Les derniers avis (365 avis)

Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Complainte des landes perdues - Les Chevaliers du Pardon
Complainte des landes perdues - Les Chevaliers du Pardon

Deuxième cycle de la Complainte des landes perdues, il se distingue nettement du premier qui a longtemps formé une œuvre complète se suffisant à elle-même. A sa sortie, Moriganes affichait d'emblée un ton et un graphisme résolument plus modernes et tournés vers l'action que le cycle de Sioban. Et pourtant, ce deuxième cycle se déroule chronologiquement avant le premier, même si je ne l'ai appris qu'en le terminant, plus de vingt ans après ma lecture du premier de ses quatre tomes. Sans savoir cela, j'étais assez circonspect en découvrant cet ordre de chevaliers combattant le Mal, qui n'étaient pas sans rappeler les Jedi de Star Wars transposés dans un univers médiéval fantastique peuplé de créatures cauchemardesques bernant et massacrant les humains. Graphiquement, Delaby (remplacé sur la toute fin par Jeremy suite à son décès) livre des planches d'une grande maîtrise technique, élégantes, pleines de souffle et de présence. Leur modernité tranche toutefois avec le style plus lyrique de Rosinski qui avait marqué de son empreinte le premier cycle, et cette différence m'avait laissé un peu perplexe quand j'avais découvert cette suite inattendue à l'époque. Toutefois, bien des années plus tard et moins imprégné de l'atmosphère du premier cycle, j'ai pu savourer plus sereinement ce dessin très réussi et les personnages, créatures et décors auxquels il donne vie. Au niveau du scénario, ce n'est pas parfait mais l'impression est globalement très positive. S'éloignant de l'atmosphère envoûtante du premier cycle, Dufaux raconte une vraie histoire d'action en s'appuyant sur des codes largement exploités ailleurs (anciennes créatures maléfiques, ordre chevaleresque, initiations, seigneur mystérieux au passé sombre...). Ce manque d'originalité crée une forme de déjà-vu qui rend l'ensemble moins marquant que le cycle de Sioban, mais il ne suffit pas à gâcher la lecture. L'écriture se veut ample et grave, mais elle paraît parfois froide, presque désincarnée, comme si le récit cherchait à se donner plus de densité qu'il n'en possède vraiment. On notera aussi que chaque album forme quasiment une histoire complète, ce qui est parfois un avantage mais donne également une légère impression de renouvellement à chaque nouveau tome, avec de nouveaux personnages apparaissant parfois de nulle part (je pense au Guinea Lord, à la Mère noire ou à la Dame à l'Hermine) pour prendre une importance capitale, comme si l'auteur ne savait pas trop à l'avance vers où orienter sa série. Je regrette aussi que Seamus et les Chevaliers du Pardon ne soient jamais vraiment exploités à la hauteur de ce que leur concept promettait. Je m'attendais à une exploration plus poussée de leur fonctionnement, de leurs zones d'ombre, de leurs contradictions. Au lieu de cela, j'ai le sentiment que ces éléments restent en surface, comme s'ils servaient surtout de décor thématique sans être liés à une trajectoire narrative solide. Je finis donc avec l'impression frustrante d'effleurer un univers pourtant très riche, sans jamais y entrer complètement. J'ai néanmoins pris plaisir à lire ces albums, parce que leur pouvoir visuel est énorme et que le rythme narratif est accrocheur et donne envie de savoir la suite. Mais pour être honnête, je ne peux pas dire que l'histoire me transporte autant que je l'espérais, car je suis tenu à distance par un scénario trop convenu pour vraiment m'emporter. Je retiens en tout cas l'envie qu'il m'a donné de relire le cycle de Sioban en sachant ce que j'ai appris ici du passé de son univers. Note : 3,5/5

26/11/2025 (modifier)
Par Lodi
Note: 4/5
Couverture de la série Yoko Tsuno
Yoko Tsuno

Yoko Tsuno serait trop parfaite si on ne la sentait pas vivante. Enfin, je ne l'ai pas lu depuis longtemps, mais que de bons souvenirs ! On dit que qui se ressemble s'assemble ? Il me semble que certains personnages sont presque aussi parfaits qu'elle, mais cela ne nuit pas non plus à la crédibilité… A mon avis, c'est Tintin, qui n'a jamais fait crédible, tellement il est lisse. Ceci dit, le fait qu'il ne soit personne aide chacun à s'y glisser comme derrière un masque, si on n'est pas allergique au vide. Contrairement à lui, on en apprend un peu sur Yoko, son passé, sa famille, sans parler des autres, comme les extraterrestres… Et puis, on voit ses émotions. Sans être hautaine, elle a de la classe. Tout a été dit sur la qualité du dessin, des intrigues. A écrire sur Yoko, j'ai bien envie de renouer avec ses aventures !

