Les derniers avis (8 avis)

Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Art contemporain - 100 ans d'histoire
Art contemporain - 100 ans d'histoire

Un documentaire qui retrace l'histoire de l'art contemporain de Marcel Duchamp à de nos jours. La lecture est agréable, notamment à cause du dessin qui est sympa et va très bien pour une BD documentaire. On survole donc 100 ans d'histoires de l'art contemporain au travers des figures comme Andy Warhol, mais aussi de mouvements comme les différents groupes féministes qui ont tout fait pour que les femmes artistes aient enfin la place qu'elles méritent. J'ai bien aimé ce voyage à travers le temps même si j'ai opinions contradictoire sur cette période de l'art. En effet, j'aime mieux des vieux comme Monet ou Toulouse Lautrec et parfois c'est un peu dur pour moi de voir une différence entre un artiste qui fait des efforts pour créer quelques choses de différents et d'autres qui torchent n'importe quoi vu que n'importe quoi s'est de l'art et vaut des milliers de dollars pour une raisons quelconque. Le dernier chapitre qui montre les riches achetés de l'art contemporain à grand prix est vraiment déprimant. Au moins je peux me consoler en me disant qu'au moins j'ai appris l'existence de certain artistes et leurs motivations pour faire de l'art. Il y a des réflexions intéressantes qui se dégagent de l'album.

15/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Mécanisme
Le Mécanisme

Mouais. Ça se laisse lire – et plutôt assez rapidement en fait. Mais le mystère longuement entretenu autour de cet écrivain perdu, ce personnage probablement mort mais qui ne l’est peut-être pas, tout ça ne m’a pas captivé outre mesure. Car si l’on est intrigué, j’ai trouvé que ça trainait en longueur, et que la fin n’apportait pas de réelle satisfaction. Tout ça pour ça serais-je tenté d’écrire, tant je suis resté sur ma faim. Le mystère – qui frôle parfois le fantastique, sans jamais y tomber – n’entretient qu’artificiellement une intrigue qui aurait sans doute gagné à donner plus de concret au lecteur. Mais il y a quand même des passages intéressants (un peu trop verbeux parfois), le personnage du vieil homme et de son chien Bennet est original. Ce qui fait que j’ai été au bout sans vraiment m’ennuyer ni penser que c’était mauvais. Mais je n’y retournerai pas je pense. Note réelle 2,5/5.

15/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Marie des Dragons
Marie des Dragons

Je n’ai pas été enthousiasmé plus que ça par la lecture de cette série, mais elle possède quand même suffisamment de qualités pour que je la recommande quand même aux amateurs du genre. Le cadre général dans lequel se développe l’intrigue est relativement original. En effet, les séries usent parfois d’un univers entièrement inventé, quand d’autres s’ancrent dans un moyen-âge fidèle à la réalité. Ange a pris le parti d’un entre-deux en ce domaine. Les vêtements (un peu moins les armures) font penser au XVème siècle. L’intrigue se situe en Europe, surtout dans une France ici présentée comme un Empire de France dominant l’Europe. Autre pas de côté, des villages des Vosges (d’où est originaire Marie, l’héroïne) ressemblant plutôt à ceux qu’on rencontre dans les sud-ouest. Et un « ordre de Cluny » ressemblant à celui des Templiers, qui plus est au moment (XVème siècle donc ?) où Cluny avait depuis pas mal de temps perdu de sa superbe. C’est un peu perturbant pour qui connait l’Histoire, mais ça donne finalement une patine intéressante au récit. L’entame du récit est assez classique, avec un massacre violent, auquel la jeune Marie échappe. La suite part sur une vengeance, là aussi classique, mais va en partie s’écarter de ce schéma, le fantastique s’invitant de façon intermittente dans le récit. On a parfois du mal à s’attacher aux personnages, en particulier les « méchants », rapidement éliminés. Mais il y a des longueurs dans le récit, et les « bestioles » maléfiques » sont bizarres, leur forme improbable (avec une créature aux faux airs d’Alien !) contraste avec le réalisme du reste (décors et personnages), et l’aspect ésotérique m’a échappé – en tout cas ne m’a pas captivé. Le côté fantastique – voire SF – est trop présent sur la fin (dernier tome surtout) à mon goût, le mélange des genres passe ici moins bien que sur Thorgal par exemple (à bien des égards, Marie est une sorte de mixe de Thorgal et de Jeanne d’Arc – est-ce son village des Vosges qui m’y a fait penser ?). Le dessin est plutôt bon et agréable. La colorisation lisse parfois un peu trop les nuances, mais le rendu global est plaisant, adouci.

