Une série « mineure » dans la bibliographie de l’auteur mais pas pour autant dénuée d’intérêt.
Je la connais depuis toujours et si je m’en suis séparé dernièrement (rhaaa ce pb de place), je ne déconseille pas sa lecture.
C’est léger et fluide mais on y rigole bien au passage. Le style de Larcenet est dans la même veine que ses débuts chez fluide glacial, un dessin un peu « gros nez » qui matche bien avec le ton.
Les 2 albums offrent à chaque fois une histoire complète où nous suivrons Nic, un (gentil)jeune de banlieue pris dans le sytème, il rêve d’être la terreur du quartier mais c’est plutôt lui qui se fait racketter.
Le 1er tome le verra faire face à Edukator (pastiche de super-héros), dans le 2eme on « l’invite » à la campagne … choc des cultures en approche.
Loin d’être la plus connue ou marquante des séries de Larcenet, cependant toujours efficace.
Des gags dont le héros est un canard sex-toy, forcément ça racole le chaland. D'autant que les couvertures et le graphisme rappellent un peu les Péchés mignons qui ont eu leur succès incontestable.
En effet, c'est un dessin où le numérique se fait visible, rappelant les formes volontiers vectorielles d'Arthur de Pins et sa représentation de femmes mignonnes et sexy. Le style est cependant nettement plus géométrique, avec moins de charme et beaucoup de répétitivité dans la mise en scène. Même décor, même cadrage, même rebord de baignoire la plupart du temps... Il se fait heureusement plus vivant dans le second tome, car celui-ci comprend davantage de personnages secondaires humains ou animaux, et le trait de ceux-ci est plus souple et moins froid.
De toute manière, c'est l'humour qui ne me parle vraiment pas. J'aime l'humour sexy dont peuvent faire preuve les Péchés mignons ou d'autres publications du même genre, mais ici je trouve que ça tombe quasi systématiquement à plat. Beaucoup de gags sont prévisibles ou assez mal agencés, et la répétition finit par tout plomber. Je n'ai jamais décroché un sourire.
Le ton est également étrange. Malgré une présentation qui se veut féministe et l'alibi d'avoir été inspirés par la fameuse Milly Chantilly, on sent très vite que ce sont deux hommes qui sont à la réalisation, et ça se voit dans la manière de traiter le personnage principal et sa fameuse "mission". Ça sonne plus comme les états d'âme d’un mec qui soupire en parlant de sa vie sexuelle que comme une BD vraiment décalée ou inventive.
Bref, je me suis ennuyé.
De la science-fiction avec ce petit goût des années 50.
Je ne connaissais pas le personnage Martian Manhunter avant cette lecture, je le découvre donc dans la collection DC Absolute.
John Jones est un agent du FBI, il ressort miraculeusement indemne (physiquement) après l'explosion d'un kamikaze bardé de dynamite, faisant s'effondrer un immeuble. Juste quelques égratignures donc, mais étrangement il commence à entendre une voix dans la tête et à avoir des visions sous forme de fumées multicolores. Il ne le sait pas encore mais son cerveau vient d'être infecté par une entité extra terrestre. Un extra terrestre qui prend de la place mentalement, il déroute notre agent du FBI avec son phrasé énigmatique, mais surtout, il le voit. Un martien très cliché, il ressemble beaucoup à celui de Roswell et il a la peau verte. Une intrigue où John Jones va devoir faire alliance avec cette entité envahissante pour contrer un autre martien (de couleur blanche) qui veut exterminer l'humanité, tandis que sa vie personnelle bat de l'aile.
Une narration métaphorique qui repose sur un mode polar et une certaine lenteur (un peu trop à mon goût) dans le développement de l'intrigue et des thèmes abordés (les facettes sombres de notre société).
Un dessin qui peut paraître simpliste et dépouillé au premier regard, mais en y regardant de plus près, on remarquera qu'il est expressif et loin d'être figé. Le style rétro de Javier Rodriguez agrémenté de couleurs psychédéliques me plaît énormément, il a ce pouvoir de me faire adhérer à ce récit de science-fiction.
Un dessin qui te permettra aussi de découvrir que tu as le don de la vision martienne (si si, par deux fois tu pourras utiliser cette faculté).
Un premier tome qui ne m'a pas totalement convaincu, mais je serai présent pour le second opus.
Oulah, ça faisait longtemps que je n'avais pas laissé tomber une BD, et surtout pas une d'à peine 80 pages !
