Wow ! Ce coup de crayon !!! C'est avec "1949" que je découvre le travail de Dustin Weaver, et ça donne envie d'aller creuser du côté de ses autres productions. Après, il était plutôt habitué à bosser pour des franchises genre Star Wars ou Avengers, avec une palanquée d'autres auteurs, alors qu'il gère tout de A à Z avec cet album.
"1949" c'est avant tout un polar, mais c'est aussi de la SF. Ce qui donne à Dustin Weaver l'occasion de nous montrer deux facettes de son savoir faire graphique. Le côté polar est traité tout en noir et blanc de façon très académique, alors que la partie futuriste se fait tout en couleurs chatoyantes avec des découpages plus ambitieux. Le contraste est saisissant, mais fonctionne très bien. Il a parfaitement réussi à articuler les deux en jouant sur le thème d'enquêtes à travers le temps. Et franchement, son dessin est impressionnant ! Les détails de ses cases, que ce soit les décors, les véhicules, l'architecture, les vêtements, c'est du travail d'orfèvre !
C'est plus du côté du scénario que je pourrais titiller ; je me suis fais surprendre par la fin. Loin d'être mauvaise, elle arrive un peu trop vite à mon goût, et son univers aurait appelé à davantage de développement. Peut-être une suite verra -t-elle le jour, en tout cas l'univers développé s'y prête.
(3.5/5)
Scott McCloud nous a déjà initié à l'art de raconter la BD en BD (cf L'Art Invisible).
Ici, il s'associe à la dessinatrice Raina Telgemeier pour nous offrir une fiction, l'histoire de quatre ados aux affinités différentes et qui, sous l'impulsion de la documentaliste du CDI de leur collège vont créer leur propre bande dessinée
J'ai trouvé le propos très inspirant et bourré de conseils avisés concernant les émotions à faire passer à travers les postures des personnages, ou la liberté sans limite du support. "La seule règle d'or de la bande dessinée, c'est qu'il n'y en a pas".
J'ai été moins séduite par le dessin, que j'ai trouvé un poil caricatural
Avec "Drogue - Une histoire mondiale", Jean-Pierre Pécau et Nicolas Otéro nous entrainent sur une drôle d'histoire.
Non pas que le sujet soit hilarant ou que quelques effluves euphorisantes ou psychoactives s'échappent des pages de cet album, mais c'est plutôt l'angle de vue et le ton employé pour traiter cette histoire qui sont intéressants. Le découpage en courts chapitres est lui aussi fort appréciable pour découvrir ou aborder les différentes facettes de ce sujet, que ce soit historique, géographique, religieux et bien sûr politique. la petite pointe de cynisme qui traine dans les commentaires des faits historiques termine de donner à l'ensemble un ton assez humoristique par moment, ce qui est appréciable quand on traite un tel sujet.
Côté dessin, Nicolas Otéro donne dans l'efficacité et pas dans le style. Il nous propose un graphisme très photographique qui cadre très bien avec la BD documentaire, colorisant ses planches en aplats, rehaussant de-ci de-là certains éléments importants avec du rouge.
Pourtant curieux sur le sujet, j'avoue avoir appris pas mal de choses grâce à cet album. S'il ne creuse pas forcément en profondeur, il expose clairement les tenants et aboutissements liés à la drogue, à nous d'aller creuser certains points si besoin.
Un très bonne présentation du sujet qui appelle à réfléchir.
Voilà une nouvelle série de fantasy tirant sur le mode des jeux RPG. Rien de bien neuf de ce côté là, pourtant, j'avoue m'être laissé tranquillement embarquer.
Noon est un jeune homme qui a toujours voulu être un aventurier. Pourtant, malgré sa rigueur et son obstination, il a échoué à toutes les écoles d'aventuriers existantes. Que ce soit sorcier, guerrier, voleur ou encore guérisseur, il n'a jamais réussi à en sortir diplômé. Pour autant, toujours prompt à rendre service et de bonne humeur, Noon reste positif et est très apprécié de ses concitoyens. La guilde de sa ville à même créé une catégorie de missions "zéro" qu'il peut ainsi réaliser pour se sentir aventurier... Pourtant, un jour, il va sauver la Princesse Lynneburg du Royaume de Clays d'une attaque d'un terrible minotaure. De ce jour elle n'aura de cesse de devenir son apprentie, lui qui ne pensait être qu'un bon à rien.
