Un isekai sympathique et qui évite le gros cliché d'avoir comme personnage principal un héros masculin super-fort qui a un harem de filles sexy qui incluent une femme chatte, une elfe aux gros sens et une prêtresse qui a 10 000 ans et un corps d'une fillette de 10 ans.
Contrairement à ce que je pensais, ce n'est pas un autre manga pour les fans de chats parce que très vite après quelques chapitres, d'autres personnages apparaissent et le ton devient plus sérieux. Au bout d'un moment, le gros chat du titre semble surtout être un personnage secondaire et le récit s'est développé pour être autre chose que l'histoire d'un gros chat et d'une vieille femme archaïque qui finissent par devenir amis. Le scénario est pas mal avec des moments feel goods et d'autres plus sérieux. J'aime bien comment cette série ne dure pas des dizaines de tomes, mais parfois cela quand même un peu trop vite à mon gout. Il y aussi le fait que certains personnages sont un peu trop stéréotypés.
Le dessin est très bon. J'ai bien hâte de lire la fin qui sort le mois prochain.
Hinako se fait belle tous les jours, tente tant bien que mal d'être efficace dans son travail, cherche à toujours paraitre avenante pour que tout le monde puisse l'apprécier et qu'elle puisse si possible un jour trouver un homme avec qui se marier et fonder une famille. Le problème, c'est que, bien que la société dans laquelle elle vit et ses proches semblent lui imposer cette idée, Hinako n'est absolument pas heureuse de vivre ainsi et sombre progressivement dans une dépression. Alors, lorsqu'un soir, elle tombe par hasard sur Satô, une de ses collègues solitaires et réputée vieille fille (ou en tout cas en passe de le devenir) qui l'invite à manger des donuts avec elle, c'est le début d'un renouveau dans la vie des deux jeunes femmes.
C'est une histoire assez classique d'amour, d'affirmation de soi et de reprise en main de sa vie, qui ne brille pas nécessairement à mes yeux par des atouts novateurs ou marquants mais qui parvient tout de même à toucher par son message simple et universel et son histoire assez fleur bleue. Que voulez-vous, quand c'est pétri de bons sentiments sans tomber dans la mièvrerie je suis assez bon public.
Ici la série semble simple mais prometteuse, en tout cas elle se laisse lire sans déplaisir (même si je n'aurais pas dit non à un peu plus de folie ou d'originalité par moment).
L’univers Absolute, de ce que j’ai compris, c’est le nouveau projet d’univers parallèle chez DC comics où les héros bien connus sont réinterprétés de manière plus sombre, plus pessimiste.
Ici, paradoxalement, Diana reste l’incarnation de la bonté et de la bravoure qu’elle a toujours été, seules changent ses origines. Cette Diana n’a pas été élevée par les amazones mais par la sorcière Circé, aux enfers, et la noirceur qui l’accompagne depuis sa plus tendre enfance ne sert qu’à renforcer l’éclat de sa bonté. Elle a beau être taillée comme un colosse, armée comme un ersatz de Conan le barbare et pratiquer la magie noire comme la sorcière qu’elle est, elle n’en reste pas moins sincèrement animée d’un désir de venir en aide au monde des Hommes.
Il m’est pour l’instant assez difficile de donner un avis approfondi sur cette nouvelle série, le premier album servant surtout d’introduction, mais j’avoue que le récit a tout de même réussi à m’intriguer et que la lecture a été loin d’être désagréable. L’action est vive, cette réinterprétation de Wonder Woman est charismatique et intrigante et le dessin de Sherman est très beau. J’aime particulièrement son travail des visages, plus particulièrement encore en ce qui concerne les yeux que je trouve plein de vie.
Encore une fois, je suis à contre-courant et je trouve uniquement correcte une série remplie d'avis enthousiastes. Il faut dire que c'était déjà le cas avec l'autre série de Hub à savoir 'Okko'.
