Adaptée d'un roman que je ne connais absolument pas, cette BD a conservé ce qui fait la qualité d'un bon polar qu'on lit en vacances sans pouvoir le lâcher. Cela vient de la narration qui alterne deux trames. Dans le présent, Marc, un jeune homme tente de comprendre pourquoi sa soeur a disparue subitement le jour der ses 18 ans. Il faut dire que cette jeune fille a une histoire singulière puisque, bébé, elle a survécu à un crash d'avion et elle a été confiée a ses grands parents. Sauf que 2 familles se sont battus pour la récupérer à l'époque.
En parallèle de ça, l'autre arc narratif concerne un détective chargé de mener une contre enquête par une des familles pour découvrir la véritable identité de la fillette. Il a consigné 18 ans d'investigations dans un carnet que Marc est en train de lire. Et donc, comme dans un bon page turner, dès que le détective s'apprête à faire une révélation, l'histoire bascule sur le présent. Et lorsque Marc semble sur le point de comprendre quelque chose, on revient à notre détective. Procédé somme toute classique, mais bien efficace.
On se prend bien au jeu, et on a envie de savoir quelle est la vraie famille de notre héroïne. Alors oui, il a quelques ficelles un peu grosses et quelques péripéties pas hyper crédibles. Mais j'ai pas trouvé ça gênant, la curiosité de connaitre le dénouement prédominant largement. Et enfin, mention spéciale au petit twist final qui permet de retrouver la vraie mère de l'enfant.
J'ai trouvé cette BD très agréable.
Remarquable album sur la surexploitation de la mer et des océans sous forme d'enquête journalistique.
Très bien documenté et illustré de manière simple mais efficace, ce plaidoyer pour la survie des océans est pour moi un témoignage grave et poignant.
Le graphisme qui tire vers la ligne claire, est parfois simple et même un peu crayonné, mais on pardonne cette approximation graphique au vu des arguments et du propos développé au long des124 pages.
Les références documentaires et les témoignages sont précises et etayées.
A lire absolument.
Tome 4 "Le Sang du roi"
Rien de particulier à ajouter, ce tome 4 ne déçoit pas. Si le scénario est sans véritable surprise, il est bien construit et tout à fait dans la lignée de ses « grands frères ». Les personnages restent attachants, en partie grâce au dessin expressif de Delep.
Avec cette œuvre qui aura marqué la bande dessinée, Dorison et Delep prouvent que l’on peut allier le divertissement populaire à la politique, n’en déplaise à ceux qui prétendent que celle-ci ne doit pas interférer avec la culture. Et ça fonctionne parfaitement, car les auteurs ont trouvé ici le ton juste, privilégiant le registre de la fable universelle plutôt que de se référer à l’époque actuelle, même s’il faut bien l’avouer, ce taureau cruel évoque immanquablement un certain Donald J. Trump… en tout cas pour certains à l’esprit mal placé comme moi !
Tome 3 "La Nuit des justes"
Comme pour tenter de comprendre ce qui produit les tyrans, ce troisième tome s’ouvre sur un flashback spectaculaire montrant un Silvio jeune, harassé par le poids de la charrette qu’il doit tirer sous les ordres d’un chien sans pitié, des années avant qu’il ne fasse son putsch pour commander la ferme. Le syndrome de la victime devenue bourreau à son tour…
Après avoir croisé l’épouse du numéro 1, assassiné par Silvio à la fin du tome 2, contrainte de quitter le château avec ses chiots après être tombée en disgrâce, Miss B est saisie par le doute et ne souhaite plus mener la révolution. D’autant qu’elle ne veut pas cautionner une partie des animaux qui souhaite désormais passer à l’action violente pour évincer Silvio de son palais. « Tant que notre colère sera plus forte que nous, nous ne vaudrons pas mieux que Silvio. » lance-t-elle à ses troupes. Azélar le vieux rat va s’employer à la convaincre de ne pas lâcher le combat. La clé ? Faire cesser la peur, mettre un programme sur pied pour instaurer la justice et le vote… et toujours sans violence ! La marguerite deviendra l’emblème de ce de ce « printemps des animaux » ! Mais le tyran n’est pas prêt à céder, persuadé d’avoir fait amende honorable en jetant à la foule un os à ranger : l’assassinat en public de son « numéro un ». Ainsi, quoi de plus logique pour lui, que d’emprisonner ceux qui refusent de déposer la marguerite qu’ils arborent dans ses sinistres geôles ?
En lisant cette « Nuit des justes », impossible de ne pas penser aux événements qui se déroulent actuellement en Iran, où les femmes se révoltent contre le port obligatoire du tchador. Notamment avec cette scène marquante où les animaux décident de jeter leurs colliers à clochette devant la milice de chiens, sans crainte des morsures qu’ils auraient à subir en représailles.
