Les derniers avis (109402 avis)

Couverture de la série Abenobashi - Magical shopping street
Abenobashi - Magical shopping street

Bah alors là grosse incompréhension ?! Pourtant je suis un gros fan de l’anime, j’adore l’idée de départ, l’humour passe bien, c’est pas un truc à rallonge … bref j’en garde un excellent souvenir. Je me faisais donc une joie de me replonger dans ces univers avec la version papier. Malheureusement, je n’ai pas retrouvé l’énergie sur ce média. J’ai abandonné ma lecture en moitié de tome (et je l’ai lu en 3 fois). Ici ça m’a paru trop lourd à suivre, je n’ai pas accroché au dessin en plus de le trouver trop maladroit, la narration est trop envahissante pour du manga (trop de bulles, petites images …), comme le tome que je trouve trop épais (un comble), l’humour fonctionne moins … bref c’est pas pareil. C’est dommage car l’histoire reste la même et réserve une surprise à chaque chapitre, cette idée est d’ailleurs assez géniale, mais je n’ai pas aimé la façon dont ça m’était raconté. Du coup bah je vous encourage bien plus à tomber sur l’anime que sur le manga, faudrait que j’essaie de lire un jour Ranma 1/2 ou Lamu pour voir si j’ai cette même impression.

13/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Mon ami Pierrot
Mon ami Pierrot

Une pagination importante, mais l’album se lit très rapidement. Car il n’y a pas beaucoup de texte, et l’intrigue est très fluide. Simpliste de prime abord même, mais cela se complexifie au bout d’un moment. C’est d’ailleurs ce qui m’a – agréablement – surpris en lisant cette histoire : Jim Bishop (auteur que je découvre avec cet album) a su donner de l’épaisseur à son récit, mais aussi à ses personnages, beaucoup moins manichéens et monolithiques qu’ils ne le semblaient au départ. Le personnage de Pierrot en particulier est bourré d’ambiguïtés. Du coup l’intrigue est moins linéaire. D’autant plus que Bishop introduit de la poésie, du merveilleux, de la magie noire et rose. Sur un canevas sucré et déjà-vu (une princesse refuse le beau parti qu’on tente de lui imposer), la noirceur s’invite en effet par petites touches, intervertissant presque les rôles de « gentil » et de « méchant » des deux principaux personnages masculins. Sur une partie de l’histoire, mais aussi sur le dessin et la colorisation (tranchée, sans nuances et très marquées – un peu trop sur deux ou trois pages) on pense à certains films de Miyazaki. Un peu plus de noirceur ici je pense. Le départ me laisser penser que j’allais m’ennuyer, il n’en a rien été, c’est une lecture sympathique.

13/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Syndrome [E]
Le Syndrome [E]

Mouais, ça se laisse lire, avec quelques facilités, mais je n’ai pas été emballé par cet album. Je l’ai emprunté au hasard, et jusqu’à la dernière page, je pensais lire un one-shot. Cette fin justement franchement mièvre et sirupeuse (une love story qu’on avait deviné depuis longtemps – surtout que la voix off du « fantôme » de la fille du personnage masculin principal nous le ressassait à tout bout de champ), mais qui accouche d’un brutal cliffhanger nous imposant de lite « Gataca » pour connaitre la toute fin de l’intrigue, voilà qui ne m’a pas convaincu (je lirai donc cette suite malgré la relative déception ressentie). C’est rythmé, l’intrigue est ancrée dans les barbouzeries de l’après-guerre d’Algérie, les expériences menées par certains services secrets pour dominer les esprits. Mettons. Mais outre le rapprochement amoureux cousu de fils blancs entre les deux flics, chacun d’entre eux semble avoir de la chance pour dégotter de nouveaux témoins qui font que jamais leur enquête ne patine. Et aussi pour échapper à la mort (alors qu’autour d’eux ça tombe !) Je dirais qu’à l’image du dessin, c’est du thriller passe-partout, efficace dans les grandes lignes, mais pas ma tasse de thé. Et mon ressenti très mitigé est forcément influencé par la fin de l’album. a vous de voir, d’autres peuvent apprécier davantage, ça n’est pas une bouse non plus. Note réelle 2,5/5.