Contrairement à la plupart de mes lectures, je n'ai pas fini celle-ci. Et j'ai du me forcer comme jamais pour dépasser le milieu du livre avant de feuilleter le reste et de voir rapidement la conclusion pour confirmer que je perdais mon temps. En même temps, j'avais du mal à lire les pages tant les personnages m'insupportaient et j'avais l’impression de me forcer à chaque page. Le lien entre les cases est parfois complètement incompréhensible, et la lecture est d'autant plus difficile, surtout que ça ne s'arrange pas au fur et à mesure des pages.
L'idée que je me fais de la BD, c'est le type même de la BD intellectuelle que je trouve personnellement ultra-prétentieuse. Et ça m'avait déjà fait cet effet avec une autre BD de l'auteur, qui me semble confirmer qu'il n'est pas pour moi. Les deux personnages principaux m'ont paru irritant au possible, en permanence en train de jurer et de s'insulter, ce qui m'a agacé en trois phylactères, et qui me les a vite caractérisé comme deux femmes détestables. Je pense que l'auteur voulait jouer sur l'aspect complexe de la jeunesse pour de jeunes femmes. Mais là elles ne paraissent ni faible et pleine de doutes, elles paraissent juste ... détestable. Je ne me suis pas intéressées à elles, ni à leurs envies (qu'on ne voit jamais) ni à leurs vies, qu'on ne connait pas, ni à leur avenir dont elles-mêmes s'en foutent. Et pourquoi moi je m'y intéresserait alors ?
Le dessin de Daniel Clowes est étrange, très typé comics underground, avec des têtes aux traits marqués et souvent moches, d'ailleurs. Comme si tout le monde vivait dans un univers de gens laids, et je ne sais pas si c'est volontaire ou si ça signifie quelque chose. Bref, une BD que je trouve inintéressante au possible, qui m'énervait lors de ma lecture et que j'ai abandonné parce que j'avais mieux à faire. Je ne peux pas mettre une autre note.
Wow ! C'te claque graphique ! Premier album d'Ismaël Legrand, qui signe aussi bien le scénario que le dessin, et on en prend plein les mirettes ! Les amateurs de Dark Fantasy (dont je fais parti) devraient se régaler !
Remarquons déjà la magnifique maquette de cet album de 200 pages, tout en noir et blanc rehaussé de dorure pour le titre et l'anneau qui entoure notre personnage principal. Ajoutez à cela un petit dos toilé noir, vous avez là un magnifique objet à offrir qui fera sa petite impression d'emblée !
C'est ensuite le graphisme d'Ismaël Legrand qui retient toute notre attention. Je n'ai pas souvenir d'avoir déjà lu un album de Dark Fantasy au style réaliste réalisé en noir et blanc. C'est somptueux, les noirs sont d'une rare profondeur, tout comme le scénario : Dark à souhait !
Le petit bémol que je pourrais poser revient au scénario parfois un peu compliqué à suivre. Il faut être attentif et concentré pour coller au récit. Mais pour autant, tout retombe sur ses pattes, réussissant à mélanger sorcellerie, inquisition, et occultisme (qui va même chercher du côté de Lovecraft je trouve) de façon efficace.
Un bon moment de lecture, bien noir comme il se doit !
Il s'agit de la biographie complète de Robert Badinter racontée à la première personne, comme s'il se confiait directement aux lecteurs. Cela commence juste avant sa naissance, avec le récit de l'arrivée de ses parents en France depuis la Moldavie, l'objectif étant de préciser non seulement ses origines culturelles mais aussi l'impact que sa jeunesse durant la Seconde Guerre Mondiale a eu sur lui. Et c'est cela qui dictera ensuite son parcours professionnel puis ses engagements politiques, pour aboutir à ses réalisations, ses épreuves et son héritage.
D'ordinaire, quand je lis une biographie de bonne qualité, j'en ressors instruit et satisfait, mais jamais vraiment enthousiasmé car ça reste très factuel et parfois rébarbatif. Là, en terminant l'album, j'ai réalisé que j'avais été captivé tout du long et très intéressé, alors même que les sujets traités étaient éminemment politiques, ce qui d'ordinaire m'ennuie prodigieusement.
