Orbital : une série sur la diplomatie dans l'espace. Quelle bonne idée ! Et quels beaux dessins, originaux ! Et quels bons personnages… Cela me fait penser à Valérian mais en mieux. Les deux personnages principaux sont aussi attachants queValérian et Laureline à la base sauf que… Plus ! On voit leur histoire, très intriquée dans la galaxie, et pour l'instant je ne me lasse pas, contrairement à ce qui s'est passé pour Valérian. Parce que je trouve l'univers à la fois plus inventif et plus crédible ? J'hésite : qu'elle continue car les virtualités me semblent très grande, ou qu'elle arrête pour ne pas me décevoir ? Et la couleur qu'on ne remarque guère tant elle ne fait qu'un avec un dessin aussi précis que dynamique ! C'est rare, un dessin qu'on reconnait tout de suite sans qu'il s'impose devant l'univers.
Je rejoins bamiliké sur cette série. C'est dommage parce que j'aurais vraiment voulu aimer Courtney Crumrin qui récolte pleins d'avis positifs et fait parti d'un genre que j'aime bien à savoir le fantastique.
Je me demande s'il y a pas un problème de génération parce que parmi les avis positifs je vois plusieurs dont je sais qu'ils sont bien plus vieux que moi. J'ai grandi avec Harry Potter et pas avec Goldorak ou Albator alors les histoires avec des sorciers et des sorcières j'en ai bouffé un paquet durant ma jeunesse. Je sais qu'il est de bon ton de craché sur Harry Potter vu les controverses autour de son autrice et même jeune je trouvais qu'il y avait des défauts dans la série, mais un élément que j'aime bien dans cette série est que les personnages devenaient plus complexes au fil des tomes et même dans le premier tome au ton très enfantin on voyait que celui qui semblait méchant et celui qui semblait gentil pouvaient se révéler être le contraire. Ici, j'ai l'impression que les personnages sont justes des caricatures et rien d'autres. Peut-être que cela change dans les derniers tomes, n'ayant lu que la première intégrale en noir et blanc, mais après avoir lu 300 pages où je m'ennuyais, j'ai décidé que j'avais d'autres choses plus intéressante à faire.
Le personnage de Courtney elle-même me laisse indifférent. C'et la fille rebelle différente des autres et un peu cynique comme j'en ai vu un paquet dans les années 2000, l'autre modèle de personnages féminin à la mode était aussi la tomboy et je note que dans les deux cas il y a pratiquement rien de 'féminins' dans ce type de personnage. Faut quand même pas qu'un personnage féminin dans une œuvre qui s'adresse à tout le monde fasse des trucs 'girly'. Je note que le personnage féminin qui s'habille de manière la plus féminine est une sale riche qui fait de l'intimidation. Méfiez vous des filles qui aiment porter des robes, les enfants !
Bref, j'ai eu l'impression en lisant cette série de voir le type de dessin animée qui me laissait indifférent même lorsque j'étais jeune. Il faut dire que le dessin n'aide pas. Le style est pas trop mal, mais il manque vraiment de dynamisme. Lorsqu'il y a de l'action, on dirait que tout est au ralenti. Les personnages sont quelconques et les histoires ne m'ont pas intéressé, un gros ennui en ce qui me concerne.
Au début j'ai pris Les Technopères pour une série jumelle de la caste des metabarons mais destinée à un public plus jeune (le jeu vidéo joue un rôle annexe).
On retrouve un pan de l'univers de l'incal (la secte techno techno ici) ainsi que des boucles narratives similaires.
Dans les six premiers tomes, on retrouve le même agencement :
- une introduction dans le présent avec le personnage principal
- un flashback sur un épisode majeur pour ce même personnage
- un flashback sur les aventures vécues par sa famille en parallèle
- une conclusion avec retour au présent qui sert à introduire le volume suivant.
Cette répétition ne m'a jamais dérangé, on suit les aventures de tout ce monde avec curiosité grâce à l'imagination fertile de Jodo.
Le dessin de Janjetov correspond bien au ton du récit mais soyons honnêtes, la couleur numérique n'arrive pas à la cheville du dessin de Gimenez. Le travail pour dépeindre les nombreux protagonistes et paysages de cette saga est un peu aléatoire, certains sont assez moches.
