Les derniers avis (30 avis)

Par grogro
Note: 4/5
Couverture de la série La dent de l'iguanodon
La dent de l'iguanodon

Ouais, c'est pas mal, même bien. Mais ça aurait pu être 'achement mieux. Bon déjà, le dessin n'est pas mon trop mon truc. Il fait le taf mais reste pour moi à l'état d'esquisse. Les personnages sont bien empoignés. On sent bien ce qui les anime. On sent leurs faiblesses et tout le poids de leur passé peser sur leurs épaules. L'histoire valait vraiment d'être racontée, et ça ramène un peu les pieds sur terre de se dire que oui, il y a deux cents ans, on en était encore (la Science) à lutter contre l'obscurantisme religieux, religion avec laquelle il fallait composer, quitte à tordre le récit scientifique pour le faire coïncider avec les textes bibliques. C'est peut être le scénar qui est peut-être un peu linéaire. Mais je fais mon difficile là ! La BD en tant qu'objet est soignée. Belle couv, reliure de qualité, donc solide. Chouette illustration qui induit d'ailleurs un peu en "erreur" sur le contenu graphique même. Non, au final, je ne vais pas faire le salaud. Je file 4/5, c'est pas de l'arnaque.

24/12/2025 (modifier)
Par Lodi
Note: 5/5
Couverture de la série Thermae Romae
Thermae Romae

Merveilleuse idée ! Et il n'y a rien de prétention chez les Japonais. L'auteur projette la façon japonaise d'apprendre sur son Romain. Pas très exact historiquement, s'il est vrai que les Romains ont beaucoup imité, des Grecs, mais pas seulement. Autre objection à balayer : son Romain est anormalement peu curieux. Pardon, mais il est pile représentatif du Romain normal, sauf élite de l'élite intellectuelle, le Romain, pragmatique, s'occupe de ce qui marche ou pas, il y a peu de question du comment. Peuple bourré de rites mais sans mythes bien métaphysiques, qui reprend les résultats des Grecs en science sans trop s'attarder sur le cheminement intellectuel. Donc notre héros voit tout ce qu'il peut transposer dans ses thermes, et n'a pas l'idée d'aller explorer le nouveau monde des "faces plates". Pourquoi faire ? Son avance indique qu'on ne saurait le conquérir, et il ne semble pas tenté d'envahir Rome non plus, alors… Le Romain n'est pas un Carthaginois ou un Grec, la découverte du monde et lui, ça fait deux. Il ne conquiert et ne garde d'ailleurs que ce qu'il peut administrer, ainsi, Auguste dit basta ! L'idée étant de ne plus conquérir, on ne saurait administre ce qui déborde trop. Et non, ce n'est pas que pour empêcher un général victorieux de concurrencer son pouvoir par son prestige… Plus tard, Dioclétien coupera l'Empire en deux pour mieux administrer. Le Romain est pragmatique, il aime aussi dominer… Cela implique de ne pas se disperser, rien à voir avec les Gaulois et leurs druides, les Grecs et leurs philosophes et autres. Une chance pour l'auteur ! La monomanie de notre héros sur les bains n'aurait guère été crédible autrement. Là, si ! Le dessin ne se remarque pas, mais si on y pense… Il donne de la crédibilité question bains, on s'attache aux personnages, la lecture est dynamique. Parfait, donc !

