Les derniers avis (247 avis)

Couverture de la série Silencer
Silencer

Outch ! Pas du tout ma came ! Et, indépendamment des goûts de chacun, je crois pouvoir dire que c’est mauvais. Bon, en tout cas, j’avais emprunté les quatre tomes, et je n’ai finalement fini – et encore péniblement – que les deux premiers. Je vais arrêter là les frais, tant cette histoire me saoulait. D’emblée certains détails m’ont mis de côté. D’autant plus qu’ils sont devenus récurrents. L’héroïne, une jeune policière un temps envoyée travailler aux Etats-Unis, puis qui retourne au Japon avant la fin du premier tome, est hautement improbable. Elle utilise un flingue muni d’un silencieux, dézingue à tout va, et personne, y compris sa hiérarchie ne semble s’en émouvoir. Et lorsqu’elle n’a pas son flingue avec silencieux (on ne sait pourquoi il lui a un temps été confisqué, même si elle continue à mener ses enquêtes officiellement !), elle arrive à entrer chez un gros chef de gang avec une arbalète (très discret et crédible donc – ce qui lui permet là aussi de s’en sortir). A côté de cette pin-up à silencieux – qui au passage n’hésite pas à donner de sa personne pour ses enquêtes – nous avons un autre flic, encore plus caricatural : gros beauf vulgaire, misogyne, qui met des mains au cul et qui plote à tout va parmi ses collègues (ce qui ne provoque pas trop de réaction, à part quelques froncements de sourcils), qui trafique et s’en vante devant sa hiérarchie, faisant le fier à bras. Au bout d’un moment, j’attendais les signaux me montrant que j’avais raté le fait que c’était du énième degré comique. Mais non, c’est du bourrin premier degré vulgaire. Quant aux scènes de baston, c’est du style manga que je n’apprécie déjà pas. Alors comme l’intrigue – vraiment sans nuances ! – et les personnages pas crédibles me rebutaient, je m’arrête donc en cours de route.

18/09/2025 (modifier)
Par Josq
Note: 3/5
Couverture de la série Bikini Atoll
Bikini Atoll

Je reste à 3 étoiles un peu de justesse, je l'avoue, parce que le dernier tome m'a vraiment écœuré, mais malgré tout, ça se laisse dire et les deux premiers tomes étaient vraiment sympa. On est ici dans un Christophe Bec ultra-efficace, qui reprend tous les codes du récit pulp et du slasher avec beaucoup de réussite. Le premier tome est d'une efficacité radicale et j'ai beaucoup apprécié le style réaliste de Khattou, même s'il en rajoute parfois d'une manière assez complaisante dans le gore... Mais le premier tome reste correct à ce niveau-là. J'ai déjà moins aimé le tome 2 qui se situe bien dans la lignée de ces couvertures ultra-racoleuses, et s'amuse un peu trop à multiplier les dessins de corps féminins en petite tenue à mon sens. Malgré ce voyeurisme à mon avis déplacé, le récit est toujours efficace et prenant, et Bec sait faire rebondir son intrigue de bonne manière. Et puis vient le tome 3... Je crois être assez résistant, mais le nombre de scènes de tortures ultra-graphiques et ultra-gratuites m'a vraiment dégoûté. On sait à peu près ce qu'on va trouver en ouvrant ce genre de bande dessinée, je ne peux pas dire que je n'étais pas prévenu. Mais là, Bec monte tous les curseurs au maximum et j'avoue que ça a été trop pour moi. Là, c'est du gore pour le gore, et j'ai du mal à saisir le plaisir qu'on peut trouver à voir tous ces gens se faire démembrer... Cela dit, je reste honnête et ne baisse pas trop ma note, car l'efficacité narrative de Bec est ici à son maximum et malgré l'artificialité de certains dialogues, l'ensemble fonctionne plutôt bien et s'appuie sur un second degré parfois bienvenu (on aurait aimé qu'il soit un peu plus prononcé à d'autres moments). Quoiqu'il en soit, cela reste une lecture qui a de bons moments et témoigne d'une belle intensité narrative. Avec un peu moins de complaisance, j'aurais toutefois préféré.

