A l'heure où j'écris ces lignes, les tomes 1 à 3 s'acquièrent à 100€ plus ou moins, d'occasion. Forcément ce prix entre en ligne de compte sachant comment se déroule l'histoire.... A la base si on achète ces BD c'est pour découvrir l'origine de Methraton. Mais il n'en est rien. Les dialogues sont dignes d'un enfant de 10 ans. On s'ennuie, il ne se passe rien et à la fin le tome 3 se termine sur une scène qui nous en dit pas plus. En gros Methraton restera inachevé. Comme d'habitude Froideval commence un truc qu'il ne termine pas. A éviter.
Je rejoins bamiliké sur cette série. C'est dommage parce que j'aurais vraiment voulu aimer Courtney Crumrin qui récolte pleins d'avis positifs et fait parti d'un genre que j'aime bien à savoir le fantastique.
Je me demande s'il y a pas un problème de génération parce que parmi les avis positifs je vois plusieurs dont je sais qu'ils sont bien plus vieux que moi. J'ai grandi avec Harry Potter et pas avec Goldorak ou Albator alors les histoires avec des sorciers et des sorcières j'en ai bouffé un paquet durant ma jeunesse. Je sais qu'il est de bon ton de craché sur Harry Potter vu les controverses autour de son autrice et même jeune je trouvais qu'il y avait des défauts dans la série, mais un élément que j'aime bien dans cette série est que les personnages devenaient plus complexes au fil des tomes et même dans le premier tome au ton très enfantin on voyait que celui qui semblait méchant et celui qui semblait gentil pouvaient se révéler être le contraire. Ici, j'ai l'impression que les personnages sont justes des caricatures et rien d'autres. Peut-être que cela change dans les derniers tomes, n'ayant lu que la première intégrale en noir et blanc, mais après avoir lu 300 pages où je m'ennuyais, j'ai décidé que j'avais d'autres choses plus intéressante à faire.
Le personnage de Courtney elle-même me laisse indifférent. C'et la fille rebelle différente des autres et un peu cynique comme j'en ai vu un paquet dans les années 2000, l'autre modèle de personnages féminin à la mode était aussi la tomboy et je note que dans les deux cas il y a pratiquement rien de 'féminins' dans ce type de personnage. Faut quand même pas qu'un personnage féminin dans une œuvre qui s'adresse à tout le monde fasse des trucs 'girly'. Je note que le personnage féminin qui s'habille de manière la plus féminine est une sale riche qui fait de l'intimidation. Méfiez vous des filles qui aiment porter des robes, les enfants !
Bref, j'ai eu l'impression en lisant cette série de voir le type de dessin animée qui me laissait indifférent même lorsque j'étais jeune. Il faut dire que le dessin n'aide pas. Le style est pas trop mal, mais il manque vraiment de dynamisme. Lorsqu'il y a de l'action, on dirait que tout est au ralenti. Les personnages sont quelconques et les histoires ne m'ont pas intéressé, un gros ennui en ce qui me concerne.
Le titre de ce manga m'a fait croire à tort qu'il s'agissait d'un autre recueil de nouvelles de Lovecraft adaptées par Gou Tanabe, alors qu'il regroupe en réalité quatre adaptations d'auteurs différents, dont seule la première et plus courte est de Lovecraft. Mon appréciation varie donc selon les récits.
The Outsider, nouvelle de Lovecraft que je connaissais bien, est courte et efficace, portée par un retournement final marquant. J'ai trouvé l'adaptation plutôt réussie : le graphisme, très sombre, masque parfois les décors mais reste fidèle à l'esprit du texte. J'ai apprécié la mise en scène de la "rencontre" finale et la représentation de la créature, différente du monstre indescriptible imaginé par Lovecraft mais plus cohérente visuellement. Une bonne adaptation, même si elle m'a moins marqué que la lecture originale.
La seconde histoire, tirée d'une nouvelle de Tchekhov, m'a profondément ennuyé. Ce portrait d'un jeune homme oisif entouré de villageoises politisées m'a laissé totalement indifférent : protagonistes sans relief, dialogues plats et un dessin laid et figé, avec des personnages aux allures de poupées souriantes, qui n'aide pas à s'y plonger.
