Les derniers avis (47805 avis)

Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Ulysse & Cyrano
Ulysse & Cyrano

Une histoire feel good dont je comprends que plusieurs ont adoré. Personnellement, les histoires avec les jeunes riches qui n'aiment pas être des héritiers et qui découvre leur vrai vocations avec des gens normaux ne m'intéresse pas trop, mais c'est assez bien fait alors au moins je ne me suis pas ennuyé. Oui, je ne me suis pas emmerdé à lire ce récit assez linéaire dont le parcours des deux personnages principaux est prévisible. Je pense que cela vient en parti au fait que les personnages ont tous des qualités et défauts ce qui rends le tout un peu plus authentique que si on avait juste deux parents riches très méchant envers un fils qui trouve du réconfort avec des gens normaux qui sont tous super-gentil. Une autre raison pourquoi je trouve juste ce récit correct sans plus est que ça parle de haute gastronomie française et franchement cela ne m'intéresse pas trop de voir le parcours d'un apprenti-cuisinier. Le dessin est le point fort de l'album. Il est dynamique, expressif et les couleurs sont agréables à l'œil. Pour moi c'est la force de ce récit. Au final, je l'ai lu une fois et c'est assez pour moi.

18/09/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Les Navigateurs
Les Navigateurs

Encore une fois je suis moins enthousiaste que les autres posteurs. Il y a des bonnes choses dans ce one-shot, mais aussi plusieurs choses que je n'ai pas trop aimées. J'ai eu un peu de difficulté avec le dessin. Il est très bon pour les atmosphères surnaturelles et les images oniriques, mais je n'ai pas trop aimé les personnages qui parfois semblaient sortir de photos qu'on aurait dessinées par-dessus. Ce n'est pas une impression que j'aime avoir lorsque je lis une bande dessinée. Quant au scénario, je n'ai pas réussi à le trouver captivant du début jusqu'à la fin. Il y a des bonnes scènes, mais j'ai aussi trouvé que c'était souvent inutilement long, et lorsqu'on tombe totalement dans le fantastique, je ne suis pas certain d'avoir tout bien compris où le scénariste voulait en venir. En gros, ça se laisse lire, mais ce n'est pas un one-shot que je pense que j'ai envie de relire un jour ou alors pas au complet.

17/09/2025 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Mégalo Poupos dans La Quête du gras
Mégalo Poupos dans La Quête du gras

Voilà un album atypique à plusieurs points de vue. D'abord son inscription dans une collection, Hachette Pratique, où se trouvent plutôt des manuels de jardinage ou des recueils de recettes de cuisine. Je suppose que cette particularité est due à la présence au scénario de Roland Theimer, chef de son état, qui officie ici en tant que scénariste. Il a concocté une histoire au petits oignons, sur les traces de Mégalo Poupos, probablement une sorte d'alter ego de papier, au caractère épicé et au verbe gouleyant. Celui-ci vit sur l'île aux épices, se languissant de Poulpina, qui semble ne lui accorder que des miettes d'attention. Il part pour Babylone accompagné de sa truie Mortabelle, pour participer au légendaire concours de la Louche d'or. Mais ce n'est que le début d'un voyage gustatif inoubliable. Nous sommes ici face à un album qui est peu ou prou l'illustration de l'exubérance, qu'elle soit narrative ou visuelle. Les personnages sont pour la plupart hauts en couleurs et en verbe, n'hésitent pas à prendre des poses tout droit sortis des séries japonaises des années 80, et claquant des répliques issues de la pop culture, mais aussi de la mythologie, en particulier grecque. Car Roland Theimer s'est amusé à mettre tous ces ingrédients dans sa mayonnaise, et à la battre pour qu'elle soit d'un goût très particulier. J'avoue que le sujet de la bouffe m'intéresse moyennement en général, et je salue l'inventivité, l'énergie et parfois le délire instillés par le scénariste, qui semble par moments avoir écrit sous influence de champignons suspects... Le dessinateur, britannique, semble l'avoir bien suivi dans ses délires, et nous propose des pages elles aussi totalement folles, blindées de couleurs saturées et de personnages qui changent régulièrement d'apparence, dans une explosion visuelle comme j'en ai rarement vu. A défaut d'être véritablement intéressant (pour moi), j'aurai au moins passé un moment de lecture sympa, plutôt déjanté.

17/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Jaune
Jaune

Je suis loin d’être un aficionado du genre slasher mais je n’ai pas boudé mon plaisir avec cette BD. Pourtant je n’ai jamais été surpris durant ma lecture, l’histoire respectant à la lettre les codes du genre, ici un mix de plusieurs films « référence » (Jason, Souviens toi l’été dernier …) mais avec une légère démarcation pour avoir sa propre identité. Si on n’est pas allergique à ce type de récit, ça passe plutôt très bien dans le cas présent. Run en maîtrise tous les poncifs pour nous les restituer de manière digeste et fluide. Pour ça, il est formidablement bien épaulé par Rours qui propose une partie graphique solide (couleurs comme N&B), les amateurs du Label 619 ne seront pas dépaysés. Il n’y a pas (encore ?) le petit plus façon Basketful of heads pour en faire une pépite. Ça manque aussi un peu de second degré à mon goût mais toutes les autres propositions autour du thème sont pro et bien faites. Je lirai la suite.

