Mouais. Je suis d’habitude bon client des créations de Bouzard, dont j’apprécie l’humour absurde plein d’auto-dérision. Mais là je n’y ai pas trouvé mon compte.
Ça se laisse gentiment lire, mais l’histoire ne m’a globalement pas trop captivé. Il y a des longueurs, pas mal de situations qui me laissent perplexe. En tout cas où l’humour n’a pas fonctionné. Certes, quelques passages baignent dans l’absurde, comme cette course poursuite entre nos deux héros et la mafia et la police : pas facile de courir avec des palmes, en portant un coffre-fort… Mais ces passages amusants n’ont pas suffi.
Quant au dessin de Pourquié, a priori pas ma came, il passe assez bien. J’ai bien aimé la colorisation en tout cas.
Note réelle 2,5/5.
Cet album de Baru m'a paru étrange. Il mêle la Seconde Guerre mondiale à ses thèmes plus habituels, ceux des cités ouvrières de l'est de la France où il a grandi. Mais il le fait au travers d'un récit très éclaté, que j'ai eu du mal à suivre.
Tout commence par une double introduction présentant deux passés possibles pour un certain Enrico/Heinrich. Dès cette étape, je n'ai pas compris l'un de ces deux parcours, car ni le dessin ni la voix-off ne m'ont permis de saisir ce qui se jouait dans cette scène de mine avec cette histoire de moto. Ensuite, le récit saute d'une époque à l'autre : parfois en pleine Seconde Guerre mondiale avec l'un des personnages historique, parfois dans la jeunesse ou la période contemporaine de Baru qui se met alors en scène, sans que le lien entre ces fragments soit toujours clair, ni leur ordre logique.
Au fil de la lecture, on finit par comprendre plus ou moins ce que l'auteur cherche à raconter et à qui il veut rendre hommage, mais on aperçoit finalement très peu ce fameux commando de résistantes et rien de leurs actions. Je suis resté perplexe : j'aime beaucoup Baru et son attachement au Grand Est populaire, mais cette narration trop morcelée ne m'a pas donné les clés pour suivre son propos ou pour ressentir les émotions qu'il voulait transmettre. J'ai refermé l'album sans être bien sûr de ce que j'avais lu.
Note : 2,5/5
Je connaissais très vaguement Shirley et Dino : j'en avais pas mal entendu parler il y a longtemps avant de voir un de leurs spectacles en VHS, sans que cela me laisse un souvenir particulier. Leurs personnages avaient quelque chose d'assez original, entre exubérance sympathique et ringardise décalée, mais ni eux ni leur humour ne me parlaient vraiment. Je ne riais pas. Cette BD m'a laissé le même sentiment de perplexité, alors qu'elle n'est pas l'adaptation d'un de leurs spectacles mais plutôt un roman graphique semi humoristique sur leur installation à Paris et leur parcours jusqu'à trouver enfin un certain succès de music-hall.
Le dessin est du Margerin typique, avec un trait clair, rond et légèrement rock, un style qui ne me touche pas car je l'associe trop au déplaisir que je ressentais en lisant sa série Manu quand j'étais jeune. L'album s'organise en courts chapitres de quelques pages (comme s'ils avaient été prépubliés dans l'Echo des Savanes), mais l'ensemble forme une histoire suivie. On y découvre Shirley et Dino dans des versions naïves, un peu simples et gentiment exubérantes. Je connais trop mal les vrais artistes pour juger de la fidélité des personnages, mais j'ai trouvé Shirley moins simplette que dans le spectacle dont je gardais le souvenir, et Dino au contraire très obtus, presque benêt, comme débarqué de sa campagne.
Leurs petites aventures citadines (au marché, avec leurs voisins, dans leur quotidien parisien) m'ont laissé totalement indifférent. Je n'ai pas ri une seule fois. Je me suis retrouvé davantage porté par la curiosité de voir où l'histoire voulait aller que par le moindre ressort humoristique. Et au final, je n'ai pas eu l'impression qu'elle allait bien loin. J'imagine que cette BD aurait davantage pu parler à ceux qui sont attachés au duo et à leur univers, mais ce n'est pas mon cas.
