Rahan est une série que je lisais régulièrement quand je fus un lecteur assidu de Pif Gadget. Ce n'était pas ma série préférée mais je la lisais sans déplaisir. je suis tombé par hasard sur trois numéros de 1980 ce qui ne m'a pas rajeuni. Ce qui marque immédiatement quand on reprend la série est le graphisme de Cheret. Le trait est réaliste trop pour moi à l'époque plus habitué à une ligne claire plus souple.
Toutefois je trouve la présentation moderne et dynamique dans les cadrages et la construction bien que le trait et surtout la mise en couleur soient aujourd'hui très datés. Même si l'omniprésence de Rahan dans les cases est lassante les dessins sont soignés et détaillés. Cela convient bien au schéma d'histoires courtes lues une fois par semaine où l'espace dans le temps pouvait justifier les différents déplacements du jeune chasseur blond.
A la relecture plus adulte un paradoxe m'interroge. Le graphisme de Cheret joue à fond sur la dynamique de l'aventure assez violente. Les scènes de combats entre Rahan et les animaux voire d'autres chasseurs s'enchainent à un fort rythme. A l'inverse le texte de Lecureux prône des valeurs presque catéchistiques " Tous les chasseurs sont frères…" "Tu n'es qu'un homme ,un frère de tous les hommes!" "Craô a appris à Rahan à ne jamais voler!" pour ne citer que quelques uns des sages enseignements de Craô.
Un autre point intéressant est le côté éducatif que veut insuffler les scénarii de Lecureux au détriment de la réalité historique. Les auteurs multiplient les anachronismes en introduisant des dinosaures ou en faisant de Rahan un génial inventeur. Cela permettait de compléter la bande dessinée par des reportages sur des points du scénario sur les animaux ou les tribus.
On pourrait approfondir longtemps, en bien et en mal, certains aspects de cette série qui a marqué pendant deux décennies de nombreux jeunes ados ( la représentation de l'homme blanc, la sexualité, le rapport à la nature) .
Ainsi je trouve cette série bien difficile à noter comme le prouve la dispersion des avis. Personnellement je reste sur une note mitigée car je n'ai pas de nostalgie forte sur cette série.
Je n'ai pas accroché à cette biographie de Reza Sahibdad. Le récit de son parcours entre l'Afghanistan et Paris via l'Iran n'a jamais su éveillé beaucoup d'intérêt dans ma lecture. En effet je suis resté hermétique à une narration peu fluide et multipliant les anecdotes peu signifiantes sur son parcours d'exil. Entre la mise en avant d'une scolarité chaotique ou des petits trafics de VHS j'ai souvent perdu le fil de mon attention ce qui a induit une lecture très fractionnée qui m'a vite lassé. Comme le récit biographique s'inscrit dans une histoire de l'Afghanistan et de l'Iran avec des marqueurs temporels et évènementiels pas toujours évidents je suis sorti de ma lecture très frustré sur une thématique qui me touche de près.
Le graphisme est original et apporte une forte ambiance de conte oriental dans certaines représentations très travaillées. Malheureusement j'ai moins adhéré au représentations trop minimalistes des personnages.
Un rendez vous manqué.
Miaou ! J'aime le chat et les autres personnages, mais quel dessin ! J'en ai vraiment assez d'artistes qui ne font pas mieux que moi, et qui en plus, se lancent dans toutes sortes de détails au lieu de simplifier comme il se doit quand on a du mal avec tout ! Pardon pour les vaches, pardon, les chats sacrés, mais je n'aime pas les fausses gloires, les vaches sacrées, et la note s'en ressentira !
La série se laisse lire. Rapidement, car il y a peu de texte, et l’intrigue n’est pas très étoffée. Mais cette lecture m’a laissé sur ma faim.
La conquête de l’empire inca par Pizarro est un point de départ intéressant. En y ajoutant les rivalités et complots entre Espagnols, et les tentatives de révoltes incas, il y avait là matière à mieux j’ai trouvé.
En effet, tout m’est apparu traité de façon trop légère, trop rapide, sans exploiter les divers potentiels, mis à part le complot final (qui ouvre en fait le premier tome et conclut le troisième). Pour le reste, Di Gorgio n’a pas utilisé tout le potentiel d’aventures épiques : traversée des jungles et des cordillères, combats contre les armées de l’Inca, etc. Même les cités incas ne sont pas impressionnantes. Tout semble expédié un peu vite (par exemple ce qui s’est passé dans les premiers temps de la conquête, avant l’arrivée plus massive d’Espagnols).
