Les derniers avis (19 avis)

Par Cacal69
Note: 2/5
Couverture de la série Sa Majesté des Mouches
Sa Majesté des Mouches

Je ne vais pas être tendre, mais bon, lorsqu'on n'aime pas... J'ai traversé ce Koh-Lanta, saison Aimée De Jongh, sans la moindre passion. Ne connaissant pas le roman dont la BD s'inspire, j'ai découvert qu'il s'agissait d'un crash d'avion sur une île déserte, où à ma grande surprise les seuls survivants sont des enfants (et pas une seule fille !). Il va donc être question de survie, et celle-ci me laisse perplexe pour un récit qui se veut réaliste. Ils n'ont pas trop l'air de souffrir de la faim, arbres fruitiers à volonté et sangliers chassés à la lance !? Il va être aussi question de tensions, elles sont le fruit des règles qui sont mises en place et qui vont scinder les survivants en deux groupes. D'un côté ceux qui veulent une société structurée et de l'autre, ceux qui laissent leur instinct animal prendre le dessus. Et c'est cette scission avec d'un côté la civilisation et de l'autre la barbarie qui aurait dû me happer, mais qui hélas m'a laissé finalement sur le bord du chemin. Je reconnais néanmoins quelques rares passages réussis, ceux avec la tête de sanglier sur le pieu. Un scénario dont le socle est bancal, dont l'enchaînement des événements manque de liant, dont la transition de l'enfance à l'âge adulte est peu convaincant et dont les personnages m'ont laissé indifférent. En conclusion, je n'ai jamais cru à cette histoire. Je ne suis pas non plus sous le charme du dessin d'Aimée De Jongh, je le trouve très classique dans son genre. De nombreux personnages se ressemblent et ne se reconnaissent que grâce à la couleur des cheveux où à la présence de tâches de rousseur. Une adaptation boiteuse. Note réelle : 2,5.

08/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Il y a longtemps que je t'aime
Il y a longtemps que je t'aime

Je suis d’accord avec Mac Arthur pour dire que cet album est original et possède de réelles qualités. Mais j’ai été constamment désarçonné par le récit, et ne suis en fait jamais complètement rentré dedans. Cette gêne explique ma note, reflet d’un plaisir de lecture qui n’a pas été au rendez-vous (mais c’est affaire de goût, et je suis sûr que d’autres apprécierons davantage cette histoire, et la manière dont elle est narrée). Deux êtres isolés sur une île déserte, qui se rencontrent, se rapprochent (seule la femme parle, l’homme reste muet et ne fait que lui faire découvrir la nature environnante – et lui redonner foi en un amour charnel), alors que la femme monologue beaucoup, nous livrant ses réflexions sur son couple, dialoguant à distance avec son mari – qui ne peut évidemment pas l’entendre. Ça se laisse lire, mais Marie Spénale ne m’a pas rendu facile et intelligible son histoire. Quant au dessin, il est lui aussi assez spéciale. Habillé de couleurs pétantes, assez psychédéliques, il est à la fois simple et poétique, jouant sur des formes évoquées, comme si l’on caressait les choses et les idées pour se resourcer, à l’instar de nos deux Robinson. Je suis hélas resté à côté de ce récit. Note réelle 2,5/5.

08/12/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série La Cité des secrets (Ying)
La Cité des secrets (Ying)