Vient ensuite l'adaptation d'une nouvelle de Gorki : un huis clos où vingt-six travailleurs misérables, à mi-chemin entre prisonniers et déclassés, trouvent un fragile réconfort auprès d'une jeune fille qui les visite quotidiennement. L'ambiance, déshumanisée et désespérée, finit par lasser, et le dessin, encore très sombre, renforce cette impression d'étouffement.
Le recueil s'achève sur cinq chapitres inspirés de contes traditionnels japonais et consacrés aux aventures d'un moine bouddhiste pratiquant l'exorcisme. Le ton reste grave, mais le trait gagne enfin en clarté et en lisibilité. Le Japon féodal qu'on y découvre, ravagé par la famine et la mort, est bien restitué mais très sombre encore une fois. Ces histoires d'exorcisme se lisent sans déplaisir, même si leur schéma répétitif finit par peser un peu. La dernière m'a toutefois semblé la plus réussie.
En définitive, deux adaptations correctes mais trop sombres à mon goût, et deux franchement ennuyeuses : un recueil inégal que je ne recommanderais pas.
Bon, mon deuxième volume de cette collection ne m'a pas semblé très intéressant en termes de lecture, et j'en suis assez déçu. Non pas que j'avais des attentes spécialement hautes, mais que la BD promettait quelque chose d'intéressant finalement jamais vraiment traité.
On sent que la BD est nourrie de questionnement de genre et de réflexion queer, ce qui n'est pas pour me déplaire. Rien que le fait de se présenter en explicitant les pronoms qu'on utilise est un détail en apparence anodin mais qui prend pas mal de sens dans le récit. En effet, si l'on parle de réécriture de Frankenstein, il ne faut pas chercher dans les questionnements que se faisaient le chef-d’œuvre de Mary Shelley. Ici, pas de questionnements sur la science et les limites de ce qu'on peut faire, la peur de la création devenue incontrôlable ou les questions sur la portée du créateur sur son œuvre.
Non, ici le récit est bien plus centré sur les questionnements de la créature qui se réveille sans mémoire de son passé (mais en se rappelant comment manger, boire ou parler, une astuce très peu crédible réellement mais qu'on accepte scénaristiquement). Et la BD se pose bien plus la question de l'identité qu'on a, dans un contexte où une personne veut nous faire coller à une étiquette spécifique qui nous semble éloignée de nos préoccupations.
Disons-le tout net, je pense que la BD est une allégorie complète de la transidentité ou de l'identité queer en générale : la créature a un prénom imposé, une identité vestimentaire (jusqu'aux cheveux), un comportement et des gouts qu'on lui dicte mais qui ne lui convienne pas. Elle s'en affranchie en se confrontant et finalement devient acceptée pour ce qu'elle est, l'identité qu'elle s'est choisie et pas celle que la société (enfin, sa sœur) a décidée pour elle. Je ne pense pas passer loin en voyant cette analogie qui est criante de vérité dans le récit.
Maintenant que c'est dit, je dois être honnête et je ne trouve pas la BD bien passionnante. Déjà elle comporte un nombre très restreint de personnages -4- et comporte également très peu d'interactions en dehors des deux sœurs. Le propos, outre l'identité de la créature, est aussi sur le deuil de l'une des deux. Sauf que j'ai trouvé le récit long et franchement pas intéressant pendant la majeure partie du récit. On comprend vite vers où la BD va aller et le déroulé est sans surprise d'un bout à l'autre, ce qui n'aide pas à s'impliquer dans l'histoire. La fin du récit concentre enfin les discussions qu'on aurait du avoir dès le début et je trouve que l'ensemble retombe bien vite, même si la fin heureuse est sympathique pour éviter de tomber dans des clichés du genre. Sauf qu'à ce moment-là j'étais déjà peu intéressé par l'ensemble. Le copain de la sœur est anecdotique et la voisine fait cliché de vieille mamie gâteau qu'on oppose à la sœur scientifique, comme si les deux n'étaient pas compatibles.