Une BD pas top, à mon gout. C'est une adaptation de livre d'un auteur que je ne connaissais pas, par un dessinateur que je n'ai jamais rencontré auparavant.
Et franchement, c'est pas top ...
Le livre est long, un peu trop d'ailleurs, parlant d'un petit village des Alpes dont les hommes vont être en partie broyé par la montagne qui s'est détachée pendant la nuit. Une femme va cependant rester persuadé que son mari va revenir, elle qui s'est marié récemment et qui est enceinte. Et effectivement son mari revient. Et puis ... ben en fait, pas grand chose. L'histoire est très peu présente, je dirais même qu'elle s'efface derrière les sensations des personnages : le deuil, la violence de la perte, la folie, l'impossibilité du retour à la norme ... C'est une BD (ou un roman, à l'origine) mise surtout sur les personnages et leurs émotions qui les traversent, tout en présentant une vie rude et une montagne violente.
Mais honnêtement, j'ai trouvé la BD trop rapide. Ce qui est curieux puisqu'il ne se passe quasiment rien, et que la fin est abrupte au possible, ne finissant rien et ne me donnant même pas l'impression de voir la progression d'un arc. En fin de compte, de quoi parlait la BD ? On suit la jeune femme mais je ne vois pas ce que ça a changé au final pour elle. Que raconte l'histoire ? Je ne saurais pas vraiment dire.
Le dessin est charbonneux et correspond bien au genre d'histoire, même si je dois dire que parfois c'est un peu trop sombre et posé. On retrouve assez peu de l'ambiance de la montagne et j'avoue que j'étais assez peu transporté dans le village.
Une BD très moyenne, que je ne pense pas avoir compris. L'histoire semble être anecdotique et l'ensemble de la BD est poussive et trop rapide à la fois. Une lecture franchement dispensable selon moi.
On ne sait pas sur le livre qui est au dessin et au scénario, BdFugue indique que Thomas Gosselin est au dessin et Henninger au scénario. Le dessin est plutôt fin et virevoltant. L'histoire partait bien, mettant en place des espions britanniques au charme suranné, une chasse à courre est organisée pour les réunir et démasquer une taupe. Mais tout le discours grandiloquent m'a lassé, noyé, et les scènes de sexe nombreuses des espions qui s'enfilent à tout bout de champ rendent ce récit certes absurde mais tellement chaotique qu'il en devient indigeste.
Je n'ai pas accroché à cette biographie de Reza Sahibdad. Le récit de son parcours entre l'Afghanistan et Paris via l'Iran n'a jamais su éveillé beaucoup d'intérêt dans ma lecture. En effet je suis resté hermétique à une narration peu fluide et multipliant les anecdotes peu signifiantes sur son parcours d'exil. Entre la mise en avant d'une scolarité chaotique ou des petits trafics de VHS j'ai souvent perdu le fil de mon attention ce qui a induit une lecture très fractionnée qui m'a vite lassé. Comme le récit biographique s'inscrit dans une histoire de l'Afghanistan et de l'Iran avec des marqueurs temporels et évènementiels pas toujours évidents je suis sorti de ma lecture très frustré sur une thématique qui me touche de près.
Le graphisme est original et apporte une forte ambiance de conte oriental dans certaines représentations très travaillées. Malheureusement j'ai moins adhéré au représentations trop minimalistes des personnages.
Un rendez vous manqué.
Pas mieux que Gaston, vous pouvez passer votre chemin.
Cette trilogie m’attirait bien, j’aime beaucoup le personnage de Catwoman et je trouve les couvertures plutôt réussies mais j’ai rapidement déchanté sur le contenu.
Il faut dire que je suis un peu largué chronologiquement dans la carrière de notre héroïne mais ici j’ai pointé un absent de taille : la ville de Gotham.
