Un jeune garçon se réveille au bord d'un petit temple après avoir été sauvé de la noyade par le dragon qui vivait dedans. Ce dernier est persuadé que c'est la fiancée qu'on lui a promis depuis bien longtemps. Pas grave si ce n'est pas une fille : ce sont là deux personnes très seules qui se sont trouvées et qui vont pouvoir nouer une belle relation et comprendre pourquoi le garçon est amnésique et a perdu un oeil.
C'est un joli album de belle facture, épais de presque 350 pages. Il se démarque par la beauté de son graphisme. Le trait est riche, les décors soignés. Le dragon est très expressif et mignon, le héros lui est... très féminin. Cette volonté de le rendre aussi androgyne est un peu déstabilisante : même quand il clame être un garçon, difficile de le voir comme autre chose qu'une fille. Et au-delà de ça, il y a une vraie volonté de créer un univers accueillant malgré ce qui se trame sous la surface, et c'est justement ce contraste entre le dessin très doux et ce qu'on devine de la vie du garçon qui rend l'ensemble aussi particulier. Cette douceur visuelle a aussi un effet pervers : elle masque parfois des thèmes beaucoup plus lourds, et le manga ne sait pas toujours comment gérer cet écart.
En effet, en refermant ce one-shot, j'ai eu l'impression d'avoir lu une histoire à la fois très tendre et un peu bancale, un conte étrange où un collégien amnésique et un dragon esseulé vivent une parenthèse douce-amère qui fait écho à leur solitude. Leur relation, construite sur un attachement immédiat et presque naïf, paraît un peu mièvre et emplie d'un humour léger tandis qu'en parallèle, le récit aborde des sujets très durs (maltraitance, infanticide) qui cassent complètement le ton. J'ai souvent eu l'impression que l'histoire voulait évoquer des choses graves sans vraiment avoir la place ou l'ambition de les traiter, ce qui donne une sensation de précipitation dès que ça devient trop sérieux. Comme si le manga ne savait pas trop où il allait, abordant des sujets aux tonalités très différentes avant de revenir, deux pages plus tard, à un registre plus lumineux et presque enfantin.
Malgré ces limites et ce ton un peu guimauve, l'histoire a une innocence sincère et une bienveillance désarmante, et son duo de personnages est plutôt attachant. Ce n'est pas un récit profond, ce n'est pas non plus une œuvre parfaitement maîtrisée, mais il y a dans cette petite fable un vrai cœur et une douceur qui, malgré les maladresses, m'ont accompagné jusqu'à la dernière page.
En 2010, Emmanuel Lepage embarquait à bord du Marion Dufresne pour un magnifique voyage vers les Terres Australes. Douze ans plus tard, il remet ça mais cette fois pour un plus long séjour sur place, sur l'île de Kerguelen.
Emmanuel Lepage que l'on connait depuis son remarquable Tchernobyl, est une sorte de cousin-voyageur ou cousin-reporter de Etienne Davodeau.
Chacun signe scénario et dessins de ses albums, et tous deux excellent dans l'art de tracer le portrait des 'gens' qui nourrissent leurs rencontres.
En 2011, Lepage publiait le carnet de bord d'un premier voyage dans les Terres Australes (un album que l'on vient de relire pour l'occasion) et il vient tout juste de sortir un nouvel album à l'occasion d'un second voyage effectué en 2022, tout là-bas au bout du bout du monde.
Après son premier voyage de 2010 (qui n'était qu'un "bref" aller/retour), l'auteur a longtemps hésité avant de reprendre la mer : « Que pouvais-je vraiment dire de plus ou de différent. Revenir au même endroit une seconde fois n'aurait pas la puissance et la magie de la découverte ».
Heureusement pour nous, Lepage a fini par embarquer de nouveau sur le mythique Marion Dufresne, le bateau ravitailleur des TAAF, qui navigue désormais pour le compte de l'IFREMER.
Il accompagne une mission popéleph concernant la population des éléphants de mer avec une équipe chargée d'un reportage tv et compte rester peu de temps sur l'île : un mois seulement, et en été !
Sur le bateau, sur les îles, il retrouve des anciennes connaissances et rencontre de nouvelles personnes : de nombreux scientifiques de toutes sortes, des logisticiens, des ouvriers, des militaires, des marins, ... chacun avec son histoire, son chemin, sa quête.
C'est ce microcosme qui va nourrir son ouvrage et notre lecture : « J'ai envie de raconter les personnes que je rencontre, dans leur complexité ».
Des rencontres, des gens « qui donnent foi en l'humanité » : et en ces temps troublés, ce sont quelques images (et quelques mots) qui font du bien.
Certes la magie de la découverte n'est plus là mais elle a été remplacée par une sorte de familiarité : nous ne sommes jamais allé là-bas, du moins pas 'en vrai', mais le premier album nous avait y avait emmenés déjà, laissé une forte empreinte sur nous et cette fois on y retourne, toujours avec plaisir, on s'y retrouve presque en terrain familier et du coup, moins étonnés, plus attentifs.
