Les derniers avis (113533 avis)

Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Mon ami Kim Jong-un
Mon ami Kim Jong-un

Un documentaire sur le leader Kim Jong-Un qui m'a un peu déçu. En effet, je pensais que ça serait une biographie détaillé de sa vie comme ça été le cas ses dernière année avec Poutine, Erdogan et Jinping alors qu'au final la vie de Kim Jong-Un ne prends qu'une partie de l'album. L'autrice parle de différents aspects de la vie en Corée du Nord et aussi en Corée du Sud. J'ai l'impression que vu que la Corée du Nord est un pays très secret, c'est beaucoup plus dur de faire un album complet sur le sujet comparé à d'autres dictatures. L'album est décousue et ce nourrit des entrevues que l'autrice a réussit à faire durant la conception de cette album. Ainsi on peut passer d’un type qui a connu un demi-frère de Kim Jong-Un à une réfugiée nord-coréenne. L’autrice parle aussi un peu de sa vie et si cela peut emmener des scènes intéressantes comme l'endoctrinent anti-communiste durant le temps de la dictature en Corée du Sud, il y a d'autres scènes qui m'ont semblé superflus. L'album n'est pas totalement inintéressant car on apprend des choses, mais il ne faut pas s'attendre à un album qui approfondit toutes ce qui passe au niveau politique et social en Corée du Nord et d'ailleurs je me demande même si c'est possible tellement ce pays est ultra-surveillé.

29/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Contrôle de peau lisse
Contrôle de peau lisse

Un recueil d’histoires courtes qui se situe dans une honnête mais petite moyenne du genre. Le dessin de Matunta est agréable, mais conviendrait plus à quelque chose de plus humoristique (à la Dany), avec son trait semi caricatural. Quant aux histoires elles-mêmes, on peut reconnaître à Matunta la volonté de construire un scénario avec une petite chute plus ou moins surprenante, ça n’est pas qu’un empilement de scènes de sexe. Le résultat n’est pas toujours réussi, mais ça passe la plupart du temps, avec quelques thèmes qui reviennent (le fétichisme en particulier, certains fantasmes). Note réelle 2,5/5.

29/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Dakota 1880
Dakota 1880

Je reste très partagé sur cet album. D’un côté j’ai aimé le risque et la réalisation, de l’autre je m’interroge encore sur la finalité. Je suis un invétéré de la patte graphique de Brüno, rien à dire sur ce point et c’est ce qui sauve vraiment ce tome au final. Le parti pris de ne pas faire une aventure classique de notre héros me plaît bien aussi, c’est un peu ce que j’attend de ce type d’exercice. Je suis parti confiant dans ma lecture, j’ai aimé les 1ers chapitres avant de déchanter en quittant la dernière page. J’aurai aimé que les différents courts récits s’entrecroisent d’avantages et réservent surtout une surprise finale … il n’en sera rien. Appollo décline des instantanés de l’Ouest avec Luke en témoin, c’est certes pas désagréables à suivre mais ça m’est apparu un peu vain. Les références ou clins d’œil (réels ou à l’univers de Morris) m’ont largement échappé, comme la volonté d’ancrer historiquement notre héros dans l’Ouest sauvage. Perso le dossier final ne m’a fait ni chaud ni froid. 2,5

29/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Randy Shilts et la fake news du patient zéro
Randy Shilts et la fake news du patient zéro

Randy Shilts est une sorte de lanceur d'alerte. Mais un lanceur d'alerte qui aurait utilisé une "fake news " pour parvenir à ses fins, c'est à dire faire prendre conscience à la communauté homosexuelle - et plus largement aux Américains - qu'une maladie nouvelle les menace : le SIDA ( même si à l'époque c'est l'expression maladroite et franchement stigmatisante "cancer gay" qui est utilisée). Sujet et récit sont intéressants a priori. Mais la narration est un peu minimaliste, et le dessin moyen - même si très lisible. Et j'aurais bien aimé voir plus développés certains sujets : La communauté homosexuelle de San Francisco, ou L'arrière-plan politique aux États-Unis (on est en pleine période ultra-libérale reaganienne). Le personnage même de Randy Shilts, journaliste gay en vue, est ambivalent. En effet, la façon qu'il a eu de jeter en pâture - en modifiant la réalité - le canadien "patient zéro " est plus que discutable (voir scandaleuse). Mais cette lecture m'a intéressé et appris des choses, donc cela compense les quelques regrets évoqués plus haut.

29/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Jason Brice
Jason Brice

La série débute, et se présente d'ailleurs ainsi sur la longueur, comme un polar relativement classique, avec pour le pimenter un zest de mystère, un halo fantastique. Mais, si ça se laisse lire - en usant de certains clichés, comme la malédiction consécutive à la découverte d'une tombe égyptienne - je suis quand même sorti sur ma faim de cette lecture. Surtout que le dernier tome, censé présenter les révélations finales, est plutôt tiré par les cheveux, avec un fantastique qui dénature trop le récit polar (la couverture de cet album m'avait alerté à ce propos). Note réelle 2,5/5.

