L’intrigue est rythmée et remplie d’action, mais parfois, j’ai trouvé que tout allait trop vite, sans laisser le temps d’apprécier certains moments. Les missions s’enchaînent sans vraiment de lien fort, ce qui donne une impression de petites aventures indépendantes. C’est amusant, mais j’aurais aimé un fil conducteur plus développé.
Le thème principal est la science, qui est omniprésente. J’ai aimé voir comment l’histoire mélange la technologie et l’action. Il y a aussi beaucoup d’humour, ce qui apporte une touche légère à l’ensemble. Par contre, certaines blagues sont répétitives et j’aurais apprécié un peu plus de profondeur dans les réflexions scientifiques ou philosophiques. C’est un récit énergique, mais qui reste assez simple dans son message.
Atomic Robo est un héros amusant, avec un ton sarcastique qui fonctionne bien. Cependant, je l’ai trouvé parfois un peu trop invincible, ce qui enlève une part de suspense. Les autres personnages sont là pour accompagner l’histoire, mais aucun ne ressort vraiment. J’aurais aimé des personnages secondaires plus développés, avec des personnalités plus marquées.
Le style graphique est efficace pour ce type de récit, avec un côté comics très assumé. Les scènes d’action sont bien illustrées, mais certains dessins m’ont semblé un peu rigides. Les décors sont présents, mais souvent assez simples, sans trop de détails. Ce n’est pas un visuel désagréable, mais ce n’est pas non plus ce qui m’a le plus marqué.
En résumé, j’ai trouvé cette BD amusante et dynamique, avec des idées intéressantes, mais elle manque parfois de profondeur et de surprise. Un bon moment de lecture, sans être inoubliable.
La jolie comédie romantique que voilà ! Elle me fait penser à Malgré tout de Lafebre, une des réussites du genre de ces dernières années : même fraîcheur, même légèreté, même usage respectueux des codes du genre. Le film "Coup de foudre à Notting Hill" s'invite également via la thématique de la célébrité.
"Première Dame" accentue l'exubérance des codes du genre en surjouant l'extravagance des situations : l'homme de cette rencontre n'est pas une simple célébrité mais un Président de la République en exercice, le regard de la maman sur la non-réussite de son fils gagne en saveur du fait de la véritable position sociale du rejeton... y compris via des clins d’œil à des événements véridiques ici caricaturés (la claque de Bayrou, la sortie en scooter d'Hollande...).
L'ironie s'invite donc dans cette comédie romantique, permettant à l'ensemble de gagner en légèreté, au détriment évidemment de la richesse de l'ensemble, ce qui n'est pas néanmoins sans discourir sur la place démesurée du discours médiatique et de sa représentation, possiblement en contradiction avec les actes politiques censés en découler.
Ce n'est pas brillant, mais indiscutablement frais et sympathique, quand bien même, cela revalide à tort le lieu commun selon lequel des convictions politiques solidement ancrées peuvent s’accommoder de bien des situations. Les gens dépolitisés sont bien naïfs et incapables d'imaginer les implications de nos passions. Il faut dire que moult personnalités politiques faussement investies leur ont donné bien des fois raison.
Le principal mérite de cet album est de remettre en lumière une scandaleuse tragédie, la déportation de plusieurs dizaines d’enfants juifs (et de certains de leurs éducateurs) dans les derniers mois de l’occupation. Un des derniers crimes majeurs commandité par Klaus Barbie.
L’album est assez factuel (en conclusion, un petit dossier photographique complète le récit), et tous les faits et protagonistes sont présentés, y compris le procès de Barbie, une quarantaine d’années plus tard, pour les parties concernant cette tragédie. Le travail de recherche se voit, c’est vraiment très complet. C’est aussi une façon de montrer que beaucoup n’étaient pas d’accord avec les exactions nazies et pétainistes (tout en montrant la scandaleuse faconde mensongère de types comme Zemmour, qui affirme débilement que Pétain a protégé les juifs français). En particulier un bel hommage est rendu à Sabine Zlatin, qui a échappé par miracle à la rafle, et n’a eu de cesse ensuite de tout faire pour que cela ne tombe pas dans l’oubli, jusqu’au procès de Barbie en 1987.
La narration est assez classique, l’aspect « romancé » s’effaçant derrière les faits bruts – et brutaux. Ça ne m’a pas trop gêné. Par contre, si le dessin est globalement lisible, je ne l’ai pas trouvé vraiment à mon goût. Pas mal d’imprécisions, un trait un peu grossier parfois. Mais bon, l’essentiel est ailleurs.
