N'étant pas vraiment le coeur de cible de ce genre de série (doux euphémisme...) j'appréhendais un peu la lecture de cette série qui sort tout juste. Mais c'est en fait plutôt bien fichu en abordant le thème de la sexualité sous un angle intelligent.
Un groupe de lycéennes se retrouvent régulièrement au club de littérature qu'elles ont monté au lycée. C'est l'occasion pour elle d'aborder par la bande le thème de l'érotisme et de la sexualité. Toutes novices en la matière, c'est donc par le fantasme qu'elles effleurent le sujet, rêvant toutes de passer du rêve à la réalité...
Tout n'est ici que suggestion et il ne s'agit pas d'un manga porno ; il s'agit au contraire de montrer comment à cet âge, tout le monde semble focalisé sur "la chose". Et c'est ce qui est plutôt bien rendu dans ces deux premiers tomes, on nous montre que c'est juste quelque chose de naturel et qu'aussi bien les garçons que les filles ont des pensées libidineuses. C'est autour de ce club de littérature et de ses membres féminins que va donc s'articuler leurs histoires et leurs relations. C'est bien mené, avec forcément des romances compliquées, tout en abordant des sujets sensibles de façon judicieuses.
Le dessin de Nao Emoto est plaisant et les différentes personnalités du groupe de jeunes filles bien trouvé. Je lirais donc la suite avec curiosité.
C'est avec sa série jeunesse "Gen Gys Khan" que Yann Dégruel s'est fait connaitre et s'est tranquillement imposé dans le paysage des auteurs jeunesse. J'avais pour ma part adoré cette petite série au format à l'italienne et je suivais son travail avec attention. C'est donc un peu surpris que je découvre cet album très personnel et s'adressant plus à un public ados/adultes, et pour tout dire, je n'avais même pas percuté que c'était lui qui l'avait réalisé avant de l'ouvrir.
Album personnel, car Yann Dégruel nous raconte dans cette BD comment, se retrouvant dans une situation compliquée, il a du trouver un second emploi. Et c'est donc veilleur dans une structure accueillant des personnes atteintes de troubles du spectre autistique qu'il atterrit. Lui qui pensait passer des nuits tranquilles pour pouvoir bosser sur ses BD pendant que ses pensionnaires dormaient paisiblement ne va pas être déçu par ce qui se rapproche presque d'un univers parallèle ! Et puis il faut apprendre à tout gérer : la bouffe (cadenas sur le frigo !), plier le linge, connaître ses pensionnaires et leurs particularités... Bref, les nuits sont tout sauf un long fleuve tranquille !
J'ai beaucoup apprécié cette découverte de structures dont je ne connaissais même pas l'existence et cette mise à nu naturelle dont fait preuve l'auteur, sans tomber non plus dans le pathos. Son trait minimaliste mais réaliste colle parfaitement à ce récit, et si ce n'est pas ce que je préfère comme style, on se laisse vite embarqué par les péripéties de ces nuits de veilleur.
Avec "Armelle et Mirko", Loïc Clément, Anne Montel et Julien Arnal nous emmènent dans le petit monde bien sombre d'Armelle. Pauvre petite tortue dont le comble du malheur est d'être phobique de l'obscurité... Compliqué de se prémunir des dangers quand son refuge naturel n'est qu'une source d'angoisse ingérable. Heureusement, la rencontre de la luciole Mirko va tout changer !
C'est tout en poésie, grâce notamment au trait tout en rondeur et à une colorisation contrastée et lumineuse, que Julien Arnal nous emmène dans cet univers simple mais pas simpliste. Avec cette histoire toute en subtilités, les enfants découvriront que les angoisses et les peurs, ça arrive à tout le monde et qu'en échangeant avec les bonnes personnes, il existe souvent un moyen de se sortit d'un mauvais pas, voire de se faire des amis.
Voilà un album très élégant (je trouve déjà la couverture magnifique), intelligent et emprunt de cette petite touche de poésie qui font toute la différence.
Mon avis est partagé, très partagé sur cette nouvelle série.
Il y a de bonnes choses, comme le dessin de Robin Guillet, dont c'est apparemment le premier album. Très influencé par les mangas, ce jeune diplômé de l'Ecole Pivaut à Nantes propose ici de belles planches mêlant ses influences asiatiques et européennes, avec une mise en scène plutôt inspirée, et réhaussé par ses propres couleurs puisant largement dans des teintes chaudes et pastel.
