Les derniers avis (178 avis)

Couverture de la série La Fille du Savant Fou
La Fille du Savant Fou

Mouais. Disons que ça se laisse lire. Mais sans plus me concernant. Il faut dire que j’ai lu l’ensemble dans l’intégrale, et que mon ressenti aurait peut-être été un chouia plus positif si j’avais lu les épisodes par petites touches. C’est un peu lassant au bout d’un moment. Car si c’est du tout public, ça s’adresse quand même avant tout à un jeune lectorat. C’est gentiment amusant, avec des aventures pour de rire, dans lesquelles Argile et son copain Georges le cochon arrivent immanquablement à déjouer les pièges et autres mauvaises ondes du super méchant de l’histoire, le machiavélique professeur W (toujours secondé par son sbire Grischka), ennemi juré du gentil, naïf et maladroit professeur T (le savant père d’Argile donc). C’est clairement à réserver à vos enfants. Le dessin de Sapin, simple et efficace, leur plaira aussi assurément. Note réelle 2,5/5.

14/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Glace
Glace

Quelle belle surprise!! Je suis sur la même ligne que les élogieux avis précédents. Matthew Dooley nous propose un récit atypique et original autour d'une guerre fratricide de vendeurs de glaces très très drôle. Le personnage d'Howard en anti héros mal rasé, soumis aux événements mais touchant et attendrissant ne m'a pas quitté au cours de cette délicieuse lecture feel good. La thématique de cette compétition entre deux frères pour s'approprier le territoire du père est assez classique. Mais ici il s'agit d'une parcelle pour vendre des glaces… Cela donne des dialogues vifs et incisifs bourrés d'humour. En plus Dooley y ajoute le sujet de la détermination d'une montagne proche de la ville ,défendue par l'impayable Jasper, ce qui a le don de faire sourire les continentaux fiers de leurs sommets. Howard, Jasper, Tony et Alex forment une galerie bien sympathique où même le "vilain" Tony se révèle bien plus complexe avec une relation au père qui donne du relief aux deux personnages. Le graphisme est minimaliste mais il donne une narration très fluide et dynamique. Les visages ronds ou en poires accentuent le côté humoristique du récit. Les cases sont petites et donne un aspect cinéma à l'ancienne dans le mouvement. Une lecture très agréable et divertissante qui redonne le morale après une journée grise.

14/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Kwaïdan
Kwaïdan

Jung sort de sa thématique de prédilection sur l'adoption et j'ai trouvé cela bien. En effet, j'ai passé un agréable temps de lecture en compagnie des fantômes du lac d'Amada. Le scénario est assez classique centré sur cette double histoire d'amour qui doit vaincre toutes les épreuves surnaturelles qui se présentent. La thématique de la beauté intérieure supérieure à l'éphémère beauté esthétique est très usée mais elle permet à Jung de nous gratifier d'un superbe modèle féminin fût-il masqué proposant ainsi une belle touche de sensualité à sa série. Là où Jung réussit parfaitement son travail, c'est dans la description de ce Japon médiéval entre réalité , spiritualité et traditions surnaturelles. Le graphisme de l'auteur m'a beaucoup plu avec ces détails infinis que ce soit dans la diversité des armures où dans la précision des architectures même pour la plus simple des cabanes de pêcheurs. Cet immersion dans un Japon montagneux et enneigé propose une ambiance qui porte le récit de façon superbe. Le personnage de Setsuko mi courtisane mi guerrière permet un équilibre entre le raffinement et la violence de l'Histoire japonaise. Le final est attendu voire convenu mais il n'a pas gâché le plaisir que j'ai eu à suivre les pas de Setsuko et de Seminaru.

14/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Couleur de peau : miel
Couleur de peau : miel

J'avais beaucoup aimé la lecture de Babybox et j'attendais probablement trop de cette deuxième lecture de Jung. Pourtant la lecture reste agréable grâce à une narration fluide et par moment touchante. Las cette suite d'anecdotes plus ou moins signifiantes sur les thématiques principales ne m'a pas toujours captivé. En effet à travers cette autobiographie chronologique pas à pas Jung mélange ce qui est propre à l'adoption et au déracinement avec ce qui est du ressort d'étapes d'un modèle éducatif occidental. Comme toujours je suis assez dubitatif sur la justesse de souvenirs très anciens. Ainsi pour sortir de la platitude on se retrouve souvent avec un concentré d'épisodes émotionnels où dramatiques. Comme les personnes mises en cause n'ont jamais de droit de réponse je lis toujours ce type de récit avec distance. Même si j'avais trouvé son graphisme plus abouti dans Babybox Jung fait déjà preuve d'une belle maitrise du N&B. Son trait rond est déjà très précis et propose de belles expressions. De plus une grande partie de l'humour qu'introduit Jung passe par sa narration graphique. Cela se lit vite et plaisante mais j'ai trouvé les anecdotes d'un intérêt assez inégal.