13/01/2025 (modifier)
Couverture de la série O Senseï
O Senseï

Un album qui se laisse lire facilement, mais qui ne m’a pas captivé plus que ça. Le dessin est à la fois racé, intéressant, mais pas toujours suffisamment lisible (en particulier pendant les phases de lutte, de combat). Pourtant il y a des qualités, et ce trait en Noir et Blanc assez gras est assez bien vu globalement, tant il rappelle la calligraphie de l’alphabet japonais. L’auteur nous livre un récit qui met en avant une idée pure des arts martiaux. Loin de l’esprit de compétition que nous connaissons (du moins les occidentaux). Loin aussi de l’esprit des samouraïs de la grande époque. Une vision mystique. C’est plutôt bien fait. Mais c’est un peu sec – très peu d’action finalement – et le sujet n’est pas forcément de ceux qui m’interpellent. Mais d’autres que moi peuvent y trouver leur compte. Note réelle 2,5/5.

13/01/2025 (modifier)
Couverture de la série WahcommO
WahcommO

Oh, très simple mais j'ai bien aimé cette lecture ! L'histoire est celle de deux jeunes membres d'une tribu partant à la recherche d'un ancien trésor de leur peuple au nom d'une quête initiatique. Sauf que voilà, tout-e doué-e-s qu'iels soient, rien ne pouvait vraiment les préparer à la violence et la dure réalité du monde extérieur. Voilà, dans cet album, préparez-vous à voir des personnages cupides, des personnages cruels, des personnages égoïstes et des personnages malgré tout humains. Bon, en vrai, vous allez surtout voir des personnages se trucider les uns les autres, sans distinction d'espèces (humains, géants, orcs, …). J'ai énormément aimé le propos sur la violence et le besoin de transmettre les histoires (tout en rappelant à quel point il est dur de faire perdurer le savoir de certains évènements). Encore une fois, rien de révolutionnaire, mais cela reste très admirablement réalisé. Le dessin joue grandement sur la force de l'album. Les personnages sont charismatiques, la violence est bien retranscrite, le découpage de l'action est très cinématographique, les décors sont magnifiques, … Il n'y a pas à dire, visuellement ça a de la gueule. Encore une fois, simple, mais pas besoin de révolutionner le genre pour faire du très bon. (Note réelle 3,5)

13/01/2025 (modifier)
Par Emka
Note: 3/5
Couverture de la série La Vieille Dame qui n'avait jamais joué au tennis et autres nouvelles qui font du bien
La Vieille Dame qui n'avait jamais joué au tennis et autres nouvelles qui font du bien

Avec ce recueil, Zidrou s’amuse à collectionner des moments de vie simples, parfois légers, parfois plus graves, mais toujours empreints d’humanité. Chaque histoire est un instantané, une petite bulle où le temps semble s’arrêter, et si certaines fonctionnent mieux que d’autres, l’ensemble reste homogène grâce à la plume tendre et malicieuse de Zidrou. Les dessins varient d’une nouvelle à l’autre, puisque plusieurs artistes y contribuent. Je suis toujours un peu perturbé quand il y a autant de diversité visuelle. On accroche moins à certains styles, forcément. Mais dans l’ensemble, les traits et les couleurs s’accordent bien avec les récits : doux, parfois mélancoliques, mais toujours chaleureux. En revanche, la nature même du format, avec ses récits courts, limite parfois la profondeur. Certaines histoires manquent de développement et restent un peu anecdotiques, ce sera ma principale frustration. Ce qui revient toujours, c’est cette volonté de Zidrou de mettre en avant les petites choses qui rendent la vie plus belle, même si ce penchant pour le « feel good » peut sembler un peu appuyé par moments. J'ai refermé l’album avec un sourire, mais sans véritable coup de cœur. Un recueil qui fait du bien, qui réchauffe un peu, mais qui laisse aussi une impression d’inachevé, je pense que je ne suis tout simplement pas le meilleur client pour ce genre de format. Une lecture agréable mais sans les fulgurances qui marquent durablement.

