Les derniers avis (222 avis)

Par Warou
Note: 5/5
Couverture de la série Les 4 As
Les 4 As

Un série "Madeleine de Proust" certes, pour laquelle la subjectivité est inévitable. Enfant, je dévorais ces BD, ainsi que les "Fantômette" du même Georges Chaulet (avec des scénarios parfois très similaires, sans parler des personnages assez semblables également, Bouffi et Boulotte, Dina et Ficelle, Lastic et Doc fusionnant dans l'héroïne Fantômette). J'avais lu les 19 premiers tomes et j'ai racheté pour mes enfants les 8 tomes de l'intégrale (tomes 1 à 24 de la série). Quelle surprise et quelle déception de voir les mauvaises notes et les commentaires désobligeants ! "Brûle ce que tu as adoré, adore ce que tu as brûlé". Certes, les goûts et les couleurs... Mais n'y aurait-il pas chez certains une forme de snobisme ou de prétention (quand je lis certains commentaires qui dézinguent la série tout en affirmant n'en avoir lu que quelques tomes il y a des années...) ? Et n'est-ce pas au contraire une chance que de pouvoir se replonger dans une série de son enfance avec un plaisir renouvelé ? Alors, oui, les personnages sont caricaturaux, mais c'est assumé. Et la série regorge de qualités et de trouvailles, un dessin simple mais pas simpliste, des histoires originales, beaucoup d'humour (je pense notamment au dictateur radin du "Diamant bleu" et au nombre de "balles dans la peau" qui diminue au fur et à mesure de l'album, je m'en souviens encore alors que je ne l'ai pas relu), du mystère, des méchants, des inventions en pagaille, de l'exotisme, deux inspecteurs ridicules (l'un des nombreux hommages de la série à Tintin)... Que demander de plus ? Il paraît que la qualité se relâche après les 20 premiers épisodes : ce n'est pas étonnant mais, au contraire, compréhensible. Est-ce un raison pour bouder son plaisir et jeter le discrédit sur toute la série ? Pour ma part, je suis heureux de redécouvrir les 4 As et je félicite Casterman pour son initiative : deux anthologies sorties récemment (en fait, plutôt les deux premiers tomes d'une nouvelle intégrale) qui rassemblent les 8 premiers albums. En espérant que la suite arrive rapidement (au moins 5 anthologies, soit les 20 premiers albums puisqu'il semble que ce soit les meilleurs).

21/10/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Blacksad Stories
Blacksad Stories

Spin-off de Blacksad, cette série semble destinée à explorer, à travers des albums indépendants, les origines ou les parcours parallèles de ses personnages secondaires. Ce premier tome s'intéresse ainsi à la jeunesse du renard Weekly et raconte comment il est devenu le journaliste fouineur que rencontre Blacksad au début de la série. Toujours écrite par Juan Díaz Canalès, cette aventure confie cette fois le dessin à Giovanni Rigano. Sans atteindre la virtuosité de Juanjo Guarnido, son travail reste de très haut niveau. Rigano, qui a déjà prouvé par le passé son aisance avec les personnages animaliers, démontre ici une parfaite maîtrise du genre. On retrouve l'atmosphère visuelle propre à Blacksad, tout en percevant une touche de Zootopie dans cette version animalière du New York des années 1950, vibrante et pleine de contrastes. L'intrigue suit un jeune débrouillard un peu rebelle, en quête de place dans une grande ville qui le rejette. Il doit composer avec une mère stricte, immigrée d'Europe orientale, marquée par les pogroms et décidée à lui imposer une éducation religieuse rigoureuse. Ce conflit s'exprime notamment à travers son rejet des comics, passion de son fils, qui rêve pourtant d'y faire carrière en exploitant ses talents de photographe pour créer des romans-photos d'horreur. C'est d'ailleurs en poursuivant cette ambition qu'il se retrouve mêlé, par hasard, à une sombre affaire qui deviendra son tout premier vrai reportage. Le récit, simple dans sa structure mais riche dans son développement, s'avère solide et bien rythmé. Les personnages sont réussis, chacun tirant profit de son apparence animale pour incarner pleinement sa personnalité. Le héros lui-même se révèle rapidement attachant. L'histoire se lit avec plaisir, fluide et cohérente, sans tomber dans la prévisibilité. Ce spin-off apporte une belle profondeur à l'univers de Blacksad et s'impose comme une lecture à la fois soignée, vivante et parfaitement cohérente avec la série principale.

