Nimuë (ou Viviane, parfois) est le nom de la dame du lac, figure iconique de la légende arthurienne.
J'avoue ne connaître les légendes arthuriennes que de loin mais comme j'aime beaucoup les figures de fées et de sorcières dans les mythes et légendes je suis régulièrement attirée par des histoires tournant autour des figures de Morgane et de Nimuë, alors quand j'ai vu la couverture passer un jour sur le site (lors d'une énième chasse à la couverture mystère) je me suis dit que le style de dessin méritait au moins le coup d'oeil.
Ici on suit Nimuë, une jeune fille albinos (en tout cas à la peau et aux cheveux parfaitement blancs) amnésique qui fut recueillie il y a quelques années par une famille humaine. Je précise "humaine" car, comme on se doute très rapidement, Nimuë n'est pas humaine et son lien avec le monde magique va très rapidement la rattraper.
C'est une histoire très classique sur la destinée, sur une quête des origines, sur la famille un peu aussi. Ce côté trop classique est malheureusement le dêfaut du récit, car je n'aurais pas dit non à ce que l'histoire aille un peu plus loin, tente plus de choses. Je ne sais pas quoi, mais il n'empêche que l'histoire me parait un peu trop convenue une fois l'oeuvre refermée.
Si l'histoire est on ne peut plus classique elle n'en reste pas moins agréable à lire, et c'est en grande partie dû au dessin, qui sans être révolutionnaire est assez joli. J'apprécie notamment le travail des visages et les touches de bleu et de rouge traversant les cases dès lors que la magie entre en jeu, contrastant alors avec les teintes de marron et de gris qui habillent la majorité de l'oeuvre.
L'oeuvre est simple mais je ne regrette pas de l'avoir lue.
Je n'aurais pas dit non à un propos sur la figure de la sorcière, surtout pour un récit souhaitant aborder le lien entre le monde humain et le monde magique, mais comme l'histoire souhaite plus se concentrer davantage sur le monde magique je comprends le choix.
Une BD soit pour entrer dans Bilbo le Hobbit, par exemple pour un enfant, soit pour dériver rêveusement dessus quand on la connaît.. Elle est peu dramatique ? Et alors ? Comme le montre le choix du pastel, la narration distancée, on est là pour rêver. Tolkien est si grand ! Parfois, en l'adaptant, certains en retiennent guère que le côté dramatique comme Peter Jackson, parfois, comme ici, que le côté rêveur. Oui, cette bd ressemble à un livre illustré dont elle a le côté ornemental, en tout de même un peu plus dramatique. Cela me convient, ceci dit le meilleur illustrateur de Tolkien me parait être l'inégalé Alan Lee, dont je garde précieusement le Seigneur des Anneaux qu'il a illustré.
Un album franchement dispensable.
La grosse qualité de ce one-shot est son dessin qui est sympathique et notamment les couleurs que je trouve accueillante. Le problème vient du scénario qui n'ont seulement ne m'a pas convaincu, mais est en plus très cliché. C'est encore une fois l'histoire d'un abruti qui se retrouve malgré lui dans une histoire d'espionnage. Des agents ennemis le prennent pour un super-espion et on va tenter de l'éliminer pendant que lui ne va pas trop comprendre ce qui se passe. Le coté banale du récit ne m'aurait pas dérangé si au moins c'était bien fait, mais ce n'est pas le cas. Le scénario m'a vite ennuyé et le personnage principal est vite horripilant, j'avais juste envie que les méchants gagnent et le tue !
En gros, allez regarder le film Le Grand Bond avec une chaussure noire au lieu de lire cet album.
2.5
À force de lire des documentaires traitant de l'écologie, j'ai l'impression que je commence à faire le tour du sujet.
