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Par Pallot
Note: 4/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série La Rose écarlate
La Rose écarlate

Une bande dessinée assez classique mais pleine de rebondissements ! J'ai lu les 20 tomes parus et je trouve l'histoire toujours plus passionnante, les graphismes qui mêlent du manga à un style plutôt oriental sont assez réussis et bien colorisés. De plus, Patricia Lyfoung mélange humour et romantisme ce qui donne un certain dynamisme, je trouve les scènes avec des personnages aux grosses têtes pour exagérer leurs expressions très amusantes. Cet humour peut faire rire petits et grands et plaire à un grand public. Belle histoire pour Maud et Guilhem mais qui peut parfois devenir légèrement nian nian surtout dans des moments romantiques, heureusement c'est très rare, je trouve même que certaines de ces scènes sont très bien faites et tournées de façon à ne faire ressortir que le meilleur sans attirer l'oeil sur autre chose. Dans l'ensemble, c'est une excellente bd qui ravira bon nombre de lecteurs-trices.

25/07/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 4/5
Couverture de la série M.O.M. - Mother of Madness
M.O.M. - Mother of Madness

Être une jeune femme - Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre, qui n'appelle pas forcément de saison supplémentaire. Il regroupe les trois épisodes doubles, initialement parus en 2021, avec un scénario d'Emilia Clarke et de Marguerite Bennett, des dessins et un encrage de Leila Leiz, aidée par Leila del Duca pour 7 pages (94, 99, 100, 112 à 115), et une mise en couleurs réalisée par Triona Farrell. Les couvertures ont été réalisées par Jo Ratcliffe. Il contient également un texte introductif d'une page de chacune des coscénaristes, les couvertures variantes réalisées par Jen Bartel, Leila Leiz (*2), Mirka Andolfo, Tula Lotay, Cat Ferris, Luana Vecchio, Maria Llovet, Emi Lenox, Caitlin Yarsky. Il contient également une page explicitant les pouvoirs de l'héroïne en fonction de l'émotion qu'elle ressent. Dans le musée d'art Clapton à New York en 2049, Maya Kuyper se trouve dans une grande réception mondaine, et elle s'adresse au lecteur, brisant le quatrième mur. Elle indique son nom, et ajoute qu'elle a 29 ans, qu'elle est mère célibataire, qu'elle n'a pas fini la fac, qu'elle est une ingénieure en chimie, et travailleuse du sexe à temps partiel. Elle continue à donner des détails sur sa vie et ses goûts : fan de nourriture thaï, signe astrologique scorpion, amatrice des discours de Bader Ginsburg et de Martha Stewart living, spectatrice de beaucoup de séries télé pour enfants, incapable de tenir ses bonnes résolutions de janvier de faire plus de sport. Son anxiété a tendance à revenir, surtout quand elle se dit qu'elle n'écoute pas assez de podcasts sur comment contrôler son anxiété, et elle a joué et terminé Undertale, en tant que pacifiste. Elle participe actuellement à une soirée organisée par son employeur sur le thème de la capacitation des femmes sur le lieu de travail. Cette soirée constitue l'incarnation d'un ses propres cauchemars. Les différents invités papotent sur des sujets anodins ou pour se mettre en valeur : #metoo, des opportunités de marché pour un produit innovant, le potentiel du maché chinois, les tableaux de maître accrochés au mur représentant des femmes, des propos ouvertement anti transgenre, l'impossibilité de reproduire les poses des femmes peintes par Johannes Vermeer (1635-1675, La jeune fille à la perle), par Jean-Auguste Dominique Ingres (1780-1867, La grande odalisque), ou encore par François Boucher (1703-1770, L'odalisque). En continuant à déambuler parmi les invités, son verre à la main, Maya finit par prendre conscience que plusieurs d'entre eux ont remarqué une tâche rouge sur l'arrière de jupe blanche. Ils s'indignent qu'elle n'ait pas été capable d'éviter cette tache de sang menstruel. Elle sort dignement, avant de se lâcher dans une salle vide, en laissant s'exprimer son pouvoir de métamorphe. Elle se met à raconter sa vie : en 2028, à huit ans, fille d'Eva & Mark Kuyper, deux scientifiques. En 2031, en 2034, en 2036, une rapide anecdote à chaque fois. La mort de ses parents à quelques jours d'intervalle. La continuation de leurs travaux dans leur laboratoire. Ce comics a bénéficié d'une mise en avant du fait de sa cocréatrice, l'actrice interprétant Daenerys Targaryen dans la série Game of Thrones. Pour autant, la page des crédits précise que la série a été cocréée avec Margueritte Bennett, scénariste professionnelle de comics depuis 2013. La première page annonce la couleur : utilisation du dispositif narratif consistant à briser le quatrième mur, l'héroïne s'adressant en direct au lecteur, faisant des observations sur ce qui va se passer, sur les événements passés, et sur la condition de la femme et la pression à laquelle elle est soumise, en termes d'attentes implicites et explicites dans la société. Au cas où le lecteur n'ait pas bien compris ce dispositif, les autrices y vont franco avec la tache de sang, la perte des parents de Maya à peine entrée dans la vie adulte, les responsabilités de mère célibataire, les collègues de travail faisant preuve de misogynie ordinaire, l'ex-mari pas très fréquentable qui veut revoir son fils, la collègue de travail en fauteuil roulant au mieux ignorée par les autres employés, et même une femme PDG n'hésitant à profiter de la vulnérabilité de ses