Bilal pas tout à fait Bilal, entre Bilal et Moebius fait des dessins qui me plaisent véritablement, même si j'apprécie l'émancipation de Moebius ! Et l'histoire, mon dieu, l'histoire n'est pas si mal. En tout cas, je l'ai lue avec plaisir, et même en réveillant mon cerveau, à la fin.
Eh oui, j'aime bien le dialogue entre le héros et le chef des manichéens de l'espace. Qu'est-ce que le pur et l'impur, qu'est-ce que le juste et l'injuste ? de façon revisitée… En fait, l'œuvre aurait pu être bien meilleure en creusant ce sillon. Mais bon, peut-être que Bilal, pas encore connu, n'a pas osé prendre la tête des lecteurs ? Peut-être que Dionnet a eu peur que les gens fuient à la moindre complexité ? A la fin, il ne vont pas refermer l'album, et on peut sortir de l'action vue cent fois des batailles et des fuites, et on a le dialogue avec le manichéen, et le dialogue presque silencieux et nostalgique avec un personnage donnant une part de mystère à l'œuvre.
Dragonseed propose un récit de fantasy classique, construit autour d’une quête sous contrainte temporelle et d’un conflit latent entre deux mondes. Le scénario est fluide, lisible et efficace, sans temps mort notable. Les thèmes abordés — identité, héritage, équilibre entre peuples — sont familiers et traités sans surprise, mais avec suffisamment de maîtrise pour rendre la lecture agréable.
L’ensemble se laisse lire facilement et avec plaisir, sans toutefois dégager une forte singularité. Les personnages remplissent correctement leur rôle narratif mais restent assez archétypaux, ce qui limite l’impact émotionnel et la mémorisation de l’œuvre une fois refermée.
Graphiquement, le dessin est réaliste, propre et maîtrisé. Il soutient efficacement la narration et l’univers proposé, même s’il peut parfois sembler un peu convenu dans ses choix visuels. Les couleurs accompagnent bien l’ambiance sans chercher à la transcender.
Une bande dessinée solide et plaisante, idéale pour une lecture détente, mais qui ne marque pas durablement.
Série manifestement très travaillée, séduisante dans son ambition comme dans son exécution, mais avec laquelle je suis resté à distance. L’écriture est dense, l’humour omniprésent et extrêmement référencé ; il fonctionne objectivement bien, sans pour autant m’être toujours accessible. Un certain décalage générationnel se fait sentir : on perçoit clairement la richesse du propos et des clins d’œil, mais sans forcément parvenir à tout saisir ou à en profiter pleinement à la première lecture.
Le scénario se lit pourtant facilement, porté par des personnages solides et attachants, même s’ils assument pleinement leur dimension très archétypale. Cette galerie de figures fonctionne bien dans l’univers proposé, mais renforce aussi une impression de classicisme parfois un peu distant. L’ensemble donne le sentiment d’une œuvre à plusieurs niveaux, probablement conçue pour être relue afin d’en révéler toute la subtilité.
Graphiquement, le dessin est précis, expressif et souvent très amusant. Le trait caricatural est parfaitement maîtrisé et totalement cohérent avec le ton de la série, même s’il ne correspond pas entièrement à mes goûts personnels. L’univers est riche, foisonnant, et le dessin joue un rôle central pour stimuler l’imaginaire du lecteur.
Il ne faut pas chercher ici le réalisme et/ou la critique sociale et politique autour des conflits sociaux ayant donné lieu à la constitution de ZAD, avec une violence policière pour les démanteler – comme a pu le traiter Pignocchi dans La Recomposition des mondes par exemple.
Non, s’il y a bien en arrière-plan un conflit et une sorte de mini « ZAD », ça reste du début à la fin trop caricatural, voire loufoque (voir les jets de ruches sur les CRS par exemple) pour être pris au sérieux.
Je craignais d’ailleurs que la caricature ne soit trop poussée au départ, avec ce vieux noble péteux et snob, exprimant ses préjugés à coup d’imparfait du subjonctif.
Mais finalement Pelaez trouve un certain équilibre, et ne force plus trop le trait par la suite.
Reste qu’on est ici dans du feel good où le divertissement prend le pas sur l’aspect politique et social. L’humour gentillet et le casting caricatural se laissant apprivoiser, malgré quelques facilités (autour des enfants du couple de la Haute, mais aussi avec ce happy-end téléphoné), pour une lecture d’emprunt qui passe finalement.
Note réelle 2,5/5.
J'hésite un peu pour ma note, mais c'est clairement entre le très bon et le bon. Lewis Trondheim a l'art de faire les choses de façon juste différente pour que l'on soit étonné, et cette BD en est l'exemple parfait.