26/11/2025 (modifier)
Par Lodi
Note: 3/5
Couverture de la série La Loterie
La Loterie

Cette BD dit ce qui fonde les sociétés, lire l'œuvre de René Girard, pour ceux que ça intéresse. Problème, on devine ce qui va arriver dès les premières pages, autre problème, on n'a pas d'explication sur le fait de savoir pourquoi cela arrive ici et de cette manière… Si ce flou était voulu pour ajouter de le force expressive, on le verrait, ici, il n'y a qu'un vide, une carence. On ne fait qu'attendre l'inévitable, aidé par les superbes images, dans le style Hopper, d'attente. Cela fait quand même beaucoup, beaucoup d'attente, tout ça : images et scénario, ce qui fait que l'œuvre se laisse lire une fois mais pas deux.

26/11/2025 (modifier)
Par Présence
Note: 5/5
Couverture de la série La Tête de mort venue de Suède
La Tête de mort venue de Suède

Qu’est-ce donc, jusqu’à maintenant, que j’ai cru être ? - Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre, qui ne nécessite pas de connaissance préalable pour pouvoir l’apprécier. Son édition originale date de 2025. Il a été réalisé par Daria Schmitt pour le scénario, les dessins et les couleurs. Il se termine par dix-huit pages d’annexes. Une présentation de René Descartes, deux pages par Denis Kambouchner. Une présentation des onze scientifiques apparaissant dans l’ouvrage. Un texte expliquant ce qu’est donc devenue la grande baleine bleue échouée sur la plage d’Ostende le cinq novembre 1827. Une explication sur le crâne dénommé René Descartes, portant le numéro d’inventaire MNHN-HA-19220, au sein des collections d’anthropologie du Muséum national d’Histoire naturelle, par Ronan Allain. Un texte sur l’apport de Descartes pour les scientifiques, par Guillaume Lecointre. Le même auteur a également rédigé le texte suivant intitulé : À quoi sert l’anatomie comparée ? Et le suivant aussi : Une controverse célèbre, l’animal-machine contre l’animal-canevas. Et enfin une copieuse page de remerciements. René Descartes chemine difficilement dans une forêt suédoise, sous les flocons qui virevoltent. Un peu plus tard des individus commentent : ne pas faire de bruit car il se repose, il n’y aurait pas de bien à lui tirer le sang. Le philosophe lui-même a ajouté que s’il devait mourir il le ferait avec plus de contentement s’il ne les voyait pas. Dans la forêt, Descartes tombe et il voit une apparition dans le ciel nocturne, un immense cétacé. Celui-ci s’adresse à lui. La baleine lui dit qu’on raconte que Descartes aurait trouvé l’art de vivre plusieurs siècles. C’est vrai que le philosophe est une tête. Ce dernier répond que ça fait longtemps qu’il a perdu sa tête, sinon il ne serait pas là. Partout ailleurs les langues progressent, et lui il est coincé comme un âne dans la neige et le froid. Il a toujours su que ce voyage ne lui réussirait pas. En substance, il a loupé une belle occasion d’écouter son intuition. Qu’est-ce donc, jusqu’à maintenant, que Descartes a cru être ? Un homme, sans doute, mais qu’est-ce qu’un homme ? Va-t-il dire un animal raisonnable ? Non, parce qu’il faudrait après chercher ce qu’est qu’animal, et que raisonnable, et ainsi d’une seule question, il tomberait en plusieurs autres et plus difficiles… Mais il se rendrait plutôt attentif ici à ce qui jusqu’à maintenant, se présentait à sa pensée spontanément et tout naturellement, chaque fois qu’il considérait ce qu’il était… Ce qui se présentait d’abord, c’est bien qu’il avait un visage, des mains, des bras… Et toute cette machine d’organes telle qu’on l’observe aussi dans un cadavre qu’il désignait du nom de corps. Ce qui se présentait en outre, c’est qu’il se nourrissait, marchait, sentait, pensait. Actions qu’il rapportait sans doute à une âme. Mais cette âme, qu’est-ce que c’était ? On bien il ne s’y arrêtait pas ou bien il imaginait un minuscule je ne sais quoi sur le modèle d’un vent, d’un feu ou de l’éther, qui aurait été répandu dans les parties les plus grossières de son être. Après avoir rendu hommage à Howard Philips Lovecraft (1890-1937) dans Le Bestiaire du crépuscule (2022), la créatrice réalise une bande dessinée évoquant René Descartes (1596-1650), une nouvelle fois à sa manière très personnelle. Le fil conducteur suit le sort du crâne du philosophe, bien sûr après sa mort. En fonction de sa familiarité avec ce grand homme passé à la postérité, le lecteur découvre les circonstances de sa mort en Suède, et l’incroyable histoire de cet os, idée qui est venue à la scénariste après avoir lu un petit livre qui racontait des histoires de reliques célèbres, celles de Richelieu, Charlotte Corday et René Descartes. Ainsi ladite relique passe successivement entre les mains de Dalibert trésorier de France, puis Alexandre Lenoir pendant la révolution française, Jöns Jacob Berzelius, Jean-Baptiste Joseph Delambre, Georges Cuvier, Franz Joseph Gall, Paul Richer, la plupart d’entre eux ayant la charge de prouver à nouveau son authenticité, c’est-à-dire qu’il s’agit bien du crâne du grand homme. Dans le dossier de fin d’ouvrage, l’autrice liste les scientifiques qui apparaissent au fil des pages : Georges Cuvier (1769-1832) anatomiste et paléontologue, Jean-Baptiste Joseph Delambre (1749-1822) astronome et mathématicien