Je pense que cette réussite vient à la fois d'une vraie clarté du texte et de la présentation, ainsi que du choix narratif très vivant, lui-même reflété par un dessin léger, avec des rondeurs qui apportent un judicieux équilibre au sérieux, voire au tragique, du sujet. Tout est mis en place pour que le lecteur s'attache à l'esprit du jeune Robert Badinter et comprenne ce qu'il a vécu et comment cela a forgé sa façon d'appréhender le monde politique et la société humaine. La narration va à l'essentiel, évoquant mais ne s'attardant pas sur des faits annexes ou moins cruciaux qui n'auraient fait qu'alourdir ou embrouiller le propos : inutile d'être exhaustif tant que l'on vise au cœur. Le parcours de Robert Badinter devient dès lors naturel, comme une quête aventureuse avec une épreuve initiale, une initiation et une mission à accomplir, tout en restant humble dans son parcours.
Belle biographie, à la fois accessible, instructive et donnant vie et corps à son personnage.
Tiens, une nouvelle série de Jean-Luc Istin... Ça faisait longtemps... Et encore une série concept de SF ? Mmmouais... Et ? Ba le sieur sait y faire et nous propose une nouvelle fois une série qui démarre sur les chapeaux de roue ! Installez-vous confortablement, sortez le pop-corn... C'est parti !!!
Cette nouvelle série nous propose de suivre une équipe de personnages cyborg que nous allons découvrir au fil des tomes. Ce premier opus nous met sur le pas de la jeune Yuko, née avec un sévère handicap : elle n'a pas de bras (nann j'vous fait pas la blague sur le chocolat :P ). C'est avec celui qui l'a élevé, Akira, un maître en art martiaux qui forme la garde rapprochée du dictateur Tudor, que Yuko va grandir et apprendre à se battre. La novelle loi imposant l'euthanasie des personnes "imparfaites" va chambouler leur petit train-train et faire d'eux des fuyards avec une forte prime sur leur tête : tous les gangs de la mégalopole sont maintenant à leurs trousses...
Franchement, je partais assez circonspect en attaquant ma lecture, redoutant une énième série du genre. Mais les auteurs sont bons... très bons ! Et on se retrouve vite happé par cette histoire, très rythmée, poussée par une narration survitaminée dans laquelle nos personnage charismatiques vont évoluer. Le dessin de Kael Ngu fait plus que le job, même si on est sur un trait relativement classique.
En tout cas, voilà une nouvelle série B qui démarre plus que bien et nous promet de bons moments de lecture et de l'action à tout va !
Vivement la suite !
*** Tome 2 ***
Lancé sur les chapeaux de roue, "Cyborgs" poursuit sur sa lancée et complète cette équipe de cyborgs féminins rebelles avec l'histoire de Sam.
Gravement blessée suite à l'attentat qui a tué sa mère, Sam va devoir subir de lourdes opérations pour pouvoir remplacer jambes et bras. Et ce n'est que le début d'une looonngue période de rémission et d’acclimatation à ses nouveaux membres cybernétiques pour pouvoir parvenir à son objectif : la vengeance ! Car sa mère n'était pas n'importe qui ; elle était l'adversaire principale aux élections de Tudor, celui qui règne maintenant en dictateur...
L'intrigue se poursuit donc en faisant toujours autant d'étincelles, tout en posant de nouveaux jalons et personnages intéressants. Entre les scènes d'action, les nouvelles révélations et des dialogues cinglants, on profite tranquillou du spectacle percutant qui nous est proposé, bien accrochés à notre pot de popcorn.
Le dessin de Kael Ngu reste toujours aussi efficace et nous immerge parfaitement dans cet univers futuriste en gérant parfaitement les scènes d'action.
Vivement la suite !
*** Tome 3 ***
Encore un tome qui décoiffe !
Avec ce troisième opus, on revient légèrement en arrière dans la chronologie pour remonter juste avant l'élection de Tudor. On va apercevoir de loin les événements des tome 1 et 2, mais cette fois au travers du regard de Ramda, une flic un peu borderline, qui enquête sur un tueur en série qui a décidé de faire de ses proies des oeuvres d'art macabres...
Ce pas de côté est plutôt bien vu, surtout qu'on se laisse embarquer par cette enquête tête la première. Et c'est quand tous les morceaux de ce puzzle s'assemblent qu'on en prend plein la gueule. C'est magnifiquement mené et le dessin d'Oleg Okunev (que je découvre) est très plaisant et nous immerge à souhait dans cet univers futuriste.
Je reste sur ma note de 4 avec ce très bon 3e album.
Survival - Warm Springs de la même collection m'avait déjà bien déçu par ses invraisemblances scénaristiques, ce troisième opus ne déroge malheureusement pas à la règle...
