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Couverture de la série L'Iliade et l'Odyssée
L'Iliade et l'Odyssée

Ayant apprécié Les amours de Zeus, je poursuis ma découverte de l’auteure avec ses versions condensées de la mythologie grecque. Elle adapte cette fois les 2 « best seller » que sont, à mes yeux, L’Iliade et L’Odyssée. Pas de grosses surprises donc mais j’ai quand même appris un truc ou deux au passage. J’ai une nette préférence pour son adaptation de la guerre de Troie (la 1ère histoire dans le bouquin), j’ai trouvé que c’était très bien résumé, en plus d’être plutôt complet et l’humour insufflé match relativement bien. Malheureusement ce dernier ne fonctionne pas autant lors des tribulations d’Ulysse, la version m’a semblé bien moins réussi du coup, c’est plus plan-plan surtout si on connait bien les faits. Ça reste quand même une porte d’entrée agréable pour les néophytes ou ceux qui veulent réviser.

27/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Batman Catwoman
Batman Catwoman

Ça fait quelques temps déjà que j’explore tout doucement l’univers DC, je dois avouer que c’est généralement bien au-dessus de son confrère et concurrent Marvel. Batman/Catwoman ne déroge pas à la règle, j’ai adoré cette série, elle rentre tranquillement dans le top de mes meilleures lectures avec ces héros. Je m’y suis lancé à l’aveugle et je vous conseille de faire de même si possible. Le récit va bien plus loin qu’une aventure classique de nos 2 héros. Ça démarre très très fort avec « À la vie à la mort », une histoire tout simplement Culte (nota : elle a été ajoutée à la réédition de Batman- année un dans la collection Nomad). Ces pages représentent pour moi la quintessence de la relation entre nos 2 héros. Catwoman n’a jamais été aussi belle, Batman aussi vulnérable, en plus la réalisation suit, un must !! La suite ne sera pas du même acabit mais n’aura pas non plus à rougir. La partie graphique sera plus versatile mais reste solide, j’ai surtout agréablement été surpris de la tournure des événements, je ne m’attendais pas à ça. Je reconnais quand même quelques longueurs sur les plus de 400 pages, mais j’ai pris mon pied avec cette version de Catwoman, elle n’a jamais été aussi classe et dangereuse. Bon difficile de vendre le bousin sans trop en dire, mais je conseille franchement ce tome à tous les amateurs de Gotham, il jouit d’une belle écriture, construction et m’a tout simplement ravi.

27/03/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Les 5 drapeaux
Les 5 drapeaux

Un album qui m'a énormément appris sur cette période de l'Histoire. A partir du journal de son grand-père, Vicente Jiménez-Bravo, Pau retrace le parcours de celui-ci, et cette fresque commence en France, en février 1939, lors de "la retirada" où 500 000 espagnols (soldats et civils) arrivent aux différents postes-frontières des Pyrénées. Les français vont les accueillir en leur confisquant leurs armes (chars et fusils) et en les parquant sur des plages dans des camps de concentration, c'est ainsi qu'on appelait ces camps en 1939, il serait plus juste aujourd'hui de dire camps d'internement. Un récit non linéaire puisqu'il y a de nombreux retours sur le passé de Vicente pendant la guerre contre les Franquistes, une période où il combat sous le drapeau de la République dès ses dix-sept ans. Le reste de l'histoire se focalise sur les différents camps où Vicente va séjourner et les conditions de vie sont exécrables. La France n'en sort pas avec les honneurs ! Un récit réaliste, dur et richement documenté (pas assez sur la géopolitique), mais un peu trop rapide sur certains épisodes espagnols et il m'a manqué une touche d'émotion pour être totalement conquis. Un dessin lisible avec une colorisation différente suivant l'espace temps, pour ne pas perdre le lecteur pendant les nombreux allers-retours entre les deux époques. Un graphisme très agréable, aux nombreux détails et très expressif. Les personnages sont des animaux, c'est pas mon dada, et le choix de ceux-ci est plutôt réussi en fonction des personnalités. Du bon boulot. Un gros dossier historique très inintéressant en fin d'album. Je serai du voyage pour le second drapeau. Un album que je ne peux que recommander malgré mais quelques reproches.