18/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Remington 1885
Remington 1885

L'intrigue fait se rencontrer deux personnages réels – Geronimo et le peintre et dessinateur Remington. Celui-ci n’est allé que très peu de temps dans les territoires encore sauvages de l’ouest (il apparait aussi dans un album de Lucky Luke je crois), et n’a en réalité jamais rencontré Geronimo. La rencontre entre ces deux personnages réels - a priori très éloignés l'un de l'autre à tous points de vue, augurait d'un étonnement mutuel prometteur. Le récit, pourtant ponctué de quelques passages violents, est finalement assez contemplatif. Remington apprivoise sa peur et ses préjugés sur les Apaches, tandis que Geronimo est montré ici comme un sage un peu en retrait. Seul le personnage de Maria, Apache un temps adoptée par des Blancs, dont Remington semble tomber amoureux, apparait un peu artificiel. L’intrigue se laisse lire, sans pourtant être suffisamment dynamique ou intrigante à mon goût. Le dessin de Sagar, avec un trait moderne entre celui de Jérome Jouvray et de Christophe Blain, est plutôt plaisant.

18/09/2025 (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5
Couverture de la série Robin – The Boy Wonder
Robin – The Boy Wonder

Un comics de super-héros qui sort des standards Juni Ba est un artiste africain au talent indéniable, il se frotte ici à l'univers du Batman, et plus particulièrement au(x) personnage(s) de Robin, celui incarné par Damian Wayne, le fils de Bruce. Le pluriel est de mise, en effet, les différents Robin qui se sont succéder auprès de l'homme chauve-souris vont faire partie de ce récit où les liens familiaux vont tenir un rôle important. Je tiens à préciser que même un néophyte de Gotham City peut apprécier cette BD. Juni Ba a bâti son récit autour d'un casse qui a mal tourné, le malfaiteur se retrouve avec un otage encagoulé et ligoté dans un bâtiment désaffecté. Un dialogue va s'instaurer entre les deux protagonistes et à chaque début de chapitre le prisonnier va lui raconter une histoire où Damian Wayne sera le personnage principal. Des récits qui vont répondre aux questionnements de notre cambrioleur en s'articulant autour de la quête d'identité de Damian. Juni Ba centre cette quête sur les relations familiales, elles nous forgent et sont parfois conflictuelles, il n'est pas toujours évident de se dire les choses, et donc de comprendre l'autre. Mais aussi sur l'éducation reçue et le poids des attentes que les parents fondent sur leur progéniture. Pour Damian, d'un côté sa mère Talia et son grand-père Ra's al Ghul et de l'autre Batman, ils n'ont pas les mêmes projets. En définitif, le choix nous incombe toujours. Bon ou mauvais. L'auteur en profite aussi pour mettre une cartouche au capitalisme, les prédateurs industriels ne sont pas épargnés. Hormis la présence de tous les Robin, quelques super-vilains bien connus et Batman seront de la partie. Rien de bien nouveau effectivement, mais la construction du récit sous la forme d'un conte, la justesse des dialogues, des personnages qui tiennent leur rang et un soupçon d'émotions m'ont fait passer un excellent moment de lecture. J'aime beaucoup le style singulier de Juni Ba aux multiples influences, il m'avait marqué dans Monkey Meat. Un style caricatural qui s'affirme et s'affine, il gagne en maîtrise et en sobriété pour un rendu toujours aussi dynamique, mais aussi dans l'expressivité des personnages pour faire passer les émotions. Les aplats de couleurs de Chris O’Halloran adoucissent le trait énergique de Juni Ba. Un régal. Une très chouette curiosité.

18/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Un espoir ordinaire
Un espoir ordinaire

C'est vraiment le type de récit que j'affectionne particulièrement. Ernesto Saade, auteur Salvadorien, témoigne des périls encourus par sa tante et son cousin à travers une partie de l'Amérique centrale. Comme pour la sublime Odyssée d'Hakim l'auteur s'en tient au témoignage vécu où la part de fiction pathétique est absente. J'ai trouvé beaucoup de justesse dans la description des personnes, aucun héroïsme dans les situations vécues par des gens simples, pauvres mais pas miséreux, qui aspirent à un avenir meilleur. La migration des latinos est moins connue en Europe que celle qui passe par la Méditerranée ou les Balkans mais elle est tout aussi dangereuse. Entre la corruption, les guérillas et les gangs de narco ou autres les risques mortels jalonnent le trajet même avec des coyotes (passeurs) réglos. Prendre un simple bus devient risqué quand les locaux peuvent vous vendre aux narcos pour une belle somme. Ernesto Saade propose un scénario facile à suivre exposant les causes du départ et ses conséquences pendant et après le ''Voyage''. Il n'y a pas de dramatisation superflue même si l'auteur introduit des séquences tragiques. Pour alléger l'ambiance, Saade construit son récit avec des respirations dans le présent où les cousins se retrouvent autour d'un repas salvadorien en Californie. Comme le précise le titre original "Just another story" c'est l'expérience presque banale et ordinaire de milliers de familles simples et désireuses d'un avenir meilleur pour leurs enfants. Le graphisme de Saade apporte une certaine douceur à la dureté des situations. Son trait rond devrait rendre la lecture très plaisante à un large public dès l'adolescence. Les personnages sont facilement reconnaissables et attachants. Un témoignage poignant qui renvoie à celui d'Hakim. Une belle lecture pleine d'humanité.