Le côté humain, pourtant déjà bien présent dans le premier épisode, prend ici toute son importance, toute sa valeur.
Aujourd'hui l'homme essaye de réduire son empreinte sur ces réserves naturelles et les équipes luttent contre les espèces (végétales ou animales) introduites par le passé, qui sont nombreuses à avoir proliféré et mis en péril le fragile écosystème de l'archipel.
Et que dire des dessins ?! Le premier album était superbe mais celui-ci est encore plus beau et nous permet de "comparer" le trait du dessinateur qui a beaucoup mûri et ses aquarelles qui ont gagné en puissance évocatrice.
La mousse de l'écume de mer est rendue (à la brosse à dents !) avec un mélange de réalisme et de poésie.
Les verts des paysages, terres, landes, mousses, ... les bleus sombres de l'eau ou de la nuit, ...
Il y a encore un peu plus de magie dans le crayon et le pinceau de Lepage, et voilà deux albums dans lesquels se plonger, se perdre, encore et encore.
Quand ses compagnons lui demandent pourquoi il fait des livres, des albums, Emmanuel Lepage ne sait trop quoi répondre. C'est compliqué. On le harcèle, lui repose cette question.
« Je fais des livres pour être un peu moins con », finit-il par lâcher.
Voilà, on sait ce qui nous reste à faire ! Le lire !
En 2010, Emmanuel Lepage embarque à bord du Marion-Dufresne pour un magnifique voyage vers les Terres Australes et Kerguelen. Il en a tiré ce magnifique carnet de voyage où la chaleur et l'humanité des scientifiques isolés là-bas, luttent contre la violence des éléments naturels de ces terres inhospitalières.
Emmanuel Lepage que l'on connait depuis son remarquable Tchernobyl, est une sorte de cousin-voyageur ou cousin-reporter de Etienne Davodeau.
Chacun signe scénario et dessins de ses albums, et tous deux excellent dans l'art de tracer le portrait des 'gens' qui nourrissent leurs rencontres.
En 2011, cet auteur a publié le carnet de bord d'un premier voyage dans les Terres Australes et il vient tout juste de sortir un nouvel album à l'occasion d'un second voyage tout là-bas au bout du monde.
Avant de reprendre la mer avec lui, il nous fallait d'abord revivre ce premier épisode ...
Et on reparle du suivant très vite !
L'auteur embarque sur le ravitailleur Marion Dufresne pour une 'rotation' avec les chercheurs de l'IPEV, l'Institut Paul Emile Victor, l'institut polaire français, quelques cinéastes et photographes.
Et le lecteur prend la mer avec lui pour « les Terres Australes : Crozet, Amsterdam, Saint-Paul ... Kerguelen. Enfin jadis surnommées les Îles de la Désolation ».
« Ker-gue-len un mot qui racle la gorge, un nom breton égaré en Antarctique. C'était le monde du bout du monde. »
« La réserve naturelle des TAAF. Créée en 2006, elle est de loin la plus grande du territoire français
[...] C'est la plus forte concentration d'oiseaux marins de la planète ».
Plus d'un million de kilomètres carrés.
Lepage s'en donne à cœur joie une fois embarqué à bord du Marion Dufresne (le bateau ravitailleur des TAAF, les Terres Australes et Antarctiques Françaises).
Le 'journal de bord' d'Emmanuel Lepage est au choix : une aventure, un voyage, un poème, un livre d'images, une expérience, ...
« Ce qui est étrange avec le voyage, c'est qu'on ne comprend qu'après, et encore pas toujours, ce qu'on est allé chercher ».
C'est un reportage en très belles images dans ces mers et îles polaires, le mode de vie de ces marins, militaires et scientifiques, le travail titanesque du bateau ravitailleur qui fait périodiquement la liaison entre La Réunion et ces îles perdues (Kerguelen bien sûr, mais aussi Crozet, Saint-Paul ou Amsterdam).
Et le vent rugissant et omniprésent : sur ces îles, les mouches n'ont plus d'ailes, devenues inutiles.
« - Ah, la fameuse mouche de Kerguelen !
- Oui, la mouche sans ailes !
- Le vent est si violent qu'elles ne peuvent voler. Mais elles se déplacent néanmoins grâce à lui. »
Un bel album de voyage où l'on découvre l'histoire de ces TAAF et la vie sur ces îles.
Des dessins crayonnés de portraits comme de larges aquarelles de paysage : avec ses crayons comme avec ses pinceaux, Lepage n'est pas un manchot (ah, ah !) et ses dessins sont de toute beauté.
Ce carnet de voyage est une merveille graphique bien sûr, mais humaine également. Lepage a une haute conscience de son travail de dessinateur, de portraitiste, de photographe de papier et son texte est bien à la hauteur de ses images.
« - Vous allez nous dessiner ?
