J’ai découvert à l’époque ce récit dans Lanfeust Mag, j’en gardais un bon souvenir ce qui a justifié mon emprunt.
Mon ressenti sur cette nouvelle lecture n’est ni bon ni mauvais. Il y a des choses que j’ai bien aimées, le nom du dessinateur déjà (même si c'est loin d’être sa meilleure prestation), le raccrochement au monde de Troy même si ça peut paraître un peu artificiel, le récit fonctionne aussi bien sans (ici, il y a juste un mage qui y fait référence) et l’exploration d’une terre que je ne connaissais pas et au fonctionnement encore différent d’Eckmul, les Baronnies ou le Darshan.
Malgré ça et si l’idée de base est sympa, une revisite du joueur de flûte d’Hamelin, le récit s’avère sans réelles surprises, pas d’attachement particulier de créé avec les protagonistes et l’humour déployé s’avère peu subtile (mais bon, conforme à la franchise).
Ça reste honnête et divertissant mais peu mémorable. Le résultat est quand même au dessus d’autres déclinaisons autour de l’univers.
C'est une série de strips comiques en quatre cases mettant en scène un couple de quadragénaires et leur grand adolescent. Les gags reposent tantôt sur les clichés liés à l'ado traînard et je-m'en-foutiste, tantôt sur la crise de la quarantaine que traversent les parents en instance de divorce, et parfois aussi sur leurs visites à la grand-mère en maison médicalisée, peu tendre avec sa famille.
Le dessin de Madaule est fluide et efficace, à mi-chemin entre la tradition franco-belge et le comic strip. La mise en scène, directe et lisible, fonctionne bien pour représenter un ado apathique face à des parents désabusés et perplexes. Le rythme humoristique est dans l'ensemble maîtrisé.
Les gags sont assez variables. Certains tombent un peu à plat, mais d'autres sont vraiment réussis et m'ont fait éclater de rire, surtout ceux centrés sur l'adolescent ou la grand-mère. Les scènes liées au couple m'ont moins marqué. Dommage que l'ensemble ne soit pas plus homogène, car la série aurait pu être une vraie recommandation. En l'état, j'ai passé un bon moment, avec plusieurs bons éclats de rire, mais je ne suis pas certain que l'humour parlera à tout le monde.
Une BD picaresque ! Le héros est un malin qu'on veut voir gagner car il est louable de ne pas accepter la misère. En même temps, on s'en moque un peu. Et de tous les personnages d'ailleurs : pas un pour racheter l'autre. Le dessin est bon et les couleurs aussi, sans qu'il ait de quoi s'enthousiasmer. Le final est surprenant, le reste moins. A lire, pas forcément à relire.
Je connais l’univers en ayant suivi la bataille des 3 royaumes (voir Dark knights of steel) mais c’est loin d’être un pré requis pour suivre le présent tome, des références y sont faites mais sans enjeux ou impact sur l’histoire. Ce qu’il faut juste connaître en démarrant cet album, c’est qu’on entre dans l’univers DC revisité à la sauce médiévale fantastique, les héros bien connus y sont réinterprétés.
J’avoue que je préfère la présente proposition par rapport à la série mère. J’étais particulièrement dedans pendant 2 tiers de ma lecture puis malheureusement le soufflé retombe.
Dans les bons points, on a droit à une partie graphique très agréable, la tonalité de couleurs, en plus de donner du corps au scénario, amène de sacrées ambiances et donne un rendu assez stylé.
J’ai apprécié également d’avoir une histoire plutôt linéaire et de ne pas assister à la grand réunion de famille DC (reproche que je faisais à la série mère). Ici nous suivrons Deathstroke (que je connais peu) dans une aventure un peu classique de « sauvetage de messie », reste que c’est pas désagréable à suivre, il y a un petit côté sanglant sympathique.
Et j’ai bien accrocher au fond, un monde sans couleurs qui sied bien à ce monde d’inspiration viking.
Bref tout ça m’a bien mis en appétit jusqu’à ce final sans saveur et en forme de Happy end, ça jure vraiment avec toute l’aventure et ça gâche le ressenti final. Dommage.
L’album contient une 2eme histoire que je n’ai pas aimé. C’est comme un teaser pour la suite de cet univers (façon générique du MCU), on y introduit Aquaman.