Ce détail mine de rien va faire pas mal de différence dans le ressenti, comme l’explication de cette virée, en gros notre héroïne a quitté Batman pour son bien car ce dernier est moins bon dans son job si il est heureux.
On découvre donc une Sélina un peu dépressive au début mais qui aura vite à faire tant les ennuis vont rapidement lui tomber dessus. Au programme, nouvelle organisation avec nouveau méchant et en parallèle nouveaux amis, avec petit instant flash-back familial autour de sa sœur.
L’idée est louable, l’héroïne se reconstruit mais ce n’est vraiment pas bien palpitant dans les péripéties ou relations. Je n’ai trouvé d’intérêt qu’au dernier tome, les 2ers m’ont assez vite ennuyé. Il est de même pour les parties graphiques, je n’ai rien retenu avant l’intervention de Andolfo Mirka (début du 3eme tome), puis d’enfin trouver quelque chose à celle de Joëlle Jones notamment sur ses doubles pages.
Dispensable.
Voilà qui confirme que Pratt est bien meilleur en noir et blanc qu'en couleur, voilà surtout qui manque de profondeur. Qu'est le "héros" face à Corto ? Rien, tant qu'aux autres, n'en parlons pas. Amusant, c'est quand il fait dans la couleur que la subtilité, que la diversité échappe à Pratt. Les personnages sont tous tellement unidimensionnels que peu importe ce qu'ils peuvent devenir au lecteur, ils ne font pas réels. Les images ne sont pas aussi bien dessinées qu'avec Corto, et le rêve a déserté les pages du livre. L'auteur dédaigne de traiter la rivière et les arbres comme ils le méritent, qu'il retourne donc à la mer et au désert, tellement réussi avec Corto. Quelle déception que cette œuvre !
Moi qui avait été plus qu'agréablement surpris par le premier album qu'avaient réalisé nos deux mêmes autrices, j'avoue m'être passablement ennuyé avec leur deuxième production.
C'est tout d'abord les émotions qu'elles avaient admirablement réussi à faire passer dans Les Fleurs aussi ont une saison qui m'avait touché. Cette façon d'amener, de parler et de traverser 3 deuils successifs m'avait impressionné. Que ce soit par la narration ou le dessin, tout sonnait juste et touchait au coeur. Cette fois, ce récit sur les relations amoureuses et la parentalité de ce couple, Camille et Sébastien, m'a paru bien fade et quelconque en comparaison. Même le dessin de Cécile Poree que j'avais énormément apprécié, m'est apparu moins efficace.
Bref, on est loin de leur premier album qui sonnait si juste et j'ai pris sur moi pour finir ma lecture.
Odr est un récit d’aventure qui s’inscrit dans l’univers des viking. Le personnage central est un berserker marqué par un drame passé. Suite à sa rencontre avec une jeune fille du village voisin, il va quitter sa solitude et renouer avec son passé de guerrier implacable.
J’avoue ne pas avoir été spécialement subjugué par ce premier tome, plutôt prévisible dans ses développements et assez mal servi par un dessin qui, s’il est d’une très grande qualité technique, n’en demeure pas moins trop souvent difficile à lire. Trop sombre, avec des cadrages pas toujours faciles à déchiffrer, ce dessin aura plus souvent été pour moi une source de souci que d’émerveillement. Pourtant régulièrement une case démontre tout le savoir-faire du dessinateur… mais cette maitrise technique se heurte à un sérieux problème de lisibilité.
Au niveau du scénario, ce n’est certainement pas déplaisant à suivre, mais sans grosse surprise selon moi. A elles seules, les révélations sur le passé du berserker ne suffisent pas à me tenir en haleine, et les autres péripéties sont jusqu’à présent ( ?) trop prévisibles pour m’enthousiasmer.
Une petite déception, pour ma part.