Je pensais mettre 4/5 à cette série mais les deux derniers tomes, surtout le dernier qui est affligeant, ne sont pas au même niveau que le reste.
On a une conclusion digne du sketch des inconnus, "une totale liberté de pensée cosmique vers un nouvel âge reminiscent".
Ça fait mal car j'adore Jodo mais la fin est clairement bâclée. Un point de moins. C'est une oeuvre de milieu de tableau dans l'univers de Jodorowsky.
Une grosse déception ; Gwendal Lemercier est un jeune auteur très sympathique qui vient souvent à notre petit festival du Pellerin. Bon ici comme l'ont dit les autres posteurs, le gros problème c'est le scénario, plus compliqué tu meurs, j'ai essayé de reprendre ma lecture à deux reprises et toujours nib. Je veux bien croire qu'il m'arrive parfois d'avoir des bugs, mais là diantre je suis perdu.
C'est d'autant plus dommage que le dessin est plutôt très bon avec un trait beaucoup plus fin que dans d'autres productions de G. Lemercier. Bon c'est très beau, mais cela ne suffit pas pour faire une bonne BD.
Je note "Pas mal" à cause d'une dédicace très belle sur la couverture blanche.
Si on n'a rien de mieux sous la main, à lire parce que l'idée de base est excellente et le dessin et les couleurs, sans être sublimes, sont en harmonie avec elle. Mais pour le reste ! On dirait que chaque possibilité du scénario est noyée par l'insignifiance des personnages. A lire pour s'imaginer sa propre histoire, le retour du temps en arrière à la K Dick, la violence à la… enfin, il y a trop de noms !
La société de castes et la guerre entre divers type de damnés. Tout ça pour ça, on se moque de ce qui va leur arriver, à cause de manque de suite dans l'histoire et d'intérêt porté aux personnages, qui semblent avoir perdu leur complexité et leur vie, en enfer, de chair pour jouir ou souffrir ce qui souvent se ressemble bien plus qu'ici, mais avec une répétitivité des plus mécaniques dont on peut se demander si c'est ce qui les a poussé dans la fosse ou si c'est la fosse qui les y condamne. Ce qui n'est pas normal est que cette bd gâche tout si bien que je doute que les auteurs aient voulu exprimer ce fait, dans une position paradoxale non de créateurs ou même de lecteurs survolant ce pandémonium, mais de damnés parmi les damnés !
On a tant dit qu'il fallait donner dans un mélange d'enseignement et de prêche pour empêcher le retour des génocides, de l'antisémitisme et des guerres, et cela bien sûr sans en empêcher l'éternel retour ! Alors le chantage à replongez dans cette époque ou du moins faites semblant, sinon, vous êtes en quelque sorte responsable du pire, ça ne marche pas sur moi, merci. Non plus que l'affirmation que qui laisse faire est plus responsable que les assassins, non mais, vive la révolte des porteurs de charentaises !
Mais la série a su m'attirer par la couverture, me séduire par le dessin, le découpage et l'absence de chantage moral porté par une histoire si originale. Le héros, si on peut parler d'un héros, ne fait qu'essayer de survivre, comme la plupart des gens, il se trouve simplement qu'il se révèle en mesure de s'enrichir en plus, il est victime car Juif, et complice des bourreaux , lui qui en profite largement, comme si une souris de Mauss avait partagé le repas des méchants chats nazis ! Cela ne fait pas de cette BD l'égale de Mauss, mais une sorte de prolongement, d'exception à la règle qui fait des chats et des souris des rôles sans ambiguïté. Il y a le bien et le mal, mais les êtres sont rarement de purs représentants des ténèbres ou de la lumière, ce que de rares circonstances peuvent mettre en exergue dans le cas de génocidaires face à leurs victimes.
Je pense que si l'enseignement, et non la matraquage, du passé est utile, des œuvres de fiction aussi prenantes que possible actualisent les connaissances par le déclanchement de l'empathie provoquée par la lecture de fiction. Bien sûr, cette empathie va en priorité aux personnages, mais aussi à tous les êtres : on lit par curiosité, on en sort un peu plus humain. Face à des héros, on prend quelque chose de leur ardeur vers l'excelllence, face à des non héros, on se rappelle de l'ambiguïté des êtres.
