaires, notamment une enquête permettant de comprendre ce qu'il en est de l'impossibilité de comprendre une autre espèce sans s'intéresser à tout ce qui le concerne (physiologie, culture, histoire ...) il est aussi vraie que la BD est étrangement dispersée. L'histoire de la BD est lente, assez lente pour explorer plusieurs choses qui ne seront jamais vraiment développées, puisque le propos reste centré sur cet immortel, ses questionnements intérieurs et son enquête sur ces créatures étranges qui ne parviennent pas à communiquer. Sauf qu'il y a la question de son ami qui est mort sans l'avoir revu, sa copine qui le questionne sur son immobilité physiologique et qui semble avoir d'autres questionnements pas vraiment développés autour de la sexualité (que j'avoue ne pas avoir compris ni intégré au reste), et d'autres petits détails (comme la perception de l'art ou la question de la mémoire). Et franchement, je ne suis pas sur d'avoir compris le final, qui s'arrête sur une considération qu'il n'est pas facile de relier à tout le reste. Son immortalité s'arrête, pourquoi ? Qu'il puisse revivre pleinement ? En dehors de ces questions, la BD est plutôt bien réalisée. Il y a de nombreuses thématiques qui parsèment l'ouvrage, notamment l'impossibilité de se comprendre qui touche évidemment des espèces différentes mais reste aussi palpable au niveau humain. On sent la difficulté de comprendre sincèrement l'autre, de savoir si ce qu'on comprend est réellement ce que l'autre veut dire, etc ... Le personnage principal reste aussi intéressant avec ses doutes qu'on comprend à demi-mot, sa vie qui semble si chaotique. Bref, une BD intéressante mais pas complètement aboutie, qui m'a paru trop cryptique sur certains points mais globalement bien gérée dans l'ensemble. Une lecture que je recommande tout de même !

13/12/2025 (modifier)
Par Lodi
Note: 3/5
Couverture de la série Le Mari de mon frère
Le Mari de mon frère

Le dessin n'est pas terrible mais il ratisse large. Et l'histoire me parait idéale pour montrer que l'homosexualité ne fait pas des personnes concernées des gens pires que les autres, et que cerise sur le gâteau, on ne devient pas gay parce qu'on fréquente l'ancien compagnon de son frère décédé. Pour cela, il me semble bien que l'ingénu soit vraiment ingénu. Celui qui apprend ne sait vraiment rien : on prend les choses à zéro. Cela fait écho à tous les romans d'apprentissage type Perceval qui voyant des chevaliers croit croiser des anges ! De façon plus moderne, dans Les gouttes de dieu, un des héros ne connaît rien de rien au vin, vraiment rien… Cependant, ici il n'est pas question de pratiquer la chevalerie, la dégustation ou… l'homosexualité. Non, il s'agit de comprendre rétrospectivement son frère qui était gay, et pour cela, de s'informer sur l'homosexualité ! C'est un apprentissage autour d'une relation manquée et de la mémoire, ce qui sous des abords un peu lisse sature tout de même le récit de tristesse. Heureusement, il y a la fillette ! Avec son regard d'enfant, elle ne voit pas de mal à ce qu'on s'aime de façon non hétérosexuelle. Et puis pour elle, le géant canadien est un peu distrayant, il faut le dire ! Je ne trouve pas qu'avoir choisi une fillette soit lâche, type un garçon pourrait vouloir devenir, au secours, un inverti ! Je signale que les femmes existent, eh oui, et que si on suit la logique voir des homos rend homo, elle pourrait avoir l'idée de se lancer dans le saphisme. Non mais ! En fait, je pense que c'est une fillette par soucis d'équilibrer. Ce personnage : un enfant face aux adultes, une fille face aux garçons. L'équilibre, ça compte, surtout en Orient, le ying et le yang, le ciel et la terre, les saisons n'y sont pas que des motifs décoratifs. Touche finale, je pense que la bd se coule certes dans la lutte plus générale des droits des minorités mais fait aussi ressortir la tradition du Japon en rien hostile à l'homosexualité décriée par les Occidentaux quand ils l'ont vue tout à fait assumée dans le pays, même si par désir de ne pas prendre la tête du lecteur novice, on n'en dit rien. A chaque œuvre suffit sa peine, ici, on dégrossit !

13/12/2025 (modifier)