Une histoire étrange, qui m’a laissé sur ma faim.
Un auteur de BD érotique cherche l’inspiration et sa muse. Et c’est une femme croisée dans une galerie qui va l’entrainer dans une sorte de road movie durant lequel un hypothétique scénario va s’écrire, alimenté par le personnage de Lola (ou Laura, l’auteur semble fusionner réalité et fiction).
J’imagine que Varenne a glissé quelque chose d’autobiographique dans ce personnage masculin ? Mais le récit tourne un peu en rond, avec un texte en bas de case (commentaires et réflexions du personnage de l’auteur) un peu trop présent, et qui donne une touche un peu artificielle et snob parfois au récit, qui est finalement un peu creux.
Reste le dessin de Varenne, très bon, même si le trait un peu gras aurait mérité d’être affiné. Les fantasmes de Varenne et de son avatar de papier sont multiples, les scènes de sexe abondent.
Loin d’être inoubliable.
Note réelle 2,5/5.
Un album qui se situe dans une petite moyenne du genre.
Les histoires sont inégales, allant de l’insignifiant à la bonne idée amusante (la chute de l’histoire du sculpteur , « Rétrospective », est bien amenée par exemple).
C’est souvent émoustillant, mais sans plus, tant les intrigues sont minces.
Le dessin de Tarlazzi est bon, agréable. Les scènes de sexe – omniprésentes – sont bien rendues. Seule la colorisation n’est pas toujours heureuse.
Une petite lecture récréative, pour amateurs avertis.
Note réelle 2,5/5.
Je suis un gros amateur de l’œuvre de Moebius (et de son double Giraud), mais avec cet album je suis clairement resté sur ma faim. J’en attends beaucoup à chaque fois avec cet auteur, peut-être trop ici, certes. Mais ma déception est aussi intrinsèque.
L’histoire se laisse lire, mais d’une part c’est extrêmement rapide. Et d'autre part l’intrigue est loin d’être fouillée, et elle ne développe pas la poésie qui souvent innerve l’œuvre de Moebius.
De plus, le dessin, s’il est bien sûr très lisible et agréable, n’est pas non plus à la hauteur de ce que Moebius a pu proposer ailleurs (j’ai lu la deuxième édition, en couleurs – des couleurs assez pétantes, classique pour l’auteur).
Je suis plutôt à cataloguer parmi les complétistes de l’auteur, donc je suis content d’avoir pu lire cet album. Mais c’est un des rares qui m’ait à ce point paru manquer d’intérêt véritable.
Note réelle 2,5/5.
C’est avec amusement que j’ai lu l’avis de Mac Arthur. J’allais commencer par ces mêmes facilités énormes qui parsèment le premier tome. Aux remarques de Mac (auxquelles je souscris), j’ajouterais les tatouages mélanésiens du héros au début, qui semblent avoir disparu deux ou trois pages plus loin, la capacité d’Elena à tenir sur la croupe d’un cheval au galop (conduit par le héros) avec les mains liées dans le dos, et ce savant soi-disant caché dans la forêt avec son serviteur (maître d’armes, ce qui tombe bien pour notre héros qui y est accueilli !) et qui vit dans une maison immense aux airs de manoir (fabriquée par le seul serviteur) avec toutes les commodités, une des plus belles bibliothèques d’occident, des instruments rares ( lunette astronomique, etc.). Notre héros est paysan pauvre (ce que le héros nous confirme vers la fin du troisième tome lorsqu’il doit payer une rançon), mais sait quand même lire. Il connait même la date exacte de sa naissance plus d’une dizaine d’années après (nécessaire pour calculer son thème astral), ce qui me laisse un peu pantois. Pour finir, notre héros embarque sur un bateau au hasard, qui part dans le sens inverse de la direction escomptée, mais qui miraculeusement l’amène à Venise, où réside Elena, la belle aux yeux bleus (les auteurs ont-ils confondu Elena et Luna ?) dont il est instantanément tombé amoureux au tout début de l’histoire. Bref, il faut en avaler des couleuvres pour poursuivre la lecture ! C’est ce que j’ai quand même décidé de faire.
