Les derniers avis (47432 avis)

Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Les Coquelicots de Ridgewood
Les Coquelicots de Ridgewood

2.5 Shaghayegh Moazzami continue son autobiographie d'iranienne exilé à Montréal. L'action de l'album se passe durant l'épidémie de la covid-19. Elle essai d'obtenir la citoyenneté canadienne et tout d'un coup elle, son colocataire et leurs voisins doivent quitter leur appartement pour aller à l'hôtel à cause d'un problème d'insalubrité. C'est donc une période d'anxiété pour l'autrice qui va aussi se remémorer des mauvais souvenirs de sa vie en Iran. Le résultat est correct, mais sans plus. Ça manque de dynamisme dans la narration et dans la mise en scène (le dessin étant moyen). Si certaines anecdotes sont un peu intéressantes, parfois c'est un peut trop autocentré pour les lecteurs. Vivant au Québec j'aime bien lire le point de vue d'un immigrant sur la vie ici et la pauvre autrice va connaitre la crise de logement qui frappe la province depuis trop longtemps et aussi connaitre les joies de la lenteur de la justice et de la bureaucratie en général. Je pense que c'est ce que j'ai le plus aimé dans un album tout de même dispensable sauf si on est un gros fan des autobiographies en BD.

30/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Qatar - Le Lustre et l'Orient
Qatar - Le Lustre et l'Orient

Rien d’exceptionnel ni de trépidant dans cet album, mais c’est un petit rappel historique globalement intéressant, pour commencer à mieux comprendre les réalités de ce petit Etat, qui s’est souvent retrouver au centre de l’actualité, jouant un rôle économique et géopolitique sans commune mesure avec sa taille et sa population. La narration est linéaire, il n’y a pas de mise en scène élaborée : nous suivons la naissance puis l’émancipation de ce petit bout de désert, que Turcs, Anglais ont contrôlé, avant que Français, et surtout Américains n’y jouent les premiers rôles. Un petit bout de désert au bord du Golfe persique lorgné par certains voisins encombrant (Bahrein, mais surtout Arabie saoudite). Les lecteurs du Monde diplomatique n’apprendront sans doute pas grand-chose pour les enjeux géopolitiques plus récents, mais ça reste quand même intéressant. Les jeux diplomatiques et politiques de la famille régnante, le rôle de Sarkozy en France ou Trump aux Etats-Unis, mais aussi les relations plus ou moins tendues dans le pourtour du Golfe persique (pays arabes, mais aussi Iran), guerres plus ou moins larvées entre Chiites et Sunnites, politique d’investissements du Qatar à l’étranger (avec son soft power autour du sport – l’album est sorti au moment de la coupe du monde de Football se jouant au Qatar), voilà pas mal de sujet qui, même traités un peu mollement comme ici, permettent de maintenir l’intérêt du lecteur. Le dessin est sans âme, mais très lisible, il fait le travail. Un travail documentaire et historique relativement complet (même si certains aspects mériteraient d’être développés), une bonne entrée en matière, le sujet faisant un peu oublier la forme très classique et peu originale.

30/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Whisky (Duhamel/Ratte)
Whisky (Duhamel/Ratte)

