La série se laisse lire. Rapidement, car il y a peu de texte, et l’intrigue n’est pas très étoffée. Mais cette lecture m’a laissé sur ma faim.
La conquête de l’empire inca par Pizarro est un point de départ intéressant. En y ajoutant les rivalités et complots entre Espagnols, et les tentatives de révoltes incas, il y avait là matière à mieux j’ai trouvé.
En effet, tout m’est apparu traité de façon trop légère, trop rapide, sans exploiter les divers potentiels, mis à part le complot final (qui ouvre en fait le premier tome et conclut le troisième). Pour le reste, Di Gorgio n’a pas utilisé tout le potentiel d’aventures épiques : traversée des jungles et des cordillères, combats contre les armées de l’Inca, etc. Même les cités incas ne sont pas impressionnantes. Tout semble expédié un peu vite (par exemple ce qui s’est passé dans les premiers temps de la conquête, avant l’arrivée plus massive d’Espagnols).
Bon, cela dit, ça reste quand même lisible, c’est plutôt rythmé, le dessin est globalement bon (même s’il est inégal).
Note réelle 2,5/5.
L’album se laisse lire, mais ça n’est clairement pas le meilleur de Vanoli, un auteur que j’apprécie pourtant.
Cac rapproche « La Boucle » de Le Passage aux escaliers. Certes, il y a des points communs, en particulier dans la description minutieuse d’un lieu, d’un quartier, avec un peu d’histoire et de sociologie. Même s’il n’y a pas ici d’aspect autobiographique, puisque Vanoli est « en résidence », c’est une œuvre de commande.
Et, si les déambulations de l’auteur sont empreintes d’un peu de poésie, la narration un peu monotone et le côté un peu linéaire et tristoun du récit – et du lieu évoqué – rendent certains passages presque ennuyeux.
Je suis par contre toujours heureux de retrouver le dessin de Vanoli, avec son trait charbonneux, qui convient particulièrement aux décors (je suis moins convaincu par certains personnages, leurs visages en particulier).
A emprunter à l’occasion, mais je ne sais pas si c’est un album que je recommanderais à un lecteur qui ne connaitrait pas et n’apprécierait pas Vanoli a priori.
Note réelle 2,5/5.
Alors que je ne me suis toujours pas penché sur Elric qui prend gentiment la poussière sur une pile bd « retard », je découvre le travail de Moorcock via cette autre adaptation d’une de ses œuvres en bd.
J’en suis sorti un peu déçu :(
Rien à dire sur la partie graphique, je ne me suis pas pris de claques mais il rentre bien dans ma zone de confort, comme les couleurs et la mise en page. Ça manque un peu de force à mes yeux, un peu trop sage parfois mais l’ensemble est plus qu’agréable à suivre, c’est fin, fluide et détaillé.
Là où j’ai commencé un peu à dériver c’est sur l’histoire.
De la Fantasy plaisante mais archi classique, je ne doute pas du côté novateur à sa sortie, mais ses ingrédients ont été pillés et vus dans de trop nombreuses œuvres depuis. Il en ressort un récit sans réelles surprises pour le genre, il en va de même pour les personnages surtout pour le méchant de service qui m’apparaît bien fade.
Mais là où je tique bien plus c’est sur l’univers mis en place, j’aurais préféré une terre imaginaire que cette Europe post apocalypse divisée entre puissances, dans un mélange moyen-âge aux accents futuristes. Ce dernier élément a vraiment du mal à passer.
Finalement une impression de réalisation moderne pour un récit/univers un rien poussiéreux. Je croise les doigts pour que l’adaptation d’Elric me botte plus. Ici pas d’engouement particulier.
MàJ après 4 tomes :
Je ne change absolument pas ma cote.
Je n’ai toujours pas de grand engouement mais je reconnais que la série se lit très facilement. Malgré quelques ficelles bien éculées, l’univers passe. Par contre je trouve que la partie graphique perd un peu au fil des parutions.
Pas mieux que Gaston, vous pouvez passer votre chemin.
Cette trilogie m’attirait bien, j’aime beaucoup le personnage de Catwoman et je trouve les couvertures plutôt réussies mais j’ai rapidement déchanté sur le contenu.
Il faut dire que je suis un peu largué chronologiquement dans la carrière de notre héroïne mais ici j’ai pointé un absent de taille : la ville de Gotham.