L'idée de départ est intéressante et je voulais bien suivre cette enquête où deux rivaux s'affrontent. Mais comme l'écrit pol cette excellent idée de départ semble surtout être un prétexte pour montrer la vie dans l'empire aztèque avant l'arrivée des blancs. Cela ne m’aurait pas dérangé si au moins c'était captivant à lire et ce ne fut pas trop le cas. J'ai l'impression que le scénario est inutilement tiré en longueur avec des scènes qui semblent exister uniquement pour montrer des trucs spectaculaires. Les scènes se passant dans le passé ne me passionnent pas trop et c'est rempli de clichés du genre la sœur est amoureuse du rival de son frère. Le dernier tome sorti jusqu'à présent m'a paru meilleur que les deux premiers tomes, mais franchement je ne pense pas que j'aie encore envie de lire la fin de cette enquête.
Un truc rigolo qui m'est arrivé, c'est que j'ai emprunté les tomes à la bibliothèque et je ne sais pas comment c'est arrivé, mais le tome 2 est une édition spéciale plus grande en noir et blanc. Ça m'a permis d'admirer le noir et blanc de Hub (et me conforter dans mon idée que les couleurs informatiques rendent souvent les dessins moches) et de voir qu'au moins si j'ai des problèmes avec ses scénarios, il est au moins un très bon dessinateur.
C'est toujours agréable de découvrir ce type de lecture et de la faire découvrir via le site. J'avais déjà croisé le travail de Serge Annequin dans la série "Urbex, Pep et Djou, fouineurs de mémoire". Ici Annequin est seul aux commandes mais l'esprit reste le même autour d'un scénario littéraire construit dans une ambiance universitaire. J'ai été conquis par l'intelligence du récit qui nous plonge dans deux situations avérées éloignées dans le temps et l'espace à partir desquelles Annequin construit une fiction qui renvoie au cinéma japonais moderne mais aussi au théâtre de boulevard avec le trio classique ( mari, épouse, amant). Toutes ces thématiques sont finement équilibrées dans une narration fluide et accessible malgré un texte d'un très bon niveau. C'est le type de récit qui me nourrit par son intelligence et qui me donne envie d'approfondir. Comme le dit le prof de Jules " Cela titille ma curiosité". L'auteur ne cherche pas a réinventé la lune mais montre que la séquence Amour, Trahison, Vengeance, Mort reste contemporaine par son universalité.
Le graphisme de Annequin propose un trait fin et expressif. Son travail sur les extérieurs m'a beaucoup plu rendant bien les différentes ambiances (Sorbonne, Abbesses, Bretagne). Ce dynamisme conduit à une narration visuelle très entrainante avec des personnages attachants.
Une lecture un brin littéraire et séduisante.
L'incal est un monument de la BD qui m'a laissé bien dubitatif en de nombreux endroits. Je suis pourtant bien rentré dans la série avec ce personnage de John Difool alias John alias JDF alias Johnny au fil des épisodes et des situations. J'insiste sur ce point car j'ai trouvé le personnage de plus en plus banal au fur et à mesure qu'il passe du rang de anti héros à celui de BG , héros géniteur.
Le scénario passe d'une ambiance intrigante avec une pointe d'humour à une équipe qui se fait des politesse BCBG qui culminent au T4.
On frôle parfois le roman feuilleton un peu pathétique comme par exemple un inoubliable "Reprends-toi , Méta-Baron! accepte de perdre ma sœur! Je suis là, moi…" T4 p54 . Comme cela s'inscrit dans un scénario qui fait défiler les univers et les situations à toute vitesse je n'ai pas eu le loisir de m'attacher à la psychologie des personnages souvent un peu puérile à mon goût. Je n'ai jamais senti une réelle intensité dramatique mettant en danger la petite(?) équipe de sept. Je n'ai d'ailleurs pas compris pourquoi les auteurs se sont encombrés de tellement de personnages qui jouent soit à contre emploi ( le Meta baron) , soit deviennent vite transparents ( Tanatah ).Le paradoxe est qu'en dehors de Difool le personnage le plus déterminant (incal) pour faire avancer l'histoire et vaincre des adversaires tigres de papier est invisible. De plus j'ai trouvé le texte souvent difficilement compréhensible avec une abondance de termes techno -trucs sans réelles significations. Par contre je n'ai pas été repoussé par les incursions mystiques assez légères et qui donne aux auteurs une porte de sortie à un T6 où Difool revient dans son personnage.
