Les derniers avis (100160 avis)

Couverture de la série Jeux pour mourir
Jeux pour mourir

Je ne suis pas un grand fan de Tardi, mais Jeux pour mourir reste une bonne pioche dans ses nombreux albums. En fait ce que j’ai surtout apprécié et qui ne m’a pas fait décrocher comme dans d’autres de ses œuvres, c’est la période et la couleur. Je suis tout de suite rentré dans l’histoire avec cette bande de gamins qui zonent, le contexte est bien rendu, quelques jours d’été dans la banlieue des années 50. Du polar classique mais agréable à suivre et sous un soleil de plomb, ça monte doucement façon cocotte minute. Je regrette juste une narration peu folichonne avec ce manque de cases par page surtout pour le format ?! Malgré ça, une adaptation réussie d’un roman au titre bien choisi.

29/03/2023 (modifier)
Couverture de la série Hâsib et la reine des serpents
Hâsib et la reine des serpents

Mon avis sera assez proche de celui de roedlingen, un premier tome enchanteur pour un deuxième sympa mais malheureusement trop en deçà. Ça ternit un peu le ressenti final. Niveau contexte, j’ai aimé me perdre dans ce petit monde arabisant, nous allons découvrir quelques histoires méconnues des milles et une nuit. Il ne faut pas être allergique aux contes et j’ai apprécié le côté tiroir, le conte dans le conte de l’histoire etc… il y’a plusieurs niveaux, narrateurs. Sans être transcendant c’est dépaysant et agréable. Au dessin, David B possède un trait qui convient parfaitement à l’univers, homogène mais quelques ombres m’empêchent de m’enthousiasmer complètement (alors que c’est très bon). J’ai trouvé le 1er tome somptueux, rempli de trouvailles et inspiré dans la mise en page. Le 2eme m’a paradoxalement bien déçu sur ce point, à quelques exceptions j’ai trouvé la narration bien fade, trop classique et peu d’envolées graphiques, du coup le trait m’a paru un peu maladroit parfois, moins lisse dans certains contours, il y a quelques cases qui m’ont semblé comme trop agrandi. Bref à mes yeux c’est un beau cran en dessous niveau réalisation, l’œuvre y a perdu du charme et une étoile, mais ça reste plus que pas mal.

29/03/2023 (modifier)
Couverture de la série Hollywoodland (Maltaite/Zidrou)
Hollywoodland (Maltaite/Zidrou)

Dans une dizaine d’histoires courtes, Zidrou nous plonge dans le Hollywood des années 1950. Chacune des histoires est conçue comme un chapitre autour d’un personnage différent. Au bout d’un moment certains de ces personnages réapparaissent, ceci donnant de l’épaisseur à l’ensemble. Ce sont en fait plutôt les à-côté de l’industrie du cinéma qui sont ici mis en avant – même si acteurs célèbres, films connus, situations « classiques » sont évoqués (plutôt que montrés d’ailleurs). C’est inégal et un peu inclassable, même si Zidrou use d’un humour plus ou moins subtile, mais globalement la lecture est agréable et fluide. Maltaite accompagne très bien les récits, de son trait classique et semi-caricatural. Un deuxième album au moins est prévu dans quelques mois. A voir comment cet univers va pouvoir se développer sans se répéter. Mais pour le moment, c’est une lecture sympathique.

29/03/2023 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
Couverture de la série Avatar - Le Champ Céleste
Avatar - Le Champ Céleste

J'avais été un brin déçu par "Avatar - Le destin de Tsu Tey" qui adaptait le premier épisode du film ; en se limitant au point de vue des habitants de la planète, ce qui avait sans doute l'avantage de permettre d'élaguer et d'adapter les 3h du film en un seul tome, on perdait quand même énormément d'informations et d'événements importants, ce qui rendait la narration assez bancale. Dans cette nouvelle série, on a plutôt affaire à un récit original qui se situe entre les deux films. Les forces spéciales de la RDA ont été défaites et les na'vis cherchent un nouvel arbre vie pour s'installer. Quatorze ans se sont écoulés depuis que la RDA est rentrée sur Terre la queue entre les jambes, mais le consortium ne compte pas en rester là et affrète une nouvelle armada encore plus conséquente... Si le récit est cette fois original, certaines ficèles sont quand même assez grosses et prévisibles ; pour autant, on se laisse tout de même prendre par les péripéties. Heureusement d'ailleurs car la narration est parfois un peu brouillonne et on peine aussi par moment à distinguer les protagonistes. Malgré ces quelques défauts, cela fait plaisir d'élargir et de découvrir d'autres aventures dans ce monde surprenant de Pandora, et j'attends la suite avec curiosité.