Ce détail mine de rien va faire pas mal de différence dans le ressenti, comme l’explication de cette virée, en gros notre héroïne a quitté Batman pour son bien car ce dernier est moins bon dans son job si il est heureux.
On découvre donc une Sélina un peu dépressive au début mais qui aura vite à faire tant les ennuis vont rapidement lui tomber dessus. Au programme, nouvelle organisation avec nouveau méchant et en parallèle nouveaux amis, avec petit instant flash-back familial autour de sa sœur.
L’idée est louable, l’héroïne se reconstruit mais ce n’est vraiment pas bien palpitant dans les péripéties ou relations. Je n’ai trouvé d’intérêt qu’au dernier tome, les 2ers m’ont assez vite ennuyé. Il est de même pour les parties graphiques, je n’ai rien retenu avant l’intervention de Andolfo Mirka (début du 3eme tome), puis d’enfin trouver quelque chose à celle de Joëlle Jones notamment sur ses doubles pages.
Dispensable.
La couleur tout d abord, le dessin ensuite, le récit enfin, c'est dans cet ordre que j'ai découvert Azur asphalte de Sylvain Bordesoules. On sent vraiment le sud, le vent, le soleil, rien qu'à regarder la couverture on est déjà dans l'histoire. Manque le lien entre ces deux femmes, que l'on va découvrir au fur et à mesure du récit...Leur quotidien qui n a rien d'original, tiens ça ressemble étrangement au notre ... c est à la fois beau, les illustrations notamment les pleines pages sont magnifiques, et émouvant...est ce que la vie est plus facile sous le soleil ?
Tiens, voilà une BD curieuse, sans mauvais jeu de mots.
L'utilisation de la 3D se justifie par la richesse visuelle de l'album, entre la flore sous-marine, les décors très inventifs et la mise en scène plutôt recherchée. Le style est assez naïf, mais plutôt efficace, on discerne bien les expressions de Jim à travers le casque de son scaphandre. L'histoire est simple, mais pleine de vie, on ne s'ennuie pas même si la lecture est très courte lorsqu'on est un adulte. c'en est même un peu frustrant.
Sympa, mais sans plus.
La servante est étonnante, à l'écoute de son patron, certes, mais aussi bien de toute autre personne se confiant à elle. Quel contraste avec l'aristocrate et tant d'autres seulement centrés sur leur personne ! C'est je pense cette ouverture à l'autre qui la prédispose à l'ailleurs, savoir aller en Amérique. Elle se fait payer le passage par la mère de l'aristocrate, qui finit par comprendre qu'elle le lui doit bien, sans parler du fait qu'elle n'apprécie guère l'influence que prend une servante. Le happy end est permis car pas tiré par les cheveux, et le vent de l'Amérique des grandes plaines d'Amérique fait du bien, après le brouillard et la presque société de caste anglaise !
Le dessin et la couleur sont à la hauteur, et le mieux que je puisse en dire est qu'ils savent retranscrire la beauté intérieure de la servante. Les contraintes sociales sont aussi bien rendues. Et quel sourire final de notre héroïne en Amérique !
Souvent, je trouve que des BD arborent inutilement crasse et poussière. En plus, je dois dire que je n'aime pas trop la grisaille... Mais ici, cela fait ressentir l'environnement et la guerre, et à la réflexion, s'imposait. Les humains, pour survivre à ce traitement, prouvent leur force, à l'image du héros défenseur des villes… Héros, oui, et quel héros, qui cogite et qui se bat, solitaire car venu seul, mais solidaire, qui agrège autour de lui ! En apprenant à se battre autrement, il réforme peuple et élites. Les personnages secondaires ne sont pas de simples faire valoir. Le discours sur la guerre n'est pas naïf, et ça change… Ni soif de gloire inclinant à la guerre, ni pacifisme à la soumission, que fait-il ? En bon Chinois, du juste milieu. Cette BD donne un aperçu du passé de la Chine sans l'immobilisme de tant de récits historiques. Un héros se détache sans écraser le reste, mais plutôt avec le désir d'en apprendre davantage. Une perle… grise !
Aussitôt lu, aussitôt oublié !
Je ne pense pas qu ce recueil d'histoires courtes me laissera un grand souvenir. Ça se lit viiiiiite.
En plus la conclusion des histoires est datée.
L'élégance du dessin est un vrai point positif (belle couverture...) mais je n'ai pas aimé l'angle par lequel l'auteur aborde la nudité. C'est très chaste. Je préfère la provocation d'un Manara.