14/06/2025 (modifier)
Par Présence
Note: 4/5
Couverture de la série Erostrate
Erostrate

L’ennui avec la réputation, c’est qu’il faut l’entretenir. - Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre, de nature biographique. Son édition originale date de 2024. Il a été réalisé par Martin Veyron pour le scénario et les dessins, avec une mise en couleurs réalisée par Charles Veyron. Il comprend deux-cent-onze pages de bande dessinée. En -356, Éphèse, de nuit dans le temple d’Atémis, un homme vient d’estourbir le gardien, et il tient une torche à la main.il renverse à terre les énormes vasques sur pied servant d’éclairage, et il se rend dans le sanctuaire pour mettre le feu aux rouleaux présents. L’incendie commençant à se propager, il sort dans la nuit douce et fraîche. Il s’éloigne en courant tranquillement d’une bonne foulée. Il s’arrête à bonne distance pour se retourner et contempler l’incendie. Un vieil homme arrive à cheval en sens inverse et sent l’odeur du brûlé. Il découvre le temple qui est la proie des flammes, et il fait demi-tour pour aller annoncer la nouvelle en ville, sans faire attention au jeune homme qui vient de donner son nom, Érostrate, et de s’accuser comme étant l’incendiaire. Il arrive enfin en ville et tout le monde est dans la rue, en train de regarder l’incendie au loin et de s’interroger sur ce qui a pu se passer, sans prêter attention au jeune homme qui dit tout haut qu’il s’appelle Érostrate et que c’est lui qui vient de mettre le feu au temple d’Artémis. Sur la terrasse, les sages du Conseil se lamentent quand arrive un messager essoufflé qui finit par parvenir à leur annoncer que l’incendiaire sur le port a été arrêté. Peu de temps après, trois soldats font leur entrée sur la terrasse, encadrant le jeune homme auquel ils ont mis les fers aux poignets. Un des Sages entame le dialogue avec le prisonnier. Érostrate explique fièrement qu’il s’est auto-dénoncé ce qui a permis son arrestation en un temps record, il annonce son nom et il reconnaît sa culpabilité dans l’incendie du temple d’Artémis. En réponse au sage qui lui demande pourquoi il s’est livré, il répond : Quel intérêt de commettre un spectaculaire attentat si personne ne sait qui en est l’auteur ? Il ajoute qu’il a agi en son nom propre, pas celui d’Athènes. Les Sages lui demandent pourquoi il a fait ça, et il répond ingénument : Pour devenir célèbre ! Les Sages s’offusquent d’une telle réponse : ils ne se voient pas expliquer aux Éphésiens que le temple d’Artémis qui faisait leur fierté a été tout bonnement détruit parce qu’un type de passage comptait en retirer quelque célébrité. Ils seraient ridicules. Ils décident de livrer le criminel au bourreau pour qu’il le fasse avouer le motif véritable. Le bourreau ressort de la longue séance en chialant comme un veau. Il a mal à son âme car depuis le temps qu’il questionne Érostrate, celui-ci, tel le perroquet, ne fait que répéter : Pour la gloire, pour la gloire ! Pourtant il a fait son travail consciencieusement : enfoncer une aiguille sous les ongles, passer la plante des pieds au fer rouge, le fouetter bien comme il faut, tout aussi consciencieusement écraser les noix et les tétons. Il n’a rien négligé, il connaît son métier, mais ne veut plus l’exercer tant cet Érostrate l’a découragé. Soit le lecteur connaît déjà le nom et l’histoire d’Érostrate, soit il ne lui faut pas longtemps pour se renseigner. Cet individu a connu la postérité pour avoir incendié le temple d’Artémis, c’est-à-dire une des sept merveilles du monde (quand même) : les pyramides de Gizeh en Égypte, les jardins suspendus de Babylone, la statue de Zeus à Olympie, le temple d'Artémis à Éphèse, le mausolée