J'ai arrêté ma lecture au cours du deuxième tome tellement j'en avais marre.
J'aime bien le genre magical girls, autant les séries normales que les parodies et c'est peut-être en partie pourquoi je n'ai pas accroché. J'ai déjà lu ou vu des parodies de magical girls mieux faites. Là j'ai l'impression que l'auteur a juste une idée de gimmick et va l'exploiter au maximum même si ce n'est pas marrant. Les gags tombent à plat.
Si je prends comme exemple une autre série humoristique avec un quadra japonais, dans 'From bureaucrat to villainess'' le héros agissait comme un bon père de famille alors qu'il est censé être la méchante rivale riche d'un jeux vidéos ce qui créait un décalage rigolo alors qu'ici le gag c'est que le petit vieux est super-fort lorsqu'il se transforme en magical girl. Je pensais qu'on allait voir comment un employé de bureau dans la quarantaine allait devenir une magical girl, mais ce n'est pas le cas. Aussi, dans ''From bureaucrat to villainess'' le scénario devenait vite un peu plus profond que des gags sur le quadra qui n'agit pas comme son personnage le devrait. Bon peut-être que par la suite le scénario de cette série va évoluer en mieux, mais le début m'a tellement ennuyé que j'ai juste pas envie d'en lire plus pour voir si ça va être le cas.
Ajoutons que le dessin est vraiment moyen avec mention spéciale à l'héroïne dont les gros seins sont moches.
Mouais. Disons que ça se laisse lire, paresseusement. On reste ici sur un créneau déjà bien encombré, mais qui peut avoir ses amateurs. A savoir un jeune héritier qui se retrouve au cœur d’un vaste complot, et qui va faire face à de multiples dangers – mais qui va bien sûr s’en sortir à chaque fois.
Ça sent on le voit le déjà vu, dans Largo Winch par exemple, pour citer la tête de gondole du genre.
Mais ici Herzet n’a pas forcément le talent de Van Hamme pour faire passer une foultitude de facilités scénaristiques. Surtout, il en fait trop, abuse de certains clichés, et multiplie les révélations improbables (en particulier cette attaque de parachutistes allemands aux États-Unis durant la seconde guerre mondiale, ou l’obscure affaire autour de la mort de Staline en URSS).
Du coup on a beaucoup de mal à croire à ce complot d’un cartel de grands industriels, qui utilisent des informations secrètes d’un « shadow cabinet » américain (la « Branche Lincoln » donc) pour s’enrichir, en encourageant les conflits).
Les clichés sont eux-aussi trop nombreux. Le héros infaillible, que rien n’avait préparé à affronter ce qui lui tombe dessus, et qui va s’avérer très fort en close combat, tireur d’élite (évidemment il avait été sélectionné en tir aux J.O. !), échappant aux fusillades, multiples tentatives d’assassinat, à des hordes de tueurs surentrainés, des services secrets et se moquant des enquêtes policières. Il est forcément accompagné d’une femme, journaliste, forcément jolie, et forcément toujours dénudée ou vêtue d’une mini-jupe. Un personnage tellement transparent qu’elle ne joue aucun rôle réel dans l’intrigue. Mais le héros lui-même est transparent, on ne s’attache pas à lui, il est froid, ne se pose pas trop de question.
La narration n’est pas non plus emballante, les événements étant souvent plus « racontés » que « vécus », c’est parfois verbeux.
Quant au dessin, c’est du classique pour le genre. Inégal, pas toujours réussi, plutôt s’améliorant au fil des tomes. Je ne suis a priori pas fan du changement en cours de série pour la colorisation.
On a donc là une série à réserver aux amateurs du genre, du style « Largo Winch », mais je n’y ai pas trouvé mon compte.
J'avais trouvé interessants les albums de cette auteure que j'avais précédemment lus. Mais avec celui-ci j'en suis sorti clairement sur ma faim.
En fait le dessin est agréable (même si les décors sont peu développés), Zoé Thogogood à du talent et parvient à faire passer pas mal de choses avec une économie de moyens.
