Malgré les avis dithyrambiques précédents, malgré ou à cause de la notoriété des auteurs, je sors déçu de ma lecture. Pourtant j'ai bien commencé cette lecture. L'idée de mettre leurs pas dans ceux de Shakespeare en imaginant une suite de Richard III m'a séduit. Alain Ayroles a le talent littéraire suffisant pour faire illusion et j'ai bien aimé la fluidité, du texte au début du récit. Il est préférable de connaitre un peu la pièce car certaines scènes de la série y font explicitement référence. Malheureusement je trouve que la série tourne vite en rond. La thématique principale du pouvoir qui rend fou criminel est un classique très visité. Ensuite les auteurs puisent dans une suite de thématiques confortables et très contemporaines pour construire un Richard III improbable, sans réelle opposition ou choix tragique loin de l'univers shakespearien ( On est dans une tragédie historique). Ainsi nous sommes confrontés au massacre des animaux, à l'Inquisition, au populisme démocratique, aux massacres colonisateurs avec un zeste de féminisme et d'aide humanitaire des gentils vis à vis des méchants. Au fil du récit j'ai eu du mal à m'approprier ce super Richard qui parle la langue suffisamment bien pour haranguer et transformer un gros bourg de paysans en chasseurs, navigateurs, mineurs et guerriers par des températures bien en dessous de zéro en moins de huit mois. Ainsi il y a une multitude de détails qui m'ont fait sourire comme Richard qui revêt son armure en un clin d'œil au milieu du combat, ou la découverte de fer à profusion alors qu'ils économisaient leurs outils jusqu'à l'extrême ou la découverte d'un trésor en bois intact après des siècles d'humidité.
L'idée d'envoyer Richard au Groenland pouvait garantir d'un graphisme grandiose. C'est seulement vrai par moment. Par contre les expressions de Richard sont très travaillées et lui donne une vrai personnalité. Le dessin est maîtrisé mais j'ai trouvé que l'hiver du grand Nord aurait pu être plus présent.
Ma note est sévère mais je suis sorti trop déçu par rapport à mes espoirs du début de lecture.
J’ai lu l’album « Doutes & certitudes », publié dans imposant format à l’italienne. Je ne chercherai pas à en lire plus, car déjà ma lecture a été poussive.
Déjà l’introduction d’un certain Buckminster Fuller, elle aussi en strips, est particulièrement verbeuse et indigeste.
Ensuite, les trips proprement dits peuvent être intéressants, vaguement amusants parfois. Mais rapidement j’ai trouvé ça ennuyeux. Le Woody Allen alternant névroses et phrases péremptoires passe nettement moins bien ici que dans ses films de la grande époque.
Le dessin lui par contre est simple et plaisant, en tout cas bien plus fluide que le texte.
Ça fait bien longtemps que je me suis détaché du cinéma de Woody Allen. Mais j’attendais quand même bien mieux de ces strips, qui datent justement de la période la plus créative d’Allen, celle qui m’avait tellement plu, avec Diane Keaton et Mia Farrow.
Gros bof donc.
Impénétrable souffre d'un fausse réputation, celle d'être une bd sur le vaginisme.
Le thème du vaginisme est abordé au début du livre, mais est rapidement balayé pour parler d'autre chose...
Autre chose qui sera lui aussi balayé rapidement pour parler d'autre chose, aussi balayé, etc...
Impénétrable souffre donc d'un 2eme gros défaut, le livre ne sait pas de quoi parler, l'autrice change de sujet sans cesse et sans en approfondir un seul.
Ainsi, le livre semble très rapide, il était pour moi très dur de ressentir l'émotion d'Alix Garin, lorsqu'elle découvre ses symptômes, après deux ans de sa vie dans l'ignorance la plus totale.
Pareil à la fin du livre, lorsqu'elle commence à flipper à l'idée que l'écriture du livre puisse ruiner son couple, la résolution ici, se fait littéralement à la fin de la page.
Autre exemple, plusieurs fois, Alix racontera ses escapades dans les boîtes de nuits, durant ces moments-là, nous sentons que l'autrice désire montrer cet univers, et les personnes en faisant partie,
mais cela est toujours dégagé au bout d'une page et demi, sans être approfondi.
Graphiquement, je connaissais déjà Alix Garin pour ses dessins dans le magazine TOPO, que je trouvais plutôt ok.
Mais ici je les ai trouvé bâclés, les décors étaient toujours dans une espèce de floutage empêchant de les voir, parfaitement inutile, ce flou a déjà été critiqué avant moi.
Quand j'ai fini Impénétrable, j'étais un peu perdu, je ne savais pas clairement ce que je venais de lire, les médias avaient vendu le thème comme étant le vaginisme, mais pourtant, beaucoup d'autres ont été effleurés.