Ouh, j'ai vraiment pas été conquis par cette BD. C'est une BD clairement destinée à la jeunesse, mais le premier volume (seul que j'ai lu jusqu'à présent) m'est passé clairement au-dessus de la tête et ne m'a pas du tout encouragé à suivre la série. Comme souvent avec les BD jeunesse, je me dois d'être plus indulgent sur certains points qui le rendront moins bien à mes yeux. Mais en définitive, cette BD ne m'a pas du tout conquise. Déjà parce qu'elle m'a paru assez vite artificielle. Les personnages sont très typés entre méchants et gentils, sans nuance aucune dans un monde qui m'a semblé trop vite fait de carton pâte. Je comprend l'idée du décor de théâtre, mais la ville construite de même avec les mécanismes intégrés, c'était demander de suspendre bien trop mon incrédulité. D'autre part, le récit emploie des raccourcis terribles dans la narration, que ce soit les protagonistes qui laissent des enfants exécuter des tâches pour sauver leurs villes, mais aussi et surtout la guilde des assassins qui savent qu'un enfant est dans le théâtre et n'arrivent pas à l'attraper ni le tuer, avec parfois des coups de théâtre grossier. Je sais que le message est à destination de la jeunesse et je ne leur en veut pas d'accentuer le côté aventure et récit haletant, mais il m'a semblé bien trop irréaliste et surtout facile. Lorsque le climax arrive, je me suis dit que ça allait trop loin avec trop de facilité, qu'il manquait dans la BD un supplément de poids de la réalité. En fait, la BD est fantasmagorique, les enfants peuvent tout résoudre y compris des choses qu'ils n'ont jamais vu et échappent à tout les problèmes sans jamais vraiment que je n'ai cru au danger. Et c'est dommage, puisque l'idée de base n'est pas mauvaise en soi. Une BD jeunesse qui demande plus de laisser-aller que je n'en ai et qui m'a semblé trop facile, légère, sans enjeu palpable. On sauve le monde facilement et les deux enfants centraux ont des airs de Marie-Sue qui réalisent tout sans jamais s'entrainer ni échouer, juste parce qu'ils sont trop forts. C'est le genre de récit que je n'approuve pas, ni pour moi ni pour les plus jeunes. Je passe mon tour !

08/12/2025 (modifier)
Par karibou79
Note: 2/5
Couverture de la série A Short Story
A Short Story

Grosse frustration car c'est le genre de livre que j'affectionne: un bel ouvrage (quelle couverture, et ce papier si agréable à tourner), un graphisme doux aux couleurs pastel et si maîtrisé, un background super travaillé, une enquête à tiroirs comme dans La Traque - L'Affaire de Ligonnès, un making of à la fin comme dans Goldorak... Ce livre validait toutes les cases. Mais la lecture est fastidieuse, le temps s'étire, j'attendais parfois la fin du chapitre pour passer à autre chose car les faits se répètent. Alors effectivement ils se répètent car Betty elle est comme ça: elle fait tourner les gens en bourrique, se prend toujours la tête et recommence. La peste en puissance pour tous ceux qui se la sont coltiné un moment ou un autre. Bien sûr, Betty a des rêves et a tenté de les réaliser mais en jouant constamment avec les émotions des autres et ponctionnant régulièrement leurs bonnes volontés. Je ne pense pas que ce soit un parti pris car les auteurs ont fait du travail carré pour coller aux faits. Mais au final, ils m'ont fait suer pour terminer leur œuvre.

08/12/2025 (modifier)
Par greg
Note: 2/5
Couverture de la série La Branche Lincoln
La Branche Lincoln