18/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Alabaster
Alabaster

Je ne suis pas un lecteur familier de Tezuka. C'est donc avec un œil neuf que j'ai lu cette ancienne série. Mais c'est avec un sentiment mi figue mi raisin que j'ai refermé cet ouvrage de près de 500 pages. Si on le lit à la façon d'un feuilleton par épisodes ( inégaux) cela passe mais une lecture continue est vraiment longue. J'ai trouvé le dessin et le scénario très daté des années 60/70. De plus la filiation avec Fantomas est évidente pour un lecteur français. Même la gestuelle et le physique de Alabaster rappelle fortement la façon dont Jean Marais avait interprété le rôle. Toutefois le trio Alabaster-Amy-Gen donne une réelle épaisseur psychologique à la narration. Un autre point intéressant est la critique sociétale qui perce à travers plusieurs scènes. L'auteur introduit des thématiques très modernes pour l'époque: la pollution (chapitre 3) le racisme (chapitre 1) ou les brutalités policières. Cela atteint même un paroxysme quand l'agent du FBI viole Amy( chapitre 5).Il y a même une touche d'érotisme par ci par là pour pimenter le récit. Cette critique a peine voilée d'institutions américaines par un Japonais à cette époque est quand même notable et montre comment le manga a pu être un vecteur du renouveau culturel populaire pour s'éloigner de la tutelle américaine. Bien sûr tout cela est fortement manichéen voire simpliste pour certains passages. Mais la crédibilité ne fait pas partie d'un présupposé de la narration. Une lecture intéressante sur certain points mais qui a bien vieilli à mes yeux.

18/09/2025 (modifier)
Couverture de la série La Terre verte
La Terre verte

Malgré les avis dithyrambiques précédents, malgré ou à cause de la notoriété des auteurs, je sors déçu de ma lecture. Pourtant j'ai bien commencé cette lecture. L'idée de mettre leurs pas dans ceux de Shakespeare en imaginant une suite de Richard III m'a séduit. Alain Ayroles a le talent littéraire suffisant pour faire illusion et j'ai bien aimé la fluidité, du texte au début du récit. Il est préférable de connaitre un peu la pièce car certaines scènes de la série y font explicitement référence. Malheureusement je trouve que la série tourne vite en rond. La thématique principale du pouvoir qui rend fou criminel est un classique très visité. Ensuite les auteurs puisent dans une suite de thématiques confortables et très contemporaines pour construire un Richard III improbable, sans réelle opposition ou choix tragique loin de l'univers shakespearien ( On est dans une tragédie historique). Ainsi nous sommes confrontés au massacre des animaux, à l'Inquisition, au populisme démocratique, aux massacres colonisateurs avec un zeste de féminisme et d'aide humanitaire des gentils vis à vis des méchants. Au fil du récit j'ai eu du mal à m'approprier ce super Richard qui parle la langue suffisamment bien pour haranguer et transformer un gros bourg de paysans en chasseurs, navigateurs, mineurs et guerriers par des températures bien en dessous de zéro en moins de huit mois. Ainsi il y a une multitude de détails qui m'ont fait sourire comme Richard qui revêt son armure en un clin d'œil au milieu du combat, ou la découverte de fer à profusion alors qu'ils économisaient leurs outils jusqu'à l'extrême ou la découverte d'un trésor en bois intact après des siècles d'humidité. L'idée d'envoyer Richard au Groenland pouvait garantir d'un graphisme grandiose. C'est seulement vrai par moment. Par contre les expressions de Richard sont très travaillées et lui donne une vrai personnalité. Le dessin est maîtrisé mais j'ai trouvé que l'hiver du grand Nord aurait pu être plus présent. Ma note est sévère mais je suis sorti trop déçu par rapport à mes espoirs du début de lecture.