J'ai découvert le travail de Philip K. Dick au travers du très beau film "Blade Runner", ne reliant d'ailleurs ce film à l'auteur qui l'a inspiré que bien plus tard. Si depuis j'ai lu plusieurs nouvelles de Dick, je n'ai jamais lu celle qui est adaptée ici. L'éditeur proposant une version reprenant intégralement le texte d'origine, cela a donc été l'occasion de m'y confronter.
Je dois dire d'emblée que je suis sorti un chouia déçu de cette lecture. Le texte de base reste intéressant, profond, avec des questionnements sur les liens, les comparaisons entre humains (et plus généralement êtres "vivants") et robots, sur la guerre et ses conséquences, la préservation de la vie sur Terre et l'humanité dans toutes les acceptations du terme.
Dick l'a écrit en pleine guerre froide et ça se sent, certains passages ont vieilli.
Mais le problème vient d'ailleurs. Si le choix de reprendre entièrement le texte de Dick est en soi louable et tranche toute discussion concernant les raccourcis, oublis, choix plus ou moins discutables de l'adaptateur, et si cela permet de garder la cohérence de l'ensemble, ce choix est ici responsable de mes difficultés à entrer dans cette lecture, et à y trouver le plaisir que j'en attendais.
Lire la nouvelle ne m'aurait pas posé ces problèmes. Mais ici c'est une BD, avec des images donc, et le passage du texte aux images n'est pas du tout fluide. D'une part le texte est très abondant. D'autre part celui-ci devient souvent lourd, redondant, en phagocytant l'illustration, puisque les apartés des personnages, tout le texte "explicatif" apporté par Dick, sont repris, alors qu'une BD fait passer cela autrement.
Du coup, ma lecture a été laborieuse, sans que le texte de Dick ou le travail d'adaptation de Parker n'en soient intrinsèquement responsables.
Un autre bémol (qui a quand même joué un rôle moindre dans ma relative déception) concerne l'aspect graphique. Le dessin passe, même si je n'en suis pas fan, mais la colorisation informatique lisse trop les détails et ne m'a pas convenu.
Note réelle 2,5/5.
En attaquant la lecture de ce comics je ne connaissais rien à l'univers Kick-Ass, aucune lecture et aucun film. Une sacrée bonne surprise !
Un monde de super-héros incarnés par des enfants. Mais ce n'est pas pour autant destiné à un jeune public, c'est ultra violent. Pour commencer, Hit Girl c'est du second degré au carré. En effet, pour apprécier ce comics il faut accepter qu'une gamine de 12 ans réfléchisse comme une adulte et qu'elle charcute les membres de la pègre à tout va comme si elle allait jouer à la poupée. La narration énergique permet de ne pas s'ennuyer et de fermer les yeux sur un scénario plus que léger et prévisible. J'ai particulièrement apprécié les quelques planches avec ses camarades de classe, l'envie de s'intégrer coûte que coûte, même s'il faut être garce.
John Romita Jr s'en tire plutôt bien au dessin, son style s'est informatisé (on est loin de son travail sur Iron Man - L'intégrale avec Bob Layton à l'encrage), il ne manque pas d'explosivité et d'expressivité. C'est dans la moyenne supérieure pour ce genre de réalisation.
Une lecture distrayante qui m'a donné envie de creuser le monde de Kick-Ass.
Argh, je m'attendais à beaucoup mieux.
L'Intégrale commence par une postface de Jean-Louis Roux (critique littéraire) qui nous dévoile une partie du mystère qui entoure ce dandy un peu fourbe, mais toujours du côté des plus faibles. Une belle mise en bouche accompagnée de quelques planches en couleur.
Ce collectionneur est donc un individu peu attachant aux finances considérables. Il parcourt le monde à la recherche d'objets uniques ayant une valeur inestimable à ses yeux. On va suivre le bonhomme dans cinq parties du monde pour des aventures qui, si elles ne manquent pas de sel, ne m'ont jamais vraiment passionné. Des intrigues rocambolesques certes, mais celles-ci sont trop invraisemblables, les astuces scénaristiques pour sortir notre collectionneur des nombreux guêpiers qui jalonnent ses recherches sont plus que douteuses (avec quelques fois une dose de fantastique).
Des récits qui introduisent aussi un peu d'Histoire, avec par exemple la présence de Sitting Bull dans le premier récit.
Récréatif !