Un grand nombre d'éléments propres à la Louisiane sont présents : le KKK, le vaudou, les marais... L'histoire est pleine de rebondissements, mais curieusement je n'ai pas accroché plus que ça. Je pense qu'il s'agit d'un défaut de rythme, le scénariste étant lui aussi relativement novice en BD (bien qu'il fasse lui-même les dessins d'un blog spécialisé).
Je pense que malgré ces défauts, la série va trouver son public parmi des lectrices et lecteurs préados, et je suis tout de même curieux de voir ce que va donner la suite.
J’ai vu que beaucoup de gens n’ont pas apprécié cette série, cela m’étonne car moi et ma sœur en sommes très fans. Effectivement certains aspects mythologiques ont été revisités mais en même temps beaucoup d’autres sont incorporés de façon attachante (notamment les monstres tels que les chimères qui n’ont d’habitude pas de dimensions).
Personnellement j’adore : c’est une BD fun sans prise de tête et qui donne notamment envie de se remettre au sport vu que tous les personnages sont super fit.
Un album qui prouve qu'on peut faire un scénario captivant avec des thèmes déjà vus des dizaines de fois.
Si vous avez déjà lu ou vu des œuvres de fiction sur le sort des Indiens d'Amérique, il y a rien de nouveau, mais ce n'est pas grave parce que le scénario est bien fait. Dès les premières pages, j'ai trouvé que le récit était captivant. La personnalité des personnages est bien exploitée et chacun est complexe, les dialogues sont très bien écrits et c'est passionnant du début jusqu'à la fin. Le tout est superbement illustré. C'est le style réaliste qui me donne envie de lire une bande dessinée et les couleurs sont superbes.
J'ai rien d'autre à ajouter de plus aux éloges des autres posteurs. C'est au moins à lire si on est fan de western crépusculaire. Ce n'est pas mon type de western préféré, mais ici ça fonctionne très bien !
Sahara est un jeune homme doté d'une épée magique qui peut se transformer en plusieurs types de fleurs. Le langage est parfois soutenu notamment sur les termes botaniques malgré que le public cible est clairement jeune. On est dans un monde post-apo où la Terre est recouverte de sable et les végétaux sont une rareté. C'est un peu comme dans le film Waterworld où ils cherchent Dryland mais ici avec un monde de sable. On ne s'embarrasse pas trop de questions sur la survie dans un tel monde ou de pourquoi on en est arrivé là.
Rien que de très classique. Beaucoup de combats notamment contre des robots. Une aventure où Sahara va aider une jeune fille à atteindre une vallée.
En me plaçant par rapport au public à qui cette histoire est destinée (je dirais 10-13 ans), je surnote un peu car ce one-shot est de bonne tenue et dans un univers avec de bonnes idées.
Un peu moins d'un an après Everything (qui m'avait énormément plu à l'époque), I.N.J. Culbard nous revient en auteur complet (ici, également au scénario) avec Salamandre. D'un postulat autobiographique (Deuil du père), l'auteur transfère l'histoire dans un monde imaginaire et plus particulièrement dans un pays totalitaire.
A la disparition de son père, l'enfant, artiste en devenir, est envoyé chez son grand père qui vit de l'autre coté du voile de fer.... Je vous laisse découvrir la suite.
Bien que ça se lise assez vite malgré la forte pagination (La fluidité est souvent un gage de qualité), beaucoup de thématiques sont brassées. Il en ressort un récit riche et le résultat est vraiment pas mal du tout.
A mon goût, l'histoire manque toutefois du coté empathique et affectif (dû au dessin mais pas que !) qu'arrive particulièrement à transmettre quelqu'un comme Jeff Lemire. Sur Everything, ça avait été une force, ici ça génère une certaine distance vis à vis des protagonistes et donc un léger manque d'adhésion globale.
A noter l'effort de l'éditeur en ce qui concerne l'objet livre avec un très beau rendu global.