Je dis Effleurés, car "traités" aurait été un terme un peu mensonger
J’ai emprunté cet album, attiré par le sujet, aux airs de légende urbaine plus ou moins fantasmatique. Et le fait est que j’ai appris des choses, sociologiquement c’est intéressant : le fait que les femmes soient socialement encouragées – donc souvent forcées – à subir une sorte de torture pour contraindre leurs pieds – mais aussi pour aplatir leur seins (ceci est évoqué à plusieurs reprises, mais tout est centré sur les pieds bandés pour être « rapetissés ») est hallucinant. Et évidemment seules les femmes subissent ces contraintes, présentées par les hommes qui en parlent comme une manière de les séduire.
Mais, si le sujet m’a intéressé au début, j’ai aussi été rebuté par une narration un peu insipide, et un dessin inégal, et loin d’être exempt de défauts (en particulier les visages, changeants et semblant eux-aussi subir une déformation !).
Il n’y a que vers la fin, lorsque les changements sociétaux et l’agitation révolutionnaire vont donner du rythme, que le récit retrouve un semblant d’intérêt. C’est alors, tout au long du reste du siècle, que nous suivons la « libération » des masses et de la femme, qui coïncident ironiquement avec la déchéance de la femme que nous avons suivi toute sa vie, elle qui, devenue anachronique avec ses pieds, naguère signes de beauté, devenus ridicules et handicapants. Quelques critiques pointent aussi concernant les revirements de la politique maoïste.
Mais ce regain d’intérêt tardif n’a pas compensé une lecture que j’ai globalement trouvée ennuyeuse.
Après avoir découvert Greg Broadmore avec l'étrange Cave Girls, j'étais curieux de lire un autre de ses comics. Je n'ai pas eu le choix, il n'y avait que ce "Dr. Grordbort présente : Victoire" de disponible.
Et c'est un album singulier, il ne propose que 25 planches (sur les 64 de la BD) de bande dessinée, pour deux aventures du décérébré Lord Cockswain. D'abord "vengeance vénusienne" (11 pages) et enfin "la montagne de la menace lunaire" (14 pages). Des récits totalement absurdes où des bidasses britanniques à la ramasse - tout droit sortis du début XXe siècle - se battent sous les ordres de Cockswain à coup de rayons laser sur la planète Vénus, ou encore, toujours notre fameux lord, avec un bocal sur la tête, qui va mettre fin à la menace extraterrestre sur la Lune. L'armée en prend pour son grade. Du grand n'importe quoi qui a moyennement fonctionné, les deux histoires sont trop courtes pour véritablement explorer et exploiter cet univers déjanté, et donc me captiver.
Par contre Broadmore se fait plaisir, il accentue le côté comique en caricaturant les personnages au milieu de superbes décors très réalistes.
Superbe !
Le reste de l'album ressemble à un artbook, avec une partie catalogue d'armes (créations du génialissime dr. Grordbort), mais aussi un bestiaire sur la faune sauvage et les extraterrestres de Vénus et enfin une galerie de personnages qui ne figurent pas dans les deux récits.
Broadmore fait preuve d'une grande inventivité.
Je ne peux pas mettre plus que 2,5.
Une curiosité.
Amateur de BD qui sortent de l'ordinaire et des OLNI, j'étais très curieux de découvrir cet album, adaptant l'œuvre très novatrice pour l'époque (1884) de Edwin Abbott Abbott, un théologien anglais. Il donne vie aux dimensions géométriques, le point, la ligne et les surfaces, avant d'en arriver à faire découvrir l'univers des volumes par un carré. Wikipédia parle de référence à l'allégorie de la caverne ou encore le cheminement de Don Quichotte...
Delcourt a beau avoir mis les petits plats dans les grands pour cette BD (belle maquette, superbe com'), j'avoue ne pas avoir réussi à rentrer du tout dans ma lecture ; fait rare, je n'ai même pas réussi à dépasser le quart de l'album tant je n'ai jamais réussi à être captivé voire intéressé par ces dialogues entre un carré et une sphère. Bon, ok, les maths c'est pas mon truc, mais même sans parler de ça, je ne sais pas si c'est le format BD, l'adaptation qui n'est pas réussie ou l'œuvre originale qui a mal vieilli, mais non, impossible de passer le cap et d'aller au bout de ma lecture.
Côté dessin, et bien on va pas dire qu'on en prend plein les yeux non plus vu la nature du récit...
Bref, un album qui me sera tombé des mains malgré une réelle volonté d'aller au bout ; une belle déception. Peut-être d'autres lecteurs y trouveront-ils leur compte.