employées. Maya expose donc ces considérations de manière explicite et détaillée, avec une forme d'autocritique sur la propension des femmes à se conformer à ces attentes innombrables, et à se laisser dominer par leurs émotions. D'ailleurs, Maya Kuyper elle-même a acquis des superpouvoirs qui se manifestent quand elle est le jouet d'émotions fortes comme la colère (superpouvoir : force physique et super-célérité), l'anxiété (super ouïe), la peur (invisibilité), la joie (corps élastique et extensible), la tristesse (guérison instantanée), le rire (capable de briser les objets autour d'elle). Pour faire bonne mesure, elles se permettent d'ajouter que la puissance de ses pouvoirs dépend de la phase de cycle menstruel, particularité qui aurait conduit au pilori un auteur mâle. Le lecteur est impressionné dès la première page par les dessins. L'artiste réalise des images dans un registre descriptif, réaliste et détaillé. Il remarque l'expressivité du visage de Maya, avec un sourire très agréable, et son regard par-dessus ses lunettes à la monture fantaisie. Elle insuffle la vitalité de la jeunesse à l'héroïne, une réelle joie de vivre malgré les épreuves et les combats, une façon naturelle de s'habiller et de se comporter, plus en adulte qu'en adolescente, sans jamais en faire un objet. Elle met en scène une dizaine d'autres personnages de second plan, tous différenciés, à l'apparence assez jeune, moins de trente ans, ainsi que Billy le fils de Maya dont les postures et le langage corporel sont bien celui d'un enfant. le lecteur peut prendre le temps de détailler les différentes tenues vestimentaires, toutes en cohérence avec la position sociale du personnage et son activité du moment, allant du plus décontracté (un pyjama) au plus strict (le magnifique tailleur de Lucile Caldwell). Les autrices ont choisi de réaliser une histoire pleine à craquer, de dialogues, d'expositions, d'idées, de situations surprenantes, et Leiz donne à voir tout sans sembler fatiguer. Les séquences génèrent donc un divertissement de bon niveau : la belle coiffure de Maya pendant la soirée, la première manifestation de son pouvoir avec ses bras qui s'allongent, la rame de métro bien graffitée à l'intérieur, Maya profitant de sa super-vitesse pour faire des blagues à ses collègues de travail dans leur cubicule, la forme du fauteuil roulant de sa collègue Wanda Boone, son costume de superhéroïne, sa voiture de superhéroïne, les affrontements physiques, etc. Les autrices ne se contentent pas de resservir les conventions visuelles des comics de superhéros : elles ont créé un personnage original, avec des superpouvoirs classiques, et une narration visuelle cohérente avec le thème de fond, plutôt que respectant les conventions du genre. Ainsi, Maya se rend compte qu'elle souhaite mettre à profit ses pouvoirs pour lutter contre les injustices et aider les plus faibles. C'est son entourage qui en vient à lui suggérer de revêtir un costume, et de confier la tâche à une de ses copines propriétaires d'un grand magasin de vêtements. Il en va de même pour la voiture, dont les adaptations sont réalisées par un de ses amis mécaniciens. le lecteur sent bien que les autrices utilisent le genre superhéros, ou plutôt superhéroïne, comme elles l'entendent. Sous réserve qu'il ne soit pas allergique à une forme d'exposé très conscient sur la condition féminine considérée sous le prisme des exigences qui pèsent sur les femmes, le lecteur ou la lectrice plonge dans une histoire aux côtés d'une jeune femme très sympathique, combattante et souriante, sans être parfaite à chaque instant. Elle fait de son mieux pour élever son fils, jongler avec deux ou trois boulots, et combattre le crime. le lecteur sourit donc en voyant comment les autrices assument le principe de la force des émotions ressenties par une femme : cette caractéristique caricaturale de la condition féminine devient le déclencheur, ou plutôt le carburant de ses superpouvoirs. Clarke & Bennett assument leur idée jusqu'au bout avec les fluctuations de ces pouvoirs en fonction de la phase du cycle menstruel, ce qui force le respect du lecteur. Il voit bien comment elles orientent la charge contre les stéréotypes masculins de la représentation féminine, et leur reconnaît l'honnêteté intellectuelle d'évoquer les stéréotypes qui pèsent également sur les hommes. Elles vont même plus loin encore en montrant que ces stéréotypes sont également alimentés par les femmes elles-mêmes, et qu'elles n'hésitent pas à se voir en compétition les unes contre les autres. Un discours féministe, mais pas angélique. À l'opposé d'un produit vite fait mal fait pour profiter de la notoriété de l'actrice, ce tome propose une histoire très copieuse, avec une narration visuelle soignée, pleine de vie et amusée. le lecteur découvre la vie de Maya Kuyper jeune mère célibataire, jonglant entre trois emplois pour joindre les deux bouts, et disposant de superpouvoirs. Les autrices brisent le quatrième mur pour donner plus de personnalité à l'héroïne et lui donner l'occasion d'exposer ses idées et ses convictions de jeune femme, montrant à quel point la société fait peser sur elle des exigences démesurées, et en quoi le comportement de certains hommes peut être sexiste et pénible, sans qu'ils n'en aient forcément conscience. Une aventure divertissante et reflétant une forme de féminisme refusant de supporter des comportements idiots, sans pour autant être agressif.