Thorgal a de grandes qualités, son héros, les vikings, les étoiles, le dessin, la magie… Mais il s'essouffle, mais il s'essouffle, il me semble tomber moins bas que d'autres séries, mais quand il n'y a plus de magie, bye, bye ! Et plus on promettait, plus on déçoit.
Vraiment dur, on aime un héros aimable, qui ne veut pas dominer, la gloire et autres poudres aux yeux mais simplement être libre, aimer et être aimé par celle qu'il aime. Et la famille qu'il fonde avec elle. Son antagoniste principal est une femme qu'on en vient à apprécier pour son courage et une façon désillusionnée de voir la vie, heureusement comme parfois que quand le héros patine un peu, l'opposant est là pour relancer l'intérêt, je dirais, avec mon mauvais esprit, mais cela ne suffit pas ! Dommage, il y avait des trouvailles, le concours de tir à l'arc où tous renonçaient car comment lancer la flèche assez bien ? Mais une femme - est-ce celle du héros, je ne sais plus ? - remarque qu'il n'est pas spécifié qu'il faut lancer la flèche, en prend une et fait ce qui doit l'être, ce qui permet de continuer l'aventure autrement bloquée. Hélas, Thorgal, lui, nous a perdu.
La couverture, très belle, particulièrement réussie, à la forte connotation sexuelle, vous oblige à ouvrir cet album.
D'autant qu'il s'agit d'un road-trip de pré-ados qui souhaitent aller voir la Mano Negra à... 100km de là, et espèrent y aller à deux avec leur petit solex.
La lecture est fluide, les dessins très beaux.
Un pas de côté discret dans l'histoire semble aborder une histoire douloureuse d'agression sexuelle du personnage ado principal.
On y croise aussi des adultes gris, tel un garagiste mélancolique, plein de regrets, ou un chauffeur de bus graveleux.
Heureusement au milieu de tout ça, il y a la Mano Negra, avec son énergie positive et solaire.
Franchement pas mal !
Un dessin vif, plein de fraicheur. Ça m'a furieusement fait penser à F'murr (les génies des Alpages), tant pour les dessins, que les histoires avec leurs personnages verbeux à la philosophie quotidienne.
J'ai bien aimé, même si passé le premier tiers de l'album je me suis un peu assoupi. Ca manque un peu de nerf. Les dialogues faussement médiévaux sont funs mais ralentissent un peu la lecture. D'autant que l'histoire reste un peu légère, cependant le côté féministe fait du bien, qui est le fond de l'affaire, rend le tout drôle et donne du peps à l'ensemble. Les dernières pages rajoutent du fun et de la légèreté, rendant le tout franchement sympathique.
A lire.
Culte ou qui le mériterait ! A rempli le job pour moi, une histoire et des dessins agencés de telle sorte qu'on plonge dedans avec l'idée de revenir. Parfois, on confond des personnages ? Quand bien même, quelle importance, car cela montre le chaos de l'époque, soit une des raisons poussant si fortement au détachement, soit dans un monastère, soit seul au hasard des routes ! De plus, quand j'ai tenu ces bd, je n'ai eu de cesse de les relire. C'est dense, et en même temps, rempli de moments de grâce contemplative, une grâce qui exprime le meilleur du Japon !
Le héros ne serait pas sympatoche ? Eh bien, les êtres en quêtes, par exemple les artistes et les mystiques ne le sont pas toujours : obsédés par leur but et ne prenant pas toujours de gants. En plus, le bouddhisme prône certes la compassion, mais aussi toutes sortes de moyens pour sortir les gens de leurs illusions, et parler de façon énigmatique ou brutale peut en faire partie. Le héros a une sorte de rival pas présenté de façon très flatteuse, mais qui ne manque pas non plus de perspicacité, comprenant bien comment tout ce que rejette le héros peut être utile aux masses de fidèles. Les samouraïs ne sont pas flattés, ce n'est rien de le dire et ça change, le peuple souffre, les aristocrates sont raffinés, eux ne font que ravager ! L'enfant qui subsiste dans le héros ne cesse de regretter d'être séparé de sa mère, et c'est ce qui conserve une humanité secrète mais poignante au héros.