Little ego souffre d'ailleurs de la comparaison avec Gulliveriana, autre voyage érotique au pays des rêves, qui est pour le coup un vrai chef d'oeuvre avec des planches iconiques.
Un trois très généreux.
Dès les premières pages de Colorado Train, l’ambiance est lourde, presque poisseuse : on est dans une petite ville minière du Colorado des années 90, avec des ados paumés, des vies brisées, de la misère sociale. L’intrigue : une disparition qui vire à l’horreur, monte progressivement en tension, et on sent qu’il y a quelque chose de très profond qui se cache derrière chaque personnage.?
Ce que j’ai le plus apprécié, c’est le dessin d’Alex W. Inker : un noir et blanc très charbonneux, qui correspond parfaitement au récit. Certains avis soulignent que ce trait « très noir » est parfois difficile à lire, mais pour moi, c’est justement cette densité graphique qui rend l’univers si crédible et oppressant. ?
Les personnages sont très bien écrits : Michael, Durham, Donnie et Suzy ont chacun leurs blessures, leurs désirs, et on ressent vraiment leurs espoirs et leurs peurs. Plusieurs lecteurs disent que l’album est plus une fresque adolescente qu’un simple thriller horrifique et je suis d’accord : l’amitié, l’ennui, la drogue, le skate, tout cela joue un rôle central. ?
Un gros plus selon moi : la musique. Le QR code à la fin pour accéder à une playlist grunge / rock des années 90 est une idée géniale. Ça renforce l’immersion et donne vraiment l’impression d’être dans cette époque, entre désespoir et rébellion. ?
Je comprends aussi les critiques, certains trouvent des longueurs et regrettent que la fin soit un peu expédiée. Mais personnellement, ça ne m’a pas gâché l’expérience, je trouve que l’album parvient à instiller son malaise et ses thèmes sociaux avec beaucoup de force.
En bref : Colorado Train est une BD sombre, intense, qui combine thriller, horreur et drame social de façon très réussie. Le dessin, l’ambiance, les personnages, tout fonctionne. Pour moi, c’est une lecture forte, à recommander si vous aimez les récits adultes, mélancoliques et ancrés dans la réalité.
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L'Or des Fous
La série se laisse lire. Rapidement, car il y a peu de texte, et l’intrigue n’est pas très étoffée. Mais cette lecture m’a laissé sur ma faim. La conquête de l’empire inca par Pizarro est un point de départ intéressant. En y ajoutant les rivalités et complots entre Espagnols, et les tentatives de révoltes incas, il y avait là matière à mieux j’ai trouvé. En effet, tout m’est apparu traité de façon trop légère, trop rapide, sans exploiter les divers potentiels, mis à part le complot final (qui ouvre en fait le premier tome et conclut le troisième). Pour le reste, Di Gorgio n’a pas utilisé tout le potentiel d’aventures épiques : traversée des jungles et des cordillères, combats contre les armées de l’Inca, etc. Même les cités incas ne sont pas impressionnantes. Tout semble expédié un peu vite (par exemple ce qui s’est passé dans les premiers temps de la conquête, avant l’arrivée plus massive d’Espagnols). Bon, cela dit, ça reste quand même lisible, c’est plutôt rythmé, le dessin est globalement bon (même s’il est inégal). Note réelle 2,5/5.
La Boucle
L’album se laisse lire, mais ça n’est clairement pas le meilleur de Vanoli, un auteur que j’apprécie pourtant. Cac rapproche « La Boucle » de Le Passage aux escaliers. Certes, il y a des points communs, en particulier dans la description minutieuse d’un lieu, d’un quartier, avec un peu d’histoire et de sociologie. Même s’il n’y a pas ici d’aspect autobiographique, puisque Vanoli est « en résidence », c’est une œuvre de commande. Et, si les déambulations de l’auteur sont empreintes d’un peu de poésie, la narration un peu monotone et le côté un peu linéaire et tristoun du récit – et du lieu évoqué – rendent certains passages presque ennuyeux. Je suis par contre toujours heureux de retrouver le dessin de Vanoli, avec son trait charbonneux, qui convient particulièrement aux décors (je suis moins convaincu par certains personnages, leurs visages en particulier). A emprunter à l’occasion, mais je ne sais pas si c’est un album que je recommanderais à un lecteur qui ne connaitrait pas et n’apprécierait pas Vanoli a priori. Note réelle 2,5/5.
