Les derniers avis (112235 avis)

Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Gifted
Gifted

Une série policière pour les jeunes sympathiques à défaut d'être mémorable. En effet, si comme moi on a déjà lu des mangas avec des jeunes enquêteurs, on est en terrain connu: des meurtres bien planifiés avec des coupables qui semblent avoir des alibis en béton, parfois le coupable a une bonne raison de faire ce qu'il a fait pour ajouter du drame, les personnages principaux sont jeunes pour plaire aux lecteurs (et ici en plus ce sont deux beaux garçons vu que c'est un shojo et il faut plaire aux lectrices).....La grosse nouveauté est qu'un des protagonistes a un pouvoir surnaturel qui lui permet de découvrir qui est le coupable. De fait, on sait souvent qui est le coupable d'avance et on voit surtout comment les deux enquêteurs trouvent des preuves pour épingler le coupable. Le gars avec ce pouvoir a aussi un passé trouble, ce qui donne une trame narrative qui court sur plusieurs volumes afin de fidéliser un lectorat qui voudrait savoir le fin mot de cette histoire. En gros, c'est un peu cliché, mais c'est bien fait et j'ai trouvé que c'était divertissant. Le dessin est agréable.

15/09/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Vierges - La folle histoire de la virginité
Vierges - La folle histoire de la virginité

La comparaison avec Lou Lubie est justifiée car cela se ressemble à la fois sur la façon de raconter son sujet saupoudrée d'humour et sur le dessin pas tape à l'oeil et efficace. Et de sujet il s'agit ici de virginité, féminine principalement. On apprend des choses intéressantes sur les hymens, mais j'ai trouvé le fait de voir des vulves un peu partout dans notre société un poquito capillo-tractée. Dans la Vierge et son étole, vraiment ? Bien que la religion régisse une bonne part de la sexualité au fil des siècles. Une bande dessinée documentaire et documentée qu'il convient de lire néanmoins.

15/09/2025 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
Couverture de la série Colville
Colville

Les éditions Revival ont plutôt de très bons choix dans leur sélection. Colville est une histoire auto-éditée à la base puis reprise et complétée des années plus tard par Steven Gilbert, un canadien fan de comics dont les inspirations type C. Burns ou D. Clowes semblent émerger ici. C'est un polar qui se situe dans une petite ville, Colville, comme il en existe tant. Une histoire d'argent qui tourne mal. On pourrait dire qu'on a déjà vu/lu de nombreuses fois des choses similaires dans le genre slasher mais il faut avouer que l'auteur a une patte, sur le dessin, les silences. J'ai été un poil déçu de la fin.

15/09/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Environnement toxique
Environnement toxique

Un album lu il y a quelques temps que je n'avais pas avisé. Je m'attendais à un plaidoyer écologique et en réalité cela s'avère être un récit de vie d'une jeune femme évoluant dans un travail au milieu d'hommes au Canada. Un boulot assez rude mais cela paie bien. Le titre porte donc un double sens. Le milieu étant décrit comme fort machiste on s'attend presque "naturellement" à ce qui survient au bout d'un certain nombre de pages. Mais je dirai que c'est raconté de manière assez banale et détachée. C'est presque comme si elle excusait cet homme de son comportement, conditionné qu'il est par cet univers gris, où le risque d'être blessé ou de mourir est très présent. Une sorte d'univers carcéral à ciel ouvert et librement consenti en échange d'argent. Un gros pavé qui n'est pas forcément très digeste.

15/09/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Elliot au collège
Elliot au collège

Théo Grosjean joue sans doute de son propre ressenti de collégien dans cette série. Ayant commis L'homme le plus flippé du monde, on peut se dire que le gamin qui vit avec une boule d'anxiété comme ami imaginaire est possiblement une réalité de son enfance. L'idée de cette série est bonne car chaque tome est portée sur une classe. Dans le premier tome, Elliot débarque au collège en 6ème, c'est le changement d'amis etc. Il repère vite les stars et les losers. Il se lie d'amitié avec Hari dont un des talents est de faire du beatbox. C'est souvent drôle, les planches se suivent dans une continuité mais chacune peut presque se lire en tant que telle comme un gag avec une chute à chaque fois. Dans le même esprit cela rappelle les premiers ouvrages de Riad Sattouf. Bien qu'ici Eliott soit d'une autre époque, celle des réseaux sociaux entre autres.

15/09/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Les Vacances chez pépé-mémé
Les Vacances chez pépé-mémé

J'aime bien ce que fait M. Bouzard d'ordinaire. Ici je ne dirai pas que c'est raté mais ça manque de gags plus percutants. Le thème de départ est une bonne idée, les 2 gamins de l'auteur sont envoyés de temps en temps chez les grands-parents campagnards et on a le droit aux clichés sur la rusticité, les toilettes au fond du jardin, les animaux qu'on tue etc. C'est surtout l'occasion de bien rigoler sur les enfants traumatisés. Mais surtout cela tombe dans la vulgarité avec un voisin impotent qui hurle qu'il a envie de baiser, et ce gag revient plusieurs fois. 2,5/5.