Dans ce tome nous allons suivre le périple des survivants d'un crash dans la région la plus dangereuse de l'Amazonie. Pas de réseau, une faune hostile, des narcotrafiquants et cerise sur le gâteau : les survivants eux-même, pas tous très clairs...
Le pitch semble alléchant, mais encore une fois ce sont les invraisemblances scénaristiques qui plombent le tout. Entre les actions ou réactions complètement débiles de certains personnages conduisant à leur mort ou la révélation sur la cause du crash, on approche de la crédibilité zéro.
[SPOILER] Car oui, c'est bien l'hôtesse de l'air qui empoisonne le pilote pour se venger de lui... "Ah ah !!! Crève salaud !"... "Merde, je suis aussi dans l'avion..."
[/SPOILER].
L'autre point qui m'a énervé : les dialogues. Pendant tout l'album on va avoir droit à des personnage qui jurent, qui en anglais, qui en espagnol, et franchement, c'est d'un lourd ! "Va a cagar!", "Puta madre", "Shit hits the fan !", "Piss off"... on pourrait en faire un dictionnaire...
Heureusement le dessin tient la route, c'est sans doute le seul bon point à sauver de cet album.
La suite se fera sans moi.
Une lecture pas forcément désagréable, mais qui ne m'a pas emballé plus que ça.
J'ai été dérouté par la construction du récit, qui entremêle plusieurs histoires. Et, même lorsque finalement je m'y suis fait, jamais je n'ai été captivé.
Quant au dessin, c'est plutôt minimaliste, avec une colorisation tranchée qui accentue le côté statique de l'ensemble.
Là où sur Americana le dessin avait accompagné agréablement le récit, ici j'ai trouvé qu'il ne faisait qu'accentuer les difficultés que j'avais à entrer dedans.
Note réelle 2,5/5.
Je suis ressorti profondément marqué par Superman : Identité Secrète. Dès les premières pages, j’ai été surpris par la façon dont le récit détourne le mythe de Superman pour le ramener dans un cadre réaliste et intimiste. Suivre un jeune garçon nommé Clark Kent, moqué à cause d’un nom trop célèbre, crée immédiatement une proximité émotionnelle. Je me suis reconnu dans ses doutes, dans ce mélange de gêne et de curiosité qui l’habite. Quand les premiers pouvoirs apparaissent, ce n’est pas un moment spectaculaire, mais au contraire un passage presque discret, empreint de pudeur : et c’est justement ce qui m’a accroché.
Au fil des chapitres, j’ai eu l’impression de grandir avec Clark. Le récit prend le temps d’explorer chaque étape de sa vie, de l’adolescence aux débuts dans le monde adulte, puis jusqu’à la maturité. Je me suis surpris à être particulièrement touché par sa manière de concilier ses aspirations personnelles avec la responsabilité immense que ses pouvoirs représentent. À aucun moment je n’ai eu l’impression de lire un comics traditionnel de super-héros : c’est plutôt un roman graphique sur l’identité, la solitude, et la façon dont on trouve sa place dans un monde qui ne nous comprend pas toujours.
L’écriture m’a beaucoup plu par sa sensibilité. Les moments familiaux sont réalistes et forts, et la relation avec Lois m’a paru incroyablement humaine, loin des clichés habituels du genre. J’ai aussi adoré la manière dont la série aborde le temps qui passe. Voir Clark évoluer, vieillir, changer de perspectives, m’a donné un sentiment rare dans le comics mainstream : celui de suivre réellement la trajectoire d’une vie. C’est ce ton mélancolique, presque contemplatif, qui m’a le plus touché.
Visuellement, le travail de Stuart Immonen est superbe. Les couleurs douces, l’aspect presque “peint”, créent une atmosphère unique qui renforce l’intimité du récit. Chaque planche semble respirer, donner du temps au lecteur pour ressentir l’instant plutôt que pour attendre la prochaine scène d’action.
En refermant cette histoire, j’ai eu l’impression d’avoir lu l’un des meilleurs récits jamais écrits autour de Superman pas parce qu’il multiplie les exploits, mais parce qu’il parle d’humanité avec une sincérité rare. Superman : Identité Secrète est une œuvre qui reste en tête longtemps après la lecture, et que je recommande sans hésiter à ceux qui cherchent un récit profond, touchant et brillamment construit.