29/12/2025 (modifier)
Par Josq
Note: 4/5
Couverture de la série Notre-Dame de Guadalupe
Notre-Dame de Guadalupe

Quand une bande dessinée touche à un sujet aussi clivant que la religion, il est souvent difficile d'en parler de manière neutre. Avec Notre-Dame de Guadalupe, les auteurs nous mettent plus d'une fois en difficulté. Ils exposent ici tous les arguments qui, selon eux et beaucoup d'autres croyants, prouvent l'authenticité de la Tilma, c'est-à-dire une image de la Vierge Marie apparue en 1531, dont les catholiques affirment qu'elle est non faite de main d'homme et qu'elle serait apparue miraculeusement sur le manteau d'un homme à qui la Vierge serait apparue, Juan Diego. Reconnaissons tout d'abord aux auteurs la réussite d'avoir admirablement résumé tous les arguments en faveur de l'authenticité des apparitions de Notre-Dame de Guadalupe. Je ne connais pas ces auteurs, mais il semblerait qu'il s'agisse d'un couple, dont le mari est ingénieur de formation, et a déjà écrit il y a plus de 20 ans un livre a priori de référence sur les apparitions de Guadalupe. Quoiqu'il en soit, la synthèse offerte par la BD est un travail qui sera dans tous les cas un exercice intellectuel captivant, qu'on soit athée ou catholique. Avant de continuer cet avis et à titre purement informatif, j'admets me trouver dans le second camp qui, soit dit en passant, a probablement la tâche la plus facile, car il s'agit simplement de vérifier des travaux scientifiques déjà faits par des spécialistes, là où l'athée aura un travail plus ardu s'il veut contrer chaque argument en faveur de l'authenticité, dans la mesure où il faudra tout reprendre à zéro pour vérifier que les expertises scientifiques ont été sérieuses. C'est d'ailleurs le point de départ du récit de cette bande dessinée. Les auteurs mettent en effet en scène Daniel, un jeune homme rationaliste, qui remet en cause la réalité des apparitions de Guadalupe. Ces dernières ayant laissé une trace considérable avec la Tilma, un vieux croyant propose alors à Daniel d'étudier chaque argument scientifique censé prouver l'authenticité de l'image. Soyons clairs : le parti pris de la bande dessinée est catholique, et montrera point par point l'incapacité de Daniel à démonter l'authenticité de l'image. Toutefois, hormis dans la conclusion beaucoup plus religieuse de la bande dessinée, le récit cherche bien à rester centré sur un plan historique et scientifique. Car comme le Suaire de Turin, la science a abondamment étudié l'objet. La bande dessinée de David et Gabriela Caron expose ainsi avec le plus grand intérêt le contexte historique (aisément vérifiable, et qui m'a permis d'apprendre beaucoup de choses sur l'histoire du Mexique) et les recherches scientifiques qui ont été faites sur le sujet, impliquant des grands noms de la science comme Richard Kuhn (prix Nobel de chimie en 1938). Pour ma part, j'avoue avoir été surpris d'être aussi captivé. Comme bon nombre de catholiques, je suis globalement intéressé par l'image de Guadalupe qui, comme le Saint-Suaire, se trouve au croisement entre la foi et la science, et se place au centre de bons nombres de débats impossibles à trancher. Mais je ne pensais pas être aussi embarqué par un sujet qui reste relativement secondaire dans ma foi. Il faut dire que ce qui m'a pleinement permis d'accrocher, après une entrée en matière qui m'a fait craindre un prosélytisme maladroit, c'est le merveilleux dessin de l'inconnu François Rocher. Si les couleurs font plus numériques (ce qui ne les empêchent pas d'être belles et chaleureuses), le dessin est vraiment rigoureux, élégant et pile poil sur le bon équilibre entre réaliste et pas trop réaliste. C'est la qualité du dessin qui m'a permis d'être pleinement séduit par cette bande dessinée, dont la qualité éditoriale est d'ailleurs très élevée, ce qui me paraît relativement rare chez ce genre de petit éditeur catholique. On sera évidemment plus ou moins convaincu par les différents arguments exposés (certains paraissant plus fiables que d'autres), mais il me semble que la qualité narrative de l'album, et la clarté de son exposé, jamais brouillon et toujours bien mené, dépasse largement le clivage religieux. Maintenant, je serais forcément très intéressé d'avoir l'avis d'un athée sur le sujet traité, bien conscient que mon adhésion à cette bande dessinée peut, malgré ma recherche de neutralité, être influencée par mes opinions religieuses (ce qui serait vrai aussi venant d'un athée, mais justement, cela permettrait d'équilibrer). Encore faudrait-il trouver un athée suffisamment intéressé par le sujet pour se farcir cette bande dessinée ! Dans tous les cas, je crois avoir suffisamment d'expérience bédéphile pour affirmer sans conteste que Notre-Dame de Guadalupe est une bande dessinée de qualité, bien écrite, bien dessinée, bien éditée, qui a su prendre mes craintes à rebours pour me montrer que, oui, même chez de petits éditeurs catholiques, on peut faire un vrai travail de pro.

