Carmen - Travis même combat !!
Ces 2 séries partagent le même univers. J’avoue ma petite préférence pour notre mercenaire, je la trouve bien plus charismatique.
Au scénario, on retrouve Duval qui déploie la même formule, des histoires bien construites aux thématiques sf sous fond d’action.
J’ai découvert la série à son 2eme cycle depuis je ne loupe pas un album, une série qui ne m’a pas encore déçu et qui arrive à se renouveller je trouve.
On aura ses préférences niveau cycle et dessinateurs mais c’est toujours bien fait et maîtrisé.
Avant de briller avec les univers de La brigade chimérique et Les contes de la pieuvre, Gess s’illustrait avec talent sur les débuts de notre héroïne, 8 albums et 3 cycles à son actif.
Ça démarre brouillon avant de trouver son rythme de croisière, il a de chouettes trouvailles graphiques dans la narration (pour l’époque) et l’action est bien rendu, je déplore juste des couleurs loupées sur le tome 8.
Honnêtement ne vous arrêtez pas au 1er cycle bien trop pop corn et encore maladroit, c’est clairement le moins bon, les 2 suivants montent de suite en puissance avec quelques pages ou cases d’anthologie, il en est de même pour les scénarios.
Les 2 cycles suivants (4 albums chacun) sont assurés par Emem, que je ne connaissais pas. Je dois avouer ma déception à sa découverte, la relève était mal engagé … mais je m’y suis finalement bien fait, on perd en dynamisme avec un trait plus figé et froid, cependant ça accompagne parfaitement les scénarii de Duval qui montent encore d’un cran.
A compter du 17eme tome, Louis assure le renouveau des aventures de Carmen. Il possède un dessin plus lisible que ces prédécesseurs, un trait souple et efficace, je l’ai trouvé bien appliqué, on regagne en dynamisme.
Un premier cycle court de 2 albums qui fait bien le taf et qui joue sur notre nostalgie, j’adore le personnage de Leonid. Le 19eme entame un nouveau cycle mais continue avec les mêmes ingrédients à savoir quelques personnages de Code Mc Callum qu’on ressort. Des histoires sans doute moins marquantes que les précédentes mais toujours distrayantes.
Voilà Carmen McCallum ça peut faire mouais si on s’arrête à ces premiers tomes mais une série qui prend de l’envergure par la suite, ça vaut le coup de persévérer pour tout amateur de sf serie B intelligente. J’aime beaucoup la façon du scénariste de traiter de sujets divers : génétique, IA, eau, cataclysme nucléaire … ni trop lourd ni trop léger et surtout divertissant.
Un reportage qui retrace le combat d'ouvriers contre la fermeture de l'usine GM&S.
GM&S, dans la petite ville de La Souterraine, était le deuxième employeur de la Creuse, un département rural où le travail ne court pas les rues. Une usine qui, à ses débuts, fabriquait des trottinettes pour ensuite devenir un sous-traitant de Renault et Peugeot.
Benjamin Carlé retrace le parcours de cette usine depuis les 30 glorieuses à son redressement judiciaire. De 2018 à 2020, il a interrogé, enquêté pour comprendre ce naufrage industriel, il a suivi la lutte pour la conservation de l'emploi.
Un documentaire fidèle à la réalité qui donne la parole aux ouvriers, il permet de comprendre les rouages d'un système qui donne les pleins pouvoirs aux "donneurs d'ordres" avec toutes les conséquences pour les sous-traitants mais aussi des choix politiques qui ont conduit à ce désastre (désindustrialisation, primes diverses ...), de tribunaux de commerce et de repreneur en repreneur, c'est le combat du pot de terre contre le pot de fer.
Je n'aime pas le dessin de David Lopez mais il convient bien pour ce type de bd et le passage au noir et blanc pour les périodes antérieures est une bonne idée. Une mise en page sobre et efficace.
Une lecture instructive et recommandable.
J'ai emprunté cet album avec beaucoup de circonspection. En effet j'ai détesté Les Récits - Les Petits Rêveurs que je regarde presque comme une insulte à l'oeuvre de St Ex et je ne suis pas un grand fan des oeuvres de Sfar que j'ai lues.
Contrairement à mon idée première et à de nombreux autres avis, j'ai été très séduit par cette série. Je trouve que Sfar respecte le texte de St Ex . Plus, il me donne l'impression d'aimer profondément ce texte.
