Photographes de guerre

18 juillet 1936. Barcelone se prépare pour les Olympiades populaires, réponse pacifiste et antifasciste aux JO de Berlin. Mais l'ambiance n'est pas à la fête : l'armée nationaliste s'est soulevée contre la République.
Espagne La Guerre civile espagnole Photographie
À 21 et 24 ans, Hans Namuth et Georg Reisner ignorent encore qu'ils ne sont qu'aux premières heures d'une longue guerre fratricide qu'ils vont couvrir, armés de leur seuls appareils photos. Habitués des reportages en immersion, Raynal Pellicer et Titwane livrent un portrait tout en humanité de deux photographes plongés dans la tourmente de la guerre d'Espagne. Un récit poignant aux accents tristement actuels.
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Date de parution | 04 Octobre 2023 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


Cet album est à mi-chemin entre le documentaire et le roman graphique historique. Nous suivons deux photographes de guerre allemands, qui ont fui l’Allemagne nazie (l’un est juif, les deux sont très « à gauche ») et qui se retrouve à Barcelone en 1936, initialement pour couvrir les Jeux olympiques « parallèles » (aux Jeux nazis officiels de Berlin), mais qui vont se trouver pris dans la tourmente de la guerre civile espagnole, dans le camp républicain. Parfois sur les mêmes lieux que Capa, ces deux photographes vont être les témoins de la défaite progressive des Républicains (et de la démocratie), mais aussi de l’épuration mise en œuvre par les Communistes affiliés à l’URSS de Staline, qui éliminent dans leur propre camp anarchistes, trotskistes, dirigeants du POUM (voir à ce propos l’excellent « Hommage à la Catalogne » d’Orwell !). Réfugiés ensuite en France, ils subissent l’internement (car Allemands !), puis tentent d’échapper aux persécutions pétainistes et nazies. Bref, on a là deux témoins engagés, au cœur de ce basculement de l’Europe dans l’horreur (ils sont aussi témoins de la trahison des démocraties). Le sujet est intéressant, et la narration est fluide et agréable, aérée. Elle l’est d’autant plus que le dessin de Titwane l’est lui aussi. La lecture est donc plaisante, permet de revivre de l’intérieur certains événements historiques, tout en découvrant (c’est mon cas) deux hommes au cœur d’un drame collectif. La bibliographie finale confirme que les auteurs se sont solidement documentés – et ça se voit.
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