Au début j'ai pris Les Technopères pour une série jumelle de la caste des metabarons mais destinée à un public plus jeune (le jeu vidéo joue un rôle annexe).
On retrouve un pan de l'univers de l'incal (la secte techno techno ici) ainsi que des boucles narratives similaires.
Dans les six premiers tomes, on retrouve le même agencement :
- une introduction dans le présent avec le personnage principal
- un flashback sur un épisode majeur pour ce même personnage
- un flashback sur les aventures vécues par sa famille en parallèle
- une conclusion avec retour au présent qui sert à introduire le volume suivant.
Cette répétition ne m'a jamais dérangé, on suit les aventures de tout ce monde avec curiosité grâce à l'imagination fertile de Jodo.
Le dessin de Janjetov correspond bien au ton du récit mais soyons honnêtes, la couleur numérique n'arrive pas à la cheville du dessin de Gimenez. Le travail pour dépeindre les nombreux protagonistes et paysages de cette saga est un peu aléatoire, certains sont assez moches.
Je pensais mettre 4/5 à cette série mais les deux derniers tomes, surtout le dernier qui est affligeant, ne sont pas au même niveau que le reste.
On a une conclusion digne du sketch des inconnus, "une totale liberté de pensée cosmique vers un nouvel âge reminiscent".
Ça fait mal car j'adore Jodo mais la fin est clairement bâclée. Un point de moins. C'est une oeuvre de milieu de tableau dans l'univers de Jodorowsky.
Une grosse déception ; Gwendal Lemercier est un jeune auteur très sympathique qui vient souvent à notre petit festival du Pellerin. Bon ici comme l'ont dit les autres posteurs, le gros problème c'est le scénario, plus compliqué tu meurs, j'ai essayé de reprendre ma lecture à deux reprises et toujours nib. Je veux bien croire qu'il m'arrive parfois d'avoir des bugs, mais là diantre je suis perdu.
C'est d'autant plus dommage que le dessin est plutôt très bon avec un trait beaucoup plus fin que dans d'autres productions de G. Lemercier. Bon c'est très beau, mais cela ne suffit pas pour faire une bonne BD.
Je note "Pas mal" à cause d'une dédicace très belle sur la couverture blanche.
Si on n'a rien de mieux sous la main, à lire parce que l'idée de base est excellente et le dessin et les couleurs, sans être sublimes, sont en harmonie avec elle. Mais pour le reste ! On dirait que chaque possibilité du scénario est noyée par l'insignifiance des personnages. A lire pour s'imaginer sa propre histoire, le retour du temps en arrière à la K Dick, la violence à la… enfin, il y a trop de noms !
La société de castes et la guerre entre divers type de damnés. Tout ça pour ça, on se moque de ce qui va leur arriver, à cause de manque de suite dans l'histoire et d'intérêt porté aux personnages, qui semblent avoir perdu leur complexité et leur vie, en enfer, de chair pour jouir ou souffrir ce qui souvent se ressemble bien plus qu'ici, mais avec une répétitivité des plus mécaniques dont on peut se demander si c'est ce qui les a poussé dans la fosse ou si c'est la fosse qui les y condamne. Ce qui n'est pas normal est que cette bd gâche tout si bien que je doute que les auteurs aient voulu exprimer ce fait, dans une position paradoxale non de créateurs ou même de lecteurs survolant ce pandémonium, mais de damnés parmi les damnés !
Thorgal a de grandes qualités, son héros, les vikings, les étoiles, le dessin, la magie… Mais il s'essouffle, mais il s'essouffle, il me semble tomber moins bas que d'autres séries, mais quand il n'y a plus de magie, bye, bye ! Et plus on promettait, plus on déçoit.