Le découpage que propose l'auteur met très bien en valeur les passages forts de la rencontre entre l'adulte et l'enfant. J'ai trouvé la création du passage sur la rose vraiment admirable. C'est au point que les propositions de Sfar me donnent des pistes de reflexions que je n'avais pas perçues auparavant.
Sfar balaye toute la richesse du texte avec justesse. Du rationnel à l'affectif, la gamme des sentiments proposés m'a touché tout du long de ma belle lecture.
Je suis un peu hermétique au dessin de Sfar mais ici je l'ai trouvé à sa place. Je ne me fais pas de souci pour la perception des enfants qui y retrouveront un petit côté graphisme de Bob l'éponge. Pour ma lecture adulte j'ai beaucoup aimé ce côté tendre, poétique et presque fataliste que donne Sfar au Petit Prince. Je salue aussi la représentation digne et réaliste d'Antoine de Saint-Exupéry.
J'ai aussi apprécié la mise en couleur qui accentue le contraste entre l'univers si coloré de l'enfant et la grise matérialité de l'aviateur.
J'ai passé un excellent moment de lecture grâce à cette série qui m'a pris à contre-pied.
Cette série est bien étrange dans sa construction. Solo est clairement conçu comme le début d'une série, sinon le scénario est absurde.
Mais le titre était il prémonitoire car la série est retombée comme un soufflet mal préparé. En effet, toutes les planches qui font référence à une enquêtrice
( police,journaliste, détective privée, assistante sociale?) qui recherche des informations sur Alain n'ont aucun sens dans ce one shot.
Alain étant majeur, une enquête sur sa personne implique plus qu'une simple disparition sans laisser d'adresse. Ici cela ressemble à un artifice pour créer du mystère dans une simple histoire rebattue du gars qui part chercher ses cigarettes et ne revient pas.
La rencontre entre Alain et Marion travaille sur une arrière pensée assez glauque ( plusieurs fois suggérée dans le récit) qui ne tient pas la route de la façon dont elle est présentée.
Il ne reste pas grand chose sauf un récit lent et contemplatif sur la valeur de la randonnée comme thérapie hors du monde. On est très loin de l'excellent "Into the Wild" si justement cité par jul.
Le graphisme est classique et ne prend pas beaucoup de risques en s'appuyant sur les paysages champêtres du GR et les fermes typiques du coin. Le personnage d'Alain me semble un peu lisse et fade et je ne comprends pas ce qui amène Marion à s'ouvrir à un "vieux" avec autant de facilité.
C'est une lecture pas désagréable mais qui n'apporte pas grand chose en one shot.
Même si on sait dès le départ qu’il n’en est rien, c’est le genre d’album qu’on lit en espérant que ce soit un scénario inventé de toute pièce.
Il illustre parfaitement la longue et difficile lutte du pot de terre contre le pot de fer. Il illustre aussi, hélas, les choix qui sont faits, dans le cadre de la mondialisation néolibérale, en faveur des intérêts des grandes entreprises – et de leurs actionnaires – au détriment des populations qui sont spoliées de leurs terres et qui subissent – y compris des dizaines d’années après le départ de la multinationale – la pollution engendrée par des activités prédatrices.
C’est presque un cas d’école. Hélas encore non résolu, car Texaco (aujourd’hui Chevron) continue d’user de tous les artifices et de ses immenses moyens financiers pour ne pas répondre de ses actes, avec la complicité des dirigeants politiques et économiques des pays riches (et des dirigeants et juges corrompus de l’Équateur parfois aussi).
Le courage et la ténacité de ceux qui tentent de faire valoir leurs droits (mais aussi ceux de la planète en fait !) sont aussi à souligner, à l’heure où des drames et scandales similaires continuent à se passer dans l’indifférence (voir les « investissements » de Total et consorts, en Papouasie ou ailleurs).
Le dessin est parfois maladroit, mais il passe bien. La colorisation très fraiche et lumineuse accompagne bien l’ensemble, redonne un peu de beauté à la noirceur du pétrole et de l’histoire.
Un album qui se lit rapidement, mais qui marque les mémoires. Une lecture intéressante, salutaire.
Ouch !
J’ai vraiment dû me forcer pour aller au bout du premier tome ! En effet, le dessin pique les yeux. Le trait est gras, pour ne pas dire grossier, avec moult maladresses et autres défauts – de perspective entre autres, un manque de détails (personnages et décors). La colorisation est au diapason, hélas, franchement ratée. Bref, un graphisme moche, voire hideux.
