Les derniers avis (7 avis)

Par Hervé
Note: 2/5
Couverture de la série Quelque chose de froid
Quelque chose de froid

Je n'ai guère été convaincu par cet album, pourtant que j'attendais avec impatience. Au vu des auteurs, Pelaez qui a signé de très bon albums depuis quelques temps et Labiano, dessinateur emblématique de la série Black Op je m'attendais à un festival. J'ai même commandé la version n&b de l'album pour mieux en apprécier l'atmosphère de polar noir. Mais j'avoue ne pas avoir accroché à l'intrigue, Je ne sais si cela est dû à la voix off des premières pages qui alourdit le récit ou encore à un scénario assez bancal, qui en voulant trop rendre hommage au film noir américain, finit par se perdre voire perdre le lecteur, en tout cas j'ai eu du mal à finir cet album. Par contre le dessin de Labiano, dans la version grand format noir et blanc, ne souffre d'aucun défaut, au contraire, l'édition n&b vient renforcer la noirceur du récit. Bref, un avis assez réservé sur ce titre. Dommage.

24/04/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Joueur du Grenier
Joueur du Grenier

A l'époque de la sortie du premier tome de cette BD, je ne connaissais pas vraiment le youtubeur Joueur du Grenier et j'avais survolé cet album de gags en librairie sans les trouver drôles mais en me disant qu'il devait me manquer les références que les fans devaient avoir pour mieux l'apprécier. Mais maintenant, une douzaine d'années plus tard, je connais JDG sur le bout des doigts et l'apprécie beaucoup... et je ne peux que constater en relisant ces albums que cette BD n'a rien à voir avec l'esprit du personnage et de son humour. Les vidéos du Joueur du Grenier basent leur humour sur des coups de gueule, une dose d'autodérision, une part de politiquement incorrect, un zeste d'humour noir et un soupçon d'absurde, le tout axé autour de tests de jeux vidéo rétro. Mais cette BD, qui met en scène une version enfant du Joueur (alias Fred), se contente de conserver la partie jeux vidéo et de faire de lui un petit nerd couillon et assez loser pour produire des gags basiques dans l'esprit d'un ersatz de Kid Paddle et autres gamins gaffeurs. Que reste-t-il du vrai Joueur du Grenier ? La chemise hawaïenne et quelques insertions de noms de ses amis Youtubeurs de l'époque... C'est à peu près tout. D'ailleurs le nom de Frédéric Molas est noté sur la couverture des albums et en tant que co-scénariste mais de ce que j'ai compris de sa part, c'est qu'il s'était contenté de jeter un oeil et de donner quelques idées pour le premier tome, mais les scénarios étaient en réalité de Piratesourcil. Pire ! Le dernier tome est même sorti sans son accord ! Concrètement, je n'ai pas trouvé ces gags drôles et n'ai pas trouvé du tout les personnages attachants. Et quand s'ajoute à ça ce sentiment d'une récupération commerciale d'un succès Internet, j'ai une très faible estime de cette série.

24/04/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 2/5
Couverture de la série Amazing Fantasy
Amazing Fantasy