L'album n'est qu'une longue suite de gags en quatre cases, mais où la thématique des enfants et des doudous est traité de façon originale. Chaque protagoniste a une façon d'y être lié, et l'ensemble résonne à la fois comme des gamins jouant avec leurs jouets dans un monde qu'ils imaginent, mais aussi comme un vrai monde à part où les enfants et leurs doudous prennent vie. Une sorte de fantasme de tout gosse, très bien rendu ici. En fait, ça m'évoque un peu Calvin et Hobbes, entre la réalité et le jeu d'enfant.
Dans cette métaphore, donc, Trondheim parle de gamins qui s'amusent, explorent, jouent, font leurs devoirs et doivent aller au lit à cause de la babysitter. C'est rigolo, pas toujours hilarant mais avec un décalage qui met toujours en joie. Le panda et son flegme, la jeune fille pétillante, le petit garçon intéressé par la guerre, l'ado qui tente de s'enfuir de ce monde pour grandir mais aime y retourner ... Ce sont des personnages simples mais rigolos, dont les interactions ont le charme de leur simplicité. J'ai pas ri aux éclats, mais j'ai souri tout du long et j'ai fermé l'album avec un sentiment de satisfaction.
Une très bonne BD jeunesse donc, qui fera plaisir aussi aux plus grands. Le genre de petit album qui se garde facilement de côté pour une petite relecture de temps en temps.
L’intrigue d’Hubert est originale dans son point de départ, il arrive facilement à nous faire accepter une incongruité. A savoir qu’une vieille dame (puis d’autres personnes) puissent continuer à vire, mortes parmi les vivants. Hubert développe ensuite son histoire autour de la vie de cette dame (que l’on découvre via des flash-backs), en introduisant peu à peu un côté polar un peu loufoque.
La narration est agréable et aérée, et, comme souvent, son compère Zanzim l’accompagne avec un dessin moderne et lui aussi agréable, simple.
La fin est un peu expédiée et sans doute trop « facile ». Petit hasard me concernant, j’ai lu ces deux albums juste après Bon voyage ?, et l’idée de finir sur une île déserte oubliée de tous semble avoir fait des émules…
Un diptyque sympathique (je l’ai lu dans l’intégrale). Sans doute pas ce qu’Hubert a fait de mieux, mais la lecture est plaisante.
Je précise que je ne suis pas adepte de ces réseaux (n’ayant été que sur What’s App, jamais sur les autres – même si je les connais un peu).
Même si je ne suis pas toujours d’accord avec l’auteur (je suis moins enthousiaste que lui par rapport à ces nouvelles technologies et préfère toujours avoir affaire à des êtres vivants et avoir un bouquin en mains), et si certains tics peuvent agacer (la narration est un peu « contaminée » par ces réseaux sociaux, avec un rythme un peu saccadé, et un « zapping » relatif), j’ai trouvé cette lecture intéressante, et recommandable.
L’auteur dialogue ici avec sa « fille » d’une vingtaine d’années (je ne sais pas si c’est un personnage fictif – peu importe d’ailleurs !) et nous présente l’historique du développement des réseaux sociaux, mais aussi les pièges qu’ils nous tendent, leurs « techniques commerciales » agressives. Et surtout ses recommandations pour s’en protéger sont plutôt sensées et à suivre. Et ces recommandations sont aussi bien exposées, c’est didactique et agréable à lire (le dessin, assez simple et centré sur les personnages – l’auteur et sa fille essentiellement – est lui aussi simple, agréable et efficace).
Un petit ouvrage à lire, alors que ces réseaux sociaux ont tendance à phagocyter nos vies. L’achat par des CDI ne serait pas inutile.
Ça se laisse lire facilement, le dessin est agréable, et la narration joue plutôt bien des flash-backs. Voilà donc un album qui peut convenir à pas mal de lecteurs. Surtout ceux cherchant une petite histoire feel good sans prétention.
Mais c’est un peu là que le bât blesse je trouve. C’est un peu trop sucré et plein de bonnes et belles intentions à mon goût. Et ça use d’un chouia trop de petites facilités. Même les « méchants » sont facilement amadoués, et le moment de tension dans l’avion est rapidement édulcoré. Tout ça m’empêche de mieux noter cette histoire.
Une histoire qui se laisse lire pourtant agréablement, comme je l’ai écrit, et qui nous présentent quelques pères Noël modernes souhaitant naïvement offrir un bonheur rare à quelques personnes choisies presque au hasard (même si habilement sélectionnées avec un questionnaires/jeu concours), au sortir de la guerre.
Une histoire qui manque d’aspérités donc, mais pas désagréable. Mais l’intérêt principal pour moi a été de découvrir ces gros hydravions, et les espoirs que la France avait placé en eux. Ainsi, le long dossier final est plutôt bien fait et intéressant. On finit donc cette lecture sur une très bonne note.