Je n’ai pas non plus apprécié le côté manga de certains passages (posture et visage de personnages, baston, etc).
Quant à l’histoire, elle n’est pas emballante non plus, se développe sur un rythme lent et sans trop d’originalité (peut-être ce dessin moche m’a-t-il fait voir tout en noir ?).
Le deuxième tome est quand même de meilleure qualité. Même si je ne suis toujours pas fan du dessin et de la colorisation (honnêtement il n’est pas non plus extraordinaire), ça s’est pas mal amélioré – et heureusement, car le tome précédent était très laid !
Quant à l’histoire, j’étais dans un tel état de rejet après le premier tome, que je l’ai suivie d’un œil distant. C’est un peu plus dynamique et construit – là aussi un peu mieux que l’album précédent, sans me captiver.
Et puis… Eh bien ça s’arrête là, le tome de conclusion annoncé en fin de deuxième album n’a semble-t-il jamais vu le jour. Je me permets de dire que je ne le regretterais pas outre mesure. Je ne saurais donc vous conseiller cette série. Je suis étonné que les auteurs et l’éditeur n’aient pas retravaillé cette série avant de la publier telle quelle, avec un dessin aussi mauvais.
Note réelle 1,5/5.
Si le dessin n’entrave pas la lecture et reste fluide, je l’ai trouvé moins à mon goût que sur d’autres séries de Pomès. Un trait un peu gras, avec des personnages et des décors pas trop fouillés ou précis (mais j’admets que j’ai finalement trouvé ce dessin raccord avec l’histoire, et pas si désagréable que ça).
Le début de l’histoire n’augurait pas non plus quelque chose d’intéressant. Pomès centre son histoire sur des collégiens, leur langage, leur addiction aux smartphones et aux réseaux sociaux, aux « like », etc. C’est plutôt bien observé et rendu, mais c’était un peu lourdingue au bout d’un moment, en tout cas j’avais l’impression que l’histoire n’avançait pas.
Et puis – même s’il faut accepter ça sans trop réfléchir – les réseaux de portables sont coupés pour plusieurs jours. Le drame donc pour tous ces jeunes, mais une bonne relance pour l’histoire.
Au final, on a une histoire qui traite de sujets assez classiques, autour de l’adolescence, et le fait plutôt bien, sans être trop originale non plus.
Une lecture sympathique, mais qui m’a un peu laissé sur ma faim.
Un thriller pas mal, mais qui ne va pas rester dans les annales.
Il faut dire que dès le départ on devine facilement qui est le gros méchant de l'histoire, la surprise vient plutôt de ses motivations. C'est donc un récit mettant en vedette une héroïne qui se fait harceler à l'école et qui n'a aucune amie jusqu'au jour où une fille un peu étrange débarque et devient sa copine. Tout aurait pu aller pour le mieux, mais la nouvelle étudiante vient d'un lycée où il y a eu un meurtre et justement petit à petit il arrive des accidents aux filles qui harcèlent l'héroïne...
Bon comme je l'ai écrit, l'auteur ne cache pas trop que la nouvelle élève est méchante et la grande responsable de tout ce qui arrive. Il y a tout de même des surprises dans le scénario, notamment sur la raison de tous ses crimes que je n'avais pas devinée avant que l'auteur donne certaines informations. Le plus gros défaut du scénario à mes yeux est que c'est encore un manga thriller où le méchant (enfin, ici la méchante) est un génie criminel qui est capable de tout faire et par moment au lieu de se dire qu'elle est trop forte, on trouve plutôt qu'il y a quelques facilités dans le scénario. Il y a des moments passionnants, mais la plupart du temps je trouvais ça juste sympathique à lire. Un point positif est que ça ne dure que 4 tomes et l'auteur n'étire pas inutilement son scénario.
En gros, j'ai globalement passé un bon moment de lecture, mais rien ne me donne envie de relire cette série un jour.
J'avais entendu parler (en bien) de Avant l'oubli de Lisa Blumen. Aussi, quand j'ai feuilleté sa nouvelle BD, je me suis laissé séduire par le trait gracieux de ce dessin au feutre qui rend grâce aux gestes et aux attitudes des personnages. Et puis l'édition est sympa. L'Employé du Moi a fait un chouette boulot d'édition : c'est une belle petite BD.