Le dessin inspire la bienveillance. C'est un sésame incroyable qui déverrouille les hiérarchies, les classes et les âges. Dessiner c'est mas façon d'être au monde.
[...] Personne n'a peur du dessin. On aime le voir en train de se faire. On s'en approche spontanément. Il renvoie à l'enfance. Et puis, c’est un moyen de rencontres et de complicités qui se passent de mots. »
« Je ne fais que passer. J'envie ces hivernants qui sillonnent cette île pas après pas, jour après jour. »
Bon, je suis partagé sur ma note, entre la bonne impression finale laissée par les deux dernières histoires qui sont plus courtes et denses, mais sans oublier que la première histoire de ce recueil (la plus longue) m'a semblé ne jamais finir, ce qui est aussi un frein à un éventuel conseil de lecture.
Cette BD est du pur roman graphique à l'américaine. On est sur un format de tranche de vie, explication de son quotidien et dessin répétitif sans recherche esthétique mais pas non plus désagréable. Julia Wertz capte vite l'attention, son trait est vivant, très facile à comprendre et détaille les environnements lorsque nécessaire, tout en restant proche de son personnage dont les expressions passent surtout par une palette de visuels des paupières, les positions générales et la bouche. Ce n'est pas subtil, pas même intéressant à décortiquer, c'est du direct et du lisible. La clarté avant tout, en somme.
Maintenant, la BD est aussi bavarde. Rien qu'en galerie vous voyez trois pages où ça semble causer NON STOP, au point de donner l'impression parfois de lire un roman illustré, tempéré par quelques cases de pure BD où la narration est portée par le médium. Et cette façon de narrer l'histoire est vite lourde, surtout encore une fois dans une histoire aussi longue que la première qui raconte les petits boulots de l'autrice tout au long de sa jeunesse, tempéré par les déboires avec sa maladie auto-immune et son alcoolisme. C'est franchement trop long à mon gout et même si je reconnais que la fin de la BD m'a laissée une impression plus positive, je reste quand même dans une sensation d'un peu trop. Sans doute un choix éditorial de laisser tout, sans couper, mais je trouve que la lecture doit être fragmentée pour être intéressante. Par contre, elle est aussi assez lente, puisqu'on va de situations en situations avec l'humour caustique de Julia et son caractère de cochon. C'est rigolo, parfois lourd, et sur plusieurs lectures ça finit par peser.
Donc une BD qui est intéressante, notamment la dernière histoire qui m'a rappelée bien des souvenirs, tout en étant lourde et longue, pas forcément recommandable. Les personnes qui aiment le style de l'autrice devraient aimer mais je ne recommande pas comme lecture du soir, c'est assez vite indigeste. Comme dit plus haut, c'est du pur roman graphique américain, avec son bon et son mauvais côté.
Au départ, l'auteur a subi une rupture. Il n'en veut pas à l'autre, il se dit que l'amour n'est pas pour lui et se tourne donc vers le sexe tarifié. Il ne faut pas oublier que c'est ce qui lui donne la conviction de s'adonner à ce point à aller voir des prostituées, voire même de les noter et de faire une œuvre à partir d'elles. Ce socle explique tout : il est en général entendu que l'amour est ce qu'il y a de suprême, mais quid des rejetés, doivent-ils espérer et mendier l'amour à l'infini ? L'auteur dit non, et paie le sexe.
Il ne s'interroge pas sur les éventuelles contraintes subies par les prostituées dont il semble qu'elles sont libres. Le dessin est pile ce qu'il faut pour exprimer ce détachement. On suit la démarche par curiosité, on n'a empathie ni pour le micheton et les amis à qui il raconte son aventure, ni pour les prostituées. Mais les réflexions du bonhomme et de ceux qu'il rencontre sont intéressantes. Si l'auteur a raison de cacher la tête des prostituées pour garantir leur anonymat, cela peut les réifier pour le lecteur. Je ne sais pas comment l'auteur aurait pu trouver un meilleur moyen visuel, mais j'y vois un manque. Cela et quelques autres petits problèmes m'empêchent d'attribuer la note maximum !
Je découvre l'auteure avec cet album. Il se laisse lire, il y a des passages amusants, mais j'en suis sorti avec un avis mitigé.
Disons qu'un album me suffit (il y a visiblement matière à en publier d'autres). Au bout d'un moment c'est un peu lassant, car le sujet (l'adolescence et ses petits drames, ses questionnements) à déjà été pas mal traité.
L'ensemble se présente comme le journal intime d'une adolescente - sa frangine jouant le rôle de chieuse qui veut faire comme et avec sa grande sœur.
Le ton est naturel, colle bien à ce qu'on imagine d'un journal intime d'une adolescente. Mais le texte est souvent envahissant, occupant parfois la grande majorité des cases.
Le dessin lui-même relève de l'underground, c'est lisible, même si le style de Barry n'est pas forcément ma came. Quasiment aucun décors, c'est centré sur les deux frangines, parfois simplement leur buste voire leur visage, on est parfois à la limite de la BD.