Mais ma lecture a été franchement ennuyeuse, au point que j'ai à plusieurs reprises zappé quelques passages. Le mal être et les questionnements de l'auteure, la possibilité du suicide, pourquoi pas ? Mais ici au bout d'un moment ça m'a laissé de côté. Plus que l'éventuel côté morbide c'est surtout que Thorogood n'a pas soigné rythme et "à côtés", en tout cas il m'a manqué quelque chose pour l'accompagner dans sa déprime.
Se laisse lire. Relire ? Pas envie, le dessin ne m'ayant pas marqué. Sinon, bien sûr, les héros masqués et une plongée dans l'Histoire peuvent attirer, mais je trouve qu'on a fait bien mieux, alors…
Juste pour rire, comment dénouer un nœud ? Le héros est bien fort, et il le faut pour vaincre un tas d'antagoniste. Mais allez savoir pourquoi, on veut s'en débarrasser. Comment faire ? Ben on lui envoie un antagoniste qui a appris à se battre à la samouraï, avec une épée de ce genre de guerrier. Et comme les deux sont plus tranchants que duellistes et épée occidentale, on dégage le héros. Et au Japon, ils font comment, s'ils veulent achever un héros ? J'imagine qu'ils font venir un guerrier d'Occident, qui lui tire tout simplement dessus : échange de bons procédés.
Bon, qu'ajouter de plus ?
Pour tout dire je m'attendais déjà à ce que le résultat ne soit pas reluisant, de par les avis me précédant et les quelques pages d'extraits ne me faisant pas miroiter un travail humoristique de grande qualité. Pourtant, je vous prie de me croire, j'ai tout de même lancé ma lecture en mettant tout a priori de côté pour laisser toute sa chance à ce diptyque - sait-on jamais, on peut toujours être agréablement surprise.
Bon, rentrons dans le vif du sujet : je n'ai pas trouvé ça drôle. Il y a des bases propices à un récit humoristique a minima entrainant, j'avoue que certaines pages sont parvenues à me faire sourire (principalement parce que j'imaginais une chute mieux amenée pour mieux faire marcher la chose), mais rien n'y fait : ça n'est pas drôle. C'est poussif, réchauffé, mal-amené aussi parfois, les personnages sont caricaturaux au possible sans pour autant posséder ce je ne sais quoi d'attachant (si ce n'est le duo d'antagonistes), ... Bref, encore une fois : ça n'est pas la rigolade.
Avec Fabrice Erre au dessin et la réécriture parodique d'une figure héroïque clichée en diptyque j'ai évidemment pensé à Z comme don Diego, BD qui m'avait fait bien rigoler à sa sortie, mais à part la forme tout les oppose : pas d'intrigue filée ici pour lier les gags, tout s'enchaîne à la volée (et on espère que vous connaissez un minimum le roman de base ou l'une de ses adaptations pour pouvoir resituer deux/trois trucs parce que sinon bonjour), ... Bref c'est décousu, étrangement rythmé, plat, en un mot comme en cent : c'est pas très très la rigolade, mes p'tits potes.
Bref, pas la peine de s'acharner, je fais sonner la chose plus terrible qu'elle ne l'est réellement, la série reste lisible, pas nécessairement insultante (si ce n'est Porthos qui n'est réduit qu'à des gags de gros et le fait que le language faussement jeune m'a donné envie de lâcher des "how do you do, fellow kids" toutes les deux pages), la production finale est en fait surtout assez anecdotique.
Vu la publicité qui lui est faite à chaque fin d'album il semblerait que cette courte série n'existe que pour promouvoir l'adaptation de 2023, la nature "simple produit publicitaire de commande" explique peut-être sa platitude (même si je loue la volonté d'informer et de remettre légèrement en contexte le récit d'origine à chaque fin de tome).
Le récit se lit sans déplaisir et propose une introspection honnête autour d’un écrivain en perte de repères, marqué par le deuil et l’épuisement créatif. Suivre ce personnage errant, tant géographiquement qu’intérieurement, fonctionne par moments : certains thèmes résonnent juste et l’observation de cette dérive douce a quelque chose de sincère et d’assez humain.