Enfin il y a le graphisme de Moebius. J'adore ces couleurs flashy dans un esprit psychédélique. Les univers sont très créatifs avec une belle recherche dans les détails. La narration visuelle est très fluide et vient souvent au secours d'un texte incertain. Toutefois je trouve les personnages trop lisses ce qui renforce le côté fade d'une psychologie superficielle. Ensuite j'ai trouvé certaines cases d'émeutes, de foules assez quelconque pour un tel dessinateur. Enfin si les T5 et 6 innovent dans un découpage moins classique, le rendu des personnages autres que Difool m'a paru plus incertain, loin de la maitrise habituelle de l'auteur.
Une lecture que je ne regrette pas mais qui ne m'a apporté aucune émotion.
Voilà un roman graphique qui se laisse lire agréablement. Sans doute en moins fort, il y a un peu de Ken Loach dans ce récit, et dans ces personnages ordinaires qui se battent à leur niveau contre les vacheries de la vie.
Car Constant marie assez bien passages noirs, douleurs intimes, et moments plus festifs et drôles. Il réussit aussi très bien à retranscrire l’Angleterre populaire de la fin des années Thatcher et de 2015, dans les milieux populaires du Kent.
La narration est fluide et agréable, et tous les personnages sont crédibles et attachants. Le dessin est lui aussi très plaisant. Une chouette lecture donc. Pour revenir sur ma comparaison avec Ken Loach, je pense qu’il manque juste de quoi pimenter un peu plus l’intrigue (critique politique, noirceur plus accentuées). Mais ça reste quand même bien fichu. Avec des personnages féminins forts.
Le drame vécu par Jane est directement lié à la loi Children Act votée sous Margaret Thatcher en 1989, une loi ayant mené à) certains abus, dont beaucoup d’enfants « enlevés » de façon brutale à leur parent – c’est ce qui est arrivé à Jane. Je pense qu’il aurait été très judicieux de placer en fin d’album un petit dossier récapitulatif de cette loi (seuls quelques mots en quatrième de couverture y font allusion, ce qui m’a ensuite poussé à faire quelques recherches sur le net).
Note réelle 3,5/5.
Je ne pouvais pas passer à côté de cette biographie de Joseph Kessel. En effet j'ai été un lecteur assidu de ses romans.
Judith Cohen Solal et Jonathan Hayoun évite la biographie chronologique pas à pas. Ils s'appuient sur des entretiens entre le grand écrivain et son filleul , Jean-Marie Baron, pour comprendre et faire comprendre ce parcours si particulier où Kessel va se nourrir et vivre à travers une approche régulière de la mort. Une mort qu'il frôle personnellement enfant ( maladie, pogrom). Les auteurs montent comment le jeune homme va suivre un instinct, parfois contestable, qui le mène auprès de ceux qui vivent cette mort au quotidien ( Bandits russes, truands parisiens ou berlinois, révolutionnaires irlandais ou espagnols). Le récit montre comment chacune de ces étapes nourrit sa créativité comme journaliste ou romancier. La chronologie est donc rapide s'arrêtant en 1962 et omettant la majeure partie de sa vie intime à l'exception notable de la relation avec son frère.
Enfin les auteur-es mettent l'accent sur la judéité portée par l'écrivain. Une judéité qu'il vécue comme étendard des peuples opprimés et discriminés même au sein du conflit Israélo-Arabe: "Parce que Antigone a raison mais Créon n'a pas tort".(p80)
Nicolas Otero propose un graphisme très réaliste rappelant parfois les premières pages de France-Soir, le journal de Lazaref et de Kessel. Le découpage renvoie aux actualités cinématographiques dans une présentation inhabituelle et moderne sans cadres repérables et une succession d'images chocs donnant une belle profondeur au récit.
Cela donne une œuvre littéraire très travaillée dans le texte et dans l'image. Une belle lecture
Une série assez originale, et globalement plaisante à lire, même si j’ai trouvé le dernier tome et la conclusion un chouia en deçà de ce qui a précédé.
Le dessin de Kordey est vraiment très bon et – affaire de goût bien sûr – assez joli. Il dégage en tout cas une grande force, même si les décors sont un peu trop oubliés à mon goût (ça joue généralement plus sur la masse que sur les détails). Un trait gras, rehaussé par une colorisation assez lumineuse.