Il n'y a pas que le dessin qui est réussi. Les procédés narratifs sont également parfaitement maitrisés. On enfile les 174 pages comme un collier de perles. Ca passe tout seul, sans douleur. Il y a de beaux passages, très poétiques, qui s'intercalent entre les scènes, et dont le sens est évident sans qu'il soit nécessaire de les expliquer.
L'histoire est bien. Il y a une bonne base (dans les deux sens du terme) qui fait penser au film Proxima d'Alice Winocour. En gros : une femme astronaute s'apprête à quitter la Terre où elle vit ses derniers instants (sur Terre). Seulement ici, dans la BD, notre héroïne est célibataire et sans enfants. Le côté science-fictionnel est finalement secondaire car on se retrouve au centre d'un récit introspectif. Juste avant de d'embarquer pour l'autre bout de la galaxie pour une mission qu'on imagine sans retour, notre astronaute se retrouve confrontée malgré elle à sa part d'ombre. C'est comme je le disais très bien amené.
Alors qu'est-ce que c'est que cette note ? ben il y a selon moi deux bémols :
- Le premier, c'est la fugacité du récit. En effet, ça se lit trop vite. On n'a pas le temps de s'imprégner des personnages, d'autant plus que ceux-ci débarquent du passé relativement lointain de notre protagoniste. On ne les accroche pas, et du coup, ils semblent un brin superficiels.
- La conclusion me semble un peu facile, attendue. Si le personnage est clairement face à un choix de type oui/non, on/off, le lecteur, lui, sent venir l'issue.
Au final, on a une BD qui se tient très bien, avec un univers cohérent et original, graphiquement et narrativement, mais sans surprise et peinant à véritablement embarquer le lecteur. C'est en outre un récit un peu froid. D'où ma note.
En comparaison, j'ai franchement préféré la BD de Kate Beaton, Environnement toxique. Elle n'a rien à voir avec Astra Nova, mais elle permet, je pense, de mieux comprendre ma note : Environnement toxique est graphiquement moins convaincante, et ça peine un peu à démarrer, mais la densité psychologique est incroyable. Les personnages ont un vrai background, et l'ensemble s'intensifie à mesure que l'on progresse dans la lecture. Et cette fin ! Quelle belle surprise ! Quelle profondeur ! Ce qu'Astra Nova ne fait qu'effleurer selon moi.
J'ai adoré, un thriller haletant dans la même veine que Colorado train.
Contrition est un village du comté de Palm Beach, les habitants sont tous des délinquants sexuels, ils s'y sont regroupés du fait du chapitre 775 section 210 des statuts de la Floride qui interdit à toute personne condamnée pour certains délits sexuels de vivre à moins de 1000 pieds d'une école, crèche, parc ou cour de récréation. Bref la création d'un ghetto.
Marcia Harris est journaliste au Palm Beach Sun et elle va mener une enquête sur la mort d'un pédophile dans la ville de Contrition. Et son entêtement va la mener au bord du gouffre, malmenant sa vie personnelle.
Je ne vais rien dévoiler de plus, mais sachez que le récit sera d'une noirceur extrême et qu'il explorera des thèmes tel que la pédophilie, le harcèlement scolaire, le suicide, la vengeance et la rédemption. Un récit sombre, dur et poignant. Sachez aussi que tous les personnages sont psychologiquement très travaillés, que les dialogues sonnent juste et que les surprises seront au rendez-vous. Une narration non linéaire qui prend le temps de mettre en place toutes les pièces du puzzle.
Un récit qui explore sous différents angles et tout en nuances la face cachée d'une société loin d'être idyllique.
Une réussite !
Visuellement, un noir et blanc très noir et légèrement charbonneux qui met de suite dans une ambiance glauque qui sera présente de la première à la dernière page. Une mise en page somptueuse.
Magnifique !
Une symbiose parfaite entre le graphisme et l'intrigue. Je recommande chaudement à tous les amateurs de polars, mais ce récit est bien plus qu'un simple thriller.
Carlos Portela et Keko, deux immences artistes.
Après relecture, je passe à 5 étoiles. Très gros coup de cœur
"S'ils ne peuvent pas vivre parmi les autres, pourquoi on les relâche ?"
"Je simplifie peut-être, ce qu'il faut retenir, c'est que faire des mauvaises choses ne fait pas nécessairement de vous une mauvaise personne."