Lisible donc, mais aussi facilement oubliable je le crains.
Je ne sais pas trop quoi penser de cet one-shot qui se révèle bien particulier.
Un couple français fait un échange de maison avec un couple australien. Dès qu'ils débarquent on sent que quelques ne va pas et que le propriétaire de la maison est louche. Petit à petit, on va voir que ce propriétaire est bien mystérieux et semble avoir une obsession… J'ai cru au début à un thriller un peu banal, mais au résultat correct jusqu'à ce qu'on a les révélations sur le pourquoi des agissements de ce monsieur Douglas. J'avoue que ce moment m'a bien surpris parce que je pensais que le scénario était plus conventionnel alors qu'il y a une grosse surprise qui change tout le scénario !
Cela dit, j'ai été à demi-convaincu parce que si le scénario est bien fait, il ne m'a pas passionné non plus. Il faut dire aussi qu'on tombe un peu dans de la spiritualité qui ne m'attire pas trop et les personnages m'ont laissé un peu indifférent. Au final, ça se laisse lire, mais ça ne m'a pas marqué plus que ça. Le dessin est correct.
3.5
J'avoue que je ne connaissais pas Eadweard Muybridge ou du moins de nom, je pense avoir vu au quelques fois ses photographies sans retenir son nom. Delisle fait une biographie très intéressante et très éducative sur la vie de ce photographe et aussi tout ce qui se passait autour des nouvelles inventions en matière de photographies et ensuite du cinéma.
J'avoue que même si j'ai bien aimé ma lecture, j'ai trouvé qu'il y avait tout de même quelques longueurs. Delisle parle aussi d'autres sujets ce qui ne me dérange pas lorsque c'est en liens avec le travail de Muybridge comme ce que faisait les autres photographes à l'époque pour améliorer la technique, mais parfois cela me semblait un peu inutile du genre 'le docteur que Muybridge a consulté sera considéré plus tard comme le criminel Jack l'Éventreur'. Ce sont la plupart du temps des petits détails qui ne durent que quelques cases, mais à force d'avoir ce type d'anecdote, cela fini par alourdir un peu le récit.
Malgré tout, cela reste un bon one-shot si on s'intéresse à l'histoire de la technologie. C'est vraiment passionnant de voir tous les efforts et les erreurs avant d'apparaisse ce qui de nos jours est banal.
La lecture des 3 premiers tomes en 2005 m’avait profondément marqué, au point d’allouer la note maximum. Quelle merveille, quelle créativité, si vous pensez que Léo avec ses mondes d’Aldébaran est un maître en la matière, vous allez halluciner en lisant Cyann.
Je relis aujourd’hui l’intégrale de la série à l’occasion de la sortie du 6ème et dernier tome, et je ressors plutôt satisfait de ma lecture.
Le premier tome met tout en place, et est un peu difficile à suivre, surtout la 1ère moitié. On est bombardé de termes obscurs, la situation politique et sociale nous est décrite un peu brusquement, et on patauge allégrement… Mais une fois que tous les éléments sont en place, quel bonheur, quelle richesse !
Le second tome s’éloigne des thèmes sédentaires du premier, et nous fait voyager dans une variété de décors époustouflants. Certes le scénario tourne à la bête « course poursuite », mais ça reste quand même très intéressant à suivre.
Les tomes 3, 4 et 5 permettent à Cyan d’utiliser le réseau de portes pour voyager dans l’espace mais aussi le temps, ce qui donne lieu à des aventures variées et prenantes, mais parfois un peu difficiles à suivre (notamment dans le cinquième tome). Le sixième tome remet tout en place et conclut l’histoire de manière satisfaisante.
Une chouette aventure, même si je dois avouer avoir parfois eu un peu de mal avec la personnalité je-m’en-foutiste et vulgaire de Cyan.
J'ai découvert cet album dans sa réédition à prix mesuré mais au format plus petit. J'étais bien curieux de découvrir une des premières œuvres de l'auteure malheureusement j'en suis sorti plutôt déçu.
Rien à dire sur la partie graphique, son trait me plaît beaucoup et le n&b lui sied bien, on ajoute à ça une narration douce pour qu'on arrive au bout sans trop de soucis.
Je serai plus critique sur l'histoire. Si le début m'a intrigué, le personnage principal m'a rapidement énervé et du coup ça l'a fout mal niveau émotions.
En fait, j'ai du grave décroché en cours de route ne comprenant plus grand chose à ce que l'auteure souhaitait mettre en place. Ok pour le deuil, le parallèle avec l'oiseau mais la jeune fille je cherche encore.
Malgré une bonne réalisation, je ressors très mitigé de ma lecture, pas clair dans les intentions et trop autocentré sur notre héros.
2,5 mais le bof l'emporte.