Note réelle: 3,5/5
Pénélope Bagieu raconte des souvenirs et anecdotes de son passé, qu'il s'agisse de sa jeunesse ou de ses années de jeune adulte. Sur le fond, cela rappelle l'esprit de son ancien blog mais ce sont ici plus souvent des histoires courtes que de petits gags. Le graphisme est aussi un peu différent, plus lâché et dans un noir et blanc qui rappelle un peu le dessin au crayon, si l'on excepte les ombrages qui font plus fusain (ou crayon mouillé).
Autant je n'aime pas le personnage public trop médiatisé de Pénélope Bagieu qu'on voit mentionnée sans arrêt par les magazines parisiens dès qu'il faut citer une autrice de BD, autant je dois dire que j'ai plutôt bien aimé ces histoires autobiographiques. Les sujets sont régulièrement anecdotiques mais assez marrants, pleins d'une sincérité qui tend souvent à l'autodérision, et cela fait ressortir une facette appréciable et humble de l'autrice.
J'ai lu cet album avec plaisir et avec le sourire.
« Une histoire par tome » est-il annoncé, mais semble-t-il il n’y a pas eu de suite. Ça n’est pas gênant. D’une part parce que cet album voit son histoire conclue. Mais aussi parce que je ne sais pas s’il y a avait vraiment matière à développer d’autres choses sans se répéter.
En tout cas j’ai plutôt apprécié ma lecture. Avec des personnages animaliers (même si le héros refuse obstinément – c’est même une source de gags récurrents – qu’on le considère comme le lapin qu’il est pourtant, prétendant qu’il est plombier), Hautière développe un univers assez classique, qui mélange une ambiance polar du temps de la prohibition et quelques aspects des polars de Lautner et Audiard (une scène singe même la célèbre beuverie dans la cuisine des « Tontons flingueurs »). Je trouve ce mélange assez réussi, dynamique, avec un humour plus ou moins léger qui fonctionne gentiment – mais qui est agréable.
Comme est agréable le dessin de Dillies (comme souvent – toujours !?). C’est là aussi léger, à tendance caricatural, les personnages à trogne à la Lautner étant ici incarnés par des animaux.
Une lecture sympathique et recommandable.
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Blooming girls
N'étant pas vraiment le coeur de cible de ce genre de série (doux euphémisme...) j'appréhendais un peu la lecture de cette série qui sort tout juste. Mais c'est en fait plutôt bien fichu en abordant le thème de la sexualité sous un angle intelligent. Un groupe de lycéennes se retrouvent régulièrement au club de littérature qu'elles ont monté au lycée. C'est l'occasion pour elle d'aborder par la bande le thème de l'érotisme et de la sexualité. Toutes novices en la matière, c'est donc par le fantasme qu'elles effleurent le sujet, rêvant toutes de passer du rêve à la réalité... Tout n'est ici que suggestion et il ne s'agit pas d'un manga porno ; il s'agit au contraire de montrer comment à cet âge, tout le monde semble focalisé sur "la chose". Et c'est ce qui est plutôt bien rendu dans ces deux premiers tomes, on nous montre que c'est juste quelque chose de naturel et qu'aussi bien les garçons que les filles ont des pensées libidineuses. C'est autour de ce club de littérature et de ses membres féminins que va donc s'articuler leurs histoires et leurs relations. C'est bien mené, avec forcément des romances compliquées, tout en abordant des sujets sensibles de façon judicieuses. Le dessin de Nao Emoto est plaisant et les différentes personnalités du groupe de jeunes filles bien trouvé. Je lirais donc la suite avec curiosité.
Les veilleurs
C'est avec sa série jeunesse "Gen Gys Khan" que Yann Dégruel s'est fait connaitre et s'est tranquillement imposé dans le paysage des auteurs jeunesse. J'avais pour ma part adoré cette petite série au format à l'italienne et je suivais son travail avec attention. C'est donc un peu surpris que je découvre cet album très personnel et s'adressant plus à un public ados/adultes, et pour tout dire, je n'avais même pas percuté que c'était lui qui l'avait réalisé avant de l'ouvrir. Album personnel, car Yann Dégruel nous raconte dans cette BD comment, se retrouvant dans une situation compliquée, il a du trouver un second emploi. Et c'est donc veilleur dans une structure accueillant des personnes atteintes de troubles du spectre autistique qu'il atterrit. Lui qui pensait passer des nuits tranquilles pour pouvoir bosser sur ses BD pendant que ses pensionnaires dormaient paisiblement ne va pas être déçu par ce qui se rapproche presque d'un univers parallèle ! Et puis il faut apprendre à tout gérer : la bouffe (cadenas sur le frigo !), plier le linge, connaître ses pensionnaires et leurs particularités... Bref, les nuits sont tout sauf un long fleuve tranquille ! J'ai beaucoup apprécié cette découverte de structures dont je ne connaissais même pas l'existence et cette mise à nu naturelle dont fait preuve l'auteur, sans tomber non plus dans le pathos. Son trait minimaliste mais réaliste colle parfaitement à ce récit, et si ce n'est pas ce que je préfère comme style, on se laisse vite embarqué par les péripéties de ces nuits de veilleur.