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La Terre verte
Malgré les avis dithyrambiques précédents, malgré ou à cause de la notoriété des auteurs, je sors déçu de ma lecture. Pourtant j'ai bien commencé cette lecture. L'idée de mettre leurs pas dans ceux de Shakespeare en imaginant une suite de Richard III m'a séduit. Alain Ayroles a le talent littéraire suffisant pour faire illusion et j'ai bien aimé la fluidité, du texte au début du récit. Il est préférable de connaitre un peu la pièce car certaines scènes de la série y font explicitement référence. Malheureusement je trouve que la série tourne vite en rond. La thématique principale du pouvoir qui rend fou criminel est un classique très visité. Ensuite les auteurs puisent dans une suite de thématiques confortables et très contemporaines pour construire un Richard III improbable, sans réelle opposition ou choix tragique loin de l'univers shakespearien ( On est dans une tragédie historique). Ainsi nous sommes confrontés au massacre des animaux, à l'Inquisition, au populisme démocratique, aux massacres colonisateurs avec un zeste de féminisme et d'aide humanitaire des gentils vis à vis des méchants. Au fil du récit j'ai eu du mal à m'approprier ce super Richard qui parle la langue suffisamment bien pour haranguer et transformer un gros bourg de paysans en chasseurs, navigateurs, mineurs et guerriers par des températures bien en dessous de zéro en moins de huit mois. Ainsi il y a une multitude de détails qui m'ont fait sourire comme Richard qui revêt son armure en un clin d'œil au milieu du combat, ou la découverte de fer à profusion alors qu'ils économisaient leurs outils jusqu'à l'extrême ou la découverte d'un trésor en bois intact après des siècles d'humidité. L'idée d'envoyer Richard au Groenland pouvait garantir d'un graphisme grandiose. C'est seulement vrai par moment. Par contre les expressions de Richard sont très travaillées et lui donne une vrai personnalité. Le dessin est maîtrisé mais j'ai trouvé que l'hiver du grand Nord aurait pu être plus présent. Ma note est sévère mais je suis sorti trop déçu par rapport à mes espoirs du début de lecture.
Woody Allen en comics
J’ai lu l’album « Doutes & certitudes », publié dans imposant format à l’italienne. Je ne chercherai pas à en lire plus, car déjà ma lecture a été poussive. Déjà l’introduction d’un certain Buckminster Fuller, elle aussi en strips, est particulièrement verbeuse et indigeste. Ensuite, les trips proprement dits peuvent être intéressants, vaguement amusants parfois. Mais rapidement j’ai trouvé ça ennuyeux. Le Woody Allen alternant névroses et phrases péremptoires passe nettement moins bien ici que dans ses films de la grande époque. Le dessin lui par contre est simple et plaisant, en tout cas bien plus fluide que le texte. Ça fait bien longtemps que je me suis détaché du cinéma de Woody Allen. Mais j’attendais quand même bien mieux de ces strips, qui datent justement de la période la plus créative d’Allen, celle qui m’avait tellement plu, avec Diane Keaton et Mia Farrow. Gros bof donc.
Impénétrable
Impénétrable souffre d'un fausse réputation, celle d'être une bd sur le vaginisme. Le thème du vaginisme est abordé au début du livre, mais est rapidement balayé pour parler d'autre chose... Autre chose qui sera lui aussi balayé rapidement pour parler d'autre chose, aussi balayé, etc... Impénétrable souffre donc d'un 2eme gros défaut, le livre ne sait pas de quoi parler, l'autrice change de sujet sans cesse et sans en approfondir un seul. Ainsi, le livre semble très rapide, il était pour moi très dur de ressentir l'émotion d'Alix Garin, lorsqu'elle découvre ses symptômes, après deux ans de sa vie dans l'ignorance la plus totale. Pareil à la fin du livre, lorsqu'elle commence à flipper à l'idée que l'écriture du livre puisse ruiner son couple, la résolution ici, se fait littéralement à la fin de la page. Autre exemple, plusieurs fois, Alix racontera ses escapades dans les boîtes de nuits, durant ces moments-là, nous sentons que l'autrice désire montrer cet univers, et les personnes en faisant partie, mais cela est toujours dégagé au bout d'une page et demi, sans être approfondi. Graphiquement, je connaissais déjà Alix Garin pour ses dessins dans le magazine TOPO, que je trouvais plutôt ok. Mais ici je les ai trouvé bâclés, les décors étaient toujours dans une espèce de floutage empêchant de les voir, parfaitement inutile, ce flou a déjà été critiqué avant moi. Quand j'ai fini Impénétrable, j'étais un peu perdu, je ne savais pas clairement ce que je venais de lire, les médias avaient vendu le thème comme étant le vaginisme, mais pourtant, beaucoup d'autres ont été effleurés. Je dis Effleurés, car "traités" aurait été un terme un peu mensonger