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Le Garçon et le Dragon
Un jeune garçon se réveille au bord d'un petit temple après avoir été sauvé de la noyade par le dragon qui vivait dedans. Ce dernier est persuadé que c'est la fiancée qu'on lui a promis depuis bien longtemps. Pas grave si ce n'est pas une fille : ce sont là deux personnes très seules qui se sont trouvées et qui vont pouvoir nouer une belle relation et comprendre pourquoi le garçon est amnésique et a perdu un oeil. C'est un joli album de belle facture, épais de presque 350 pages. Il se démarque par la beauté de son graphisme. Le trait est riche, les décors soignés. Le dragon est très expressif et mignon, le héros lui est... très féminin. Cette volonté de le rendre aussi androgyne est un peu déstabilisante : même quand il clame être un garçon, difficile de le voir comme autre chose qu'une fille. Et au-delà de ça, il y a une vraie volonté de créer un univers accueillant malgré ce qui se trame sous la surface, et c'est justement ce contraste entre le dessin très doux et ce qu'on devine de la vie du garçon qui rend l'ensemble aussi particulier. Cette douceur visuelle a aussi un effet pervers : elle masque parfois des thèmes beaucoup plus lourds, et le manga ne sait pas toujours comment gérer cet écart. En effet, en refermant ce one-shot, j'ai eu l'impression d'avoir lu une histoire à la fois très tendre et un peu bancale, un conte étrange où un collégien amnésique et un dragon esseulé vivent une parenthèse douce-amère qui fait écho à leur solitude. Leur relation, construite sur un attachement immédiat et presque naïf, paraît un peu mièvre et emplie d'un humour léger tandis qu'en parallèle, le récit aborde des sujets très durs (maltraitance, infanticide) qui cassent complètement le ton. J'ai souvent eu l'impression que l'histoire voulait évoquer des choses graves sans vraiment avoir la place ou l'ambition de les traiter, ce qui donne une sensation de précipitation dès que ça devient trop sérieux. Comme si le manga ne savait pas trop où il allait, abordant des sujets aux tonalités très différentes avant de revenir, deux pages plus tard, à un registre plus lumineux et presque enfantin. Malgré ces limites et ce ton un peu guimauve, l'histoire a une innocence sincère et une bienveillance désarmante, et son duo de personnages est plutôt attachant. Ce n'est pas un récit profond, ce n'est pas non plus une œuvre parfaitement maîtrisée, mais il y a dans cette petite fable un vrai cœur et une douceur qui, malgré les maladresses, m'ont accompagné jusqu'à la dernière page.
Danser avec le vent
En 2010, Emmanuel Lepage embarquait à bord du Marion Dufresne pour un magnifique voyage vers les Terres Australes. Douze ans plus tard, il remet ça mais cette fois pour un plus long séjour sur place, sur l'île de Kerguelen. Emmanuel Lepage que l'on connait depuis son remarquable Tchernobyl, est une sorte de cousin-voyageur ou cousin-reporter de Etienne Davodeau. Chacun signe scénario et dessins de ses albums, et tous deux excellent dans l'art de tracer le portrait des 'gens' qui nourrissent leurs rencontres. En 2011, Lepage publiait le carnet de bord d'un premier voyage dans les Terres Australes (un album que l'on vient de relire pour l'occasion) et il vient tout juste de sortir un nouvel album à l'occasion d'un second voyage effectué en 2022, tout là-bas au bout du bout du monde. Après son premier voyage de 2010 (qui n'était qu'un "bref" aller/retour), l'auteur a longtemps hésité avant de reprendre la mer : « Que pouvais-je vraiment dire de plus ou de différent. Revenir au même endroit une seconde fois n'aurait pas la puissance et la magie de la découverte ». Heureusement pour nous, Lepage a fini par embarquer de nouveau sur le mythique Marion Dufresne, le bateau ravitailleur des TAAF, qui navigue désormais pour le compte de l'IFREMER. Il accompagne une mission popéleph concernant la population des éléphants de mer avec une équipe chargée d'un reportage tv et compte rester peu de temps sur l'île : un mois seulement, et en été ! Sur le bateau, sur les îles, il retrouve des anciennes connaissances et rencontre de nouvelles personnes : de nombreux scientifiques de toutes sortes, des logisticiens, des ouvriers, des militaires, des marins, ... chacun avec son histoire, son chemin, sa quête. C'est ce microcosme qui va nourrir son ouvrage et notre lecture : « J'ai envie de raconter les personnes que je rencontre, dans leur complexité ». Des rencontres, des gens « qui donnent foi en l'humanité » : et en ces temps troublés, ce sont quelques images (et quelques mots) qui font du bien. Certes la magie de la découverte n'est plus là mais elle a été remplacée par une sorte de familiarité : nous ne sommes jamais allé là-bas, du moins pas 'en vrai', mais le premier album nous avait y avait emmenés déjà, laissé une forte empreinte sur nous et cette fois on y retourne, toujours avec plaisir, on s'y retrouve presque en terrain familier et du coup, moins étonnés, plus attentifs. Le côté humain, pourtant déjà bien présent dans le premier épisode, prend ici toute son importance, toute sa valeur. Aujourd'hui l'homme essaye de réduire son empreinte sur ces réserves naturelles et les équipes luttent contre les espèces (végétales ou animales) introduites par le passé, qui sont nombreuses à avoir proliféré et mis en péril le fragile écosystème de l'archipel. Et que dire des dessins ?! Le premier album était superbe mais celui-ci est encore plus beau et nous permet de "comparer" le trait du dessinateur qui a beaucoup mûri et ses aquarelles qui ont gagné en puissance évocatrice. La mousse de l'écume de mer est rendue (à la brosse à dents !) avec un mélange de réalisme et de poésie. Les verts des paysages, terres, landes, mousses, ... les bleus sombres de l'eau ou de la nuit, ... Il y a encore un peu plus de magie dans le crayon et le pinceau de Lepage, et voilà deux albums dans lesquels se plonger, se perdre, encore et encore. Quand ses compagnons lui demandent pourquoi il fait des livres, des albums, Emmanuel Lepage ne sait trop quoi répondre. C'est compliqué. On le harcèle, lui repose cette question. « Je fais des livres pour être un peu moins con », finit-il par lâcher. Voilà, on sait ce qui nous reste à faire ! Le lire !