Un mélange audacieux entre folklore japonais et univers Marvel, porté par un style graphique très manga. Kid Venom propose un concept original et visuellement réussi, même si le scénario reste encore un peu creux. Prometteur, surtout pour un public ado ou fan de shonen.
Petite déception à la lecture de cet album ; sans doute en attendais-je un peu trop... J'avais adoré l'adaptation de Loisel de Peter Pan avec son côté sombre et cruel, ici j'ai eu l'impression de me retrouver lu cul entre deux chaises...
En effet, Munuera s'empare de façon réussie de ce préquel de Barrie, jouant justement de ce côté féérique ou les Ombres rodent et ne sont jamais très loin, mais malgré cette belle évocation je n'ai pas réussi à me faire happer par cette histoire. J'ai eu l'impression d'en rester un lointain spectateur, tapi à la lisière de ces deux mondes, comme si j'étais devenu trop adulte pour y croire. Pourtant de ce côté là, j'en suis loin...
Bref, j'ai quand même passé un bon moment de lecture grâce au travail graphique remarquable de l'auteur, mais je reste un brin déçu par une histoire dont j'attendais beaucoup et qui n'aura pas réussi à me transporter.
Une lecture sympathique.
J’aime bien le dessin et la colorisation de Cyril Bonin, avec son trait reconnaissable, très fin, moderne, sur des tons verts et cuivrés agréables. Un rendu moderne plaisant.
Il adapte ici un roman que je ne connais pas. L’histoire se laisse lire, même si elle un petit air de déjà-vu. En lisant l’album, j’ai immédiatement pensé au film de Pollack « nos plus belles années » dans lequel un homme et une femme vivent une histoire d’amour hachée et bouleversée par le Maccarthysme, comme c’est le cas ici (même si c’est le frère de Sara et non celui qu’elle aime, Jack, qui en est victime (mais cela à une incidence décisive sur leurs relations).
La narration est fluide, agréable, mais l’intrigue manque un peu de rebondissements, d’aspérités, voire de surprises. Tous les personnages donnent l’impression d’être écrasés par l’Histoire et leur destin, et du coup, subissent une voie qui semble tracée d’avance, et ne surprend donc pas assez le lecteur.
Mais bon, ça reste quand même, par-delà le travail graphique de Bonin que j’aime toujours autant, un bon roman graphique. Sans doute trop classique.
Mouais. Disons que ça se laisse lire. Mais sans plus me concernant.
Il faut dire que j’ai lu l’ensemble dans l’intégrale, et que mon ressenti aurait peut-être été un chouia plus positif si j’avais lu les épisodes par petites touches. C’est un peu lassant au bout d’un moment.
Car si c’est du tout public, ça s’adresse quand même avant tout à un jeune lectorat.
C’est gentiment amusant, avec des aventures pour de rire, dans lesquelles Argile et son copain Georges le cochon arrivent immanquablement à déjouer les pièges et autres mauvaises ondes du super méchant de l’histoire, le machiavélique professeur W (toujours secondé par son sbire Grischka), ennemi juré du gentil, naïf et maladroit professeur T (le savant père d’Argile donc).
C’est clairement à réserver à vos enfants. Le dessin de Sapin, simple et efficace, leur plaira aussi assurément.
Note réelle 2,5/5.
J'avais beaucoup aimé la lecture de Babybox et j'attendais probablement trop de cette deuxième lecture de Jung. Pourtant la lecture reste agréable grâce à une narration fluide et par moment touchante. Las cette suite d'anecdotes plus ou moins signifiantes sur les thématiques principales ne m'a pas toujours captivé. En effet à travers cette autobiographie chronologique pas à pas Jung mélange ce qui est propre à l'adoption et au déracinement avec ce qui est du ressort d'étapes d'un modèle éducatif occidental. Comme toujours je suis assez dubitatif sur la justesse de souvenirs très anciens. Ainsi pour sortir de la platitude on se retrouve souvent avec un concentré d'épisodes émotionnels où dramatiques. Comme les personnes mises en cause n'ont jamais de droit de réponse je lis toujours ce type de récit avec distance.
Même si j'avais trouvé son graphisme plus abouti dans Babybox Jung fait déjà preuve d'une belle maitrise du N&B. Son trait rond est déjà très précis et propose de belles expressions. De plus une grande partie de l'humour qu'introduit Jung passe par sa narration graphique. Cela se lit vite et plaisante mais j'ai trouvé les anecdotes d'un intérêt assez inégal.