Hawkmoon
Alors que je ne me suis toujours pas penché sur Elric qui prend gentiment la poussière sur une pile bd « retard », je découvre le travail de Moorcock via cette autre adaptation d’une de ses œuvres en bd. J’en suis sorti un peu déçu :( Rien à dire sur la partie graphique, je ne me suis pas pris de claques mais il rentre bien dans ma zone de confort, comme les couleurs et la mise en page. Ça manque un peu de force à mes yeux, un peu trop sage parfois mais l’ensemble est plus qu’agréable à suivre, c’est fin, fluide et détaillé. Là où j’ai commencé un peu à dériver c’est sur l’histoire. De la Fantasy plaisante mais archi classique, je ne doute pas du côté novateur à sa sortie, mais ses ingrédients ont été pillés et vus dans de trop nombreuses œuvres depuis. Il en ressort un récit sans réelles surprises pour le genre, il en va de même pour les personnages surtout pour le méchant de service qui m’apparaît bien fade. Mais là où je tique bien plus c’est sur l’univers mis en place, j’aurais préféré une terre imaginaire que cette Europe post apocalypse divisée entre puissances, dans un mélange moyen-âge aux accents futuristes. Ce dernier élément a vraiment du mal à passer. Finalement une impression de réalisation moderne pour un récit/univers un rien poussiéreux. Je croise les doigts pour que l’adaptation d’Elric me botte plus. Ici pas d’engouement particulier. MàJ après 4 tomes : Je ne change absolument pas ma cote. Je n’ai toujours pas de grand engouement mais je reconnais que la série se lit très facilement. Malgré quelques ficelles bien éculées, l’univers passe. Par contre je trouve que la partie graphique perd un peu au fil des parutions.
Selina Kyle: Catwoman
Pas mieux que Gaston, vous pouvez passer votre chemin. Cette trilogie m’attirait bien, j’aime beaucoup le personnage de Catwoman et je trouve les couvertures plutôt réussies mais j’ai rapidement déchanté sur le contenu. Il faut dire que je suis un peu largué chronologiquement dans la carrière de notre héroïne mais ici j’ai pointé un absent de taille : la ville de Gotham. Ce détail mine de rien va faire pas mal de différence dans le ressenti, comme l’explication de cette virée, en gros notre héroïne a quitté Batman pour son bien car ce dernier est moins bon dans son job si il est heureux. On découvre donc une Sélina un peu dépressive au début mais qui aura vite à faire tant les ennuis vont rapidement lui tomber dessus. Au programme, nouvelle organisation avec nouveau méchant et en parallèle nouveaux amis, avec petit instant flash-back familial autour de sa sœur. L’idée est louable, l’héroïne se reconstruit mais ce n’est vraiment pas bien palpitant dans les péripéties ou relations. Je n’ai trouvé d’intérêt qu’au dernier tome, les 2ers m’ont assez vite ennuyé. Il est de même pour les parties graphiques, je n’ai rien retenu avant l’intervention de Andolfo Mirka (début du 3eme tome), puis d’enfin trouver quelque chose à celle de Joëlle Jones notamment sur ses doubles pages. Dispensable.
Azur Asphalte
La couleur tout d abord, le dessin ensuite, le récit enfin, c'est dans cet ordre que j'ai découvert Azur asphalte de Sylvain Bordesoules. On sent vraiment le sud, le vent, le soleil, rien qu'à regarder la couverture on est déjà dans l'histoire. Manque le lien entre ces deux femmes, que l'on va découvrir au fur et à mesure du récit...Leur quotidien qui n a rien d'original, tiens ça ressemble étrangement au notre ... c est à la fois beau, les illustrations notamment les pleines pages sont magnifiques, et émouvant...est ce que la vie est plus facile sous le soleil ?
Jim Curious
Tiens, voilà une BD curieuse, sans mauvais jeu de mots. L'utilisation de la 3D se justifie par la richesse visuelle de l'album, entre la flore sous-marine, les décors très inventifs et la mise en scène plutôt recherchée. Le style est assez naïf, mais plutôt efficace, on discerne bien les expressions de Jim à travers le casque de son scaphandre. L'histoire est simple, mais pleine de vie, on ne s'ennuie pas même si la lecture est très courte lorsqu'on est un adulte. c'en est même un peu frustrant. Sympa, mais sans plus.
Monsieur désire ?