25/07/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 2/5
Couverture de la série Aliens - Perdition
Aliens - Perdition

Peu de surprises - Ce tome comprend une histoire complète qui ne nécessite pas de connaissance particulière sur les Aliens, apparus pour la première fois dans le film Alien (1979) de Ridley Scott. Il comprend les 4 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2017, écrits, dessinés, encrés et mis en couleurs par James Stokoe qui a également réalisé le lettrage. Il se termine avec 2 couvertures variantes : celle réalisée par Geoff Darrow, et celle réalisée par Albuquerque. Il contient également une demi-douzaine de pages réalisées comme essai pour proposer le projet à l'éditeur Dark Horse et non utilisées dans le récit car correspondant à une autre histoire. À bord de la station Weyland-Yutani (une station orbitale servant à la fois de dépôt de carburant et de point d'étape), Wascylewski (surnommé Wassy) se repose dans un fauteuil devant un panneau de contrôle. Son regard est attiré par un écran qui lui indique qu'il ne reste plus que 4 heures 3 minutes et 36 secondes avant que… et que son intervention immédiate est requise. Il constate qu'il ne lui reste plus de clope, ni de boisson. Il sort de cette pièce et se dirige là où sont stockés les scaphandres. Il en revêt un et sort dans l'espace, ses semelles magnétiques lui assurant un arrimage sur la coque de la station. Il regarde au loin vers un autre vaisseau de donnant pas signe de vie. Il se souvient de quelques heures auparavant. L'équipage de la station Weyland-Yutani avait détecté l'approche d'un vaisseau, mais personne ne répondait aux appels radio du capitaine Hassan, le chef de la station Sphacteria. le scan extérieur du vaisseau ne permettait pas de déterminer son appartenance, tout au plus qu'il est prévu pour 8 personnes. Ne pouvant pas laisser des êtres humains sans assistance le capitaine Hassan emmène avec lui 4 autres employés (dont Wascylewski) pour accoster le vaisseau inconnu et éventuellement secourir tout ou partie de son équipage. Accompagné de 4 membres de son propre équipage, le capitaine Hassan réussit à ouvrir la porte du sas du vaisseau inconnu et à pénétrer à l'intérieur. Les 5 spationautes prennent garde de conserver le casque de leur combinaison pour éviter tout risque de contamination. Ils constatent que les systèmes de support de fonctions vitales fonctionnent encore. En observant l'une des parois, Wascylewski se rend compte qu'elle présente une brèche comme si le métal avait fondu. Ils finissent par trouver les caissons cryogéniques dont 3 sont occupés. Ils décident de ranimer les individus qui s'y trouvent, mais le processus de réanimation dysfonctionne. Malgré tout, les 3 passagers reprennent connaissance. Ils s'évanouissent aussitôt de douleur car il s'agit de 3 grands brûlés. le capitaine décide de les ramener à bord de la station pour les soigner correctement. Au temps présent, Wascylewski est rentré dans la station. Il transporte avec lui une mallette, et il essaye de rallier un point précis, sans faire de mauvaise rencontre. C'est peine perdue. James Stokoe avait fortement impressionné le lecteur avec une histoire réalisée pour un autre personnage sous licence : Godzilla dans Godzilla: Half Century War. le lecteur estime donc qu'il est tout à fait à même de réaliser une histoire convaincante pour une autre licence tout aussi difficile. L'éditeur Dark Horse a commencé à publier des comics basés sur la franchise Alien en 1988, avec une première histoire réalisée par Mark Verheiden & Mark A. Nelson, et en a produit régulièrement depuis. le lecteur sait qu'il n'y a pas beaucoup de types d'histoire d'Alien possible. Un ou plusieurs êtres humains sont enfermés avec un alien dans un vaisseau et il s'en suit une lutte sans merci pouvant déboucher sur la victoire de l'un ou l'autre. Un groupe d'humains lutte contre plusieurs aliens dans un espace moins confiné. Sur ces 2 trames, les scénaristes les plus ambitieux peuvent raconter une histoire ayant pour thème la survie à tout prix jouant sur la beauté de l'efficacité d'un organisme tout entier voué à la survie (celui des aliens), ou pour thème la cupidité des humains prêts à tenter de domestiquer un ou plusieurs aliens pour satisfaire leur cupidité. L'alien peut aussi être relégué au rang de dispositif narratif ou de catalyseur qui fait ressortir le caractère profond de l'individu qui lutte contre lui. Dans la postface, James Stokoe indique que sa proposition initiale à Dark Horse relevait plus d'un affrontement spectaculaire entre un groupe militaire et une colonie d'aliens. Après avoir travaillé le projet avec son responsable éditorial, il a finalement opté pour l'autre possibilité : un récit en milieu confiné avec un seul protagoniste principal. Le lecteur suit donc Wascylewski et regarde comment il prend progressivement conscience du péril que représente l'Alien. Wascylewski représente le pragmatisme, et le scénariste fait ressortir le comportement des autres membres de l'équipage par rapport à ce pragmatisme. Ces autres personnages ont une espérance de vie assez courte et ne sont pas très