Sergio Toppi m'éblouit encore avec des planches de toute beauté. J'adore son dessin en noir et blanc stylisé dominé par son trait hachuré, délicat et évocateur. Il en émane une certaine puissance tout en restant apaisant. Il faut prendre son temps pour apprécier tout le soin apporté aux différents paysages et aux personnages.
Coup de cœur pour ce dessin magistral.
Une lecture sympathique qui n'a pas la féerie de Sharaz-De. Tô pis.
C’est la première fois que je lis une œuvre de Riverstone, et je dois dire que, dans ce genre particulier d’ouvrages « pour adultes », c’est un auteur qui se révèle original et intéressant.
Son dessin déjà sort quelque peu de l’ordinaire, et, malgré quelques menus défauts, c’est souvent très beau, en tout cas éloigné des styles formatés de beaucoup d’auteurs érotiques ou pornographiques.
Ensuite l’histoire elle-même est bien plus ambitieuse que la plupart des séries du genre. Elle s’inspire de personnages et d’épisodes bibliques, mais ce décor n’est pas qu’un simple prétexte à un empilement de scènes de sexe (d’ailleurs la première n’intervient pas avant une vingtaine de pages). Connaitre la Bible et le contexte est même un plus pour la lecture (un comble quand même pour un album pornographique !)
La lecture est intéressante, les scènes de sexe peuvent être émoustillantes. Je note juste un texte parfois trop présent (là aussi c’est rare de faire ce genre de remarque sur ce type d’album !), et une fin un peu brutale.
Après avoir entamé la collection avec des biographies de quelques « légendes » de l’Ouest, voilà qu’elle se développe de plus en plus autour de « moments », de batailles ou d’événements qui sont restés dans les mémoires et/ou qui ont été magnifiés (et quelque peu embellis ou travestis) par le cinéma.
C’est d’ailleurs via le cinéma, et avec le film lyrique et « patriotique » de John Wayne que j’avais découvert cet événement, me documentant un peu plus par la suite.
Ici, j’ai trouvé la lecture plutôt agréable, mais sans plus.
Gabella se spécialise depuis quelques temps dans les biographies historiques chez Glénat, il commence à être rodé pour boucler son sujet en une cinquantaine de pages. Mais je pense qu’il aurait peut-être fallu le développer davantage. Je suis en effet sorti frustré par le manque de détails sur les protagonistes, leur personnalité, leurs rivalités (et leurs intérêts) souvent très divergents. C’est le cas pour les « défenseurs » d’Alamo, comme pour Santa Anna. Cela aurait aussi permis d’être moins manichéen entre les deux camps (un peu moins, mais quand même dans la lignée du film de Wayne).
Plusieurs visions de cette bataille ont déjà été données en BD, mais celui qui a le plus développé le sujet est sans doute l’auteur américain Jack Jackson, dans Une autre histoire de l'Amérique et dans « Fort Alamo » (encore non référencé sur le site).
Avec cet album de Glénat, on reste un peu à la surface des choses. Le contexte et les divergences d’intérêt sont un peu trop escamotés à mon goût – faute de place entre autres, de documentation peut-être aussi. Un petit dossier historique, avec bibliographie, accompagne et complète l’album.
Note réelle 2,5/5.
Je reconnais de belles qualités à cet album et je comprends qu’il fasse bien l’unanimité. Cependant je me contenterais que d’un franchement pas mal un peu dur.
J’ai terminé ma lecture facilement et sans déplaisir mais avec un petit oui en ressenti final.
Commençons par ce que j’ai préféré, à savoir la partie graphique. Ça faisait un certain temps que je n’avais pas recroisé le dessinateur, mais là il en met plein les yeux. J’aime bien son trait en constante progression, sa narration est très agréable et petite mention pour ses couleurs d’une fausse simplicité. Bref cette partie du voyage est archi solide et accompagne parfaitement le propos.
Pour le récit, j’avoue y avoir moins succombé, la magie n’a fonctionné qu’à moitié. Disons que j’ai un peu tout vu venir. Tout est bien fait, les personnages sont attachants mais j’y perçois un truc un peu trop classique, en plus d’un genre dont je ne raffole pas spécialement. Ça m’empêche de m’emballer personnellement mais une BD que je ne déconseillerai absolument pas.