27/03/2024 (modifier)
Par Josq
Note: 3/5
Couverture de la série Achille et Boule-de-gomme
Achille et Boule-de-gomme

Parue dans le magazine belge L'Explorateur, cette série de Tillieux est assez méconnue, car elle n'a jamais fait l'objet d'une édition en albums avant que les éditions de l'Elan s'en emparent en le publient une première fois en 2002 dans une édition noir et blanc de faible qualité, puis dans une réédition plus soignée et en couleurs 10 ans après. Il n'y a pas grand-chose à dire sur cette œuvre de jeunesse, qui n'est guère plus que cela. Les amateurs de bande dessinée à l'ancienne y trouveront leur plaisir, les autres feront mieux de passer leur chemin. On a là le charme désuet des vieilles bandes : l'humour est en dents de scie, et le dessin encore parfois approximatif, mais on sent s'affirmer le style narratif de Tillieux au fur et à mesure du récit. Ainsi, il est intéressant de voir Tillieux mettre en scène des acrobaties aériennes dans la première histoire pour une scène particulièrement loufoque, tandis que la seconde histoire contient elle aussi une séquence d'acrobatie aérienne qui, cette fois, cherche beaucoup plus la tension et le spectaculaire. A cette image, le style de Tillieux passe du début à la fin d'une succession de (plus ou moins) bons mots à un récit davantage policier lorgnant purement vers l'aventure. C'est ce qui rend Achille et Boule-de-gomme assez sympathique car après une première histoire peu mémorable, la deuxième nous offre une montée en puissance qui nous oriente davantage vers les réussites postérieures de l'auteur. Tout en restant bien conscient qu'on est ici en quelque sorte face à leur brouillon, et que, quoiqu'il soulève facilement notre sympathie, on n'a pas affaire ici à une œuvre majeure de Tillieux.

27/03/2024 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
Couverture de la série Aparthotel Deluxe
Aparthotel Deluxe

« Aparthotel Deluxe » est un énième roman graphique qui parle du quotidien, et plus précisément de la vie d’habitants d’un immeuble du Costa Rica. Il se démarque cependant du lot selon moi. D’abord par sa narration, qui passe d’un personnage à l’autre et offre ainsi plusieurs points de vue. Leurs vies s’entrecroisent momentanément sur la porte de se monsieur que l’on sait décédé, puisqu’on suit par ailleurs le retour de son fils pour régler ses affaires, nettoyer son appartement etc. Il se démarque ensuite par son humanisme, sa justesse et la variété des thèmes abordés. J’ai trouvé le récit touchant, les thématiques m’ont parlé : la religion dans un monde moderne, la tolérance, l’angoisse sociale, la sexualité, les souvenirs de l’enfance, etc. Et puis j’aime beaucoup la mise en image élégante de Edo Brenes, le trait est fin et précis, et les couleurs pastel un peu délavées donnent du cachet aux planches. Un récit très humain, que je recommande aux amateurs de quotidien.

27/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Grands Soldats
Les Grands Soldats

Voilà une lecture dynamique, très plaisante d’un bout à l’autre, mais dont on ne peut que sortir frustré, tant on reste sur sa faim. En effet, ça s’arrête brusquement, sans forcément conclure l’intrigue. Je ne sais qu’en penser. Une suite était prévue (ce qui est possible et probable) et l’éditeur ne l’a pas souhaité ? En tout cas j’aurais bien vu se développer un petit peu plus l’histoire, et surtout j’attendais une fin digne de ce nom. Bon, cela dit cette histoire de soldat « géant », recruté – enlevé plutôt – en Irlande, pour rejoindre un régiment d’élite du roi de Prusse est assez savoureuse. D’abord parce que le dessin d’Olivier Tallec est agréable. Un trait moderne et dynamique, fluide, c’est enlevé et accompagne très bien ce récit pétillant, qui se nourrit de l’Histoire pour la pervertir quelque peu. Car, si ce roi de Prusse était bien le « chef de caserne » que l’Histoire a retenu, et s’il a bien chercher à monter un régiment d’élite constitué de soldats « baraqués », la version qu’en donne ici Laurent Rivelaygue est très personnelle – mais savoureuse ! En effet, il en fait un tout petit bonhomme colérique, écorchant les noms de ses proches et subalternes – qu’il méprise et martyrise éhontément – tout en étant maladroit et velléitaire. C’est ici un personnage comique aux saillies absurdes et amusantes, aux gesticulations souvent vaines, alors qu’autour de lui officiers et ministres cherchent à satisfaire ses caprices en maintenant une façade de sérieux. Au milieu de ce décor de farce, notre nouveau « Grand Soldat » irlandais est l’objet de complots et de jalousie, une enquête policière pimentant l’intrigue (avec l’ajout d’une touche de fantastique). Bref, s’il n’y avait pas eu cette fin en queue de poisson, j’aurais mis sans hésiter une étoile supplémentaire.