15/09/2025 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
Couverture de la série Deux Roméo sous un arbre
Deux Roméo sous un arbre

Un bon 3,5 pour cette histoire de Frédéric Pontarolo. Un nom qui fleure bon l'Italie et c'est d'ailleurs un premier thème abordé par l'auteur, dont j'aime bien le travail depuis Naciré et les machines, dans ce qui est sans doute son album le plus personnel. Fils d'immigrés transalpins né en 1970 dans un petit village lorrain entouré d'industries, tout le voisinage se connait. On va à la pêche, on fait des conneries avec les copains. Un jour une petite soeur rejoint la famille et c'est l'objet d'un second thème plutôt vers la fin, une histoire d'attouchements par un cousin un peu plus âgé et pas très futé ; cela en présence de Frédéric qui ne réagit pas, sidéré par cet acte et encore des années après ce souvenir le hante, surtout qu'il lui arrive de recroiser le cousin en question. En tout cas si la famille n'était pas au courant, maintenant elle sait. Plusieurs anecdotes se mélangent alternant bons moments et d'autres bien plus tristes, comme une sorte de mémoire familiale laissée à sa propre descendance. Tout cela, l'auteur le raconte à l'occasion de la mort de son père, pas toujours très affectif et la mère n'a pas très bien tourné non plus. L'album est l'occasion de revivre des souvenirs culturels similaires pour ceux qui sont à peu près de cette génération. Un dessin très bon, une histoire forte ; un exutoire sans doute.

15/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Ducky Coco
Ducky Coco

Pas forcément ma came a priori – j’ai souvent du mal avec le dessin d’Anouk Ricard – mais cet album est plutôt sympathique à lire. Dans un univers western où Ricard nous sert la plupart des clichés – même s’il n’y a pas d’Indiens – nous suivons un cow-boy canard et son canasson, qui discutent comme le font Jolly Jumper et Lucky Luke (même si ici tous les personnages sont animaliers, comme toujours avec l’auteure). L’album est construit sur une suite de saynètes/histoires courtes d’une ou deux pages le plus souvent. Il joue sur un humour omniprésent, cul-cul, jamais très noir ou trash, même si ça lorgne sur ce type d’humour, avec une bonne dose d’absurde aussi. Un album étonnant, avec un très beau travail éditorial de 2024 (et une belle couverture ajourée). A découvrir. Note réelle 3,5/5.

15/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Droit du sol
Droit du sol

Droit du sol aborde des thèmes importants comme l’immigration et les inégalités à Mayotte. Le dessin est expressif et le récit engagé, mais le rythme dense rend la lecture parfois lourde. Une BD intéressante, mais pas totalement captivante. L’épilogue m’a secoué, il fait réfléchir longtemps après la lecture.

15/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Viva l'anarchie ! - La Rencontre de Makhno et Durruti
Viva l'anarchie ! - La Rencontre de Makhno et Durruti

Le mouvement anarchiste et ses idées sont de ceux qui m’intéressent et m’émeuvent. La plupart de ses défenseurs ont eu à faire face durant le XXème siècle à ceux qui refusaient toute Révolution ou même quelque virée vers l’égalité, mais aussi aux partis staliniens, là où l’anarchisme avait pu s’implanter fortement (en Ukraine avec Makhno durant la Révolution russe) et en Espagne dans les années 1930. Et souvent les idées anarchistes sont ensevelies sous la caricature, anarchisme tendant à n’être qu’un synonyme de bordel. Tout ça pour dire que ce diptyque est intéressant à plus d’un titre, malgré quelques menus défauts. D’abord il est réalisé par un auteur familier des idées anarchistes, qui en est proche (il a publié plusieurs albums touchant à la guerre d’Espagne et/ou au monde ouvrier). Ensuite parce qu’il réunit deux grands noms de l’anarchisme du XXème siècle, non pas comme théoriciens, mais comme acteurs, à savoir Makhno et Durruti, réunis à Paris dans les années 1920. C’est l’occasion pour Loth de les mettre en scène, avec quelques-uns de leurs compagnons, et de les faire dialoguer. Dans le premier tome, ils racontent plus ou moins leur « formation politique », ce qui les a amenés à agir pour se rapprocher de leur idéaux égalitaires et libertaires. Makhno est alors en retrait, réfugié à Paris, l’action étant derrière lui, alors que Durruti est en passe de revenir en Espagne où il jouera un rôle bref mais important au début de la guerre civile. Dans le second tome c’est l’action qui prévaut, on suit donc les deux hommes (Makhno surtout) au cœur de la réalisation – partielle – de leurs idéaux. On ne peut que trouver attachant ces hommes persécutés de toute part, luttant pour des causes justes (qui en tout cas compose la devise de la France). Je regrette juste une narration un chouia ampoulée et artificielle, Loth souhaitant faire connaitre ces hommes et leurs idées, mais parfois de façon maladroite, un peu trop didactique, sous couvert d’une franche discussion. Mais ça reste quand même une série qui peut faire découvrir une pensée et des personnes qui l’ont incarnée et défendue, sans jamais avoir trahi les idéaux de leur jeunesse. Note réelle 3,5/5.

15/09/2025 (modifier)