Les derniers avis (37 avis)

Par lodi
Note: 1/5
Couverture de la série Soeur Marie-Thérèse des Batignolles
Soeur Marie-Thérèse des Batignolles

Bof, bof, bof, si on veut critiquer la religion et d'abord ses présupposés, il y a Le Grand Pouvoir du Chninkel. Tellement plus fort ! La religion et un éventuel dieu tout puissant créateur reçoivent le traitement qui leur est dû. Ici ? Il est facile de s'en prendre à des… bonnes sœurs, des gens tout en bas de la hiérarchie catholique. Des personnes qui ne sont pas des prêtres, et qui ne pourraient pas l'être, car des femmes, autant dire : rien ! Cependant, prier ne nuit pas aux gens de l'extérieur. Et certaines exercent une action charitable non négligeable. La caricature vise de préférence les puissants, or de nos jours, des religieuses exerçant quelque pouvoir ? En plus, cela doit être un minimum crédible, même dans l'exagération, et il suffit de voir la couverture pour constater que ce n'est pas le cas. Dommage, je vois bien que le dessinateur a du talent. Mais enfin, il n'y a pas de souffle de folie, et d'ailleurs aucun souffle là-dedans. Je note donc en conséquence.

04/12/2025 (modifier)
Par lodi
Note: 3/5
Couverture de la série Les Indes fourbes
Les Indes fourbes

Une BD picaresque ! Le héros est un malin qu'on veut voir gagner car il est louable de ne pas accepter la misère. En même temps, on s'en moque un peu. Et de tous les personnages d'ailleurs : pas un pour racheter l'autre. Le dessin est bon et les couleurs aussi, sans qu'il ait de quoi s'enthousiasmer. Le final est surprenant, le reste moins. A lire, pas forcément à relire.

04/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Ranxerox
Ranxerox

J’ai lu Ranx et je dois dire que je n’ai pas du tout accroché. Le dessin est certes très travaillé et l’univers visuellement marquant, mais cela ne suffit pas à compenser l’absence totale de scénario. On a l’impression que l’histoire n’a aucun fil conducteur : tout semble n’être qu’un enchaînement de scènes choquantes ou provocatrices, sans véritable intention narrative derrière. Le personnage de Ranx et sa relation dérangeante avec Lubna ne sont jamais approfondis ; tout paraît gratuit, forcé, et uniquement conçu pour provoquer un malaise ou un choc, plutôt que pour raconter quelque chose. Au final, la BD ne propose aucune réflexion, aucun enjeu clair, et ne parvient pas à maintenir l’intérêt du lecteur. Elle accumule les excès sans âme et sans but, ce qui rend la lecture plus pénible que stimulante. Pour ma part, c’est un rendez-vous manqué : malgré le style graphique impressionnant, l’œuvre est creuse et franchement décevante. Je lui mets 2/5.

04/12/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Ladyboy vs Yakuzas - L'ïle du désespoir
Ladyboy vs Yakuzas - L'ïle du désespoir

Deuxième série de ce mangaka que je lis et deuxième fois que je tombe sur un truc bien délirant ! J'ai quand même pris un certain temps à lire cette série parce que le résumé me faisait un peu lever les sourcils et j'avais peur d'un truc à base de gags sur 'le viol s'est marrant lorsque ça arrive à un mec transformé en femme'. Il y a certes des passages un peu crus que je n'ai pas trop aimés, mais globalement c'est moins pire que ce que j'ai déjà vu ailleurs. Une bonne partie de l'humour repose surtout sur le coté con et débile des personnages. Alors certes c'est une lecture pour public averti et je ne la conseille pas à tout le monde, mais moi j'ai bien aimé et il y a quelque chose de jouissif de voir des violeurs montrés comme des types pathétiques et minables qui finissent par subir le sort qu'ils méritent ! Le scénario est bien construit. L'auteur utilise bien son idée délirante jusqu'au bout. C'est rempli de rebondissements et on n'a pas le temps de s'ennuyer à la lecture des 5 tomes. Le scénario est vraiment prenant parce que je ne savais jamais ce qui allait se passer ensuite. Il y a même des passages étonnamment émouvants. Le dessin est dynamique et expressif comme je l'aime.