Les Pieds bandés
J’ai emprunté cet album, attiré par le sujet, aux airs de légende urbaine plus ou moins fantasmatique. Et le fait est que j’ai appris des choses, sociologiquement c’est intéressant : le fait que les femmes soient socialement encouragées – donc souvent forcées – à subir une sorte de torture pour contraindre leurs pieds – mais aussi pour aplatir leur seins (ceci est évoqué à plusieurs reprises, mais tout est centré sur les pieds bandés pour être « rapetissés ») est hallucinant. Et évidemment seules les femmes subissent ces contraintes, présentées par les hommes qui en parlent comme une manière de les séduire. Mais, si le sujet m’a intéressé au début, j’ai aussi été rebuté par une narration un peu insipide, et un dessin inégal, et loin d’être exempt de défauts (en particulier les visages, changeants et semblant eux-aussi subir une déformation !). Il n’y a que vers la fin, lorsque les changements sociétaux et l’agitation révolutionnaire vont donner du rythme, que le récit retrouve un semblant d’intérêt. C’est alors, tout au long du reste du siècle, que nous suivons la « libération » des masses et de la femme, qui coïncident ironiquement avec la déchéance de la femme que nous avons suivi toute sa vie, elle qui, devenue anachronique avec ses pieds, naguère signes de beauté, devenus ridicules et handicapants. Quelques critiques pointent aussi concernant les revirements de la politique maoïste. Mais ce regain d’intérêt tardif n’a pas compensé une lecture que j’ai globalement trouvée ennuyeuse.
Dr. Grordbort présente : Victoire
Après avoir découvert Greg Broadmore avec l'étrange Cave Girls, j'étais curieux de lire un autre de ses comics. Je n'ai pas eu le choix, il n'y avait que ce "Dr. Grordbort présente : Victoire" de disponible. Et c'est un album singulier, il ne propose que 25 planches (sur les 64 de la BD) de bande dessinée, pour deux aventures du décérébré Lord Cockswain. D'abord "vengeance vénusienne" (11 pages) et enfin "la montagne de la menace lunaire" (14 pages). Des récits totalement absurdes où des bidasses britanniques à la ramasse - tout droit sortis du début XXe siècle - se battent sous les ordres de Cockswain à coup de rayons laser sur la planète Vénus, ou encore, toujours notre fameux lord, avec un bocal sur la tête, qui va mettre fin à la menace extraterrestre sur la Lune. L'armée en prend pour son grade. Du grand n'importe quoi qui a moyennement fonctionné, les deux histoires sont trop courtes pour véritablement explorer et exploiter cet univers déjanté, et donc me captiver. Par contre Broadmore se fait plaisir, il accentue le côté comique en caricaturant les personnages au milieu de superbes décors très réalistes. Superbe ! Le reste de l'album ressemble à un artbook, avec une partie catalogue d'armes (créations du génialissime dr. Grordbort), mais aussi un bestiaire sur la faune sauvage et les extraterrestres de Vénus et enfin une galerie de personnages qui ne figurent pas dans les deux récits. Broadmore fait preuve d'une grande inventivité. Je ne peux pas mettre plus que 2,5. Une curiosité.
Flat Land
Amateur de BD qui sortent de l'ordinaire et des OLNI, j'étais très curieux de découvrir cet album, adaptant l'œuvre très novatrice pour l'époque (1884) de Edwin Abbott Abbott, un théologien anglais. Il donne vie aux dimensions géométriques, le point, la ligne et les surfaces, avant d'en arriver à faire découvrir l'univers des volumes par un carré. Wikipédia parle de référence à l'allégorie de la caverne ou encore le cheminement de Don Quichotte... Delcourt a beau avoir mis les petits plats dans les grands pour cette BD (belle maquette, superbe com'), j'avoue ne pas avoir réussi à rentrer du tout dans ma lecture ; fait rare, je n'ai même pas réussi à dépasser le quart de l'album tant je n'ai jamais réussi à être captivé voire intéressé par ces dialogues entre un carré et une sphère. Bon, ok, les maths c'est pas mon truc, mais même sans parler de ça, je ne sais pas si c'est le format BD, l'adaptation qui n'est pas réussie ou l'œuvre originale qui a mal vieilli, mais non, impossible de passer le cap et d'aller au bout de ma lecture. Côté dessin, et bien on va pas dire qu'on en prend plein les yeux non plus vu la nature du récit... Bref, un album qui me sera tombé des mains malgré une réelle volonté d'aller au bout ; une belle déception. Peut-être d'autres lecteurs y trouveront-ils leur compte.