Il faut noter l’humour au vitriol présent dans la série, autant à l’adresse des tyrans que de leurs courtisans, prêts à s’abaisser jusqu’au ridicule pour s’acquérir les bonnes grâces du maître, humour que Delep a su retranscrire dans son dessin semi-réaliste enlevé. Délaissant le choix d’une apparence anthropomorphe des animaux, le dessinateur n’a conservé que les expressions humaines, et celles-ci suscitent souvent l’amusement, telle celle du futur numéro un (en page 8), très flatté de se voir promu par le « président » lui-même.
On ne saura reprocher à cette saga la profondeur et la puissance de son message politique, un message universel en résonance avec la situation actuelle, décrivant la façon la plus subtile de faire pression sur les pouvoirs autoritaires, d’autant plus dangereux lorsqu’ils se parent des « plumes » de la démocratie et dénoncent ses adversaires, si pacifiques soient-ils, comme les ennemis ultimes. En d’autres termes, l’art de retourner la situation et de jeter l’huile sur le feu. La soif de domination n’a pas de prix ! L’autre point fort du « Château des animaux », purement formel, ce sont bien ses couvertures, toutes aussi réussies les unes que les autres. Alors s’il est un bémol à pointer, certes mineur, il se trouve peut-être du côté de la narration, qui laisse une vague impression de délayage. Deux tomes auraient sans doute suffi pour cette revisite du roman de Georges Orwell, qui est tout de même une sorte de huis-clos où le rêve, un vigoureux rêve de liberté, demeure tout du long confiné au périmètre de la ferme. Ainsi on se félicite de savoir que la série verra sa conclusion dans un quatrième et dernier tome, que l’on n’en a pas moins hâte de découvrir !
Tome 2 "Les Marguerites de l’hiver "
Dans la lignée du tome 1, cette suite poursuit la revisite de « La Ferme des animaux » avec un certain brio et une profondeur politique assez poussée, qui fait de cette série un véritable petit manuel en faveur de la révolution pacifique. Ce qu’on apprécie, c’est que même si on sent qu’il s’agit d’une diatribe contre les régimes tyranniques, Dorison évite le piège d’un manichéisme caricatural et d’une lutte binaire que soutiendraient « comme un seul homme » tous les « opprimés » du système décrit. Le plus dur étant peut-être de convaincre ceux de son propre camp…
Il fait intervenir des contradicteurs – certains animaux sont sceptiques quant au bien-fondé d’une révolution pacifique – et évite de dépeindre ceux du camp d’en face comme de purs salauds, car le fameux « numéro 1 », tout ordure soit-il, a aussi une famille qui pâtira du sort qui lui est réservé.
Tome 1 "Miss Bengalore"
Référence explicite à « La Ferme des animaux » de George Orwell, la nouvelle série du prolifique Xavier Dorison suscite avec ce premier tome un engouement évident et tout à fait justifié. La très belle couverture, évoquant l’univers du conte, y est sans doute pour quelque chose. A l’instar du roman d’Orwell, Dorison dénonce les dictatures dont la principale caractéristique est d’exercer le pouvoir par la violence et la manipulation, mais comme il le dit lui-même, il a ajouté une note d’optimisme en démontrant que tout pouvoir rejeté par le peuple peut tomber par d’autres moyens que la violence, à savoir la désobéissance civile. Pour ce faire, il s’appuie sur des personnages historiques qui y ont eu recours dans leur pays, en premier lieu Gandhi, mais aussi Lech Walesa, Nelson Mandela, Martin Luther King. Gandhi est symbolisé dans l’histoire par le rat Azélar, qui depuis sa cachette va organiser la fronde contre le dictateur Silvio, incarné par un taureau imposant et agressif, protégé par sa meute de molosses. Pour tenter d’ébranler la toute puissance de ce dernier, Azélar et ses amis, la chatte Miss Bengalore et le lapin César, utiliseront une arme redoutable : le rire !
Le dessin a été confié à Félix Delep, qui pour une première BD, possède un talent évident. Si son style dynamique et percutant rappelle beaucoup celui de Juanjo Guarnido ou de Sokal, le jeune dessinateur ne recourt pas à l’anthropomorphisme — sauf peut-être pour les « gueules », très expressives — mais a préféré laissé ses animaux sur quatre pattes, si l’on excepte bien entendu les volailles… Une fois surmonté le scepticisme du début, force est de reconnaître que Delep possède un sacré coup de patte ! (trop tentante pour ne pas la faire, celle-là…)
Avec ce premier volet, c’est une véritable fable politique — accessoirement animalière — qui se dessine, dans l’esprit de Jean de la Fontaine, à laquelle la formule de ce dernier correspond on ne peut mieux : « Selon que vous serez puissants ou misérables, les jugements de cour vous rendent blanc ou noir ». Et déjà à son époque, le fabuliste avait bien compris la puissance de l’humour contre le tyrannie… Prévu en quatre tomes, « Le Château des animaux » s’avère une série plutôt prometteuse qui pourrait faire date.