français, Charles-Léopold Laurillard (1783-1853) dessinateur naturaliste, anatomiste, paléontologue, Jean-Baptiste Monet chevalier de Lamarck (1744-1829) naturaliste français, professeur du Muséum national d’Histoire naturelle, Jöns Jacob Berzelius (1779-1848) chimiste, minéralogiste, médecin, Marie Alexandre Lenoir (1761-1838), peintre, écrivain, médiéviste, Franz Joseph Gall (1758-1828) médecin, neuroanatomiste, Paul Broca (1824-1880) médecin neuroanatomiste, anthropologue, chirurgien, Pierre-Louis Gratiolet (1815-1865) zoologiste, anthropologue, neuroanatomiste, Edmond Perrier (1844-1921), zoologiste, Paul Richer (1849-1933) neuroanatomiste, historien de la médecine, illustrateur et sculpteur scientifique. Cette autrice joue avec les couleurs pour rendre compte de temporalités différentes, et de niveaux de réalité distincts. La bande dessinée commence dans des tons bleus pour la tempête de neige dans la forêt, avec des cartouches en fond bleu pour les commentaires des individus qui découvriront Descartes proche de rendre son dernier souffle, et des phylactères sur fond blanc pour le dialogue entre le philosophe et le cétacé céleste. Puis la bande dessinée passe progressivement au noir & blanc dans les pages dix et onze, avec une discrète rémanence de bleu dans le halo irradiant du crâne de Descartes. Le fond des cartouches devient plus gris que bleu, et les phylactères de dialogue conserve un fond blanc. Puis la couleur reprend le premier plan dans les pages trente-huit et trente-neuf, pour une séquence fantasmagorique, évoquant un plan spirituel. Le noir & blanc reprend, et la couleur revient dix pages plus loin, toujours dans une palette restreinte. L’histoire de la baleine échouée à Ostende se déroule en sépia. Ainsi le lecteur distingue bien le monde réel tangible, et celui plus onirique des esprits, le crâne irradiant de bleu indiquant qu’il participe de ces deux réalités. Le lecteur retrouve les cases réalisées à la plume, avec une apparence de forte densité, du fait d’aplats de noir ou de hachurages serrés. Certaines pages contiennent également des dialogues copieux ce qui donne une sensation de lecture posée, parfois un peu lente, du fait du nombre d’informations visuelles et textuelles, sans pour autant être pesante. Le lecteur commence par ressentir cette atmosphère onirique et froide de la forêt enneigée, en pleine nature. Il trouve un écho lors des séquences spirituelles sur fond de végétaux ou d’animaux, ou de globules, ou encore de ciel étoilé, une forme de mise en scène du lien du vivant avec la nature et le cosmos. Il constate rapidement la créativité de la dessinatrice dans sa capacité à concevoir des plans de prises de vue variés pour les discussions entre le crâne et les ossements des animaux soigneusement conservés dans le Muséum nationale d’Histoire naturelle. La méticulosité de leur représentation leur apporte une tangibilité et une présence remarquable, aboutissant à des personnages consistants, alors même qu’elle respecte l’anatomie et la représentation exacte des squelettes. Les séquences historiques à Paris ou ailleurs bénéficient du même investissement et de la même rigueur : des décors reconstitués avec soin et exactitude, des personnages historiques fidèles aux représentations connues, des accessoires authentiques. Et les galeries du Muséum reproduites avec minutie et précision. Le lecteur se laisse bien volontiers embarquer par cette histoire rocambolesque de crâne vadrouilleur. Il remarque vite qu’elle charrie d’autres éléments comme la notion d’anatomie comparée, les collections du Muséum nationale d’Histoire naturelle, les jeux de mots avec Os, l’enjeu d’établir avec certitude s’il s’agit bien du crâne de René Descartes, le concept d’animal-machine, la Restauration, les tableaux représentant le philosophe, l’histoire de la baleine échouée à Ostende le cinq novembre 1827, la phrénologie, l’estimation du degré d’intelligence en fonction de la taille du cerveau ou de son nombre de plis, l’extinction du dronte de Maurice, la crue de la Seine de 1910, la petite Francine (1365-1640), etc. Entremêlé à tous ces événements et thèmes, il perçoit également des bribes de la pensée de René Descartes, soit explicites, soit implicites. Pour écrire cette bande dessinée, l’autrice a relu ou lu de grands pans de son œuvre. Il est donc question de l’animal-machine et aussi de la méthode scientifique, ainsi que de la postérité de sa philosophie, et des personnes qui se réclament de sa pensée. C’est également l’occasion pour ce spectre habitant un crâne de prendre du recul sur son œuvre et sur sa vie. Et peut-être de faire amende honorable quant à la place du règne animal vis-à-vis de l’être humain. Un titre énigmatique qui fait référence au crâne de René Descartes, séparé du reste de ses ossements et des tribulations qui l’ont mené dans les collections du Muséum national d’Histoire naturelle, sous le numéro d’inventaire MNHN-HA 19220. Une bande dessinée à la narration visuelle solide, soignée et riche, entremêlant reconstitution historique et spectres oniriques, engendrant une réflexion sur l’œuvre du philosophe et son héritage, ainsi que l’enjeu autour de l’authenticité d’un crâne. Remarquable.