17/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Odin
Odin

J’ai lu l’intégrale regroupant les deux tomes, avec un petit cahier graphique en fin. Ce cahier graphique confirme le talent du dessinateur. Malgré quelques contours parfois un peu rigides, un dessin un chouia trop géométrique, c’est globalement bon, et parfois même il dégage une belle force, bien raccord avec la mythologie scandinave ici exaltée. Le cahier graphique m’a d'ailleurs un peu fait regretter que l’on ne soit pas resté au Noir et Blanc. Car je n’ai pas toujours accroché à la colorisation. En tout cas, il se dégage parfois quelque chose à la Druillet – en moins puissant et grandiose toutefois, mais ça lorgne vers ce type de travail je trouve. L’histoire n’est pas désagréable, mais elle m’a un peu laissé sur ma faim. Disons que c’est touffu – parfois fouillis, et qu’il faut s’accrocher pour suivre les très nombreux protagonistes. Connaitre la mythologie nordique et ses personnages est fortement requis pour ne pas être perdu. Mais, en plus de ce foisonnement de personnages, ce qui m’a un peu freiné, c’est que l’histoire elle-même ne s’écarte pas trop d’un récit « classique », ne développe pas trop d’intrigue « originale ». C'est trop linéaire. Du coup, la narration, souvent en commentaires des images, rarement au travers de dialogues et de phylactères, reste froide. C’est raccord avec la Scandinavie, certes, mais je m’attendais à autre chose. Note réelle 2,5/5.

17/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Prophecy
Prophecy

Un polar qui se laisse lire. Il joue sur la modernité, les réseaux sociaux, l’informatique et les bidouillages possibles par des hackers futés pour déjouer la traque de la police. Les motivations du groupe autour de « Paperboy » sont limites, mais pourquoi pas ? L’enquête est ensuite haletante, et on est pris au jeu, c’est rythmé, de ce côté-là les amateurs ne cherchant pas la surprise à outrance seront sans doute satisfaits. Avec toutefois une conclusion un pu vite expédiée quand même. Si le plan des Paperboys est un peu alambiqué, ça reste globalement crédible, même si les personnages au cœur de cette action restent finalement en retrait, on ne sait pas grand-chose d’eux. Au contraire, on suit presque plus l’équipe de la police qui les traque, surtout l’inspectrice qui la dirige. Et là je n’ai pas du tout été convaincu par ces personnages : l’inspectrice est mignonne, présentée comme une pin-up, les dialogues ou pensées de ses collègues ne cessent de le rappeler, au point que c’est lourdingue – et inutile en fait, vu que rien dans l’histoire ne joue réellement là-dessus. Bref, les policiers sont « ratés », et les « délinquants auraient pu être mieux précisés (leur personnalité et leur motivations – qui auraient pu être parfois nuancées). A emprunter à l’occasion. Note réelle 2,5/5.

17/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Petit Prince - Hommages
Le Petit Prince - Hommages

Cet album confirme ce que l’on ressent le plus souvent avec ce genre de publication collective, où l’on est généralement déçu par la grande hétérogénéité, et le peu de place laissé à chacun pour s’exprimer. Ici on est dans la moyenne honnête – sans plus quand même – du genre, mais c’est globalement lisible. Celui qui entame l’album est Moebius, un auteur dont j’attends toujours énormément. Ici, j’ai trouvé un peu décevant son dessin (alors que justement c’est un de ses points forts). Son histoire est inaboutie, mais pas inintéressante, autour de la géométrie anguleuse des planètes. Pour le reste c’est inégal, mais généralement le dessin est intéressant, même si je ne suis pas fan du regroupement de styles différents dans un même album. Pour les histoires, Convard propose trois scénarios. Ils sont corrects, sans plus/mais c’est la première histoire qui m’a surpris : en effet, je l’aurais arrêtée sur l’avant dernière page, qui propose une chute amusante, alors que la suite inutile diminue l’intérêt de cette chute. Les deux dernières histoires s’écartent du Petit Prince, pour se concentrer sur l’auteur lui-même -la dernière n’est qu’une illustration de sa « fin » durant la seconde guerre mondiale). Bref, un album qui n’est pas désagréable, mais qui n’est pas indispensable non plus. Une lecture d’emprunt, plutôt ciblée jeunesse. Note réelle 2,5/5.