Voyage aux îles de la Désolation
En 2010, Emmanuel Lepage embarque à bord du Marion-Dufresne pour un magnifique voyage vers les Terres Australes et Kerguelen. Il en a tiré ce magnifique carnet de voyage où la chaleur et l'humanité des scientifiques isolés là-bas, luttent contre la violence des éléments naturels de ces terres inhospitalières. Emmanuel Lepage que l'on connait depuis son remarquable Tchernobyl, est une sorte de cousin-voyageur ou cousin-reporter de Etienne Davodeau. Chacun signe scénario et dessins de ses albums, et tous deux excellent dans l'art de tracer le portrait des 'gens' qui nourrissent leurs rencontres. En 2011, cet auteur a publié le carnet de bord d'un premier voyage dans les Terres Australes et il vient tout juste de sortir un nouvel album à l'occasion d'un second voyage tout là-bas au bout du monde. Avant de reprendre la mer avec lui, il nous fallait d'abord revivre ce premier épisode ... Et on reparle du suivant très vite ! L'auteur embarque sur le ravitailleur Marion Dufresne pour une 'rotation' avec les chercheurs de l'IPEV, l'Institut Paul Emile Victor, l'institut polaire français, quelques cinéastes et photographes. Et le lecteur prend la mer avec lui pour « les Terres Australes : Crozet, Amsterdam, Saint-Paul ... Kerguelen. Enfin jadis surnommées les Îles de la Désolation ». « Ker-gue-len un mot qui racle la gorge, un nom breton égaré en Antarctique. C'était le monde du bout du monde. » « La réserve naturelle des TAAF. Créée en 2006, elle est de loin la plus grande du territoire français [...] C'est la plus forte concentration d'oiseaux marins de la planète ». Plus d'un million de kilomètres carrés. Lepage s'en donne à cœur joie une fois embarqué à bord du Marion Dufresne (le bateau ravitailleur des TAAF, les Terres Australes et Antarctiques Françaises). Le 'journal de bord' d'Emmanuel Lepage est au choix : une aventure, un voyage, un poème, un livre d'images, une expérience, ... « Ce qui est étrange avec le voyage, c'est qu'on ne comprend qu'après, et encore pas toujours, ce qu'on est allé chercher ». C'est un reportage en très belles images dans ces mers et îles polaires, le mode de vie de ces marins, militaires et scientifiques, le travail titanesque du bateau ravitailleur qui fait périodiquement la liaison entre La Réunion et ces îles perdues (Kerguelen bien sûr, mais aussi Crozet, Saint-Paul ou Amsterdam). Et le vent rugissant et omniprésent : sur ces îles, les mouches n'ont plus d'ailes, devenues inutiles. « - Ah, la fameuse mouche de Kerguelen ! - Oui, la mouche sans ailes ! - Le vent est si violent qu'elles ne peuvent voler. Mais elles se déplacent néanmoins grâce à lui. » Un bel album de voyage où l'on découvre l'histoire de ces TAAF et la vie sur ces îles. Des dessins crayonnés de portraits comme de larges aquarelles de paysage : avec ses crayons comme avec ses pinceaux, Lepage n'est pas un manchot (ah, ah !) et ses dessins sont de toute beauté. Ce carnet de voyage est une merveille graphique bien sûr, mais humaine également. Lepage a une haute conscience de son travail de dessinateur, de portraitiste, de photographe de papier et son texte est bien à la hauteur de ses images. « - Vous allez nous dessiner ? Le dessin inspire la bienveillance. C'est un sésame incroyable qui déverrouille les hiérarchies, les classes et les âges. Dessiner c'est mas façon d'être au monde. [...] Personne n'a peur du dessin. On aime le voir en train de se faire. On s'en approche spontanément. Il renvoie à l'enfance. Et puis, c’est un moyen de rencontres et de complicités qui se passent de mots. » « Je ne fais que passer. J'envie ces hivernants qui sillonnent cette île pas après pas, jour après jour. »
L'Attente infinie