En revanche, l’ensemble reste déroutant dans sa construction. La mise en abyme, présente mais jamais pleinement assumée ni menée jusqu’au bout, donne l’impression d’un propos qui hésite en permanence. Le récit avance pourtant avec son héros, laisse espérer un point d’aboutissement, une bascule ou une clarification… qui ne vient finalement pas. La conclusion, volontairement ouverte, renforce ce sentiment d’inachèvement plutôt que de contemplation maîtrisée.
Graphiquement, le trait rétro de Jean-Claude Denis s’accorde avec l’ambiance mélancolique, mais reste très statique. Il manque ici un peu de dynamisme ou de tension visuelle pour soutenir un scénario déjà peu directif. Au final, l’album propose une parenthèse introspective agréable mais peine à s’imposer comme une œuvre marquante, laissant surtout l’impression d’un cheminement interrompu plutôt que pleinement abouti.
Je vais être moins généreux sur ma note que l'avis précédent.
C'est donc une BD muette qui se passe dans un ancien Japon où les youkais (monstres japonais) existent. J'aime bien la mythologie japonaise, mais ce récit ne m'a pas trop convaincu. C'est en partie dû au fait qu'au final on est surtout dans une histoire de vengeance avec des samouraïs, un type d'histoire qui ne me passionne pas trop. En fait, j'ai l'impression que ce qui risque surtout de charmer des lecteurs, c'est le côté exotique du récit. Moi qui lis plein de mangas ou qui ai vu plein d'animes, j'ai surtout eu l'impression d'avoir déjà lu ou vu ce type de récit une bonne dizaine de fois dans des productions japonaises parfois de qualité supérieure. Je ne me suis pas attaché aux personnages et je me foutais un peu de ce qu'ils subissaient.
Quant au dessin, je comprends que plusieurs aiment, mais ce ne fut pas trop mon cas. Je ne suis pas trop fan de ce style. L'auteur n'a pas un dessin que j'aime particulièrement, du moins pas au point où j'aurais envie d'arrêter ma lecture pour contempler les cases. Je trouve aussi l'enchainement de certaines scènes un peu dur à suivre.
Au final, l'album n'est pas vraiment mauvais, mais je suis passé à côté parce que ce n'était pas fait pour moi. Je comprends que d'autres lecteurs accrochent plus que moi.
Valérie Damidot a sans doute bénéficié de son exposition médiatique pour trouver un éditeur – pas forcément réputé pour ses publications « pointues », et je craignais de lire une bouse complaisante. En fait, même si dans le genre j’ai lu des choses bien plus intéressantes, ça reste quand même un album lisible, avec des anecdotes amusantes.
Anecdotes qui toucheront surtout ceux qui, comme moi, sont de la même génération que l’auteure. L’effet madeleine de Proust joue sans aucun doute, et les petits bouts d’époque glissés dans ces anecdotes, la narration primesautière, donnent une lecture qui passe bien.
Reste que, dans le genre autobiographie d’enfance, on est loin des meilleures séries (comme « Le petit Christian » de Blutch par exemple). Il manque en effet à Damidot un petit quelque chose en plus, un dépassement de l’anecdote personnelle, qui s’écarte de sa personne pour davantage atteindre le fait générationnel.
Ça se laisse lire donc, et le dessin de Roxane Damidot – simple et dynamique – accompagne bien le récit. Mais ça m’a quand même légèrement laissé sur ma faim.
Damidot laisse entendre sur la fin qu’une suite serait envisageable, transformant l’ensemble en biographie sur le long terme. Je pense que je n’en serai pas si c’est le cas.
Note réelle 2,5/5.
A la lecture des 8 premiers tomes, je ne peux cacher ma déception quant à cette série pourtant prometteuse à ses débuts.
Le défaut principal est la (trop) grande hétérogénéité de traitement (surtout scénaristique) entre les différents opus :
Si j’ai bien apprécié la saison 1 de manière générale (mention spéciale pour les tomes 1 et 4), je me suis très franchement ennuyé à la lecture de la saison 2 (seul le tome 5 sort un peu du lot..).