L’arrivée de Rodolphe à partir du deuxième tome rationalise quelque peu l’intrigue, mais il y a encore quelques facilités (notre héros devient immédiatement une célébrité à Venise, entre et sort du palais – et de la chambre d’Elena – très facilement), des invraisemblances (le changement d’attitude du héros et sa violence lorsqu’il rompt ses vœux de moine orthodoxe, et il ne semble pas avoir beaucoup vieilli alors que pas mal d’années se sont passées depuis le début de ses aventures !), c’est dans l’ensemble encore trop improbable (la façon d’obtenir l’argent pour s’évader dans le troisième tome, la relation créée avec celui qui le retient prisonnier !?).
Bon, sinon, si on s’en tient à l’intrigue elle-même, elle se laisse lire. Ce sont des aventures historiques qui nous font traverser les régions du pourtour méditerranéen au XVème siècle. Il y a moult rebondissements, certains lecteurs peuvent y trouver davantage leur compte que moi. Mais, outre les trop nombreuses facilités évoquées plus haut, j’ai trouvé qu’il manquait au récit un souffle qui habitait d’autres séries du même genre. Ainsi, la conclusion, elle aussi un peu facile (par exemple pour régler le choix entre Esther et Elena) n’est pas à la hauteur des promesses du départ, en particulier pour tout ce qui tourne autour du contenu de la lettre que le héros est sensé transmettre au pape.
Contrairement à l’histoire qui, sur le fond et la forme, m’a laissé clairement sur ma faim, le dessin de Griffo, dans son style réaliste et classique habituel souffre moins de reproches. Il est fluide et agréable. Très plaisant (juste quelques menus défauts, comme ces visages d’Esther pages 28-29 du quatrième tome). Par contre, pour relativiser ce que je viens d’écrire, j’ai trouvé le rendu du dernier tome (dessin et colorisation) moins bon que ce qui avait précédé en tout cas plus inégal.
Je découvre cet auteur avec ce one-shot et disons que je ne suis pas très enthousiasmé.
Le dessin est particulier, bizarre et aussi un peu dégueulasse (c'est pas un album à lire en mangeant !). Ça va pour un récit d'horreur si on n’exagère pas le côté grotesque du dessin et malheureusement c'est ce qui arrive souvent ici. On retrouve les travers de l'horreur à la japonaise : cela tombe tellement dans le n'importe quoi et le ridicule que je ne sais plus si je suis censé avoir peur ou rigoler. En tout cas, pour ce récit je n'ai eu ni peur ni envie de rigoler. J'ai juste senti de l'ennui face à un récit qui ne semblait pas se terminer et des personnages qui font n'importe quoi.
Un album vraiment dispensable.
Un thème intéressant. J'adore les histoires d'astrophysique.
Un dessin rebutant au début, qui vire souvent au maronnasse généralisé, et qui sur certaines planches fait très amateur. Je ne sais pas si le délai pour réaliser les planches était court, mais parfois ça pique les yeux.
On entre facilement dans l'histoire je trouve. Hélas j'ai rapidement décroché, puis, lu en diagonale et en enfin, et pourtant ça ne m'arrive jamais, j'ai décroché : je n'ai pas réussi à finir la bd. D'ou un grand "bof" malgré un sujet qui m’accrochait bien au départ.
Avec Nos pires fêtes foireuses, j'ai eu l'impression de retrouver un Jim très fidèle à ses habitudes, peut-être même un peu trop.
Le thème, centré sur les fêtards et les soirées qui tournent mal, offre encore quelques moments qui fonctionnent : des situations variées, des scènes de soirées ratées plutôt crédibles, quelques gags bien vus. Mais l'ensemble reste assez prévisible. Le sujet montre vite ses limites, les caricatures manquent d'originalité (on revoit souvent la même bande d'amis bruyants et alcoolisés) et les dialogues sonnent un peu creux.
Côté dessin, Fredman déploie son trait habituel, dynamique et expressif, qui reste agréable mais finit par paraître répétitif sur un album complet.
Et comme je suis loin d'être un fêtard moi-même, inutile de dire que ce livre ne m'a ni touché ni amusé.
Comment gagner de la thune sans bosser ? Jim tente d'y répondre en mettant en scène une petite bande de losers magouilleurs qui testent toutes les arnaques possibles pour se faire du fric sur le dos des autres. Dans les faits, cela reprend beaucoup l'esprit de la série Les Pieds Nickelés, et je me demande si Jim ne s'est pas inspiré de certains de leurs innombrables mauvais coups pour imaginer les siens, plus modernes mais finalement pas si différents.