Le scénario est signé par le normand Bruno Duhamel (né en 75), un bédéaste aussi à l'aise avec les pinceaux qu'avec la plume, et qui est coutumier des personnages un peu décalés, en marge de notre bonne société. Pour cet album Whisky, il a confié le dessin au franc comtois David Ratte (né en 70) sur les conseils de l'éditeur et le résultat confirme la pertinence du tandem. Les personnages et le canevas : Un vieux SDF, c'est Théo. Un jeune réfugié kurde, c'est Amir. Théo et Amir vont "trouver" un petit chien sympa comme tout qu'ils baptiseront Whisky. Le SDF devient vite papy gâteux, comme tout le monde avec un chien comme celui-ci. Le réfugié, lui, ne supporte pas la bestiole, « on n'a pas assez pour nourrir ». Un animal qui lui rappelle certainement son pays ravagé par la guerre, où les chiens tenaient plus de la hyène ou du chacal que du yorkshire sorti du toilettage. Alors ménage à trois ? Ou pas ? On aime : Nos deux compères "vivent" tous deux sous le même pont mais ne partagent pas tout à fait valeurs et cultures, ce qui nous vaut de savoureux dialogues. « [...] - Allez l'arabe ! Au boulot ! - Pas arabe. Kurde. - Ouais, c'est pareil. Au boulot ! » Leur boulot, c'est « du vrai boulot de survivaliste » : chaparder quelques fruits au marché et fouiller les poubelles, tout cela sous le regard bienveillant d'affiches publicitaires pour la nourriture ayurvédique pour chats ou les compléments alimentaires en gélules. Décalage, on a dit ? Et puis il y a les petites leçons de vie dispensées par le vieux Théo, bougon et réac. « [...] - Tu pas aimer artistes ? - Leçon du jour mon gars ... Si tu veux pouvoir profiter d'un des rares terrains vagues qui existent encore, ne laisse JAMAIS les artistes s'y installer ! Les artistes, c'est l'avant-garde de la bourgeoisie ! » Côté dessins, une ligne claire classique et bien lisible, avec des personnages croqués comme il faut et bien expressifs. Côté intrigue, on frôle parfois le gentil conte de Noël pour ados (ça se passe en hiver sous la neige) mais derrière cette façade charmante, Duhamel réussit à glisser quelques critiques acerbes sur notre société bien organisée pour vivre confortablement à l'écart de ses sdf. Il faut même plusieurs lectures pour en profiter pleinement. Avec le duo Kurde/SDF qui fonctionne parfaitement (belle trouvaille), le scénario s'avère bien plus malin qu'on ne le pensait. L'album est plein de charme et de poésie (la vie des SDF n'est peut-être pas aussi sympa que cela) et les deux personnages - oops, pardon pour le chien - les trois personnages sont vraiment attachants.

29/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Au coeur du désert
Au coeur du désert

Les deux auteurs restent immanquablement attachés pour moi à la série Les Pionniers du Nouveau Monde, qu’il va bien falloir que j’avise d’ailleurs. Ils reviennent avec cet album en Amérique, un peu plus au sud-ouest, et plus tard. Je les retrouve ici dans un western qui s’affiche comme une adaptation du très beau roman de Conrad « Au cœur des ténèbres ». Disons que l’album se laisse lire, mais qu’il m’a déçu à plusieurs titres. D’abord parce que justement je n’ai pas forcément retrouvé la folie et la noirceur du roman d’origine – même si certaines scènes en toute fin d’album tentent de nous faire passer cela, c’est trop peu et trop tardif. Et le personnage d’Adam Pyle n’a pas la profondeur et le mysticisme fou de Kurtz. Ensuite parce que l’histoire elle-même manque d’originalité et se révèle un peu mollassonne. Toute la partie autour des bergers et de leurs moutons est un peu longue, et la façon dont Norman résout le problème avec les cowboys pour traverser la ville est un peu facile et ne m’a pas convaincu. Enfin, lorsqu’enfin la rencontre entre les deux frères a lieu, et qu’on rencontre enfin Adam, tout est expédié brutalement, ce qui contraste avec la longue attente préalable. La fin est frustrante et manque de « corps » (comme l’intrigue en fait). Mais bon, ça se laisse lire, les auteurs ayant placé dans ce récit pas mal de clichés du western, les amateurs ne cherchant pas la surprise y trouveront une lecture d’emprunt pas désagréable. Parmi les clichés, les paysages. Et là, Jean-François Charles nous montre sa passion pour les films de John Ford, et ses paysages mythique. Le dessin n’est pas forcément très dynamique, mais il y a de belles planches, dans un style relevant presque plus parfois de l’illustration, voire de la peinture.