Je n'ai pas l'impression d'avoir appris grand chose de nouveau (saviez-vous que les colons européens ont fait disparaitre le dodo ?) hormis dans la partie qui montre des projets utilisant la technologie pour sauver l'écologie. J'avoue que je suis toujours sceptique lorsqu'on nous vend des projets futuristes censés régler des problèmes, il faudrait carrément qu'on les bâtit et qu'on voit des résultats positifs pour que je sois enfin convaincu ! Au moins ce que l'on propose me semble un peu plus réaliste que certains projets de gros patron de Silicon Valley qui ont l'air de croire que Star Trek était une série documentaire.
Il y a une idée que j'ai bien aimé: Alice Desbiolles, qui a développé le concept d'éco-anxiété, se promène dans un musée avec son fils et se remémore lorsqu'enfant elle a pris conscience des problèmes écologiques lors d'une visite dans un musée. Sinon, cet album est un peu trop décousu pour moi et aussi le ton est un peu étrange. Parfois, c'est un peu enfantin comme si on s'adressait aux jeunes, mais il y a tellement de textes que je pense qu'un enfant risque de s'ennuyer et surtout de ne pas tout comprendre.
On a là un univers post apocalypse brut de décoffrage, terriblement déprimant.
Décors et action sont prenants, on entre de plain pied dans l'intrigue, qui mêle struggle for life sanglant (avec quelques groupes d'humains cannibales) et robots/IA, au milieu de ruines infinies.
Mais voilà, si la lecture est rapide et fluide, elle manque aussi de consistance. J'aurais voulu voir cet univers davantage développé ou expliqué, et l'intrigue moins linéaire.
A emprunter à l'occasion.
Mouais.
Si j'ai été au bout des trois albums c'est parce que ça se laisse lire et que cette lecture est très rapide - non pas parce que c'est hyper prenant, mais parce que l'intrigue n'est pas très étoffée et qu'il n'y a pas beaucoup de texte.
Pas trop de surprises non plus, malgré les efforts de Bec pour multiplier - vainement - les artifices scénaristiques (de l'apparition de requins à celles de femmes nues dehors au milieu de la nuit).
Le premier tome livre l'essentiel des informations, et on attend ensuite vainement ce qui va nous surprendre.
Et puis, il faut le dire, trop de choses manquent de crédibilité. Bec à utilisé un évènement qui avait fait le buzz autour de ce job de gardien d'île de milliardaire. Mais je n'ai pas du tout cru qu'un trader égoïste et riche héritier postule à ce type de boulot, dont il n'a que faire. Quant aux machinations des Nazis, aux apparitions des femmes sur l'île, la présence du chien, les rêves de Doug à propos de son frère jumeau, pas mal de choses m'ont échappé. Sans compter que surmédiatiser l'arrivée de Doug est débile pour le plan des Nazis.
Bref, un produit pop corn mal fagoté, certes plutôt bien emballé question dessin, mais qui est bourré de clichés et de défauts.
On a là une intrigue minimaliste, et des personnages, qui auraient sans doute gagné à être davantage creusés. De même, le manque de nuance, un certain manichéisme (en particulier autour de la bande de jeunes loubards, très « bêtes et méchants »), peuvent limiter quelque peu l’enthousiasme des lecteurs.
Mais, cela étant dit, c’est un album feel good qui se laisse lire, le sourire aux lèvres. Les deux SDF sont attachants, y compris quand ils s’engueulent, et on est prêt à accepter certaines facilités (voir la course poursuite avec les flics après le vol du poulet, ou le happy-end final), tant la narration – très aérée – nous transporte sur du positif.
Le dessin de Ratte est aussi pour beaucoup dans le ressenti général. Dynamique et fluide, agréable, il colle parfaitement au ton joyeux et sucré de l’ensemble.
La BD qui ne fait pas dans la facilité en nous montrant un humain et son chat : miroir pour qui en a, compensation pour qui aimerait avoir un chat ! Non, il y a de l'aventure. Et pas fantastique, alors que le chat est un plus dans les aventures un peu étranges… Non, non et non, ici on est dans la quête de la compréhension des chats !