Armelle et Mirko
Avec "Armelle et Mirko", Loïc Clément, Anne Montel et Julien Arnal nous emmènent dans le petit monde bien sombre d'Armelle. Pauvre petite tortue dont le comble du malheur est d'être phobique de l'obscurité... Compliqué de se prémunir des dangers quand son refuge naturel n'est qu'une source d'angoisse ingérable. Heureusement, la rencontre de la luciole Mirko va tout changer ! C'est tout en poésie, grâce notamment au trait tout en rondeur et à une colorisation contrastée et lumineuse, que Julien Arnal nous emmène dans cet univers simple mais pas simpliste. Avec cette histoire toute en subtilités, les enfants découvriront que les angoisses et les peurs, ça arrive à tout le monde et qu'en échangeant avec les bonnes personnes, il existe souvent un moyen de se sortit d'un mauvais pas, voire de se faire des amis. Voilà un album très élégant (je trouve déjà la couverture magnifique), intelligent et emprunt de cette petite touche de poésie qui font toute la différence.
Lizy Vaudou
Mon avis est partagé, très partagé sur cette nouvelle série. Il y a de bonnes choses, comme le dessin de Robin Guillet, dont c'est apparemment le premier album. Très influencé par les mangas, ce jeune diplômé de l'Ecole Pivaut à Nantes propose ici de belles planches mêlant ses influences asiatiques et européennes, avec une mise en scène plutôt inspirée, et réhaussé par ses propres couleurs puisant largement dans des teintes chaudes et pastel. Un grand nombre d'éléments propres à la Louisiane sont présents : le KKK, le vaudou, les marais... L'histoire est pleine de rebondissements, mais curieusement je n'ai pas accroché plus que ça. Je pense qu'il s'agit d'un défaut de rythme, le scénariste étant lui aussi relativement novice en BD (bien qu'il fasse lui-même les dessins d'un blog spécialisé). Je pense que malgré ces défauts, la série va trouver son public parmi des lectrices et lecteurs préados, et je suis tout de même curieux de voir ce que va donner la suite.
Atalante - La Légende
J’ai vu que beaucoup de gens n’ont pas apprécié cette série, cela m’étonne car moi et ma sœur en sommes très fans. Effectivement certains aspects mythologiques ont été revisités mais en même temps beaucoup d’autres sont incorporés de façon attachante (notamment les monstres tels que les chimères qui n’ont d’habitude pas de dimensions). Personnellement j’adore : c’est une BD fun sans prise de tête et qui donne notamment envie de se remettre au sport vu que tous les personnages sont super fit.
Hoka Hey !
Un album qui prouve qu'on peut faire un scénario captivant avec des thèmes déjà vus des dizaines de fois. Si vous avez déjà lu ou vu des œuvres de fiction sur le sort des Indiens d'Amérique, il y a rien de nouveau, mais ce n'est pas grave parce que le scénario est bien fait. Dès les premières pages, j'ai trouvé que le récit était captivant. La personnalité des personnages est bien exploitée et chacun est complexe, les dialogues sont très bien écrits et c'est passionnant du début jusqu'à la fin. Le tout est superbement illustré. C'est le style réaliste qui me donne envie de lire une bande dessinée et les couleurs sont superbes. J'ai rien d'autre à ajouter de plus aux éloges des autres posteurs. C'est au moins à lire si on est fan de western crépusculaire. Ce n'est pas mon type de western préféré, mais ici ça fonctionne très bien !