Alors oui, le pitch de départ est très loin d'être original, mais la qualité de la narration et de découpage des planches donne toute la fluidité à ce début d'histoire. Noon est aussi un personnage attachant, et on se surprend à attendre le développement de ses aventures.
A découvrir.
L'australien Gavin Aung Than nous propose avec "la clinique des créatures" une comédie de fantasy toute mignonne et bourrée d'humour.
Le dessin est simple et tout droit sorti des cartoons.
L'histoire pourrait paraître bateau et simpliste, mais elle est émaillée de nombreux gags qui font vraiment mouche. Et puis, mine de rien, c'est une bd qui parle d'empathie, de gestion des émotions, des relations parfois conflictuelles avec les parents. Mais tout cela est léger, ce qui fait qu'on peut lire l'histoire à plusieurs niveaux.
J'ai vraiment aimé
Venant de la part d'Olivier Ka, je me doutais qu'il fallait s'attendre à quelque chose de surprenant en terme d'histoire pour enfant. Et en effet, il y a un petit twist à cette histoire qui part de manière très très simple.
Comme le disait Mac Arthur, la morale de cette histoire pour enfant est surprenante et c'est une très bonne chose. Le début est assez classique avec ce gamin dans un petit village qui ne comprend pas bien ce que fait son papa. Et qui va découvrir un petit être bien différent ... L'histoire est assez rapide alors je préférerais ne rien en dire. Mais j'ai bien aimé le fait qu'elle n'aille pas du tout dans le sens qui semblait tout tracé par ce début d'histoire. De même, j'ai interprété cette histoire de rêve et cauchemar comme une métaphore du pouvoir. On peut ainsi tout faire, y compris nos pires cauchemar ...
La BD est servie par un dessin sympathique qui fait très bien le travail. C'est coloré et dynamique, ça colle très bien au récit. Une lecture sympathique pour les plus jeunes !
Une BD pas top, à mon gout. C'est une adaptation de livre d'un auteur que je ne connaissais pas, par un dessinateur que je n'ai jamais rencontré auparavant.
Et franchement, c'est pas top ...
Le livre est long, un peu trop d'ailleurs, parlant d'un petit village des Alpes dont les hommes vont être en partie broyé par la montagne qui s'est détachée pendant la nuit. Une femme va cependant rester persuadé que son mari va revenir, elle qui s'est marié récemment et qui est enceinte. Et effectivement son mari revient. Et puis ... ben en fait, pas grand chose. L'histoire est très peu présente, je dirais même qu'elle s'efface derrière les sensations des personnages : le deuil, la violence de la perte, la folie, l'impossibilité du retour à la norme ... C'est une BD (ou un roman, à l'origine) mise surtout sur les personnages et leurs émotions qui les traversent, tout en présentant une vie rude et une montagne violente.
Mais honnêtement, j'ai trouvé la BD trop rapide. Ce qui est curieux puisqu'il ne se passe quasiment rien, et que la fin est abrupte au possible, ne finissant rien et ne me donnant même pas l'impression de voir la progression d'un arc. En fin de compte, de quoi parlait la BD ? On suit la jeune femme mais je ne vois pas ce que ça a changé au final pour elle. Que raconte l'histoire ? Je ne saurais pas vraiment dire.
Le dessin est charbonneux et correspond bien au genre d'histoire, même si je dois dire que parfois c'est un peu trop sombre et posé. On retrouve assez peu de l'ambiance de la montagne et j'avoue que j'étais assez peu transporté dans le village.
Une BD très moyenne, que je ne pense pas avoir compris. L'histoire semble être anecdotique et l'ensemble de la BD est poussive et trop rapide à la fois. Une lecture franchement dispensable selon moi.