Magouilles, mensonges, voire vols : il est difficile de s'attacher à ces pseudo-feignasses qui inventent des combines débiles pour échouer invariablement. Le point positif, c'est que leurs idées restent assez variées et que le dessin de Jim est correct. Le point négatif, c'est qu'à part une ou deux exceptions, je n'ai ni ri ni été vraiment amusé. La faute à ces personnages peu attachants, à la structure des gags dont les chutes tombent à plat, et à l'idée de fond que le simple fait de voir des gens essayer d'en arnaquer d'autres serait intrinsèquement drôle, même quand ils échouent.
Ce n'est pas le meilleur album du duo Jim et Fredman.
Pour commencer, le sujet du régime ne me parle pas du tout. Non pas que je n'aie pas quelques kilos en trop que j'aimerais ne pas avoir et je fais du sport pour ne pas les voir s'accumuler, mais j'ai toujours été fermement opposé aux diktats de la mode façon magazines féminins et corps hollywoodiens. Je ne vais pas mentir : je ne me sens pas attiré par les femmes obèses, mais j'aime les femmes bien dans leur corps, et la maigreur n'est pas une situation saine à mes yeux. Bref, c'est ce qui m'a gêné au début de ma lecture du côté féminin de cet album : les références trop récurrentes aux magazines féminins et l'idée de voir des femmes déjà dessinées avec des corps parfaits vouloir faire un régime pour perdre quoi de plus ? Un os ?
Toutefois, j'ai constaté que sur cette moitié d'album, les auteurs avaient encore assez d'inspiration pour proposer une certaine variété, avec des idées pas toujours drôles mais au moins amusantes. Et puis il y a toujours le dessin de Fredman, très bon, dynamique et expressif, et particulièrement doué pour représenter de jolies filles pleines de vie.
En lisant la partie masculine de l'album, j'ai en revanche eu l'impression que l'inspiration s'était étiolée. C'est mou (comme des poignées d'amour) et encore moins drôle que l'autre moitié. Et peut-être que cela me rend un peu triste de voir ainsi jugés inacceptables ou risibles ces bourrelets que l'âge finit par donner à quasiment tout le monde, hommes comme femmes. Bref, je n'ai pas ri.
Ce n'est pas un mauvais album : il y a quelques planches amusantes et l'ensemble est bien dessiné, mais ce n'est pas une lecture que j'irais conseiller.
Je n'ai pas été convaincu par ma lecture. Enfin lecture c'est vite dit car j'ai du expédier les 180 pages en vingt minutes chrono. Comme je suis accro de la belle langue ou de la recherche sur le langage, cette série m'a vraiment déçu. En effet j'ai trouvé les rares dialogues proposés trop simplistes ou anachroniques ("Mais c'est quoi son problème!"p114 en parlant du roi son père!) enfin il y a souvent des termes vulgaires injustifiés pour l'époque ( "Juste une blessure de merde" p126). C'est ma seconde grosse réserve sur l'esprit du scénario qui essaye de concilier les opposés. D'un côté l'esprit viking guerrier illustré par la page 50: " Sur cette barque s'en va un guerrier...en route pour le paradis des braves. Avec cette barque brûle un héros…)(j'en ai eu la larme à l'œil) et de l'autre une grande partie de la narration visuelle qui propose un récit villageois viking fantasmé fait de fêtes, d'amour ado, de marchés débordant de victuailles et de bonne humeur. Le sommet est atteint avec le discours pacifiste de fils du roi que l'on pourrait retrouver dans la bouche d'un poilu de Tardi. Toutes ces propositions m'ont semblé contradictoires et incohérentes.
Il reste le visuel sur lequel s'appuie la majeure partie de la narration. Si les petites cases sont bien détaillées et donnent un fort dynamisme au récit, les grandes cases dévolues à la "dramaturgie" entre les personnages principaux sont trop minimalistes pour me transmettre les émotions des situations.