J'ajouterais que j'ai trouvé le dessin franchement pas fou. C'est très perfectible et les expressions se ressemblent très souvent. J'ai été assez vite lassé du trait, d'autant que les cases font assez vides et que l'ensemble n'est pas très détaillé. En fait, ça m'évoquait un trait de blog BD avec des histoires qu'on fait rapidement pour les poster dans la semaine.
Donc voila, une histoire aux bonnes volontés mais dont l’exécution est assez banale, trop linéaire et au style de dessin qui est franchement pas fou. L'autrice a envie de bien faire, et c'est déjà très bien, mais ça ne me suffit pas. Un premier album que je ne recommanderais pas, donc. J'attends de voir ce que l'autrice va proposer par la suite.
Série d'humour à thème typique de chez Bamboo, celle-ci ne sort pas du lot et ennuie assez vite.
Des gags en une planche, un thème historique traité sur le ton léger, et une galerie de personnages caricaturaux. Sur le papier, l'idée d’une comédie dans l'arène romaine pouvait être amusante, mais le résultat ici est fade et répétitif. Les gags sont rarement drôles, souvent prévisibles, et l'ensemble finit par tourner en rond dès les premières pages. L'humour manque d'audace et de rythme, et je me suis vite lassé de cette succession de chutes convenues.
Le dessin de son côté est plutôt correct même si j'ai mis un instant à me faire à son aspect épuré et légèrement formaté. Il a une certaine élégance, mais quelque chose dans le trait ou les couleurs m’a semblé maladroit, pas totalement abouti.
J'aime bien l’idée de mélanger humour et cadre antique, mais le tout manque ici cruellement de mordant. En dehors de quelques jeux de mots, j'ai rarement souri, et encore moins ri. Gladiatorus se lit sans surprise, comme une série calibrée pour un jeune public, mais sans la fraîcheur ni la folie nécessaires pour séduire au-delà.
L'idée de raconter un pseudo conte de fée dans lequel nous suivons des personnages à contre-pied de leurs archétypes habituels a déjà été fait un bon paquet de fois, mais, lorsque bien réalisé, j'avoue avoir un faible pour ce genre de récit simple mais pas nécessairement simpliste. Une petite histoire mignonne jouant sur les codes et les idées bien connues pour les remettre en question. Alors si on ajoute le fait que le récit est écrit et dessiné par un-e auteur-ice que j'ai vaguement eu dans le collimateur il y a un moment, je n'ai pas hésité à l'acheter.
Le problème, vous pouvez vous en douter à la note, c'est que je n'ai pas été convaincue du résultat.
Ça m'embête sincèrement de mettre une note si basse à cet album, parce que la base (bien que simple et pas nécessairement originale) peut promettre a minima un petit récit amusant. Malheureusement, je me dois d'être honnête, j'ai eu l'impression de voir un travail fait à la va-vite.
Je n'utilise pas ce mot à la légère : tout va trop vite. On nous présente nos personnages archétypaux à leur strict minimum (Amira est une princesse cherchant l'aventure et Sadie est une princesse potelée et émotive), toutes les péripéties s'enchaînent à la vitesse de l'éclair et se résument au nombre astronomique de quatre (en comptant la rencontre, donc en étant généreuse) et je ne vous parle même pas du conflit de fond entre Sadie et sa soeur, ni de sa résolution expédiée en deux cases à peine.
Je me suis longuement demandée si un-e lecteur-ice plus jeune ne serait pas moins dure que moi, car après tout, grande lectrice d'œuvres jeunesse et tout public que je suis je n'en reste pas moins une adulte aigrie, mais j'ai tout de même l'impression que tout ceci va trop vite, ne se développe pas assez. La seule plus-value que trouverait un jeune public face à cet album serait éventuellement de n'avoir jamais lu/vu encore d'oeuvre jouant avec les codes archétypaux des récits de princesses et de chevaliers.
Les dessins n'aident pas mon ressenti. J'aime le dessin de K. O'Neill que je trouve léger et plein de douceur (c'est d'ailleurs son style graphique qui m'avait fait garder un oeil sur iel et qui m'a poussé à faire un gros achat d'impulsion dernièrement pour m'essayer à ses oeuvres), mais ici je le trouve trop gras. Les traits sont trops gros, étouffent le dessin, les expressions et la douceur qui m'avaient pourtant attirée. Même sans la nature épaisse du trait, j'avoue que les expressions des personnages m'ont semblées étrangement à la fois sous-jouées et sur-jouées, en ça que les visages sont très souvent souriants mais sans grande variation.