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Orbital
Orbital : une série sur la diplomatie dans l'espace. Quelle bonne idée ! Et quels beaux dessins, originaux ! Et quels bons personnages… Cela me fait penser à Valérian mais en mieux. Les deux personnages principaux sont aussi attachants queValérian et Laureline à la base sauf que… Plus ! On voit leur histoire, très intriquée dans la galaxie, et pour l'instant je ne me lasse pas, contrairement à ce qui s'est passé pour Valérian. Parce que je trouve l'univers à la fois plus inventif et plus crédible ? J'hésite : qu'elle continue car les virtualités me semblent très grande, ou qu'elle arrête pour ne pas me décevoir ? Et la couleur qu'on ne remarque guère tant elle ne fait qu'un avec un dessin aussi précis que dynamique ! C'est rare, un dessin qu'on reconnait tout de suite sans qu'il s'impose devant l'univers.
Courtney Crumrin
Je rejoins bamiliké sur cette série. C'est dommage parce que j'aurais vraiment voulu aimer Courtney Crumrin qui récolte pleins d'avis positifs et fait parti d'un genre que j'aime bien à savoir le fantastique. Je me demande s'il y a pas un problème de génération parce que parmi les avis positifs je vois plusieurs dont je sais qu'ils sont bien plus vieux que moi. J'ai grandi avec Harry Potter et pas avec Goldorak ou Albator alors les histoires avec des sorciers et des sorcières j'en ai bouffé un paquet durant ma jeunesse. Je sais qu'il est de bon ton de craché sur Harry Potter vu les controverses autour de son autrice et même jeune je trouvais qu'il y avait des défauts dans la série, mais un élément que j'aime bien dans cette série est que les personnages devenaient plus complexes au fil des tomes et même dans le premier tome au ton très enfantin on voyait que celui qui semblait méchant et celui qui semblait gentil pouvaient se révéler être le contraire. Ici, j'ai l'impression que les personnages sont justes des caricatures et rien d'autres. Peut-être que cela change dans les derniers tomes, n'ayant lu que la première intégrale en noir et blanc, mais après avoir lu 300 pages où je m'ennuyais, j'ai décidé que j'avais d'autres choses plus intéressante à faire. Le personnage de Courtney elle-même me laisse indifférent. C'et la fille rebelle différente des autres et un peu cynique comme j'en ai vu un paquet dans les années 2000, l'autre modèle de personnages féminin à la mode était aussi la tomboy et je note que dans les deux cas il y a pratiquement rien de 'féminins' dans ce type de personnage. Faut quand même pas qu'un personnage féminin dans une œuvre qui s'adresse à tout le monde fasse des trucs 'girly'. Je note que le personnage féminin qui s'habille de manière la plus féminine est une sale riche qui fait de l'intimidation. Méfiez vous des filles qui aiment porter des robes, les enfants ! Bref, j'ai eu l'impression en lisant cette série de voir le type de dessin animée qui me laissait indifférent même lorsque j'étais jeune. Il faut dire que le dessin n'aide pas. Le style est pas trop mal, mais il manque vraiment de dynamisme. Lorsqu'il y a de l'action, on dirait que tout est au ralenti. Les personnages sont quelconques et les histoires ne m'ont pas intéressé, un gros ennui en ce qui me concerne.
Les Technopères
Au début j'ai pris Les Technopères pour une série jumelle de la caste des metabarons mais destinée à un public plus jeune (le jeu vidéo joue un rôle annexe). On retrouve un pan de l'univers de l'incal (la secte techno techno ici) ainsi que des boucles narratives similaires. Dans les six premiers tomes, on retrouve le même agencement : - une introduction dans le présent avec le personnage principal - un flashback sur un épisode majeur pour ce même personnage - un flashback sur les aventures vécues par sa famille en parallèle - une conclusion avec retour au présent qui sert à introduire le volume suivant. Cette répétition ne m'a jamais dérangé, on suit les aventures de tout ce monde avec curiosité grâce à l'imagination fertile de Jodo. Le dessin de Janjetov correspond bien au ton du récit mais soyons honnêtes, la couleur numérique n'arrive pas à la cheville du dessin de Gimenez. Le travail pour dépeindre les nombreux protagonistes et paysages de cette saga est un peu aléatoire, certains sont assez moches. Je pensais mettre 4/5 à cette série mais les deux derniers tomes, surtout le dernier qui est affligeant, ne sont pas au même niveau que le reste. On a une conclusion digne du sketch des inconnus, "une totale liberté de pensée cosmique vers un nouvel âge reminiscent". Ça fait mal car j'adore Jodo mais la fin est clairement bâclée. Un point de moins. C'est une oeuvre de milieu de tableau dans l'univers de Jodorowsky.