Une lecture que j'ai trouvée banale et que j'oublierai vite.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Lola
Une histoire étrange, qui m’a laissé sur ma faim. Un auteur de BD érotique cherche l’inspiration et sa muse. Et c’est une femme croisée dans une galerie qui va l’entrainer dans une sorte de road movie durant lequel un hypothétique scénario va s’écrire, alimenté par le personnage de Lola (ou Laura, l’auteur semble fusionner réalité et fiction). J’imagine que Varenne a glissé quelque chose d’autobiographique dans ce personnage masculin ? Mais le récit tourne un peu en rond, avec un texte en bas de case (commentaires et réflexions du personnage de l’auteur) un peu trop présent, et qui donne une touche un peu artificielle et snob parfois au récit, qui est finalement un peu creux. Reste le dessin de Varenne, très bon, même si le trait un peu gras aurait mérité d’être affiné. Les fantasmes de Varenne et de son avatar de papier sont multiples, les scènes de sexe abondent. Loin d’être inoubliable. Note réelle 2,5/5.
Sévices compris
Un album qui se situe dans une petite moyenne du genre. Les histoires sont inégales, allant de l’insignifiant à la bonne idée amusante (la chute de l’histoire du sculpteur , « Rétrospective », est bien amenée par exemple). C’est souvent émoustillant, mais sans plus, tant les intrigues sont minces. Le dessin de Tarlazzi est bon, agréable. Les scènes de sexe – omniprésentes – sont bien rendues. Seule la colorisation n’est pas toujours heureuse. Une petite lecture récréative, pour amateurs avertis. Note réelle 2,5/5.
Tueur de monde
Je suis un gros amateur de l’œuvre de Moebius (et de son double Giraud), mais avec cet album je suis clairement resté sur ma faim. J’en attends beaucoup à chaque fois avec cet auteur, peut-être trop ici, certes. Mais ma déception est aussi intrinsèque. L’histoire se laisse lire, mais d’une part c’est extrêmement rapide. Et d'autre part l’intrigue est loin d’être fouillée, et elle ne développe pas la poésie qui souvent innerve l’œuvre de Moebius. De plus, le dessin, s’il est bien sûr très lisible et agréable, n’est pas non plus à la hauteur de ce que Moebius a pu proposer ailleurs (j’ai lu la deuxième édition, en couleurs – des couleurs assez pétantes, classique pour l’auteur). Je suis plutôt à cataloguer parmi les complétistes de l’auteur, donc je suis content d’avoir pu lire cet album. Mais c’est un des rares qui m’ait à ce point paru manquer d’intérêt véritable. Note réelle 2,5/5.
L'Oracle della Luna
C’est avec amusement que j’ai lu l’avis de Mac Arthur. J’allais commencer par ces mêmes facilités énormes qui parsèment le premier tome. Aux remarques de Mac (auxquelles je souscris), j’ajouterais les tatouages mélanésiens du héros au début, qui semblent avoir disparu deux ou trois pages plus loin, la capacité d’Elena à tenir sur la croupe d’un cheval au galop (conduit par le héros) avec les mains liées dans le dos, et ce savant soi-disant caché dans la forêt avec son serviteur (maître d’armes, ce qui tombe bien pour notre héros qui y est accueilli !) et qui vit dans une maison immense aux airs de manoir (fabriquée par le seul serviteur) avec toutes les commodités, une des plus belles bibliothèques d’occident, des instruments rares ( lunette astronomique, etc.). Notre héros est paysan pauvre (ce que le héros nous confirme vers la fin du troisième tome lorsqu’il doit payer une rançon), mais sait quand même lire. Il connait même la date exacte de sa naissance plus d’une dizaine d’années après (nécessaire pour calculer son thème astral), ce qui me laisse un peu pantois. Pour finir, notre héros embarque sur un bateau au hasard, qui part dans le sens inverse de la direction escomptée, mais qui miraculeusement l’amène à Venise, où réside Elena, la belle aux yeux bleus (les auteurs ont-ils confondu Elena et Luna ?) dont il est instantanément tombé amoureux au tout début de l’histoire. Bref, il faut en avaler des couleuvres pour poursuivre la lecture ! C’est ce que j’ai quand même décidé de faire. L’arrivée