13/01/2025 (modifier)
Par Emka
Note: 4/5
Couverture de la série La Cavale du Dr Destouches
La Cavale du Dr Destouches

Cette cavale, c’est une plongée dans le chaos d’un homme et d’un monde en miettes. On suit Céline, alias le Dr Destouches, en 1944, fuyant la France pour échapper à la justice et à ceux qui voudraient lui faire payer ses écrits et ses amitiés douteuses. Malavoy ne cherche pas à le réhabiliter, ni à le condamner. Il le montre tel qu’il est : arrogant, lâche, parfois brillant, souvent insupportable. C’est un portrait sans concession, mais sans jugement non plus. Le dessin particulièrement soigné et expressif colle parfaitement à l’histoire. Les contrastes violents, les ombres omniprésentes, tout sert cette ambiance oppressante d’un homme traqué dans une Europe à bout de souffle. Le dessin est brut, un peu âpre, mais ça marche. On ressent le poids de la guerre, la peur, et cette urgence constante de fuir, encore et encore. Malavoy joue avec les zones grises, celles du personnage et de l’époque. Céline est abject, mais fascinant, et cette ambiguïté traverse tout l’album. Ce n’est pas une histoire de rédemption, ni une quête héroïque, juste un homme au bord du gouffre, un peu pathétique, parfois presque touchant, mais toujours insaisissable. Par moments, ça s’étire un peu, ça manque de nerf. L’intensité retombe, et on se retrouve à attendre que ça reparte. Mais peut-être que ça fait partie du jeu : cette cavale, ce n’est pas un sprint, c’est une lente dérive, une fuite sans fin. Une BD qui laisse un goût amer, mais qui m'a plu par ce qu’elle ne dit pas autant que par ce qu’elle montre. Pas un hommage, pas un réquisitoire, juste une tentative de capter une époque et un homme, dans toute leur complexité.

13/01/2025 (modifier)
Par Emka
Note: 3/5
Couverture de la série Voyage aux îles de la Désolation
Voyage aux îles de la Désolation

J'ai découvert le travail d'Emmanuel Lepage avec Un printemps à Tchernobyl puis Ar-Men - L'Enfer des enfers que j'ai beaucoup aimés, je continue à remonter le temps avec cet album qui nous amène loin, très loin, sur un bout du monde à la fois fascinant et hostile. Avec Lepage, on sait qu’on aura des pages à couper le souffle, et je n'ai pas été déçu de ce côté-là. Les paysages sont grandioses, presque irréels, et la façon dont il capte la lumière est impressionnante. Le dessin, c’est clairement la force de l’album. Là-dessus, rien à redire. Mais voilà, une fois qu’on a admiré les images, qu’est-ce qu’il reste ? Pas grand-chose, je trouve, c'est là que le bât blesse. Lepage accompagne une mission scientifique sur ces terres australes, et si l’idée de départ est séduisante, le récit ne décolle jamais vraiment. On reste collé au carnet de voyage, on découvre la routine des scientifiques, quelques anecdotes sur la faune, la météo, les conditions de vie. C’est intéressant, mais ça reste très descriptif. On sent qu’il y a de l’émotion, une envie de partager un moment hors du temps, mais ça reste au bord du chemin, comme si Lepage n’osait pas aller plus loin. Son regard sur ces îles, sur les hommes et les femmes qui y travaillent, manque de relief pour m'emporter. On a l’impression qu’il s’est laissé prendre par la beauté des lieux au point d’oublier d’y chercher une vraie histoire. Le peu d’introspection qu’il glisse dans ses cases paraît léger, presque anecdotique. Tout ça donne une œuvre visuellement puissante, mais narrativement trop faible pour moi. C’est beau, c’est contemplatif, mais je suis resté sur ma faim. J'ai refermé l'album avec une impression partagée : d’un côté, la satisfaction d’avoir voyagé à travers ces paysages incroyables, et de l’autre, une frustration de ne pas en avoir appris davantage, ni sur les îles, ni sur celui qui les raconte. Un bel album pour les yeux.