03/12/2025 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
Couverture de la série Yon
Yon

Sans lire le nom de l'auteur sur la couverture, on peut penser à un manga venu du Japon en voyant ce livre, lecture de droite à gauche, environ 200 pages et un dessin noir et blanc reprenant tous les codes du genre. Mais c'est bien Camille Broutin qui y est écrit et c'est une jeune autrice française. Son histoire est prenante et bien menée. Les personnages en majorité féminins sont bien campés. Les premières pages peuvent faire penser à une nouvelle histoire sur les aventures au lycée, le harcèlement etc. mais un événement fait basculer dans le fantastique avec de mystérieuses petites sphères survenues d'on ne sait où et surtout mortelles. Les habitants semblent en avoir l'habitude et se cachent le temps que le phénomène se dissipe. Je ne sais pas combien de tomes sont prévus mais il y a un bon potentiel.

03/12/2025 (modifier)
Par Blue boy
Note: 4/5
Couverture de la série Les Sentiers d'Anahuac
Les Sentiers d'Anahuac

Comme à son habitude, Jean Dytar n’a pas fait les choses à moitié avec ce nouvel opus, mené en collaboration avec l’historien Romain Bertrand et publié conjointement par Delcourt et les éditions La Découverte. Et ce livre est tellement impressionnant par son contenu, très richement documenté, qu’il paraît presque dérisoire d’en parler correctement en quelques lignes. Au-delà de son aspect didactique, une caractéristique commune à l’œuvre de Jean Dytar, « Les Sentiers d’Anahuac » est une œuvre hors norme, qui prouve une fois encore la capacité de l’auteur à se renouveler en permanence et de façon très originale, chacun de ses ouvrages étant différents tant dans leur conception narrative que graphique. Cette fiction, basée sur le fameux codex de Florence et d’autres datant de la même période, le XVIe sècle, nous parle de ce jeune « Mexica » (ou Aztèque), Antonio Valeriano, qui va embrasser le catholicisme, la religion des vainqueurs, en l’occurrence les Espagnols. Accueilli par le padre Bernardino de Sahagún dans le Collège de la Sainte Croix de Tlatelolco, le jeune étudiant, très doué notamment dans l’apprentissage du latin, deviendra l’un des collaborateurs essentiels du missionnaire pour l’élaboration du codex, avec d’autres camarades amérindiens. Il nouera par ailleurs une amitié indéfectible avec le franciscain, laquelle durera jusqu’à la mort de ce dernier. Parallèlement, Antonio va connaître un parcours brillant et accédera aux plus hautes sphères du pouvoir de la cité de Tenochtitlan, actuelle Mexico. A travers ces deux personnages-clé du récit, on réalise que les choses ne sont pas aussi simples que ce que l’Histoire traditionnelle a bien voulu nous enseigner, qu’il y a des zones grises et d’autres totalement éludées. Certes, les choses ont changé et l’épopée prétendument héroïque liée à la conquête des Amériques a perdu de sa superbe avec les revendications croissantes des peuples dits natifs de nos jours. Mais le padre Bernardino, s’il appartenait à un système dominateur et n’était là que pour convertir les autochtones au catholicisme, était ambivalent. Si pour lui, la production de ce codex devait permettre de connaître ce peuple afin de mieux le convertir, il avait également cette préoccupation de conserver une trace de cette culture « païenne ». Quant à Antonio, son intérêt réside dans le fait qu’il soit à la fois natif et acteur de l’évangélisation de son peuple. On le voit vieillir au fil des pages, avec ses questionnements identitaires. Jeune homme candide au début du récit, il va gagner en maturité et en sagesse, tout en assumant cette amnésie collective imposée par les Espagnols. Trop souvent absents des récits historiques produits par les Européens, les peuples vaincus ont souvent peu voix au chapitre dans le narratif officiel. Ainsi, on apprécie ici la démarche des auteurs de mettre en lumière ce personnage loin d’être fictif, malgré le fait que l’on sache peu de choses sur lui. Dans un format carré, le livre, qui bénéfice d’une présentation soignée, est imprimée sur un papier beige évoquant les vieux manuscrits, un parti pris tout à fait cohérent avec son contenu. Pour ce qui est du graphisme, l’approche est particulièrement originale et synchrone avec le propos du livre, qui parle de l’hybridation de deux mondes très différents, l’Espagne catholique et le Mexique précolombien, qui intègre la culture de l’envahisseur tout en s’efforçant de conserver ses traditions. Pour ce faire, Jean Dytar fait dialoguer un style inspiré des gravures européennes du XVIe siècle et l’iconographie nahuatl. On peut même parler d’un triple dialogue puisque ces deux cultures graphiques ont été fusionnées ici à l’aide de ce média moderne qu’est le neuvième art, véritable chaudron de créativité aux possibilités infinies. Si le scénario est très bien construit, il faudra tout de même s’accrocher pour ne pas se perdre parmi la profusion de nombreux termes en nahuatl. Mais comme Jean Dytar pense à tout, il a eu la bonne idée de glisser un mini-lexique des mots les plus récurrents en fin d’ouvrage, ainsi qu’une liste des divinités aztèques. Ce glossaire est même doublé d’une version « volante » qui peut faire office de marque-page ! « Les Sentiers d’Anahuac » ne déroge pas à la ligne exigeante de l’auteur, toujours cohérent d’un point de vue graphique et attaché à la vérité historique. Comme tous ses ouvrages précédents, la qualité est au rendez-vous, et l’on ressort plus que satisfait de cette lecture aussi immersive qu’enrichissante. Avec la participation fructueuse de Romain Bertrand, Jean Dytar nous propose un angle de lecture différent, plus altruiste et nuancé donc plus actuel, pour appréhender la période des conquêtes européennes des Amériques, chapitre à la fois tragique et exaltant de l’Histoire de l’humanité.