21/10/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Le Mètre des Caraïbes
Le Mètre des Caraïbes

En 1794, un scientifique français est chargé d’apporter au gouvernement des États-Unis le mètre étalon fraîchement mesuré et façonné par la France révolutionnaire, afin d’unifier les systèmes de mesure du monde. Mais son navire est pris d’assaut par des pirates qui kidnappent le savant et son précieux mètre, menaçant d’empêcher sa livraison et, par ricochet, de condamner les Américains à conserver leurs vieilles unités confuses. On imagine le drame si cela arrivait vraiment. Je connaissais déjà l’anecdote historique de ce mètre étalon jamais arrivé aux États-Unis, mais savoir qu’elle allait être revisitée par les auteurs de l’excellent album La Bibliomule de Cordoue éveillait de grandes attentes. Et effectivement, cette BD tient ses promesses, même si elle m’a un peu moins marqué que leur précédent album, sans doute parce que La Bibliomule bénéficiait de l’effet de surprise et d’un cadre d’une rare élégance. Le dessin est très agréable, avec un trait rappelant parfois Krassinsky (Kaarib) pour les personnages, ce qui renforce la légèreté et le ton malicieusement humoristique du récit. Les décors maritimes et les navires, bien que peu réalistes, restent soignés et participent à l’ambiance générale. J’ai été un peu déçu, en revanche, par le travail sur les couleurs : elles manquent d’unité et mettent moins en valeur le dessin qu’on aurait pu l’espérer, surtout en comparaison du raffinement visuel de La Bibliomule de Cordoue. L’intrigue, elle, se résume assez vite et m’a moins captivé, sans doute parce que j’en connaissais déjà les grandes lignes. En revanche, les personnages et les dialogues sont excellents. Chaque protagoniste a sa personnalité propre, souvent drôle et attachante, notamment cette étonnante communauté de pirates rustres en apparence mais animés par une véritable idée de justice et d’équité. Les dialogues regorgent d’esprit et d’humour, à un niveau qui m’a parfois rappelé De Cape et de Crocs, notamment son irrésistible équipage pirate et leur perroquet à eux aussi. C’est surtout cette verve, pleine de vivacité et de malice, qui rend la lecture si plaisante. En conclusion, une BD vive, drôle et intelligemment écrite, qui ne renouvelle pas exactement la magie de La Bibliomule de Cordoue mais confirme le talent et l’élégance narrative de ses auteurs.

21/10/2025 (modifier)
Couverture de la série Retour à l'Eden
Retour à l'Eden

Mouais. Je n’ai été que moyennement convaincu – en tout cas moyennement intéressé – par cet album. Pourtant j’aime bien ce format à l’italienne, et Roca est un auteur dont j’ai déjà pu apprécier plusieurs œuvres. Mais ici, j’ai trouvé que Roca n’avait pas forcément su retransmettre ce qui le touchait personnellement, dans ce récit qui s’intéresse à sa mère – et plus largement à la famille de celle-ci. En tout cas il n’est pas parvenu à dépasser ce regard filial pour faire du récit quelque chose de plus universel. Et ce récit/enquête, qui part de quelques photographies, s’il est pourtant lisible, ne m’a clairement pas captivé. Roca lui-même, ou d’autres auteurs espagnols (comme Jaime Martin) ont su retranscrire une époque lourde (l’Espagne franquiste) au travers d’un récit familial. Ici je reste sur ma faim. Note réelle 2,5/5.