de Rodolphe à partir du deuxième tome rationalise quelque peu l’intrigue, mais il y a encore quelques facilités (notre héros devient immédiatement une célébrité à Venise, entre et sort du palais – et de la chambre d’Elena – très facilement), des invraisemblances (le changement d’attitude du héros et sa violence lorsqu’il rompt ses vœux de moine orthodoxe, et il ne semble pas avoir beaucoup vieilli alors que pas mal d’années se sont passées depuis le début de ses aventures !), c’est dans l’ensemble encore trop improbable (la façon d’obtenir l’argent pour s’évader dans le troisième tome, la relation créée avec celui qui le retient prisonnier !?). Bon, sinon, si on s’en tient à l’intrigue elle-même, elle se laisse lire. Ce sont des aventures historiques qui nous font traverser les régions du pourtour méditerranéen au XVème siècle. Il y a moult rebondissements, certains lecteurs peuvent y trouver davantage leur compte que moi. Mais, outre les trop nombreuses facilités évoquées plus haut, j’ai trouvé qu’il manquait au récit un souffle qui habitait d’autres séries du même genre. Ainsi, la conclusion, elle aussi un peu facile (par exemple pour régler le choix entre Esther et Elena) n’est pas à la hauteur des promesses du départ, en particulier pour tout ce qui tourne autour du contenu de la lettre que le héros est sensé transmettre au pape. Contrairement à l’histoire qui, sur le fond et la forme, m’a laissé clairement sur ma faim, le dessin de Griffo, dans son style réaliste et classique habituel souffre moins de reproches. Il est fluide et agréable. Très plaisant (juste quelques menus défauts, comme ces visages d’Esther pages 28-29 du quatrième tome). Par contre, pour relativiser ce que je viens d’écrire, j’ai trouvé le rendu du dernier tome (dessin et colorisation) moins bon que ce qui avait précédé en tout cas plus inégal.
Serpent rouge
Je découvre cet auteur avec ce one-shot et disons que je ne suis pas très enthousiasmé. Le dessin est particulier, bizarre et aussi un peu dégueulasse (c'est pas un album à lire en mangeant !). Ça va pour un récit d'horreur si on n’exagère pas le côté grotesque du dessin et malheureusement c'est ce qui arrive souvent ici. On retrouve les travers de l'horreur à la japonaise : cela tombe tellement dans le n'importe quoi et le ridicule que je ne sais plus si je suis censé avoir peur ou rigoler. En tout cas, pour ce récit je n'ai eu ni peur ni envie de rigoler. J'ai juste senti de l'ennui face à un récit qui ne semblait pas se terminer et des personnages qui font n'importe quoi. Un album vraiment dispensable.
Alma - Voyage initiatique d’un astronome en terre inca
Un thème intéressant. J'adore les histoires d'astrophysique. Un dessin rebutant au début, qui vire souvent au maronnasse généralisé, et qui sur certaines planches fait très amateur. Je ne sais pas si le délai pour réaliser les planches était court, mais parfois ça pique les yeux. On entre facilement dans l'histoire je trouve. Hélas j'ai rapidement décroché, puis, lu en diagonale et en enfin, et pourtant ça ne m'arrive jamais, j'ai décroché : je n'ai pas réussi à finir la bd. D'ou un grand "bof" malgré un sujet qui m’accrochait bien au départ.
Nos pires fêtes foireuses
Avec Nos pires fêtes foireuses, j'ai eu l'impression de retrouver un Jim très fidèle à ses habitudes, peut-être même un peu trop. Le thème, centré sur les fêtards et les soirées qui tournent mal, offre encore quelques moments qui fonctionnent : des situations variées, des scènes de soirées ratées plutôt crédibles, quelques gags bien vus. Mais l'ensemble reste assez prévisible. Le sujet montre vite ses limites, les caricatures manquent d'originalité (on revoit souvent la même bande d'amis bruyants et alcoolisés) et les dialogues sonnent un peu creux. Côté dessin, Fredman déploie son trait habituel, dynamique et expressif, qui reste agréable mais finit par paraître répétitif sur un album complet. Et comme je suis loin d'être un fêtard moi-même, inutile de dire que ce livre ne m'a ni touché ni amusé.