L’histoire est originale et prenante, jouant sur l’imagerie des gitans, dans une intrigue où les deux héros vont voyager d’une époque à l’autre, pouvant sélectionner le « moment » et s’y « téléporter » en mourant, pour renaitre ensuite.
L’intrigue est un peu obscure et ne s’éclaire qu’à partir du dernier tiers du deuxième tome. J’ai trouvé la conclusion un peu brutale et un peu moins captivante.
Mais bon, ça reste quand même un triptyque recommandable.
Le cadre dans lequel se déroule l’histoire est original et intéressant. Que ce soit pour la région et pour l’époque (c’est une région d’Europe en marge, aux contours politiques disputés et mouvants). Mais aussi pour ce qui est des cosaques, dont je ne connaissais pas grand-chose – du moins pour ce XVIIème siècle. Spontanément les cosaques me font penser aux guerres napoléoniennes, et surtout à certains passages de « La chanson du mal aimé » d’Apollinaire. J’avais donc peu de connaissances, mais beaucoup de curiosité.
Sur ce décor historique, je reste un peu sur ma faim. Je trouve que dans les deux tomes parus ça n’est pas suffisamment exploité. Je pense qu’il y avait pourtant matière à complexifier davantage ces aventures. Reste un récit plutôt dynamique, qui fait la part belle à l’action (au détriment j’ai trouvé des personnalités des protagonistes). Mais on ne s’ennuie pas. J’ai juste trouvé hautement improbable dans le premier tome cette propension à plusieurs reprises de certains personnages à être situés toujours au bon endroit pour observer et commenter des actions militaires, sans jamais être vus ni ennuyés (sans non plus que l’on comprenne comment ils se déplaçaient pour rester « bien placés » – en particulier dans la course-poursuite du début d’album !).
Concernant le dessin, je n’en suis pas vraiment adepte. En particulier pour les scènes d’action, de combats. Mais là c’est sans doute avant tout affaire de goût.
Bref, une série dont je suis sorti quelque peu sur ma faim.
Note réelle 2,5/5.
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Le Gros Chat et la Sorcière grincheuse
Un isekai sympathique et qui évite le gros cliché d'avoir comme personnage principal un héros masculin super-fort qui a un harem de filles sexy qui incluent une femme chatte, une elfe aux gros sens et une prêtresse qui a 10 000 ans et un corps d'une fillette de 10 ans. Contrairement à ce que je pensais, ce n'est pas un autre manga pour les fans de chats parce que très vite après quelques chapitres, d'autres personnages apparaissent et le ton devient plus sérieux. Au bout d'un moment, le gros chat du titre semble surtout être un personnage secondaire et le récit s'est développé pour être autre chose que l'histoire d'un gros chat et d'une vieille femme archaïque qui finissent par devenir amis. Le scénario est pas mal avec des moments feel goods et d'autres plus sérieux. J'aime bien comment cette série ne dure pas des dizaines de tomes, mais parfois cela quand même un peu trop vite à mon gout. Il y aussi le fait que certains personnages sont un peu trop stéréotypés. Le dessin est très bon. J'ai bien hâte de lire la fin qui sort le mois prochain.
Donuts sous un croissant de lune
Hinako se fait belle tous les jours, tente tant bien que mal d'être efficace dans son travail, cherche à toujours paraitre avenante pour que tout le monde puisse l'apprécier et qu'elle puisse si possible un jour trouver un homme avec qui se marier et fonder une famille. Le problème, c'est que, bien que la société dans laquelle elle vit et ses proches semblent lui imposer cette idée, Hinako n'est absolument pas heureuse de vivre ainsi et sombre progressivement dans une dépression. Alors, lorsqu'un soir, elle tombe par hasard sur Satô, une de ses collègues solitaires et réputée vieille fille (ou en tout cas en passe de le devenir) qui l'invite à manger des donuts avec elle, c'est le début d'un renouveau dans la vie des deux jeunes femmes. C'est une histoire assez classique d'amour, d'affirmation de soi et de reprise en main de sa vie, qui ne brille pas nécessairement à mes yeux par des atouts novateurs ou marquants mais qui parvient tout de même à toucher par son message simple et universel et son histoire assez fleur bleue. Que voulez-vous, quand c'est pétri de bons sentiments sans tomber dans la mièvrerie je suis assez bon public. Ici la série semble simple mais prometteuse, en tout cas elle se laisse lire sans déplaisir (même si je n'aurais pas dit non à un peu plus de folie ou d'originalité par moment).