Sahara - Le Samourai aux fleurs
Sahara est un jeune homme doté d'une épée magique qui peut se transformer en plusieurs types de fleurs. Le langage est parfois soutenu notamment sur les termes botaniques malgré que le public cible est clairement jeune. On est dans un monde post-apo où la Terre est recouverte de sable et les végétaux sont une rareté. C'est un peu comme dans le film Waterworld où ils cherchent Dryland mais ici avec un monde de sable. On ne s'embarrasse pas trop de questions sur la survie dans un tel monde ou de pourquoi on en est arrivé là. Rien que de très classique. Beaucoup de combats notamment contre des robots. Une aventure où Sahara va aider une jeune fille à atteindre une vallée. En me plaçant par rapport au public à qui cette histoire est destinée (je dirais 10-13 ans), je surnote un peu car ce one-shot est de bonne tenue et dans un univers avec de bonnes idées.
Salamandre (Culbard)
Un peu moins d'un an après Everything (qui m'avait énormément plu à l'époque), I.N.J. Culbard nous revient en auteur complet (ici, également au scénario) avec Salamandre. D'un postulat autobiographique (Deuil du père), l'auteur transfère l'histoire dans un monde imaginaire et plus particulièrement dans un pays totalitaire. A la disparition de son père, l'enfant, artiste en devenir, est envoyé chez son grand père qui vit de l'autre coté du voile de fer.... Je vous laisse découvrir la suite. Bien que ça se lise assez vite malgré la forte pagination (La fluidité est souvent un gage de qualité), beaucoup de thématiques sont brassées. Il en ressort un récit riche et le résultat est vraiment pas mal du tout. A mon goût, l'histoire manque toutefois du coté empathique et affectif (dû au dessin mais pas que !) qu'arrive particulièrement à transmettre quelqu'un comme Jeff Lemire. Sur Everything, ça avait été une force, ici ça génère une certaine distance vis à vis des protagonistes et donc un léger manque d'adhésion globale. A noter l'effort de l'éditeur en ce qui concerne l'objet livre avec un très beau rendu global. Note réelle: 3,5/5
Les Strates
Pénélope Bagieu raconte des souvenirs et anecdotes de son passé, qu'il s'agisse de sa jeunesse ou de ses années de jeune adulte. Sur le fond, cela rappelle l'esprit de son ancien blog mais ce sont ici plus souvent des histoires courtes que de petits gags. Le graphisme est aussi un peu différent, plus lâché et dans un noir et blanc qui rappelle un peu le dessin au crayon, si l'on excepte les ombrages qui font plus fusain (ou crayon mouillé). Autant je n'aime pas le personnage public trop médiatisé de Pénélope Bagieu qu'on voit mentionnée sans arrêt par les magazines parisiens dès qu'il faut citer une autrice de BD, autant je dois dire que j'ai plutôt bien aimé ces histoires autobiographiques. Les sujets sont régulièrement anecdotiques mais assez marrants, pleins d'une sincérité qui tend souvent à l'autodérision, et cela fait ressortir une facette appréciable et humble de l'autrice. J'ai lu cet album avec plaisir et avec le sourire.
Mister Plumb
« Une histoire par tome » est-il annoncé, mais semble-t-il il n’y a pas eu de suite. Ça n’est pas gênant. D’une part parce que cet album voit son histoire conclue. Mais aussi parce que je ne sais pas s’il y a avait vraiment matière à développer d’autres choses sans se répéter. En tout cas j’ai plutôt apprécié ma lecture. Avec des personnages animaliers (même si le héros refuse obstinément – c’est même une source de gags récurrents – qu’on le considère comme le lapin qu’il est pourtant, prétendant qu’il est plombier), Hautière développe un univers assez classique, qui mélange une ambiance polar du temps de la prohibition et quelques aspects des polars de Lautner et Audiard (une scène singe même la célèbre beuverie dans la cuisine des « Tontons flingueurs »). Je trouve ce mélange assez réussi, dynamique, avec un humour plus ou moins léger qui fonctionne gentiment – mais qui est agréable. Comme est agréable le dessin de Dillies (comme souvent – toujours !?). C’est là aussi léger, à tendance caricatural, les personnages à trogne à la Lautner étant ici incarnés par des animaux. Une lecture sympathique et recommandable.