La Thune - Ces p'tites combines pour en gagner un max
Comment gagner de la thune sans bosser ? Jim tente d'y répondre en mettant en scène une petite bande de losers magouilleurs qui testent toutes les arnaques possibles pour se faire du fric sur le dos des autres. Dans les faits, cela reprend beaucoup l'esprit de la série Les Pieds Nickelés, et je me demande si Jim ne s'est pas inspiré de certains de leurs innombrables mauvais coups pour imaginer les siens, plus modernes mais finalement pas si différents. Magouilles, mensonges, voire vols : il est difficile de s'attacher à ces pseudo-feignasses qui inventent des combines débiles pour échouer invariablement. Le point positif, c'est que leurs idées restent assez variées et que le dessin de Jim est correct. Le point négatif, c'est qu'à part une ou deux exceptions, je n'ai ni ri ni été vraiment amusé. La faute à ces personnages peu attachants, à la structure des gags dont les chutes tombent à plat, et à l'idée de fond que le simple fait de voir des gens essayer d'en arnaquer d'autres serait intrinsèquement drôle, même quand ils échouent.
Maigrir - La Torture / Le Supplice
Ce n'est pas le meilleur album du duo Jim et Fredman. Pour commencer, le sujet du régime ne me parle pas du tout. Non pas que je n'aie pas quelques kilos en trop que j'aimerais ne pas avoir et je fais du sport pour ne pas les voir s'accumuler, mais j'ai toujours été fermement opposé aux diktats de la mode façon magazines féminins et corps hollywoodiens. Je ne vais pas mentir : je ne me sens pas attiré par les femmes obèses, mais j'aime les femmes bien dans leur corps, et la maigreur n'est pas une situation saine à mes yeux. Bref, c'est ce qui m'a gêné au début de ma lecture du côté féminin de cet album : les références trop récurrentes aux magazines féminins et l'idée de voir des femmes déjà dessinées avec des corps parfaits vouloir faire un régime pour perdre quoi de plus ? Un os ? Toutefois, j'ai constaté que sur cette moitié d'album, les auteurs avaient encore assez d'inspiration pour proposer une certaine variété, avec des idées pas toujours drôles mais au moins amusantes. Et puis il y a toujours le dessin de Fredman, très bon, dynamique et expressif, et particulièrement doué pour représenter de jolies filles pleines de vie. En lisant la partie masculine de l'album, j'ai en revanche eu l'impression que l'inspiration s'était étiolée. C'est mou (comme des poignées d'amour) et encore moins drôle que l'autre moitié. Et peut-être que cela me rend un peu triste de voir ainsi jugés inacceptables ou risibles ces bourrelets que l'âge finit par donner à quasiment tout le monde, hommes comme femmes. Bref, je n'ai pas ri. Ce n'est pas un mauvais album : il y a quelques planches amusantes et l'ensemble est bien dessiné, mais ce n'est pas une lecture que j'irais conseiller.
Parjure
Je n'ai pas été convaincu par ma lecture. Enfin lecture c'est vite dit car j'ai du expédier les 180 pages en vingt minutes chrono. Comme je suis accro de la belle langue ou de la recherche sur le langage, cette série m'a vraiment déçu. En effet j'ai trouvé les rares dialogues proposés trop simplistes ou anachroniques ("Mais c'est quoi son problème!"p114 en parlant du roi son père!) enfin il y a souvent des termes vulgaires injustifiés pour l'époque ( "Juste une blessure de merde" p126). C'est ma seconde grosse réserve sur l'esprit du scénario qui essaye de concilier les opposés. D'un côté l'esprit viking guerrier illustré par la page 50: " Sur cette barque s'en va un guerrier...en route pour le paradis des braves. Avec cette barque brûle un héros…)(j'en ai eu la larme à l'œil) et de l'autre une grande partie de la narration visuelle qui propose un récit villageois viking fantasmé fait de fêtes, d'amour ado, de marchés débordant de victuailles et de bonne humeur. Le sommet est atteint avec le discours pacifiste de fils du roi que l'on pourrait retrouver dans la bouche d'un poilu de Tardi. Toutes ces propositions m'ont semblé contradictoires et incohérentes. Il reste le visuel sur lequel s'appuie la majeure partie de la narration. Si les petites cases sont bien détaillées et donnent un fort dynamisme au récit, les grandes cases dévolues à la "dramaturgie" entre les personnages principaux sont trop minimalistes pour me transmettre les émotions des situations. Une lecture que j'ai trouvée banale et que j'oublierai vite.