Et on va sur leur terrain, dans la rue, pour les découvrir, et éventuellement, les aider. Il y a aussi un dessin qui prend le chat au sérieux. Oyez, les gens ! Si on veut représenter un chat, c'est à ses risques et périls, les plus grands peintres n'ayant pas trouvé la chose facile. Ici, les chats sont vraiment des chats, pas des espèces de quadrupèdes style baudruche pour faire chat, avec des humains aussi approximatifs. L'humour est mieux que dans certaines séries qui se veulent humoristiques. Si j'étais un chat, je noterais plus haut, mais je suis un humain.
Le dessin est vraiment nul : pauvre et moche à la fois ! Dire qu'on trouve une tonne de meilleures bd avec des chats ! Si aucun chat ou quelque autre animal ne doit être abandonné, on peut se dispenser de cette lecture.
BD qui relève un défi : faire de la théologie, de la philosophie, et montrer l'enfer. Sans sombrer dans ces hérésies jumelles : l'ennui ou le sadomasochisme des tourments alloués aux damnés. Il faut dire qu'on ne voie que les limbes…. Jésus remet en cause le choix de Satan, qui remet en cause la bonté de Dieu, avec comme argument imparable l'enfer.
Les captifs sont à plaindre, les monstres font leur job de monstre, Jésus est une sorte de héros, Satan un opposant de bon niveau, mais subtilement, ils sont fraternels. Parce que question : à qui peuvent-ils vraiment parler, avec qui aller au fond des choses, sauf avec l'autre ? Et puis, finir sur une croix ou seigneur des enfers n'est pas follement folichon, cela me semble créer une solidarité obligée. Jésus est plus ou moins comme on l'imagine, un peu moins incarné puisque chez les morts, cependant, l'enfer a ce qu'il faut d'étrangeté, bravo au dessinateur ! Satan change d'apparence, peut-être pour désorienter ou séduire, comme on dit, peut-être pour se désennuyer un peu… Et le lecteur, par la même occasion.
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Nimuë
Nimuë (ou Viviane, parfois) est le nom de la dame du lac, figure iconique de la légende arthurienne. J'avoue ne connaître les légendes arthuriennes que de loin mais comme j'aime beaucoup les figures de fées et de sorcières dans les mythes et légendes je suis régulièrement attirée par des histoires tournant autour des figures de Morgane et de Nimuë, alors quand j'ai vu la couverture passer un jour sur le site (lors d'une énième chasse à la couverture mystère) je me suis dit que le style de dessin méritait au moins le coup d'oeil. Ici on suit Nimuë, une jeune fille albinos (en tout cas à la peau et aux cheveux parfaitement blancs) amnésique qui fut recueillie il y a quelques années par une famille humaine. Je précise "humaine" car, comme on se doute très rapidement, Nimuë n'est pas humaine et son lien avec le monde magique va très rapidement la rattraper. C'est une histoire très classique sur la destinée, sur une quête des origines, sur la famille un peu aussi. Ce côté trop classique est malheureusement le dêfaut du récit, car je n'aurais pas dit non à ce que l'histoire aille un peu plus loin, tente plus de choses. Je ne sais pas quoi, mais il n'empêche que l'histoire me parait un peu trop convenue une fois l'oeuvre refermée. Si l'histoire est on ne peut plus classique elle n'en reste pas moins agréable à lire, et c'est en grande partie dû au dessin, qui sans être révolutionnaire est assez joli. J'apprécie notamment le travail des visages et les touches de bleu et de rouge traversant les cases dès lors que la magie entre en jeu, contrastant alors avec les teintes de marron et de gris qui habillent la majorité de l'oeuvre. L'oeuvre est simple mais je ne regrette pas de l'avoir lue. Je n'aurais pas dit non à un propos sur la figure de la sorcière, surtout pour un récit souhaitant aborder le lien entre le monde humain et le monde magique, mais comme l'histoire souhaite plus se concentrer davantage sur le monde magique je comprends le choix.