Fantaisie basique - Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre, qui ne demande qu’une connaissance superficielle des personnages. Il regroupe les cinq épisodes de la minisérie, ainsi que le prélude, initialement parus en 2021, écrits, dessinés et encrés par Kaare Kyle Andrews. Ce dernier a également réalisé la mise en couleurs des épisodes 1 & 2 et du prélude. Celle des épisodes 3 à 5 a été réalisée par Brian Reber. En 12943, Captain America se trouve sur un navire de guerre dans un convoi, traversant des eaux infestées de bateaux allemands. En pleine nuit, les soldats sont sur les nerfs. Smitty ouvre le feu, ayant cru voir une petite embarcation. Captain America le rassure, lui dit qu’il rentrera chez lui et qu’il pourra élever son bébé, quand une double explosion se produit. Tous les hommes sont à la baille, et le superhéros essaye de ramener à la surface, tous les soldats qu’il peut localiser entre deux eaux. Mais il sent qu’il perd conscience. Il revient à lui allongé sur le ventre sur une plage, encore à demi dans l’eau. Son costume est déchiré, il est affublé d’une longue barbe, mais il a encore son bouclier sur le dos. Il n’a aucune idée d’où il se trouve, mais il n’a pas le temps d’y réfléchir car un immense faucon-lion s’abat devant lui, la gueule portant des traces de griffes. Steve Rogers parvient à le calmer, quand l’animal est soudain emporté dans les airs, entre les griffes d’un immense dragon bleu. Rogers n’hésite pas : il lance son bouclier et il parvient à faire lâcher prise au dragon. Il y a deux décennies de cela, une très jeune Natasha Romanoff s’entraine au sein de l’organisation Red Room, se battant contre d’autres jeunes filles, sous le regard d’un adulte. Elle fait mordre la poussière à Daria. Le soir, cette dernière a décidé de se venger et, avec plusieurs autres filles, elle suit Natasha dans les toilettes. Elle découvre que sa rivale s’est échappée par la petite fenêtre. Natasha parvient à déjouer l’attention des sentinelles et elle rejoint les bois pour aller au point de rendez-vous fixé par Alexa, où doit les attendre un avion. Ce dernier doit les emporter en Allemagne de l’ouest, mais il n’y a aucun appareil au lieu convenu. Daria l’a retrouvé et elle lui tire dessus, la touchant. Natasha s’écroule au sol, inconsciente. Dans le ciel de Manhattan, Spider-Man se balance au bout de sa toile, essayant d’échapper aux tirs de Green Goblin qui est à ses trousses, tout en sortant des vannes comme d’habitude. Il ne parvient pas à éviter une bombe citrouille, il lâche sa toile et chute dans le vide. Quand il rouvre les yeux, il est ligoté et dans une marmite en train de bouillir. Il se redresse d’un coup ce qui fait sauter le couvercle et découvre que des grenouilles anthropomorphes sont en train de danser autour du feu sous le récipient. Il saute hors de la marmite, alors que les autochtones sont attaqués par des oiseaux géants. La particularité des dessins animés est qu’ils peuvent s’emparer des actes les plus violents qui soient, et les présenter de manière ce qu’ils en deviennent amusants. Pour autant, Spider-Man, toujours ligoté, ne rigole pas quand un oiseau anthropomorphe géant lui retourne un coup de massue. Dans le prélude, Wolverine se bat contre une créature ourse, et succombe aux charmes d’une femme à la peau bleue. Un projet spécial de la part de l’éditeur Marvel : un artiste avec une forte personnalité graphique, l’utilisation d’un titre de série correspondant à la première apparition de Spider-Man dans le numéro 15 en 1962, une histoire ne s’inscrivant pas dans la continuité officielle de l’univers partagé Marvel. De quoi faire saliver le lecteur qui tient en ses mains une édition grand format dite Treasury Edition. L’auteur dispose effectivement d’une grande liberté puisqu’il peut choisir les superhéros qu’il veut, et mélanger l’époque de leur provenance : Captain America pris pendant la seconde guerre mondiale, Natasha Romanoff pas encore adolescente, Peter Parker adolescent semblant aux débuts de sa carrière, et encore un ou deux autres dans des versions différentes. Les voilà transportés dans un monde de Fantasy : des clans rivaux qui se font la guerre, de grandes étendues sauvages avec des bêtes fantastiques, un magnifique palais avec de grands vitraux de plusieurs mètres de haut, des combats à l’arc et la flèche, à la lance, à l’épée. Un environnement dans lequel le bouclier de Captain America trouve naturellement sa place, ainsi que les compétences d’arts martiaux de Natasha, et les acrobaties de Spider-Man. Les différents superhéros se retrouvent dans des clans opposés, et ils doivent essayer de sauver ces peuples d’un despote cruel. Un récit qui embrasse et utilise les conventions basiques de la Fantasy, avec des personnages un peu décalés, enfin surtout le costume de Spider-Man. Ce tome attire l’attention grâce à sa couverture, celle de l’épisode 1, qui évoque une peinture de Boris Vallejo, voire de Frank Frazetta (1928-2010). Elle a été réalisée par Kaare Kyle Andrews comme un hommage. Il découvre la couverture variante qu’il a réalisé pour le même épisode, dans un registre différent, un hommage à Jack Kirby pour une couverture de comics de guerre avec Captain America au premier plan. La couverture du numéro deux est dans un registre tout aussi Fantasy, beaucoup plus colorée, évoquant les peintures des frères Greg & Tim Hildebrandt. La couverture variante du même épisode est un hommage au dessin animé de Spider-Man de 1967. La couverture de l’épisode trois a été peinte à la manière de Bill Sienkiewicz dans les années 1980. Celle de l’épisode quatre est une variation sur la peinture Death Dealer de Frazetta, et celle du cinq revient à Vallejo. Quant à la couverture du prélude, il s’agit d’un hommage à la couverture de Elektra lives again (1990) de Frank Miller. En fin de tome, se trouvent les couvertures alternatives réalisées par d’autres artistes : Simone Bianchi, Alex Horley, Peach Momoko, Felipe Massafera, E.M. Gist, Mark Bagley, Phil Noto, moins inspirés que Andrews. Le lecteur entame donc sa lecture avec un horizon d’attente assez élevé : une histoire originale et des visuels au moins dépaysants, au mieux décoiffants. La première page l’agrippe de suite, avec des cases de la largeur de la page pour un effet cinématique, une sorte de trame mécanographiée pour assombrir la nuit et faire apparaître le manque de visibilité, les traits de pluie qui cingle chaque case, à la fois pour l’orage et pour une impression de scène du passé. L’artiste choisit des formes simplifiées et une stature massive pour Captain America, faisant de lui une légende vivante. L’apparition du faucon-lion est saisissante. Il change de registre graphique pour les pages consacrées à Natasha, évoquant Joe Chiodo, sans sa propension à exagérer la plastique féminine. Il repasse à des représentations simplifiées, mais avec des couleurs plus vives pour Spider-Man. Tout cela est très bien parti. Lorsque Steve Rogers reprend ses esprits, c’est sur une plage dénudée, avec quelques vagues tâches de vert pour des végétaux informes. Lorsque Peter Parker reprend ses esprits, il n’y a que des silhouettes d’arbres au fond, sans caractéristique reconnaissable. Quand Natasha reprend ses esprits, elle aperçoit une superbe tour effilée et immense dans le lointain, mais qui ne figure plus dans les cases suivantes. Par la suite, l’artiste s’en tient à cette représentation minimaliste des environnements, ne donnant pas grand-chose à voir au lecteur. Par comparaison, les personnages sont représentés avec plus de détails, et animée par une vitalité convaincante, un savoir-faire impressionnant de traits de contour pouvant sembler grossiers et approximatifs, ce qui donne une sensation de croquis réalisé sur le vif, et un sens du détail signifiant, des expressions de visage, de la posture parlante. L’artiste n’abuse pas des gros plans sur les visages. Il utilise des plans de prise de vue assez simples, qui sont faciles à suivre. La mise en couleurs vient nourrir les surfaces délimitées par les traits de contour, avec des effets de nuances maîtrisés, et des camaïeux remarquables, sans tomber dans l’épate systématique. Puis le lecteur passe au prélude consacré à Wolverine et il retrouve Kaare Kyle Andrews plus exubérant, reproduisant à merveille l’esprit de la narration de Frank Miller pour Elektra lives again, continuant en mode débridé comme il avait pu le faire pour la saison de Iron Fist qu’il a réalisée. Le lecteur se prend à regretter que le dessinateur ne se soit pas montré aussi enjoué dans les cinq épisodes de la présente minisérie. L’histoire s’avère assez linéaire : une guerre des clans ourdie par un individu qui compte bien en sortir victorieux sans avoir à se salir les mains, les autres s’étant exterminés sans qu’il n’ait à intervenir. Il faut attendre le dernier épisode pour que l’intrigue prenne une autre dimension, que la nature de l’ennemi fasse sens malgré son côté très convenu, que le comportement de l’oncle Ben trouve une explication rationnelle. Mais à ce stade, le lecteur se dit que les quatre épisodes précédents étaient un peu longs. En découvrant ce tome, le lecteur se prend à rêver d’un récit à la narration visuelle riche et enchanteresse, et à une intrigue qui utilise les conventions du genre Fantasy, pour creuser le thème de l’héroïsme. Les couvertures et le début le confortent dans cet espoir, mais arrivé à la fin du premier épisode, et en passant aux suivants, il se rend compte que l’artiste ne s’intéresse qu’aux personnages, sans chercher à concevoir des prises de vue sophistiquées, et ne faisant que le minimum pour les décors à peine existants. L’histoire reste sur une trame minimaliste, s’appuyant sur les principes caractéristiques des superhéros, la bravoure et l’expérience de Captain America, la froideur et l’efficacité de Black Widow, l’entrain et la gentillesse de Spider-Man, sans les développer. La résolution génère un regain d’intérêt, mais arrive bien tardivement. Le prélude fait miroiter ce qui aurait pu être en termes de narration visuelle.