24/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Inhumain
Inhumain

Inhumain est une très solide BD de science-fiction, qui glisse progressivement d’un récit de survie vers une réflexion nettement plus philosophique. L’intrigue est maîtrisée, bien construite, et fonctionne largement sur la curiosité du lecteur, avec une montée du malaise lente mais efficace. Le récit évite toute opposition simpliste : il n’y a ni véritables gentils ni méchants, seulement des logiques de survie incompatibles, ce qui rend le dilemme final particulièrement pertinent. L’idée d’un antagoniste fondamentalement « bienveillant » dans ses intentions est l’un des grands atouts de l’album. Sans rien dévoiler, la fin ouverte prolonge intelligemment la lecture en posant frontalement la question du libre arbitre et du choix collectif. La métaphore autour de la sécurité globale évoque clairement des mécanismes proches de la dissuasion nucléaire contemporaine, donnant au propos une résonance politique discrète mais réelle. Graphiquement, l’album est très réussi. Les couleurs sont riches, l’ambiance science-fiction parfaitement installée, et la planète possède une vraie identité visuelle. Seul bémol : des visages parfois moins expressifs que le reste du dessin, légèrement en retrait par rapport à la qualité globale des décors et de la mise en scène. Cela n’entame toutefois pas la force de l’ensemble, qui reste cohérent et immersif.

24/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Hoka Hey !
Hoka Hey !

Hoka Hey s’impose comme une oeuvre de très grand qualité dans l'univers Western, à la fois ample et profondément humain. Le scénario est d’une grande lisibilité sans jamais verser dans la facilité : le récit avance avec une évidence narrative remarquable, laissant les personnages se construire naturellement au fil des pages. Aucun manichéisme ici, seulement des êtres cabossés, traversés par la colère, la douleur ou le doute, mais toujours crédibles et représentatifs de l’humain dans ce qu’il a de plus fragile comme de plus digne. L’émotion est omniprésente, mais traitée avec une retenue rare. Le récit est dur, parfois brutal dans ce qu’il raconte, sans jamais tomber dans le cliché ni la complaisance. Une forme de douceur affleure pourtant en permanence, notamment dans la relation entre les personnages et dans la manière dont la transmission culturelle devient un apaisement possible. Le respect du monde western, de ses codes et de son imaginaire, est évident, tout en étant mis au service d’un propos plus intime et politique. Graphiquement, Neyef livre un travail remarquable. Le dessin est très beau, coloré, expressif, avec une finesse de détail bien dosée. Le trait ne cherche pas un réalisme absolu : il privilégie clairement la transmission des émotions, ce qui renforce encore l’impact du récit. Les ambiances, les regards et les silences parlent souvent autant que les dialogues.

24/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Hel'Blar
Hel'Blar

Hel’Blar est un diptyque solide et généreux, enrichi de nombreux contenus additionnels qui prolongent l’immersion. Le scénario est rythmé, bien construit, et maintient une tension constante grâce à une traque efficace et une mythologie scandinave exploitée avec sérieux. Sans chercher la rupture ou la réinvention du genre, la série assume pleinement ses codes et propose un récit cohérent, avec un véritable arc narratif, une intrigue maîtrisée et une conclusion globalement satisfaisante, malgré une légère ouverture finale. Graphiquement, l’ensemble est très convaincant. Le dessin est lisible et dynamique, avec un côté manga assumé dans le traitement du sensationnel et de l’action, ce qui renforce l’impact visuel sans nuire à la narration. Les couleurs, très vives, accompagnent parfaitement un récit énergique et brutal, accentuant le caractère « vitaminé » de l’ensemble et l’atmosphère épique. Une œuvre recommandée aux amateurs de fantasy nordique et de mythologie scandinave, qui trouveront ici une proposition aboutie et efficace.

24/12/2025 (modifier)
Par pol
Note: 4/5
Couverture de la série Un avion sans elle
Un avion sans elle