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Bilal pas tout à fait Bilal, entre Bilal et Moebius fait des dessins qui me plaisent véritablement, même si j'apprécie l'émancipation de Moebius ! Et l'histoire, mon dieu, l'histoire n'est pas si mal. En tout cas, je l'ai lue avec plaisir, et même en réveillant mon cerveau, à la fin. Eh oui, j'aime bien le dialogue entre le héros et le chef des manichéens de l'espace. Qu'est-ce que le pur et l'impur, qu'est-ce que le juste et l'injuste ? de façon revisitée… En fait, l'œuvre aurait pu être bien meilleure en creusant ce sillon. Mais bon, peut-être que Bilal, pas encore connu, n'a pas osé prendre la tête des lecteurs ? Peut-être que Dionnet a eu peur que les gens fuient à la moindre complexité ? A la fin, il ne vont pas refermer l'album, et on peut sortir de l'action vue cent fois des batailles et des fuites, et on a le dialogue avec le manichéen, et le dialogue presque silencieux et nostalgique avec un personnage donnant une part de mystère à l'œuvre.
Dragonseed
Dragonseed propose un récit de fantasy classique, construit autour d’une quête sous contrainte temporelle et d’un conflit latent entre deux mondes. Le scénario est fluide, lisible et efficace, sans temps mort notable. Les thèmes abordés — identité, héritage, équilibre entre peuples — sont familiers et traités sans surprise, mais avec suffisamment de maîtrise pour rendre la lecture agréable. L’ensemble se laisse lire facilement et avec plaisir, sans toutefois dégager une forte singularité. Les personnages remplissent correctement leur rôle narratif mais restent assez archétypaux, ce qui limite l’impact émotionnel et la mémorisation de l’œuvre une fois refermée. Graphiquement, le dessin est réaliste, propre et maîtrisé. Il soutient efficacement la narration et l’univers proposé, même s’il peut parfois sembler un peu convenu dans ses choix visuels. Les couleurs accompagnent bien l’ambiance sans chercher à la transcender. Une bande dessinée solide et plaisante, idéale pour une lecture détente, mais qui ne marque pas durablement.
De Cape et de Crocs
Série manifestement très travaillée, séduisante dans son ambition comme dans son exécution, mais avec laquelle je suis resté à distance. L’écriture est dense, l’humour omniprésent et extrêmement référencé ; il fonctionne objectivement bien, sans pour autant m’être toujours accessible. Un certain décalage générationnel se fait sentir : on perçoit clairement la richesse du propos et des clins d’œil, mais sans forcément parvenir à tout saisir ou à en profiter pleinement à la première lecture. Le scénario se lit pourtant facilement, porté par des personnages solides et attachants, même s’ils assument pleinement leur dimension très archétypale. Cette galerie de figures fonctionne bien dans l’univers proposé, mais renforce aussi une impression de classicisme parfois un peu distant. L’ensemble donne le sentiment d’une œuvre à plusieurs niveaux, probablement conçue pour être relue afin d’en révéler toute la subtilité. Graphiquement, le dessin est précis, expressif et souvent très amusant. Le trait caricatural est parfaitement maîtrisé et totalement cohérent avec le ton de la série, même s’il ne correspond pas entièrement à mes goûts personnels. L’univers est riche, foisonnant, et le dessin joue un rôle central pour stimuler l’imaginaire du lecteur.
La Dernière CroiZAD
Il ne faut pas chercher ici le réalisme et/ou la critique sociale et politique autour des conflits sociaux ayant donné lieu à la constitution de ZAD, avec une violence policière pour les démanteler – comme a pu le traiter Pignocchi dans La Recomposition des mondes par exemple. Non, s’il y a bien en arrière-plan un conflit et une sorte de mini « ZAD », ça reste du début à la fin trop caricatural, voire loufoque (voir les jets de ruches sur les CRS par exemple) pour être pris au sérieux. Je craignais d’ailleurs que la caricature ne soit trop poussée au départ, avec ce vieux noble péteux et snob, exprimant ses préjugés à coup d’imparfait du subjonctif. Mais finalement Pelaez trouve un certain équilibre, et ne force plus trop le trait par la suite. Reste qu’on est ici dans du feel good où le divertissement prend le pas sur l’aspect politique et social. L’humour gentillet et le casting caricatural se laissant apprivoiser, malgré quelques facilités (autour des enfants du couple de la Haute, mais aussi avec ce happy-end téléphoné), pour une lecture d’emprunt qui passe finalement. Note réelle 2,5/5.