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Carmen Mc Callum
Carmen - Travis même combat !! Ces 2 séries partagent le même univers. J’avoue ma petite préférence pour notre mercenaire, je la trouve bien plus charismatique. Au scénario, on retrouve Duval qui déploie la même formule, des histoires bien construites aux thématiques sf sous fond d’action. J’ai découvert la série à son 2eme cycle depuis je ne loupe pas un album, une série qui ne m’a pas encore déçu et qui arrive à se renouveller je trouve. On aura ses préférences niveau cycle et dessinateurs mais c’est toujours bien fait et maîtrisé. Avant de briller avec les univers de La brigade chimérique et Les contes de la pieuvre, Gess s’illustrait avec talent sur les débuts de notre héroïne, 8 albums et 3 cycles à son actif. Ça démarre brouillon avant de trouver son rythme de croisière, il a de chouettes trouvailles graphiques dans la narration (pour l’époque) et l’action est bien rendu, je déplore juste des couleurs loupées sur le tome 8. Honnêtement ne vous arrêtez pas au 1er cycle bien trop pop corn et encore maladroit, c’est clairement le moins bon, les 2 suivants montent de suite en puissance avec quelques pages ou cases d’anthologie, il en est de même pour les scénarios. Les 2 cycles suivants (4 albums chacun) sont assurés par Emem, que je ne connaissais pas. Je dois avouer ma déception à sa découverte, la relève était mal engagé … mais je m’y suis finalement bien fait, on perd en dynamisme avec un trait plus figé et froid, cependant ça accompagne parfaitement les scénarii de Duval qui montent encore d’un cran. A compter du 17eme tome, Louis assure le renouveau des aventures de Carmen. Il possède un dessin plus lisible que ces prédécesseurs, un trait souple et efficace, je l’ai trouvé bien appliqué, on regagne en dynamisme. Un premier cycle court de 2 albums qui fait bien le taf et qui joue sur notre nostalgie, j’adore le personnage de Leonid. Le 19eme entame un nouveau cycle mais continue avec les mêmes ingrédients à savoir quelques personnages de Code Mc Callum qu’on ressort. Des histoires sans doute moins marquantes que les précédentes mais toujours distrayantes. Voilà Carmen McCallum ça peut faire mouais si on s’arrête à ces premiers tomes mais une série qui prend de l’envergure par la suite, ça vaut le coup de persévérer pour tout amateur de sf serie B intelligente. J’aime beaucoup la façon du scénariste de traiter de sujets divers : génétique, IA, eau, cataclysme nucléaire … ni trop lourd ni trop léger et surtout divertissant.
Sortie d'usine
Un reportage qui retrace le combat d'ouvriers contre la fermeture de l'usine GM&S. GM&S, dans la petite ville de La Souterraine, était le deuxième employeur de la Creuse, un département rural où le travail ne court pas les rues. Une usine qui, à ses débuts, fabriquait des trottinettes pour ensuite devenir un sous-traitant de Renault et Peugeot. Benjamin Carlé retrace le parcours de cette usine depuis les 30 glorieuses à son redressement judiciaire. De 2018 à 2020, il a interrogé, enquêté pour comprendre ce naufrage industriel, il a suivi la lutte pour la conservation de l'emploi. Un documentaire fidèle à la réalité qui donne la parole aux ouvriers, il permet de comprendre les rouages d'un système qui donne les pleins pouvoirs aux "donneurs d'ordres" avec toutes les conséquences pour les sous-traitants mais aussi des choix politiques qui ont conduit à ce désastre (désindustrialisation, primes diverses ...), de tribunaux de commerce et de repreneur en repreneur, c'est le combat du pot de terre contre le pot de fer. Je n'aime pas le dessin de David Lopez mais il convient bien pour ce type de bd et le passage au noir et blanc pour les périodes antérieures est une bonne idée. Une mise en page sobre et efficace. Une lecture instructive et recommandable.