29/03/2023 (modifier)
Couverture de la série Une romance anglaise
Une romance anglaise

Si Profumo a laissé son nom à cette célèbre affaire de mœurs et d’espionnage du début des années 1960 (il est ministre, membre de l’establishment), la principale victime en a en fait été Stephen Ward. C’est ce dernier que Fromental a choisi comme narrateur de l’histoire, ce qui a le mérite de montrer les rouages de l’engrenage médiatique et politique à l’œuvre, mais aussi de décentrer l’intrigue, pour mettre en avant le scandale de mœurs, au détriment du scandale politique. L’intrigue est fluide et agréable à suivre. Mais elle est aussi un peu linéaire et mollassonne (ce que le dessin d’Hyman, à la fois clair et statique, un peu froid dans son rendu) accentue. Cela peine à rendre la passion, voire l’hystérie qui a catapulté cette affaire au rang d’affaire d’État, en pleine guerre froide, et alors que la libération sexuelle n’avait pas encore marqué de son empreinte la société londonienne. Une affaire débordant d’hypocrisie concernant la presse à scandale et une bonne partie de l’opinion publique – sans parler des services secrets, qui connaissaient les faits, leur manque de profondeur, mais qui ont laissé s’emballer la cabale. Une intrigue bien ancrée dans son époque, mais qui m’a laissé quelque peu sur ma faim, par manque de rythme et de passion. Peut-être ce côté « clinique » de la narration compense-t-il le déchainement médiatique et judiciaire de l’époque contre Stephen Ward.

29/03/2023 (modifier)
Couverture de la série Angola Janga
Angola Janga

Le sujet est très intéressant. Je le connais un peu par les écrits du grand poète surréaliste Benjamin Péret (« La commune du Palmares »). En tout cas l’auteur s’est documenté. Il parle d’une douzaine d’années de recherche, et ça se sent (et le dossier final, avec carte, imposante bibliographie – majoritairement en Portugais, confirme la somme de travail nécessaire pour raconter cette histoire). Du coup, je me demande si un documentaire n’aurait pas été plus efficace. Non pas que cet album imposant (plus de 400 pages !) soit illisible, mais il manque parfois de fluidité. J’ai plusieurs fois eu du mal à reconnaitre les personnages, et les nombreux changements de lieux et « d’époque » m’ont à plusieurs reprises gêné, ça n’était pas toujours très clair. De la même façon – comme on peut le faire pour un documentaire ou un livre « scientifique/historique » - je pense qu’il aurait sans doute mieux valu mettre les explications sur les nombreux termes techniques (noms de lieux, dieux, mots portugais ou angolais) en bas de page, pour faciliter la lecture (les astérisques renvoient vers un lexique en fin de volume – bien fait au demeurant). Bon, ces réserves mises à part, c’est un album à lire, le sujet est très intéressant et, par-delà l’aspect aventure, brasse pas mal de thèmes : l’esclavage, la « construction de la société brésilienne (le racisme est encore une donnée importante et découle de ces « premières années – l’album se concentre sur la deuxième moitié du XVIIème siècle). Et bien sûr le marronnage, la constitution de villes, voire d’États par des esclaves en fuite (les quilombos ou mocambos) – et la répression sauvage dont ils furent victimes. Un album dense et riche, dont la lecture est recommandée, même si la forme aurait selon moi pu être plus efficace autrement. Note réelle 3,5/5.