Bon, je suis partagé sur ma note, entre la bonne impression finale laissée par les deux dernières histoires qui sont plus courtes et denses, mais sans oublier que la première histoire de ce recueil (la plus longue) m'a semblé ne jamais finir, ce qui est aussi un frein à un éventuel conseil de lecture. Cette BD est du pur roman graphique à l'américaine. On est sur un format de tranche de vie, explication de son quotidien et dessin répétitif sans recherche esthétique mais pas non plus désagréable. Julia Wertz capte vite l'attention, son trait est vivant, très facile à comprendre et détaille les environnements lorsque nécessaire, tout en restant proche de son personnage dont les expressions passent surtout par une palette de visuels des paupières, les positions générales et la bouche. Ce n'est pas subtil, pas même intéressant à décortiquer, c'est du direct et du lisible. La clarté avant tout, en somme. Maintenant, la BD est aussi bavarde. Rien qu'en galerie vous voyez trois pages où ça semble causer NON STOP, au point de donner l'impression parfois de lire un roman illustré, tempéré par quelques cases de pure BD où la narration est portée par le médium. Et cette façon de narrer l'histoire est vite lourde, surtout encore une fois dans une histoire aussi longue que la première qui raconte les petits boulots de l'autrice tout au long de sa jeunesse, tempéré par les déboires avec sa maladie auto-immune et son alcoolisme. C'est franchement trop long à mon gout et même si je reconnais que la fin de la BD m'a laissée une impression plus positive, je reste quand même dans une sensation d'un peu trop. Sans doute un choix éditorial de laisser tout, sans couper, mais je trouve que la lecture doit être fragmentée pour être intéressante. Par contre, elle est aussi assez lente, puisqu'on va de situations en situations avec l'humour caustique de Julia et son caractère de cochon. C'est rigolo, parfois lourd, et sur plusieurs lectures ça finit par peser. Donc une BD qui est intéressante, notamment la dernière histoire qui m'a rappelée bien des souvenirs, tout en étant lourde et longue, pas forcément recommandable. Les personnes qui aiment le style de l'autrice devraient aimer mais je ne recommande pas comme lecture du soir, c'est assez vite indigeste. Comme dit plus haut, c'est du pur roman graphique américain, avec son bon et son mauvais côté.
Vingt-trois prostituées
Au départ, l'auteur a subi une rupture. Il n'en veut pas à l'autre, il se dit que l'amour n'est pas pour lui et se tourne donc vers le sexe tarifié. Il ne faut pas oublier que c'est ce qui lui donne la conviction de s'adonner à ce point à aller voir des prostituées, voire même de les noter et de faire une œuvre à partir d'elles. Ce socle explique tout : il est en général entendu que l'amour est ce qu'il y a de suprême, mais quid des rejetés, doivent-ils espérer et mendier l'amour à l'infini ? L'auteur dit non, et paie le sexe. Il ne s'interroge pas sur les éventuelles contraintes subies par les prostituées dont il semble qu'elles sont libres. Le dessin est pile ce qu'il faut pour exprimer ce détachement. On suit la démarche par curiosité, on n'a empathie ni pour le micheton et les amis à qui il raconte son aventure, ni pour les prostituées. Mais les réflexions du bonhomme et de ceux qu'il rencontre sont intéressantes. Si l'auteur a raison de cacher la tête des prostituées pour garantir leur anonymat, cela peut les réifier pour le lecteur. Je ne sais pas comment l'auteur aurait pu trouver un meilleur moyen visuel, mais j'y vois un manque. Cela et quelques autres petits problèmes m'empêchent d'attribuer la note maximum !
Come over come over
Je découvre l'auteure avec cet album. Il se laisse lire, il y a des passages amusants, mais j'en suis sorti avec un avis mitigé. Disons qu'un album me suffit (il y a visiblement matière à en publier d'autres). Au bout d'un moment c'est un peu lassant, car le sujet (l'adolescence et ses petits drames, ses questionnements) à déjà été pas mal traité. L'ensemble se présente comme le journal intime d'une adolescente - sa frangine jouant le rôle de chieuse qui veut faire comme et avec sa grande sœur. Le ton est naturel, colle bien à ce qu'on imagine d'un journal intime d'une adolescente. Mais le texte est souvent envahissant, occupant parfois la grande majorité des cases. Le dessin lui-même relève de l'underground, c'est lisible, même si le style de Barry n'est pas forcément ma came. Quasiment aucun décors, c'est centré sur les deux frangines, parfois simplement leur buste voire leur visage, on est parfois à la limite de la BD. Lisible donc, mais aussi facilement oubliable je le crains.