26/11/2025 (modifier)
Couverture de la série Quiproquos
Quiproquos

Il y a bien quelques gags qui m’ont paru à la fois trop faciles et manquant cruellement de peps ou de surprise. C’est un peu inégal. Comme la plupart du temps dans ce genre de recueil humoristique. Mais beaucoup moins que je ne le craignais. Car en fait la très grande majorité des gags provoquent a minima le sourire, et plusieurs m’ont franchement fait marrer. Pourtant, le genre d’humour absurde en gags courts, avec chutes décalées, un dessin réaliste et statique (avec itération iconique), voilà bien quelque chose qui, de niche, est presque devenu la norme, et le succès – légitime – de Fabcaro dans ce domaine n’a fait que développer ce créneau. Beaucoup de publications sur ce créneau donc, un certain nombre de déceptions. Mais, moi qui suis adepte du genre, c’est toujours avec grand plaisir que je découvre un auteur – en l’occurrence une auteure – qui parvient à me faire franchement rire, alors que je pourrais être blasé. Visiblement repérée sur Instagram, l’auteure développe un humour percutant, en peu de cases (souvent deux, parfois jusqu’à quatre), avec des dialogues courts mais qui surprennent par leur incongruité, pas mal d’humour noir et d’absurde. Je ne connais pas l’auteure, et ne vais jamais sur ces réseaux sociaux du type Instagram. Mais l’album est présenté comme un tome 1. Je suis bien évidemment preneur d’une récidive !