Bilbo le Hobbit
Une BD soit pour entrer dans Bilbo le Hobbit, par exemple pour un enfant, soit pour dériver rêveusement dessus quand on la connaît.. Elle est peu dramatique ? Et alors ? Comme le montre le choix du pastel, la narration distancée, on est là pour rêver. Tolkien est si grand ! Parfois, en l'adaptant, certains en retiennent guère que le côté dramatique comme Peter Jackson, parfois, comme ici, que le côté rêveur. Oui, cette bd ressemble à un livre illustré dont elle a le côté ornemental, en tout de même un peu plus dramatique. Cela me convient, ceci dit le meilleur illustrateur de Tolkien me parait être l'inégalé Alan Lee, dont je garde précieusement le Seigneur des Anneaux qu'il a illustré.
Spy Superb - L'Espion Ultime
Un album franchement dispensable. La grosse qualité de ce one-shot est son dessin qui est sympathique et notamment les couleurs que je trouve accueillante. Le problème vient du scénario qui n'ont seulement ne m'a pas convaincu, mais est en plus très cliché. C'est encore une fois l'histoire d'un abruti qui se retrouve malgré lui dans une histoire d'espionnage. Des agents ennemis le prennent pour un super-espion et on va tenter de l'éliminer pendant que lui ne va pas trop comprendre ce qui se passe. Le coté banale du récit ne m'aurait pas dérangé si au moins c'était bien fait, mais ce n'est pas le cas. Le scénario m'a vite ennuyé et le personnage principal est vite horripilant, j'avais juste envie que les méchants gagnent et le tue ! En gros, allez regarder le film Le Grand Bond avec une chaussure noire au lieu de lire cet album.
Le Meilleur des deux mondes
2.5 À force de lire des documentaires traitant de l'écologie, j'ai l'impression que je commence à faire le tour du sujet. Je n'ai pas l'impression d'avoir appris grand chose de nouveau (saviez-vous que les colons européens ont fait disparaitre le dodo ?) hormis dans la partie qui montre des projets utilisant la technologie pour sauver l'écologie. J'avoue que je suis toujours sceptique lorsqu'on nous vend des projets futuristes censés régler des problèmes, il faudrait carrément qu'on les bâtit et qu'on voit des résultats positifs pour que je sois enfin convaincu ! Au moins ce que l'on propose me semble un peu plus réaliste que certains projets de gros patron de Silicon Valley qui ont l'air de croire que Star Trek était une série documentaire. Il y a une idée que j'ai bien aimé: Alice Desbiolles, qui a développé le concept d'éco-anxiété, se promène dans un musée avec son fils et se remémore lorsqu'enfant elle a pris conscience des problèmes écologiques lors d'une visite dans un musée. Sinon, cet album est un peu trop décousu pour moi et aussi le ton est un peu étrange. Parfois, c'est un peu enfantin comme si on s'adressait aux jeunes, mais il y a tellement de textes que je pense qu'un enfant risque de s'ennuyer et surtout de ne pas tout comprendre.
Poussière d'os
On a là un univers post apocalypse brut de décoffrage, terriblement déprimant. Décors et action sont prenants, on entre de plain pied dans l'intrigue, qui mêle struggle for life sanglant (avec quelques groupes d'humains cannibales) et robots/IA, au milieu de ruines infinies. Mais voilà, si la lecture est rapide et fluide, elle manque aussi de consistance. J'aurais voulu voir cet univers davantage développé ou expliqué, et l'intrigue moins linéaire. A emprunter à l'occasion.