Une typographie pas toujours lisible, des lourdeurs de texte de plus en plus prenantes et des scénarios prévisibles qui se perdent dans des réflexions métaphysiques n’apportant aucune richesse supplémentaire au récit…
Côté dessin, c’est plutôt bon dans l’ensemble même si un peu plus de détails ne serait pas de refus, notamment côté faciès (ou le choix est délibéré vu qu’on traite avec des androïdes ?)
Saison 1 : 3.5/5
Saison 2 : 1.5/5
Je passe malheureusement mon tour pour la saison 3.
La série m’a laissé une impression globalement confuse. Le scénario paraît brouillon, aussi bien dans son contexte que dans la progression du récit. Les pistes narratives s’accumulent sans réelle hiérarchie ni clarification : enquête criminelle, aventure, quête mystique, religion, ésotérisme, introspection psychologique… tout se superpose sans jamais vraiment se rejoindre. Le propos de fond reste flou et peine à émerger, ce qui rend la lecture souvent opaque et peu engageante sur le plan narratif.
À l’inverse, l’aspect graphique constitue le principal moteur de lecture. Le dessin est de qualité, parfaitement adapté à cette ambiance f
sombre et ésotérique. Les décors et les personnages sont intrigants, la gestion de la lumière et des couleurs installe une atmosphère mystique constante, et certaines planches sont réellement remarquables. Le visuel donne envie d’avancer, même lorsque le récit décroche.
Enfin, le travail sur les dialogues mérite d’être souligné. L’usage d’une gouaille très française, mêlant argot et phrasé marqué selon les personnages, apporte une vraie personnalité au texte et renforce l’immersion. Un atout réel, malheureusement insuffisant pour compenser un scénario trop confus et des intentions thématiques mal définies.
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Magical quadra
J'ai arrêté ma lecture au cours du deuxième tome tellement j'en avais marre. J'aime bien le genre magical girls, autant les séries normales que les parodies et c'est peut-être en partie pourquoi je n'ai pas accroché. J'ai déjà lu ou vu des parodies de magical girls mieux faites. Là j'ai l'impression que l'auteur a juste une idée de gimmick et va l'exploiter au maximum même si ce n'est pas marrant. Les gags tombent à plat. Si je prends comme exemple une autre série humoristique avec un quadra japonais, dans 'From bureaucrat to villainess'' le héros agissait comme un bon père de famille alors qu'il est censé être la méchante rivale riche d'un jeux vidéos ce qui créait un décalage rigolo alors qu'ici le gag c'est que le petit vieux est super-fort lorsqu'il se transforme en magical girl. Je pensais qu'on allait voir comment un employé de bureau dans la quarantaine allait devenir une magical girl, mais ce n'est pas le cas. Aussi, dans ''From bureaucrat to villainess'' le scénario devenait vite un peu plus profond que des gags sur le quadra qui n'agit pas comme son personnage le devrait. Bon peut-être que par la suite le scénario de cette série va évoluer en mieux, mais le début m'a tellement ennuyé que j'ai juste pas envie d'en lire plus pour voir si ça va être le cas. Ajoutons que le dessin est vraiment moyen avec mention spéciale à l'héroïne dont les gros seins sont moches.