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Légendes de Troy - L'Heure de la Gargouille
J’ai découvert à l’époque ce récit dans Lanfeust Mag, j’en gardais un bon souvenir ce qui a justifié mon emprunt. Mon ressenti sur cette nouvelle lecture n’est ni bon ni mauvais. Il y a des choses que j’ai bien aimées, le nom du dessinateur déjà (même si c'est loin d’être sa meilleure prestation), le raccrochement au monde de Troy même si ça peut paraître un peu artificiel, le récit fonctionne aussi bien sans (ici, il y a juste un mage qui y fait référence) et l’exploration d’une terre que je ne connaissais pas et au fonctionnement encore différent d’Eckmul, les Baronnies ou le Darshan. Malgré ça et si l’idée de base est sympa, une revisite du joueur de flûte d’Hamelin, le récit s’avère sans réelles surprises, pas d’attachement particulier de créé avec les protagonistes et l’humour déployé s’avère peu subtile (mais bon, conforme à la franchise). Ça reste honnête et divertissant mais peu mémorable. Le résultat est quand même au dessus d’autres déclinaisons autour de l’univers.
Horace, ô désespoir
C'est une série de strips comiques en quatre cases mettant en scène un couple de quadragénaires et leur grand adolescent. Les gags reposent tantôt sur les clichés liés à l'ado traînard et je-m'en-foutiste, tantôt sur la crise de la quarantaine que traversent les parents en instance de divorce, et parfois aussi sur leurs visites à la grand-mère en maison médicalisée, peu tendre avec sa famille. Le dessin de Madaule est fluide et efficace, à mi-chemin entre la tradition franco-belge et le comic strip. La mise en scène, directe et lisible, fonctionne bien pour représenter un ado apathique face à des parents désabusés et perplexes. Le rythme humoristique est dans l'ensemble maîtrisé. Les gags sont assez variables. Certains tombent un peu à plat, mais d'autres sont vraiment réussis et m'ont fait éclater de rire, surtout ceux centrés sur l'adolescent ou la grand-mère. Les scènes liées au couple m'ont moins marqué. Dommage que l'ensemble ne soit pas plus homogène, car la série aurait pu être une vraie recommandation. En l'état, j'ai passé un bon moment, avec plusieurs bons éclats de rire, mais je ne suis pas certain que l'humour parlera à tout le monde.
Les Indes fourbes
Une BD picaresque ! Le héros est un malin qu'on veut voir gagner car il est louable de ne pas accepter la misère. En même temps, on s'en moque un peu. Et de tous les personnages d'ailleurs : pas un pour racheter l'autre. Le dessin est bon et les couleurs aussi, sans qu'il ait de quoi s'enthousiasmer. Le final est surprenant, le reste moins. A lire, pas forcément à relire.
Dark Knights of Steel - Allwinter
Je connais l’univers en ayant suivi la bataille des 3 royaumes (voir Dark knights of steel) mais c’est loin d’être un pré requis pour suivre le présent tome, des références y sont faites mais sans enjeux ou impact sur l’histoire. Ce qu’il faut juste connaître en démarrant cet album, c’est qu’on entre dans l’univers DC revisité à la sauce médiévale fantastique, les héros bien connus y sont réinterprétés. J’avoue que je préfère la présente proposition par rapport à la série mère. J’étais particulièrement dedans pendant 2 tiers de ma lecture puis malheureusement le soufflé retombe. Dans les bons points, on a droit à une partie graphique très agréable, la tonalité de couleurs, en plus de donner du corps au scénario, amène de sacrées ambiances et donne un rendu assez stylé. J’ai apprécié également d’avoir une histoire plutôt linéaire et de ne pas assister à la grand réunion de famille DC (reproche que je faisais à la série mère). Ici nous suivrons Deathstroke (que je connais peu) dans une aventure un peu classique de « sauvetage de messie », reste que c’est pas désagréable à suivre, il y a un petit côté sanglant sympathique. Et j’ai bien accrocher au fond, un monde sans couleurs qui sied bien à ce monde d’inspiration viking. Bref tout ça m’a bien mis en appétit jusqu’à ce final sans saveur et en forme de Happy end, ça jure vraiment avec toute l’aventure et ça gâche le ressenti final. Dommage. L’album contient une 2eme histoire que je n’ai pas aimé. C’est comme un teaser pour la suite de cet univers (façon générique du MCU), on y introduit Aquaman.
Do androids dream of electric sheep?
