Les Héritiers d'Agïone

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Un manga version Européenne mais qui garde le sens de lecture oriental.


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Au royaume de Tyriadoc, chacun a droit à une seconde vie en cas de mort précoce. On appelle ça « l'Ëdre ». Parfois la mort est si violente que la renaissance en devient désastreuse. Elle engendre la naissance de Maudits, des monstres créés à l'image de leur trépas. Il existe une exception à l'Ëdre : les nouveau-nés. Trop faibles et trop purs, ils ne ressuscitent jamais. Jamais, sauf Adalise, la fille du roi. Elle inspire la crainte et la haine auprès de son peuple, lequel l'a surnommé « la Princesse Cadavre ». Mais Adalise ne désire qu'une chose : retrouver sa mère disparue et comprendre le mystère entourant sa morte-naissance.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 31 Mai 2024
Statut histoire Série terminée (en réalité inachevée car abandonnée par l'éditeur) 3 tomes parus

Couverture de la série Les Héritiers d'Agïone © Kana 2024
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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L'avatar du posteur Mac Arthur

Coup sur coup, voici le deuxième manfra dont l’éditeur (Kana) décide d’arrêter la publication après seulement trois tomes. Car soyons clairs et bien plus encore que pour « La Boutique d'Artefacts », il s’agit purement et simplement d’une série abandonnée, l’auteure ne parvenant pas à clore ce troisième tome sur une fin un tant soit peu satisfaisante. On peut même dire dans le cas présent qu’elle nous laisse en plan au beau milieu du gué. Sans atteindre des hauts sommets, la série disposait tout de même de suffisamment d’atouts pour convaincre un public adolescent. Un univers médiéval fantastique classique, une héroïne à laquelle les lectrices pouvaient s’identifier et les lecteurs s’attacher, les seconds rôles habituels qui ne demandaient qu’à grandir (un des frères de l’héroïne commençait à présenter une image plus intéressante que de prime abord, par exemple), un concept de résurrection original, un peu d’humour (sans doute en aurait-il fallu un peu plus pour vraiment me séduire), un dessin soigné (malgré quelques problèmes épisodiques de proportions et de lisibilité (pour les monstres, notamment)) : le potentiel était là… la super-bonne idée capable d’extraire la série de la masse, par contre, manquait très certainement. Surtout (et c’est une vraie question que je me pose), je me demande dans quelle mesure il n’est pas extrêmement difficile pour un auteur européen de manga de réussir à imposer sa série face à la concurrence asiatique. Quel est le coût de revient d’un manga original face à un manga dont on a racheté les droits ? Et par conséquent combien d’exemplaires doit-il vendre pour devenir aussi rentable auprès d'un éditeur que dans le cas d’une série simplement traduite ? Quoiqu’il en soit, cette série a été abandonnée et je déconseille son achat sur cette seule base. L’histoire demeure toutefois plaisante à suivre et on découvre au fur et à mesure toute la richesse de cet univers. J’ai quand même eu l’impression que l’auteure ne savait pas très clairement elle-même comment elle allait développer son récit. Pour preuve le titre de la série dont le choix demeure très nébuleux après trois tomes. Il y a aussi d’autres éléments moins convaincants, dont la transformation en monstres de certains ressuscités ou (phénomène récurrent dans le manga) la lisibilité de certaines scènes d’action. En clair, c’est une série qui n’a rien de honteux. Son auteure y montre un réel potentiel mais sans doute doit elle encore progresser avant de réussir à publier une série au long cours. Kana a justement lancé un magazine en compagnie d’autres éditeurs européens (Manga Issho, publié conjointement avec Altraverse (Allemagne), Planeta Cómic (Espagne) et Star Comics (Italie)), ce qui est à mes yeux une excellente initiative et devrait permettre à ces jeunes auteurices de faire leurs armes avant de se lancer dans une longue série (à l’image de ce que les magazines de ma jeunesse ont permis de faire pour une kyrielle d’auteurs dans les années 1960 à 1980). Mais je m’égare… On est là pour parler des Héritiers d’Agïone et en l’état, la série ayant été abandonnée sans fin conclusive et n’étant pas exempte de défauts malgré d’évidentes qualités, j’en déconseille l’achat. Cependant, la lire vous permettra de vous faire une idée du potentiel de son auteure.

07/07/2025 (modifier)
L'avatar du posteur Tomdelapampa

La couverture m’a fait de l’œil mais je dois avouer être sorti un peu mitigé de ma lecture. Alors attention le résultat est loin d’être honteux, ça se lit très facilement mais des petits détails accumulés amoindrissent mon ressenti final. Cependant ce n’est qu’une entame de série, ma note tend vers le 2,5 mais je laisse volontiers une chance à la suite, d’autant que le public visé reste les adolescents. Derrière le pseudo de Tpiu se cache une jeune auteure française, qui depuis son plus jeune âge, rêve de devenir mangaka. Elle exerce depuis quelques temps déjà mais c’est sa première œuvre que je lis. Le dessin se révèle plutôt agréable et conforme au sujet, l’héroïne est charismatique, de bons décors. Bref c’est fluide et lisible, j’ai quand même (rien de foncièrement méchant) un peu tiqué sur la proportion des têtes des personnages que je trouve parfois trop grosses. Sinon hormis ce détail, la partie graphique est maîtrisée. C’est l’histoire qui m’a moins convaincu (mais c’est le vieux briscard qui vous parle), je n’y ai rien vu de vraiment novateur et je ne suis pas fan de certaines orientations ou choix (je n’aime pas trop les monstres par exemple). Ce n’est que le début, même si on n’est en terrain balisé, l’univers mis en place n’a pas tout dévoilé. Malgré des morts et une pointe de gore, de l’aventure légère où l’héroïne se forgera et grandira. Personnellement il m’a manqué le petit plus pour vraiment succomber mais l’auteure fournit objectivement du bon boulot. Plus jeune, ça m’aurait d’avantage parlé.

11/07/2024 (modifier)