La Branche Lincoln
Mouais. Disons que ça se laisse lire, paresseusement. On reste ici sur un créneau déjà bien encombré, mais qui peut avoir ses amateurs. A savoir un jeune héritier qui se retrouve au cœur d’un vaste complot, et qui va faire face à de multiples dangers – mais qui va bien sûr s’en sortir à chaque fois. Ça sent on le voit le déjà vu, dans Largo Winch par exemple, pour citer la tête de gondole du genre. Mais ici Herzet n’a pas forcément le talent de Van Hamme pour faire passer une foultitude de facilités scénaristiques. Surtout, il en fait trop, abuse de certains clichés, et multiplie les révélations improbables (en particulier cette attaque de parachutistes allemands aux États-Unis durant la seconde guerre mondiale, ou l’obscure affaire autour de la mort de Staline en URSS). Du coup on a beaucoup de mal à croire à ce complot d’un cartel de grands industriels, qui utilisent des informations secrètes d’un « shadow cabinet » américain (la « Branche Lincoln » donc) pour s’enrichir, en encourageant les conflits). Les clichés sont eux-aussi trop nombreux. Le héros infaillible, que rien n’avait préparé à affronter ce qui lui tombe dessus, et qui va s’avérer très fort en close combat, tireur d’élite (évidemment il avait été sélectionné en tir aux J.O. !), échappant aux fusillades, multiples tentatives d’assassinat, à des hordes de tueurs surentrainés, des services secrets et se moquant des enquêtes policières. Il est forcément accompagné d’une femme, journaliste, forcément jolie, et forcément toujours dénudée ou vêtue d’une mini-jupe. Un personnage tellement transparent qu’elle ne joue aucun rôle réel dans l’intrigue. Mais le héros lui-même est transparent, on ne s’attache pas à lui, il est froid, ne se pose pas trop de question. La narration n’est pas non plus emballante, les événements étant souvent plus « racontés » que « vécus », c’est parfois verbeux. Quant au dessin, c’est du classique pour le genre. Inégal, pas toujours réussi, plutôt s’améliorant au fil des tomes. Je ne suis a priori pas fan du changement en cours de série pour la colorisation. On a donc là une série à réserver aux amateurs du genre, du style « Largo Winch », mais je n’y ai pas trouvé mon compte.
It's lonely at the centre of the earth
J'avais trouvé interessants les albums de cette auteure que j'avais précédemment lus. Mais avec celui-ci j'en suis sorti clairement sur ma faim. En fait le dessin est agréable (même si les décors sont peu développés), Zoé Thogogood à du talent et parvient à faire passer pas mal de choses avec une économie de moyens. Mais ma lecture a été franchement ennuyeuse, au point que j'ai à plusieurs reprises zappé quelques passages. Le mal être et les questionnements de l'auteure, la possibilité du suicide, pourquoi pas ? Mais ici au bout d'un moment ça m'a laissé de côté. Plus que l'éventuel côté morbide c'est surtout que Thorogood n'a pas soigné rythme et "à côtés", en tout cas il m'a manqué quelque chose pour l'accompagner dans sa déprime.
Les 7 vies de l'épervier
Se laisse lire. Relire ? Pas envie, le dessin ne m'ayant pas marqué. Sinon, bien sûr, les héros masqués et une plongée dans l'Histoire peuvent attirer, mais je trouve qu'on a fait bien mieux, alors… Juste pour rire, comment dénouer un nœud ? Le héros est bien fort, et il le faut pour vaincre un tas d'antagoniste. Mais allez savoir pourquoi, on veut s'en débarrasser. Comment faire ? Ben on lui envoie un antagoniste qui a appris à se battre à la samouraï, avec une épée de ce genre de guerrier. Et comme les deux sont plus tranchants que duellistes et épée occidentale, on dégage le héros. Et au Japon, ils font comment, s'ils veulent achever un héros ? J'imagine qu'ils font venir un guerrier d'Occident, qui lui tire tout simplement dessus : échange de bons procédés.