03/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Dark Knights of Steel - Allwinter
Dark Knights of Steel - Allwinter

Je connais l’univers en ayant suivi la bataille des 3 royaumes (voir Dark knights of steel) mais c’est loin d’être un pré requis pour suivre le présent tome, des références y sont faites mais sans enjeux ou impact sur l’histoire. Ce qu’il faut juste connaître en démarrant cet album, c’est qu’on entre dans l’univers DC revisité à la sauce médiévale fantastique, les héros bien connus y sont réinterprétés. J’avoue que je préfère la présente proposition par rapport à la série mère. J’étais particulièrement dedans pendant 2 tiers de ma lecture puis malheureusement le soufflé retombe. Dans les bons points, on a droit à une partie graphique très agréable, la tonalité de couleurs, en plus de donner du corps au scénario, amène de sacrées ambiances et donne un rendu assez stylé. J’ai apprécié également d’avoir une histoire plutôt linéaire et de ne pas assister à la grand réunion de famille DC (reproche que je faisais à la série mère). Ici nous suivrons Deathstroke (que je connais peu) dans une aventure un peu classique de « sauvetage de messie », reste que c’est pas désagréable à suivre, il y a un petit côté sanglant sympathique. Et j’ai bien accrocher au fond, un monde sans couleurs qui sied bien à ce monde d’inspiration viking. Bref tout ça m’a bien mis en appétit jusqu’à ce final sans saveur et en forme de Happy end, ça jure vraiment avec toute l’aventure et ça gâche le ressenti final. Dommage. L’album contient une 2eme histoire que je n’ai pas aimé. C’est comme un teaser pour la suite de cet univers (façon générique du MCU), on y introduit Aquaman.