29/06/2025 (modifier)
Couverture de la série El Comandante Yankee
El Comandante Yankee

C’est un roman graphique qui a parfois des airs de documentaire. En effet, l’imposante bibliographie finale, ainsi que le dossier qui la complète, montrent bien que l’auteur a fait en amont un travail de recherche digne d’un bon documentaire. Ce travail fouillé se ressent dans le récit, qui est extrêmement dense au niveau des personnages. Il vaut mieux être un minimum au fait des grandes lignes de la révolution cubaine pour ne pas trop se perdre dans les méandres de ses multiples acteurs. Je possède quelques bases sur le sujet, mais j’ai à plusieurs reprises dû faire une pause pour bien situer tel ou tel personnages. En tout cas du coup j’ai appris un certain nombre de choses. La principale – et non des moindres – est l’existence de cet autre front révolutionnaire indépendant des castristes, le Segundo Frente, qui de complémentaire, va devenir rival. Le récit est intéressant aussi pour montrer comment une révolution est le fait de multiples aspirations, de multiples acteurs, qui peuvent durablement se désunir dès lors que l’ennemi commun est vaincu, et ce d’autant plus que le pouvoir est à portée de main. Les désillusions de ceux qui ont gardé une certaine idée « pure » de la révolution (notre « Yankee » entre autres) recoupent celles de nombre de révolutions (voir les révolutions française et russe). Fidel Castro et le Che ne sont pas toujours ici à leur avantage, même si l’intransigeance du Che et les calculs de Castro peuvent trouver à être compris et défendus en partie dans le contexte de l’époque (mais la soumission du régime à l’URSS et la rigidification qui s’en est suivie, avec élimination de ceux qui n’entraient plus dans le cadre orthodoxe ne se justifie pas pour autant). Le récit est intéressant, même si un peu fouillis donc. Je regrette juste que n’ait pas été suffisamment montré la pression américaine (CIA, milieux d’affaires et/ou mafieux), qui explique en très grande partie l’évolution du régime castriste. Il n’y avait pas forcément de fatalité à le voir tomber dans les bras de l’URSS de Khrouchtchev. Et si on doit comparer son régime, c’est avec le précédent de Batista, alors défendu par les « démocraties » qu’il faut le faire (et alors Castro s’en tire largement à son avantage). J’ai bien aimé cette lecture en tout cas. Concernant le dessin, disons qu’il fait le travail, et qu’il est lisible. Mais je l’ai trouvé irrégulier, et surtout les personnages en mouvement ne sont pas toujours réussis, c’est un peu maladroit. Mais ceux que la révolution cubaine intéresse trouveront dans cet album – et dans le dossier qui le conclut – un point de vue intéressant, et relativement original.

29/06/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Scarlet Queen
Scarlet Queen

Dans le monde de Calice, l'amour est littéralement une force magique. Les sentiments partagés donnent naissance à des liens surnaturels, permettant aux aimés de manipuler les aimants et d'accumuler une énergie dévotionnelle aux effets puissants. Ainsi, les souverains tirent leur légitimité de l'affection que leur porte le peuple, qu'ils entretiennent par le soin apporté à leurs sujets. Un royaume peut même en soumettre un autre si le monarque adverse tombe amoureux de son dirigeant. C'est dans ce contexte que la reine Lizaru, pourtant redoutable car aimé d'un peuple gigantesque, se retrouve menacée par un ennemi dissimulant soigneusement ses intentions, échappant inexplicablement à ses capacités de détection. Le concept est original et donne naissance à un univers fantasy singulier, avec une organisation sociale et politique façonnée par la magie des sentiments. L'ensemble se distingue par sa richesse et sa capacité à renouveler les codes du genre. Pour accompagner le lecteur, des doubles pages explicatives viennent éclairer les particularités de ce monde, de ses règles aux rapports de force entre royaumes. Visuellement, l'album laisse une impression plus mitigée. Le dessin fonctionne mais manque d'aisance technique. Les décors paraissent fâdes et un peu vides, les personnages figés, y compris dans les scènes censées transmettre de l'énergie ou du mouvement. Cette raideur nuit à l'immersion et affaiblit l'exotisme pourtant suggéré par l'univers. Quant à l'intrigue, malgré un postulat intrigant et la présence d'une reine Lizaru charismatique et énigmatique, le récit peine à convaincre. Les autres figures restent ternes, souvent enfermées dans des rôles trop simplistes. Difficile de s'attacher à ce garde du corps obstiné, prêt à tout pour plaire à la souveraine, ou de se sentir investi dans une traque à l'espion dont les enjeux restent nébuleux. Le premier tome manque de clarté, ce qui affaiblit l'implication émotionnelle. Peut-être que la conclusion, prévue au deuxième volume, apportera le souffle et la cohérence qui font encore défaut.