Bon, cela dit, ça reste quand même lisible, c’est plutôt rythmé, le dessin est globalement bon (même s’il est inégal).
Note réelle 2,5/5.
L’album se laisse lire, mais ça n’est clairement pas le meilleur de Vanoli, un auteur que j’apprécie pourtant.
Cac rapproche « La Boucle » de Le Passage aux escaliers. Certes, il y a des points communs, en particulier dans la description minutieuse d’un lieu, d’un quartier, avec un peu d’histoire et de sociologie. Même s’il n’y a pas ici d’aspect autobiographique, puisque Vanoli est « en résidence », c’est une œuvre de commande.
Et, si les déambulations de l’auteur sont empreintes d’un peu de poésie, la narration un peu monotone et le côté un peu linéaire et tristoun du récit – et du lieu évoqué – rendent certains passages presque ennuyeux.
Je suis par contre toujours heureux de retrouver le dessin de Vanoli, avec son trait charbonneux, qui convient particulièrement aux décors (je suis moins convaincu par certains personnages, leurs visages en particulier).
A emprunter à l’occasion, mais je ne sais pas si c’est un album que je recommanderais à un lecteur qui ne connaitrait pas et n’apprécierait pas Vanoli a priori.
Note réelle 2,5/5.
Alors que je ne me suis toujours pas penché sur Elric qui prend gentiment la poussière sur une pile bd « retard », je découvre le travail de Moorcock via cette autre adaptation d’une de ses œuvres en bd.
J’en suis sorti un peu déçu :(
Rien à dire sur la partie graphique, je ne me suis pas pris de claques mais il rentre bien dans ma zone de confort, comme les couleurs et la mise en page. Ça manque un peu de force à mes yeux, un peu trop sage parfois mais l’ensemble est plus qu’agréable à suivre, c’est fin, fluide et détaillé.
Là où j’ai commencé un peu à dériver c’est sur l’histoire.
De la Fantasy plaisante mais archi classique, je ne doute pas du côté novateur à sa sortie, mais ses ingrédients ont été pillés et vus dans de trop nombreuses œuvres depuis. Il en ressort un récit sans réelles surprises pour le genre, il en va de même pour les personnages surtout pour le méchant de service qui m’apparaît bien fade.
Mais là où je tique bien plus c’est sur l’univers mis en place, j’aurais préféré une terre imaginaire que cette Europe post apocalypse divisée entre puissances, dans un mélange moyen-âge aux accents futuristes. Ce dernier élément a vraiment du mal à passer.
Finalement une impression de réalisation moderne pour un récit/univers un rien poussiéreux. Je croise les doigts pour que l’adaptation d’Elric me botte plus. Ici pas d’engouement particulier.
MàJ après 4 tomes :
Je ne change absolument pas ma cote.
Je n’ai toujours pas de grand engouement mais je reconnais que la série se lit très facilement. Malgré quelques ficelles bien éculées, l’univers passe. Par contre je trouve que la partie graphique perd un peu au fil des parutions.
Pas mieux que Gaston, vous pouvez passer votre chemin.
Cette trilogie m’attirait bien, j’aime beaucoup le personnage de Catwoman et je trouve les couvertures plutôt réussies mais j’ai rapidement déchanté sur le contenu.
Il faut dire que je suis un peu largué chronologiquement dans la carrière de notre héroïne mais ici j’ai pointé un absent de taille : la ville de Gotham.
Ce détail mine de rien va faire pas mal de différence dans le ressenti, comme l’explication de cette virée, en gros notre héroïne a quitté Batman pour son bien car ce dernier est moins bon dans son job si il est heureux.
On découvre donc une Sélina un peu dépressive au début mais qui aura vite à faire tant les ennuis vont rapidement lui tomber dessus. Au programme, nouvelle organisation avec nouveau méchant et en parallèle nouveaux amis, avec petit instant flash-back familial autour de sa sœur.
L’idée est louable, l’héroïne se reconstruit mais ce n’est vraiment pas bien palpitant dans les péripéties ou relations. Je n’ai trouvé d’intérêt qu’au dernier tome, les 2ers m’ont assez vite ennuyé. Il est de même pour les parties graphiques, je n’ai rien retenu avant l’intervention de Andolfo Mirka (début du 3eme tome), puis d’enfin trouver quelque chose à celle de Joëlle Jones notamment sur ses doubles pages.