J'ai découvert le travail de Philip K. Dick au travers du très beau film "Blade Runner", ne reliant d'ailleurs ce film à l'auteur qui l'a inspiré que bien plus tard. Si depuis j'ai lu plusieurs nouvelles de Dick, je n'ai jamais lu celle qui est adaptée ici. L'éditeur proposant une version reprenant intégralement le texte d'origine, cela a donc été l'occasion de m'y confronter. Je dois dire d'emblée que je suis sorti un chouia déçu de cette lecture. Le texte de base reste intéressant, profond, avec des questionnements sur les liens, les comparaisons entre humains (et plus généralement êtres "vivants") et robots, sur la guerre et ses conséquences, la préservation de la vie sur Terre et l'humanité dans toutes les acceptations du terme. Dick l'a écrit en pleine guerre froide et ça se sent, certains passages ont vieilli. Mais le problème vient d'ailleurs. Si le choix de reprendre entièrement le texte de Dick est en soi louable et tranche toute discussion concernant les raccourcis, oublis, choix plus ou moins discutables de l'adaptateur, et si cela permet de garder la cohérence de l'ensemble, ce choix est ici responsable de mes difficultés à entrer dans cette lecture, et à y trouver le plaisir que j'en attendais. Lire la nouvelle ne m'aurait pas posé ces problèmes. Mais ici c'est une BD, avec des images donc, et le passage du texte aux images n'est pas du tout fluide. D'une part le texte est très abondant. D'autre part celui-ci devient souvent lourd, redondant, en phagocytant l'illustration, puisque les apartés des personnages, tout le texte "explicatif" apporté par Dick, sont repris, alors qu'une BD fait passer cela autrement. Du coup, ma lecture a été laborieuse, sans que le texte de Dick ou le travail d'adaptation de Parker n'en soient intrinsèquement responsables. Un autre bémol (qui a quand même joué un rôle moindre dans ma relative déception) concerne l'aspect graphique. Le dessin passe, même si je n'en suis pas fan, mais la colorisation informatique lisse trop les détails et ne m'a pas convenu. Note réelle 2,5/5.
Hit-Girl
En attaquant la lecture de ce comics je ne connaissais rien à l'univers Kick-Ass, aucune lecture et aucun film. Une sacrée bonne surprise ! Un monde de super-héros incarnés par des enfants. Mais ce n'est pas pour autant destiné à un jeune public, c'est ultra violent. Pour commencer, Hit Girl c'est du second degré au carré. En effet, pour apprécier ce comics il faut accepter qu'une gamine de 12 ans réfléchisse comme une adulte et qu'elle charcute les membres de la pègre à tout va comme si elle allait jouer à la poupée. La narration énergique permet de ne pas s'ennuyer et de fermer les yeux sur un scénario plus que léger et prévisible. J'ai particulièrement apprécié les quelques planches avec ses camarades de classe, l'envie de s'intégrer coûte que coûte, même s'il faut être garce. John Romita Jr s'en tire plutôt bien au dessin, son style s'est informatisé (on est loin de son travail sur Iron Man - L'intégrale avec Bob Layton à l'encrage), il ne manque pas d'explosivité et d'expressivité. C'est dans la moyenne supérieure pour ce genre de réalisation. Une lecture distrayante qui m'a donné envie de creuser le monde de Kick-Ass.
Le Collectionneur
Argh, je m'attendais à beaucoup mieux. L'Intégrale commence par une postface de Jean-Louis Roux (critique littéraire) qui nous dévoile une partie du mystère qui entoure ce dandy un peu fourbe, mais toujours du côté des plus faibles. Une belle mise en bouche accompagnée de quelques planches en couleur. Ce collectionneur est donc un individu peu attachant aux finances considérables. Il parcourt le monde à la recherche d'objets uniques ayant une valeur inestimable à ses yeux. On va suivre le bonhomme dans cinq parties du monde pour des aventures qui, si elles ne manquent pas de sel, ne m'ont jamais vraiment passionné. Des intrigues rocambolesques certes, mais celles-ci sont trop invraisemblables, les astuces scénaristiques pour sortir notre collectionneur des nombreux guêpiers qui jalonnent ses recherches sont plus que douteuses (avec quelques fois une dose de fantastique). Des récits qui introduisent aussi un peu d'Histoire, avec par exemple la présence de Sitting Bull dans le premier récit. Récréatif ! Sergio Toppi m'éblouit encore avec des planches de toute beauté. J'adore son dessin en noir et blanc stylisé dominé par son trait hachuré, délicat et évocateur. Il en émane une certaine puissance tout en restant apaisant. Il faut prendre son temps pour apprécier tout le soin apporté aux différents paysages et aux personnages. Coup de cœur pour ce dessin magistral. Une lecture sympathique qui n'a pas la féerie de Sharaz-De. Tô pis.