15/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Mercredi
Mercredi

Oui bon, un petit pas mal à l’arrache. Un album vite lu, pas désagréable, plutôt sympa dans son idée mais qui sera bien rapidement oublié. L’auteur nous propose une journée du quotidien, un mercredi pour ceux qui suivent, où moultes personnage se croiseront, se décroiseront … toutes les 2, 3 cases. Il n’y aura pas vraiment de liant si ce n’est cette histoire de voleur. Le ton y est très léger teinté d’une poésie à la Jacques Tati malheureusement ça ne l’atteint jamais vraiment, en tout cas ça n’a pas su me toucher. Le dessin sans esbroufe accompagne sobrement ses tranches de vies instantanées. En plus de la référence citée plus haut, il y a aussi du Chacun cherche son chat de Klapisch dans cette œuvre.

15/12/2025 (modifier)
Couverture de la série La Mécanique
La Mécanique

Sans en être complètement fan, j’ai apprécié les 2 précédentes collaborations des auteurs. Des albums réussis mais un peu plombé par des idées parfois trop saugrenues pour moi. La mécanique, leur nouvelle série, gomme pas mal de reproches que j’ai pu leur faire avant mais j’attends encore de voir, je reste sur une petite réserve pour l’instant. La faute a un 1er tome qui (à mes yeux) place surtout l’ambiance et les très Nombreux protagonistes, je n’ai pas trouvé qu’il s’y passait grand chose et certains aspects/idées qui me sont encore un peu obscures : la musique, la drogue … un univers sf classique tout en étant original et déjanté. Sans en être sûr, j’ai l’impression que l’on reste dans le même monde que Convoi et Mezkal. C’est assez particulier quand même, perso je ne suis pas complètement charmé mais le présent tome passe plutôt bien. J’avoue avoir flippé avec la préface de l’auteur, j’ai senti tout de suite un truc à la Jodo, heureusement ces ingrédients ont su se faire discrets durant l’aventure. La partie graphique a aussi été une bonne surprise. Jef renonce à ses têtes parfois trop caricaturales, il adopte ici un style réaliste qui sied mieux à l’ambiance. Ses compositions de pages sont travaillées, ses designs réussis … il y a un coté poisseux qui en ressort des plus agréables. Je trouve ici son style plus organique et moins artificiel que d’habitude. Un 1er tome bien réalisé et prometteur, pas charmé mais bien intéressé.

15/12/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Le Problème avec les femmes
Le Problème avec les femmes

