Les derniers avis (10 avis)

Par Cleck
Note: 2/5
Couverture de la série L'Oasis
L'Oasis

Étonnant point de vue que celui défendu ici, et qui met plutôt mal à l'aise, s'apparentant quasiment à de la désinformation. L'Oasis est une BD documentaire proposant de suivre le réaménagement d'une désespérante friche en une oasis pour la biodiversité. C'est plutôt agréable à lire malgré l'auto-satisfaction omniprésente et les interludes "herbier" greffés sur une narration fuyant la fiction. La tonalité positive s'apprécie telle une invitation à copier l'heureuse initiative. Et puis l'on pense à toutes ces personnalités politiques hurlant sur "l'écologie punitive", à toutes ces entreprises adeptes du greenwashing nous servant un sympathique (mais difficile à avaler) discours écolo. C'est un problème, cette BD laisse entendre qu’avec un peu de bonne volonté individuelle, la biodiversité pourrait être sauvée. Aucune remise en cause des conséquences structurelles des usages des pesticides, du réaménagement des territoires, etc. Rien ! Les politiques irresponsables et industries polluantes peuvent dormir tranquilles, voici un bien inoffensif discours écologique. Parfait pour un reportage au journal de 13h de TF1 !

01/07/2025 (modifier)
Par Cleck
Note: 3/5
Couverture de la série Lointains mes mots
Lointains mes mots

Cette tranche de vie séduit par ses illustrations et plus encore par ses couleurs crayonnées constituant d'élégantes touches impressionnistes. La couverture donne la mesure : flamboyante avec ses rose, jaune, violet, tons orangés... mettant en avant un paysage en bord de mer et une femme se baignant avec grand plaisir. La tranche de vie s'annonce légère, ce ne sera pas vraiment le cas, même si les drames évoqués seront délicatement abordés, avec pudeur et sans colère : le handicap suite à un AVC, engendrant une perte de la mémoire des mots ; le rapport à la mer et l'écologie via la plongée sous-marine et le nettoyage bénévole des plages suite à une marée noire. La construction de l'intrigue est davantage problématique : l'héroïne est appréhendée via une focalisation externe, si bien que ses maladresses initiales la rendent en apparence peu maline et regrettablement peu attachante. Bien sûr, nous regretterons ce jugement expéditif et pourquoi pas en culpabiliserons, nous comparant volontiers au minable séducteur apeuré par les post-it, mais pouvait-il en aller autrement ? Cette fausse bonne idée freine la compassion du lecteur et ne rend pas service à la tranche de vie. Ou alors, il eut fallu utiliser ces biais d'interprétation pour accentuer la dénonciation sociétale, assumer le vertige de déstabiliser sinon bousculer son lectorat, ce qui n'est pas le cas ici. D'autres maladresses s'invitent dans la narration et font regretter tout ce que cette BD charmante aurait pu être et n'est parvenue à assumer : ni brûlot écologique, ni regard décomplexé sur la prise en charge du handicap et son acceptation sociale, mais une tendre tranche de vie, imparfaite mais élégante, d'une beauté formelle discrète mais indéniable.

01/07/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Mes Tendres Années
Mes Tendres Années

Je précise que je n'ai lu que le premier tome. Le second tome est différent, réalisé des années après avec les personnages adultes. J'aime bien l'anime Mes Tendres Années, une comédie romantique sympathique et qui représente bien les histoires de ce type qui sortait dans ses années-là. Je n'avais jamais lu le manga et d'ailleurs ce n'est pas la série au complet qui a été traduit, mais juste quelques histoires et je ne sais pas trop si le premier tome est un best of ou des histoires fait des années après la fin de la série comme le deuxième tome. Le premier tome contient aussi le one-shot pilote de la série. On n'a donc pas de présentation des personnages, mais le lecteur lambda va facilement comprendre la dynamisme entre les deux personnages principaux. Les histoires ne sont pas extraordinaire et sont même anecdotiques, mais ça va plaire aux fans nostalgiques qui ont regardé l'anime jeune. Le dessin est du rétro comme je l'aime et les scénarios se laissent lire sans problème. Pour les nostalgiques donc.

01/07/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Dirty Pair - La Grande Aventure
Dirty Pair - La Grande Aventure

Dirty Pair (ou Dan et Danny pour les vieux fans d'anime) est une franchise apparu dans les années 80 et j'aime bien les animes qui ont été produits dans les années 80-90, c'est de l'anime à l'ancienne. Ce manga est paru au début des années 2010 dans un des nombreux magazines remplient d'adaptations de trucs déjà connus et ça se voit vraiment que c'est encore un truc fait à la va-vite pour se faire de l'argent facile sur un titre connu. La première chose qui m'a frappé est que le dessin est vraiment moche. Les héroïnes sont passées de femmes sexy à poupées gonflables vivantes et leurs costumes censé être sexy sont moches contrairement à l'anime. En fait, c'est simple le coté fanservice que j'aimais bien est passé d'un truc un peu érotique excitant à de la vulgarité. À la limite, ça ne serait pas trop grave si au moins les scénarios étaient corrects, mais ce sont des histoires oubliables. Les pauvres Yuri et Kei ne sont que des caricatures d'elles-mêmes et les gags ne sont pas drôles. Une série franchement oubliable.