développés, avec un trait de caractère au maximum. Ils sont compétents dans leur métier, et majoritairement investis dans le fait de porter secours à des êtres humains potentiellement en détresse dans le vaisseau non identifié. L'intrigue transforme donc un équipage restreint en proies pour un nombre encore plus restreint d'Aliens. À partir de là, le lecteur connait le déroulement de l'histoire par avance, les membres de l'équipage se faisant choper les uns à la suite des autres et le dernier tentant de mettre en œuvre un plan de la dernière chance. Il sait qu'il peut s'attendre à des apparitions surprises et inopinées de l'Alien surgissant dans le dos d'un individu ou au-dessus de sa tête. Il sait qu'il aura droit également à la projection de sang acide, à l'éventration et la préhension avec la queue. Il ne s'attend pas forcément à la constitution d'un garde-manger qui sort de l'ordinaire. Il sait tout autant que les pauvres humains vont prendre progressivement la mesure de la capacité de l'Alien à survivre à tout, de son instinct de survie et son absence totale d'émotion. S'il n'est pas habitué aux dessins de James Stokoe, le lecteur découvre une couverture avec ce qui lui semble être un fouillis indescriptible, un fourmillement de petits éléments qui ne font pas forcément sens, l'Alien semblant se décomposer en pièces détachées mécaniques. Tout au long de ces 4 épisodes, l'artiste fait preuve de cette approche obsessionnelle du détail et de la case remplie d'informations visuelles. Ce mode de représentation convient particulièrement aux Aliens auxquels il ne manque aucun détail, que ce soit le nombre d'éléments modulaires de la queue, ou que ce soit la texture de leur peau. Cette représentation montre un monstre complexe, à la texture un peu usée, comme s'il avait survécu au vide de l'espace, et au passage d'un temps incommensurable. Cette obsession des détails apporte une consistance rare aux décors, à commencer par les coursives et les salles de la station spatiale. Comme souvent, le lecteur s'interroge sur la plausibilité de salles de grande dimension, du fait d'une place comptée dans les vaisseaux. Par contre, il peut voir les appareillages qui ne sont pas fait pour être jolis, mais pour être fonctionnels, les conduites de distributions de fluides qui courent partout, les différents câblages, et les consoles de commande. James Stokoe a une manière bien à lui de tracer les contours de formes, de façon qui semble grossière (malgré le nombre très élevé d'éléments représentés) et un peu négligée. C'est comme si l'artiste détourait rapidement chaque forme, sans jamais reprendre son dessin ou le peaufiner. D'une certaine manière, cela compense la rigidité des cases à la limite de la surcharge ; dans le même temps cela peut déconcerter le lecteur habitué à des dessins plus propres sur eux. Rapidement, il constate qu'il apprécie la qualité de la narration visuelle, en particulier dans les pages dépourvues de texte, faciles à lire et compréhensibles du premier coup d'oeil. Les dessins très détaillés empêchent l'auteur de pouvoir surprendre le lecteur avec les apparitions de l'Alien, car ils montrent tout et ne laissent pas de place à la possibilité d'une créature se tapissant dans l'ombre ou dans un recoin. L'artiste n'hésite pas à représenter les éléments horrifiques, mais sans s'appesantir sur leur aspect gore. de ce fait, le lecteur est beaucoup plus impressionné par la capacité de Stokoe à spatialiser de manière cohérente les déplacements des personnages d'une partie à l'autre de la station, que par les apparitions de l'Alien. Au cours de ce récit rapide et rondement mené, l'auteur met des êtres humains face à une créature dont la biologie et le métabolisme sont tout entier consacrés à la survie. L'histoire montre à quel point la civilisation et les valeurs humaines sont fragiles, face à une menace aussi implacable et efficace. En fonction des membres de l'équipage, la confrontation avec un organisme aussi focalisé sur sa survie et la perpétuation de l'espèce provoque des réactions qui vont de l'atterrement à la panique totale. Dans le même temps, les personnages continuent de se préoccuper d'autrui dans la mesure où ils ne sont pas submergés par l'énormité du comportement des Aliens. James Stokoe ne se sert pas tant des Aliens comme révélateur du caractère profond des personnages, mais plutôt comme révélateur d'une solidarité de race qui va jusqu'à prévaloir sur sa propre vie individuelle. Alors qu'il avait imaginé un récit très personnel et original pour Godzilla, James Stokoe donne l'impression d'avoir été coincé par la force fondamentale de l'Alien, sans réussir à donner vie à des personnages qui soient à la hauteur d'une créature aussi parfaite dans sa perpétuation. Les dessins sont toujours aussi personnels et les cases fourmillent de petits traits donnant une consistance rare aux environnements et aux personnages. Mais le lecteur s'aperçoit qu'il ne peut ni admirer de manière perverse les Aliens, ni se projeter dans les personnages, et qu'il n'est pas surpris par le déroulement du récit. Une histoire bien faite mais convenue dans la licence d'Alien.