Stern propose un western décalé, subtilement loufoque, qui ne cherche jamais à cocher mécaniquement toutes les cases du genre. Le récit avance à hauteur d’homme, porté par un héros profondément attachant, dont le destin semble s’acharner avec une ironie presque fataliste. Cette dureté permanente du contexte n’empêche jamais l’empathie : la série reste touchante, sincère.
L’écriture se distingue par une grande humanité. Les enquêtes servent surtout de prétexte à explorer des trajectoires de vie, des regrets, des zones d’ombre, dans une Amérique rude où chacun tente de survivre avec ses failles. La galerie de personnages est particulièrement soignée, tous traités avec finesse, et la diversité des lieux d’un tome à l’autre renouvelle efficacement l’intérêt sans casser la cohérence de l’ensemble.
Graphiquement, le dessin est très expressif, lisible et précis, sans démonstration inutile. Le choix de couleurs relativement soutenues pour un western apporte une identité visuelle forte et participe au ton singulier de la série. L’ensemble se lit avec un réel plaisir, dans un équilibre maîtrisé entre légèreté, gravité et intimisme.
Visuellement, l’album s’impose immédiatement : un dessin très rond, séduisant, d’une grande lisibilité, qui installe avec naturel une ambiance de conte. Cette douceur graphique contraste fortement avec un propos souvent âpre. Le récit avance comme une fable, simple en surface, mais traversée par une violence sociale et rituelle qui renvoie à quelque chose de profondément humain, et parfois tristement crédible.
Le fond est solide et maîtrisé. La vengeance y est montrée pour ce qu’elle est : un mécanisme stérile, destructeur, incapable de produire autre chose que de nouvelles souffrances. La métaphore animale fonctionne pleinement : les humains agissent comme des bêtes, tandis que les animaux incarnent une forme d’humanité plus juste, plus empathique. Le thème de la famille est également central, posé sans lourdeur : celle du sang face à celle du choix, de l’acceptation et de la protection.
La seule réserve tient à son positionnement. Trop dur et cru pour un jeune public, mais formellement et narrativement très proche du conte, l’album occupe une zone volontairement floue. Cette ambiguïté est intéressante et assumée, mais peut désarçonner certains lecteurs. Elle participe néanmoins à l’identité singulière de l’ouvrage.
4.5/5
Récit solide et nuancé sur la révolution nicaraguayenne, Muchacho adopte clairement la forme d’un carnet de voyage révolutionnaire. La romanisation du contexte historique fonctionne bien : les clivages sociaux et politiques sont lisibles, incarnés, et les personnages dégagent une réelle humanité. Sans idéaliser naïvement la révolution, l’album parvient à en transmettre l’élan, presque séduisant, tout en laissant affleurer sa dureté latente.
La première partie est la plus convaincante dans son articulation entre découverte politique, immersion sociale et regard extérieur du protagoniste. La seconde ouvre vers des thématiques plus intimes et spirituelles, en marge du strict cadre révolutionnaire. L’élargissement n’est pas incohérent et enrichit le portrait du personnage, mais n’apporte pas un gain narratif équivalent à la force du cœur politique du récit.
La dimension religieuse et sa représentation graphique constituent un axe particulièrement pertinent, à la fois symbolique et charnel. Le dessin d’Emmanuel Lepage est très expressif, chargé de matière et d’atmosphère, au service du ressenti plus que de la lisibilité stricte. On peut parfois confondre certains personnages, mais l’immersion visuelle est telle que cela n’entrave pas réellement l’expérience de lecture.
Mattéo est une œuvre dense et exigeante, qui traverse près de quarante ans d’histoire européenne sans jamais s’appesantir inutilement. Le récit avance vite, parfois brutalement, à l’image d’un monde où tout bascule tous les dix ans. Cette accélération permanente sert le propos : le lecteur ressent la perte de repères, les glissements idéologiques et les fractures intimes d’une époque qui a profondément marqué l’Occident.
Le scénario ne cherche pas la démonstration ni la relecture spectaculaire de l’Histoire. Il fonctionne plutôt comme une introspection historique, portée par des personnages crédibles et attachants, souvent dépassés par les événements. La richesse du contexte et la multiplicité des enjeux peuvent parfois désorienter, mais c’est aussi ce qui donne à l’ensemble sa profondeur. C’est clairement une lecture qui gagne à être revisitée avec le temps et une certaine maturité.
