Oui, c'est pô môl.
C'est finalement vite lu malgré l'épaisseur du bidule, et oublié tout aussi rapidement. Graphiquement c'est assez chouette. Je me souviens qu'à l'époque (on ne parlait pas encore de "roman graphique", en tout cas pas aussi couramment), ça m'avait titillé l'iris. Mais que l'iris, rien d'autre
C'est une des rares BD que j'ai relu, en dehors des séries que je lisais étant gamin (Astérix, Tintin, Thorgal...), et à ma seconde lecture, j'ai trouvé ça un peu niais, sinon très adolescent. Et sans véritable contenu.
Ca reste une bonne adaptation, même si je m'attendais à plus horrifique de la part du maitre de l'horreur.
Je ne veux pas faire le gars qui crache dans la soupe, mais c'est vrai qu'en plus d'être un peu littéral, ça aurait pu être plus cauchemardesque aux vues de l'imaginaire de l'auteur. Dans d'autres titres que je n'ai fait que survoler, je suis tombé sur des images frappantes et immondes. Ce n'est pas le cas ici.
Sans bouder mon plaisir, j'avoue ne pas avoir été ni surpris, ni chatouillé par une image évocatrice qui aurait pu ranimé un truc enfoui dans mon inconscient...
L’intrigue est originale, tout du moins surprenante. Mais la magie fonctionne et on accepte assez facilement cette histoire de Jean, « homme oreiller », employé par une société qui fournit à quelques riches clients excentriques quelqu’un qui va les aider à trouver un sommeil tranquille, en se couchant avec eux – sans coucher avec eux…
Évidemment, Jean a du mal à avouer à sa compagne la réalité de son nouvel emploi, lui qui est resté chômeur très longtemps. Et lorsqu’il essaye de le lui dire, ça se passe plutôt mal – ce qu’on peut comprendre.
L’histoire est improbable, et tout sonne « feel good », mais Stéphane Grodet parvient à tout nous faire passer, un peu dans la veine d’un Zidrou. La lecture est rapide, malgré une pagination conséquente, et plutôt agréable.
Note réelle 3,5/5.
Alors là, c'est typiquement la BD à lire d'une seule main : le néant scénaristique contraste avec le graphisme impeccable de ces jeunes-femmes opulentes et on-ne-peut difficilement plus désirables. Ces histoires ne sont que des mises en scènes de fantasmes de bas-étage avec des femmes ultra désirables, et, most of all, extrêmement consentantes, le tout servi par un dessin au poil (si je puis dire) : c'est le cul pour le cul (mais bon, y a pas de mal non plus hein ? Si après tout Dieu nous a doté d'un corps, c'est bien pour en jouir). Ca fait quand même un petit quelque chose, j'avoue, essentiellement parce que c'est ultra bien dessiné.
Ces fantasmes ne sont supportables que parce qu'ici les femmes sont les véritables instigatrices. Bon, c'est vrai aussi que le dessinateur est un homme : facile ! A condition de prendre la chose pour ce qu'elle est, y a moyen de bien kiffer ! (on notera l'effort pour le jeu de mot facile)...
Bon, quand les éditions Exemplaire ont annoncé le lancement de leur nouvelle collection centrée sur des romances queers j'ai participé avec joie au financement des premiers projets et c'est donc ce "Louves Love" qui a été le premier à paraître.
L'histoire est on ne peut plus simple, une recette éculée on pourrait même dire : un amour impossible entre les représentantes de deux communautés en conflit ouvert (loups-garous et chasseurs de loups-garous), une mise en parallèle de la monstruosité et du rejet des différences comme terreau pour une romance lesbienne, la rencontre, l'amour naissant, la découverte, le conflit, la résolution, … bref, le scénario est classique au possible, ne sortira jamais vraiment des sentiers battus et n'est vraiment pas très original.
C'est son défaut, d'ailleurs, car une fois l'album refermé, même si j'ai pu l'apprécier un minimum pour des qualités que j'aborderais au prochain paragraphe, je dois bien avouer qu'il ne me reste pas grandement en tête. J'ai déjà vu/lu ce genre d'histoires, avec des variantes, des prises de risques qui sont propres à chaque œuvre, donc j'avoue qu'enchaîner les clichés m'a un peu déçue. L'album est petit, le récit court, je l'entend, mais je n'aurais vraiment pas craché sur plus de substance, plus de cœur à cette histoire d'amour. A cette romance aussi, d'ailleurs, parce que la narration étant expédiée et le scénario parfois réduit à son strict minimum, j'avoue ne pas avoir été convaincue ou pleinement prise dans cette romance interdite guimauvesque. Dommage, j'adore les histoires d'amour interdits guimauvesques !
Mais alors, si le scénario ne propose rien de révolutionnaire et que l'album ne m'a pas paru si bon que prévu, pourquoi diable lui monterais-je tout de même sa note jusqu'à la moyenne ?