25/07/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Mémoires du Dragon Dragon
Les Mémoires du Dragon Dragon

C’est le nom de Nicolas Juncker qui m’a attiré dans cette aventure, et je ne le regrette pas. J’ai déjà dit tout le bien que je pense de ce monsieur mais je réitère, un auteur à suivre. Il n’assure ici que le scénario, on retrouve son goût pour les récits historiques au ton décalé, quand la petite histoire se mêle à la grande. Ce 1er tome se concentre sur la bataille de Valmy en 1792, du moins la version du dragon Dragon, n’étant pas un expert en histoire je ne saurais dire le vrai du faux, à mon avis une histoire fantasmée autour de certains faits troublants réels, mais qu’importe puisque j’ai passé un excellent moment en compagnie de ce personnage truculent, la grande réussite de l’album. Le dessin de Simon Spruyt est différent de ce qu’il a pu déjà produire, une petite déception sur ce point, il n’assure pas les couleurs, le trait ici est un peu gras mais malgré tout efficace, et la narration est bonne. Une lecture fluide avec des dialogues savoureux, pour une vision atypique d’un fait historique, en compagnie d’un héros haut en couleur. Du tout bon, je conseille aux amateurs. MàJ tome 2 : Je viens réitérer tout le bien que je pense de cette série. Un 2eme tome qui surprendra moins (on connaît maintenant les travers de notre héros) mais qui se révèle tout aussi jouissif. Moi qui connais bien le coin mais pas les faits, cette vision de la campagne flamande est instructive et jubilatoire. Notre dragon est quand même un violeur (le coup du couvent nous le rappelle !!) mais j’aime comment Juncker joue avec l’histoire et le décalage qu’il apporte. Vraiment une série de haute volée, la fin de l’album est plus qu’alléchante pour la suite. Hâte de la lire.

28/06/2022 (MAJ le 25/07/2024) (modifier)
Couverture de la série Le Dieu-Fauve
Le Dieu-Fauve

Une indéniable réussite ce tome, j’ai attendu l’emprunt pour le découvrir mais il sera dans ma liste de cadeaux ;) C’est typique de l’album que je relirai et toujours avec autant de plaisir. Le duo d’auteurs régale le lecteur. J’ai trouvé leur partie respective au diapason pour cette fable brutale et sauvage. Malgré des couleurs un peu ternes et monotones, le graphisme est admirable. Le trait est soigné et la mise en page réussie, il y a une belle puissance qui s’en dégage. On retrouve également cette puissance dans le scénario, c’est parfaitement séquencé et bien pensé. Ce n’est pas le genre d’œuvre qu’il faut lire à la va-vite, ça demande un peu d’investissement au lecteur. On a vite fait d’être un peu perdu avec les nombreux personnages et le chapitrage. Cependant j’ai trouvé que ça valait franchement le coup, il y a du souffle et de la force, j’ai dégusté ma lecture. Finalement une histoire relativement sommaire et simple mais habile et magistralement racontée. La fin n’a pas la portée de « Les Cinq Conteurs de Bagdad » mais elle me plaît beaucoup. J’ai du mal à mettre la note culte quand je n’ai lu qu’une seule fois une bd. Mais dans le cas présent, il y a un petit truc. L’avenir nous le dira ;)