Jardins sucrés
J'hésite un peu pour ma note, mais c'est clairement entre le très bon et le bon. Lewis Trondheim a l'art de faire les choses de façon juste différente pour que l'on soit étonné, et cette BD en est l'exemple parfait. L'album n'est qu'une longue suite de gags en quatre cases, mais où la thématique des enfants et des doudous est traité de façon originale. Chaque protagoniste a une façon d'y être lié, et l'ensemble résonne à la fois comme des gamins jouant avec leurs jouets dans un monde qu'ils imaginent, mais aussi comme un vrai monde à part où les enfants et leurs doudous prennent vie. Une sorte de fantasme de tout gosse, très bien rendu ici. En fait, ça m'évoque un peu Calvin et Hobbes, entre la réalité et le jeu d'enfant. Dans cette métaphore, donc, Trondheim parle de gamins qui s'amusent, explorent, jouent, font leurs devoirs et doivent aller au lit à cause de la babysitter. C'est rigolo, pas toujours hilarant mais avec un décalage qui met toujours en joie. Le panda et son flegme, la jeune fille pétillante, le petit garçon intéressé par la guerre, l'ado qui tente de s'enfuir de ce monde pour grandir mais aime y retourner ... Ce sont des personnages simples mais rigolos, dont les interactions ont le charme de leur simplicité. J'ai pas ri aux éclats, mais j'ai souri tout du long et j'ai fermé l'album avec un sentiment de satisfaction. Une très bonne BD jeunesse donc, qui fera plaisir aussi aux plus grands. Le genre de petit album qui se garde facilement de côté pour une petite relecture de temps en temps.
Ma vie posthume
L’intrigue d’Hubert est originale dans son point de départ, il arrive facilement à nous faire accepter une incongruité. A savoir qu’une vieille dame (puis d’autres personnes) puissent continuer à vire, mortes parmi les vivants. Hubert développe ensuite son histoire autour de la vie de cette dame (que l’on découvre via des flash-backs), en introduisant peu à peu un côté polar un peu loufoque. La narration est agréable et aérée, et, comme souvent, son compère Zanzim l’accompagne avec un dessin moderne et lui aussi agréable, simple. La fin est un peu expédiée et sans doute trop « facile ». Petit hasard me concernant, j’ai lu ces deux albums juste après Bon voyage ?, et l’idée de finir sur une île déserte oubliée de tous semble avoir fait des émules… Un diptyque sympathique (je l’ai lu dans l’intégrale). Sans doute pas ce qu’Hubert a fait de mieux, mais la lecture est plaisante.
Les Réseaux sociaux et nos ados
Je précise que je ne suis pas adepte de ces réseaux (n’ayant été que sur What’s App, jamais sur les autres – même si je les connais un peu). Même si je ne suis pas toujours d’accord avec l’auteur (je suis moins enthousiaste que lui par rapport à ces nouvelles technologies et préfère toujours avoir affaire à des êtres vivants et avoir un bouquin en mains), et si certains tics peuvent agacer (la narration est un peu « contaminée » par ces réseaux sociaux, avec un rythme un peu saccadé, et un « zapping » relatif), j’ai trouvé cette lecture intéressante, et recommandable. L’auteur dialogue ici avec sa « fille » d’une vingtaine d’années (je ne sais pas si c’est un personnage fictif – peu importe d’ailleurs !) et nous présente l’historique du développement des réseaux sociaux, mais aussi les pièges qu’ils nous tendent, leurs « techniques commerciales » agressives. Et surtout ses recommandations pour s’en protéger sont plutôt sensées et à suivre. Et ces recommandations sont aussi bien exposées, c’est didactique et agréable à lire (le dessin, assez simple et centré sur les personnages – l’auteur et sa fille essentiellement – est lui aussi simple, agréable et efficace). Un petit ouvrage à lire, alors que ces réseaux sociaux ont tendance à phagocyter nos vies. L’achat par des CDI ne serait pas inutile.
Bon voyage ?
Ça se laisse lire facilement, le dessin est agréable, et la narration joue plutôt bien des flash-backs. Voilà donc un album qui peut convenir à pas mal de lecteurs. Surtout ceux cherchant une petite histoire feel good sans prétention. Mais c’est un peu là que le bât blesse je trouve. C’est un peu trop sucré et plein de bonnes et belles intentions à mon goût. Et ça use d’un chouia trop de petites facilités. Même les « méchants » sont facilement amadoués, et le moment de tension dans l’avion est rapidement édulcoré. Tout ça m’empêche de mieux noter cette histoire. Une histoire qui se laisse lire pourtant agréablement, comme je l’ai écrit, et qui nous présentent quelques pères Noël modernes souhaitant naïvement offrir un bonheur rare à quelques personnes choisies presque au hasard (même si habilement sélectionnées avec un questionnaires/jeu concours), au sortir de la guerre. Une histoire qui manque d’aspérités donc, mais pas désagréable. Mais l’intérêt principal pour moi a été de découvrir ces gros hydravions, et les espoirs que la France avait placé en eux. Ainsi, le long dossier final est plutôt bien fait et intéressant. On finit donc cette lecture sur une très bonne note.