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Le Bras qui bouge - Les Tribulations de Pebble & Biozevitch
Mouais. Je suis d’habitude bon client des créations de Bouzard, dont j’apprécie l’humour absurde plein d’auto-dérision. Mais là je n’y ai pas trouvé mon compte. Ça se laisse gentiment lire, mais l’histoire ne m’a globalement pas trop captivé. Il y a des longueurs, pas mal de situations qui me laissent perplexe. En tout cas où l’humour n’a pas fonctionné. Certes, quelques passages baignent dans l’absurde, comme cette course poursuite entre nos deux héros et la mafia et la police : pas facile de courir avec des palmes, en portant un coffre-fort… Mais ces passages amusants n’ont pas suffi. Quant au dessin de Pourquié, a priori pas ma came, il passe assez bien. J’ai bien aimé la colorisation en tout cas. Note réelle 2,5/5.
Rodina
Cet album de Baru m'a paru étrange. Il mêle la Seconde Guerre mondiale à ses thèmes plus habituels, ceux des cités ouvrières de l'est de la France où il a grandi. Mais il le fait au travers d'un récit très éclaté, que j'ai eu du mal à suivre. Tout commence par une double introduction présentant deux passés possibles pour un certain Enrico/Heinrich. Dès cette étape, je n'ai pas compris l'un de ces deux parcours, car ni le dessin ni la voix-off ne m'ont permis de saisir ce qui se jouait dans cette scène de mine avec cette histoire de moto. Ensuite, le récit saute d'une époque à l'autre : parfois en pleine Seconde Guerre mondiale avec l'un des personnages historique, parfois dans la jeunesse ou la période contemporaine de Baru qui se met alors en scène, sans que le lien entre ces fragments soit toujours clair, ni leur ordre logique. Au fil de la lecture, on finit par comprendre plus ou moins ce que l'auteur cherche à raconter et à qui il veut rendre hommage, mais on aperçoit finalement très peu ce fameux commando de résistantes et rien de leurs actions. Je suis resté perplexe : j'aime beaucoup Baru et son attachement au Grand Est populaire, mais cette narration trop morcelée ne m'a pas donné les clés pour suivre son propos ou pour ressentir les émotions qu'il voulait transmettre. J'ai refermé l'album sans être bien sûr de ce que j'avais lu. Note : 2,5/5
Shirley et Dino
Je connaissais très vaguement Shirley et Dino : j'en avais pas mal entendu parler il y a longtemps avant de voir un de leurs spectacles en VHS, sans que cela me laisse un souvenir particulier. Leurs personnages avaient quelque chose d'assez original, entre exubérance sympathique et ringardise décalée, mais ni eux ni leur humour ne me parlaient vraiment. Je ne riais pas. Cette BD m'a laissé le même sentiment de perplexité, alors qu'elle n'est pas l'adaptation d'un de leurs spectacles mais plutôt un roman graphique semi humoristique sur leur installation à Paris et leur parcours jusqu'à trouver enfin un certain succès de music-hall. Le dessin est du Margerin typique, avec un trait clair, rond et légèrement rock, un style qui ne me touche pas car je l'associe trop au déplaisir que je ressentais en lisant sa série Manu quand j'étais jeune. L'album s'organise en courts chapitres de quelques pages (comme s'ils avaient été prépubliés dans l'Echo des Savanes), mais l'ensemble forme une histoire suivie. On y découvre Shirley et Dino dans des versions naïves, un peu simples et gentiment exubérantes. Je connais trop mal les vrais artistes pour juger de la fidélité des personnages, mais j'ai trouvé Shirley moins simplette que dans le spectacle dont je gardais le souvenir, et Dino au contraire très obtus, presque benêt, comme débarqué de sa campagne. Leurs petites aventures citadines (au marché, avec leurs voisins, dans leur quotidien parisien) m'ont laissé totalement indifférent. Je n'ai pas ri une seule fois. Je me suis retrouvé davantage porté par la curiosité de voir où l'histoire voulait aller que par le moindre ressort humoristique. Et au final, je n'ai pas eu l'impression qu'elle allait bien loin. J'imagine que cette BD aurait davantage pu parler à ceux qui sont attachés au duo et à leur univers, mais ce n'est pas mon cas.