Graphiquement, le dessin est élégant, réaliste sans rigidité, avec une identité forte qui évoque un vieux film d’époque. Les ambiances, les décors et les visages participent pleinement à cette fresque historique contemplative, sans jamais tomber dans la caricature ou l’emphase.
Voyage en Italie est une bande dessinée profondément introspective, qui saisit avec beaucoup de justesse une génération marquée par la fin des illusions et les cicatrices laissées par la guerre du Viêt Nam. Cosey met en scène une époque paradoxale, à la fois encore légère dans ses apparences et déjà lourdement chargée de désillusions. Art incarne parfaitement ce héros ordinaire, profondément humain, sans héroïsme forcé ni excès de bonté : un « bon type » crédible, dans lequel il est facile de se projeter.
La relation entre les personnages constitue le cœur du récit. Les non-dits, les espoirs avortés et les blessures du passé affleurent constamment sans jamais être surlignés. La guerre, omniprésente mais souvent hors champ, agit comme une fracture durable dans les trajectoires individuelles. Shirley et Ian complètent ce trio fragile, tandis que Keo apporte une dimension supplémentaire, plus silencieuse encore, sur l’exil et l’innocence déplacée.
Graphiquement, le dessin affiche aspect très rétro qui contraste avec la modernité des thèmes, du rythme et des dialogues. Ce décalage fonctionne pleinement et renforce l’ancrage temporel du récit. Les couleurs sont remarquablement exploitées, les planches très lisses et aérées accompagnant parfaitement le ton contemplatif. Peu d’action, mais une grande précision émotionnelle : une œuvre adulte, subtile et maîtrisée, qui trouve sa force dans l’introspection plutôt que dans le spectaculaire.
3,5
Une histoire terriblement actuelle alors qu'elle a plus de 30 ans !
Je pense que c'est la première fois que je lis un comics de Bryan Talbot où il est seul au scénario et le résultat est vraiment bon et me donne envie de mieux connaitre son œuvre. Il parle d'un sujet grave, l'inceste, sans tomber dans le sensationnalisme et j'aime bien comment cette partie du récit est amenée. Au début, l'héroïne ne semble pas comprendre ce que lui a fait subir son père et tout va devenir plus clair au fil de sa fugue. Les scènes-chocs sont bien écrites et sont mémorables. La fin est surprenante d'optimisme et je comprends que des services sociaux dans le monde anglophone utilisent ce comics parce que c'est très éducatif sans devenir chiant.
Cela dit, il y a quand même quelques passages au milieu de l'album qui m'ont moins intéressé que le reste. Aussi, pour ce qui est du dessin, je ne suis pas trop fan de ce style réaliste, les personnages sont un peu moches, mais les décors sont bons et la mise en scène est très bien faite. Un album choc qui frappe là où ça fait mal.
Un indispensable pour les fans de Bruce Campbell et de photoréalisme.
Plus qu’une simple adaptation, c'est expérience immersive. On ne lit pas seulement une BD, on redécouvre le rythme effréné et la narration maligne qui ont rendu culte le premier film de la trilogie de Sam Raimi.
Ce qui marque évidemment, c'est le trait de Bolton, qui parvient à capturer l'aspect "cracra" de l'œuvre originale sans jamais tomber dans le simple copier-coller. On sent l'urgence et l'énergie qui régnait dans ce chalet (repris dans "cabin in the woods", que je vous recommande chaleureusement au passage.)
L’aspect documentaire est aussi bien trouvé: c'est une BD d'horreur mais aussi une sorte de storyboard augmenté qui permet de voir d'autres angles, de plonger à fond dans la tête d'Ash, d'avoir quelques scènes bonus, que les puristes apprécieront ou pas. C'est original mais j'ai senti que le ton n'est pas exactement le même. Mais ça permet d'être surpris. Le bouquin s'adresse avant tout aux initiés. Si vous n'avez jamais vu le film, l'expérience perd un peu de sa saveur, car une grande partie du plaisir réside dans la comparaison entre les cases et les souvenirs de pellicule.
Pour l'ambiance, on y est, on y retrouve parfaitement ce mélange de gore généreux et d'humour noir qui caractérise la franchise.
Le bouquin s'adresse avant tout aux initiés. Si vous n'avez jamais vu le film, l'expérience perd un peu de sa saveur, car une grande partie du plaisir réside dans la comparaison entre les cases et les souvenirs de pellicule.
Un bel hommage, dynamique comme la péloche et respectueux, qui mérite sa place dans la bibliothèque, pile entre les rayons BD et documentaires ciné (si vous avez ce genre d'étagère.)