d'Halicarnasse, le colosse de Rhodes et le phare d'Alexandrie. Quant à sa gloire : elle évoquée par Jean-Paul Sartre (1905-1982) dans la nouvelle portant le nom du pyromane, incluse dans le recueil Le mur (1939). Dans un dialogue de trois répliques deux personnages évoquent Érostrate, son forfait. Le premier demande au second s’il se souvient du nom de l’architecte du temple, et l’autre reconnaît qu’il n’en a aucune idée, ce qui atteste bien de la gloire de l’incendiaire. Une seconde recherche permet d’apprendre que le temple fut bâti vers -560 par Théodore de Samos, Chersiphron et Métagénès et financé par le roi Crésus de Lydie. La structure du récit s’avère simple : Érostrate commet son forfait, se dénonce aux autorités et les sages du Conseil l’interroge pour qu’il raconte sa vie afin de comprendre son geste, jusqu’à ce que le jugement soit rendu, puis, vingt-deux ans plus tard, son nom est transmis par Diogène de Sinope (-413 à -323) au plus grand conquérant de l’époque : Alexandre le Grand (-356 à -323), par avec la célèbre réplique : Ôte-toi de mon soleil ! Étrange récit que celui-ci où le coupable est connu dès la première page, où il se livre volontairement à la justice, où il se vante de son crime, pour acquérir la gloire, c’est-à-dire la renommée brillante, universelle et durable, toutefois sans disposer de vertus particulières, d’un mérite quelconque, encore moins de grandes qualités, ou après avoir accompli de grandes actions ou de grandes œuvres. L’auteur réalise cette œuvre avec près de cinquante ans de carrière d’expérience. Il crée une bande dessinée dans laquelle il invente une biographie à cet individu singulier, les éléments historiques étant quasiment inexistants, et il en profite pour faire de lui un Athénien, plutôt qu’un simple berger éphésien, cette modification trouvant son explication dans le récit même. Le lecteur passe outre la couverture un peu austère, dépourvue d’illustration. Il découvre une première planche magnifique : une vue en plongée oblique à l’intérieur du temple avec une minuscule silhouette à terre et une autre guère plus grande tenant une torche. Si l’envie lui vient, il peut prendre le temps d’admirer les colonnes et leurs rainures, les chapiteaux sculptés, les grandes décorations aux murs, les tentures, la couche, les dessins au sol. Il ne s’attendait pas forcément à ce que l’artiste se montre aussi investi dans la reconstitution historique. Dans une interview, celui-ci a indiqué qu’il s’est fortement documenté, sans pour autant faire œuvre de reconstitution parfaite, prenant quelques menues libertés de ci de là, en particulier dans la narration visuelle des mythes. La narration visuelle s’avère très agréable de bout en bout, facile à lire, riche et variée. L’investissement de l’artiste se ressent du début à la fin. La variété et de la consistance des décors : le temple d’Artémis (c’était la moindre des choses qu’il se montre à la hauteur de l’une des sept merveilles du monde), le chemin côtier, la scène de foule dans la rue, la belle terrasse de l’immeuble abritant le Conseil des Sages, la grande salle intérieure avec son bassin pour se baigner, les ruines du temple encore fumantes (snif), la cour de l’installation du potier (Pélogène, le père d’Érostrate) et ses ateliers, les arènes d’Athènes et la foule venue pour la fête publique avec la traversée de l’agora, plusieurs quartiers d’Athènes avec les temples et les statues, l’atelier du peintre Apelle, la somptueuse demeure de Callimaque (l’éraste d’Érostrate son éromène), la salle où se réunit l’aéropage des juges d’Athènes, l’atelier du sculpteur Praxitèle, le temple de la pythie de Delphes, une galère en mer Méditerranée, etc. Le