25/07/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Trashed
Trashed

Après Mon ami Dahmer, je retrouve Derf Backderf. Cela fait très longtemps que je dois emprunter cette BD mais le sujet ne me donnait pas envie, j'ai enfin fini par franchir le pas... Une lecture surprenante. Backderf s'inspire de son année de travail en tant qu'éboueur en 79/80. Il n'en fait pas une autobiographie mais il va puiser dans ses souvenirs pour nous concocter cette BD. On va suivre le personnage principal, éboueur d'une petite ville, sur les quatre saisons à ramasser les déchets. Évidemment chaque saison apporte son lot d'inconvénients, la chaleur en été et les vers qui grouillent dans les poubelles, le froid de l'hiver qui gèle les sacs aux trottoirs... Il y dénonce la consommation excessive de notre société, les innombrables déchets qui en résultent et les problèmes qui en découlent. Le prologue et l'épilogue sont intéressants sur ces sujets, pour le reste une succession d'anecdotes qui ne m'ont pas enthousiasmé. Je n'ai pas apprécié le type d'humour qui accompagne ces événements. On y découvrira aussi les manigances et les petits arrangements de cette petite ville. Un portrait peu reluisant de notre société. Sans être en admiration devant le dessin de Backderf, je lui reconnais un style atypique avec ses personnages aux têtes rectangulaires, aux visages figés mais expressifs qui finalement n'est pas désagréable à regarder. Une BD qui sur le fond est intéressante mais dont je n'ai pas aimé la forme.

25/07/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 4/5
Couverture de la série La Mer à boire
La Mer à boire