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Un avion sans elle
Adaptée d'un roman que je ne connais absolument pas, cette BD a conservé ce qui fait la qualité d'un bon polar qu'on lit en vacances sans pouvoir le lâcher. Cela vient de la narration qui alterne deux trames. Dans le présent, Marc, un jeune homme tente de comprendre pourquoi sa soeur a disparue subitement le jour der ses 18 ans. Il faut dire que cette jeune fille a une histoire singulière puisque, bébé, elle a survécu à un crash d'avion et elle a été confiée a ses grands parents. Sauf que 2 familles se sont battus pour la récupérer à l'époque. En parallèle de ça, l'autre arc narratif concerne un détective chargé de mener une contre enquête par une des familles pour découvrir la véritable identité de la fillette. Il a consigné 18 ans d'investigations dans un carnet que Marc est en train de lire. Et donc, comme dans un bon page turner, dès que le détective s'apprête à faire une révélation, l'histoire bascule sur le présent. Et lorsque Marc semble sur le point de comprendre quelque chose, on revient à notre détective. Procédé somme toute classique, mais bien efficace. On se prend bien au jeu, et on a envie de savoir quelle est la vraie famille de notre héroïne. Alors oui, il a quelques ficelles un peu grosses et quelques péripéties pas hyper crédibles. Mais j'ai pas trouvé ça gênant, la curiosité de connaitre le dénouement prédominant largement. Et enfin, mention spéciale au petit twist final qui permet de retrouver la vraie mère de l'enfant. J'ai trouvé cette BD très agréable.
On a mangé la mer - Une enquête au coeur de la crise de la pêche en France
Remarquable album sur la surexploitation de la mer et des océans sous forme d'enquête journalistique. Très bien documenté et illustré de manière simple mais efficace, ce plaidoyer pour la survie des océans est pour moi un témoignage grave et poignant. Le graphisme qui tire vers la ligne claire, est parfois simple et même un peu crayonné, mais on pardonne cette approximation graphique au vu des arguments et du propos développé au long des124 pages. Les références documentaires et les témoignages sont précises et etayées. A lire absolument.
Le Château des Animaux
Tome 4 "Le Sang du roi" Rien de particulier à ajouter, ce tome 4 ne déçoit pas. Si le scénario est sans véritable surprise, il est bien construit et tout à fait dans la lignée de ses « grands frères ». Les personnages restent attachants, en partie grâce au dessin expressif de Delep. Avec cette œuvre qui aura marqué la bande dessinée, Dorison et Delep prouvent que l’on peut allier le divertissement populaire à la politique, n’en déplaise à ceux qui prétendent que celle-ci ne doit pas interférer avec la culture. Et ça fonctionne parfaitement, car les auteurs ont trouvé ici le ton juste, privilégiant le registre de la fable universelle plutôt que de se référer à l’époque actuelle, même s’il faut bien l’avouer, ce taureau cruel évoque immanquablement un certain Donald J. Trump… en tout cas pour certains à l’esprit mal placé comme moi ! Tome 3 "La Nuit des justes" Comme pour tenter de comprendre ce qui produit les tyrans, ce troisième tome s’ouvre sur un flashback spectaculaire montrant un Silvio jeune, harassé par le poids de la charrette qu’il doit tirer sous les ordres d’un chien sans pitié, des années avant qu’il ne fasse son putsch pour commander la ferme. Le syndrome de la victime devenue bourreau à son tour… Après avoir croisé l’épouse du numéro 1, assassiné par Silvio à la fin du tome 2, contrainte de quitter le château avec ses chiots après être tombée en disgrâce, Miss B est saisie par le doute et ne souhaite plus mener la révolution. D’autant qu’elle ne veut pas cautionner une partie des animaux qui souhaite désormais passer à l’action violente pour évincer Silvio de son palais. « Tant que notre colère sera plus forte que nous, nous ne vaudrons pas mieux que Silvio. » lance-t-elle à ses troupes. Azélar le vieux rat va s’employer à la convaincre de ne pas lâcher le combat. La clé ? Faire cesser la peur, mettre un programme sur pied pour instaurer la justice et le vote… et toujours sans violence ! La marguerite deviendra l’emblème de ce de ce « printemps des animaux » ! Mais le tyran n’est pas prêt à céder, persuadé d’avoir fait amende honorable en jetant à la foule un os à ranger : l’assassinat en public de son « numéro un ». Ainsi, quoi de plus logique pour lui, que d’emprisonner ceux qui refusent de déposer la marguerite qu’ils arborent dans ses sinistres geôles ? En lisant cette « Nuit des justes », impossible de ne pas penser aux événements qui se déroulent actuellement en Iran, où les femmes se révoltent contre le port obligatoire du tchador. Notamment avec cette scène marquante où les animaux décident de jeter leurs colliers à clochette devant la milice de chiens, sans crainte des morsures qu’ils auraient à subir en représailles. Il