29/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Frontier
Frontier

Quand j’ai commencé Frontier, j’ai tout de suite été marqué par le dessin, qui est vraiment particulier. Le style de Singelin, avec ses personnages aux têtes rondes, presque enfantines, et ses influences très manga, peut surprendre au premier abord. Mais moi, j’ai accroché immédiatement. J’aime beaucoup ce contraste entre des personnages très stylisés et un univers de science-fiction hyper détaillé. Les décors, les vaisseaux et les paysages spatiaux sont riches et impressionnants, et je prends souvent le temps de m’arrêter sur certaines cases juste pour admirer le travail graphique. Pour moi, ce dessin donne une vraie identité à la BD et la rend mémorable. Le scénario m’a aussi beaucoup plu. Je me suis laissé emporter par cette histoire d’exploration spatiale qui parle autant d’aventure que de relations humaines. J’ai trouvé l’univers crédible et bien construit, avec ses règles, ses dangers et ses mystères. J’ai aimé découvrir peu à peu ce monde et comprendre ce qui se cache derrière cette quête de nouveaux horizons. Le récit avance de manière fluide, et j’avais toujours envie de tourner la page pour savoir ce qui allait arriver. Les personnages sont un autre point fort à mes yeux. Je les ai trouvés attachants, avec leurs failles, leurs peurs et leurs rêves. Même dans un contexte futuriste, je me suis reconnu dans leurs réactions et leurs émotions. J’ai apprécié la façon dont leurs relations évoluent au fil de l’histoire, entre tensions, entraide et moments plus intimes. Grâce au dessin très expressif de Singelin, je trouve que leurs sentiments passent aussi beaucoup par les regards et les attitudes, ce qui rend l’ensemble encore plus vivant. Frontier m’a vraiment marqué parce qu’il réussit à combiner un style graphique atypique que j’adore avec un scénario solide et prenant. Je ressors de cette lecture avec l’impression d’avoir voyagé dans un univers à part, à la fois spectaculaire et humain. Pour moi, c’est une BD qui vaut autant pour le plaisir des yeux que pour l’histoire qu’elle raconte, et que je recommanderais sans hésiter à ceux qui aiment la science-fiction et les œuvres qui sortent des sentiers battus.

29/12/2025 (modifier)
Par Yvonne
Note: 5/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Very Bad Ping
Very Bad Ping

Une BD sur le ping-pong pleine d'humour avec de très bons gags. J'adore le dessin de Last. Cultissisme ! On en veut encore !!

28/12/2025 (modifier)
Par Ubrald
Note: 4/5
Couverture de la série Sang Barbare
Sang Barbare

Âpre, violent, sombre, tranchant. Voici une version beaucoup moins lisse que la plupart des adaptations de la série Conan le Cimmérien chez Glénat. Si on n’est pas trop allergique aux lames et à la violence, c’est une très belle interprétation du mythe de Conan. Un récit qui prend sa source dans plusieurs histoires originelles de Robert E. Howard, surtout « Au-delà de la rivière noire » avec les tribus pictes, et se situant pendant la période ou Conan est roi d’Aquilonie et dont le fils commence à tracer son propre chemin, ce qui permettra aux auteurs de développer une intéressante relation père-fils / roi-prince. Un graphisme similaire à de la Dark Fantasy. On sent les auteurs passionnés et très savants de la saga Conan. C’est effectivement un très bel hommage.

28/12/2025 (modifier)
Par Lodi
Note: 5/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Le Joueur d'échecs (David Sala)
Le Joueur d'échecs (David Sala)

Fascinant. Sur un navire, des parties d'échecs, ce qui fait qu'on a deux ruptures avec le reste du monde : géographique et symbolique. Je n'ai pas lu l'écrivain, mais à ce que j'ai relevé de mes collègues commentateurs, le dessinateur a fait preuve d'une créativité éblouissante en inventant la manière de montrer ce qu'il ne fait que suggérer. Donc, pour une fois, je ne vais pas sous-noter une adaptation ! Je trouve bien que tout ne soit pas aussi intense. Les échecs sont un monde dans le monde, il faut montrer comment le jeu prend place dans le monde, un peu comme on ne voit pas tout de suite le mystère dans les œuvres fantastiques dont cette bd a le climat. Les échecs ? Un monde dans le monde. La folie ? Aussi, et la folie des échecs comme résistance à un monde en folie, le joueur autodidacte s'étant raccroché au damier pour ne pas céder aux nazis. Le dessin et les couleurs ont quelque chose de l'époque, et semblent, en même temps, intemporels. Quelle perfection !

28/12/2025 (modifier)