Les Arcanes d'Alya
Une grosse déception ; Gwendal Lemercier est un jeune auteur très sympathique qui vient souvent à notre petit festival du Pellerin. Bon ici comme l'ont dit les autres posteurs, le gros problème c'est le scénario, plus compliqué tu meurs, j'ai essayé de reprendre ma lecture à deux reprises et toujours nib. Je veux bien croire qu'il m'arrive parfois d'avoir des bugs, mais là diantre je suis perdu. C'est d'autant plus dommage que le dessin est plutôt très bon avec un trait beaucoup plus fin que dans d'autres productions de G. Lemercier. Bon c'est très beau, mais cela ne suffit pas pour faire une bonne BD. Je note "Pas mal" à cause d'une dédicace très belle sur la couverture blanche.
Requiem - Chevalier Vampire
Si on n'a rien de mieux sous la main, à lire parce que l'idée de base est excellente et le dessin et les couleurs, sans être sublimes, sont en harmonie avec elle. Mais pour le reste ! On dirait que chaque possibilité du scénario est noyée par l'insignifiance des personnages. A lire pour s'imaginer sa propre histoire, le retour du temps en arrière à la K Dick, la violence à la… enfin, il y a trop de noms ! La société de castes et la guerre entre divers type de damnés. Tout ça pour ça, on se moque de ce qui va leur arriver, à cause de manque de suite dans l'histoire et d'intérêt porté aux personnages, qui semblent avoir perdu leur complexité et leur vie, en enfer, de chair pour jouir ou souffrir ce qui souvent se ressemble bien plus qu'ici, mais avec une répétitivité des plus mécaniques dont on peut se demander si c'est ce qui les a poussé dans la fosse ou si c'est la fosse qui les y condamne. Ce qui n'est pas normal est que cette bd gâche tout si bien que je doute que les auteurs aient voulu exprimer ce fait, dans une position paradoxale non de créateurs ou même de lecteurs survolant ce pandémonium, mais de damnés parmi les damnés !
Il était une fois en France
On a tant dit qu'il fallait donner dans un mélange d'enseignement et de prêche pour empêcher le retour des génocides, de l'antisémitisme et des guerres, et cela bien sûr sans en empêcher l'éternel retour ! Alors le chantage à replongez dans cette époque ou du moins faites semblant, sinon, vous êtes en quelque sorte responsable du pire, ça ne marche pas sur moi, merci. Non plus que l'affirmation que qui laisse faire est plus responsable que les assassins, non mais, vive la révolte des porteurs de charentaises ! Mais la série a su m'attirer par la couverture, me séduire par le dessin, le découpage et l'absence de chantage moral porté par une histoire si originale. Le héros, si on peut parler d'un héros, ne fait qu'essayer de survivre, comme la plupart des gens, il se trouve simplement qu'il se révèle en mesure de s'enrichir en plus, il est victime car Juif, et complice des bourreaux , lui qui en profite largement, comme si une souris de Mauss avait partagé le repas des méchants chats nazis ! Cela ne fait pas de cette BD l'égale de Mauss, mais une sorte de prolongement, d'exception à la règle qui fait des chats et des souris des rôles sans ambiguïté. Il y a le bien et le mal, mais les êtres sont rarement de purs représentants des ténèbres ou de la lumière, ce que de rares circonstances peuvent mettre en exergue dans le cas de génocidaires face à leurs victimes. Je pense que si l'enseignement, et non la matraquage, du passé est utile, des œuvres de fiction aussi prenantes que possible actualisent les connaissances par le déclanchement de l'empathie provoquée par la lecture de fiction. Bien sûr, cette empathie va en priorité aux personnages, mais aussi à tous les êtres : on lit par curiosité, on en sort un peu plus humain. Face à des héros, on prend quelque chose de leur ardeur vers l'excelllence, face à des non héros, on se rappelle de l'ambiguïté des êtres.