Derborence
Une BD pas top, à mon gout. C'est une adaptation de livre d'un auteur que je ne connaissais pas, par un dessinateur que je n'ai jamais rencontré auparavant. Et franchement, c'est pas top ... Le livre est long, un peu trop d'ailleurs, parlant d'un petit village des Alpes dont les hommes vont être en partie broyé par la montagne qui s'est détachée pendant la nuit. Une femme va cependant rester persuadé que son mari va revenir, elle qui s'est marié récemment et qui est enceinte. Et effectivement son mari revient. Et puis ... ben en fait, pas grand chose. L'histoire est très peu présente, je dirais même qu'elle s'efface derrière les sensations des personnages : le deuil, la violence de la perte, la folie, l'impossibilité du retour à la norme ... C'est une BD (ou un roman, à l'origine) mise surtout sur les personnages et leurs émotions qui les traversent, tout en présentant une vie rude et une montagne violente. Mais honnêtement, j'ai trouvé la BD trop rapide. Ce qui est curieux puisqu'il ne se passe quasiment rien, et que la fin est abrupte au possible, ne finissant rien et ne me donnant même pas l'impression de voir la progression d'un arc. En fin de compte, de quoi parlait la BD ? On suit la jeune femme mais je ne vois pas ce que ça a changé au final pour elle. Que raconte l'histoire ? Je ne saurais pas vraiment dire. Le dessin est charbonneux et correspond bien au genre d'histoire, même si je dois dire que parfois c'est un peu trop sombre et posé. On retrouve assez peu de l'ambiance de la montagne et j'avoue que j'étais assez peu transporté dans le village. Une BD très moyenne, que je ne pense pas avoir compris. L'histoire semble être anecdotique et l'ensemble de la BD est poussive et trop rapide à la fois. Une lecture franchement dispensable selon moi.
Lutte des corps et chute des classes
On ne sait pas sur le livre qui est au dessin et au scénario, BdFugue indique que Thomas Gosselin est au dessin et Henninger au scénario. Le dessin est plutôt fin et virevoltant. L'histoire partait bien, mettant en place des espions britanniques au charme suranné, une chasse à courre est organisée pour les réunir et démasquer une taupe. Mais tout le discours grandiloquent m'a lassé, noyé, et les scènes de sexe nombreuses des espions qui s'enfilent à tout bout de champ rendent ce récit certes absurde mais tellement chaotique qu'il en devient indigeste.
Hazara Blues
Je n'ai pas accroché à cette biographie de Reza Sahibdad. Le récit de son parcours entre l'Afghanistan et Paris via l'Iran n'a jamais su éveillé beaucoup d'intérêt dans ma lecture. En effet je suis resté hermétique à une narration peu fluide et multipliant les anecdotes peu signifiantes sur son parcours d'exil. Entre la mise en avant d'une scolarité chaotique ou des petits trafics de VHS j'ai souvent perdu le fil de mon attention ce qui a induit une lecture très fractionnée qui m'a vite lassé. Comme le récit biographique s'inscrit dans une histoire de l'Afghanistan et de l'Iran avec des marqueurs temporels et évènementiels pas toujours évidents je suis sorti de ma lecture très frustré sur une thématique qui me touche de près. Le graphisme est original et apporte une forte ambiance de conte oriental dans certaines représentations très travaillées. Malheureusement j'ai moins adhéré au représentations trop minimalistes des personnages. Un rendez vous manqué.