Les Trois Mousquetaires (Rochier/Erre)
Bon, qu'ajouter de plus ? Pour tout dire je m'attendais déjà à ce que le résultat ne soit pas reluisant, de par les avis me précédant et les quelques pages d'extraits ne me faisant pas miroiter un travail humoristique de grande qualité. Pourtant, je vous prie de me croire, j'ai tout de même lancé ma lecture en mettant tout a priori de côté pour laisser toute sa chance à ce diptyque - sait-on jamais, on peut toujours être agréablement surprise. Bon, rentrons dans le vif du sujet : je n'ai pas trouvé ça drôle. Il y a des bases propices à un récit humoristique a minima entrainant, j'avoue que certaines pages sont parvenues à me faire sourire (principalement parce que j'imaginais une chute mieux amenée pour mieux faire marcher la chose), mais rien n'y fait : ça n'est pas drôle. C'est poussif, réchauffé, mal-amené aussi parfois, les personnages sont caricaturaux au possible sans pour autant posséder ce je ne sais quoi d'attachant (si ce n'est le duo d'antagonistes), ... Bref, encore une fois : ça n'est pas la rigolade. Avec Fabrice Erre au dessin et la réécriture parodique d'une figure héroïque clichée en diptyque j'ai évidemment pensé à Z comme don Diego, BD qui m'avait fait bien rigoler à sa sortie, mais à part la forme tout les oppose : pas d'intrigue filée ici pour lier les gags, tout s'enchaîne à la volée (et on espère que vous connaissez un minimum le roman de base ou l'une de ses adaptations pour pouvoir resituer deux/trois trucs parce que sinon bonjour), ... Bref c'est décousu, étrangement rythmé, plat, en un mot comme en cent : c'est pas très très la rigolade, mes p'tits potes. Bref, pas la peine de s'acharner, je fais sonner la chose plus terrible qu'elle ne l'est réellement, la série reste lisible, pas nécessairement insultante (si ce n'est Porthos qui n'est réduit qu'à des gags de gros et le fait que le language faussement jeune m'a donné envie de lâcher des "how do you do, fellow kids" toutes les deux pages), la production finale est en fait surtout assez anecdotique. Vu la publicité qui lui est faite à chaque fin d'album il semblerait que cette courte série n'existe que pour promouvoir l'adaptation de 2023, la nature "simple produit publicitaire de commande" explique peut-être sa platitude (même si je loue la volonté d'informer et de remettre légèrement en contexte le récit d'origine à chaque fin de tome).
Quelques Mois à l'Amélie
Le récit se lit sans déplaisir et propose une introspection honnête autour d’un écrivain en perte de repères, marqué par le deuil et l’épuisement créatif. Suivre ce personnage errant, tant géographiquement qu’intérieurement, fonctionne par moments : certains thèmes résonnent juste et l’observation de cette dérive douce a quelque chose de sincère et d’assez humain. En revanche, l’ensemble reste déroutant dans sa construction. La mise en abyme, présente mais jamais pleinement assumée ni menée jusqu’au bout, donne l’impression d’un propos qui hésite en permanence. Le récit avance pourtant avec son héros, laisse espérer un point d’aboutissement, une bascule ou une clarification… qui ne vient finalement pas. La conclusion, volontairement ouverte, renforce ce sentiment d’inachèvement plutôt que de contemplation maîtrisée. Graphiquement, le trait rétro de Jean-Claude Denis s’accorde avec l’ambiance mélancolique, mais reste très statique. Il manque ici un peu de dynamisme ou de tension visuelle pour soutenir un scénario déjà peu directif. Au final, l’album propose une parenthèse introspective agréable mais peine à s’imposer comme une œuvre marquante, laissant surtout l’impression d’un cheminement interrompu plutôt que pleinement abouti.
Garigari
Je vais être moins généreux sur ma note que l'avis précédent. C'est donc une BD muette qui se passe dans un ancien Japon où les youkais (monstres japonais) existent. J'aime bien la mythologie japonaise, mais ce récit ne m'a pas trop convaincu. C'est en partie dû au fait qu'au final on est surtout dans une histoire de vengeance avec des samouraïs, un type d'histoire qui ne me passionne pas trop. En fait, j'ai l'impression que ce qui risque surtout de charmer des lecteurs, c'est le côté exotique du récit. Moi qui lis plein de mangas ou qui ai vu plein d'animes, j'ai surtout eu l'impression d'avoir déjà lu ou vu ce type de récit une bonne dizaine de fois dans des productions japonaises parfois de qualité supérieure. Je ne me suis pas attaché aux personnages et je me foutais un peu de ce qu'ils subissaient. Quant au dessin, je comprends que plusieurs aiment, mais ce ne fut pas trop mon cas. Je ne suis pas trop fan de ce style. L'auteur n'a pas un dessin que j'aime particulièrement, du moins pas au point où j'aurais envie d'arrêter ma lecture pour contempler les cases. Je trouve aussi l'enchainement de certaines scènes un peu dur à suivre. Au final, l'album n'est pas vraiment mauvais, mais je suis passé à côté parce que ce n'était pas fait pour moi. Je comprends que d'autres lecteurs accrochent plus que moi.