Vraiment dur, on aime un héros aimable, qui ne veut pas dominer, la gloire et autres poudres aux yeux mais simplement être libre, aimer et être aimé par celle qu'il aime. Et la famille qu'il fonde avec elle. Son antagoniste principal est une femme qu'on en vient à apprécier pour son courage et une façon désillusionnée de voir la vie, heureusement comme parfois que quand le héros patine un peu, l'opposant est là pour relancer l'intérêt, je dirais, avec mon mauvais esprit, mais cela ne suffit pas ! Dommage, il y avait des trouvailles, le concours de tir à l'arc où tous renonçaient car comment lancer la flèche assez bien ? Mais une femme - est-ce celle du héros, je ne sais plus ? - remarque qu'il n'est pas spécifié qu'il faut lancer la flèche, en prend une et fait ce qui doit l'être, ce qui permet de continuer l'aventure autrement bloquée. Hélas, Thorgal, lui, nous a perdu.
Franchement pas mal !
Un dessin vif, plein de fraicheur. Ça m'a furieusement fait penser à F'murr (les génies des Alpages), tant pour les dessins, que les histoires avec leurs personnages verbeux à la philosophie quotidienne.
J'ai bien aimé, même si passé le premier tiers de l'album je me suis un peu assoupi. Ca manque un peu de nerf. Les dialogues faussement médiévaux sont funs mais ralentissent un peu la lecture. D'autant que l'histoire reste un peu légère, cependant le côté féministe fait du bien, qui est le fond de l'affaire, rend le tout drôle et donne du peps à l'ensemble. Les dernières pages rajoutent du fun et de la légèreté, rendant le tout franchement sympathique.
A lire.
Cet album regroupe deux récits signés Darwyn Cooke : Batman: Ego et Catwoman: Le Gros Coup de Sélina. Le premier m’a vraiment plu. Il plonge dans la psychologie de Batman, partagé entre Bruce Wayne et la créature qu’il a créée. C’est un récit introspectif, sombre et élégant, porté par un style graphique rétro qui colle parfaitement à l’ambiance.
Le second récit, centré sur Catwoman et un hold-up qu’elle organise, m’a en revanche moins convaincu. L’histoire se lit bien, mais elle m’a semblé plus classique et moins marquante que la première. L’ensemble reste intéressant pour découvrir une autre facette de ces personnages, mais le contraste entre les deux histoires est assez fort.
Au final, Batman: Ego m’a vraiment accroché, tandis que Le Gros Coup de Sélina m’a laissé plus indifférent.
Une lecture qui m’a laissé circonspect disons, dans un premier temps. Je me suis procuré cette BD avant tout pour voir ce qu’allait donner l’association Brüno – Lucky Luke. Sur cet aspect là je n’ai pas été déçu, si on apprécie le trait de cet artiste c’est vraiment très sympa de redécouvrir le plus célèbre des « lonesome cowboy ». J’aime particulièrement toutes ces séries de « vu par... » qui fleurissent ces dernières années où on laisse des artistes contemporains remodeler nos grands personnages de fiction. (Enfin pas trop toucher non plus hein, faut pas qu'il fume, faut pas qu'il tue, il y a un cahier des charges à respecter... ).
En fait cet album est chapitré en sept histoires (très, très très très) courtes qui se suivent plus ou moins. Un clin d’œil à un album bien connu de Sept histoires courtes de Morris et Goscinny ? Peut être… Bref. C’est pas très excitant tout ça, hormis l’opening façon "The Hateful Eight" de Tarantino, on ne s’attache à aucun personnage secondaire au centre de chacune des histoires. Mis à part dans une seule histoire, Luky Luke reste fidèle à lui-même, au gars qu’on connaît bien, gentil, serviable, le chevalier blanc qui défend la veuve et l’orphelin sans verser le sang. Aussi, ça ne tourne qu’autour de son boulot de « shotgun » de diligence, et à chaque fois ça raconte pas grand-chose, c’est pas accrocheur. Et je me suis dit qu’il y avait un problème, comment l’éditeur a pu laisser passer « ça » ? Où est le travail de relecture ?
Mais ensuite vient un dossier de fin d'album où, sous couvert d'une fausse interview, les auteurs nous explique qu’en réalité Lucky Luke a vraiment existé d'une certaine manière. « Choke », révélation pour moi, j’ignorais cela, et donc cet album Dakota 1880 serait en quelque sorte une adaptation des écrits de Baldwin Chenier (qui n’est autre que le jeune Baldwin qui fait route avec le héros), un noir américain de la fin du XIXème, romancé par Appollo qui vient de son côté apporter une touche moderne et lisible à ces carnets de route. Dakota 1880 se pose d’une certaine façon comme un préquel réel des aventures (fictives celles-ci) de Lucky Luke par Morris et Goscinny (pas de Jolly Jumper ici).