Absolute Wonder Woman
L’univers Absolute, de ce que j’ai compris, c’est le nouveau projet d’univers parallèle chez DC comics où les héros bien connus sont réinterprétés de manière plus sombre, plus pessimiste. Ici, paradoxalement, Diana reste l’incarnation de la bonté et de la bravoure qu’elle a toujours été, seules changent ses origines. Cette Diana n’a pas été élevée par les amazones mais par la sorcière Circé, aux enfers, et la noirceur qui l’accompagne depuis sa plus tendre enfance ne sert qu’à renforcer l’éclat de sa bonté. Elle a beau être taillée comme un colosse, armée comme un ersatz de Conan le barbare et pratiquer la magie noire comme la sorcière qu’elle est, elle n’en reste pas moins sincèrement animée d’un désir de venir en aide au monde des Hommes. Il m’est pour l’instant assez difficile de donner un avis approfondi sur cette nouvelle série, le premier album servant surtout d’introduction, mais j’avoue que le récit a tout de même réussi à m’intriguer et que la lecture a été loin d’être désagréable. L’action est vive, cette réinterprétation de Wonder Woman est charismatique et intrigante et le dessin de Sherman est très beau. J’aime particulièrement son travail des visages, plus particulièrement encore en ce qui concerne les yeux que je trouve plein de vie.
Le Serpent et la Lance
Encore une fois, je suis à contre-courant et je trouve uniquement correcte une série remplie d'avis enthousiastes. Il faut dire que c'était déjà le cas avec l'autre série de Hub à savoir 'Okko'. L'idée de départ est intéressante et je voulais bien suivre cette enquête où deux rivaux s'affrontent. Mais comme l'écrit pol cette excellent idée de départ semble surtout être un prétexte pour montrer la vie dans l'empire aztèque avant l'arrivée des blancs. Cela ne m’aurait pas dérangé si au moins c'était captivant à lire et ce ne fut pas trop le cas. J'ai l'impression que le scénario est inutilement tiré en longueur avec des scènes qui semblent exister uniquement pour montrer des trucs spectaculaires. Les scènes se passant dans le passé ne me passionnent pas trop et c'est rempli de clichés du genre la sœur est amoureuse du rival de son frère. Le dernier tome sorti jusqu'à présent m'a paru meilleur que les deux premiers tomes, mais franchement je ne pense pas que j'aie encore envie de lire la fin de cette enquête. Un truc rigolo qui m'est arrivé, c'est que j'ai emprunté les tomes à la bibliothèque et je ne sais pas comment c'est arrivé, mais le tome 2 est une édition spéciale plus grande en noir et blanc. Ça m'a permis d'admirer le noir et blanc de Hub (et me conforter dans mon idée que les couleurs informatiques rendent souvent les dessins moches) et de voir qu'au moins si j'ai des problèmes avec ses scénarios, il est au moins un très bon dessinateur.
Cela va de soi
C'est toujours agréable de découvrir ce type de lecture et de la faire découvrir via le site. J'avais déjà croisé le travail de Serge Annequin dans la série "Urbex, Pep et Djou, fouineurs de mémoire". Ici Annequin est seul aux commandes mais l'esprit reste le même autour d'un scénario littéraire construit dans une ambiance universitaire. J'ai été conquis par l'intelligence du récit qui nous plonge dans deux situations avérées éloignées dans le temps et l'espace à partir desquelles Annequin construit une fiction qui renvoie au cinéma japonais moderne mais aussi au théâtre de boulevard avec le trio classique ( mari, épouse, amant). Toutes ces thématiques sont finement équilibrées dans une narration fluide et accessible malgré un texte d'un très bon niveau. C'est le type de récit qui me nourrit par son intelligence et qui me donne envie d'approfondir. Comme le dit le prof de Jules " Cela titille ma curiosité". L'auteur ne cherche pas a réinventé la lune mais montre que la séquence Amour, Trahison, Vengeance, Mort reste contemporaine par son universalité. Le graphisme de Annequin propose un trait fin et expressif. Son travail sur les extérieurs m'a beaucoup plu rendant bien les différentes ambiances (Sorbonne, Abbesses, Bretagne). Ce dynamisme conduit à une narration visuelle très entrainante avec des personnages attachants. Une lecture un brin littéraire et séduisante.