Le Petit Prince
J'ai emprunté cet album avec beaucoup de circonspection. En effet j'ai détesté Les Récits - Les Petits Rêveurs que je regarde presque comme une insulte à l'oeuvre de St Ex et je ne suis pas un grand fan des oeuvres de Sfar que j'ai lues. Contrairement à mon idée première et à de nombreux autres avis, j'ai été très séduit par cette série. Je trouve que Sfar respecte le texte de St Ex . Plus, il me donne l'impression d'aimer profondément ce texte. Le découpage que propose l'auteur met très bien en valeur les passages forts de la rencontre entre l'adulte et l'enfant. J'ai trouvé la création du passage sur la rose vraiment admirable. C'est au point que les propositions de Sfar me donnent des pistes de reflexions que je n'avais pas perçues auparavant. Sfar balaye toute la richesse du texte avec justesse. Du rationnel à l'affectif, la gamme des sentiments proposés m'a touché tout du long de ma belle lecture. Je suis un peu hermétique au dessin de Sfar mais ici je l'ai trouvé à sa place. Je ne me fais pas de souci pour la perception des enfants qui y retrouveront un petit côté graphisme de Bob l'éponge. Pour ma lecture adulte j'ai beaucoup aimé ce côté tendre, poétique et presque fataliste que donne Sfar au Petit Prince. Je salue aussi la représentation digne et réaliste d'Antoine de Saint-Exupéry. J'ai aussi apprécié la mise en couleur qui accentue le contraste entre l'univers si coloré de l'enfant et la grise matérialité de l'aviateur. J'ai passé un excellent moment de lecture grâce à cette série qui m'a pris à contre-pied.
Solo (Sternis)
Cette série est bien étrange dans sa construction. Solo est clairement conçu comme le début d'une série, sinon le scénario est absurde. Mais le titre était il prémonitoire car la série est retombée comme un soufflet mal préparé. En effet, toutes les planches qui font référence à une enquêtrice ( police,journaliste, détective privée, assistante sociale?) qui recherche des informations sur Alain n'ont aucun sens dans ce one shot. Alain étant majeur, une enquête sur sa personne implique plus qu'une simple disparition sans laisser d'adresse. Ici cela ressemble à un artifice pour créer du mystère dans une simple histoire rebattue du gars qui part chercher ses cigarettes et ne revient pas. La rencontre entre Alain et Marion travaille sur une arrière pensée assez glauque ( plusieurs fois suggérée dans le récit) qui ne tient pas la route de la façon dont elle est présentée. Il ne reste pas grand chose sauf un récit lent et contemplatif sur la valeur de la randonnée comme thérapie hors du monde. On est très loin de l'excellent "Into the Wild" si justement cité par jul. Le graphisme est classique et ne prend pas beaucoup de risques en s'appuyant sur les paysages champêtres du GR et les fermes typiques du coin. Le personnage d'Alain me semble un peu lisse et fade et je ne comprends pas ce qui amène Marion à s'ouvrir à un "vieux" avec autant de facilité. C'est une lecture pas désagréable mais qui n'apporte pas grand chose en one shot.
Texaco
Même si on sait dès le départ qu’il n’en est rien, c’est le genre d’album qu’on lit en espérant que ce soit un scénario inventé de toute pièce. Il illustre parfaitement la longue et difficile lutte du pot de terre contre le pot de fer. Il illustre aussi, hélas, les choix qui sont faits, dans le cadre de la mondialisation néolibérale, en faveur des intérêts des grandes entreprises – et de leurs actionnaires – au détriment des populations qui sont spoliées de leurs terres et qui subissent – y compris des dizaines d’années après le départ de la multinationale – la pollution engendrée par des activités prédatrices. C’est presque un cas d’école. Hélas encore non résolu, car Texaco (aujourd’hui Chevron) continue d’user de tous les artifices et de ses immenses moyens financiers pour ne pas répondre de ses actes, avec la complicité des dirigeants politiques et économiques des pays riches (et des dirigeants et juges corrompus de l’Équateur parfois aussi). Le courage et la ténacité de ceux qui tentent de faire valoir leurs droits (mais aussi ceux de la planète en fait !) sont aussi à souligner, à l’heure où des drames et scandales similaires continuent à se passer dans l’indifférence (voir les « investissements » de Total et consorts, en Papouasie ou ailleurs). Le dessin est parfois maladroit, mais il passe bien. La colorisation très fraiche et lumineuse accompagne bien l’ensemble, redonne un peu de beauté à la noirceur du pétrole et de l’histoire. Un album qui se lit rapidement, mais qui marque les mémoires. Une lecture intéressante, salutaire.