Dispensable.
La couleur tout d abord, le dessin ensuite, le récit enfin, c'est dans cet ordre que j'ai découvert Azur asphalte de Sylvain Bordesoules. On sent vraiment le sud, le vent, le soleil, rien qu'à regarder la couverture on est déjà dans l'histoire. Manque le lien entre ces deux femmes, que l'on va découvrir au fur et à mesure du récit...Leur quotidien qui n a rien d'original, tiens ça ressemble étrangement au notre ... c est à la fois beau, les illustrations notamment les pleines pages sont magnifiques, et émouvant...est ce que la vie est plus facile sous le soleil ?
Tiens, voilà une BD curieuse, sans mauvais jeu de mots.
L'utilisation de la 3D se justifie par la richesse visuelle de l'album, entre la flore sous-marine, les décors très inventifs et la mise en scène plutôt recherchée. Le style est assez naïf, mais plutôt efficace, on discerne bien les expressions de Jim à travers le casque de son scaphandre. L'histoire est simple, mais pleine de vie, on ne s'ennuie pas même si la lecture est très courte lorsqu'on est un adulte. c'en est même un peu frustrant.
Sympa, mais sans plus.
La servante est étonnante, à l'écoute de son patron, certes, mais aussi bien de toute autre personne se confiant à elle. Quel contraste avec l'aristocrate et tant d'autres seulement centrés sur leur personne ! C'est je pense cette ouverture à l'autre qui la prédispose à l'ailleurs, savoir aller en Amérique. Elle se fait payer le passage par la mère de l'aristocrate, qui finit par comprendre qu'elle le lui doit bien, sans parler du fait qu'elle n'apprécie guère l'influence que prend une servante. Le happy end est permis car pas tiré par les cheveux, et le vent de l'Amérique des grandes plaines d'Amérique fait du bien, après le brouillard et la presque société de caste anglaise !
Le dessin et la couleur sont à la hauteur, et le mieux que je puisse en dire est qu'ils savent retranscrire la beauté intérieure de la servante. Les contraintes sociales sont aussi bien rendues. Et quel sourire final de notre héroïne en Amérique !
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Rahan
Rahan est une série que je lisais régulièrement quand je fus un lecteur assidu de Pif Gadget. Ce n'était pas ma série préférée mais je la lisais sans déplaisir. je suis tombé par hasard sur trois numéros de 1980 ce qui ne m'a pas rajeuni. Ce qui marque immédiatement quand on reprend la série est le graphisme de Cheret. Le trait est réaliste trop pour moi à l'époque plus habitué à une ligne claire plus souple. Toutefois je trouve la présentation moderne et dynamique dans les cadrages et la construction bien que le trait et surtout la mise en couleur soient aujourd'hui très datés. Même si l'omniprésence de Rahan dans les cases est lassante les dessins sont soignés et détaillés. Cela convient bien au schéma d'histoires courtes lues une fois par semaine où l'espace dans le temps pouvait justifier les différents déplacements du jeune chasseur blond. A la relecture plus adulte un paradoxe m'interroge. Le graphisme de Cheret joue à fond sur la dynamique de l'aventure assez violente. Les scènes de combats entre Rahan et les animaux voire d'autres chasseurs s'enchainent à un fort rythme. A l'inverse le texte de Lecureux prône des valeurs presque catéchistiques " Tous les chasseurs sont frères…" "Tu n'es qu'un homme ,un frère de tous les hommes!" "Craô a appris à Rahan à ne jamais voler!" pour ne citer que quelques uns des sages enseignements de Craô. Un autre point intéressant est le côté éducatif que veut insuffler les scénarii de Lecureux au détriment de la réalité historique. Les auteurs multiplient les anachronismes en introduisant des dinosaures ou en faisant de Rahan un génial inventeur. Cela permettait de compléter la bande dessinée par des reportages sur des points du scénario sur les animaux ou les tribus. On pourrait approfondir longtemps, en bien et en mal, certains aspects de cette série qui a marqué pendant deux décennies de nombreux jeunes ados ( la représentation de l'homme blanc, la sexualité, le rapport à la nature) . Ainsi je trouve cette série bien difficile à noter comme le prouve la dispersion des avis. Personnellement je reste sur une note mitigée car je n'ai pas de nostalgie forte sur cette série.