28/06/2025 (modifier)
Par Cleck
Note: 3/5
Couverture de la série Marcie
Marcie

BD d'une jolie fraîcheur et très contemporaine sur l'invisibilité des femmes "d'un certain âge". La thématique est intelligemment traitée via un mélange de tranche de vie feel good et de comédie policière : comment une mère célibataire de 50 ans réinvente son terne quotidien en renouant avec ses rêves d'enfant (concrètement en épousant la carrière "aventureuse" de détective privée). Les personnages, l'usage ironique de ce "pouvoir d'invisibilité", les dialogues, le fébrile crayonné des illustrations, tout est charmant tant que cette thématique initiale demeure le centre d'intérêt ; mais le souhait de véritablement développer et clore l'intrigue policière a malheureusement pour revers de nuire à ce si séduisant charme initial. Une lecture agréable, qui s'essouffle malheureusement un peu au fil des pages. L'ensemble demeurant assez réjouissant.

28/06/2025 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Une BD qui parle de cul
Une BD qui parle de cul

Le sujet m'intéresse. J'ai le sentiment que la place du sexe dans nos vies est en train de changer : Grâce à #metoo, la performance sexuelle masculine et hétéro n'est plus l'objectif commun d'accomplissement. Le capitalisme tardif, avec ses publicités sexualisées, continue son matraquage mais en perdant de la légitimité dans les milieux dominants. Dans le même temps, j'ai entendu sur radio Nova que plus des trois quarts des français déclarent ne pas avoir eu de relation sexuelle dans les 12 derniers mois. C'était un aveux impossible socialement, il y a seulement 10 ans. Cet album décomplexe, informe, et remet à jour les pendules : non le sexe n'est pas une obligation pour avoir une vie accomplie. (Beaucoup de douleurs psychiques viennent de ce décalage entre le discours ambiant et la réalité de la vie des gens, en particulier à l'adolescence ; Je regrette que Marie de Brauer ne soit pas allée plus loin en rajoutant : le sexe a été utilisé par le capitalisme comme outil de commercialisation, comme dérivatif à tout engagement, et en particulier politique.) Les moments d'une relations sexuelle sont mis en scène, découpés, analysés, objectivés, : c'est pédagogique et probablement très utile pour les débutants puisque ça montre que nous sommes tous.tes différents et qu'apprendre à parler est un atout important pour la réussite de l'entreprise ! Je vois souvent MDB sur les réseaux sociaux et elle produit sur moi un sentiment de joie immédiat : elle fait du rentre dedans en choisissant des mots grossiers, tout en cherchant à créer du lien par l'évocation de situations familières très bien croquées, où elle ne se présente pas forcément à son avantage : L'autodérision est son outil principal pour créer un sentiment de sororité. Son ambiguïté (trash versus entretien du commun) est savamment entretenue, dans ses chroniques comme dans la BD. Sa croisade grossophile, bien légitime, a tendance à effacer les arguments politiques, qui restent sous-jacents. Le dessin est un peu en contrepoint du fond, et c'est bien comme ça : tout rose, tout en rondeur suave, traits fins, légers, couleurs bonbons... Ça me rappelle mon premier livre de cuisine ! On voit qu'à l'époque l'idée était de donner envie aux petites filles de faire la cuisine comme maman ! j'espère qu'ici ce rose ambiant ne repoussera pas les hommes et que beaucoup d’adolescents liront ce petit précis de décomplexation sexuelle ! Faisons du sexe un sport comme un autre s'il est consenti et protégé, bien-sûr !