Le Coeur de Xatim
Ouch ! J’ai vraiment dû me forcer pour aller au bout du premier tome ! En effet, le dessin pique les yeux. Le trait est gras, pour ne pas dire grossier, avec moult maladresses et autres défauts – de perspective entre autres, un manque de détails (personnages et décors). La colorisation est au diapason, hélas, franchement ratée. Bref, un graphisme moche, voire hideux. Je n’ai pas non plus apprécié le côté manga de certains passages (posture et visage de personnages, baston, etc). Quant à l’histoire, elle n’est pas emballante non plus, se développe sur un rythme lent et sans trop d’originalité (peut-être ce dessin moche m’a-t-il fait voir tout en noir ?). Le deuxième tome est quand même de meilleure qualité. Même si je ne suis toujours pas fan du dessin et de la colorisation (honnêtement il n’est pas non plus extraordinaire), ça s’est pas mal amélioré – et heureusement, car le tome précédent était très laid ! Quant à l’histoire, j’étais dans un tel état de rejet après le premier tome, que je l’ai suivie d’un œil distant. C’est un peu plus dynamique et construit – là aussi un peu mieux que l’album précédent, sans me captiver. Et puis… Eh bien ça s’arrête là, le tome de conclusion annoncé en fin de deuxième album n’a semble-t-il jamais vu le jour. Je me permets de dire que je ne le regretterais pas outre mesure. Je ne saurais donc vous conseiller cette série. Je suis étonné que les auteurs et l’éditeur n’aient pas retravaillé cette série avant de la publier telle quelle, avec un dessin aussi mauvais. Note réelle 1,5/5.
Moon
Si le dessin n’entrave pas la lecture et reste fluide, je l’ai trouvé moins à mon goût que sur d’autres séries de Pomès. Un trait un peu gras, avec des personnages et des décors pas trop fouillés ou précis (mais j’admets que j’ai finalement trouvé ce dessin raccord avec l’histoire, et pas si désagréable que ça). Le début de l’histoire n’augurait pas non plus quelque chose d’intéressant. Pomès centre son histoire sur des collégiens, leur langage, leur addiction aux smartphones et aux réseaux sociaux, aux « like », etc. C’est plutôt bien observé et rendu, mais c’était un peu lourdingue au bout d’un moment, en tout cas j’avais l’impression que l’histoire n’avançait pas. Et puis – même s’il faut accepter ça sans trop réfléchir – les réseaux de portables sont coupés pour plusieurs jours. Le drame donc pour tous ces jeunes, mais une bonne relance pour l’histoire. Au final, on a une histoire qui traite de sujets assez classiques, autour de l’adolescence, et le fait plutôt bien, sans être trop originale non plus. Une lecture sympathique, mais qui m’a un peu laissé sur ma faim.
Purgatory Girl
Un thriller pas mal, mais qui ne va pas rester dans les annales. Il faut dire que dès le départ on devine facilement qui est le gros méchant de l'histoire, la surprise vient plutôt de ses motivations. C'est donc un récit mettant en vedette une héroïne qui se fait harceler à l'école et qui n'a aucune amie jusqu'au jour où une fille un peu étrange débarque et devient sa copine. Tout aurait pu aller pour le mieux, mais la nouvelle étudiante vient d'un lycée où il y a eu un meurtre et justement petit à petit il arrive des accidents aux filles qui harcèlent l'héroïne... Bon comme je l'ai écrit, l'auteur ne cache pas trop que la nouvelle élève est méchante et la grande responsable de tout ce qui arrive. Il y a tout de même des surprises dans le scénario, notamment sur la raison de tous ses crimes que je n'avais pas devinée avant que l'auteur donne certaines informations. Le plus gros défaut du scénario à mes yeux est que c'est encore un manga thriller où le méchant (enfin, ici la méchante) est un génie criminel qui est capable de tout faire et par moment au lieu de se dire qu'elle est trop forte, on trouve plutôt qu'il y a quelques facilités dans le scénario. Il y a des moments passionnants, mais la plupart du temps je trouvais ça juste sympathique à lire. Un point positif est que ça ne dure que 4 tomes et l'auteur n'étire pas inutilement son scénario. En gros, j'ai globalement passé un bon moment de lecture, mais rien ne me donne envie de relire cette série un jour.