Adaptée d'un roman que je ne connais absolument pas, cette BD a conservé ce qui fait la qualité d'un bon polar qu'on lit en vacances sans pouvoir le lâcher. Cela vient de la narration qui alterne deux trames. Dans le présent, Marc, un jeune homme tente de comprendre pourquoi sa soeur a disparue subitement le jour der ses 18 ans. Il faut dire que cette jeune fille a une histoire singulière puisque, bébé, elle a survécu à un crash d'avion et elle a été confiée a ses grands parents. Sauf que 2 familles se sont battus pour la récupérer à l'époque. En parallèle de ça, l'autre arc narratif concerne un détective chargé de mener une contre enquête par une des familles pour découvrir la véritable identité de la fillette. Il a consigné 18 ans d'investigations dans un carnet que Marc est en train de lire. Et donc, comme dans un bon page turner, dès que le détective s'apprête à faire une révélation, l'histoire bascule sur le présent. Et lorsque Marc semble sur le point de comprendre quelque chose, on revient à notre détective. Procédé somme toute classique, mais bien efficace. On se prend bien au jeu, et on a envie de savoir quelle est la vraie famille de notre héroïne. Alors oui, il a quelques ficelles un peu grosses et quelques péripéties pas hyper crédibles. Mais j'ai pas trouvé ça gênant, la curiosité de connaitre le dénouement prédominant largement. Et enfin, mention spéciale au petit twist final qui permet de retrouver la vraie mère de l'enfant. J'ai trouvé cette BD très agréable.

24/12/2025 (modifier)
Par Jypjpr
Note: 4/5
Couverture de la série On a mangé la mer - Une enquête au coeur de la crise de la pêche en France
On a mangé la mer - Une enquête au coeur de la crise de la pêche en France

Remarquable album sur la surexploitation de la mer et des océans sous forme d'enquête journalistique. Très bien documenté et illustré de manière simple mais efficace, ce plaidoyer pour la survie des océans est pour moi un témoignage grave et poignant. Le graphisme qui tire vers la ligne claire, est parfois simple et même un peu crayonné, mais on pardonne cette approximation graphique au vu des arguments et du propos développé au long des124 pages. Les références documentaires et les témoignages sont précises et etayées. A lire absolument.

24/12/2025 (modifier)
Par Blue boy
Note: 4/5
Couverture de la série Le Château des Animaux
Le Château des Animaux