Thorgal
Thorgal a de grandes qualités, son héros, les vikings, les étoiles, le dessin, la magie… Mais il s'essouffle, mais il s'essouffle, il me semble tomber moins bas que d'autres séries, mais quand il n'y a plus de magie, bye, bye ! Et plus on promettait, plus on déçoit. Vraiment dur, on aime un héros aimable, qui ne veut pas dominer, la gloire et autres poudres aux yeux mais simplement être libre, aimer et être aimé par celle qu'il aime. Et la famille qu'il fonde avec elle. Son antagoniste principal est une femme qu'on en vient à apprécier pour son courage et une façon désillusionnée de voir la vie, heureusement comme parfois que quand le héros patine un peu, l'opposant est là pour relancer l'intérêt, je dirais, avec mon mauvais esprit, mais cela ne suffit pas ! Dommage, il y avait des trouvailles, le concours de tir à l'arc où tous renonçaient car comment lancer la flèche assez bien ? Mais une femme - est-ce celle du héros, je ne sais plus ? - remarque qu'il n'est pas spécifié qu'il faut lancer la flèche, en prend une et fait ce qui doit l'être, ce qui permet de continuer l'aventure autrement bloquée. Hélas, Thorgal, lui, nous a perdu.
La Main heureuse
La couverture, très belle, particulièrement réussie, à la forte connotation sexuelle, vous oblige à ouvrir cet album. D'autant qu'il s'agit d'un road-trip de pré-ados qui souhaitent aller voir la Mano Negra à... 100km de là, et espèrent y aller à deux avec leur petit solex. La lecture est fluide, les dessins très beaux. Un pas de côté discret dans l'histoire semble aborder une histoire douloureuse d'agression sexuelle du personnage ado principal. On y croise aussi des adultes gris, tel un garagiste mélancolique, plein de regrets, ou un chauffeur de bus graveleux. Heureusement au milieu de tout ça, il y a la Mano Negra, avec son énergie positive et solaire.
Ballades
Franchement pas mal ! Un dessin vif, plein de fraicheur. Ça m'a furieusement fait penser à F'murr (les génies des Alpages), tant pour les dessins, que les histoires avec leurs personnages verbeux à la philosophie quotidienne. J'ai bien aimé, même si passé le premier tiers de l'album je me suis un peu assoupi. Ca manque un peu de nerf. Les dialogues faussement médiévaux sont funs mais ralentissent un peu la lecture. D'autant que l'histoire reste un peu légère, cependant le côté féministe fait du bien, qui est le fond de l'affaire, rend le tout drôle et donne du peps à l'ensemble. Les dernières pages rajoutent du fun et de la légèreté, rendant le tout franchement sympathique. A lire.
Ikkyu
Culte ou qui le mériterait ! A rempli le job pour moi, une histoire et des dessins agencés de telle sorte qu'on plonge dedans avec l'idée de revenir. Parfois, on confond des personnages ? Quand bien même, quelle importance, car cela montre le chaos de l'époque, soit une des raisons poussant si fortement au détachement, soit dans un monastère, soit seul au hasard des routes ! De plus, quand j'ai tenu ces bd, je n'ai eu de cesse de les relire. C'est dense, et en même temps, rempli de moments de grâce contemplative, une grâce qui exprime le meilleur du Japon ! Le héros ne serait pas sympatoche ? Eh bien, les êtres en quêtes, par exemple les artistes et les mystiques ne le sont pas toujours : obsédés par leur but et ne prenant pas toujours de gants. En plus, le bouddhisme prône certes la compassion, mais aussi toutes sortes de moyens pour sortir les gens de leurs illusions, et parler de façon énigmatique ou brutale peut en faire partie. Le héros a une sorte de rival pas présenté de façon très flatteuse, mais qui ne manque pas non plus de perspicacité, comprenant bien comment tout ce que rejette le héros peut être utile aux masses de fidèles. Les samouraïs ne sont pas flattés, ce n'est rien de le dire et ça change, le peuple souffre, les aristocrates sont raffinés, eux ne font que ravager ! L'enfant qui subsiste dans le héros ne cesse de regretter d'être séparé de sa mère, et c'est ce qui conserve une humanité secrète mais poignante au héros.