26/11/2025 (modifier)
Couverture de la série Le 11e Jour
Le 11e Jour

Des albums sur les attentats du 11 septembre 2001 à New-York (et Washington), il commence à en avoir pas mal. Mais j’ai trouvé que celui-ci sortait de l’ordinaire et que, avec une économie de moyen, il parvenait à lier « l’intime », le personnel, et « l’historique ». Il se trouve que Sandrine Revel était à New-York au moment des attentats – elle avait même visité les World Trade Center deux jours avant les attentats qui vont détruire les tours et tuer des centaines de personnes. C’est un événement inouï et dramatique, qui va télescoper chez elle un autre drame : elle venait de perdre un frère, et le « fantôme » de celui-ci ne cesse de la hanter, de l’accompagner dans ses réflexions. C’est sans doute ce qui fait que le drame collectif est ici vécu et présenté de façon original, et quelque peu décalé, poétique. Mais ce traitement rend la lecture agréable. Ça n’est pas seulement un documentaire, ça tourne au roman graphique et le mélange des deux fonctionne bien ici. Une lecture très rapide, mais plaisante.

26/11/2025 (modifier)
Couverture de la série Tea Party
Tea Party

Je me retrouve dans l’avis de gruizzli, pour les points positifs et le petit bémol. Comme lui j’avais un chouia plus apprécié l’album Le Chat du kimono, dans lequel j’avais trouvé un peu plus de poésie, un côté conte un peu plus décalé. Mais ça reste quand même une lecture très plaisante. Le fil rouge est assez banal (un concours de bravaches, qui cherchent à montrer à l’autre qu’il peut proposer le meilleur thé). Mais la narration est fluide, légère, agréable. Et Pena ajoute au récit de base quelques petits à-côtés sympathique. A commencer par son dessin. Un Noir et Blanc agréable, parfois rehaussé de rouge (avec quelques touches de fantastique à ce moment). Et une pincée de polar (Sherlock Holmes fait quelques apparitions), de menus rebondissements qui densifient quelque peu l’histoire de base, en particulier au tour du personnage d’Alice.

26/11/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Nyaight of the Living Cat
Nyaight of the Living Cat

Je pensai que j'allais trouver ça pathétique mais en fait ces chats sont tellement mimis. Le dessin est bien maîtrisé, pas si facile de dessiner de beaux chats. Bien joué de la part de l'auteur, Hawkman, un pseudo j'imagine, cette revisite de l'apocalypse zombie avec des chats qui transforment les humains en chats à leur tour par simple contact. L'un des derniers humains de ce monde est un ancien tenancier de bar à chats et qui ne se remet pas de plus pouvoir les caresser. L'auteur glisse quelques anecdotes savantes sur les chats au passage. Bien sûr Romero est une influence assumée. Dans le même genre il y avait Walking Cat, une série en 3 tomes. Mais de mémoire l'humour est plus présent ici. Je n'ai pu récupérer que 2 tomes à ce jour mais la suite me tente.

25/11/2025 (modifier)
Par Creamy
Note: 3/5
Couverture de la série Le Dandy illustré
Le Dandy illustré

Il s'agit d'histoires courtes et loufoques qui tournent autour du dandysme et mettent en scène Dorian Gray et son amie duchesse. Stanislas Gros m'a avoué en festival qu'il avait concocté cette BD avec la documentation inutilisée accumulée lors de la préparation de son "Portrait de Dorian Gray". Le ton y est très différent, sans aucune tension dramatique. Je vois le "Dandy illustré" comme une sorte d'exutoire à la noirceur du "Portrait", un défouloir maîtrisé techniquement. Stanislas Gros possède un humour sophistiqué et poétique qui, sans être hilarant, m'a régulièrement fait sourire. Le mobilier et les tenues des personnages sont soignés dans un style art nouveau du plus bel effet, accentué par la quasi-absence de décors et quelques touches de couleur.

25/11/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Le Muret
Le Muret

C'est étrange à quel point j'ai lu plusieurs histoires d'ados qui se bourrent la gueule dernièrement. Ici l'héroïne n'a que 13 ans, vit seule car son père travaille loin (ou a une double vie ?) et elle commence par taper dans le mini-bar. Puis elle se promène régulièrement avec une bouteille de whisky dans le cartable. Elle ne fréquente plus trop l'école finalement et alors qu'elle erre sur un muret rencontre un jeune garçon qui doit avoir 16 ans et est aussi émancipé, vivant de petits trafics. Un bon ensemble, restant réaliste et servi par un beau dessin noir et blanc.

25/11/2025 (modifier)