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Nic Oumouk
Une série « mineure » dans la bibliographie de l’auteur mais pas pour autant dénuée d’intérêt. Je la connais depuis toujours et si je m’en suis séparé dernièrement (rhaaa ce pb de place), je ne déconseille pas sa lecture. C’est léger et fluide mais on y rigole bien au passage. Le style de Larcenet est dans la même veine que ses débuts chez fluide glacial, un dessin un peu « gros nez » qui matche bien avec le ton. Les 2 albums offrent à chaque fois une histoire complète où nous suivrons Nic, un (gentil)jeune de banlieue pris dans le sytème, il rêve d’être la terreur du quartier mais c’est plutôt lui qui se fait racketter. Le 1er tome le verra faire face à Edukator (pastiche de super-héros), dans le 2eme on « l’invite » à la campagne … choc des cultures en approche. Loin d’être la plus connue ou marquante des séries de Larcenet, cependant toujours efficace.
Confessions d'un canard sex-toy
Des gags dont le héros est un canard sex-toy, forcément ça racole le chaland. D'autant que les couvertures et le graphisme rappellent un peu les Péchés mignons qui ont eu leur succès incontestable. En effet, c'est un dessin où le numérique se fait visible, rappelant les formes volontiers vectorielles d'Arthur de Pins et sa représentation de femmes mignonnes et sexy. Le style est cependant nettement plus géométrique, avec moins de charme et beaucoup de répétitivité dans la mise en scène. Même décor, même cadrage, même rebord de baignoire la plupart du temps... Il se fait heureusement plus vivant dans le second tome, car celui-ci comprend davantage de personnages secondaires humains ou animaux, et le trait de ceux-ci est plus souple et moins froid. De toute manière, c'est l'humour qui ne me parle vraiment pas. J'aime l'humour sexy dont peuvent faire preuve les Péchés mignons ou d'autres publications du même genre, mais ici je trouve que ça tombe quasi systématiquement à plat. Beaucoup de gags sont prévisibles ou assez mal agencés, et la répétition finit par tout plomber. Je n'ai jamais décroché un sourire. Le ton est également étrange. Malgré une présentation qui se veut féministe et l'alibi d'avoir été inspirés par la fameuse Milly Chantilly, on sent très vite que ce sont deux hommes qui sont à la réalisation, et ça se voit dans la manière de traiter le personnage principal et sa fameuse "mission". Ça sonne plus comme les états d'âme d’un mec qui soupire en parlant de sa vie sexuelle que comme une BD vraiment décalée ou inventive. Bref, je me suis ennuyé.
Absolute Martian Manhunter
De la science-fiction avec ce petit goût des années 50. Je ne connaissais pas le personnage Martian Manhunter avant cette lecture, je le découvre donc dans la collection DC Absolute. John Jones est un agent du FBI, il ressort miraculeusement indemne (physiquement) après l'explosion d'un kamikaze bardé de dynamite, faisant s'effondrer un immeuble. Juste quelques égratignures donc, mais étrangement il commence à entendre une voix dans la tête et à avoir des visions sous forme de fumées multicolores. Il ne le sait pas encore mais son cerveau vient d'être infecté par une entité extra terrestre. Un extra terrestre qui prend de la place mentalement, il déroute notre agent du FBI avec son phrasé énigmatique, mais surtout, il le voit. Un martien très cliché, il ressemble beaucoup à celui de Roswell et il a la peau verte. Une intrigue où John Jones va devoir faire alliance avec cette entité envahissante pour contrer un autre martien (de couleur blanche) qui veut exterminer l'humanité, tandis que sa vie personnelle bat de l'aile. Une narration métaphorique qui repose sur un mode polar et une certaine lenteur (un peu trop à mon goût) dans le développement de l'intrigue et des thèmes abordés (les facettes sombres de notre société). Un dessin qui peut paraître simpliste et dépouillé au premier regard, mais en y regardant de plus près, on remarquera qu'il est expressif et loin d'être figé. Le style rétro de Javier Rodriguez agrémenté de couleurs psychédéliques me plaît énormément, il a ce pouvoir de me faire adhérer à ce récit de science-fiction. Un dessin qui te permettra aussi de découvrir que tu as le don de la vision martienne (si si, par deux fois tu pourras utiliser cette faculté). Un premier tome qui ne m'a pas totalement convaincu, mais je serai présent pour le second opus.