24/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Tous à la campagne !
Tous à la campagne !

J’aime bien ce que fait Tronchet, et j’ai rarement été déçu par ce qu’il me proposait. Mais ça a pourtant été le cas ici avec cet album, que j’ai trouvé un peu poussif au niveau de l’humour. Nous suivons un couple qui a « fait le saut », c’est-à-dire qu’ils ont quitté la ville pour s’installer à la campagne, la vraie, loin de tout. Enfin, quand on dit qu’ils ont fait ce choix, c’est surtout madame qui l’assume, le revendique, et en tire son parti. Monsieur lui, suit tout d’abord le mouvement, goguenard, pensant sans doute que cette lubie va passer à sa femme, et qu’il n’aura donc pas besoin d’argumenter pour lutter contre. Mais rapidement – et c’est là-dessus que l’humour de Tronchet joue - il n’en peut plus, et cherche à tout prix (mais discrètement) à esquiver les contraintes d’un univers et d’une solitude qu’il ne supporte pas. Il y a quelques gags vraiment amusants, le type est un peu pathétique. Mais c’est trop inégal, et globalement décevant. Disons que l’histoire de ces néoruraux en elle-même est assez plate. Ce sont juste les oppositions entre les deux personnages principaux qui valent – parfois – le détour. A emprunter à l’occasion, mais ça n’est pas le meilleur Tronchet. Note réelle 2,5/5.