Tome 4 "Le Sang du roi" Rien de particulier à ajouter, ce tome 4 ne déçoit pas. Si le scénario est sans véritable surprise, il est bien construit et tout à fait dans la lignée de ses « grands frères ». Les personnages restent attachants, en partie grâce au dessin expressif de Delep. Avec cette œuvre qui aura marqué la bande dessinée, Dorison et Delep prouvent que l’on peut allier le divertissement populaire à la politique, n’en déplaise à ceux qui prétendent que celle-ci ne doit pas interférer avec la culture. Et ça fonctionne parfaitement, car les auteurs ont trouvé ici le ton juste, privilégiant le registre de la fable universelle plutôt que de se référer à l’époque actuelle, même s’il faut bien l’avouer, ce taureau cruel évoque immanquablement un certain Donald J. Trump… en tout cas pour certains à l’esprit mal placé comme moi ! Tome 3 "La Nuit des justes" Comme pour tenter de comprendre ce qui produit les tyrans, ce troisième tome s’ouvre sur un flashback spectaculaire montrant un Silvio jeune, harassé par le poids de la charrette qu’il doit tirer sous les ordres d’un chien sans pitié, des années avant qu’il ne fasse son putsch pour commander la ferme. Le syndrome de la victime devenue bourreau à son tour… Après avoir croisé l’épouse du numéro 1, assassiné par Silvio à la fin du tome 2, contrainte de quitter le château avec ses chiots après être tombée en disgrâce, Miss B est saisie par le doute et ne souhaite plus mener la révolution. D’autant qu’elle ne veut pas cautionner une partie des animaux qui souhaite désormais passer à l’action violente pour évincer Silvio de son palais. « Tant que notre colère sera plus forte que nous, nous ne vaudrons pas mieux que Silvio. » lance-t-elle à ses troupes. Azélar le vieux rat va s’employer à la convaincre de ne pas lâcher le combat. La clé ? Faire cesser la peur, mettre un programme sur pied pour instaurer la justice et le vote… et toujours sans violence ! La marguerite deviendra l’emblème de ce de ce « printemps des animaux » ! Mais le tyran n’est pas prêt à céder, persuadé d’avoir fait amende honorable en jetant à la foule un os à ranger : l’assassinat en public de son « numéro un ». Ainsi, quoi de plus logique pour lui, que d’emprisonner ceux qui refusent de déposer la marguerite qu’ils arborent dans ses sinistres geôles ? En lisant cette « Nuit des justes », impossible de ne pas penser aux événements qui se déroulent actuellement en Iran, où les femmes se révoltent contre le port obligatoire du tchador. Notamment avec cette scène marquante où les animaux décident de jeter leurs colliers à clochette devant la milice de chiens, sans crainte des morsures qu’ils auraient à subir en représailles. Il faut noter l’humour au vitriol présent dans la série, autant à l’adresse des tyrans que de leurs courtisans, prêts à s’abaisser jusqu’au ridicule pour s’acquérir les bonnes grâces du maître, humour que Delep a su retranscrire dans son dessin semi-réaliste enlevé. Délaissant le choix d’une apparence anthropomorphe des animaux, le dessinateur n’a conservé que les expressions humaines, et celles-ci suscitent souvent l’amusement, telle celle du futur numéro un (en page 8), très flatté de se voir promu par le « président » lui-même. On ne saura reprocher à cette saga la profondeur et la puissance de son message politique, un message universel en résonance avec la situation actuelle, décrivant la façon la plus subtile de faire pression sur les pouvoirs autoritaires, d’autant plus dangereux lorsqu’ils se parent des « plumes » de la démocratie et dénoncent ses adversaires, si pacifiques soient-ils, comme les ennemis ultimes. En d’autres termes, l’art de retourner la situation et de jeter l’huile sur le feu. La soif de domination n’a pas de prix ! L’autre point fort du « Château des animaux », purement formel, ce sont bien ses couvertures, toutes aussi réussies les unes que les autres. Alors s’il est un bémol à pointer, certes mineur, il se trouve peut-être du côté de la narration, qui laisse une vague impression de délayage. Deux tomes auraient sans doute suffi pour cette revisite du roman de Georges Orwell, qui est tout de même une sorte de huis-clos où le rêve, un vigoureux rêve de liberté, demeure tout du long confiné au périmètre de la ferme. Ainsi on se félicite de savoir que la série verra sa conclusion dans un quatrième et dernier tome, que l’on n’en a pas moins hâte de découvrir ! Tome 2 "Les Marguerites de l’hiver " Dans la lignée du tome 1, cette suite poursuit la revisite de « La Ferme des animaux » avec un certain brio et une profondeur politique assez poussée, qui fait de cette série un véritable petit manuel en faveur de la révolution pacifique. Ce qu’on apprécie, c’est que même si on sent qu’il s’agit d’une diatribe contre les régimes tyranniques, Dorison évite le piège d’un manichéisme caricatural et d’une lutte binaire que soutiendraient « comme un seul homme » tous les « opprimés » du système décrit. Le plus dur étant peut-être de convaincre ceux de son propre camp… Il fait intervenir des contradicteurs – certains animaux sont sceptiques quant au bien-fondé d’une révolution pacifique – et évite de dépeindre ceux du camp d’en face comme de purs salauds, car le fameux « numéro 1 », tout ordure soit-il, a aussi une famille qui pâtira du sort qui lui est réservé. Tome 1 "Miss Bengalore" Référence explicite à « La Ferme des animaux » de George Orwell, la nouvelle série du prolifique Xavier Dorison suscite avec ce premier tome un engouement évident et tout à fait justifié. La très belle couverture, évoquant l’univers du conte, y est sans doute pour quelque chose. A l’instar du roman d’Orwell, Dorison dénonce les dictatures dont la principale caractéristique est d’exercer le pouvoir par la violence et la manipulation, mais comme il le dit lui-même, il a ajouté une note d’optimisme en démontrant que tout pouvoir rejeté par le peuple peut tomber par d’autres moyens que la violence, à savoir la désobéissance civile. Pour ce faire, il s’appuie sur des personnages historiques qui y ont eu recours dans leur pays, en premier lieu Gandhi, mais aussi Lech Walesa, Nelson Mandela, Martin Luther King. Gandhi est symbolisé dans l’histoire par le rat Azélar, qui depuis sa cachette va organiser la fronde contre le dictateur Silvio, incarné par un taureau imposant et agressif, protégé par sa meute de molosses. Pour tenter d’ébranler la toute puissance de ce dernier, Azélar et ses amis, la chatte Miss Bengalore et le lapin César, utiliseront une arme redoutable : le rire ! Le dessin a été confié à Félix Delep, qui pour une première BD, possède un talent évident. Si son style dynamique et percutant rappelle beaucoup celui de Juanjo Guarnido ou de Sokal, le jeune dessinateur ne recourt pas à l’anthropomorphisme — sauf peut-être pour les « gueules », très expressives — mais a préféré laissé ses animaux sur quatre pattes, si l’on excepte bien entendu les volailles… Une fois surmonté le scepticisme du début, force est de reconnaître que Delep possède un sacré coup de patte ! (trop tentante pour ne pas la faire, celle-là…) Avec ce premier volet, c’est une véritable fable politique — accessoirement animalière — qui se dessine, dans l’esprit de Jean de la Fontaine, à laquelle la formule de ce dernier correspond on ne peut mieux : « Selon que vous serez puissants ou misérables, les jugements de cour vous rendent blanc ou noir ». Et déjà à son époque, le fabuliste avait bien compris la puissance de l’humour contre le tyrannie… Prévu en quatre tomes, « Le Château des animaux » s’avère une série plutôt prometteuse qui pourrait faire date.