Hazara Blues
Je n'ai pas accroché à cette biographie de Reza Sahibdad. Le récit de son parcours entre l'Afghanistan et Paris via l'Iran n'a jamais su éveillé beaucoup d'intérêt dans ma lecture. En effet je suis resté hermétique à une narration peu fluide et multipliant les anecdotes peu signifiantes sur son parcours d'exil. Entre la mise en avant d'une scolarité chaotique ou des petits trafics de VHS j'ai souvent perdu le fil de mon attention ce qui a induit une lecture très fractionnée qui m'a vite lassé. Comme le récit biographique s'inscrit dans une histoire de l'Afghanistan et de l'Iran avec des marqueurs temporels et évènementiels pas toujours évidents je suis sorti de ma lecture très frustré sur une thématique qui me touche de près. Le graphisme est original et apporte une forte ambiance de conte oriental dans certaines représentations très travaillées. Malheureusement j'ai moins adhéré au représentations trop minimalistes des personnages. Un rendez vous manqué.
Le Chat du Rabbin
Miaou ! J'aime le chat et les autres personnages, mais quel dessin ! J'en ai vraiment assez d'artistes qui ne font pas mieux que moi, et qui en plus, se lancent dans toutes sortes de détails au lieu de simplifier comme il se doit quand on a du mal avec tout ! Pardon pour les vaches, pardon, les chats sacrés, mais je n'aime pas les fausses gloires, les vaches sacrées, et la note s'en ressentira !
L'Or des Fous
La série se laisse lire. Rapidement, car il y a peu de texte, et l’intrigue n’est pas très étoffée. Mais cette lecture m’a laissé sur ma faim. La conquête de l’empire inca par Pizarro est un point de départ intéressant. En y ajoutant les rivalités et complots entre Espagnols, et les tentatives de révoltes incas, il y avait là matière à mieux j’ai trouvé. En effet, tout m’est apparu traité de façon trop légère, trop rapide, sans exploiter les divers potentiels, mis à part le complot final (qui ouvre en fait le premier tome et conclut le troisième). Pour le reste, Di Gorgio n’a pas utilisé tout le potentiel d’aventures épiques : traversée des jungles et des cordillères, combats contre les armées de l’Inca, etc. Même les cités incas ne sont pas impressionnantes. Tout semble expédié un peu vite (par exemple ce qui s’est passé dans les premiers temps de la conquête, avant l’arrivée plus massive d’Espagnols). Bon, cela dit, ça reste quand même lisible, c’est plutôt rythmé, le dessin est globalement bon (même s’il est inégal). Note réelle 2,5/5.
La Boucle
L’album se laisse lire, mais ça n’est clairement pas le meilleur de Vanoli, un auteur que j’apprécie pourtant. Cac rapproche « La Boucle » de Le Passage aux escaliers. Certes, il y a des points communs, en particulier dans la description minutieuse d’un lieu, d’un quartier, avec un peu d’histoire et de sociologie. Même s’il n’y a pas ici d’aspect autobiographique, puisque Vanoli est « en résidence », c’est une œuvre de commande. Et, si les déambulations de l’auteur sont empreintes d’un peu de poésie, la narration un peu monotone et le côté un peu linéaire et tristoun du récit – et du lieu évoqué – rendent certains passages presque ennuyeux. Je suis par contre toujours heureux de retrouver le dessin de Vanoli, avec son trait charbonneux, qui convient particulièrement aux décors (je suis moins convaincu par certains personnages, leurs visages en particulier). A emprunter à l’occasion, mais je ne sais pas si c’est un album que je recommanderais à un lecteur qui ne connaitrait pas et n’apprécierait pas Vanoli a priori. Note réelle 2,5/5.