Le problème avec les femmes, c'est que certaines d'entre elles ont eu la mauvaise idée de vouloir sortir de la sphère domestique, alors même qu'elles n'y sont manifestement pas destinées. Heureusement, les génies (qui sont bien entendu des hommes) l'ont démontré depuis longtemps, et Jacky Fleming se charge ici de nous le rappeler avec un sérieux exemplaire. Son ouvrage s'appuie d'ailleurs largement sur de véritables citations de ces grands penseurs de l'Histoire, ce qui rend l'ensemble d'autant plus édifiant. Comment ne pas se moquer, dès lors, de toutes ces femmes qui ont osé, un jour ou l'autre, se prétendre artistes ou scientifiques, alors que leur volumineuse robe les empêchait déjà d'enfourcher un vélo ou d'approcher un microscope ? Soyons raisonnables. À raison d'un dessin par page accompagné d'un texte brillamment écrit, l'ouvrage passe en revue les grandes pensées mâles à travers les siècles (existe-t-il seulement une pensée femelle ?), et nous expose avec une implacable logique toutes les évidences prouvant qu'une femme n'est ni physiquement ni mentalement apte à accéder au rang du plus insignifiant des hommes (encore faudrait-il admettre qu'un tel homme puisse exister). Tout devient limpide lorsqu'on y réfléchit : les femmes n'ont ni la chevelure ni la barbe des génies, et si l'une d'entre elles tentait malgré tout de s'en rapprocher, sa poitrine se dégonflerait aussitôt et ses futurs enfants (dans l'hypothèse où elle parviendrait encore à trouver un mari) naîtraient inévitablement ratatinés. Quel plaisir de voir ces grandes vérités enfin rappelées au lecteur ! Et quel bonheur de rire devant l'accumulation d'idées aussi absurdes que parfaitement infondées. On pourra regretter un dessin parfois un peu faible (mais toujours supérieur à ce qu'une femme aurait pu produire, compte tenu de la fragilité bien connue de leurs mains, incapables de tenir un crayon plus de quelques instants), ainsi que quelques thèmes légèrement répétitifs ou moins inspirés. Malgré cela, j'ai ri de bon coeur à de nombreux passages tant le texte est finement tourné et redoutablement efficace. C'est donc un ouvrage solidement construit, qui combat avec intelligence cette idée grotesque selon laquelle les femmes pourraient un jour être l'égal de l'homme, en s'appuyant sur une abondance d'exemples historiques et de citations issues de véritables génies. Le résultat suscite rires et adhésion. Ah ah, ce n'est évidemment pas une femme qui aurait pu produire un tel livre.

15/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Ce que les corbeaux nous laissent
Ce que les corbeaux nous laissent

Pas mauvais. C’est l’histoire d’une mère et de ses deux enfants, d’une vengeance en entraînant une autre, de spectres du passé hantant les protagonistes, de difficultés à aller de l’avant suite à un évènement traumatisant, … Bref, une recette classique qui a fait ses preuves et qui, lorsque bien menée, sait généralement me charmer. Ici, malheureusement, je n’ai pas été véritablement touchée ou impactée pour des raisons que j’aborderais après mais je tenais quand-même à commencer par les qualités de l’album et dire que l’incipit, encore une fois bien que classique, n’est pas inintéressant. Le dessin n’est pas à mon goût, trop "lisse" à mes yeux, pas assez marqué pour pleinement résonner avec moi, mais je reconnais le travail des couleurs d'être un minimum intéressant, surtout en ce qui concerne la dimension ésotérique autour des fantômes et de la "magie". Bon, okay, vous le sentez à mon premier paragraphe, même lorsque j'aborde les qualités je finis irrémédiablement par commencer à pinailler sur des défauts. L’œuvre n'est pas mauvaise, vraiment, mais je ne l'ai pas trouvé excellente pour autant. L'évolution de la psyché des personnages est parfois accélérée en quelques cases, la confrontation finale se termine par de longs discours à cœur ouverts qui m'ont semblés malheureusement bien peu naturels et même un peu trop verbeux (disons qu'il y a des détails qu'il me semble bien étrange à révéler à ce moment précis qui sont échangés), le deuil s'avère finalement bien vite oublié une fois la conclusion passée (comme quoi pas besoin d'en faire tout un plat), les personnages analysent et déconstruisent les biais sociaux typiques de leur époque en deux coup de cuillère à pot et le tout se termine sur un happy ending absolu, ... Bref, la base de l'histoire m'intéresse mais j'ai finalement survolé l'intrigue. La psychologie, les relations entre les personnages, sujet central de ce genre de récits, ce qui m'attire justement dans ces intrigues, ne m'a malheureusement pas convaincue. C'est là, dans le fond, je le constate bien, je vois les moments clés de ce genre d'intrigues, mais les personnages ne m'ayant pas semblé avoir véritablement le temps d'évoluer naturellement dans la gestion de leur trauma je n'ai pas trouvé le résultat concluant. Encore une fois, pas mauvais (oui, je me répète, mais j'adore l'humour de répétition), la lecture ne se fait pas dans la douleur, j'aurais juste apprécier un peu... plus. Plus de corps, plus temps, ... plus quoi ! Pas nécessairement grand chose mais un petit plus de rien du tout ! L’œuvre m'a l'air de viser un public adolescent, je ne lui tiens pas pleinement rigueur sur ses aspects trop lisses, mais j'avoue que peu importe la tranche d'âge ciblée je suis d'avis de tout de même faire preuve de qualité et que les œuvres comme celle-ci, sans être mauvaises, ne sont pas vraiment marquante je trouve.