La Terrible Époque des sous-pulls acrylique
Valérie Damidot a sans doute bénéficié de son exposition médiatique pour trouver un éditeur – pas forcément réputé pour ses publications « pointues », et je craignais de lire une bouse complaisante. En fait, même si dans le genre j’ai lu des choses bien plus intéressantes, ça reste quand même un album lisible, avec des anecdotes amusantes. Anecdotes qui toucheront surtout ceux qui, comme moi, sont de la même génération que l’auteure. L’effet madeleine de Proust joue sans aucun doute, et les petits bouts d’époque glissés dans ces anecdotes, la narration primesautière, donnent une lecture qui passe bien. Reste que, dans le genre autobiographie d’enfance, on est loin des meilleures séries (comme « Le petit Christian » de Blutch par exemple). Il manque en effet à Damidot un petit quelque chose en plus, un dépassement de l’anecdote personnelle, qui s’écarte de sa personne pour davantage atteindre le fait générationnel. Ça se laisse lire donc, et le dessin de Roxane Damidot – simple et dynamique – accompagne bien le récit. Mais ça m’a quand même légèrement laissé sur ma faim. Damidot laisse entendre sur la fin qu’une suite serait envisageable, transformant l’ensemble en biographie sur le long terme. Je pense que je n’en serai pas si c’est le cas. Note réelle 2,5/5.
Androïdes
A la lecture des 8 premiers tomes, je ne peux cacher ma déception quant à cette série pourtant prometteuse à ses débuts. Le défaut principal est la (trop) grande hétérogénéité de traitement (surtout scénaristique) entre les différents opus : Si j’ai bien apprécié la saison 1 de manière générale (mention spéciale pour les tomes 1 et 4), je me suis très franchement ennuyé à la lecture de la saison 2 (seul le tome 5 sort un peu du lot..). Une typographie pas toujours lisible, des lourdeurs de texte de plus en plus prenantes et des scénarios prévisibles qui se perdent dans des réflexions métaphysiques n’apportant aucune richesse supplémentaire au récit… Côté dessin, c’est plutôt bon dans l’ensemble même si un peu plus de détails ne serait pas de refus, notamment côté faciès (ou le choix est délibéré vu qu’on traite avec des androïdes ?) Saison 1 : 3.5/5 Saison 2 : 1.5/5 Je passe malheureusement mon tour pour la saison 3.
Le Codex angélique
La série m’a laissé une impression globalement confuse. Le scénario paraît brouillon, aussi bien dans son contexte que dans la progression du récit. Les pistes narratives s’accumulent sans réelle hiérarchie ni clarification : enquête criminelle, aventure, quête mystique, religion, ésotérisme, introspection psychologique… tout se superpose sans jamais vraiment se rejoindre. Le propos de fond reste flou et peine à émerger, ce qui rend la lecture souvent opaque et peu engageante sur le plan narratif. À l’inverse, l’aspect graphique constitue le principal moteur de lecture. Le dessin est de qualité, parfaitement adapté à cette ambiance f sombre et ésotérique. Les décors et les personnages sont intrigants, la gestion de la lumière et des couleurs installe une atmosphère mystique constante, et certaines planches sont réellement remarquables. Le visuel donne envie d’avancer, même lorsque le récit décroche. Enfin, le travail sur les dialogues mérite d’être souligné. L’usage d’une gouaille très française, mêlant argot et phrasé marqué selon les personnages, apporte une vraie personnalité au texte et renforce l’immersion. Un atout réel, malheureusement insuffisant pour compenser un scénario trop confus et des intentions thématiques mal définies.