Calamity Jane a eu droit à plusieurs séries en BD et j'en ai déjà lu certaines donc je n'ai pas apprit de nouveau durant ma lecture, mais cela ne m'a pas dérangé parce que ce one-shot est bien fait.
Ici, les autrices mélangent bien les scènes qui montrent Calamity Jane tels que le voie la légende de l'ouest américain et ce qu'elle devait être dans la vraie vie. J'ai bien aimé les passages qui étaient dessinés comme si cela venait d'un de ses nombreux feuilletons de l'époque. La personnalité de Calamity est attachante parce que les autrices montrent que derrière son attitude grossière se cachait une femme qui doit survivre dans un monde fait par et pour des hommes très viril. Contrairement à d'autres biographies du même genre, on ne mets pas Calamity Jane sur un piédestal en la montrant femme super-courageuse qui semble avoir aucun défaut. Elle était une humaine avec ses qualités et ses défauts et cela la rends terriblement humane et fascinante.
Le dessin est bien sympa et au-dessus de la moyenne qu'on retrouve dans ce type de collection en BD.
J'aime bien quand une bande dessinée biographique montre un événement ou au moins une partie de la vie d'un personnage historique au lieu de juste faire un survolé en 44 pages de la vie de quelqu'un.
Ici, on parle de la bataille de Little Big Horn de manière réaliste, loin de la glorification posthume qu'à eu Custer, dont le seul vrai fait d'armes au final a été d'êtres un incompétent qui a fini tué par les Amérindiens. On voit aussi les événements qui ont emmené à l'affrontement entre les tuniques bleues et certaines nations amérindiennes, avec des traités bafoués par le gouvernement américain dès qu'on trouve de l'or dans un territoire sacré. La BD résume bien la bataille et le dossier à la fin est un bon bonus et pas le seul intérêt de l'album, comme c'est le cas avec les mauvaises biographies en BD.
Le dessin est pas mal et les scènes de combats sont bien dynamiques. Une BD à emprunter si on est intéressé par l'histoire de l'ouest américain.
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Atomic Robo
L’intrigue est rythmée et remplie d’action, mais parfois, j’ai trouvé que tout allait trop vite, sans laisser le temps d’apprécier certains moments. Les missions s’enchaînent sans vraiment de lien fort, ce qui donne une impression de petites aventures indépendantes. C’est amusant, mais j’aurais aimé un fil conducteur plus développé. Le thème principal est la science, qui est omniprésente. J’ai aimé voir comment l’histoire mélange la technologie et l’action. Il y a aussi beaucoup d’humour, ce qui apporte une touche légère à l’ensemble. Par contre, certaines blagues sont répétitives et j’aurais apprécié un peu plus de profondeur dans les réflexions scientifiques ou philosophiques. C’est un récit énergique, mais qui reste assez simple dans son message. Atomic Robo est un héros amusant, avec un ton sarcastique qui fonctionne bien. Cependant, je l’ai trouvé parfois un peu trop invincible, ce qui enlève une part de suspense. Les autres personnages sont là pour accompagner l’histoire, mais aucun ne ressort vraiment. J’aurais aimé des personnages secondaires plus développés, avec des personnalités plus marquées. Le style graphique est efficace pour ce type de récit, avec un côté comics très assumé. Les scènes d’action sont bien illustrées, mais certains dessins m’ont semblé un peu rigides. Les décors sont présents, mais souvent assez simples, sans trop de détails. Ce n’est pas un visuel désagréable, mais ce n’est pas non plus ce qui m’a le plus marqué. En résumé, j’ai trouvé cette BD amusante et dynamique, avec des idées intéressantes, mais elle manque parfois de profondeur et de surprise. Un bon moment de lecture, sans être inoubliable.