Vu comme ça, je comprends mieux pourquoi cet album manque d’épaisseur dans la narration. Le mieux peut être aurait été de placer cet "entretien" en préambule, en guise de trigger warning. Parce que pendant un moment je me disais « mais qu’est-ce que je suis en train de lire ?! ». Avec les explications, encore une fois, ça change un peu la donne et… ouais du coup, c’est pas si mal. Un bon essai.
Un manga thriller qui parle d'un des problèmes du Japon : les sectes. Un journaliste découvre par hasard l'existence d'une secte étrange dont les adeptes n'ont aucun problème pour tuer. Il y a un côté horreur vu que les membres de la secte abordent un sourire très glauque et c'est pas très rassurant lorsqu'ils rient !
C'est un peu dur de noter la série pour le moment. J'ai lu les trois premiers tomes et une grande partie de ce que j'ai lu est surtout une longue introduction qui met en place les différents éléments du scénario. Un autre problème est que si pour l'instant le scénario est efficace, il fait aussi déjà vu pour quiconque a déjà lu ce genre de thriller : le journaliste qui découvre sans le vouloir quelque chose d'étrange et enquête, le collègue qui lui dit de ne pas le faire, le héros qui ne l'écoute pas et finit par voir sa vie intime ruinée parce qu'il s'attaque à une organisation plus puissante que lui... Il y a rien de nouveau. Il manque aussi quelque chose pour que le récit soit palpitant à lire, j'avoue que je suis tout de même un peu indifférent de voir si le héros va réussir ou non à combattre cette secte.
Le dessin est pas trop mal, c'est du réalisme comme c'est la norme pour ce type de manga.
Corbeyran signe une série popcorn qui a l'avantage et le bon goût de se lire facilement, mais qui ne se démarque pas coté originalité. Le récit commence par la rencontre entre les 2 protagonistes principaux, rencontre rendue possible grâce à une heureuse histoire d'autostop. Une jeune femme, commerciale, qui passe son temps sur les routes va effet prendre à son bord un jeune inconnu. Il est en fait chargé par une organisation mystérieuse de tuer la jeune femme. Mais au dernier moment, il va renoncer...
C'est ainsi que se lance cette histoire de chasse aux vampires. L'introduction est plutôt efficace, mais rapidement le récit se laisse aller à quelques facilités un peu trop grosses. Comme par exemple, quand la supère-agente-méga-balaise, ceinture noire en élimination de vampires, est envoyée en renfort pour éliminer notre jeune vampire... et échoue lamentablement alors que sa cible est alitée dans une chambre d'hôpital. Mouais...
Si on fait abstraction de ces quelques séquences, on a tout de même une histoire rythmée qui alterne entre action dans le présent et flashbacks. Ces derniers permettent d'expliquer le contexte de l'histoire, et les origines de notre héroïne. Pour le moment, ce n'est pas tellement original comme histoire de vampire, mais en tout cas ça fonctionne. L'ensemble se tient bien et n'est pas désagréable à lire. Le dessin illustre efficacement le récit, il est juste sensuel ce qu'il faut quand il faut, et il est surtout lisible et dynamique.
Le tome 2 vient conclure la série, ce qui permet d'éviter d'étirer inutilement l'histoire et de la rendre ennuyeuse.
Globalement ce second opus a les mêmes qualités et les mêmes défauts que le premier. C'est toujours rythmé, c'est toujours agréablement illustré. On a droit à la suite, et la fin de notre chasse aux vampires. Ca fait le job, on a notre conclusion et nos réponses. Mais on a quand même assez peu de surprises niveau scénario. Les quelques éléments clés qui alimentent l'intrigue et qui sont sensés pimenter les rebondissements n'apportent pas l'originalité qui ferait sortir cette série du lot.
Au final, une lecture divertissante = un cahier des charges rempli.