Un BD typique de la fin des années 90-début 2000: comprenez une bonne histoire de complot absolument pas crédible avec un héros héritier qui se retrouve embarqué dedans à son corps défendant, mais qui se révèle être bien plus coriace que prévu, tout en ayant une gueule de top-model avec en plus une femme magnifique à ses côtés. Cela vous rappelle quelque chose? Largo Winch&co? Exactement. Alors notre personnage principal s'appelle Ted Voss et il est bô, il est blond, il est riche, il a une super nana, et hérite des papiers compromettants de son père disparu. Il découvre qu'arrière grand-papa était vraiment un gros pourri qui a établi une espèce de société secrète infiltrée un peu partout avec en plus une armée de mercenaires clonés au crâne rasé qui tuent tout le monde à droite et à gauche (bon ce sont pas des clones mais ils ont vraiment tous la même tête rasée). Tout cela est annoncé dans les lettres que lui a légué son père. Or la société secrète ne veut pas que tout cela se sache (enfin je crois, c'est franchement pas clair pourquoi la société anonyme veut tuer le p'tit Ted), donc ils veulent éliminer Ted. Heureusement, Ted, en plus d'être imbuvable et incroyablement prétentieux (le personnage est d'une arrogance sans mesure, mais sans deuxième degré), est aussi un ancien champion olympique de tir. Donc il va mettre la pâtée aux gros méchants. Avec l'aide d'un ancien nazi repenti, et de la NSA. On a donc une galerie de personnages soit à peine esquissée, soit franchement antipathique, des rebondissements aussi délirants que peu crédibles, une conspiration sans queue ni tête (on ne comprend pas grand-chose aux motivations des protagonistes en fin de compte, aussi bien les méchonts que super-ted), secouez le tout et vous avez la branche lincoln (titre dont le sens est dévoilé très vite, mais n'a pas grand-chose à voir avec ce qui fait figure d'intrigue). La cerise sur le gâteau: dans les dernières pages du dernier tome, on nous dévoile l'identité du Docteur Gang..Heu non, de Darth Sidious..Ah non pardon, l'identité du chef des méchonts. Et ce dévoilement nous laisse complètement froid: il s'agit d'un personnage dont tout le monde se fout, qui n'apparait en tout et pour tout que sur 3-4 pages dans les 4 tomes, et dont le background n'est pas révélé. C'est un "c'était donc lui" qui tombe complètement à plat. Et le sort du grand chef laisse autant sur sa faim que celui dédié à Palpatine dans le retour du Jedi (comprenez: foiré, anti-épique, et limite ridicule..Heu non oubliez le "limite").

07/12/2025 (modifier)
Par greg
Note: 2/5
Couverture de la série Les Spectaculaires
Les Spectaculaires

Les spectaculaires met en scène une petite bande de saltimbanques justiciers, qui résolvent petits mystères divers avec l'aide de gadgets fournis par un inventeur assez loufoque, le professeur Pipolet. Le leader de la bande est une charmante jeune fille appelée Pétronille. Et comme l'a dit le commentateur précédent, il s'agit plus ou moins du seul personnage un minimum creusé et évolutif. Et donc le plus intéressant, car au final plusieurs intrigues sont centrées autour d'elle, directement ou indirectement. Car si chaque intrigue est indépendante, un fil rouge les relie, l'histoire personnelle de Pétronille qui va découvrir petit à petit des pans entiers de son passé. Cela pourrait être intéressant, si tout le reste était à l'unisson. Or ce n'est pas le cas. A part Pipolet, tous les autres personnages sont sans intérêt aucun. Ils n'évoluent pas, on n'apprend rien sur eux, et pire je trouve qu'ils font plutôt office de gros boulets plus qu'autre chose, le tout avec des inventions de Pipolet qui se révèlent souvent foireuses et plus proches de Pif Gadget que de James Bond. Ajoutons à cela des intrigues assez inoffensives (on vise clairement un public jeune à ce niveau, alors que le reste semble plutôt s'adresser à des adultes). Et des relations assez illogiques: on découvre par exemple que Pétronille a une sœur jumelle...Avec laquelle aucun lien ne se crée. Elles resteront des étrangères sans aucun sentiment l'une pour l'autre. Pourtant, toutes les études démontrent que des vrais jumeaux ont un lien toute leur vie, même si ils ont été séparés et se retrouvent par la suite. Et c'était une belle occasion d'apporter de la profondeur..Niet, la sœur est aussi peu développée que les autres perso. Le premier tome est franchement réussi, mais la qualité décroit progressivement. Les multiples clin d'œil historiques (vol de la joconde, méthode Bertillon) ne font pas une bonne histoire, surtout que la confusion s'installe en ajoutant des références à la fiction (Rouletabille, une caricature d'Arsène Lupin appelée Arsène Lapin...)

07/12/2025 (modifier)
Par kanibal
Note: 2/5
Couverture de la série Delgadito
Delgadito

Je mets 2 étoiles à la série pas pour son histoire, mais pour la partie technique, le dessin assez rigide, les couleurs plutôt moches, mais c'est la mise en scène qui pêche le plus, l'agencement des cases est très mauvais. Du moment où je lis un ouvrage et je me pose la question "c'est quelle case que je dois lire ?" "Merde c'était pas celle là!", tous ces petits désagréments finissent par nuire au bon déroulé de l'histoire, et c'est vraiment dommage, car scénaristiquement ce qui nous est conté n'est pas dénué d'intérêt, à savoir les conflits opposant les Apaches et la cavalerie Étasunienne, on y retrouve les grands noms de résistance apache Victorio, Cochise etc.. mais la partie graphique joue en sa défaveur.