29/03/2023 (modifier)
Couverture de la série Berserk
Berserk

J’essaye d’étoffer ma culture manga, en sortant parfois quelque peu de ma zone de confort, comme ici avec ce « Berserk », qui semble être une des séries manga les plus appréciées. Et j’avoue ne pas avoir compris pourquoi, tellement j’ai été rebuté par cette lecture – quand elle ne m’a pas laissé indifférent. J’ai lu certains avis, et je ne peux que m’étonner que beaucoup louent le dessin. Certes, je ne suis pas fan a priori du manga classique, mais je l’ai trouvé souvent plein de défauts – indépendamment des figures de style que je n’aime pas. Les longues bastons, avec actions au ralenti, délayées sur quatre ou cinq pages, ce n’est pas mon truc ! Et honnêtement, le dessin n’est ni clair ni bon (après, c’est sans doute affaire de goût, mais moi, ça ne passe pas). Quant à l’histoire et les dialogues, je n’y ai rien trouvé d’intéressant. Ma médiathèque avait les cinq premiers albums, que j’ai empruntés. Je me suis arrêté aux trois premiers, tellement ça me gonflait et ai rapidement rendu les cinq. Un peu de gore et de trash OK, je n’y suis pas réfractaire, mais ici ça faisait souvent remplissage inutile, au milieu de très longues bastons, dans lesquelles le chevalier noir de héros découpe à la chaine ses adversaires (humains ou démons), avec une épée plus grande et large que lui. Au moins dans Krän on sentait la déconne, un aspect parodique et volontairement exagéré qui faisait passer presque tout. Mais là, non. J’ai lu dans certains avis que la série est meilleure au bout d’un moment. Meilleure je veux bien croire, mais je ne le vérifierai pas (il faut dire qu’une autre de mes préventions envers le genre manga, c’est justement ces séries interminables…).

29/03/2023 (modifier)
Couverture de la série L'Oiseau noir
L'Oiseau noir

Cette série porte des valeurs vraiment à mon goût. Serge Le Tendre nous propose un récit au parfum de Pagnol assez intime sur les valeurs de réconciliation, de pardon et d'ouverture à l'autre. Il utilise avec brio la thématique du trauma post combat d'un gosse envoyé dans l'enfer berlinois au printemps 45. Le scénario n'évite pas quelques clichés un peu réducteurs mais l'histoire est bien construite avec une intensité dramatique qui va crescendo . Le Tendre choisit un final optimiste qui renvoie aux efforts politiques du rapprochement Franco-allemand des années 50/60. On peut y lire une sorte d'hommage à une volonté de construire la paix en Europe après tant de barbarie. Je trouve cette lecture très intéressante car elle rappelle combien les hommes sont prompt à s'entretuer pour un affect devant une situation que l'on pourrait assez facilement surmonter. Je découvre le graphisme de Dethorey qui fait la part belle à cette volonté de vie dans ce village de Provence. Les personnages possédent cette expressivité volubile des gens du Sud quand ils sont entre eux. Les dialogues sont fleuris et sentent bon la lavande . Manfred avec son look de l'Afrikakorps dominant qui débarque est un rien provocateur mais les passages berlinois arrivent en contrepoids pour rappeler le prix que les civils allemands ont du payer pour les errements tragiques de leurs soldats. La mise en couleur est très lumineuse pour magnifier le soleil provençal en contraste avec les teintes rouges sombres des combats berlinois. Une bonne lecture avec du sens. 3.5

29/03/2023 (modifier)
Couverture de la série Bar Brousse
Bar Brousse

Je n'ai pas du tout apprécié cette série. La thématique sur l'Afrique me passionne mais ici je suis resté en dehors du récit dès les premières cases. J'aurais pu me satisfaire de ce type de graphisme à caractère humoristique et caricatural même si perso je le trouve laid. Je trouve que le N&B est une facilité qui ne convient pas du tout au récit de jungle, d'autant plus qu'il n'y a aucune ombre et que le grisé est utilisé à démesure. L'histoire n'a ni queue ni tête et s'appuie sur des dialogues où la vulgarité tient lieu d'humour. Pas du tout mon truc.

29/03/2023 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
Couverture de la série Anne Bonny
Anne Bonny

Anne Bonny est une pirate légendaire dont je n’avais jamais entendu parler. Cet album retrace les évènements de sa vie assez fidèlement (si j’en crois sa page Wikipédia). L’histoire est classique, il s’agit d’une énième histoire de pirates, on retrouve les batailles navales, les coups fourrés, les duels à l’épée… l’originalité du récit provenant du fait que la protagoniste soit une femme, fait assez rare dans la piraterie. Reste que j’ai trouvé l’ensemble un peu convenu, et la narration perfectible - les enchainements ne sont pas toujours très fluides. J’ai par contre beaucoup aimé la mise en image - c’est d’ailleurs la superbe couverture qui m’a convaincu de lire cet album. Voila, un bon moment de lecture, et la fin m’a beaucoup plu, mais une lecture pas vraiment marquante.

29/03/2023 (modifier)