18/09/2025 (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série La Ballade des frères Blood
La Ballade des frères Blood

Un western aussi bon, beau et fort que Hoka Hey !. Je sais, je prends un gros risque en commençant de la sorte. Les auteurs de 100 bullets nous proposent une ballade et non une balade. Cette triste histoire est racontée par l'un des trois frères Blood, tel un long poème mélancolique et désabusé à la fin tragique. Il faut avouer que ce Far West ne fera de cadeaux à personne. Pour ne pas te gâcher la lecture - en te dévoilant les rebondissements qui vont parsemer le récit - je vais t'en dire le moins possible, juste faire une présentation des personnages. Les trois jeunes frères Blood vivent avec leur mère et leur père adoptif, un homme de dieu. Des gosses qui vont voir trois cow-boys, trois frères aussi, assassiner leur père adoptif et enlever leur mère. Ces trois cow-boys connaissent cette femme et l'un d'eux pourrait être leur père biologique. Les frangins Blood vont partir à la recherche de leur maman. Des personnages crédibles, complexes et très bien campés. Je vais faire un zoom sur cette femme, elle n'a rien de frêle et soumise, elle ne subit pas les événements, elle fait ce qu'il faut pour survivre. Une seconde femme, au tempérament bien trempé aussi, fera son apparition, une comanche. Voilà, tu en sais assez. Une histoire touchante et une narration onirique, on va suivre en parallèle ces deux fratries où les liens du sang, mais aussi du cœur seront mis à rudes épreuves, où rien n'est totalement noir ou blanc. Un récit violent, mâture et maîtrisé. La boucle est bouclée avec cette dernière planche : "Je suis le fils de mon père". J'aimais déjà beaucoup le dessin de Risso, mais là, il monte le curseur à un niveau très élevé. L'utilisation de l'aquarelle et le choix des couleurs rendent ce récit immersif, dépaysant et profondément humain. Les cadrages et sa mise en page permettent d'être au plus près de l'action et de ressentir les émotions des personnages. Superbe ! De nombreuses couvertures alternatives en bonus en fin d'album, par Risso, Jock, Dave Johnson, Gabriel Ba, Howard Chaykin... Un incontournable de 2025, je persiste et signe : un western aussi bon, beau et fort que Hoka Hey !. Note réelle : 4,5. Gros coup de cœur.

18/09/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Ulysse & Cyrano
Ulysse & Cyrano

Une histoire feel good dont je comprends que plusieurs ont adoré. Personnellement, les histoires avec les jeunes riches qui n'aiment pas être des héritiers et qui découvrent leur vraie vocation avec des gens normaux ne m'intéressent pas trop, mais c'est assez bien fait alors au moins je ne me suis pas ennuyé. Oui, je ne me suis pas emmerdé à lire ce récit assez linéaire dont le parcours des deux personnages principaux est prévisible. Je pense que cela vient en partie du fait que les personnages ont tous des qualités et défauts, ce qui rend le tout un peu plus authentique que si on avait juste deux parents riches très méchants envers un fils qui trouve du réconfort avec des gens normaux qui sont tous super-gentils. Une autre raison pourquoi je trouve juste ce récit correct sans plus, est que ça parle de haute gastronomie française, et franchement cela ne m'intéresse pas trop de voir le parcours d'un apprenti-cuisinier. Le dessin est le point fort de l'album. Il est dynamique, expressif, et les couleurs sont agréables à l'œil. Pour moi c'est la force de ce récit. Au final, je l'ai lu une fois et c'est assez pour moi.

18/09/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Les Navigateurs
Les Navigateurs

Encore une fois je suis moins enthousiaste que les autres posteurs. Il y a des bonnes choses dans ce one-shot, mais aussi plusieurs choses que je n'ai pas trop aimées. J'ai eu un peu de difficulté avec le dessin. Il est très bon pour les atmosphères surnaturelles et les images oniriques, mais je n'ai pas trop aimé les personnages qui parfois semblaient sortir de photos qu'on aurait dessinées par-dessus. Ce n'est pas une impression que j'aime avoir lorsque je lis une bande dessinée. Quant au scénario, je n'ai pas réussi à le trouver captivant du début jusqu'à la fin. Il y a des bonnes scènes, mais j'ai aussi trouvé que c'était souvent inutilement long, et lorsqu'on tombe totalement dans le fantastique, je ne suis pas certain d'avoir tout bien compris où le scénariste voulait en venir. En gros, ça se laisse lire, mais ce n'est pas un one-shot que je pense que j'ai envie de relire un jour ou alors pas au complet.

17/09/2025 (modifier)