Déjà, premièrement, parce que la forme sauve un peu le tout. Je sais que cela ne fera pas preuve d'unanimité sur ce site, j'ai déjà maintes fois vu des avis se plaignant de l'usage d'un phrasé jeune, parlé, "vulgaire" pourrait-on même dire, mais lorsqu'il est bien amené je lui trouve un certain charme personnellement. Ici, il jouera surtout le rôle d'effet comique, appuyant les cassures et les répliques sarcastiques ou deadpan, insistant sur le contraste entre les discussions et situations qui devraient être sérieuses mais seront prises par nos personnages avec un flegme et une désinvolture à toute épreuve. Et puis merdre : le langage est un marqueur générationnel et sociétal, tous les personnages n'ont pas à parler un langage soutenu, laissons donc les anglicismes, abréviations et néologismes jouer aussi leur rôle dans notre belle et complexe langue (alors dans vos dents les râleur-euse-s).
Ensuite, deuxième point, parce que j'ai de l'affection pour le travail de Sophie Bédard, dont je trouve le dessins assez joli, tout en simplicité mais avec tout de même un petit je-ne-sais-quoi dans le design de ses personnages qui me les rend attachants. Ici, qu'il s'agisse de la petite bouille très expressive de Freddie ou du diastème de la belle Silver, en passant par tous les personnages adjuvants à cette histoire à l'eau de rose, chacun des personnage a un design simple mais travaillé et une expressivité suffisante pour que je parvienne tout de même à m'attacher.
Et puis, merdre, je le reconnais, même si l'histoire me parait bien trop simple, pas assez développée pour vraiment faire mouche chez moi, même si je n'ai malheureusement pas sur rentrer dans l'histoire d'amour de nos deux protagonistes, j'avoue tout de même avoir pris du plaisir à ma lecture, que j'ai même trouver les dialogues amusants par moment. Bien maigre consolation sans doute pour certain-e-s, mais parvenir à divertir, surtout encore une fois lorsque l'on sort si peu des sentiers battus, ça mérite quand-même une honorable moyenne.
Sans doute pas indispensable pour un lectorat large, mais les ameteur-ice-s de romances queers guimauvesques teintées de fantastique et d'humour parviendront sans doute comme moi à y trouver leur compte.
(Note réelle 2,5)
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Blankets - Manteau de neige
Oui, c'est pô môl. C'est finalement vite lu malgré l'épaisseur du bidule, et oublié tout aussi rapidement. Graphiquement c'est assez chouette. Je me souviens qu'à l'époque (on ne parlait pas encore de "roman graphique", en tout cas pas aussi couramment), ça m'avait titillé l'iris. Mais que l'iris, rien d'autre C'est une des rares BD que j'ai relu, en dehors des séries que je lisais étant gamin (Astérix, Tintin, Thorgal...), et à ma seconde lecture, j'ai trouvé ça un peu niais, sinon très adolescent. Et sans véritable contenu.
Frankenstein (Junji Ito)
Ca reste une bonne adaptation, même si je m'attendais à plus horrifique de la part du maitre de l'horreur. Je ne veux pas faire le gars qui crache dans la soupe, mais c'est vrai qu'en plus d'être un peu littéral, ça aurait pu être plus cauchemardesque aux vues de l'imaginaire de l'auteur. Dans d'autres titres que je n'ai fait que survoler, je suis tombé sur des images frappantes et immondes. Ce n'est pas le cas ici. Sans bouder mon plaisir, j'avoue ne pas avoir été ni surpris, ni chatouillé par une image évocatrice qui aurait pu ranimé un truc enfoui dans mon inconscient...
Pillow Man - L'Homme de nos rêves
L’intrigue est originale, tout du moins surprenante. Mais la magie fonctionne et on accepte assez facilement cette histoire de Jean, « homme oreiller », employé par une société qui fournit à quelques riches clients excentriques quelqu’un qui va les aider à trouver un sommeil tranquille, en se couchant avec eux – sans coucher avec eux… Évidemment, Jean a du mal à avouer à sa compagne la réalité de son nouvel emploi, lui qui est resté chômeur très longtemps. Et lorsqu’il essaye de le lui dire, ça se passe plutôt mal – ce qu’on peut comprendre. L’histoire est improbable, et tout sonne « feel good », mais Stéphane Grodet parvient à tout nous faire passer, un peu dans la veine d’un Zidrou. La lecture est rapide, malgré une pagination conséquente, et plutôt agréable. Note réelle 3,5/5.