faut noter l’humour au vitriol présent dans la série, autant à l’adresse des tyrans que de leurs courtisans, prêts à s’abaisser jusqu’au ridicule pour s’acquérir les bonnes grâces du maître, humour que Delep a su retranscrire dans son dessin semi-réaliste enlevé. Délaissant le choix d’une apparence anthropomorphe des animaux, le dessinateur n’a conservé que les expressions humaines, et celles-ci suscitent souvent l’amusement, telle celle du futur numéro un (en page 8), très flatté de se voir promu par le « président » lui-même. On ne saura reprocher à cette saga la profondeur et la puissance de son message politique, un message universel en résonance avec la situation actuelle, décrivant la façon la plus subtile de faire pression sur les pouvoirs autoritaires, d’autant plus dangereux lorsqu’ils se parent des « plumes » de la démocratie et dénoncent ses adversaires, si pacifiques soient-ils, comme les ennemis ultimes. En d’autres termes, l’art de retourner la situation et de jeter l’huile sur le feu. La soif de domination n’a pas de prix ! L’autre point fort du « Château des animaux », purement formel, ce sont bien ses couvertures, toutes aussi réussies les unes que les autres. Alors s’il est un bémol à pointer, certes mineur, il se trouve peut-être du côté de la narration, qui laisse une vague impression de délayage. Deux tomes auraient sans doute suffi pour cette revisite du roman de Georges Orwell, qui est tout de même une sorte de huis-clos où le rêve, un vigoureux rêve de liberté, demeure tout du long confiné au périmètre de la ferme. Ainsi on se félicite de savoir que la série verra sa conclusion dans un quatrième et dernier tome, que l’on n’en a pas moins hâte de découvrir ! Tome 2 "Les Marguerites de l’hiver " Dans la lignée du tome 1, cette suite poursuit la revisite de « La Ferme des animaux » avec un certain brio et une profondeur politique assez poussée, qui fait de cette série un véritable petit manuel en faveur de la révolution pacifique. Ce qu’on apprécie, c’est que même si on sent qu’il s’agit d’une diatribe contre les régimes tyranniques, Dorison évite le piège d’un manichéisme caricatural et d’une lutte binaire que soutiendraient « comme un seul homme » tous les « opprimés » du système décrit. Le plus dur étant peut-être de convaincre ceux de son propre camp… Il fait intervenir des contradicteurs – certains animaux sont sceptiques quant au bien-fondé d’une révolution pacifique – et évite de dépeindre ceux du camp d’en face comme de purs salauds, car le fameux « numéro 1 », tout ordure soit-il, a aussi une famille qui pâtira du sort qui lui est réservé. Tome 1 "Miss Bengalore" Référence explicite à « La Ferme des animaux » de George Orwell, la nouvelle série du prolifique Xavier Dorison suscite avec ce premier tome un engouement évident et tout à fait justifié. La très belle couverture, évoquant l’univers du conte, y est sans doute pour quelque chose. A l’instar du roman d’Orwell, Dorison dénonce les dictatures dont la principale caractéristique est d’exercer le pouvoir par la violence et la manipulation, mais comme il le dit lui-même, il a ajouté une note d’optimisme en démontrant que tout pouvoir rejeté par le peuple peut tomber par d’autres moyens que la violence, à savoir la désobéissance civile. Pour ce faire, il s’appuie sur des personnages historiques qui y ont eu recours dans leur pays, en premier lieu Gandhi, mais aussi Lech Walesa, Nelson Mandela, Martin Luther King. Gandhi est symbolisé dans l’histoire par le rat Azélar, qui depuis sa cachette va organiser la fronde contre le dictateur Silvio, incarné par un taureau imposant et agressif, protégé par sa meute de molosses. Pour tenter d’ébranler la toute puissance de ce dernier, Azélar et ses amis, la chatte Miss Bengalore et le lapin César, utiliseront une arme redoutable : le rire ! Le dessin a été confié à Félix Delep, qui pour une première BD, possède un talent évident. Si son style dynamique et percutant rappelle beaucoup celui de Juanjo Guarnido ou de Sokal, le jeune dessinateur ne recourt pas à l’anthropomorphisme — sauf peut-être pour les « gueules », très expressives — mais a préféré laissé ses animaux sur quatre pattes, si l’on excepte bien entendu les volailles… Une fois surmonté le scepticisme du début, force est de reconnaître que Delep possède un sacré coup de patte ! (trop tentante pour ne pas la faire, celle-là…) Avec ce premier volet, c’est une véritable fable politique — accessoirement animalière — qui se dessine, dans l’esprit de Jean de la Fontaine, à laquelle la formule de ce dernier correspond on ne peut mieux : « Selon que vous serez puissants ou misérables, les jugements de cour vous rendent blanc ou noir ». Et déjà à son époque, le fabuliste avait bien compris la puissance de l’humour contre le tyrannie… Prévu en quatre tomes, « Le Château des animaux » s’avère une série plutôt prometteuse qui pourrait faire date.