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1949
Wow ! Ce coup de crayon !!! C'est avec "1949" que je découvre le travail de Dustin Weaver, et ça donne envie d'aller creuser du côté de ses autres productions. Après, il était plutôt habitué à bosser pour des franchises genre Star Wars ou Avengers, avec une palanquée d'autres auteurs, alors qu'il gère tout de A à Z avec cet album. "1949" c'est avant tout un polar, mais c'est aussi de la SF. Ce qui donne à Dustin Weaver l'occasion de nous montrer deux facettes de son savoir faire graphique. Le côté polar est traité tout en noir et blanc de façon très académique, alors que la partie futuriste se fait tout en couleurs chatoyantes avec des découpages plus ambitieux. Le contraste est saisissant, mais fonctionne très bien. Il a parfaitement réussi à articuler les deux en jouant sur le thème d'enquêtes à travers le temps. Et franchement, son dessin est impressionnant ! Les détails de ses cases, que ce soit les décors, les véhicules, l'architecture, les vêtements, c'est du travail d'orfèvre ! C'est plus du côté du scénario que je pourrais titiller ; je me suis fais surprendre par la fin. Loin d'être mauvaise, elle arrive un peu trop vite à mon goût, et son univers aurait appelé à davantage de développement. Peut-être une suite verra -t-elle le jour, en tout cas l'univers développé s'y prête. (3.5/5)
La Bande des bédémaniacs
Scott McCloud nous a déjà initié à l'art de raconter la BD en BD (cf L'Art Invisible). Ici, il s'associe à la dessinatrice Raina Telgemeier pour nous offrir une fiction, l'histoire de quatre ados aux affinités différentes et qui, sous l'impulsion de la documentaliste du CDI de leur collège vont créer leur propre bande dessinée J'ai trouvé le propos très inspirant et bourré de conseils avisés concernant les émotions à faire passer à travers les postures des personnages, ou la liberté sans limite du support. "La seule règle d'or de la bande dessinée, c'est qu'il n'y en a pas". J'ai été moins séduite par le dessin, que j'ai trouvé un poil caricatural
Drogue - Une histoire mondiale
Avec "Drogue - Une histoire mondiale", Jean-Pierre Pécau et Nicolas Otéro nous entrainent sur une drôle d'histoire. Non pas que le sujet soit hilarant ou que quelques effluves euphorisantes ou psychoactives s'échappent des pages de cet album, mais c'est plutôt l'angle de vue et le ton employé pour traiter cette histoire qui sont intéressants. Le découpage en courts chapitres est lui aussi fort appréciable pour découvrir ou aborder les différentes facettes de ce sujet, que ce soit historique, géographique, religieux et bien sûr politique. la petite pointe de cynisme qui traine dans les commentaires des faits historiques termine de donner à l'ensemble un ton assez humoristique par moment, ce qui est appréciable quand on traite un tel sujet. Côté dessin, Nicolas Otéro donne dans l'efficacité et pas dans le style. Il nous propose un graphisme très photographique qui cadre très bien avec la BD documentaire, colorisant ses planches en aplats, rehaussant de-ci de-là certains éléments importants avec du rouge. Pourtant curieux sur le sujet, j'avoue avoir appris pas mal de choses grâce à cet album. S'il ne creuse pas forcément en profondeur, il expose clairement les tenants et aboutissements liés à la drogue, à nous d'aller creuser certains points si besoin. Un très bonne présentation du sujet qui appelle à réfléchir.
I parry everything
Voilà une nouvelle série de fantasy tirant sur le mode des jeux RPG. Rien de bien neuf de ce côté là, pourtant, j'avoue m'être laissé tranquillement embarquer. Noon est un jeune homme qui a toujours voulu être un aventurier. Pourtant, malgré sa rigueur et son obstination, il a échoué à toutes les écoles d'aventuriers existantes. Que ce soit sorcier, guerrier, voleur ou encore guérisseur, il n'a jamais réussi à en sortir diplômé. Pour autant, toujours prompt à rendre service et de bonne humeur, Noon reste positif et est très apprécié de ses concitoyens. La guilde de sa ville à même créé une catégorie de missions "zéro" qu'il peut ainsi réaliser pour se sentir aventurier... Pourtant, un jour, il va sauver la Princesse Lynneburg du Royaume de Clays d'une attaque d'un terrible minotaure. De ce jour elle n'aura de cesse de devenir son apprentie, lui qui ne pensait être qu'un bon à rien. Alors oui, le pitch de départ est très loin d'être original, mais la qualité de la narration et de découpage des planches donne toute la fluidité à ce début d'histoire. Noon est aussi un personnage attachant, et on se surprend à attendre le développement de ses aventures. A découvrir.