L'Incal
L'incal est un monument de la BD qui m'a laissé bien dubitatif en de nombreux endroits. Je suis pourtant bien rentré dans la série avec ce personnage de John Difool alias John alias JDF alias Johnny au fil des épisodes et des situations. J'insiste sur ce point car j'ai trouvé le personnage de plus en plus banal au fur et à mesure qu'il passe du rang de anti héros à celui de BG , héros géniteur. Le scénario passe d'une ambiance intrigante avec une pointe d'humour à une équipe qui se fait des politesse BCBG qui culminent au T4. On frôle parfois le roman feuilleton un peu pathétique comme par exemple un inoubliable "Reprends-toi , Méta-Baron! accepte de perdre ma sœur! Je suis là, moi…" T4 p54 . Comme cela s'inscrit dans un scénario qui fait défiler les univers et les situations à toute vitesse je n'ai pas eu le loisir de m'attacher à la psychologie des personnages souvent un peu puérile à mon goût. Je n'ai jamais senti une réelle intensité dramatique mettant en danger la petite(?) équipe de sept. Je n'ai d'ailleurs pas compris pourquoi les auteurs se sont encombrés de tellement de personnages qui jouent soit à contre emploi ( le Meta baron) , soit deviennent vite transparents ( Tanatah ).Le paradoxe est qu'en dehors de Difool le personnage le plus déterminant (incal) pour faire avancer l'histoire et vaincre des adversaires tigres de papier est invisible. De plus j'ai trouvé le texte souvent difficilement compréhensible avec une abondance de termes techno -trucs sans réelles significations. Par contre je n'ai pas été repoussé par les incursions mystiques assez légères et qui donne aux auteurs une porte de sortie à un T6 où Difool revient dans son personnage. Enfin il y a le graphisme de Moebius. J'adore ces couleurs flashy dans un esprit psychédélique. Les univers sont très créatifs avec une belle recherche dans les détails. La narration visuelle est très fluide et vient souvent au secours d'un texte incertain. Toutefois je trouve les personnages trop lisses ce qui renforce le côté fade d'une psychologie superficielle. Ensuite j'ai trouvé certaines cases d'émeutes, de foules assez quelconque pour un tel dessinateur. Enfin si les T5 et 6 innovent dans un découpage moins classique, le rendu des personnages autres que Difool m'a paru plus incertain, loin de la maitrise habituelle de l'auteur. Une lecture que je ne regrette pas mais qui ne m'a apporté aucune émotion.
Lady Jane
Voilà un roman graphique qui se laisse lire agréablement. Sans doute en moins fort, il y a un peu de Ken Loach dans ce récit, et dans ces personnages ordinaires qui se battent à leur niveau contre les vacheries de la vie. Car Constant marie assez bien passages noirs, douleurs intimes, et moments plus festifs et drôles. Il réussit aussi très bien à retranscrire l’Angleterre populaire de la fin des années Thatcher et de 2015, dans les milieux populaires du Kent. La narration est fluide et agréable, et tous les personnages sont crédibles et attachants. Le dessin est lui aussi très plaisant. Une chouette lecture donc. Pour revenir sur ma comparaison avec Ken Loach, je pense qu’il manque juste de quoi pimenter un peu plus l’intrigue (critique politique, noirceur plus accentuées). Mais ça reste quand même bien fichu. Avec des personnages féminins forts. Le drame vécu par Jane est directement lié à la loi Children Act votée sous Margaret Thatcher en 1989, une loi ayant mené à) certains abus, dont beaucoup d’enfants « enlevés » de façon brutale à leur parent – c’est ce qui est arrivé à Jane. Je pense qu’il aurait été très judicieux de placer en fin d’album un petit dossier récapitulatif de cette loi (seuls quelques mots en quatrième de couverture y font allusion, ce qui m’a ensuite poussé à faire quelques recherches sur le net). Note réelle 3,5/5.