Ghost World
Oulah, ça faisait longtemps que je n'avais pas laissé tomber une BD, et surtout pas une d'à peine 80 pages ! Contrairement à la plupart de mes lectures, je n'ai pas fini celle-ci. Et j'ai du me forcer comme jamais pour dépasser le milieu du livre avant de feuilleter le reste et de voir rapidement la conclusion pour confirmer que je perdais mon temps. En même temps, j'avais du mal à lire les pages tant les personnages m'insupportaient et j'avais l’impression de me forcer à chaque page. Le lien entre les cases est parfois complètement incompréhensible, et la lecture est d'autant plus difficile, surtout que ça ne s'arrange pas au fur et à mesure des pages. L'idée que je me fais de la BD, c'est le type même de la BD intellectuelle que je trouve personnellement ultra-prétentieuse. Et ça m'avait déjà fait cet effet avec une autre BD de l'auteur, qui me semble confirmer qu'il n'est pas pour moi. Les deux personnages principaux m'ont paru irritant au possible, en permanence en train de jurer et de s'insulter, ce qui m'a agacé en trois phylactères, et qui me les a vite caractérisé comme deux femmes détestables. Je pense que l'auteur voulait jouer sur l'aspect complexe de la jeunesse pour de jeunes femmes. Mais là elles ne paraissent ni faible et pleine de doutes, elles paraissent juste ... détestable. Je ne me suis pas intéressées à elles, ni à leurs envies (qu'on ne voit jamais) ni à leurs vies, qu'on ne connait pas, ni à leur avenir dont elles-mêmes s'en foutent. Et pourquoi moi je m'y intéresserait alors ? Le dessin de Daniel Clowes est étrange, très typé comics underground, avec des têtes aux traits marqués et souvent moches, d'ailleurs. Comme si tout le monde vivait dans un univers de gens laids, et je ne sais pas si c'est volontaire ou si ça signifie quelque chose. Bref, une BD que je trouve inintéressante au possible, qui m'énervait lors de ma lecture et que j'ai abandonné parce que j'avais mieux à faire. Je ne peux pas mettre une autre note.
Deathbringer
Wow ! C'te claque graphique ! Premier album d'Ismaël Legrand, qui signe aussi bien le scénario que le dessin, et on en prend plein les mirettes ! Les amateurs de Dark Fantasy (dont je fais parti) devraient se régaler ! Remarquons déjà la magnifique maquette de cet album de 200 pages, tout en noir et blanc rehaussé de dorure pour le titre et l'anneau qui entoure notre personnage principal. Ajoutez à cela un petit dos toilé noir, vous avez là un magnifique objet à offrir qui fera sa petite impression d'emblée ! C'est ensuite le graphisme d'Ismaël Legrand qui retient toute notre attention. Je n'ai pas souvenir d'avoir déjà lu un album de Dark Fantasy au style réaliste réalisé en noir et blanc. C'est somptueux, les noirs sont d'une rare profondeur, tout comme le scénario : Dark à souhait ! Le petit bémol que je pourrais poser revient au scénario parfois un peu compliqué à suivre. Il faut être attentif et concentré pour coller au récit. Mais pour autant, tout retombe sur ses pattes, réussissant à mélanger sorcellerie, inquisition, et occultisme (qui va même chercher du côté de Lovecraft je trouve) de façon efficace. Un bon moment de lecture, bien noir comme il se doit !
Robert Badinter - Au nom de la justice
Il s'agit de la biographie complète de Robert Badinter racontée à la première personne, comme s'il se confiait directement aux lecteurs. Cela commence juste avant sa naissance, avec le récit de l'arrivée de ses parents en France depuis la Moldavie, l'objectif étant de préciser non seulement ses origines culturelles mais aussi l'impact que sa jeunesse durant la Seconde Guerre Mondiale a eu sur lui. Et c'est cela qui dictera ensuite son parcours professionnel puis ses engagements politiques, pour aboutir à ses réalisations, ses épreuves et son héritage. D'ordinaire, quand je lis une biographie de bonne qualité, j'en ressors instruit et satisfait, mais jamais vraiment enthousiasmé car ça reste très factuel et parfois rébarbatif. Là, en terminant l'album, j'ai réalisé que j'avais été captivé tout du long et très intéressé, alors même que les sujets traités étaient éminemment politiques, ce qui d'ordinaire m'ennuie prodigieusement. Je pense que cette réussite vient à la fois d'une vraie clarté du texte et de la présentation, ainsi que du choix narratif très vivant, lui-même reflété par un dessin léger, avec des rondeurs qui apportent un judicieux équilibre au sérieux, voire au tragique, du sujet. Tout est mis en place pour que le lecteur s'attache à l'esprit du jeune Robert Badinter et comprenne ce qu'il a vécu et comment cela a forgé sa façon d'appréhender le monde politique et la société humaine. La narration va à l'essentiel, évoquant mais ne s'attardant pas sur des faits annexes ou moins cruciaux qui n'auraient fait qu'alourdir ou embrouiller le propos : inutile d'être exhaustif tant que l'on vise au cœur. Le parcours de Robert Badinter devient dès lors naturel, comme une quête aventureuse avec une épreuve initiale, une initiation et une mission à accomplir, tout en restant humble dans son parcours. Belle biographie, à la fois accessible, instructive et donnant vie et corps à son personnage.