Je réalise que c'est en arrivant à destination que le véritable voyage commence. - Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre. Cette bande dessinée compte un peu plus de quatre-vingts pages avec la particularité qu'elle commence dès la deuxième de couverture et s'achève sur la troisième de couverture. Elle a été réalisée par Blutch (Christian Hincker). Elle a été publiée pour la première fois en 2022, imprimée en Italie, en quadrichromie HUV sur un papier Munken Pure Rough de cent cinquante grammes pour le compte des éditions 2024. Un train tiré par une locomotive à vapeur traverse une région montagneuse. Dans un wagon, un vieil homme avec une barbe blanche et une veste à d'apparat agite une cloche en annonçant l'arrivée à Bruxelles, pour vingt-quatre heures d'arrêt. Pour les correspondances, il invite les voyageurs à consulter l'affichage sur le quai. Sur sa banquette, avec son stetson sur la tête, B se parle à lui-même : deux jours de chemin de fer pour arriver jusqu'ici, l'essentiel c'est qu'ils y soient. En bordure de ville, un panneau indique : Bienvenue à Bruxelles, son lac, sa plage, ses montagnes, ses promenades, son casino. Sur le quai de la gare, un homme en habit militaire d'apparat, avec un sabre à sa ceinture, inique à B, la direction de l'hôtel Métropole, dans la ville haute. B se met en marche, il remarque un vrai Peau-Rouge assis sur le trottoir en train de fumer un calumet. Comme c'est pittoresque ! B poursuit son chemin en marchant : il a assez perdu de temps et il touche au but de son voyage. Il a égaré sa monture, et sa réserve d'eau est épuisée. Tout en haut d'une colline, il aperçoit l'hôtel Métropole. Il marche à belle allure, le long d'un escalier aux longues marches. Il arrive devant Daniel l'ermite, en bure, allongé à même le sol, sa tête calée contre un rocher. Daniel sa lue B : ce dernier le corrige car il ne s'appelle plus B. Il voyage son un nom d'aventure, son nom est désormais Espoir-du-soir, et c'est le désir qui l'amène sur les pentes de Bruxelles. Daniel l'enjoint de se garder de tout sentimentalisme. Les hommes doivent se garder de toute complaisance. Ventre affamé n'a pas point d'oreille. B devrait prendre l'arme qu'il lui tend. B s'empare de l'arme et dit au revoir à Daniel tout en lui tirant dessus. B a fini de gravir l'escalier, il traverse d'un bon pas, le parking de l'hôtel où sont stationnées de belles limousines noires. D'abord la réception : il avance toujours aussi déterminé, tout en demandant aux gens présents, de s'écarter car il a rendez-vous avec A. Il se présente à l'accueil et demande à parler à A. le réceptionniste indique qu'il n'y a personne de ce nom. Il ne la reconnaît pas sur le dessin que B en fait. B suggère qu'elle a pu réserver sous un nom d'emprunt, Incartade par exemple. Effectivement, il y a bien une réservation à ce nom, mais la personne n'est pas encore arrivée. B décide d'aller attendre dans le grand salon du bar. Il se rend compte que la conversation de chacune des personnes présentes par petit groupe, évoque A ou le parfum Incartade. Un long voyage en train de deux jours, une locomotive à vapeur, une ville de Bruxelles avec un lac et des montagnes : pas de doute, il s'agit d'une bande dessinée avec une composante onirique. Les situations et les propos ne sont pas à prendre au pied de la lettre, mais comme les divagations d'un flux de pensée, avec ses associations libres, et parfois comme des métaphores. La couverture est très cryptique. le titre renvoie à l'expression : ce n'est pas la mer à boire, pour indiquer que l'obstacle dont l'individu se fait une montagne, n'est pas si difficile que ça à surmonter. En fonction de sa manière de lire une image, le lecteur peut d'abord être attiré par le couple s'enlaçant, ou par l’œil au centre de la composition. Un observateur, géant ou n'appartenant pas au même plan d'existence que les personnages, observe le baiser fougueux de deux voyageurs, l'homme ayant déjà dénudé une partie de la poitrine de la femme, leurs bagages se trouvant derrière chacun d'eux. Ils s'étreignent dans une allée assez large, avec une végétation luxuriante en arrière-plan. C'est donc une histoire d'amour, deux amants qui se retrouvent. Il n'y a pas de géant dans l'histoire : l’œil appartient donc à un observateur externe, celui du lecteur qui s'attache aux pas de B (le monsieur) et à ceux de A (la dame). Peut-être peut-on y voir l’œil de l'auteur dont le rôle est à mi-chemin entre l'invention pure et simple de la vie de ces deux personnages, et la transcription de ce qu'ils lui racontent, ayant pris une forme d'existence indépendante. Le récit commence avec un dessin en pleine page : dans un registre descriptif, avec une palette de couleurs qui met en jeu des nuances de violet, de Parme à Violet d'évêque en passant par Lilas. Ce choix est présent tout du long, jusque dans l'épilogue avec la couleur du teeshirt de A. L'effet s'apparente à un glissement du spectre lumineux naturel vers une sorte de voile, comme si les couleurs étaient légèrement ternies, laissant la sensibilité du lecteur pencher plus du côté du passé ou de l'onirisme. Au cours du récit, B se pose la question de la temporalité suite à une remarque de Chokolé la fée cheyenne : l'année dans laquelle il vit est 2004, mais elle lui dit venir de 2022. L'effet d'irréalité se trouve accentué par l'absence de téléphone portable, des tenues vestimentaires parfois désuètes, que ce soit le contrôleur du train, ou la tenue du groom de l'hôtel évoquant celle de Spirou. D'un autre côté, A & B effectuent un voyage en avion, et la petitesse de la surface couvrante du maillot de bain deux pièces de A laisse penser que le récit se déroule bien à l'époque contemporaine. Les dessins restent dans un registre descriptif du début à la fin, avec un bon niveau de détails, similaire à celui de l'image de couverture. La narration visuelle présente donc le récit avec la consistance d'une réalité concrète. le lecteur effectue ses jugements de valeur au fur et à mesure, repérant les éléments qui appartiennent à un registre fantaisiste. Après tout, B peut bien s'être entiché d'un stetson et le porter de manière naturelle. En revanche le costume du contrôleur ferroviaire et celui du garde sur le quai de la gare relèvent soit du costume d'opérette, soir du dix-neuvième siècle. de même, Daniel le sage allongé à même le sol sur le long escalier menant à l'hôtel Métropole ne peut relever que du rêve ou de la métaphore. B capturé par une tribu d'Indiens : le rêve. Puis attaché à un pieu en bois : une évocation de Tintin en Amérique ? Cette page où un moine est en train de se recueillir avec une tonsure et en robe de bure dans la case supérieure, et Blutch lui-même en train de dessiner à sa table de travail dans la case inférieure : le quatrième mur est brisé. le plus incroyable survient dans les cinq pages suivantes dont quatre dépourvues de mot : A réalise un numéro de funambule sur une corde tendue, attachée d'un côté à un large anneau fixé dans le mur de sa chambre d'hôtel, et de l'autre au sexe turgescent de B ligoté au poteau du campement indien. Pour faire bonne mesure, son numéro d'équilibriste l'amène à passer au-dessus d'une bataille où s'affronte deux armées, l'une défendant une petite maison blanche contre l'autre. Dès le départ, le lecteur est donc invité à participer à ce jeu d'interprétation. Il pourrait s'en tenir à apprécier l'intrigue au premier degré, mais de nombreux passages ne font alors pas sens, soit par manque de résolution (finalement Daniel ne réapparaît par la suite), soit par leur impossibilité physique. La séance de funambulisme incite le lecteur à y voir une forme de lien entre l'homme et la femme, un chemin risqué sur lequel elle s'avance pour le rejoindre. La corde est tendue grâce à l'érection de l'homme : A parvient à lui grâce au désir de B, établir un lien affectif avec lui, ou renouer ce lien passe par son désir physique, ce qui conduit A à une prise de risque car elle n'est pas sûre que les sentiments soient au bout du désir. Un peu plus tard, les deux amants sont couchés dans le même lit. A dort profondément, B est réveillé. Il la découvre et lui enlève sa culotte. Fixant les deux pieds de la jeune femme, il se parle à lui-même : il s'agit de découvrir ce qui se trame entre ces deux points entre le pied gauche et le pied droit. Toujours à moitié endormie, elle répond : la nouvelle frontière. Douze pages plus loin, B est allongé nu sur son lit et endormi, agité dans son sommeil. C'est au tour de A de le considérer longuement. Puis alors qu'il est allongé nu sur le ventre, sur le canapé, elle est assise affalée derrière lui et, avec ses pieds, elle lui écarte les deux fesses pour considérer son anus et ses bourses. le lecteur note ce jeu de miroir, et il se met à faire d'autres suppositions, cherchant à identifier d'autres schémas, d'autres connexions, d'autres liens de cause à effet. Une bande dessinée comme une autre : une histoire racontée avec des dessins disposés en case sur des pages. Une bande dessinée pas comme les autres avec une intrigue qui mêle des éléments réels avec des éléments oniriques, des métaphores psychanalytiques non explicites, laissant le lecteur se faire son interprétation par lui-même. Un mode d'expression poétique, d'associations d'idées visuelles ou thématiques, de visions pragmatiques et parfois impossibles.