Hawkmoon
Alors que je ne me suis toujours pas penché sur Elric qui prend gentiment la poussière sur une pile bd « retard », je découvre le travail de Moorcock via cette autre adaptation d’une de ses œuvres en bd. J’en suis sorti un peu déçu :( Rien à dire sur la partie graphique, je ne me suis pas pris de claques mais il rentre bien dans ma zone de confort, comme les couleurs et la mise en page. Ça manque un peu de force à mes yeux, un peu trop sage parfois mais l’ensemble est plus qu’agréable à suivre, c’est fin, fluide et détaillé. Là où j’ai commencé un peu à dériver c’est sur l’histoire. De la Fantasy plaisante mais archi classique, je ne doute pas du côté novateur à sa sortie, mais ses ingrédients ont été pillés et vus dans de trop nombreuses œuvres depuis. Il en ressort un récit sans réelles surprises pour le genre, il en va de même pour les personnages surtout pour le méchant de service qui m’apparaît bien fade. Mais là où je tique bien plus c’est sur l’univers mis en place, j’aurais préféré une terre imaginaire que cette Europe post apocalypse divisée entre puissances, dans un mélange moyen-âge aux accents futuristes. Ce dernier élément a vraiment du mal à passer. Finalement une impression de réalisation moderne pour un récit/univers un rien poussiéreux. Je croise les doigts pour que l’adaptation d’Elric me botte plus. Ici pas d’engouement particulier. MàJ après 4 tomes : Je ne change absolument pas ma cote. Je n’ai toujours pas de grand engouement mais je reconnais que la série se lit très facilement. Malgré quelques ficelles bien éculées, l’univers passe. Par contre je trouve que la partie graphique perd un peu au fil des parutions.
Selina Kyle: Catwoman
Pas mieux que Gaston, vous pouvez passer votre chemin. Cette trilogie m’attirait bien, j’aime beaucoup le personnage de Catwoman et je trouve les couvertures plutôt réussies mais j’ai rapidement déchanté sur le contenu. Il faut dire que je suis un peu largué chronologiquement dans la carrière de notre héroïne mais ici j’ai pointé un absent de taille : la ville de Gotham. Ce détail mine de rien va faire pas mal de différence dans le ressenti, comme l’explication de cette virée, en gros notre héroïne a quitté Batman pour son bien car ce dernier est moins bon dans son job si il est heureux. On découvre donc une Sélina un peu dépressive au début mais qui aura vite à faire tant les ennuis vont rapidement lui tomber dessus. Au programme, nouvelle organisation avec nouveau méchant et en parallèle nouveaux amis, avec petit instant flash-back familial autour de sa sœur. L’idée est louable, l’héroïne se reconstruit mais ce n’est vraiment pas bien palpitant dans les péripéties ou relations. Je n’ai trouvé d’intérêt qu’au dernier tome, les 2ers m’ont assez vite ennuyé. Il est de même pour les parties graphiques, je n’ai rien retenu avant l’intervention de Andolfo Mirka (début du 3eme tome), puis d’enfin trouver quelque chose à celle de Joëlle Jones notamment sur ses doubles pages. Dispensable.
Azur Asphalte
La couleur tout d abord, le dessin ensuite, le récit enfin, c'est dans cet ordre que j'ai découvert Azur asphalte de Sylvain Bordesoules. On sent vraiment le sud, le vent, le soleil, rien qu'à regarder la couverture on est déjà dans l'histoire. Manque le lien entre ces deux femmes, que l'on va découvrir au fur et à mesure du récit...Leur quotidien qui n a rien d'original, tiens ça ressemble étrangement au notre ... c est à la fois beau, les illustrations notamment les pleines pages sont magnifiques, et émouvant...est ce que la vie est plus facile sous le soleil ?
Jim Curious
Tiens, voilà une BD curieuse, sans mauvais jeu de mots. L'utilisation de la 3D se justifie par la richesse visuelle de l'album, entre la flore sous-marine, les décors très inventifs et la mise en scène plutôt recherchée. Le style est assez naïf, mais plutôt efficace, on discerne bien les expressions de Jim à travers le casque de son scaphandre. L'histoire est simple, mais pleine de vie, on ne s'ennuie pas même si la lecture est très courte lorsqu'on est un adulte. c'en est même un peu frustrant. Sympa, mais sans plus.
Monsieur désire ?
La servante est étonnante, à l'écoute de son patron, certes, mais aussi bien de toute autre personne se confiant à elle. Quel contraste avec l'aristocrate et tant d'autres seulement centrés sur leur personne ! C'est je pense cette ouverture à l'autre qui la prédispose à l'ailleurs, savoir aller en Amérique. Elle se fait payer le passage par la mère de l'aristocrate, qui finit par comprendre qu'elle le lui doit bien, sans parler du fait qu'elle n'apprécie guère l'influence que prend une servante. Le happy end est permis car pas tiré par les cheveux, et le vent de l'Amérique des grandes plaines d'Amérique fait du bien, après le brouillard et la presque société de caste anglaise ! Le dessin et la couleur sont à la hauteur, et le mieux que je puisse en dire est qu'ils savent retranscrire la beauté intérieure de la servante. Les contraintes sociales sont aussi bien rendues. Et quel sourire final de notre héroïne en Amérique !