28/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Voleurs d'Empires
Voleurs d'Empires

Une série que je juge mi figue mi raisin. Le fond historique de la guerre de 70 suivie de la Commune est ce qui m'a le plus intéressé surtout dans des premiers tomes de très bonne qualité. Dufaux renvoie à Zola (La débâcle) ou à Hugo sans y mettre l'intensité dramatique que ces écrivains avaient su rendre dans ces luttes fratricides. A la place l'auteur joue sur un simili fantastique assez mièvre où la jeune Favier ne fait que fuir malgré sa pseudo invulnérabilité fournie par son maître la Mort. Cela produit une série qui aurait pu économiser deux albums pour la rendre plus nerveuse. Même les événements très connus de la semaine sanglante sont décrits de loin et superficiellement. Le graphisme de Martin Jamar sauve la série de l'ennui ou de la routine en de nombreux endroits. C'est un régal de détails et de précision pour des extérieurs historiques compliqués. J'ai trouvé que beaucoup de scènes renvoyaient directement aux genres picturaux très riches de cette époque. Le final en happy end un peu mièvre casse le fantastique dont on se demande après coup ce qu'il est venu faire ici. Une lecture pas déplaisante pour son approche historique et son très beau graphisme. Elle traine toutefois un peu en longueur à certains endroits avec des personnages convenus.

28/06/2025 (modifier)
Couverture de la série La Mélodie de Jenny
La Mélodie de Jenny

Je découvre cet auteur avec cet album qui, sans que ce soit inoubliable, se révèle une lecture sympathique. C’est en fait le recueil de trois histoires, qui toutes soulèvent des questions intéressantes. La première interroge l’engagement en temps de guerre, ses éventuelles limites, au travers du destin de deux frères qui tour à tour deviennent pilotes de chasse durant la seconde guerre mondiale, le plus jeune intégrant la chasse dans les derniers mois : à 17 ans, sa première mission sera la dernière, puisqu’il est désigné pour une opération, kamikaze. Au travers de cette histoire, et des réactions des proches du jeune homme, c’est l’horreur et l’absurdité de la guerre que l’auteur dénonce (la mission suicide rate et est inutile en plus). La deuxième histoire raconte la rencontre d’une bande de gamins fuyant les campagnes où ils ont été « placés » (pour être protégés des bombardements des villes, mais en fait ils sont exploités et subissent des violences) et d’un Américain marié à une Japonaise, mais qui lui aussi fuit le camp où il était enfermé et maltraité pour retrouver sa femme. Là aussi l’absurdité de la guerre est dénoncée, en même temps que les préjugés racistes. Les dernières cases, avec des gamins regardant effarés les incendies ravageant Tokyo après un bombardement américain, m’ont un peu fait penser à quelques images du très beau film « Le tombeau des lucioles ». La dernière histoire m’a un peu moins intéressé (le base-ball me laisse froid), même si la dénonciation des préjugés et du racisme (ici un Japonais vivant aux États-Unis dans les années 1930) n’est pas mal faite. Il y a dans cette histoire un pendant de la précédente, l’Américain au Japon et le Japonais aux États-Unis subissant le même type de désillusion. Si je n’aime pas trop certaine tics pour exprimer des sentiments de façon exagérée (je n’aime pas trop ce type de chose dans la plupart des mangas), ça n’est ici pas trop accentué. Et d’ailleurs j’ai plutôt bien aimé le dessin. Un trait fin et précis, avec un rendu agréable (certains visages, comme celui de l’amoureuse du jeune héros de la première histoire, sont même très beau).

28/06/2025 (modifier)