Première Dame
La jolie comédie romantique que voilà ! Elle me fait penser à Malgré tout de Lafebre, une des réussites du genre de ces dernières années : même fraîcheur, même légèreté, même usage respectueux des codes du genre. Le film "Coup de foudre à Notting Hill" s'invite également via la thématique de la célébrité. "Première Dame" accentue l'exubérance des codes du genre en surjouant l'extravagance des situations : l'homme de cette rencontre n'est pas une simple célébrité mais un Président de la République en exercice, le regard de la maman sur la non-réussite de son fils gagne en saveur du fait de la véritable position sociale du rejeton... y compris via des clins d’œil à des événements véridiques ici caricaturés (la claque de Bayrou, la sortie en scooter d'Hollande...). L'ironie s'invite donc dans cette comédie romantique, permettant à l'ensemble de gagner en légèreté, au détriment évidemment de la richesse de l'ensemble, ce qui n'est pas néanmoins sans discourir sur la place démesurée du discours médiatique et de sa représentation, possiblement en contradiction avec les actes politiques censés en découler. Ce n'est pas brillant, mais indiscutablement frais et sympathique, quand bien même, cela revalide à tort le lieu commun selon lequel des convictions politiques solidement ancrées peuvent s’accommoder de bien des situations. Les gens dépolitisés sont bien naïfs et incapables d'imaginer les implications de nos passions. Il faut dire que moult personnalités politiques faussement investies leur ont donné bien des fois raison.
La Rafle d'Izieu
Le principal mérite de cet album est de remettre en lumière une scandaleuse tragédie, la déportation de plusieurs dizaines d’enfants juifs (et de certains de leurs éducateurs) dans les derniers mois de l’occupation. Un des derniers crimes majeurs commandité par Klaus Barbie. L’album est assez factuel (en conclusion, un petit dossier photographique complète le récit), et tous les faits et protagonistes sont présentés, y compris le procès de Barbie, une quarantaine d’années plus tard, pour les parties concernant cette tragédie. Le travail de recherche se voit, c’est vraiment très complet. C’est aussi une façon de montrer que beaucoup n’étaient pas d’accord avec les exactions nazies et pétainistes (tout en montrant la scandaleuse faconde mensongère de types comme Zemmour, qui affirme débilement que Pétain a protégé les juifs français). En particulier un bel hommage est rendu à Sabine Zlatin, qui a échappé par miracle à la rafle, et n’a eu de cesse ensuite de tout faire pour que cela ne tombe pas dans l’oubli, jusqu’au procès de Barbie en 1987. La narration est assez classique, l’aspect « romancé » s’effaçant derrière les faits bruts – et brutaux. Ça ne m’a pas trop gêné. Par contre, si le dessin est globalement lisible, je ne l’ai pas trouvé vraiment à mon goût. Pas mal d’imprécisions, un trait un peu grossier parfois. Mais bon, l’essentiel est ailleurs.
Kid Venom - Les origines
Un mélange audacieux entre folklore japonais et univers Marvel, porté par un style graphique très manga. Kid Venom propose un concept original et visuellement réussi, même si le scénario reste encore un peu creux. Prometteur, surtout pour un public ado ou fan de shonen.
Peter Pan de Kensington
Petite déception à la lecture de cet album ; sans doute en attendais-je un peu trop... J'avais adoré l'adaptation de Loisel de Peter Pan avec son côté sombre et cruel, ici j'ai eu l'impression de me retrouver lu cul entre deux chaises... En effet, Munuera s'empare de façon réussie de ce préquel de Barrie, jouant justement de ce côté féérique ou les Ombres rodent et ne sont jamais très loin, mais malgré cette belle évocation je n'ai pas réussi à me faire happer par cette histoire. J'ai eu l'impression d'en rester un lointain spectateur, tapi à la lisière de ces deux mondes, comme si j'étais devenu trop adulte pour y croire. Pourtant de ce côté là, j'en suis loin... Bref, j'ai quand même passé un bon moment de lecture grâce au travail graphique remarquable de l'auteur, mais je reste un brin déçu par une histoire dont j'attendais beaucoup et qui n'aura pas réussi à me transporter.
La Poursuite du bonheur
Une lecture sympathique. J’aime bien le dessin et la colorisation de Cyril Bonin, avec son trait reconnaissable, très fin, moderne, sur des tons verts et cuivrés agréables. Un rendu moderne plaisant. Il adapte ici un roman que je ne connais pas. L’histoire se laisse lire, même si elle un petit air de déjà-vu. En lisant l’album, j’ai immédiatement pensé au film de Pollack « nos plus belles années » dans lequel un homme et une femme vivent une histoire d’amour hachée et bouleversée par le Maccarthysme, comme c’est le cas ici (même si c’est le frère de Sara et non celui qu’elle aime, Jack, qui en est victime (mais cela à une incidence décisive sur leurs relations). La narration est fluide, agréable, mais l’intrigue manque un peu de rebondissements, d’aspérités, voire de surprises. Tous les personnages donnent l’impression d’être écrasés par l’Histoire et leur destin, et du coup, subissent une voie qui semble tracée d’avance, et ne surprend donc pas assez le lecteur. Mais bon, ça reste quand même, par-delà le travail graphique de Bonin que j’aime toujours autant, un bon roman graphique. Sans doute trop classique.