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Les Technopères
Au début j'ai pris Les Technopères pour une série jumelle de la caste des metabarons mais destinée à un public plus jeune (le jeu vidéo joue un rôle annexe). On retrouve un pan de l'univers de l'incal (la secte techno techno ici) ainsi que des boucles narratives similaires. Dans les six premiers tomes, on retrouve le même agencement : - une introduction dans le présent avec le personnage principal - un flashback sur un épisode majeur pour ce même personnage - un flashback sur les aventures vécues par sa famille en parallèle - une conclusion avec retour au présent qui sert à introduire le volume suivant. Cette répétition ne m'a jamais dérangé, on suit les aventures de tout ce monde avec curiosité grâce à l'imagination fertile de Jodo. Le dessin de Janjetov correspond bien au ton du récit mais soyons honnêtes, la couleur numérique n'arrive pas à la cheville du dessin de Gimenez. Le travail pour dépeindre les nombreux protagonistes et paysages de cette saga est un peu aléatoire, certains sont assez moches. Je pensais mettre 4/5 à cette série mais les deux derniers tomes, surtout le dernier qui est affligeant, ne sont pas au même niveau que le reste. On a une conclusion digne du sketch des inconnus, "une totale liberté de pensée cosmique vers un nouvel âge reminiscent". Ça fait mal car j'adore Jodo mais la fin est clairement bâclée. Un point de moins. C'est une oeuvre de milieu de tableau dans l'univers de Jodorowsky.
Les Arcanes d'Alya
Une grosse déception ; Gwendal Lemercier est un jeune auteur très sympathique qui vient souvent à notre petit festival du Pellerin. Bon ici comme l'ont dit les autres posteurs, le gros problème c'est le scénario, plus compliqué tu meurs, j'ai essayé de reprendre ma lecture à deux reprises et toujours nib. Je veux bien croire qu'il m'arrive parfois d'avoir des bugs, mais là diantre je suis perdu. C'est d'autant plus dommage que le dessin est plutôt très bon avec un trait beaucoup plus fin que dans d'autres productions de G. Lemercier. Bon c'est très beau, mais cela ne suffit pas pour faire une bonne BD. Je note "Pas mal" à cause d'une dédicace très belle sur la couverture blanche.
Requiem - Chevalier Vampire
Si on n'a rien de mieux sous la main, à lire parce que l'idée de base est excellente et le dessin et les couleurs, sans être sublimes, sont en harmonie avec elle. Mais pour le reste ! On dirait que chaque possibilité du scénario est noyée par l'insignifiance des personnages. A lire pour s'imaginer sa propre histoire, le retour du temps en arrière à la K Dick, la violence à la… enfin, il y a trop de noms ! La société de castes et la guerre entre divers type de damnés. Tout ça pour ça, on se moque de ce qui va leur arriver, à cause de manque de suite dans l'histoire et d'intérêt porté aux personnages, qui semblent avoir perdu leur complexité et leur vie, en enfer, de chair pour jouir ou souffrir ce qui souvent se ressemble bien plus qu'ici, mais avec une répétitivité des plus mécaniques dont on peut se demander si c'est ce qui les a poussé dans la fosse ou si c'est la fosse qui les y condamne. Ce qui n'est pas normal est que cette bd gâche tout si bien que je doute que les auteurs aient voulu exprimer ce fait, dans une position paradoxale non de créateurs ou même de lecteurs survolant ce pandémonium, mais de damnés parmi les damnés !
Thorgal
Thorgal a de grandes qualités, son héros, les vikings, les étoiles, le dessin, la magie… Mais il s'essouffle, mais il s'essouffle, il me semble tomber moins bas que d'autres séries, mais quand il n'y a plus de magie, bye, bye ! Et plus on promettait, plus on déçoit. Vraiment dur, on aime un héros aimable, qui ne veut pas dominer, la gloire et autres poudres aux yeux mais simplement être libre, aimer et être aimé par celle qu'il aime. Et la famille qu'il fonde avec elle. Son antagoniste principal est une femme qu'on en vient à apprécier pour son courage et une façon désillusionnée de voir la vie, heureusement comme parfois que quand le héros patine un peu, l'opposant est là pour relancer l'intérêt, je dirais, avec mon mauvais esprit, mais cela ne suffit pas ! Dommage, il y avait des trouvailles, le concours de tir à l'arc où tous renonçaient car comment lancer la flèche assez bien ? Mais une femme - est-ce celle du héros, je ne sais plus ? - remarque qu'il n'est pas spécifié qu'il faut lancer la flèche, en prend une et fait ce qui doit l'être, ce qui permet de continuer l'aventure autrement bloquée. Hélas, Thorgal, lui, nous a perdu.