16/09/2025 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série L'Incroyable histoire de l'automobile
L'Incroyable histoire de l'automobile

L'histoire de l'automobile... Vaste sujet, auquel s'est attaqué Laurent-Frédéric Bollée, scénariste chevronné, pour adapter au média BD la connaissance encyclopédique et les réflexions de l'historien Jean-Louis Loubet. De ses débuts à l'avènement annoncé du tout-électrique, cette histoire longue de plus de 200 ans nous est donc contée dans cet album de 400 pages très dense, un peu trop parfois, dans un souci d'exhaustivité ou presque qui force le respect. Car c'est une histoire pleine de rebondissements, depuis le Fardier de Cugnot, premier transport à s'affranchir de la traction animale et à être autoporté, c'est à dire se propulsant lui-même. Les débuts de l'automobile sont timides, marqués par de nombreux accidents, des innovations qui marqueront toute son histoire, des hommes (et quelques femmes, mais beaucoup trop peu). La moitié de l'album tient sur la période 1769-1950, et les trois derniers quarts de siècle sur la deuxième moitié. Découpé en une vingtaine de chapitres passe en revue les techniques, la dimension sociale (forcément très importante, la possession puis la taille de l'automobile étant un marqueur fort, surtout dans la société américaine), la dimension politique aussi. Les histoires des hommes forts du secteur (Henry Ford, Gianni Agnelli...) sont aussi présentes. La course automobile, la course aux usines géantes l'arrivée, puis le départ et le retour de la propulsion électrique... Le rôle des taxis de la Marne, les Tesla d'Elon Musk, la Renault, tout y est. C'est très dense, comme je le disais, presque indigeste tellement il y a d'informations. Mais c'est tout de même très intéressant, même si on n'est pas passionné par les voitures. Le côté graphique est assuré par Christophe Merlin, qui se débrouille très bien pour dessiner des voitures de toutes les époques et des bâtiments, mais qui semble moins à l'aise dans le dessin des personnages, qui sont assez figés. Autre petit souci, la colorisation, réalisée en aplats simples, qui donne souvent un sentiment de froideur, particulièrement sur les tons sombres et noirs, donnant l'impression de masses un peu informes.

16/09/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Madame Bovary
Madame Bovary

Madame Bovary, le roman original, m’était resté en travers quand je l’avais abordé au lycée : trop long, trop peu passionnant à mes yeux. Reste que c’est un monument de la littérature, et j’ai voulu lui redonner une chance à travers cette adaptation en BD. Le résultat est très académique. Le dessin, propre et maîtrisé, ne m’a pas particulièrement séduit mais il fait le travail. La mise en scène est claire, même si certains dialogues alourdissent un peu l’ensemble, contrainte du vocabulaire du XIXe siècle oblige. Ce qui m’a surtout frappé, c’est la rapidité de l’introduction : là où je gardais le souvenir d’une longue montée de l’ennui d’Emma, ici, quelques pages suffisent pour qu’elle se lasse de son mari puis s’engage sans détour dans l’adultère. J’avais aussi oublié à quel point elle trompait ouvertement son mari et dilapidait sans vergogne un argent qu’elle n’avait pas. Difficile de lui trouver des excuses dans cette version, même si le roman me semblait insister davantage sur sa légitime frustration. En revanche, la médiocrité des petits notables et de la bourgeoisie rurale est bien rendue, au point de rendre tout ce petit monde assez détestable. En définitive, une adaptation correcte, servie par un dessin solide, mais dont le résultat reste assez tiède. Note : 2,5/5

16/09/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Spirou et Fantasio Classique - Le Trésor de San Inferno
Spirou et Fantasio Classique - Le Trésor de San Inferno

Spirou et Fantasio partent pour un village isolé au cœur du désert d'Amérique centrale afin d'enquêter sur un mystérieux squelette découvert sur place. Mais entre la présence envahissante de Seccotine, bien décidée à décrocher son propre scoop, et les étranges révélations que réserve ce coin reculé, leur reportage ne sera pas de tout repos. Avec Trondheim et Tarrin aux commandes, l'album suscite forcément de grandes attentes. Fabrice Tarrin avait déjà démontré son talent pour retrouver l'esprit de Franquin dans Le Tombeau des Champignac et Spirou chez les Soviets. Ici, son trait paraît plus paresseux sur les décors, mais cela tient sans doute au cadre désertique de San Inferno. Les personnages, eux, gagnent un côté légèrement plus cartoonesque qui colle à l'ambiance légère du récit, même si l'on perd un peu de la finesse propre à Franquin. Lewis Trondheim lui, en est à son troisième scénario de Spirou si on compte Panique en Atlantique et L'Accélérateur atomique, son Spirou dans l'univers de Lapinot. C'est toutefois la première fois qu'il se rapproche autant d'un véritable scénario classique à la Franquin. On pense à une aventure en Palombie, ou encore au Gorille a bonne mine avec son expédition loin de la civilisation pour un bon reportage. Le ton est toutefois davantage à l'humour comme souvent avec Trondheim qui renonce rarement à la tentation du second degré. L'intrigue fonctionne, avec des trouvailles amusantes, mais elle manque d'ampleur : le huis clos désertique finit par être étouffant, et certains éléments paraissent artificiels, comme l'attitude exagérée de Rodrigo au début, en décalage avec son calme ultérieur. Au final, la lecture reste agréable, souriante et divertissante, mais l'ensemble manque de souffle et d'ambition pour s'imposer comme une grande aventure de Spirou.

16/09/2025 (modifier)