Stern
Stern propose un western décalé, subtilement loufoque, qui ne cherche jamais à cocher mécaniquement toutes les cases du genre. Le récit avance à hauteur d’homme, porté par un héros profondément attachant, dont le destin semble s’acharner avec une ironie presque fataliste. Cette dureté permanente du contexte n’empêche jamais l’empathie : la série reste touchante, sincère. L’écriture se distingue par une grande humanité. Les enquêtes servent surtout de prétexte à explorer des trajectoires de vie, des regrets, des zones d’ombre, dans une Amérique rude où chacun tente de survivre avec ses failles. La galerie de personnages est particulièrement soignée, tous traités avec finesse, et la diversité des lieux d’un tome à l’autre renouvelle efficacement l’intérêt sans casser la cohérence de l’ensemble. Graphiquement, le dessin est très expressif, lisible et précis, sans démonstration inutile. Le choix de couleurs relativement soutenues pour un western apporte une identité visuelle forte et participe au ton singulier de la série. L’ensemble se lit avec un réel plaisir, dans un équilibre maîtrisé entre légèreté, gravité et intimisme.
Roi Ours
Visuellement, l’album s’impose immédiatement : un dessin très rond, séduisant, d’une grande lisibilité, qui installe avec naturel une ambiance de conte. Cette douceur graphique contraste fortement avec un propos souvent âpre. Le récit avance comme une fable, simple en surface, mais traversée par une violence sociale et rituelle qui renvoie à quelque chose de profondément humain, et parfois tristement crédible. Le fond est solide et maîtrisé. La vengeance y est montrée pour ce qu’elle est : un mécanisme stérile, destructeur, incapable de produire autre chose que de nouvelles souffrances. La métaphore animale fonctionne pleinement : les humains agissent comme des bêtes, tandis que les animaux incarnent une forme d’humanité plus juste, plus empathique. Le thème de la famille est également central, posé sans lourdeur : celle du sang face à celle du choix, de l’acceptation et de la protection. La seule réserve tient à son positionnement. Trop dur et cru pour un jeune public, mais formellement et narrativement très proche du conte, l’album occupe une zone volontairement floue. Cette ambiguïté est intéressante et assumée, mais peut désarçonner certains lecteurs. Elle participe néanmoins à l’identité singulière de l’ouvrage. 4.5/5
Muchacho
Récit solide et nuancé sur la révolution nicaraguayenne, Muchacho adopte clairement la forme d’un carnet de voyage révolutionnaire. La romanisation du contexte historique fonctionne bien : les clivages sociaux et politiques sont lisibles, incarnés, et les personnages dégagent une réelle humanité. Sans idéaliser naïvement la révolution, l’album parvient à en transmettre l’élan, presque séduisant, tout en laissant affleurer sa dureté latente. La première partie est la plus convaincante dans son articulation entre découverte politique, immersion sociale et regard extérieur du protagoniste. La seconde ouvre vers des thématiques plus intimes et spirituelles, en marge du strict cadre révolutionnaire. L’élargissement n’est pas incohérent et enrichit le portrait du personnage, mais n’apporte pas un gain narratif équivalent à la force du cœur politique du récit. La dimension religieuse et sa représentation graphique constituent un axe particulièrement pertinent, à la fois symbolique et charnel. Le dessin d’Emmanuel Lepage est très expressif, chargé de matière et d’atmosphère, au service du ressenti plus que de la lisibilité stricte. On peut parfois confondre certains personnages, mais l’immersion visuelle est telle que cela n’entrave pas réellement l’expérience de lecture.
Mattéo
Mattéo est une œuvre dense et exigeante, qui traverse près de quarante ans d’histoire européenne sans jamais s’appesantir inutilement. Le récit avance vite, parfois brutalement, à l’image d’un monde où tout bascule tous les dix ans. Cette accélération permanente sert le propos : le lecteur ressent la perte de repères, les glissements idéologiques et les fractures intimes d’une époque qui a profondément marqué l’Occident. Le scénario ne cherche pas la démonstration ni la relecture spectaculaire de l’Histoire. Il fonctionne plutôt comme une introspection historique, portée par des personnages crédibles et attachants, souvent dépassés par les événements. La richesse du contexte et la multiplicité des enjeux peuvent parfois désorienter, mais c’est aussi ce qui donne à l’ensemble sa profondeur. C’est clairement une lecture qui gagne à être revisitée avec le temps et une certaine maturité. Graphiquement, le dessin est élégant, réaliste sans rigidité, avec une identité forte qui évoque un vieux film d’époque. Les ambiances, les décors et les visages participent pleinement à cette fresque historique contemplative, sans jamais tomber dans la caricature ou l’emphase.