Joseph Kessel - L'Indomptable
Je ne pouvais pas passer à côté de cette biographie de Joseph Kessel. En effet j'ai été un lecteur assidu de ses romans. Judith Cohen Solal et Jonathan Hayoun évite la biographie chronologique pas à pas. Ils s'appuient sur des entretiens entre le grand écrivain et son filleul , Jean-Marie Baron, pour comprendre et faire comprendre ce parcours si particulier où Kessel va se nourrir et vivre à travers une approche régulière de la mort. Une mort qu'il frôle personnellement enfant ( maladie, pogrom). Les auteurs montent comment le jeune homme va suivre un instinct, parfois contestable, qui le mène auprès de ceux qui vivent cette mort au quotidien ( Bandits russes, truands parisiens ou berlinois, révolutionnaires irlandais ou espagnols). Le récit montre comment chacune de ces étapes nourrit sa créativité comme journaliste ou romancier. La chronologie est donc rapide s'arrêtant en 1962 et omettant la majeure partie de sa vie intime à l'exception notable de la relation avec son frère. Enfin les auteur-es mettent l'accent sur la judéité portée par l'écrivain. Une judéité qu'il vécue comme étendard des peuples opprimés et discriminés même au sein du conflit Israélo-Arabe: "Parce que Antigone a raison mais Créon n'a pas tort".(p80) Nicolas Otero propose un graphisme très réaliste rappelant parfois les premières pages de France-Soir, le journal de Lazaref et de Kessel. Le découpage renvoie aux actualités cinématographiques dans une présentation inhabituelle et moderne sans cadres repérables et une succession d'images chocs donnant une belle profondeur au récit. Cela donne une œuvre littéraire très travaillée dans le texte et dans l'image. Une belle lecture
Mobius
Une série assez originale, et globalement plaisante à lire, même si j’ai trouvé le dernier tome et la conclusion un chouia en deçà de ce qui a précédé. Le dessin de Kordey est vraiment très bon et – affaire de goût bien sûr – assez joli. Il dégage en tout cas une grande force, même si les décors sont un peu trop oubliés à mon goût (ça joue généralement plus sur la masse que sur les détails). Un trait gras, rehaussé par une colorisation assez lumineuse. L’histoire est originale et prenante, jouant sur l’imagerie des gitans, dans une intrigue où les deux héros vont voyager d’une époque à l’autre, pouvant sélectionner le « moment » et s’y « téléporter » en mourant, pour renaitre ensuite. L’intrigue est un peu obscure et ne s’éclaire qu’à partir du dernier tiers du deuxième tome. J’ai trouvé la conclusion un peu brutale et un peu moins captivante. Mais bon, ça reste quand même un triptyque recommandable.
Cosaques
Le cadre dans lequel se déroule l’histoire est original et intéressant. Que ce soit pour la région et pour l’époque (c’est une région d’Europe en marge, aux contours politiques disputés et mouvants). Mais aussi pour ce qui est des cosaques, dont je ne connaissais pas grand-chose – du moins pour ce XVIIème siècle. Spontanément les cosaques me font penser aux guerres napoléoniennes, et surtout à certains passages de « La chanson du mal aimé » d’Apollinaire. J’avais donc peu de connaissances, mais beaucoup de curiosité. Sur ce décor historique, je reste un peu sur ma faim. Je trouve que dans les deux tomes parus ça n’est pas suffisamment exploité. Je pense qu’il y avait pourtant matière à complexifier davantage ces aventures. Reste un récit plutôt dynamique, qui fait la part belle à l’action (au détriment j’ai trouvé des personnalités des protagonistes). Mais on ne s’ennuie pas. J’ai juste trouvé hautement improbable dans le premier tome cette propension à plusieurs reprises de certains personnages à être situés toujours au bon endroit pour observer et commenter des actions militaires, sans jamais être vus ni ennuyés (sans non plus que l’on comprenne comment ils se déplaçaient pour rester « bien placés » – en particulier dans la course-poursuite du début d’album !). Concernant le dessin, je n’en suis pas vraiment adepte. En particulier pour les scènes d’action, de combats. Mais là c’est sans doute avant tout affaire de goût. Bref, une série dont je suis sorti quelque peu sur ma faim. Note réelle 2,5/5.