15/12/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Les Légendaires - Les Chroniques de Darkhell
Les Légendaires - Les Chroniques de Darkhell

Darkhell est le Sorcier Noir, principal antagoniste au début de la série Les Légendaires. Avec cette série dérivée, Patrick Sobral propose un prequel consacré à ses origines, retraçant son parcours depuis un jeune garçon vaillant et un peu rebelle jusqu'au sombre mage qui a bien failli dominer le monde d'Alysia. Le point de départ est simple : Galen, encore enfant, s'empare de l'épée Ténébris, une arme capable de lui offrir un pouvoir immense mais aussi de corrompre son âme s'il en oublie son humanité. Il s'agit clairement d'un prequel pensé avant tout pour les fans, qui joue à la fois sur la découverte d'un passé jusque-là méconnu et sur le plaisir de replonger dans Alysia, cent ans avant les événements de la série principale. Et, à la manière d'un Anakin Skywalker, on se demande comment le jeune Galen deviendra le terrible mage qu'il est censé devenir. Le premier cycle, composé de trois tomes et dessiné par Orpheelin, se situe donc un siècle avant Les Légendaires, alors que Galen est encore enfant. Le second cycle, qui se terminera bientôt en quatre tomes, est illustré par Lowenael et se déroule quelques années plus tard, à l'adolescence du personnage, et vient notamment confirmer une romance dont on devine assez vite qu'elle jouera un rôle clef dans son basculement vers le côté obscur. J'ai préféré le dessin du premier cycle, que je trouve plus mature que celui du second. L'ensemble reste très marqué par une esthétique shonen, dans la continuité graphique de la série principale, avec des couleurs numériques souvent pastel sans être criardes. Le style est efficace et les scènes d'action tiennent globalement bien la route. Le récit est dynamique, riche en action, en humour et en rebondissements, avec un bon sens du rythme et une mise en scène souvent très cinématographique. L'intrigue est accrocheuse, comme dans un bon shonen, et même sans connaître ou maîtriser la série Les Légendaires, on ne se sent pas perdu : les codes restent très classiques. Il est toutefois probable que les fans y trouveront un plaisir supplémentaire, en retrouvant lieux et personnages bien avant l'histoire principale. Les protagonistes fonctionnent dans l'ensemble, même s'ils reposent souvent sur des archétypes connus. La série s'adresse cependant clairement à un public jeune (pré-ados et ados). Même si un lecteur adulte peut y trouver un divertissement honnête, certaines faiblesses m'ont paru un peu trop visibles. Outre des transitions parfois abruptes, plusieurs retournements de situation et d'alliances m'ont semblé assez bancals, voire artificiels. Des antagonistes caricaturalement maléfiques deviennent subitement des alliés œuvrant pour une vision alternative du Bien, des adversaires acharnés comprendront d'un coup leur erreur et s'excuseront platement, tandis que des amis fidèles trahissent sans que leurs changements de convictions soient toujours crédibles. L'ensemble donne parfois l'impression d'un récit cousu de fil blanc, multipliant les péripéties pour impressionner le lecteur au détriment de la cohérence. Les Chroniques de Darkhell reste une série dérivée plutôt convaincante, parfois un peu dense et inégale dans son déroulé, mais portée par une intrigue efficace et un univers généreux. Tout n'est pas irréprochable, notamment ces retournements d'alliances discutables, mais c'est une lecture qui séduira sans aucun doute les amateurs des Légendaires et qui saura divertir correctement les autres.

15/12/2025 (modifier)