La Clinique des créatures
L'australien Gavin Aung Than nous propose avec "la clinique des créatures" une comédie de fantasy toute mignonne et bourrée d'humour. Le dessin est simple et tout droit sorti des cartoons. L'histoire pourrait paraître bateau et simpliste, mais elle est émaillée de nombreux gags qui font vraiment mouche. Et puis, mine de rien, c'est une bd qui parle d'empathie, de gestion des émotions, des relations parfois conflictuelles avec les parents. Mais tout cela est léger, ce qui fait qu'on peut lire l'histoire à plusieurs niveaux. J'ai vraiment aimé
Pieter et le Lokken
Venant de la part d'Olivier Ka, je me doutais qu'il fallait s'attendre à quelque chose de surprenant en terme d'histoire pour enfant. Et en effet, il y a un petit twist à cette histoire qui part de manière très très simple. Comme le disait Mac Arthur, la morale de cette histoire pour enfant est surprenante et c'est une très bonne chose. Le début est assez classique avec ce gamin dans un petit village qui ne comprend pas bien ce que fait son papa. Et qui va découvrir un petit être bien différent ... L'histoire est assez rapide alors je préférerais ne rien en dire. Mais j'ai bien aimé le fait qu'elle n'aille pas du tout dans le sens qui semblait tout tracé par ce début d'histoire. De même, j'ai interprété cette histoire de rêve et cauchemar comme une métaphore du pouvoir. On peut ainsi tout faire, y compris nos pires cauchemar ... La BD est servie par un dessin sympathique qui fait très bien le travail. C'est coloré et dynamique, ça colle très bien au récit. Une lecture sympathique pour les plus jeunes !
Derborence
Une BD pas top, à mon gout. C'est une adaptation de livre d'un auteur que je ne connaissais pas, par un dessinateur que je n'ai jamais rencontré auparavant. Et franchement, c'est pas top ... Le livre est long, un peu trop d'ailleurs, parlant d'un petit village des Alpes dont les hommes vont être en partie broyé par la montagne qui s'est détachée pendant la nuit. Une femme va cependant rester persuadé que son mari va revenir, elle qui s'est marié récemment et qui est enceinte. Et effectivement son mari revient. Et puis ... ben en fait, pas grand chose. L'histoire est très peu présente, je dirais même qu'elle s'efface derrière les sensations des personnages : le deuil, la violence de la perte, la folie, l'impossibilité du retour à la norme ... C'est une BD (ou un roman, à l'origine) mise surtout sur les personnages et leurs émotions qui les traversent, tout en présentant une vie rude et une montagne violente. Mais honnêtement, j'ai trouvé la BD trop rapide. Ce qui est curieux puisqu'il ne se passe quasiment rien, et que la fin est abrupte au possible, ne finissant rien et ne me donnant même pas l'impression de voir la progression d'un arc. En fin de compte, de quoi parlait la BD ? On suit la jeune femme mais je ne vois pas ce que ça a changé au final pour elle. Que raconte l'histoire ? Je ne saurais pas vraiment dire. Le dessin est charbonneux et correspond bien au genre d'histoire, même si je dois dire que parfois c'est un peu trop sombre et posé. On retrouve assez peu de l'ambiance de la montagne et j'avoue que j'étais assez peu transporté dans le village. Une BD très moyenne, que je ne pense pas avoir compris. L'histoire semble être anecdotique et l'ensemble de la BD est poussive et trop rapide à la fois. Une lecture franchement dispensable selon moi.