01/07/2025 (modifier)
Couverture de la série Loire
Loire

Au vu du titre, de la couverture et de quelques lectures récentes de Davodeau, je m’attendais à un nouveau documentaire proposé par un « piéton engagé » sur les bords de la Loire (un fleuve que je trouve souvent beau, et intéressant dans ses méandres). En fait pas du tout. Ou plutôt pas exactement. Car c’est un roman graphique, dans lequel un certain nombre de personnages – dont la plupart ne se connaissent pas – se trouvent réunis suite à l’invitation de leur ancienne maîtresse, Agathe. Dans une maison en bord de Loire donc. Tous vont se remémorer certains moments de leur vie avec Agathe, vont se questionner (un peu sur eux-mêmes, parfois sur les autres). Une sorte de buddy-movie, mais dont le seul lien unissant les protagonistes serait absent. L’histoire est assez légère, manque sans doute d’un peu de profondeur. Mais les nombreux silences (plus ou moins gênés) entre les « amis » d’Agathe, et les très nombreuses cases muettes le long de la Loire, donnent à ce récit un côté poétique qui m’a plu. Le temps passe comme le fleuve, sans que l’on puisse l’arrêter, il faut alors profiter de l’instant présent. Et partir, si le plaisir n’est plus au rendez-vous (en cela un personnage apparaissant tardivement livre une bonne métaphore de ce « départ choisi »). Une lecture rapide, assez plaisante. Une sorte de parenthèse – pas si enchantée que ça, mais qui étale une forme d’ennui (le mot est ici pour moi positif, lié à la méditation, à la rêverie) s’écoulant tranquillement, au rythme des saisons ou des humeurs.

01/07/2025 (modifier)
Couverture de la série Une Histoire du Velvet Underground
Une Histoire du Velvet Underground

Je pense que les amateurs de ce type de rock – et bien sûr ceux du Velvet – trouveront largement leur compte dans ce petit album, qui se présente comme une sorte de biographie du groupe, de sa constitution à son « âge d’or » jusqu’à sa dissolution. Mais c’est une présentation relativement originale. En effet, ça ne tombe pas dans l’hagiographie béate, au contraire, la plupart des membres du groupe voient leurs défauts étalés, voire exagérés (pour le peu que j’en sache), Andy Warhol étant carrément ridiculisé et mis de côté à plusieurs reprises. Le dessin moderne et minimaliste accentue l’aspect un peu cheap et « déconne » de la présentation, mais aussi le côté naturel et rafraichissant de certains aspects du groupe, qui a cumulé les succès auprès de certains milieux intellectuels branchés et faibles ventes de disques. L’album se laisse lire agréablement (dessin et narration ne se prennent pas plus la tête que certains membres du groupe pour plaire au public). Mais je ne suis pas le cœur de cible, le Velvet n’étant pas trop ma tasse de thé, et le personnage de Warhol, dandy mondain avide de publicité, encore moins. Mais je reconnais que l’album peut largement trouver des lecteurs qui n’auront ni mes préjugés ni mon inculture dans ce domaine.

01/07/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Ailes de l'espérance
Les Ailes de l'espérance

Je suis d’accord avec l’avis de Mac Arthur, pour un diptyque qui n’a jamais réussi à m’intéresser. Publié dans une collection spécialisée de Paquet, il pourra peut-être intéresser les amateurs de combats aériens de la seconde guerre mondiale (l’intrigue se déroule durant le Blitz mené par l’aviation allemande contre l’Angleterre). Mais il est tellement bourré de défauts que même ces lecteurs devront être indulgents. Certes le dessin des avions est réussi, et Du Caju se fait plaisir avec les combats aériens, qui occupent – je serais tenté de dire qui remplissent – une bonne partie des planches, étouffant l’intrigue (qui est riquiqui de toute façon). Mais pour le reste je suis resté sur ma faim : les visages des personnages sont un peu irréguliers (surtout de profil ou de trois quart), et surtout la colorisation informatique lisse tout et le rendu ne me plait pas. L’intrigue, si l’on fait exception des combats entre pilotes anglais et allemands, est squelettique, et manque singulièrement d’intérêt (que c’est mou et convenu !), voire même de crédibilité. Ainsi, si les Anglais s’énervent de voir des avions allemands larguer des tracts dénonçant un crime – pour attiser la colère des villageois autour des bases aériennes – personne ne semble se demander d’où l’information leur est venue). Et tout ce qui tourne autour de Ruby manque de crédibilité (de son mac à son rôle d’informatrice. Quant à la mort de son gamin, je n’ai pas compris ce qui s’était passé ! Pour finir, si tout se traine sans vraiment passionner, Antunès expédie intrigue et sous-intrigue en quelques cases (y compris l'enquête qui un temps avait pu donner 'illusion qu'il allait se passer quelque chose dans cette histoire), donnant l’impression de se débarrasser d’une histoire mal embarquée. Enfin, Vic, le personnage central, est beaucoup trop monolithique et « parfait », « gentil », pour qu’on s’y attache. Ajoutons des dialogues pas plus captivant que l’intrigue, et vous aurez un diptyque vite lu, et aussi vite oublié me concernant.