Cyborgs
Tiens, une nouvelle série de Jean-Luc Istin... Ça faisait longtemps... Et encore une série concept de SF ? Mmmouais... Et ? Ba le sieur sait y faire et nous propose une nouvelle fois une série qui démarre sur les chapeaux de roue ! Installez-vous confortablement, sortez le pop-corn... C'est parti !!! Cette nouvelle série nous propose de suivre une équipe de personnages cyborg que nous allons découvrir au fil des tomes. Ce premier opus nous met sur le pas de la jeune Yuko, née avec un sévère handicap : elle n'a pas de bras (nann j'vous fait pas la blague sur le chocolat :P ). C'est avec celui qui l'a élevé, Akira, un maître en art martiaux qui forme la garde rapprochée du dictateur Tudor, que Yuko va grandir et apprendre à se battre. La novelle loi imposant l'euthanasie des personnes "imparfaites" va chambouler leur petit train-train et faire d'eux des fuyards avec une forte prime sur leur tête : tous les gangs de la mégalopole sont maintenant à leurs trousses... Franchement, je partais assez circonspect en attaquant ma lecture, redoutant une énième série du genre. Mais les auteurs sont bons... très bons ! Et on se retrouve vite happé par cette histoire, très rythmée, poussée par une narration survitaminée dans laquelle nos personnage charismatiques vont évoluer. Le dessin de Kael Ngu fait plus que le job, même si on est sur un trait relativement classique. En tout cas, voilà une nouvelle série B qui démarre plus que bien et nous promet de bons moments de lecture et de l'action à tout va ! Vivement la suite ! *** Tome 2 *** Lancé sur les chapeaux de roue, "Cyborgs" poursuit sur sa lancée et complète cette équipe de cyborgs féminins rebelles avec l'histoire de Sam. Gravement blessée suite à l'attentat qui a tué sa mère, Sam va devoir subir de lourdes opérations pour pouvoir remplacer jambes et bras. Et ce n'est que le début d'une looonngue période de rémission et d’acclimatation à ses nouveaux membres cybernétiques pour pouvoir parvenir à son objectif : la vengeance ! Car sa mère n'était pas n'importe qui ; elle était l'adversaire principale aux élections de Tudor, celui qui règne maintenant en dictateur... L'intrigue se poursuit donc en faisant toujours autant d'étincelles, tout en posant de nouveaux jalons et personnages intéressants. Entre les scènes d'action, les nouvelles révélations et des dialogues cinglants, on profite tranquillou du spectacle percutant qui nous est proposé, bien accrochés à notre pot de popcorn. Le dessin de Kael Ngu reste toujours aussi efficace et nous immerge parfaitement dans cet univers futuriste en gérant parfaitement les scènes d'action. Vivement la suite ! *** Tome 3 *** Encore un tome qui décoiffe ! Avec ce troisième opus, on revient légèrement en arrière dans la chronologie pour remonter juste avant l'élection de Tudor. On va apercevoir de loin les événements des tome 1 et 2, mais cette fois au travers du regard de Ramda, une flic un peu borderline, qui enquête sur un tueur en série qui a décidé de faire de ses proies des oeuvres d'art macabres... Ce pas de côté est plutôt bien vu, surtout qu'on se laisse embarquer par cette enquête tête la première. Et c'est quand tous les morceaux de ce puzzle s'assemblent qu'on en prend plein la gueule. C'est magnifiquement mené et le dessin d'Oleg Okunev (que je découvre) est très plaisant et nous immerge à souhait dans cet univers futuriste. Je reste sur ma note de 4 avec ce très bon 3e album.