KIFF
Alors là, c'est typiquement la BD à lire d'une seule main : le néant scénaristique contraste avec le graphisme impeccable de ces jeunes-femmes opulentes et on-ne-peut difficilement plus désirables. Ces histoires ne sont que des mises en scènes de fantasmes de bas-étage avec des femmes ultra désirables, et, most of all, extrêmement consentantes, le tout servi par un dessin au poil (si je puis dire) : c'est le cul pour le cul (mais bon, y a pas de mal non plus hein ? Si après tout Dieu nous a doté d'un corps, c'est bien pour en jouir). Ca fait quand même un petit quelque chose, j'avoue, essentiellement parce que c'est ultra bien dessiné. Ces fantasmes ne sont supportables que parce qu'ici les femmes sont les véritables instigatrices. Bon, c'est vrai aussi que le dessinateur est un homme : facile ! A condition de prendre la chose pour ce qu'elle est, y a moyen de bien kiffer ! (on notera l'effort pour le jeu de mot facile)...
Louves Love
Bon, quand les éditions Exemplaire ont annoncé le lancement de leur nouvelle collection centrée sur des romances queers j'ai participé avec joie au financement des premiers projets et c'est donc ce "Louves Love" qui a été le premier à paraître. L'histoire est on ne peut plus simple, une recette éculée on pourrait même dire : un amour impossible entre les représentantes de deux communautés en conflit ouvert (loups-garous et chasseurs de loups-garous), une mise en parallèle de la monstruosité et du rejet des différences comme terreau pour une romance lesbienne, la rencontre, l'amour naissant, la découverte, le conflit, la résolution, … bref, le scénario est classique au possible, ne sortira jamais vraiment des sentiers battus et n'est vraiment pas très original. C'est son défaut, d'ailleurs, car une fois l'album refermé, même si j'ai pu l'apprécier un minimum pour des qualités que j'aborderais au prochain paragraphe, je dois bien avouer qu'il ne me reste pas grandement en tête. J'ai déjà vu/lu ce genre d'histoires, avec des variantes, des prises de risques qui sont propres à chaque œuvre, donc j'avoue qu'enchaîner les clichés m'a un peu déçue. L'album est petit, le récit court, je l'entend, mais je n'aurais vraiment pas craché sur plus de substance, plus de cœur à cette histoire d'amour. A cette romance aussi, d'ailleurs, parce que la narration étant expédiée et le scénario parfois réduit à son strict minimum, j'avoue ne pas avoir été convaincue ou pleinement prise dans cette romance interdite guimauvesque. Dommage, j'adore les histoires d'amour interdits guimauvesques ! Mais alors, si le scénario ne propose rien de révolutionnaire et que l'album ne m'a pas paru si bon que prévu, pourquoi diable lui monterais-je tout de même sa note jusqu'à la moyenne ? Déjà, premièrement, parce que la forme sauve un peu le tout. Je sais que cela ne fera pas preuve d'unanimité sur ce site, j'ai déjà maintes fois vu des avis se plaignant de l'usage d'un phrasé jeune, parlé, "vulgaire" pourrait-on même dire, mais lorsqu'il est bien amené je lui trouve un certain charme personnellement. Ici, il jouera surtout le rôle d'effet comique, appuyant les cassures et les répliques sarcastiques ou deadpan, insistant sur le contraste entre les discussions et situations qui devraient être sérieuses mais seront prises par nos personnages avec un flegme et une désinvolture à toute épreuve. Et puis merdre : le langage est un marqueur générationnel et sociétal, tous les personnages n'ont pas à parler un langage soutenu, laissons donc les anglicismes, abréviations et néologismes jouer aussi leur rôle dans notre belle et complexe langue (alors dans vos dents les râleur-euse-s). Ensuite, deuxième point, parce que j'ai de l'affection pour le travail de Sophie Bédard, dont je trouve le dessins assez joli, tout en simplicité mais avec tout de même un petit je-ne-sais-quoi dans le design de ses personnages qui me les rend attachants. Ici, qu'il s'agisse de la petite bouille très expressive de Freddie ou du diastème de la belle Silver, en passant par tous les personnages adjuvants à cette histoire à l'eau de rose, chacun des personnage a un design simple mais travaillé et une expressivité suffisante pour que je parvienne tout de même à m'attacher. Et puis, merdre, je le reconnais, même si l'histoire me parait bien trop simple, pas assez développée pour vraiment faire mouche chez moi, même si je n'ai malheureusement pas sur rentrer dans l'histoire d'amour de nos deux protagonistes, j'avoue tout de même avoir pris du plaisir à ma lecture, que j'ai même trouver les dialogues amusants par moment. Bien maigre consolation sans doute pour certain-e-s, mais parvenir à divertir, surtout encore une fois lorsque l'on sort si peu des sentiers battus, ça mérite quand-même une honorable moyenne. Sans doute pas indispensable pour un lectorat large, mais les ameteur-ice-s de romances queers guimauvesques teintées de fantastique et d'humour parviendront sans doute comme moi à y trouver leur compte. (Note réelle 2,5)