01/07/2025 (modifier)
Par Titanick
Note: 2/5
Couverture de la série La Montagne magique
La Montagne magique

Une de mes très rares incursions dans l’univers manga. Il fallait que je découvre cet auteur. Pas convaincue, même par le plus « franco-belge » des mangakas. Le dessin est agréable, pour les décors et les paysages. J’ai nettement moins aimé les visages, avec ces expressions qui m’ont semblé trop lisses et surtout stéréotypées. Rien à faire, j’ai du mal à apprécier ce qui garde cette touche de dessin manga. Et ce qui ne m’a pas aidée, c’est l’histoire. J’ai trouvé ça gnan-gnan au possible. Un conte, certes mais c’est quand même bien cliché. Ça doit pouvoir fonctionner pour un public jeunesse, avec des héros enfants et une intrigue très linéaire. C’est plein de bons sentiments, avec un coeur pur tu sauveras la nature et ta maman. C’est juste un peu simplet, sans être foncièrement désagréable à suivre. Mais aucun plaisir de lecture en ce qui me concerne.

01/07/2025 (modifier)
Couverture de la série La Boutique d'Artefacts
La Boutique d'Artefacts

La boutique d’Artefacts est un manfra en trois tomes qui partait sur une base plus que correct mais qui, en définitive, ne m’a pas pleinement convaincu. En cause, sans doute la volonté de trop bien faire de son auteur, qui, à force de multiplier personnages, centres d’intérêt et sous-intrigues, a fini par me noyer. L’histoire se déroule dans un Paris magique. Un puit à vœux y est apparu qui permet à chacun de voir se réaliser un et un seul vœu de son choix. Ce vœu peut être « confié » à un objet, qui permettra à son détenteur de le réaliser et qui pourra donc être revendu après le décès du détenteur original. Ce sont les artefacts mentionnés dans le titre. Le héros de la série est un jeune homme qui hérite d’une boutique d’artefacts suite au décès de son oncle. Rapidement, il va être amené à résoudre différentes affaires liées à l’usage d’artefacts tout en enquêtant sur la mort de son oncle. On se retrouve donc très rapidement avec un jeune héros, accompagné de quelques vieilles connaissances, une histoire de meurtre, une autre de vœu interdit, une poupée démoniaque, une fille-chat, un tueur implacable et cet univers parisien qu’il nous faut encore bien appréhender (ne fusse que pour comprendre comment fonctionne exactement ce puit à vœux). Et j’ai envie de dire que c’est trop. La poupée, très marquante au début de la série, est rapidement reléguée au second plan devenant un simple faire-valoir alors que son potentiel était réel. La fille-chat, intrigante à souhait, demeurera elle aussi confinée dans un rôle très secondaire. Une intrigue, qui aurait vraiment pu rester secondaire, elle, va prendre finalement une ampleur un peu inutile… Pour résumer : beaucoup de bonnes intentions mais pas mal de choix qui n’ont pas correspondu à mes attentes. Au niveau du dessin, ça reste de bonne qualité tout du long. Les décors sont plutôt bien soignés pour le genre, les scènes de combat sont lisibles, les personnages sont bien croqués. Ce n’est pas exceptionnel mais c’est plus que satisfaisant pour un manga. Donc voilà, petite déception en définitive même si les intentions étaient bonnes. Un auteur à suivre, en tous les cas.

19/06/2024 (MAJ le 01/07/2025) (modifier)
Couverture de la série Le Pêcheur et la Salamandre
Le Pêcheur et la Salamandre

Une histoire très sympathique aux allures de conte. Le Pêcheur et la Salamandre nous raconte, sans grande surprise, l'histoire d'un pêcheur et d'une salamandre (choquant, je sais). Plus précisément, c'est l'histoire d'un parcours initiatique, d'une part de la salamandre, qui, affamée, a volé l'offrande d'un dieu et doit désormais partir en quête d'un espadon royal pour racheter sa faute, et d'autre part du pêcheur ayant perdu sa famille et qui devra apprendre à se rouvrir aux autres. C'est une histoire simple et douce, brillant indubitablement par son dessin léché (avec une colorisation magnifique de surcroît) et sa forme proche du conte, donnant au récit une chaleur et une profondeur bienvenues. C'est une histoire qui parle avant tout d'évolution, du fait d'aller de l'avant, du fait de sortir du carcan dans lequel on s’enferme (une histoire de poisson hors de l'eau, si vous me permettez). Classique, mais pas besoin de réinventer la poudre pour être de bonne qualité. Pour l'instant, seul le premier tome du diptyque est sorti, difficile pour moi de pleinement me prononcer sur les qualités de l'œuvre (puisque pour le moment incomplète), mais ce premier tome est très prometteur.

01/07/2025 (modifier)