Selina Kyle: Catwoman
Pas mieux que Gaston, vous pouvez passer votre chemin. Cette trilogie m’attirait bien, j’aime beaucoup le personnage de Catwoman et je trouve les couvertures plutôt réussies mais j’ai rapidement déchanté sur le contenu. Il faut dire que je suis un peu largué chronologiquement dans la carrière de notre héroïne mais ici j’ai pointé un absent de taille : la ville de Gotham. Ce détail mine de rien va faire pas mal de différence dans le ressenti, comme l’explication de cette virée, en gros notre héroïne a quitté Batman pour son bien car ce dernier est moins bon dans son job si il est heureux. On découvre donc une Sélina un peu dépressive au début mais qui aura vite à faire tant les ennuis vont rapidement lui tomber dessus. Au programme, nouvelle organisation avec nouveau méchant et en parallèle nouveaux amis, avec petit instant flash-back familial autour de sa sœur. L’idée est louable, l’héroïne se reconstruit mais ce n’est vraiment pas bien palpitant dans les péripéties ou relations. Je n’ai trouvé d’intérêt qu’au dernier tome, les 2ers m’ont assez vite ennuyé. Il est de même pour les parties graphiques, je n’ai rien retenu avant l’intervention de Andolfo Mirka (début du 3eme tome), puis d’enfin trouver quelque chose à celle de Joëlle Jones notamment sur ses doubles pages. Dispensable.
Jesuit Joe
Voilà qui confirme que Pratt est bien meilleur en noir et blanc qu'en couleur, voilà surtout qui manque de profondeur. Qu'est le "héros" face à Corto ? Rien, tant qu'aux autres, n'en parlons pas. Amusant, c'est quand il fait dans la couleur que la subtilité, que la diversité échappe à Pratt. Les personnages sont tous tellement unidimensionnels que peu importe ce qu'ils peuvent devenir au lecteur, ils ne font pas réels. Les images ne sont pas aussi bien dessinées qu'avec Corto, et le rêve a déserté les pages du livre. L'auteur dédaigne de traiter la rivière et les arbres comme ils le méritent, qu'il retourne donc à la mer et au désert, tellement réussi avec Corto. Quelle déception que cette œuvre !
Une toute petite conversation
Moi qui avait été plus qu'agréablement surpris par le premier album qu'avaient réalisé nos deux mêmes autrices, j'avoue m'être passablement ennuyé avec leur deuxième production. C'est tout d'abord les émotions qu'elles avaient admirablement réussi à faire passer dans Les Fleurs aussi ont une saison qui m'avait touché. Cette façon d'amener, de parler et de traverser 3 deuils successifs m'avait impressionné. Que ce soit par la narration ou le dessin, tout sonnait juste et touchait au coeur. Cette fois, ce récit sur les relations amoureuses et la parentalité de ce couple, Camille et Sébastien, m'a paru bien fade et quelconque en comparaison. Même le dessin de Cécile Poree que j'avais énormément apprécié, m'est apparu moins efficace. Bref, on est loin de leur premier album qui sonnait si juste et j'ai pris sur moi pour finir ma lecture.
Odr
Odr est un récit d’aventure qui s’inscrit dans l’univers des viking. Le personnage central est un berserker marqué par un drame passé. Suite à sa rencontre avec une jeune fille du village voisin, il va quitter sa solitude et renouer avec son passé de guerrier implacable. J’avoue ne pas avoir été spécialement subjugué par ce premier tome, plutôt prévisible dans ses développements et assez mal servi par un dessin qui, s’il est d’une très grande qualité technique, n’en demeure pas moins trop souvent difficile à lire. Trop sombre, avec des cadrages pas toujours faciles à déchiffrer, ce dessin aura plus souvent été pour moi une source de souci que d’émerveillement. Pourtant régulièrement une case démontre tout le savoir-faire du dessinateur… mais cette maitrise technique se heurte à un sérieux problème de lisibilité. Au niveau du scénario, ce n’est certainement pas déplaisant à suivre, mais sans grosse surprise selon moi. A elles seules, les révélations sur le passé du berserker ne suffisent pas à me tenir en haleine, et les autres péripéties sont jusqu’à présent ( ?) trop prévisibles pour m’enthousiasmer. Une petite déception, pour ma part.