La Fille du Savant Fou
Mouais. Disons que ça se laisse lire. Mais sans plus me concernant. Il faut dire que j’ai lu l’ensemble dans l’intégrale, et que mon ressenti aurait peut-être été un chouia plus positif si j’avais lu les épisodes par petites touches. C’est un peu lassant au bout d’un moment. Car si c’est du tout public, ça s’adresse quand même avant tout à un jeune lectorat. C’est gentiment amusant, avec des aventures pour de rire, dans lesquelles Argile et son copain Georges le cochon arrivent immanquablement à déjouer les pièges et autres mauvaises ondes du super méchant de l’histoire, le machiavélique professeur W (toujours secondé par son sbire Grischka), ennemi juré du gentil, naïf et maladroit professeur T (le savant père d’Argile donc). C’est clairement à réserver à vos enfants. Le dessin de Sapin, simple et efficace, leur plaira aussi assurément. Note réelle 2,5/5.
Couleur de peau : miel
J'avais beaucoup aimé la lecture de Babybox et j'attendais probablement trop de cette deuxième lecture de Jung. Pourtant la lecture reste agréable grâce à une narration fluide et par moment touchante. Las cette suite d'anecdotes plus ou moins signifiantes sur les thématiques principales ne m'a pas toujours captivé. En effet à travers cette autobiographie chronologique pas à pas Jung mélange ce qui est propre à l'adoption et au déracinement avec ce qui est du ressort d'étapes d'un modèle éducatif occidental. Comme toujours je suis assez dubitatif sur la justesse de souvenirs très anciens. Ainsi pour sortir de la platitude on se retrouve souvent avec un concentré d'épisodes émotionnels où dramatiques. Comme les personnes mises en cause n'ont jamais de droit de réponse je lis toujours ce type de récit avec distance. Même si j'avais trouvé son graphisme plus abouti dans Babybox Jung fait déjà preuve d'une belle maitrise du N&B. Son trait rond est déjà très précis et propose de belles expressions. De plus une grande partie de l'humour qu'introduit Jung passe par sa narration graphique. Cela se lit vite et plaisante mais j'ai trouvé les anecdotes d'un intérêt assez inégal.
Calamity Jane (Bardiaux-Vaïente)
Calamity Jane a eu droit à plusieurs séries en BD et j'en ai déjà lu certaines donc je n'ai pas apprit de nouveau durant ma lecture, mais cela ne m'a pas dérangé parce que ce one-shot est bien fait. Ici, les autrices mélangent bien les scènes qui montrent Calamity Jane tels que le voie la légende de l'ouest américain et ce qu'elle devait être dans la vraie vie. J'ai bien aimé les passages qui étaient dessinés comme si cela venait d'un de ses nombreux feuilletons de l'époque. La personnalité de Calamity est attachante parce que les autrices montrent que derrière son attitude grossière se cachait une femme qui doit survivre dans un monde fait par et pour des hommes très viril. Contrairement à d'autres biographies du même genre, on ne mets pas Calamity Jane sur un piédestal en la montrant femme super-courageuse qui semble avoir aucun défaut. Elle était une humaine avec ses qualités et ses défauts et cela la rends terriblement humane et fascinante. Le dessin est bien sympa et au-dessus de la moyenne qu'on retrouve dans ce type de collection en BD.
Little Big Horn
J'aime bien quand une bande dessinée biographique montre un événement ou au moins une partie de la vie d'un personnage historique au lieu de juste faire un survolé en 44 pages de la vie de quelqu'un. Ici, on parle de la bataille de Little Big Horn de manière réaliste, loin de la glorification posthume qu'à eu Custer, dont le seul vrai fait d'armes au final a été d'êtres un incompétent qui a fini tué par les Amérindiens. On voit aussi les événements qui ont emmené à l'affrontement entre les tuniques bleues et certaines nations amérindiennes, avec des traités bafoués par le gouvernement américain dès qu'on trouve de l'or dans un territoire sacré. La BD résume bien la bataille et le dossier à la fin est un bon bonus et pas le seul intérêt de l'album, comme c'est le cas avec les mauvaises biographies en BD. Le dessin est pas mal et les scènes de combats sont bien dynamiques. Une BD à emprunter si on est intéressé par l'histoire de l'ouest américain.