Thamara & Juda
C’est la première fois que je lis une œuvre de Riverstone, et je dois dire que, dans ce genre particulier d’ouvrages « pour adultes », c’est un auteur qui se révèle original et intéressant. Son dessin déjà sort quelque peu de l’ordinaire, et, malgré quelques menus défauts, c’est souvent très beau, en tout cas éloigné des styles formatés de beaucoup d’auteurs érotiques ou pornographiques. Ensuite l’histoire elle-même est bien plus ambitieuse que la plupart des séries du genre. Elle s’inspire de personnages et d’épisodes bibliques, mais ce décor n’est pas qu’un simple prétexte à un empilement de scènes de sexe (d’ailleurs la première n’intervient pas avant une vingtaine de pages). Connaitre la Bible et le contexte est même un plus pour la lecture (un comble quand même pour un album pornographique !) La lecture est intéressante, les scènes de sexe peuvent être émoustillantes. Je note juste un texte parfois trop présent (là aussi c’est rare de faire ce genre de remarque sur ce type d’album !), et une fin un peu brutale.
Fort Alamo
Après avoir entamé la collection avec des biographies de quelques « légendes » de l’Ouest, voilà qu’elle se développe de plus en plus autour de « moments », de batailles ou d’événements qui sont restés dans les mémoires et/ou qui ont été magnifiés (et quelque peu embellis ou travestis) par le cinéma. C’est d’ailleurs via le cinéma, et avec le film lyrique et « patriotique » de John Wayne que j’avais découvert cet événement, me documentant un peu plus par la suite. Ici, j’ai trouvé la lecture plutôt agréable, mais sans plus. Gabella se spécialise depuis quelques temps dans les biographies historiques chez Glénat, il commence à être rodé pour boucler son sujet en une cinquantaine de pages. Mais je pense qu’il aurait peut-être fallu le développer davantage. Je suis en effet sorti frustré par le manque de détails sur les protagonistes, leur personnalité, leurs rivalités (et leurs intérêts) souvent très divergents. C’est le cas pour les « défenseurs » d’Alamo, comme pour Santa Anna. Cela aurait aussi permis d’être moins manichéen entre les deux camps (un peu moins, mais quand même dans la lignée du film de Wayne). Plusieurs visions de cette bataille ont déjà été données en BD, mais celui qui a le plus développé le sujet est sans doute l’auteur américain Jack Jackson, dans Une autre histoire de l'Amérique et dans « Fort Alamo » (encore non référencé sur le site). Avec cet album de Glénat, on reste un peu à la surface des choses. Le contexte et les divergences d’intérêt sont un peu trop escamotés à mon goût – faute de place entre autres, de documentation peut-être aussi. Un petit dossier historique, avec bibliographie, accompagne et complète l’album. Note réelle 2,5/5.
Ulysse & Cyrano
Je reconnais de belles qualités à cet album et je comprends qu’il fasse bien l’unanimité. Cependant je me contenterais que d’un franchement pas mal un peu dur. J’ai terminé ma lecture facilement et sans déplaisir mais avec un petit oui en ressenti final. Commençons par ce que j’ai préféré, à savoir la partie graphique. Ça faisait un certain temps que je n’avais pas recroisé le dessinateur, mais là il en met plein les yeux. J’aime bien son trait en constante progression, sa narration est très agréable et petite mention pour ses couleurs d’une fausse simplicité. Bref cette partie du voyage est archi solide et accompagne parfaitement le propos. Pour le récit, j’avoue y avoir moins succombé, la magie n’a fonctionné qu’à moitié. Disons que j’ai un peu tout vu venir. Tout est bien fait, les personnages sont attachants mais j’y perçois un truc un peu trop classique, en plus d’un genre dont je ne raffole pas spécialement. Ça m’empêche de m’emballer personnellement mais une BD que je ne déconseillerai absolument pas.