27/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Léo Tomasini
Léo Tomasini

Mouais, bof. Je n’ai lu que l’un des deux albums (le premier) – mais l’histoire est indépendante. En tout cas, même si elle se laisse lire, elle ne m’a clairement pas enthousiasmé. Disons que c’est un polar ultra classique, plus proche de la série américaine lambda que du film d’auteur ! Même si l’intrigue se déroule à New-York, le héros est un flic belge (détail qui fait exotique, avec ses grosses moustaches en plus, mais qui n’a ici en fait aucune importance, tant il aurait tout aussi bien pu être américain sans changer l’intrigue). Mais bien sûr d’origine sicilienne, ce qui est parfait pour le voir impliqué dans une sordide affaire, et mis en relation avec le chef mafieux local. Ça se laisse lire, mais le scénario de Delvaux, sans sortir du déjà-vu, abuse des « hasards » et autres facilités scénaristiques qui lassent rapidement. Outre les liaisons siciliennes improbables citées plus haut, notre héros va tomber par hasard lors de son enquête sur la mère d’une victime, forcément canon, qui va forcément tomber amoureuse de lui, l’inviter chez elle, où son autre fils, super doué en informatique, va lui permettre de résoudre l’énigme et de découvrir le tueur en série qui sévissait (et qui avait tué, outre le gamin de la copine du héros, la fille du chef mafieux – qui lui-même avait tué le père du héros il y a longtemps !). Bref, elle est pas belle la vie de scénariste ? Scénariste que Francq va larguer au bout de deux albums, pour accompagner Van Hamme dans le méga-succès Largo Winch. Par certains côtés, « Léo Tomasini » en est presque une ébauche graphique. Les nanas bombasses et pulpeuses (et qui « tombent dans les bras » du héros sans qu’il ait beaucoup d’effort de séduction à faire), un héros efficace, au charme et au dynamisme affirmé, qui s’adapte à toutes les situations, etc. Van Hamme va juste lui ajouter quelques millions pour que ce soit plus simple – et des scénarios un peu plus crédibles que celui de Delvaux, et voilà. Pour ce qui concerne Léo Tomasini, les amateurs de polars classiques sans surprise et ceux qui veulent découvrir Francq avant Largo peuvent y jeter un coup d’œil. Mais il ne faut clairement pas en faire une priorité.

27/03/2024 (modifier)
Par Blue boy
Note: 4/5
Couverture de la série Goiter
Goiter