13/01/2025 (modifier)
Par Emka
Note: 4/5
Couverture de la série SHI
SHI

Zidrou et Homs nous invitent à plonger dans une Angleterre victorienne sombre, où la critique sociale s’entremêle avec une intrigue contemporaine. L’histoire débute par un événement brutal, nous menant rapidement à la rencontre de deux héroïnes que tout oppose?: Jennifer, une aristocrate en révolte contre les conventions de son époque, et Kita, une Japonaise marquée par une perte tragique. Leur alliance improbable devient le moteur d’une vengeance contre un empire rigide et injuste. Le scénario prend son temps pour poser les bases. Ce mélange de réalisme social et de fantastique peut déconcerter au début, mais j'ai bien aimé cette originalité, surtout lorsque les deux aspects se répondent avec subtilité. Le récit souffre juste à mon sens d’un léger déséquilibre. La partie contemporaine, intrigante au départ, s’efface progressivement, laissant une impression d’inachevé, en tous cas je ne la trouve pas assez présente. De même, si les héroïnes sont complexes et attachantes, d’autres personnages manquent parfois de nuance, ce qui peut amoindrir l’impact de certaines scènes. Visuellement, l’album est très abouti. Le trait de Homs sublime met bien en valeur ce bon scénario, que ce soit dans la représentation des quartiers crasseux de Londres ou dans les scènes plus intimistes. Les jeux de lumière et les nuances sombres des couleurs renforcent l’ambiance pesante de l’époque. Les visages expressifs et le soin apporté aux détails des costumes et décors permettent une bonne immersion. Une œuvre ambitieuse, mêlant habillement drame, critique sociale et esthétique raffinée. L’univers créé par Zidrou et Homs offre un très bone moment de lecture, porté par des thématiques fortes et un graphisme au diapason.

13/01/2025 (modifier)
Par Emka
Note: 3/5
Couverture de la série Air - Sous un ciel moins gris
Air - Sous un ciel moins gris

J'aime bien le concept de ce diptyque : un monde où l’air est devenu une ressource rare, contrôlée par un État centralisé. Il y avait quelque chose de très contemporain dans cette idée, un écho à nos préoccupations écologiques et politiques actuelles. Mais en même temps, j’avais cette petite appréhension : est-ce que ça n’allait pas tomber dans une histoire trop calibrée, trop "blockbuster dystopique" ? Maintenant que j’ai lu les deux tomes, je peux dire que, malheureusement, mes craintes se sont en partie confirmées. La mise en place fonctionne bien. Les masques à gaz, les météorites porteuses de bactéries, l’État qui gère tout comme un Big Brother de l’oxygène… Tout ça est bien posé, avec une ambiance suffocante et des enjeux clairs. Le personnage principal, semble avoir le profil idéal quoique un peu cliché pour incarner l'intrigue : un agent d’élite chargé d’infiltrer un réseau rebelle et de découvrir qui sabote les vaisseaux de purification. Mais rapidement, quelque chose s’essouffle. Le scénario reste en surface. On nous présente les rebelles, les figures de pouvoir, les enjeux écologiques, mais tout ça manque de profondeur. Les personnages, notamment, ne parviennent jamais vraiment à sortir de leurs archétypes : Troy, le héros tiraillé, fait le job mais reste prévisible; les rebelles sont sympathiques mais stéréotypés; et les antagonistes manquent d’ambiguïté. J’espérais des dilemmes plus marquants, des situations qui questionnent vraiment la morale ou l’efficacité du système, mais on reste sur des rails. Le deuxième tome accélère l’action, avec des scènes spectaculaires et une conclusion qui boucle bien l’histoire. Mais là encore, ça reste très formaté. L’aspect politique et écologique, qui aurait pu être beaucoup plus développé, passe au second plan au profit d’un rythme de thriller. On est plus dans le divertissement que dans la réflexion, et c’est dommage, car le potentiel pour creuser des thématiques plus profondes était là. Heureusement, la partie graphique rattrape une partie de ces faiblesses. Porcel livre un travail impeccable, avec des villes grises et étouffantes, ces vaisseaux massifs, ces ciels saturés de particules toxiques. Le contraste entre l’immensité des machines et la petitesse des personnages renforce le sentiment d’un monde où l’humanité lutte désespérément pour sa survie. Les couleurs sont bien choisies, oscillant entre des teintes sombres et des éclats plus vifs pour les scènes d’action. Au final, une lecture agréable mais frustrante. Il y avait de quoi faire une belle œuvre de science-fiction, mais le récit reste trop sage, trop centré sur des codes narratifs déjà vus. C’est un peu le syndrome du film d’action avec un gros budget : spectaculaire, mais pas forcément mémorable. Un bon moment de lecture, mais pas la bonne surprise que j’aurais aimé trouver.

13/01/2025 (modifier)