Il reste travaillé mais j'avoue être restée totalement hermétique face au travail graphique de cet album. A ma connaissance il ne s'agit pas là d'une de ses premières oeuvres donc il s'agit sans doute d'une expérimentation de style (c'est toujours bien d'expérimenter), mais il n'empêche que le tout m'a vraiment laissée de marbre.
Dommage.
(J'adore la coupe de cheveux d'Amira, soi-dit en passant).
Récré A3 se présente comme une parodie déjantée des dessins animés cultes de la génération Récré A2, en particulier Goldorak, Albator et Candy. L'idée est de détourner les codes de ces séries japonaises des années 70 et 80 pour en faire une comédie absurde et pleine de clins d’oeil.
Le dessin de Boris Beuzelin, qui se cache ici sous le pseudo éphémère Yockwan, fonctionne bien avec ce ton parodique. Il adopte un style chibi (petits bonshommes à grosses têtes rigolotes), à la fois caricatural et expressif, et la colorisation apporte une vraie vitalité à l'ensemble.
Malheureusement, si l'intention de la série est claire, le résultat ne touche pas les deux publics que la série aurait pu viser. Le ton, volontairement potache et irrévérencieux, rappelle une ambiance de déconne un peu primaire de cour de récré : cela pourrait amuser des préados. Mais les nombreuses références ne parleront qu’aux lecteurs ayant suivi ces dessins animés à la fin des années 70 et début 80. Et pour ce public, l'humour est souvent trop bas de plafond. Certaines planches se terminent même sans que je sois sûr qu'elles contiennent un gag, et n'avancent pas davantage le fil rouge de l'intrigue. De plus, Actarustre, version vulgaire et narcissique d'Actarus, est trop central et agace plus qu’il ne fait rire.
L'humour fonctionne un peu mieux dans les seconds rôles que dans la parodie frontale des personnages principaux. J'ai apprécié les Sylvidres, avec le caractère que les auteurs leur ont donné, et un peu Minos et Albator, même si on s'en lasse rapidement. Les autres personnages laissent plus indifférent, notamment la parodie de Candy, lisse et peu utile à l’histoire.
Le second tome introduit davantage de références, notamment du côté des méchants, et on peut s'amuser à essayer de toutes les reconnaître. Mais quand moi-même qui suis de la bonne génération, je n'ai pas su identifier la méchante blonde et son Golemeuh, au cœur de plusieurs gags, j'imagine que la plupart des jeunes lecteurs contemporains doivent passer complètement à côté de ces clins d'oeil et de nombreux aspects de l’intrigue.
La série a le mérite d’assumer son délire et de proposer un bref moment de nostalgie, mais cet hommage parodique est trop rarement drôle pour un lecteur adulte, et il ne parlera guère aux plus jeunes, pourtant potentiellement les plus réceptifs à ce type d'humour.
Cette série revisite les clichés du conte de fées à travers une série de gags où une princesse capricieuse attend impatiemment de se faire sauver de la garde d'un dragon bougon par un chevalier un peu benêt.
Unité de lieu : une tour avec la princesse à son sommet. Unité d'humour où les gags fusionnent les clichés de contes de fées et les situations absurdes et anachroniques à base de réseaux sociaux et de shopping girly. Mais aussi unité d'idée car cela tourne très vite en rond. L’humour est trop basique et convenu pour vraiment provoquer le rire : les chutes sont attendues, les situations souvent recyclées, et la série manque d’un vrai grain de folie. La situation ne progresse pas et tourne vite en rond. Quant au dessin, il fait le job sans éclat : clair et expressif, mais trop simpliste, avec un style proche du dessin de presse qui limite la richesse visuelle.
L’ensemble se lit à petites doses, mais ennuie par sa répétitivité dès qu'on enchaine quelques pages, comme une parodie qui n’assume jamais vraiment d’aller jusqu’au bout de son potentiel comique.