Ballades
Franchement pas mal ! Un dessin vif, plein de fraicheur. Ça m'a furieusement fait penser à F'murr (les génies des Alpages), tant pour les dessins, que les histoires avec leurs personnages verbeux à la philosophie quotidienne. J'ai bien aimé, même si passé le premier tiers de l'album je me suis un peu assoupi. Ca manque un peu de nerf. Les dialogues faussement médiévaux sont funs mais ralentissent un peu la lecture. D'autant que l'histoire reste un peu légère, cependant le côté féministe fait du bien, qui est le fond de l'affaire, rend le tout drôle et donne du peps à l'ensemble. Les dernières pages rajoutent du fun et de la légèreté, rendant le tout franchement sympathique. A lire.
Batman - Ego
Cet album regroupe deux récits signés Darwyn Cooke : Batman: Ego et Catwoman: Le Gros Coup de Sélina. Le premier m’a vraiment plu. Il plonge dans la psychologie de Batman, partagé entre Bruce Wayne et la créature qu’il a créée. C’est un récit introspectif, sombre et élégant, porté par un style graphique rétro qui colle parfaitement à l’ambiance. Le second récit, centré sur Catwoman et un hold-up qu’elle organise, m’a en revanche moins convaincu. L’histoire se lit bien, mais elle m’a semblé plus classique et moins marquante que la première. L’ensemble reste intéressant pour découvrir une autre facette de ces personnages, mais le contraste entre les deux histoires est assez fort. Au final, Batman: Ego m’a vraiment accroché, tandis que Le Gros Coup de Sélina m’a laissé plus indifférent.
Dakota 1880
Une lecture qui m’a laissé circonspect disons, dans un premier temps. Je me suis procuré cette BD avant tout pour voir ce qu’allait donner l’association Brüno – Lucky Luke. Sur cet aspect là je n’ai pas été déçu, si on apprécie le trait de cet artiste c’est vraiment très sympa de redécouvrir le plus célèbre des « lonesome cowboy ». J’aime particulièrement toutes ces séries de « vu par... » qui fleurissent ces dernières années où on laisse des artistes contemporains remodeler nos grands personnages de fiction. (Enfin pas trop toucher non plus hein, faut pas qu'il fume, faut pas qu'il tue, il y a un cahier des charges à respecter... ). En fait cet album est chapitré en sept histoires (très, très très très) courtes qui se suivent plus ou moins. Un clin d’œil à un album bien connu de Sept histoires courtes de Morris et Goscinny ? Peut être… Bref. C’est pas très excitant tout ça, hormis l’opening façon "The Hateful Eight" de Tarantino, on ne s’attache à aucun personnage secondaire au centre de chacune des histoires. Mis à part dans une seule histoire, Luky Luke reste fidèle à lui-même, au gars qu’on connaît bien, gentil, serviable, le chevalier blanc qui défend la veuve et l’orphelin sans verser le sang. Aussi, ça ne tourne qu’autour de son boulot de « shotgun » de diligence, et à chaque fois ça raconte pas grand-chose, c’est pas accrocheur. Et je me suis dit qu’il y avait un problème, comment l’éditeur a pu laisser passer « ça » ? Où est le travail de relecture ? Mais ensuite vient un dossier de fin d'album où, sous couvert d'une fausse interview, les auteurs nous explique qu’en réalité Lucky Luke a vraiment existé d'une certaine manière. « Choke », révélation pour moi, j’ignorais cela, et donc cet album Dakota 1880 serait en quelque sorte une adaptation des écrits de Baldwin Chenier (qui n’est autre que le jeune Baldwin qui fait route avec le héros), un noir américain de la fin du XIXème, romancé par Appollo qui vient de son côté apporter une touche moderne et lisible à ces carnets de route. Dakota 1880 se pose d’une certaine façon comme un préquel réel des aventures (fictives celles-ci) de Lucky Luke par Morris et Goscinny (pas de Jolly Jumper ici). Vu comme ça, je comprends mieux pourquoi cet album manque d’épaisseur dans la narration. Le mieux peut être aurait été de placer cet "entretien" en préambule, en guise de trigger warning. Parce que pendant un moment je me disais « mais qu’est-ce que je suis en train de lire ?! ». Avec les explications, encore une fois, ça change un peu la donne et… ouais du coup, c’est pas si mal. Un bon essai.