Dans l’univers de Josh Pettinger, auteur britannique vivant aux USA, les protagonistes très kafkaïens apparaissent comme écrasés par le poids de leur destin, résignés à accepter leur piètre condition, coincés dans un système aliénant avec peu d’échappatoires. La vie est souvent cruelle pour ces « losers » qui peinent à trouver leur place dans un monde pas fait pour eux, un monde qui souvent paraît trop absurde pour satisfaire leurs attentes et leurs désirs, si tant est qu’ils en aient. A quoi bon lutter, puisque la réalité narquoise viendra toujours leur rappeler leur inaptitude à s’épanouir ? Alors, quand la situation semble si désespérée, que les codes sociétaux se font les ennemis de votre nature profonde et que toutes les techniques éprouvées de développement personnel n’y peuvent rien changer, l’humour s’impose comme le dernier recours. L’auteur n’en manque pas, même si avec lui on n’est pas toujours sûr du moment où on doit rire, car c’est un humour très noir — et souvent absurde comme il se doit. Mais certains passages ne manquent pas de piquant, et sont franchement cocasses, ou plutôt tragi-comiques. On pense notamment au pauvre William qui devient fumeur invétéré en acceptant de participer à une étude sur le sevrage tabagique. Mais le récit le plus édifiant — et le plus long aussi — est incontestablement « Victory Squad », qui raconte les déboires d’un employé d’un site de vente en ligne – on aura très vite reconnu Amazon même si la multinationale n’est jamais citée —, et décrit un univers concentrationnaire, terrifiant et pourtant si réel, où l’Homme est devenu le serviteur des machines. Josh Pettinger a décidé de transcender les absurdités d’une société implacable par le biais de son art, et celle qu'il dépeint n’est rien d’autre que le miroir déformé, « goitreux » (passez-moi l’expression), de la nôtre, celle que l’on expérimente au quotidien, mais en plus soft car adoucie par sa poésie ! Il en résulte un objet quelque peu ovniesque où l’on n’accède pas si aisément. Cet univers un brin étrange, trop ordonné en apparence pour être honnête, ne révèle pas toutes ses clés au premier venu, et même quand on croit être rentré dans une des histoires qui composent ce recueil, il y a toujours un moment où Pettinger va faire un pas de côté pour mieux nous perdre. N’en va-t-il pas ainsi de notre monde qui, alors que, l’expérience et l’âge aidant, on croit en appréhender mieux les rouages, finit par nous échapper en bifurquant vers l’impensable, en dehors de toute rationalité et de toute logique ? Peut-être pour compenser le propos pour le moins désenchanté, Josh Pettinger réussit à nous charmer avec son graphisme rafraichissant mêlant art naïf tendance comics underground et imagerie fifties, assorti à une mise en page en gaufrier et des couleurs à dominante pastel. Pettinger, c’est un peu comme si Charles Burns voire Daniel Clowes (en moins cérébral) avait fusionné avec Pierre La Police (en plus cérébral). On est parfois décontenancé, souvent amusé, et c’est tout ce qu’on aime. « Goiter », c’est d’abord une belle découverte, qui a même reçu l’approbation de Crumb. Autant dire qu’il faudra suivre avec attention cet auteur prometteur, qui, nous apprend l’éditeur, travaille actuellement sur la série « Werewolf Jones & Sons », en collaboration avec Simon Hanselmann. Bien sûr, je pourrais difficilement y mettre un coup de cœur, car il pourrait désarçonner nombre de lecteurs (et par conséquent ma crédibilité serait passablement ébranlée, ha ha), en particulier ceux qui voient la vie comme un doux chemin tapi de roses parfumées… En revanche, les plus lucides (et donc les moins optimistes) seront sans doute ravis d’une telle lecture qui leur mettra du baume au cœur en les faisant, peut-être, se sentir moins seuls.

26/03/2024 (modifier)
Par sarah
Note: 5/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Dans les yeux de Lya
Dans les yeux de Lya

C'est une super BD, on a envie de savoir la suite, l'histoire est cohérente et n'est pas totalement délirante. Bref, c'est tout ce que je demande pour apprécier une BD, et quand j'aime une BD je ne peux pas m'arrêter avant d'avoir fini. C'est donc une très bonne BD à mes yeux. L'histoire est à la portée d'un large public et la vie de Lya est assez exceptionnelle. C'est une super BD !! Désolé si j'ai fait des fautes.

26/03/2024 (modifier)
Couverture de la série La Maison aux Insectes
La Maison aux Insectes

Je découvre cet auteur avec ce recueil d’histoires courtes (publiées en revue entre 1968 et 1973). Une certaine esthétique, et certains détails – comme l’évocation du développement du Shinkansen, datent un peu ces récits (voir aussi en particulier le rôle et la situation de la femme, ici très franchement soumise et inférieure), qui ont parfois quelque chose de naïf. Le dessin est généralement bon, assez fin. Seule la première histoire, qui donne son titre au recueil (portant la moins ancienne de l’ensemble) m’est apparu pleine de défauts : les visages sont beaux, mais les corps, certaines proportions, et des perspectives lorsqu’il y a des mouvements ne sont pas heureux. C’est aussi l’histoire où les onomatopées, certains cris occupent trop de place dans les cases (ces défauts sont beaucoup moins visibles dans les autres histoires). Si les histoires sont inégales, l’ensemble est intéressant et globalement réussi. Ça joue le plus souvent sur des atmosphères dérangeantes, plus que sur de l’horreur pure. Umezu utilise plusieurs fois le même genre de twist scénaristiques (inversion des personnages en cours d’intrigue), quasiment chaque histoire tournant autour d’une histoire d’amour (souvent malheureuse !). En lisant ce recueil, j’ai eu l’impression de lire un précurseur de Junji Ito, tant Ito jouera plus tard sur certains ressors identiques (en accentuant l’horreur sans doute). Une découverte plaisante en tout cas.

26/03/2024 (modifier)