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Methraton
A l'heure où j'écris ces lignes, les tomes 1 à 3 s'acquièrent à 100€ plus ou moins, d'occasion. Forcément ce prix entre en ligne de compte sachant comment se déroule l'histoire.... A la base si on achète ces BD c'est pour découvrir l'origine de Methraton. Mais il n'en est rien. Les dialogues sont dignes d'un enfant de 10 ans. On s'ennuie, il ne se passe rien et à la fin le tome 3 se termine sur une scène qui nous en dit pas plus. En gros Methraton restera inachevé. Comme d'habitude Froideval commence un truc qu'il ne termine pas. A éviter.
Courtney Crumrin
Je rejoins bamiliké sur cette série. C'est dommage parce que j'aurais vraiment voulu aimer Courtney Crumrin qui récolte pleins d'avis positifs et fait parti d'un genre que j'aime bien à savoir le fantastique. Je me demande s'il y a pas un problème de génération parce que parmi les avis positifs je vois plusieurs dont je sais qu'ils sont bien plus vieux que moi. J'ai grandi avec Harry Potter et pas avec Goldorak ou Albator alors les histoires avec des sorciers et des sorcières j'en ai bouffé un paquet durant ma jeunesse. Je sais qu'il est de bon ton de craché sur Harry Potter vu les controverses autour de son autrice et même jeune je trouvais qu'il y avait des défauts dans la série, mais un élément que j'aime bien dans cette série est que les personnages devenaient plus complexes au fil des tomes et même dans le premier tome au ton très enfantin on voyait que celui qui semblait méchant et celui qui semblait gentil pouvaient se révéler être le contraire. Ici, j'ai l'impression que les personnages sont justes des caricatures et rien d'autres. Peut-être que cela change dans les derniers tomes, n'ayant lu que la première intégrale en noir et blanc, mais après avoir lu 300 pages où je m'ennuyais, j'ai décidé que j'avais d'autres choses plus intéressante à faire. Le personnage de Courtney elle-même me laisse indifférent. C'et la fille rebelle différente des autres et un peu cynique comme j'en ai vu un paquet dans les années 2000, l'autre modèle de personnages féminin à la mode était aussi la tomboy et je note que dans les deux cas il y a pratiquement rien de 'féminins' dans ce type de personnage. Faut quand même pas qu'un personnage féminin dans une œuvre qui s'adresse à tout le monde fasse des trucs 'girly'. Je note que le personnage féminin qui s'habille de manière la plus féminine est une sale riche qui fait de l'intimidation. Méfiez vous des filles qui aiment porter des robes, les enfants ! Bref, j'ai eu l'impression en lisant cette série de voir le type de dessin animée qui me laissait indifférent même lorsque j'étais jeune. Il faut dire que le dessin n'aide pas. Le style est pas trop mal, mais il manque vraiment de dynamisme. Lorsqu'il y a de l'action, on dirait que tout est au ralenti. Les personnages sont quelconques et les histoires ne m'ont pas intéressé, un gros ennui en ce qui me concerne.
The Outsider
Le titre de ce manga m'a fait croire à tort qu'il s'agissait d'un autre recueil de nouvelles de Lovecraft adaptées par Gou Tanabe, alors qu'il regroupe en réalité quatre adaptations d'auteurs différents, dont seule la première et plus courte est de Lovecraft. Mon appréciation varie donc selon les récits. The Outsider, nouvelle de Lovecraft que je connaissais bien, est courte et efficace, portée par un retournement final marquant. J'ai trouvé l'adaptation plutôt réussie : le graphisme, très sombre, masque parfois les décors mais reste fidèle à l'esprit du texte. J'ai apprécié la mise en scène de la "rencontre" finale et la représentation de la créature, différente du monstre indescriptible imaginé par Lovecraft mais plus cohérente visuellement. Une bonne adaptation, même si elle m'a moins marqué que la lecture originale. La seconde histoire, tirée d'une nouvelle de Tchekhov, m'a profondément ennuyé. Ce portrait d'un jeune homme oisif entouré de villageoises politisées m'a laissé totalement indifférent : protagonistes sans relief, dialogues plats et un dessin laid et figé, avec des personnages aux allures de poupées souriantes, qui n'aide pas à s'y plonger. Vient ensuite l'adaptation d'une nouvelle de Gorki : un huis clos où vingt-six travailleurs misérables, à mi-chemin entre prisonniers et déclassés, trouvent un fragile réconfort auprès d'une jeune fille qui les visite quotidiennement. L'ambiance, déshumanisée et désespérée, finit par lasser, et le dessin, encore très sombre, renforce cette impression d'étouffement. Le recueil s'achève sur cinq chapitres inspirés de contes traditionnels japonais et consacrés aux aventures d'un moine bouddhiste pratiquant l'exorcisme. Le ton reste grave, mais le trait gagne enfin en clarté et en lisibilité. Le Japon féodal qu'on y découvre, ravagé par la famine et la mort, est bien restitué mais très sombre encore une fois. Ces histoires d'exorcisme se lisent sans déplaisir, même si leur schéma répétitif finit par peser un peu. La dernière m'a toutefois semblé la plus réussie. En définitive, deux adaptations correctes mais trop sombres à mon goût, et deux franchement ennuyeuses : un recueil inégal que je ne recommanderais pas.