Le Voyage en Italie
Voyage en Italie est une bande dessinée profondément introspective, qui saisit avec beaucoup de justesse une génération marquée par la fin des illusions et les cicatrices laissées par la guerre du Viêt Nam. Cosey met en scène une époque paradoxale, à la fois encore légère dans ses apparences et déjà lourdement chargée de désillusions. Art incarne parfaitement ce héros ordinaire, profondément humain, sans héroïsme forcé ni excès de bonté : un « bon type » crédible, dans lequel il est facile de se projeter. La relation entre les personnages constitue le cœur du récit. Les non-dits, les espoirs avortés et les blessures du passé affleurent constamment sans jamais être surlignés. La guerre, omniprésente mais souvent hors champ, agit comme une fracture durable dans les trajectoires individuelles. Shirley et Ian complètent ce trio fragile, tandis que Keo apporte une dimension supplémentaire, plus silencieuse encore, sur l’exil et l’innocence déplacée. Graphiquement, le dessin affiche aspect très rétro qui contraste avec la modernité des thèmes, du rythme et des dialogues. Ce décalage fonctionne pleinement et renforce l’ancrage temporel du récit. Les couleurs sont remarquablement exploitées, les planches très lisses et aérées accompagnant parfaitement le ton contemplatif. Peu d’action, mais une grande précision émotionnelle : une œuvre adulte, subtile et maîtrisée, qui trouve sa force dans l’introspection plutôt que dans le spectaculaire.
L'Histoire d'un vilain rat
3,5 Une histoire terriblement actuelle alors qu'elle a plus de 30 ans ! Je pense que c'est la première fois que je lis un comics de Bryan Talbot où il est seul au scénario et le résultat est vraiment bon et me donne envie de mieux connaitre son œuvre. Il parle d'un sujet grave, l'inceste, sans tomber dans le sensationnalisme et j'aime bien comment cette partie du récit est amenée. Au début, l'héroïne ne semble pas comprendre ce que lui a fait subir son père et tout va devenir plus clair au fil de sa fugue. Les scènes-chocs sont bien écrites et sont mémorables. La fin est surprenante d'optimisme et je comprends que des services sociaux dans le monde anglophone utilisent ce comics parce que c'est très éducatif sans devenir chiant. Cela dit, il y a quand même quelques passages au milieu de l'album qui m'ont moins intéressé que le reste. Aussi, pour ce qui est du dessin, je ne suis pas trop fan de ce style réaliste, les personnages sont un peu moches, mais les décors sont bons et la mise en scène est très bien faite. Un album choc qui frappe là où ça fait mal.
The Evil Dead - Le Scénario réanimé
Un indispensable pour les fans de Bruce Campbell et de photoréalisme. Plus qu’une simple adaptation, c'est expérience immersive. On ne lit pas seulement une BD, on redécouvre le rythme effréné et la narration maligne qui ont rendu culte le premier film de la trilogie de Sam Raimi. Ce qui marque évidemment, c'est le trait de Bolton, qui parvient à capturer l'aspect "cracra" de l'œuvre originale sans jamais tomber dans le simple copier-coller. On sent l'urgence et l'énergie qui régnait dans ce chalet (repris dans "cabin in the woods", que je vous recommande chaleureusement au passage.) L’aspect documentaire est aussi bien trouvé: c'est une BD d'horreur mais aussi une sorte de storyboard augmenté qui permet de voir d'autres angles, de plonger à fond dans la tête d'Ash, d'avoir quelques scènes bonus, que les puristes apprécieront ou pas. C'est original mais j'ai senti que le ton n'est pas exactement le même. Mais ça permet d'être surpris. Le bouquin s'adresse avant tout aux initiés. Si vous n'avez jamais vu le film, l'expérience perd un peu de sa saveur, car une grande partie du plaisir réside dans la comparaison entre les cases et les souvenirs de pellicule. Pour l'ambiance, on y est, on y retrouve parfaitement ce mélange de gore généreux et d'humour noir qui caractérise la franchise. Le bouquin s'adresse avant tout aux initiés. Si vous n'avez jamais vu le film, l'expérience perd un peu de sa saveur, car une grande partie du plaisir réside dans la comparaison entre les cases et les souvenirs de pellicule. Un bel hommage, dynamique comme la péloche et respectueux, qui mérite sa place dans la bibliothèque, pile entre les rayons BD et documentaires ciné (si vous avez ce genre d'étagère.)