23/04/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série L'Ange
L'Ange

Pas franchement indispensable, cette lecture. Je l'ai emprunté pour voir ce que donnait Michel Faure dont j'avais apprécié particulièrement son Jésus Marie Joseph et je pense que cette BD est une sorte de premier jet. On y retrouve les mêmes thématiques et des personnages qui ressemblent étrangement à la version visible dans l'autre volume. Cela dit, ces deux volumes sont assez anecdotiques et franchement c'est pas très fou. On a une quête mystique qui tourne autour de l’apparition de la vierge qui enfantera le sauveur. Le tout avec du sang et de la violence, et un monde assez développé autour sans qu'on ne comprenne tout. C'était clairement destiné à être une série plus longue mais arrêtée rapidement. C'est dommage, mais en même temps le début m'a paru assez poussif et l'auteur semble partir dans plusieurs directions en même temps, avec le côté duel mystique, la représentation de la Judée ancienne, des représentations de marchands d'esclaves et une quête d'un sauveur qui semble mélanger les anciennes traditions avec le Judaïsme. L'ensemble m'a paru trop gloubi-boulga pour m'intéresser. Pour ma part, la réécriture de cette série (enfin, ce dont j'ai l'impression) m'a beaucoup plus convaincu.

23/04/2024 (modifier)
Couverture de la série La Guitare de Bo Diddley
La Guitare de Bo Diddley

Une petite déception. Petite, car ça se laisse quand même lire, et que Villard – qui adapte ici l’un de ses romans – est un habitué des polars poisseux, et il use plutôt bien de Paris comme décor, on visite l’envers du décor plutôt d’ailleurs, la débrouille, la drogue, le mélange des genres et des catégories sociales, avec comme fil rouge cette guitare, qui passe de mains en mains, en ne portant pas vraiment chance à celui qui la possède – généralement pas longtemps d’ailleurs. Mais voilà, je suis sorti déçu de cette lecture, finalement peu palpitante. Une fois le concept compris, il n’y a pas vraiment de surprise, et cette guitare est un prétexte pour se balader dans Paris, pour empiler les personnages – mais qui sont si vite éjectés de l’histoire qu’on n’a pas le temps de les connaitre et/ou de s’attacher à eux. Le dessin de Chauzy est agréable, très lisible, et colle à l’ambiance générale. Mais ça ne suffit pas pour le plaisir de lecture.

22/04/2024 (modifier)
Couverture de la série La Venise des louves
La Venise des louves

Je suis d’accord avec la dernière partie de l’avis de Ro. En effet, j’ai moi aussi vu arriver la fin de l’album en me demandant – puisqu’il ne restait plus que quelques pages, comment cela pouvait être conclu aussi rapidement. Et, de fait, cette conclusion est décevante, bâclée, expédiée, sans être satisfaisante sur le fond (tout ça pour ça ? Un happy-end trop facile, trop guimauve, contrebalançant de façon trop caricaturale l’ambiance au contraire « dark » du récit). Mais c’est l’album dans son entier qui m’a déçu, et je ressors moins satisfait que Ro de cette lecture. Certes, l’univers est intrigant, et ces « louves » et leur « chef de meute », mais aussi le mystère entretenu autour d’une catastrophe ayant touché une île près de Venise, les pouvoirs possédés par les louves après avoir été frappées par des explosions provoqués par des kamikazes venus de cette île, on a là de quoi captiver. Je range aussi au rayon des atouts le dessin de Contarini – même si des erreurs de perspectives, des scènes de bagarres peu claires et trop longues à mon goût m’ont parfois gêné. m'a aussi fait tiquer le fait que des « louves » cambriolent des appartements en escaladant les façades avec des chaussures à talons ! Mais rapidement l’intrigue m’a moins intéressé, m’a laissé de côté, n’avançant pas vraiment, il y a trop de choses peu ou mal expliquées. Une impression de creux, de vacuité s’imposait. Je ne suis pas non plus convaincu par l’emploi à plusieurs reprises par les personnages de l’adjectif « surréaliste », ici incongru (et je ne suis pas pour son emploi à tort et à travers en général). Bref, une entame quelque peu alléchante, mais l’intérêt s’est étiolé, pour finir sur une grosse déception.

22/04/2024 (modifier)