M is for Monster
Bon, mon deuxième volume de cette collection ne m'a pas semblé très intéressant en termes de lecture, et j'en suis assez déçu. Non pas que j'avais des attentes spécialement hautes, mais que la BD promettait quelque chose d'intéressant finalement jamais vraiment traité. On sent que la BD est nourrie de questionnement de genre et de réflexion queer, ce qui n'est pas pour me déplaire. Rien que le fait de se présenter en explicitant les pronoms qu'on utilise est un détail en apparence anodin mais qui prend pas mal de sens dans le récit. En effet, si l'on parle de réécriture de Frankenstein, il ne faut pas chercher dans les questionnements que se faisaient le chef-d’œuvre de Mary Shelley. Ici, pas de questionnements sur la science et les limites de ce qu'on peut faire, la peur de la création devenue incontrôlable ou les questions sur la portée du créateur sur son œuvre. Non, ici le récit est bien plus centré sur les questionnements de la créature qui se réveille sans mémoire de son passé (mais en se rappelant comment manger, boire ou parler, une astuce très peu crédible réellement mais qu'on accepte scénaristiquement). Et la BD se pose bien plus la question de l'identité qu'on a, dans un contexte où une personne veut nous faire coller à une étiquette spécifique qui nous semble éloignée de nos préoccupations. Disons-le tout net, je pense que la BD est une allégorie complète de la transidentité ou de l'identité queer en générale : la créature a un prénom imposé, une identité vestimentaire (jusqu'aux cheveux), un comportement et des gouts qu'on lui dicte mais qui ne lui convienne pas. Elle s'en affranchie en se confrontant et finalement devient acceptée pour ce qu'elle est, l'identité qu'elle s'est choisie et pas celle que la société (enfin, sa sœur) a décidée pour elle. Je ne pense pas passer loin en voyant cette analogie qui est criante de vérité dans le récit. Maintenant que c'est dit, je dois être honnête et je ne trouve pas la BD bien passionnante. Déjà elle comporte un nombre très restreint de personnages -4- et comporte également très peu d'interactions en dehors des deux sœurs. Le propos, outre l'identité de la créature, est aussi sur le deuil de l'une des deux. Sauf que j'ai trouvé le récit long et franchement pas intéressant pendant la majeure partie du récit. On comprend vite vers où la BD va aller et le déroulé est sans surprise d'un bout à l'autre, ce qui n'aide pas à s'impliquer dans l'histoire. La fin du récit concentre enfin les discussions qu'on aurait du avoir dès le début et je trouve que l'ensemble retombe bien vite, même si la fin heureuse est sympathique pour éviter de tomber dans des clichés du genre. Sauf qu'à ce moment-là j'étais déjà peu intéressé par l'ensemble. Le copain de la sœur est anecdotique et la voisine fait cliché de vieille mamie gâteau qu'on oppose à la sœur scientifique, comme si les deux n'étaient pas compatibles. J'ajouterais que j'ai trouvé le dessin franchement pas fou. C'est très perfectible et les expressions se ressemblent très souvent. J'ai été assez vite lassé du trait, d'autant que les cases font assez vides et que l'ensemble n'est pas très détaillé. En fait, ça m'évoquait un trait de blog BD avec des histoires qu'on fait rapidement pour les poster dans la semaine. Donc voila, une histoire aux bonnes volontés mais dont l’exécution est assez banale, trop linéaire et au style de dessin qui est franchement pas fou. L'autrice a envie de bien faire, et c'est déjà très bien, mais ça ne me suffit pas. Un premier album que je ne recommanderais pas, donc. J'attends de voir ce que l'autrice va proposer par la suite.