La servante est étonnante, à l'écoute de son patron, certes, mais aussi bien de toute autre personne se confiant à elle. Quel contraste avec l'aristocrate et tant d'autres seulement centrés sur leur personne ! C'est je pense cette ouverture à l'autre qui la prédispose à l'ailleurs, savoir aller en Amérique. Elle se fait payer le passage par la mère de l'aristocrate, qui finit par comprendre qu'elle le lui doit bien, sans parler du fait qu'elle n'apprécie guère l'influence que prend une servante. Le happy end est permis car pas tiré par les cheveux, et le vent de l'Amérique des grandes plaines d'Amérique fait du bien, après le brouillard et la presque société de caste anglaise ! Le dessin et la couleur sont à la hauteur, et le mieux que je puisse en dire est qu'ils savent retranscrire la beauté intérieure de la servante. Les contraintes sociales sont aussi bien rendues. Et quel sourire final de notre héroïne en Amérique !
Bokko (Stratège)
Souvent, je trouve que des BD arborent inutilement crasse et poussière. En plus, je dois dire que je n'aime pas trop la grisaille... Mais ici, cela fait ressentir l'environnement et la guerre, et à la réflexion, s'imposait. Les humains, pour survivre à ce traitement, prouvent leur force, à l'image du héros défenseur des villes… Héros, oui, et quel héros, qui cogite et qui se bat, solitaire car venu seul, mais solidaire, qui agrège autour de lui ! En apprenant à se battre autrement, il réforme peuple et élites. Les personnages secondaires ne sont pas de simples faire valoir. Le discours sur la guerre n'est pas naïf, et ça change… Ni soif de gloire inclinant à la guerre, ni pacifisme à la soumission, que fait-il ? En bon Chinois, du juste milieu. Cette BD donne un aperçu du passé de la Chine sans l'immobilisme de tant de récits historiques. Un héros se détache sans écraser le reste, mais plutôt avec le désir d'en apprendre davantage. Une perle… grise !
Little Ego
Aussitôt lu, aussitôt oublié ! Je ne pense pas qu ce recueil d'histoires courtes me laissera un grand souvenir. Ça se lit viiiiiite. En plus la conclusion des histoires est datée. L'élégance du dessin est un vrai point positif (belle couverture...) mais je n'ai pas aimé l'angle par lequel l'auteur aborde la nudité. C'est très chaste. Je préfère la provocation d'un Manara. Little ego souffre d'ailleurs de la comparaison avec Gulliveriana, autre voyage érotique au pays des rêves, qui est pour le coup un vrai chef d'oeuvre avec des planches iconiques. Un trois très généreux.
Colorado train
Dès les premières pages de Colorado Train, l’ambiance est lourde, presque poisseuse : on est dans une petite ville minière du Colorado des années 90, avec des ados paumés, des vies brisées, de la misère sociale. L’intrigue : une disparition qui vire à l’horreur, monte progressivement en tension, et on sent qu’il y a quelque chose de très profond qui se cache derrière chaque personnage.? Ce que j’ai le plus apprécié, c’est le dessin d’Alex W. Inker : un noir et blanc très charbonneux, qui correspond parfaitement au récit. Certains avis soulignent que ce trait « très noir » est parfois difficile à lire, mais pour moi, c’est justement cette densité graphique qui rend l’univers si crédible et oppressant. ? Les personnages sont très bien écrits : Michael, Durham, Donnie et Suzy ont chacun leurs blessures, leurs désirs, et on ressent vraiment leurs espoirs et leurs peurs. Plusieurs lecteurs disent que l’album est plus une fresque adolescente qu’un simple thriller horrifique et je suis d’accord : l’amitié, l’ennui, la drogue, le skate, tout cela joue un rôle central. ? Un gros plus selon moi : la musique. Le QR code à la fin pour accéder à une playlist grunge / rock des années 90 est une idée géniale. Ça renforce l’immersion et donne vraiment l’impression d’être dans cette époque, entre désespoir et rébellion. ? Je comprends aussi les critiques, certains trouvent des longueurs et regrettent que la fin soit un peu expédiée. Mais personnellement, ça ne m’a pas gâché l’expérience, je trouve que l’album parvient à instiller son malaise et ses thèmes sociaux avec beaucoup de force. En bref : Colorado Train est une BD sombre, intense, qui combine thriller, horreur et drame social de façon très réussie. Le dessin, l’ambiance, les personnages, tout fonctionne. Pour moi, c’est une lecture forte, à recommander si vous aimez les récits adultes, mélancoliques et ancrés dans la réalité.