21/10/2025 (modifier)
Couverture de la série Katya
Katya

Voici un récit qui est léger sur la forme (« l’intrigue » n’est pas étoffée, il y a peu de texte), mais assez lourd sur le fond. En effet, nous suivons une femme, Katerina (qui revient de Berlin où elle s’était installée quelques années auparavant pour gagner un peu d’argent pour aider sa famille) et qui revient chercher sa fille Katya dans sa région d’origine. Mais celle-ci, ce sont les environs de Grozny en Tchétchénie, au plus fort des « actions de l’armée russe. C’est dire que les décors que nous allons traverser et observer, derrière Katerina, ne sont que des villages voire des villes en ruines, des cadavres de chars. Et la certitude que Katya a été « enlevée » par les soldats russes lorsqu’ils ont rasé et massacré son village. Mais Katerina est tenace et veut savoir ce qui lui est réellement arrivée, et où elle se trouve. Tenace jusqu’à défier des officiers russes, probablement responsables de la disparition de sa fille. Au milieu des ruines et de l’horreur de cette Tchétchénie martyrisée, où la mort étend son règne, l’obstination de Katerina semble comme un défi fou. En tout cas elle entretient la petite flamme de la vie. D’autant plus qu’elle est aidée par un jeune homme quasi orphelin, et ces deux personnages, leur encontre en elle-même aussi d’ailleurs, sont la preuve que tout n’est pas perdu. Un album qui ne nous montre que quelques jours de vie sur les terres de la mort, mais cette tranche de vie est pleine d’espoir – on se raccroche à peu dans ces contrées ! J’ai eu du mal au départ avec le dessin de Schiffers, mais finalement j’ai trouvé son trait un peu minimaliste et hésitant assez beau, et raccord avec l’univers décrit. Note réelle 3,5/5.

21/10/2025 (modifier)
Par Lodi
Note: 5/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Fool Night
Fool Night

Sous réserve que Fool Night n'est pas fini, je la note comme une série culte. A elle seule, elle démontrerait que l'inventivité des auteurs de manga reste intacte. Et je trouve le dessin bien plus fin que dans Parasite et l'Attaque des Titans ! J'aime le côté contemplatif qui s'accorde à l'histoire… Dans un monde triste, où des humains doivent se transformer en végétaux, soit à cause de problèmes de santé, soit à cause de leur extrême pauvreté, on contemple ce qui existe encore sous l'ombre dépressive d'un nuage dérobant le soleil à la vue. Le héros veut trouver un assassin, et n'abdique pas de développer sa richesse intérieure avant de devenir une plante. Horreur de voir des humains ravalés à cela même s'ils l'ont voulu et qu'ils permettent la survie et à terme la dépollution des autres, traque et mélancolie, découverte des ressorts de ce monde. Mélancolie sans ennui, philosophie sans lourdeur, héros naïf sans être bête, autres personnages dont on sent le potentiel, ne manquez pas Fool Night !

21/10/2025 (modifier)
Couverture de la série Lionel J. et les PD du cul
Lionel J. et les PD du cul

J’ai coutume de dire que les albums de Snug, par la grande fraicheur qu’ils montrent, et aussi grâce à l’anarchisme joyeux et bordélique, dénonçant le salariat, les médias et certains vices de la société libérale, ont presque toujours su m'intéresser. Hélas, ici je n’y ai pas trouvé mon compte. D’abord ici, contrairement à quasiment toutes les autres séries de l’auteur, ce dernier n’est pas le narrateur, et il n’y rien d’autobiographique. C’est un personnage animalier (un chat) qui mène la danse, rencontre un Lionel Jospin – qui vient de rompre avec la politique et déprime dans une cité – et qui forme, avec quelques loulous de cité, un groupe de hip-hop autour de la « star » qu’est Lionel (groupe qui porte le nom légèrement vulgaire qui exhibe sa poésie légère en couverture !). Si deux ou trois détails peuvent être amusants, et si un moment Snug fait passer certaines de ses idées (le hip-hop n’est clairement pas sa tasse de thé, et le socialisme libéral non plus !), le récit manque singulièrement d’intérêt, se finissant par un pugilat entre Jospin et Fabius sur le plateau de Michel Denisot. Snug a clairement fait des choses plus intéressantes ailleurs.

20/10/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
Couverture de la série Le Dernier été de mon innocence
Le Dernier été de mon innocence