Le Meilleur Job du Monde
Mouais. Si j'ai été au bout des trois albums c'est parce que ça se laisse lire et que cette lecture est très rapide - non pas parce que c'est hyper prenant, mais parce que l'intrigue n'est pas très étoffée et qu'il n'y a pas beaucoup de texte. Pas trop de surprises non plus, malgré les efforts de Bec pour multiplier - vainement - les artifices scénaristiques (de l'apparition de requins à celles de femmes nues dehors au milieu de la nuit). Le premier tome livre l'essentiel des informations, et on attend ensuite vainement ce qui va nous surprendre. Et puis, il faut le dire, trop de choses manquent de crédibilité. Bec à utilisé un évènement qui avait fait le buzz autour de ce job de gardien d'île de milliardaire. Mais je n'ai pas du tout cru qu'un trader égoïste et riche héritier postule à ce type de boulot, dont il n'a que faire. Quant aux machinations des Nazis, aux apparitions des femmes sur l'île, la présence du chien, les rêves de Doug à propos de son frère jumeau, pas mal de choses m'ont échappé. Sans compter que surmédiatiser l'arrivée de Doug est débile pour le plan des Nazis. Bref, un produit pop corn mal fagoté, certes plutôt bien emballé question dessin, mais qui est bourré de clichés et de défauts.
Whisky (Duhamel/Ratte)
On a là une intrigue minimaliste, et des personnages, qui auraient sans doute gagné à être davantage creusés. De même, le manque de nuance, un certain manichéisme (en particulier autour de la bande de jeunes loubards, très « bêtes et méchants »), peuvent limiter quelque peu l’enthousiasme des lecteurs. Mais, cela étant dit, c’est un album feel good qui se laisse lire, le sourire aux lèvres. Les deux SDF sont attachants, y compris quand ils s’engueulent, et on est prêt à accepter certaines facilités (voir la course poursuite avec les flics après le vol du poulet, ou le happy-end final), tant la narration – très aérée – nous transporte sur du positif. Le dessin de Ratte est aussi pour beaucoup dans le ressenti général. Dynamique et fluide, agréable, il colle parfaitement au ton joyeux et sucré de l’ensemble.
Félin pour l'autre !
La BD qui ne fait pas dans la facilité en nous montrant un humain et son chat : miroir pour qui en a, compensation pour qui aimerait avoir un chat ! Non, il y a de l'aventure. Et pas fantastique, alors que le chat est un plus dans les aventures un peu étranges… Non, non et non, ici on est dans la quête de la compréhension des chats ! Et on va sur leur terrain, dans la rue, pour les découvrir, et éventuellement, les aider. Il y a aussi un dessin qui prend le chat au sérieux. Oyez, les gens ! Si on veut représenter un chat, c'est à ses risques et périls, les plus grands peintres n'ayant pas trouvé la chose facile. Ici, les chats sont vraiment des chats, pas des espèces de quadrupèdes style baudruche pour faire chat, avec des humains aussi approximatifs. L'humour est mieux que dans certaines séries qui se veulent humoristiques. Si j'étais un chat, je noterais plus haut, mais je suis un humain.
Le Vieil Homme et son chat
Le dessin est vraiment nul : pauvre et moche à la fois ! Dire qu'on trouve une tonne de meilleures bd avec des chats ! Si aucun chat ou quelque autre animal ne doit être abandonné, on peut se dispenser de cette lecture.
Jésus aux Enfers
BD qui relève un défi : faire de la théologie, de la philosophie, et montrer l'enfer. Sans sombrer dans ces hérésies jumelles : l'ennui ou le sadomasochisme des tourments alloués aux damnés. Il faut dire qu'on ne voie que les limbes…. Jésus remet en cause le choix de Satan, qui remet en cause la bonté de Dieu, avec comme argument imparable l'enfer. Les captifs sont à plaindre, les monstres font leur job de monstre, Jésus est une sorte de héros, Satan un opposant de bon niveau, mais subtilement, ils sont fraternels. Parce que question : à qui peuvent-ils vraiment parler, avec qui aller au fond des choses, sauf avec l'autre ? Et puis, finir sur une croix ou seigneur des enfers n'est pas follement folichon, cela me semble créer une solidarité obligée. Jésus est plus ou moins comme on l'imagine, un peu moins incarné puisque chez les morts, cependant, l'enfer a ce qu'il faut d'étrangeté, bravo au dessinateur ! Satan change d'apparence, peut-être pour désorienter ou séduire, comme on dit, peut-être pour se désennuyer un peu… Et le lecteur, par la même occasion. Excellent donc.