lecteur apprécie également la personnalité de la mise en couleurs, avec l’usage de teintes inattendues, pouvant aussi bien être naturalistes pour un magnifique coucher de soleil, que décliner plusieurs nuances d’une même couleur pour créer une ambiance particulière dans une séquence. Inconsciemment, il ressent la variété des cadrages, des prises de vue des mises en scène, etc. Il peut voir les petits glissements visuels lors de l’évocation de scènes relevant de la mythologie. Il sourit régulièrement à de discrètes touches comiques, soit une exagération bien placée, soit un comportement glissant vers la pantomime ou la farce. Par exemple le contentement extraordinaire d’Érostrate bébé qui vient de faire sa première crotte dans une chaise et qui est applaudi par une dizaine de personnes présentes. Le lecteur découvre également avec plaisir que l’auteur met à profit la richesse culturelle de l’époque, que ce soient par les personnalités, ou par les récits mythologiques. Ainsi Érostrate croise Diogène (plusieurs fois), le philosophe Aristote, la Pythie, le sculpteur Praxitèle, le peintre Apelle, la célèbre prostituée Phryné, et Alexandre le Grand vient saluer Diogène dans l’épilogue. Chacune de ses rencontres est l’occasion d’évoquer la pensée ou l’art de ces personnes illustres, elles aussi passées à la postérité. L’auteur met également à profit plusieurs récits où les dieux interviennent : l’histoire de Hélios, les hauts faits d’Héraclès, Achille déguisé en femme, le duel musical entre Marsyas et Apollon, Hésiode recevant la visite des Muses, Apollon courtisant Cassandre et lui faisant don d’un cadeau empoisonné, Éos & Arès, Ésope et les Delphiens, Héraclite et les Éphésiens, etc. Bien sûr, le lecteur établit le lien à la fois avec ces personnalités, à la fois avec ces contes, et le désir de gloire d’Érostrate. Il y repère à la fois l’humour de l’auteur (un glissement de registre de vocabulaire, une touche d’insolence), à la fois la renommée et parfois la gloire qui vient avec les hauts faits des uns, leur talent, et aussi le comportement indigne et mesquin des dieux dont la gloire est assurée par les dévotions du peuple grec. Il apprécie en outre les remarques teintées d’ironie des uns et des autres. La classification des individus les plus utiles à la République, en ordre décroissant, établie par Platon : le philosophe sur le premier échelon, puis les rois et les guerriers, les politiques et les financiers, les médecins et les hygiénistes, les devins, les peintres et les poètes, les artisans et les paysans, les sophistes, les tyrans. Tout en lui préférant peut-être celle de Diogène : les paysans, les marins, les artisans, les architectes, et Phryné, éventuellement les astronomes. Les explications de Diogène sur la mendicité : il s’est entraîné à demander l’aumône à des statues, c’est souverain pour se faire une âme d’airain face à l’échec. Le constat de Callimaque : il n’a pas les moyens de sa vanité. Etc. Le complexe d’Érostrate existe : il identifie celle ou celui qui est prêt à tout pour se mettre en avant, pour devenir célèbre, pour que l'on parle de lui, et il a été imaginé à l’occasion de tels comportements sur les réseaux sociaux. Une couverture un peu austère, un thème sous forme de péplum, une pagination conséquente. Une lecture facile et fluide, une narration visuelle riche et accessible. Un ton à la fois persifleur et cultivé. Le lecteur attend les réponses d’Érostrate aux questions des sages du conseil d’Éphèse, curieux aussi de savoir ce qui a conduit cet individu à détruire l’une des sept merveilles du monde, comment sa soif de gloire apparaît par comparaison à la gloire d’autres de ses contemporains. Insolent.