Survival - Guna Yala
Survival - Warm Springs de la même collection m'avait déjà bien déçu par ses invraisemblances scénaristiques, ce troisième opus ne déroge malheureusement pas à la règle... Dans ce tome nous allons suivre le périple des survivants d'un crash dans la région la plus dangereuse de l'Amazonie. Pas de réseau, une faune hostile, des narcotrafiquants et cerise sur le gâteau : les survivants eux-même, pas tous très clairs... Le pitch semble alléchant, mais encore une fois ce sont les invraisemblances scénaristiques qui plombent le tout. Entre les actions ou réactions complètement débiles de certains personnages conduisant à leur mort ou la révélation sur la cause du crash, on approche de la crédibilité zéro. [SPOILER] Car oui, c'est bien l'hôtesse de l'air qui empoisonne le pilote pour se venger de lui... "Ah ah !!! Crève salaud !"... "Merde, je suis aussi dans l'avion..." [/SPOILER]. L'autre point qui m'a énervé : les dialogues. Pendant tout l'album on va avoir droit à des personnage qui jurent, qui en anglais, qui en espagnol, et franchement, c'est d'un lourd ! "Va a cagar!", "Puta madre", "Shit hits the fan !", "Piss off"... on pourrait en faire un dictionnaire... Heureusement le dessin tient la route, c'est sans doute le seul bon point à sauver de cet album. La suite se fera sans moi.
No limit (ou comment survivre en milieu hostile)
Une lecture pas forcément désagréable, mais qui ne m'a pas emballé plus que ça. J'ai été dérouté par la construction du récit, qui entremêle plusieurs histoires. Et, même lorsque finalement je m'y suis fait, jamais je n'ai été captivé. Quant au dessin, c'est plutôt minimaliste, avec une colorisation tranchée qui accentue le côté statique de l'ensemble. Là où sur Americana le dessin avait accompagné agréablement le récit, ici j'ai trouvé qu'il ne faisait qu'accentuer les difficultés que j'avais à entrer dedans. Note réelle 2,5/5.
Superman - Identité secrète
Je suis ressorti profondément marqué par Superman : Identité Secrète. Dès les premières pages, j’ai été surpris par la façon dont le récit détourne le mythe de Superman pour le ramener dans un cadre réaliste et intimiste. Suivre un jeune garçon nommé Clark Kent, moqué à cause d’un nom trop célèbre, crée immédiatement une proximité émotionnelle. Je me suis reconnu dans ses doutes, dans ce mélange de gêne et de curiosité qui l’habite. Quand les premiers pouvoirs apparaissent, ce n’est pas un moment spectaculaire, mais au contraire un passage presque discret, empreint de pudeur : et c’est justement ce qui m’a accroché. Au fil des chapitres, j’ai eu l’impression de grandir avec Clark. Le récit prend le temps d’explorer chaque étape de sa vie, de l’adolescence aux débuts dans le monde adulte, puis jusqu’à la maturité. Je me suis surpris à être particulièrement touché par sa manière de concilier ses aspirations personnelles avec la responsabilité immense que ses pouvoirs représentent. À aucun moment je n’ai eu l’impression de lire un comics traditionnel de super-héros : c’est plutôt un roman graphique sur l’identité, la solitude, et la façon dont on trouve sa place dans un monde qui ne nous comprend pas toujours. L’écriture m’a beaucoup plu par sa sensibilité. Les moments familiaux sont réalistes et forts, et la relation avec Lois m’a paru incroyablement humaine, loin des clichés habituels du genre. J’ai aussi adoré la manière dont la série aborde le temps qui passe. Voir Clark évoluer, vieillir, changer de perspectives, m’a donné un sentiment rare dans le comics mainstream : celui de suivre réellement la trajectoire d’une vie. C’est ce ton mélancolique, presque contemplatif, qui m’a le plus touché. Visuellement, le travail de Stuart Immonen est superbe. Les couleurs douces, l’aspect presque “peint”, créent une atmosphère unique qui renforce l’intimité du récit. Chaque planche semble respirer, donner du temps au lecteur pour ressentir l’instant plutôt que pour attendre la prochaine scène d’action. En refermant cette histoire, j’ai eu l’impression d’avoir lu l’un des meilleurs récits jamais écrits autour de Superman pas parce qu’il multiplie les exploits, mais parce qu’il parle d’humanité avec une sincérité rare. Superman : Identité Secrète est une œuvre qui reste en tête longtemps après la lecture, et que je recommande sans hésiter à ceux qui cherchent un récit profond, touchant et brillamment construit.