06/09/2020 (MAJ le 23/12/2025) (modifier)
Couverture de la série Stern
Stern

Stern propose un western décalé, subtilement loufoque, qui ne cherche jamais à cocher mécaniquement toutes les cases du genre. Le récit avance à hauteur d’homme, porté par un héros profondément attachant, dont le destin semble s’acharner avec une ironie presque fataliste. Cette dureté permanente du contexte n’empêche jamais l’empathie : la série reste touchante, sincère. L’écriture se distingue par une grande humanité. Les enquêtes servent surtout de prétexte à explorer des trajectoires de vie, des regrets, des zones d’ombre, dans une Amérique rude où chacun tente de survivre avec ses failles. La galerie de personnages est particulièrement soignée, tous traités avec finesse, et la diversité des lieux d’un tome à l’autre renouvelle efficacement l’intérêt sans casser la cohérence de l’ensemble. Graphiquement, le dessin est très expressif, lisible et précis, sans démonstration inutile. Le choix de couleurs relativement soutenues pour un western apporte une identité visuelle forte et participe au ton singulier de la série. L’ensemble se lit avec un réel plaisir, dans un équilibre maîtrisé entre légèreté, gravité et intimisme.

23/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Roi Ours
Roi Ours

Visuellement, l’album s’impose immédiatement : un dessin très rond, séduisant, d’une grande lisibilité, qui installe avec naturel une ambiance de conte. Cette douceur graphique contraste fortement avec un propos souvent âpre. Le récit avance comme une fable, simple en surface, mais traversée par une violence sociale et rituelle qui renvoie à quelque chose de profondément humain, et parfois tristement crédible. Le fond est solide et maîtrisé. La vengeance y est montrée pour ce qu’elle est : un mécanisme stérile, destructeur, incapable de produire autre chose que de nouvelles souffrances. La métaphore animale fonctionne pleinement : les humains agissent comme des bêtes, tandis que les animaux incarnent une forme d’humanité plus juste, plus empathique. Le thème de la famille est également central, posé sans lourdeur : celle du sang face à celle du choix, de l’acceptation et de la protection. La seule réserve tient à son positionnement. Trop dur et cru pour un jeune public, mais formellement et narrativement très proche du conte, l’album occupe une zone volontairement floue. Cette ambiguïté est intéressante et assumée, mais peut désarçonner certains lecteurs. Elle participe néanmoins à l’identité singulière de l’ouvrage. 4.5/5

23/12/2025 (modifier)