03/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Rhââl-Han - Le Fils des âges des filles pas farouches
Rhââl-Han - Le Fils des âges des filles pas farouches

Rahan n’a jamais fait partie de mon paysage bd, je n’ai aucun attachement avec ce héros. Du coup je ne suis sans doute pas le mieux placé pour savourer cet hommage. L’album se lit facilement mais il ne m’a pas conquis. Le dessin est assez énergique et soigné, dans un style similaire aux débuts de Munuera. J’avoue que je n’en raffole pas mais ça fait le taf pour ce pastiche. Par contre, je suis resté plus hermétique aux différentes aventures de notre blondinet. Je n’ai pas détesté mais lecture sans passion. Je n’ai pas accroché à la proposition de l’auteur, l’humour ne m’a pas vraiment amusé, les hommages (bien que bien vus pour l’époque) ne m’ont pas parlé et les scènes « hot » ne sont pas émoustillantes, trop rares mais plutôt réussies dans le contexte ou situations, disons que c’est ce qui m’a amusé le plus. 2,5 mais le bof l’emporte. Dans un genre un peu similaire, j’ai largement préféré Mr Coconut, tout aussi con mais bien plus fun à lire.

03/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Do androids dream of electric sheep?
Do androids dream of electric sheep?

J'ai découvert le travail de Philip K. Dick au travers du très beau film "Blade Runner", ne reliant d'ailleurs ce film à l'auteur qui l'a inspiré que bien plus tard. Si depuis j'ai lu plusieurs nouvelles de Dick, je n'ai jamais lu celle qui est adaptée ici. L'éditeur proposant une version reprenant intégralement le texte d'origine, cela a donc été l'occasion de m'y confronter. Je dois dire d'emblée que je suis sorti un chouia déçu de cette lecture. Le texte de base reste intéressant, profond, avec des questionnements sur les liens, les comparaisons entre humains (et plus généralement êtres "vivants") et robots, sur la guerre et ses conséquences, la préservation de la vie sur Terre et l'humanité dans toutes les acceptations du terme. Dick l'a écrit en pleine guerre froide et ça se sent, certains passages ont vieilli. Mais le problème vient d'ailleurs. Si le choix de reprendre entièrement le texte de Dick est en soi louable et tranche toute discussion concernant les raccourcis, oublis, choix plus ou moins discutables de l'adaptateur, et si cela permet de garder la cohérence de l'ensemble, ce choix est ici responsable de mes difficultés à entrer dans cette lecture, et à y trouver le plaisir que j'en attendais. Lire la nouvelle ne m'aurait pas posé ces problèmes. Mais ici c'est une BD, avec des images donc, et le passage du texte aux images n'est pas du tout fluide. D'une part le texte est très abondant. D'autre part celui-ci devient souvent lourd, redondant, en phagocytant l'illustration, puisque les apartés des personnages, tout le texte "explicatif" apporté par Dick, sont repris, alors qu'une BD fait passer cela autrement. Du coup, ma lecture a été laborieuse, sans que le texte de Dick ou le travail d'adaptation de Parker n'en soient intrinsèquement responsables. Un autre bémol (qui a quand même joué un rôle moindre dans ma relative déception) concerne l'aspect graphique. Le dessin passe, même si je n'en suis pas fan, mais la colorisation informatique lisse trop les détails et ne m'a pas convenu. Note réelle 2,5/5.

03/12/2025 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Hit-Girl
Hit-Girl

En attaquant la lecture de ce comics je ne connaissais rien à l'univers Kick-Ass, aucune lecture et aucun film. Une sacrée bonne surprise ! Un monde de super-héros incarnés par des enfants. Mais ce n'est pas pour autant destiné à un jeune public, c'est ultra violent. Pour commencer, Hit Girl c'est du second degré au carré. En effet, pour apprécier ce comics il faut accepter qu'une gamine de 12 ans réfléchisse comme une adulte et qu'elle charcute les membres de la pègre à tout va comme si elle allait jouer à la poupée. La narration énergique permet de ne pas s'ennuyer et de fermer les yeux sur un scénario plus que léger et prévisible. J'ai particulièrement apprécié les quelques planches avec ses camarades de classe, l'envie de s'intégrer coûte que coûte, même s'il faut être garce. John Romita Jr s'en tire plutôt bien au dessin, son style s'est informatisé (on est loin de son travail sur Iron Man - L'intégrale avec Bob Layton à l'encrage), il ne manque pas d'explosivité et d'expressivité. C'est dans la moyenne supérieure pour ce genre de réalisation. Une lecture distrayante qui m'a donné envie de creuser le monde de Kick-Ass.

03/12/2025 (modifier)