Gladiatorus
Série d'humour à thème typique de chez Bamboo, celle-ci ne sort pas du lot et ennuie assez vite. Des gags en une planche, un thème historique traité sur le ton léger, et une galerie de personnages caricaturaux. Sur le papier, l'idée d’une comédie dans l'arène romaine pouvait être amusante, mais le résultat ici est fade et répétitif. Les gags sont rarement drôles, souvent prévisibles, et l'ensemble finit par tourner en rond dès les premières pages. L'humour manque d'audace et de rythme, et je me suis vite lassé de cette succession de chutes convenues. Le dessin de son côté est plutôt correct même si j'ai mis un instant à me faire à son aspect épuré et légèrement formaté. Il a une certaine élégance, mais quelque chose dans le trait ou les couleurs m’a semblé maladroit, pas totalement abouti. J'aime bien l’idée de mélanger humour et cadre antique, mais le tout manque ici cruellement de mordant. En dehors de quelques jeux de mots, j'ai rarement souri, et encore moins ri. Gladiatorus se lit sans surprise, comme une série calibrée pour un jeune public, mais sans la fraîcheur ni la folie nécessaires pour séduire au-delà.
Princesse Princesse
L'idée de raconter un pseudo conte de fée dans lequel nous suivons des personnages à contre-pied de leurs archétypes habituels a déjà été fait un bon paquet de fois, mais, lorsque bien réalisé, j'avoue avoir un faible pour ce genre de récit simple mais pas nécessairement simpliste. Une petite histoire mignonne jouant sur les codes et les idées bien connues pour les remettre en question. Alors si on ajoute le fait que le récit est écrit et dessiné par un-e auteur-ice que j'ai vaguement eu dans le collimateur il y a un moment, je n'ai pas hésité à l'acheter. Le problème, vous pouvez vous en douter à la note, c'est que je n'ai pas été convaincue du résultat. Ça m'embête sincèrement de mettre une note si basse à cet album, parce que la base (bien que simple et pas nécessairement originale) peut promettre a minima un petit récit amusant. Malheureusement, je me dois d'être honnête, j'ai eu l'impression de voir un travail fait à la va-vite. Je n'utilise pas ce mot à la légère : tout va trop vite. On nous présente nos personnages archétypaux à leur strict minimum (Amira est une princesse cherchant l'aventure et Sadie est une princesse potelée et émotive), toutes les péripéties s'enchaînent à la vitesse de l'éclair et se résument au nombre astronomique de quatre (en comptant la rencontre, donc en étant généreuse) et je ne vous parle même pas du conflit de fond entre Sadie et sa soeur, ni de sa résolution expédiée en deux cases à peine. Je me suis longuement demandée si un-e lecteur-ice plus jeune ne serait pas moins dure que moi, car après tout, grande lectrice d'œuvres jeunesse et tout public que je suis je n'en reste pas moins une adulte aigrie, mais j'ai tout de même l'impression que tout ceci va trop vite, ne se développe pas assez. La seule plus-value que trouverait un jeune public face à cet album serait éventuellement de n'avoir jamais lu/vu encore d'oeuvre jouant avec les codes archétypaux des récits de princesses et de chevaliers. Les dessins n'aident pas mon ressenti. J'aime le dessin de K. O'Neill que je trouve léger et plein de douceur (c'est d'ailleurs son style graphique qui m'avait fait garder un oeil sur iel et qui m'a poussé à faire un gros achat d'impulsion dernièrement pour m'essayer à ses oeuvres), mais ici je le trouve trop gras. Les traits sont trops gros, étouffent le dessin, les expressions et la douceur qui m'avaient pourtant attirée. Même sans la nature épaisse du trait, j'avoue que les expressions des personnages m'ont semblées étrangement à la fois sous-jouées et sur-jouées, en ça que les visages sont très souvent souriants mais sans grande variation. Il reste travaillé mais j'avoue être restée totalement hermétique face au travail graphique de cet album. A ma connaissance il ne s'agit pas là d'une de ses premières oeuvres donc il s'agit sans doute d'une expérimentation de style (c'est toujours bien d'expérimenter), mais il n'empêche que le tout m'a vraiment laissée de marbre. Dommage. (J'adore la coupe de cheveux d'Amira, soi-dit en passant).