Home exchange
Je ne sais pas trop quoi penser de cet one-shot qui se révèle bien particulier. Un couple français fait un échange de maison avec un couple australien. Dès qu'ils débarquent on sent que quelques ne va pas et que le propriétaire de la maison est louche. Petit à petit, on va voir que ce propriétaire est bien mystérieux et semble avoir une obsession… J'ai cru au début à un thriller un peu banal, mais au résultat correct jusqu'à ce qu'on a les révélations sur le pourquoi des agissements de ce monsieur Douglas. J'avoue que ce moment m'a bien surpris parce que je pensais que le scénario était plus conventionnel alors qu'il y a une grosse surprise qui change tout le scénario ! Cela dit, j'ai été à demi-convaincu parce que si le scénario est bien fait, il ne m'a pas passionné non plus. Il faut dire aussi qu'on tombe un peu dans de la spiritualité qui ne m'attire pas trop et les personnages m'ont laissé un peu indifférent. Au final, ça se laisse lire, mais ça ne m'a pas marqué plus que ça. Le dessin est correct.
Pour une fraction de seconde - La vie mouvementée d'Eadweard Muybridge
3.5 J'avoue que je ne connaissais pas Eadweard Muybridge ou du moins de nom, je pense avoir vu au quelques fois ses photographies sans retenir son nom. Delisle fait une biographie très intéressante et très éducative sur la vie de ce photographe et aussi tout ce qui se passait autour des nouvelles inventions en matière de photographies et ensuite du cinéma. J'avoue que même si j'ai bien aimé ma lecture, j'ai trouvé qu'il y avait tout de même quelques longueurs. Delisle parle aussi d'autres sujets ce qui ne me dérange pas lorsque c'est en liens avec le travail de Muybridge comme ce que faisait les autres photographes à l'époque pour améliorer la technique, mais parfois cela me semblait un peu inutile du genre 'le docteur que Muybridge a consulté sera considéré plus tard comme le criminel Jack l'Éventreur'. Ce sont la plupart du temps des petits détails qui ne durent que quelques cases, mais à force d'avoir ce type d'anecdote, cela fini par alourdir un peu le récit. Malgré tout, cela reste un bon one-shot si on s'intéresse à l'histoire de la technologie. C'est vraiment passionnant de voir tous les efforts et les erreurs avant d'apparaisse ce qui de nos jours est banal.
Le Cycle de Cyann
La lecture des 3 premiers tomes en 2005 m’avait profondément marqué, au point d’allouer la note maximum. Quelle merveille, quelle créativité, si vous pensez que Léo avec ses mondes d’Aldébaran est un maître en la matière, vous allez halluciner en lisant Cyann. Je relis aujourd’hui l’intégrale de la série à l’occasion de la sortie du 6ème et dernier tome, et je ressors plutôt satisfait de ma lecture. Le premier tome met tout en place, et est un peu difficile à suivre, surtout la 1ère moitié. On est bombardé de termes obscurs, la situation politique et sociale nous est décrite un peu brusquement, et on patauge allégrement… Mais une fois que tous les éléments sont en place, quel bonheur, quelle richesse ! Le second tome s’éloigne des thèmes sédentaires du premier, et nous fait voyager dans une variété de décors époustouflants. Certes le scénario tourne à la bête « course poursuite », mais ça reste quand même très intéressant à suivre. Les tomes 3, 4 et 5 permettent à Cyan d’utiliser le réseau de portes pour voyager dans l’espace mais aussi le temps, ce qui donne lieu à des aventures variées et prenantes, mais parfois un peu difficiles à suivre (notamment dans le cinquième tome). Le sixième tome remet tout en place et conclut l’histoire de manière satisfaisante. Une chouette aventure, même si je dois avouer avoir parfois eu un peu de mal avec la personnalité je-m’en-foutiste et vulgaire de Cyan.
Le Retour de la Bondrée
J'ai découvert cet album dans sa réédition à prix mesuré mais au format plus petit. J'étais bien curieux de découvrir une des premières œuvres de l'auteure malheureusement j'en suis sorti plutôt déçu. Rien à dire sur la partie graphique, son trait me plaît beaucoup et le n&b lui sied bien, on ajoute à ça une narration douce pour qu'on arrive au bout sans trop de soucis. Je serai plus critique sur l'histoire. Si le début m'a intrigué, le personnage principal m'a rapidement énervé et du coup ça l'a fout mal niveau émotions. En fait, j'ai du grave décroché en cours de route ne comprenant plus grand chose à ce que l'auteure souhaitait mettre en place. Ok pour le deuil, le parallèle avec l'oiseau mais la jeune fille je cherche encore. Malgré une bonne réalisation, je ressors très mitigé de ma lecture, pas clair dans les intentions et trop autocentré sur notre héros. 2,5 mais le bof l'emporte.