14/06/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Calamity Jane (Bardiaux-Vaïente)
Calamity Jane (Bardiaux-Vaïente)

Calamity Jane a eu droit à plusieurs séries en BD et j'en ai déjà lu certaines donc je n'ai pas apprit de nouveau durant ma lecture, mais cela ne m'a pas dérangé parce que ce one-shot est bien fait. Ici, les autrices mélangent bien les scènes qui montrent Calamity Jane tels que le voie la légende de l'ouest américain et ce qu'elle devait être dans la vraie vie. J'ai bien aimé les passages qui étaient dessinés comme si cela venait d'un de ses nombreux feuilletons de l'époque. La personnalité de Calamity est attachante parce que les autrices montrent que derrière son attitude grossière se cachait une femme qui doit survivre dans un monde fait par et pour des hommes très viril. Contrairement à d'autres biographies du même genre, on ne mets pas Calamity Jane sur un piédestal en la montrant femme super-courageuse qui semble avoir aucun défaut. Elle était une humaine avec ses qualités et ses défauts et cela la rends terriblement humane et fascinante. Le dessin est bien sympa et au-dessus de la moyenne qu'on retrouve dans ce type de collection en BD.

13/06/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Little Big Horn
Little Big Horn

J'aime bien quand une bande dessinée biographique montre un événement ou au moins une partie de la vie d'un personnage historique au lieu de juste faire un survolé en 44 pages de la vie de quelqu'un. Ici, on parle de la bataille de Little Big Horn de manière réaliste, loin de la glorification posthume qu'à eu Custer, dont le seul vrai fait d'armes au final a été d'êtres un incompétent qui a fini tué par les Amérindiens. On voit aussi les événements qui ont emmené à l'affrontement entre les tuniques bleues et certaines nations amérindiennes, avec des traités bafoués par le gouvernement américain dès qu'on trouve de l'or dans un territoire sacré. La BD résume bien la bataille et le dossier à la fin est un bon bonus et pas le seul intérêt de l'album, comme c'est le cas avec les mauvaises biographies en BD. Le dessin est pas mal et les scènes de combats sont bien dynamiques. Une BD à emprunter si on est intéressé par l'histoire de l'ouest américain.

13/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Roi des Mouches
Le Roi des Mouches

Encore une série qui croule sous les applaudissements et qui m'a laissé de marbre. Ce n'est pas du tout mon univers malgré un graphisme qui m'a bien plu. Toutefois je me suis vite lassé de ces prises de vue avec un personnage qui essaye de vous hypnotiser avec ses névroses psy pour vous entrainer dans son monde clos et mortifère. Je trouve au contraire qu'il y a une complaisance malsaine à proposer une observation "drosophilique" des dérives de certaines addictions ( alcool, drogues…) au sein d'une génération Tanguy avec des parents démissionnaires. C'est techniquement abouti mais le message d'un monde qui in fine tourne en rond dans une sorte d'apitoiement de soi même n'est pas mon truc.

13/06/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Wild Bill Hickok
Wild Bill Hickok

Une grosse déception que cet album parce que j'avais bien aimé la biographie de ''Jesse James'' par le même scénariste dans la même collection. Je trouve que Wild Bill Hickok est un des personnages historiques du far-west les plus intéressants. En tout cas, il a eu une vie assez mouvementé qui peut donner de bonnes œuvres de fiction et ce n'est pas le cas ici. On suit Hickok à la fin de sa vie et il y a des flash-backs qui montre différents moments de sa vie. Je n'ai pas trop aimé cette approche, surtout que le dessin n'est pas trop clair par moment sur ce qui se passe dans le passé et ce qui se passe dans le présent. C'est décousu et je n'ai rien ressenti durant ma lecture hormis de l'ennuie. On est dans la biographie en BD bancale où on fait que sauter d’une époque à l'autre et tout est survolé et rapidement résumé. Je ne suis pas trop fan du dessin que je trouve inégale. C'est du dessin réaliste sans saveur et sans personnalité que l'on retrouve dans les collections de Glénat de ce type.

13/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Comment réussir sa migration clandestine
Comment réussir sa migration clandestine

L’auteur algérien Salim Zerrouki (que je découvre avec cet album) a pris le parti de traiter un sujet d’actualité de plus en plus présent en BD de façon relativement originale. En effet, il va user d’humour noir, d’un cynisme détourné, de situations caricaturales – encore que, on espère qu’elles le sont au moins en partie ? – pour nous montrer l’envers du décor des migrants clandestins cherchant à quitter l’Afrique pour rejoindre une Europe fantasmée. Dès les premières histoires courtes nous sommes fixés. Cette « méthode du parfait petit migrants » n’est ni un guide ni un catalogue sérieux, mais une dénonciation « par la bande » d’horreurs qui elles sont hélas bien réelles. Car sous couvert d’humour, ce sont bien des réalités tangibles qui nous sont montrées : noyades, maltraitances diverses (renforcées si vous êtes noirs !), complicité hypocrite des Européens qui « délèguent » le contrôle de leurs frontières extérieures – et donc la gestion de ces « flux migratoires » à des États clairement peu respectueux des droits humains (voir la monstrueuse séance de torture aux airs d’expérience SM déjantée sous les yeux d’observateurs européens !). Si l’ensemble est inégal, la lecture est agréable et intéressante. Elle renouvelle un peu le traitement du sujet, et parvient à glisser un peu d’humour dans des histoires très glauques.

13/06/2025 (modifier)