Récré A3
Récré A3 se présente comme une parodie déjantée des dessins animés cultes de la génération Récré A2, en particulier Goldorak, Albator et Candy. L'idée est de détourner les codes de ces séries japonaises des années 70 et 80 pour en faire une comédie absurde et pleine de clins d’oeil. Le dessin de Boris Beuzelin, qui se cache ici sous le pseudo éphémère Yockwan, fonctionne bien avec ce ton parodique. Il adopte un style chibi (petits bonshommes à grosses têtes rigolotes), à la fois caricatural et expressif, et la colorisation apporte une vraie vitalité à l'ensemble. Malheureusement, si l'intention de la série est claire, le résultat ne touche pas les deux publics que la série aurait pu viser. Le ton, volontairement potache et irrévérencieux, rappelle une ambiance de déconne un peu primaire de cour de récré : cela pourrait amuser des préados. Mais les nombreuses références ne parleront qu’aux lecteurs ayant suivi ces dessins animés à la fin des années 70 et début 80. Et pour ce public, l'humour est souvent trop bas de plafond. Certaines planches se terminent même sans que je sois sûr qu'elles contiennent un gag, et n'avancent pas davantage le fil rouge de l'intrigue. De plus, Actarustre, version vulgaire et narcissique d'Actarus, est trop central et agace plus qu’il ne fait rire. L'humour fonctionne un peu mieux dans les seconds rôles que dans la parodie frontale des personnages principaux. J'ai apprécié les Sylvidres, avec le caractère que les auteurs leur ont donné, et un peu Minos et Albator, même si on s'en lasse rapidement. Les autres personnages laissent plus indifférent, notamment la parodie de Candy, lisse et peu utile à l’histoire. Le second tome introduit davantage de références, notamment du côté des méchants, et on peut s'amuser à essayer de toutes les reconnaître. Mais quand moi-même qui suis de la bonne génération, je n'ai pas su identifier la méchante blonde et son Golemeuh, au cœur de plusieurs gags, j'imagine que la plupart des jeunes lecteurs contemporains doivent passer complètement à côté de ces clins d'oeil et de nombreux aspects de l’intrigue. La série a le mérite d’assumer son délire et de proposer un bref moment de nostalgie, mais cet hommage parodique est trop rarement drôle pour un lecteur adulte, et il ne parlera guère aux plus jeunes, pourtant potentiellement les plus réceptifs à ce type d'humour.
Autour d'Odile
Cette série revisite les clichés du conte de fées à travers une série de gags où une princesse capricieuse attend impatiemment de se faire sauver de la garde d'un dragon bougon par un chevalier un peu benêt. Unité de lieu : une tour avec la princesse à son sommet. Unité d'humour où les gags fusionnent les clichés de contes de fées et les situations absurdes et anachroniques à base de réseaux sociaux et de shopping girly. Mais aussi unité d'idée car cela tourne très vite en rond. L’humour est trop basique et convenu pour vraiment provoquer le rire : les chutes sont attendues, les situations souvent recyclées, et la série manque d’un vrai grain de folie. La situation ne progresse pas et tourne vite en rond. Quant au dessin, il fait le job sans éclat : clair et expressif, mais trop simpliste, avec un style proche du dessin de presse qui limite la richesse visuelle. L’ensemble se lit à petites doses, mais ennuie par sa répétitivité dès qu'on enchaine quelques pages, comme une parodie qui n’assume jamais vraiment d’aller jusqu’au bout de son potentiel comique.