Astra Nova
J'avais entendu parler (en bien) de Avant l'oubli de Lisa Blumen. Aussi, quand j'ai feuilleté sa nouvelle BD, je me suis laissé séduire par le trait gracieux de ce dessin au feutre qui rend grâce aux gestes et aux attitudes des personnages. Et puis l'édition est sympa. L'Employé du Moi a fait un chouette boulot d'édition : c'est une belle petite BD. Il n'y a pas que le dessin qui est réussi. Les procédés narratifs sont également parfaitement maitrisés. On enfile les 174 pages comme un collier de perles. Ca passe tout seul, sans douleur. Il y a de beaux passages, très poétiques, qui s'intercalent entre les scènes, et dont le sens est évident sans qu'il soit nécessaire de les expliquer. L'histoire est bien. Il y a une bonne base (dans les deux sens du terme) qui fait penser au film Proxima d'Alice Winocour. En gros : une femme astronaute s'apprête à quitter la Terre où elle vit ses derniers instants (sur Terre). Seulement ici, dans la BD, notre héroïne est célibataire et sans enfants. Le côté science-fictionnel est finalement secondaire car on se retrouve au centre d'un récit introspectif. Juste avant de d'embarquer pour l'autre bout de la galaxie pour une mission qu'on imagine sans retour, notre astronaute se retrouve confrontée malgré elle à sa part d'ombre. C'est comme je le disais très bien amené. Alors qu'est-ce que c'est que cette note ? ben il y a selon moi deux bémols : - Le premier, c'est la fugacité du récit. En effet, ça se lit trop vite. On n'a pas le temps de s'imprégner des personnages, d'autant plus que ceux-ci débarquent du passé relativement lointain de notre protagoniste. On ne les accroche pas, et du coup, ils semblent un brin superficiels. - La conclusion me semble un peu facile, attendue. Si le personnage est clairement face à un choix de type oui/non, on/off, le lecteur, lui, sent venir l'issue. Au final, on a une BD qui se tient très bien, avec un univers cohérent et original, graphiquement et narrativement, mais sans surprise et peinant à véritablement embarquer le lecteur. C'est en outre un récit un peu froid. D'où ma note. En comparaison, j'ai franchement préféré la BD de Kate Beaton, Environnement toxique. Elle n'a rien à voir avec Astra Nova, mais elle permet, je pense, de mieux comprendre ma note : Environnement toxique est graphiquement moins convaincante, et ça peine un peu à démarrer, mais la densité psychologique est incroyable. Les personnages ont un vrai background, et l'ensemble s'intensifie à mesure que l'on progresse dans la lecture. Et cette fin ! Quelle belle surprise ! Quelle profondeur ! Ce qu'Astra Nova ne fait qu'effleurer selon moi.
Contrition
J'ai adoré, un thriller haletant dans la même veine que Colorado train. Contrition est un village du comté de Palm Beach, les habitants sont tous des délinquants sexuels, ils s'y sont regroupés du fait du chapitre 775 section 210 des statuts de la Floride qui interdit à toute personne condamnée pour certains délits sexuels de vivre à moins de 1000 pieds d'une école, crèche, parc ou cour de récréation. Bref la création d'un ghetto. Marcia Harris est journaliste au Palm Beach Sun et elle va mener une enquête sur la mort d'un pédophile dans la ville de Contrition. Et son entêtement va la mener au bord du gouffre, malmenant sa vie personnelle. Je ne vais rien dévoiler de plus, mais sachez que le récit sera d'une noirceur extrême et qu'il explorera des thèmes tel que la pédophilie, le harcèlement scolaire, le suicide, la vengeance et la rédemption. Un récit sombre, dur et poignant. Sachez aussi que tous les personnages sont psychologiquement très travaillés, que les dialogues sonnent juste et que les surprises seront au rendez-vous. Une narration non linéaire qui prend le temps de mettre en place toutes les pièces du puzzle. Un récit qui explore sous différents angles et tout en nuances la face cachée d'une société loin d'être idyllique. Une réussite ! Visuellement, un noir et blanc très noir et légèrement charbonneux qui met de suite dans une ambiance glauque qui sera présente de la première à la dernière page. Une mise en page somptueuse. Magnifique ! Une symbiose parfaite entre le graphisme et l'intrigue. Je recommande chaudement à tous les amateurs de polars, mais ce récit est bien plus qu'un simple thriller. Carlos Portela et Keko, deux immences artistes. Après relecture, je passe à 5 étoiles. Très gros coup de cœur "S'ils ne peuvent pas vivre parmi les autres, pourquoi on les relâche ?" "Je simplifie peut-être, ce qu'il faut retenir, c'est que faire des mauvaises choses ne fait pas nécessairement de vous une mauvaise personne."