J'ai acheté cette BD après l'excellent avis de Spooky (qui n'est pas passé avis de la semaine, quelle indignité !) mais j'avais déjà repéré cette BD chez mon libraire le matin même. Et si je l'ai acheté, ce n'est pas tant pour l'excellent avis qui a été posté, mais parce que j'aime bien l'auteur. Petite explication et retour en arrière : Antonin Gallo est un auteur de BD que j'ai connu à l'époque florissante des blogs-bd sur le net. Il avait, à cette époque, plusieurs publications de BD régulières comme Minito et la série "Oubliés !" dont le premier tome que je possède semble vouloir rester à jamais orphelin (snif ...). A l'époque, je suivais ses BD qu'il faisait avec sa comparse Marlène, autre dessinatrice de cette époque dont je ne trouve aucune nouvelle. Bref ! (je vais quelque part, promis) De cette époque donc est née une BD auto-éditée, "État des lieux". Enfin, éditée via le site Amilova, site de BD sur lequel il publiait régulièrement notamment "La vie rêvée des profs", encore un travail non publié. Tout le monde suit ? Cette BD "État des lieux" fut rééditée récemment (sans que je participe au kickstarter, ce qui me désole puisque j'ai perdu le tome de la première impression que j'avais), mais toujours en auto-édition. Et cette BD ici présente, "Le dernier été de mon innocence" est une forme de continuité de cette première publication. Cette longue digression est totalement inutile, mais j'aime bien ce que fait cet auteur et je me suis dit que c'était l'occasion d'en parler ! Bon, l'introduction faite, j'ai beaucoup appréciée cette BD. J'ai voulu parler de continuité, puisque j'ai reconnu certaines scènes issues de "État des lieux" redessinées ici avec un point de vue externe, celui de la fille (appelée Julie dans l'autre volume, mais ici Chloé). Mais pour le reste, ce gros album est tout à fait neuf et propose une histoire longue et sombre, même si la lumière apparait finalement au bout du tunnel. La BD est dense, même si elle est finalement assez rapide à lire au regard de la quantité de pages. C'est une histoire qui se déploie dans la durée en présentant cette jeune femme de petite ville, qui va connaitre un évènement bouleversant mais continuera à vivre. Et j'ai beaucoup aimé ce détail qui peut paraitre anodin mais fait tout le sel de cette BD : le temps. La BD étire son histoire entre bien avant l'évènement, décrivant les détails de la vie de cette jeune femme, puis étire à nouveau ce qu'il advint après. Et j'adore cette idée de décrire une chose horrible non pas seulement en tant que tel mais en l'intégrant dans un parcours de vie. Cela permet de mettre en lumière tout ce qui va se cristalliser autour et j'aime beaucoup le message que cela véhicule. Il faut dire que la BD ne sera pas tendre avec le personnage qui fera parfois des choix douteux, poussé par les évènements et son état d'esprit qui va l'emmener dans des plans foireux sans trop réfléchir. Et pourtant on sent que l'auteur a une grande affection pour son personnage, qui va évoluer et devoir s'en sortir malgré tout. Contrairement à certaines écritures faciles de personnages féminins de nos jours, ici il y a une vraie volonté de montrer que s'en sortir c'est avant tout l'entraide et la solidarité, notamment de genre ou de minorité. Parce que seul, on ne réchappe pas bien longtemps à la société. Le dessin de Antonion Gallo est semblable à celui que je lui connaissais et d'ailleurs un peu éloigné de son style dans Détox, où je lui trouvais un faux air de Jim. Ici c'est plus le trait de son blog, avec sa patte très personnelle (d'ailleurs je pourrais dire que ses personnage féminins ont tendance à souvent se ressembler si je voulais pinailler, mais on pourrait faire le même reproche à Manara). Les couleurs sépias évoquant les vieilles photographies et le contraste volontaire entre le passé et le présent au niveau de l'ambiance (dans les lumières) permettent de rendre instantanément visible les transitions. Et oui, je trouve que ça rend plutôt bien ! J'aimerai encore beaucoup m'étendre sur la BD, qui m'a vraiment beaucoup plu ! (et pas que parce que je suis l'auteur depuis des années) Son personnage est attachant, j'ai plongé tout de suite dans l'histoire et j'ai aimée son déroulé, parfois hors norme mais toujours logique. Et j'ajouterai que le récit sonne vrai dans bien des situations de ces petites villes de campagne, proche de là où je suis né. Des situations que j'ai connu, des ambiances que j'ai vu. Et de fait, ce qui me rend le plus triste dans tout ceci, c'est de me demander combien de jeunes filles que je croisais à cette époque ont finie par connaitre ce que Chloé à connue ... (Eh, franchement Monsieur To, c'est pour quand la réédition chez un éditeur de État des lieux qu'on puisse le mettre à côté dans la bibliothèque ?)