Smile!
Un manga thriller qui parle d'un des problèmes du Japon : les sectes. Un journaliste découvre par hasard l'existence d'une secte étrange dont les adeptes n'ont aucun problème pour tuer. Il y a un côté horreur vu que les membres de la secte abordent un sourire très glauque et c'est pas très rassurant lorsqu'ils rient ! C'est un peu dur de noter la série pour le moment. J'ai lu les trois premiers tomes et une grande partie de ce que j'ai lu est surtout une longue introduction qui met en place les différents éléments du scénario. Un autre problème est que si pour l'instant le scénario est efficace, il fait aussi déjà vu pour quiconque a déjà lu ce genre de thriller : le journaliste qui découvre sans le vouloir quelque chose d'étrange et enquête, le collègue qui lui dit de ne pas le faire, le héros qui ne l'écoute pas et finit par voir sa vie intime ruinée parce qu'il s'attaque à une organisation plus puissante que lui... Il y a rien de nouveau. Il manque aussi quelque chose pour que le récit soit palpitant à lire, j'avoue que je suis tout de même un peu indifférent de voir si le héros va réussir ou non à combattre cette secte. Le dessin est pas trop mal, c'est du réalisme comme c'est la norme pour ce type de manga.
Exsangue
Corbeyran signe une série popcorn qui a l'avantage et le bon goût de se lire facilement, mais qui ne se démarque pas coté originalité. Le récit commence par la rencontre entre les 2 protagonistes principaux, rencontre rendue possible grâce à une heureuse histoire d'autostop. Une jeune femme, commerciale, qui passe son temps sur les routes va effet prendre à son bord un jeune inconnu. Il est en fait chargé par une organisation mystérieuse de tuer la jeune femme. Mais au dernier moment, il va renoncer... C'est ainsi que se lance cette histoire de chasse aux vampires. L'introduction est plutôt efficace, mais rapidement le récit se laisse aller à quelques facilités un peu trop grosses. Comme par exemple, quand la supère-agente-méga-balaise, ceinture noire en élimination de vampires, est envoyée en renfort pour éliminer notre jeune vampire... et échoue lamentablement alors que sa cible est alitée dans une chambre d'hôpital. Mouais... Si on fait abstraction de ces quelques séquences, on a tout de même une histoire rythmée qui alterne entre action dans le présent et flashbacks. Ces derniers permettent d'expliquer le contexte de l'histoire, et les origines de notre héroïne. Pour le moment, ce n'est pas tellement original comme histoire de vampire, mais en tout cas ça fonctionne. L'ensemble se tient bien et n'est pas désagréable à lire. Le dessin illustre efficacement le récit, il est juste sensuel ce qu'il faut quand il faut, et il est surtout lisible et dynamique. Le tome 2 vient conclure la série, ce qui permet d'éviter d'étirer inutilement l'histoire et de la rendre ennuyeuse. Globalement ce second opus a les mêmes qualités et les mêmes défauts que le premier. C'est toujours rythmé, c'est toujours agréablement illustré. On a droit à la suite, et la fin de notre chasse aux vampires. Ca fait le job, on a notre conclusion et nos réponses. Mais on a quand même assez peu de surprises niveau scénario. Les quelques éléments clés qui alimentent l'intrigue et qui sont sensés pimenter les rebondissements n'apportent pas l'originalité qui ferait sortir cette série du lot. Au final, une lecture divertissante = un cahier des charges rempli.