06/12/2025 (modifier)
Par lodi
Note: 2/5
Couverture de la série Sur les ailes du monde, Audubon
Sur les ailes du monde, Audubon

Le dessin est pas mal, sans plus. Difficile d'émuler Audubon ! On est à des années lumières de Black Dog, les rêves de Paul Nash, sur Paul Nash, justement ! Audubon méritait mieux, nettement mieux ! Que ses dessins sont précis, vivants, élégants, reconnaissables entre mille, style né de la découverte de la nature. En passant : il est bien normal que le peintre soit passé par la phase chasse, comme Darwin à ses débuts : à l'origine l'être humain est un chasseur cueilleur, il s'empare des choses elles-mêmes plutôt que de leur image et de la connaissance. Ne tombons pas dans l'anachronisme et l'ingratitude, de leurs temps, Darwin et Audubon ont participé à changer notre regard sur le monde ! Bref, outre la bd sur Nash, il existe au moins deux films super sur des peintres : Hokusai de Hajime Hashimoto et Turner par Mike Leigh. Autant de raison de zapper la BD sur Audubon, pas belle et sans tension narrative ni rien qui incite à la contemplation ne vaut que si on n'a rien de mieux à faire : comme tant d'autres occupations !

06/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Kiro
Kiro

L’histoire se laisse lire, mais elle manque singulièrement de fond – et pas mal d’intérêt en fait. C’est un peu creux. L’intrigue et la personnalité des protagoniste auraient mérité d’être creusées davantage. Au lieu de quoi nous n’avons qu’une succession de « rencontres », d’anecdotes, autour d’un Japonais qui a rejoint sa cousine à Paris. Paris où il fréquente les milieux bourgeois et branchés, multiplie les rencontres féminines, tombe amoureux, tombe de plus ou moins haut, ayant toujours la chance d’être entouré de très jolies dames. Car, même si j’ai trouvé que le dessin manquait lui aussi de consistance et parfois de précision, Varenne sait y faire pour dessiner les femmes, et il glisse des passages érotiques pour accompagner les déambulations de notre héros. Mais bon, cela ne suffit pas. L’histoire était semble-t-il initialement destinée à un lectorat japonais (publié au Japon par Kodansha je crois) . Ce qui expliquerait le côté « visite touristique » de certains passages, et l’image « glamour bling bling branchouille » véhiculée par le récit (et l’insistance du héros et de sa cousine à parler du charme des « femmes parisiennes »). Un travail de commande qui peine à convaincre le lecteur que je suis.

05/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Bye bye tristesse
Bye bye tristesse

Je serais un chouia moins dur que gruizzli, mais j’ai comme lui trouvé cet album très moyen. C’est très verbeux, avec une sorte de monologue – vaguement entrecoupé de quelques réparties d’autres protagonistes – d’une femme qui, s’adressant à son mari (ou ex-mari, tant la situation semble distendue entre eux deux) d’une femme qui nous raconte son enfance, son éveil aux plaisirs charnels (au sein d’une famille de la haute plutôt vieux jeu), puis sa vie sexuelle et sensuelle (surtout sexuelle en fait), dans ce qui ressemble à une auto-analyse sans grande profondeur. Pas mal de scènes érotiques, sans que ce soit vraiment porno. Pas mal d’ennui surtout. Il ne se passe pas grand-chose, et les atermoiements et autres questionnements de la donzelle masquent mal la vacuité du scénario, alors même que le rythme est d’une lenteur ! Restent quelques jolis dessins (même si le trait un peu gras manque parfois de détails), qui me rendent un peu plus indulgent que certains de mes camarades. Mais l’album est très vite lu (peu de texte, un scénario qui fait le minimum), et tout aussi vite oublier je le crains.

05/12/2025 (modifier)