20/10/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 5/5
Couverture de la série Il était une fois en France
Il était une fois en France

Ouh, la belle claque que cette BD ! J'avais depuis très longtemps la série dans le viseur et j'ai enfin pu profiter de ma bibliothèque locale pour tout lire d'un coup. Et quelle lecture, c'est prenant et instructif, tout en posant de sérieuses questions sur l'humanité. Comme tout le monde, semblait-il, je ne connaissais pas cette figure contrastée de l'Histoire de France et de la Seconde Guerre Mondiale, mais je trouve que Fabien Nury a réussi un tour de force dans l'adaptation de la réalité à la BD. J'ai pu vérifier ensuite quelques détails qui me paraissaient presque trop gros pour être vrais, mais ils sont souvent ceux qui sont malheureusement très réaliste. Et quelle histoire ... Si je devais garder une idée de cette BD, c'est qu'il est facile de juger mais que personne ne nait saint ou salaud. Il n'y a qu'une infinité d'humains dans un monde qui n'est jamais tout noir ou tout gris. Que penser de Joanovici, après toute cette vie ? Quelle leçon en tirer, qu'en conclure ? Il est très très difficile de juger, et tant mieux. Le jugement, c'est dans un tribunal (et par sur Twitter), mais pour soi-même il est souvent bon de se l'interdire. En fait, au-delà de la figure sulfureuse du type, son parcours illustre bien les tensions qui habitèrent cette première moitié du vingtième siècle et les problématiques sociales, culturelles mais aussi économique de ce monde. Un milliardaire qui s'acoquine avec le pire de l'humain, mangeant aux deux râteliers et tentant sans cesse de sauver sa peau, jouant sur tout les tableaux pour toujours gagner ... Sa vie est sans doute moins "noble" et gentille que dans cette BD, mais elle montre ce que furent ces années-là, où tout devient progressivement permis. Le dessin de la BD va à merveille au récit, avec le trait de Sylvain Vallée qui se fait plaisir. Il croque des trognes, des gueules, des figures tout en ajoutant l'aspect historique bien travaillé dans les décors, les costumes mais aussi les types ayant réellement existé. Le tout fait rapidement immerger dans l'histoire et j'ai dévoré les six tomes en une soirée, happé par le récit et ne parvenant pas à m'en détacher. Sans fioritures, sans défaut, je trouve cette BD excellente. Le genre qui met une claque morale, celle où on se dit après que le monde n'est pas si simple à comprendre et que décidément, dans le pire des temps tout ce qui peut exister de l'humain ressort. Je ne peux que recommander cette lecture !

20/10/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série Calpurnia
Calpurnia

Bon, j'ai lu le premier tome mais je ne pense pas lire la suite. C'est pas mauvais, mais clairement je m'en fiche. Je ne me suis pas spécialement intéressé à cette histoire de gamine de famille nombreuse dans un sud post-guerre civile. C'est mignon, elle apprend à être une bonne épouse mais se lie avec son grand-père et s'intéresse à l'entomologie. Et puis ... ben voila, avec quelques détails de vie d'enfants (premiers amours des frères, amitié qui évoluent, société de son époque ...), mais globalement j'avoue avoir été très indifférents à tout ce qui se passait. D'autant que le roman d'origine (et la BD du coup) ne semblent pas s'intéresser à la société d'ensemble. On voit juste des noirs en cuisine, mais ça ne semble choquer personne (évidemment) mais ce n'est pas non plus un sujet. D'ailleurs pas mal de choses qui pourraient être traitées ou au moins mises en lumière semblent assez peu évoquées. Il y a à peine quelques détails sur la condition des femmes (notamment à l'enseignement qu'on leur fournit) mais en dehors de quelques remarques du grand-père, ça ne vole pas très haut. En fait, je crois que l'aspect livre pour enfant ressort pas mal de l'ensemble et ça ne m'a pas du tout marqué. Contrairement à d'autres ouvrages du même genre, j'ai eu assez peu d'intérêt pour tout ce qui s'y est passé et j'ai fermé la BD en me disant que ça y est, je l'avais lu, et qu'elle allait quitter ma table de chevet. Et en fin de compte, j'aurais assez peu d'autres choses à en dire.

20/10/2025 (modifier)