25/07/2024 (modifier)
Couverture de la série Tête de Chien
Tête de Chien

Après l’uchronie avec leur univers Block 109, les auteurs semblent se faire une spécialité de récits historiques (Ira Dei, Le Roy des Ribauds, Cosaques…), un tandem (devenu trio en cours de route) toujours aussi efficace malgré leur forte production. Ce premier tome de Tête de chien s’avère sans réelles surprises mais rondement mené et bien réalisé, un très bon moment de lecture à la clé. J’ai bien aimé l’idée de départ, à savoir le mode de vie de ces chevaliers sans richesse, les tournois étant leur seule source de revenu. Après c’est plus classique dans les péripéties, les personnages sont bien campés mais stéréotypés … mais malgré çà, ça reste très agréable à suivre. J’ai beaucoup aimé les premières pages de chaque chapitres, un peu moins la mise en page de certains combats que j’ai trouvé parfois confuse (mais c’est pour faire mon chieur). En l’état un très bon premier tome, j’espère que la suite sera du même acabit et ne me fera pas le même effet que Le Roy des ribauds où la tournure des événements m’a moins accroché au fil des parutions. Nota : D’ailleurs je me demande si ces 2 séries ne partagent pas la même temporalité, il m’a semblé reconnaître Le Triste Sire et le roi dans une case, bientôt des aventures communes ? MàJ tome 2 : En entamant ce 2eme tome, j’avais une petite crainte mais vite envolée. Je l’ai même préféré au 1er. Graphiquement tout d’abord, un trait peut être plus poussé, mais c’est surtout les scènes de combats que j’ai trouvé bien plus sympa et inspiré (le coup du reflet dans le casque …). Les protagonistes sont toujours aussi bien campés. Niveau histoire (comme les personnages), nous sommes toujours dans les archétypes mais sans que ce soit gênant. Un récit rondement mené, bien réalisé et plus qu’efficace. Pour moi maintenant, Tête de chien n’est pas qu’un personnage de « L’Incal ». Bref franchement sympa à suivre.

28/06/2023 (MAJ le 25/07/2024) (modifier)
Couverture de la série Seuls
Seuls

Bonjour C'est la première fois que je mets un avis sur se site. Je possède 13 tomes de la série ; je m'apprête à les vendre (les brader à pas cher) tellement je suis déçu de l'étirement de la série. J’étais comme tout le monde emballé par l'histoire, et puis de tome en tome je m'en suis lassé (voir même agacé de cette profusion). Il y a clairement un effet de mode ; des fois c'est pertinent, là ça ne l'est pas. Je suis sûr que la fin de la série va décevoir tout le monde tellement l'attente est grande.

25/07/2024 (modifier)
Par Charly
Note: 4/5
Couverture de la série Superman - Red Son
Superman - Red Son

J’ai vraiment apprécié lire cette bande dessinée. Le concept de Superman élevé en URSS est original et intriguant. Les dessins sont beaux et les couleurs vives. J’ai aimé voir des personnages connus comme Batman et Wonder Woman dans ce contexte de guerre froide. Cependant, j’ai trouvé que l’histoire devenait un peu confuse vers la fin. Il y a beaucoup de personnages et de sauts dans le temps, ce qui rend parfois la lecture difficile. Malgré cela, j’ai passé un bon moment et je recommande cette BD à ceux qui aiment les super-héros et les histoires alternatives.

25/07/2024 (modifier)