Les derniers avis (48079 avis)

Couverture de la série Tanis
Tanis

Bien qu’ayant bien conscience de ne pas être le cœur de cible visé (plutôt les enfants ou jeunes adolescents je dirai), je reconnais sans soucis m’être bien diverti. Dans mes lectures de jeunesse j’ai été frustré de ne jamais être tombé sur une bonne série fantastique ayant pour cadre cette Égypte antique pleine de mystères et qui me fascinait. Papyrus ? Trop ringard. Non vraiment à l’époque il n’y avait rien à se mettre sous la dent. Ici ne vous attendez surtout pas à retrouver un contexte historique vraisemblable, les auteurs Valérie Mangin et Denis Bajram s’amusent à reprendre certaines théories de la pyramidologie, des plus farfelues aux plus plausibles, pour les incorporer dans une pseudo Égypte d’il y a 12000 ans qui n’a évidemment jamais existé. Voilà pour le trigger warning, vous êtes prévenus, on va pas voler plus haut que du Stargate. Alors oui il y a des raccourcis un peu grossier qui m’ont fait tiquer, ça rush pas mal, le duo d’auteurs fait aussi dans la charcuterie. Mais c’est normal, je n’ai plus douze ans, je pense que ce qui peut aisément passer pour un jeune lecteur avant tout en quête de divertissement fast food, passera moins pour un lecteur plus aguerri (on rappellera aux aviseurs que la série paraît dans le journal de Spirou ! ). Mais le scénario n’en est pas moins fort divertissant, avec ce qu’il faut de noirceur et de violence pour ne pas prendre ses lecteurs pour des neuneu. Sexe, meurtre, esclavage, manipulation psychologique sont des thèmes abordés sans trop de fioriture. Les graphismes de Stéphane Perger ne sont pas spécialement à mon goût mais l’artiste a fait plus que le job. C’est lisible, il y a parfois de belles planches, de la recherche… non le travail est propre. Même si ce n’est pas un coup de cœur j’aimerai sincèrement que cette série cartonne, juste pour la rareté sur le marché du genre proposé. Et si le contenu s'améliore nul doute que je serai de la partie.

30/10/2025 (modifier)
Par grogro
Note: 3/5
Couverture de la série FolkLore
FolkLore

Je serai un poil plus mitigé au sujet de cette série dont je n'ai lu pour l'heure que l'épisode intitulé Le renard de Roman. Ce qui m'a attiré dans cette série est une somme de micro-détails totalement subjectifs : la couverture d'une part, superbe. L'idée de la série qui consiste à s'intéresser à une tradition, sorte de rite initiatique qui voit chaque individu censé accomplir un voyage une fois parvenu à l'âge adulte (le Folklore donc), idée par ailleurs soutenue par le fait que chaque épisode soit réalisé par un(e) dessinateur-trice différent(e). Enfin, le jeu de mot du titre qui laissait entrevoir des traits d'esprit et des références tout azimut. Cet épisode est très étrange graphiquement. Le dessin apparait un poil maladroit avec des perspectives un peu hésitantes. Le scénario est dans l'ensemble un peu plat. Le moins que l'on puisse dire est qu'il ne se passe pas grand chose. Quelques passages demeurent un peu trop elliptiques à mon sens, la rendant peut-être difficile d'accès pour les plus jeunes. En effet, le thème (grandir/s'affranchir de la sphère parentale) est délicat, d'autant plus que tout aujourd'hui concoure à casser les liens entre les générations le plus tôt possible ; à titre d'exemple, on pourra évoquer le cas des gros patrons de la tech, dont ce %&£$@# de Zuckerberg, qui financent des études sur le développement neuronal du cerveau chez les plus jeunes et envisagent à créer un réseau social pour les plus de 3 ans, et ce n'est pas une blague ! M'enfin bref ! J'ai passé une bonne partie de ma lecture à me demander à qui s'adressait réellement cette BD, même si la fin est plus claire. Au final, j'ai trouvé ça pas mal, sans plus, avec un soupçon de déception dans la bouche. J'attend la lecture de l'autre épisode disponible pour éventuellement rectifié mon avis. Je reste pour l'heure circonspect.

30/10/2025 (modifier)
Couverture de la série Une année chez les Français
Une année chez les Français

Je n’ai pas lu le roman original de Fouad Laroui, donc il m’est difficile de juger la fidélité de cette adaptation. En revanche, j’ai apprécié cette bande dessinée pour ce qu’elle propose par elle-même. On y suit Mehdi, un jeune Marocain boursier qui, dans les années 1970, rejoint un lycée français au Maroc. Il découvre un monde très différent du sien, celui des familles françaises expatriées, avec leurs codes et leurs maladresses. J’ai trouvé le début un peu lent, le temps que l’histoire s’installe et que les personnages trouvent leur place. Mais une fois le récit lancé, on s’attache rapidement à Mehdi et on se laisse porter par son regard à la fois naïf et lucide sur ce milieu étranger. Le dessin de BeneDì est superbe, avec des couleurs chaudes et une ambiance qui reflète bien la lumière et l’atmosphère du Maroc. L’ensemble dégage une vraie douceur et une certaine nostalgie. Une BD touchante et bien écrite, qui aborde avec justesse les thèmes de la différence culturelle et de l’enfance. Même sans avoir lu le roman, la lecture reste agréable et humaine.

30/10/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Comment les riches ravagent la planète - et comment les en empêcher
Comment les riches ravagent la planète - et comment les en empêcher

Depuis quelque temps, les BD traitant du réchauffement climatique et de la crise écologique se multiplient, et celle-ci s'inscrit clairement dans cette lignée. Ce qui la distingue, c'est la volonté d'identifier directement des responsables, en l'occurrence les ultra-riches et le libéralisme capitaliste. Le scénario, signé Hervé Kempf (rédacteur en chef de Reporterre), s'inscrit donc dans une démarche engagée, voire militante, et ne cherche pas à masquer son parti pris. Graphiquement, Juan Mendez opte pour un dessin léger, avec une ligne plutôt humoristique. S'il est simple sur la forme, il permet d'agréablement alléger le ton et de supporter avec un sourire pincé le constat terrible d'un monde lancé à pleine vitesse vers une crise écologique et sociale majeure. L'ouvrage se veut didactique, ponctué de nombreux chiffres et exemples concrets. Mais certains passages m'ont semblé trop démonstratifs, voire orientés, au détriment de la rigueur. Quelques simplifications ou choix visuels (comme la carte du Groenland très agrandie par la déformation d'une planisphère pour dire que c'était cette surface du monde qui avait été défrichée en 30 ans) brouillent parfois la justesse du message. De même, certaines caricatures notamment autour du nucléaire ou de ses défenseurs médiatiques alourdissent inutilement le propos. Et puis il y a le message d'ensemble qui parait vain, comme si taxer quelques centaines de milliers de riches et consommer moins pour les quelques lecteurs francophones de cette BD allait empêcher les milliards d'habitants d'une Terre déjà surpeuplée de tout faire pour atteindre notre niveau de confort voire remplacer ces ultra-riches, entrainant immanquablement notre monde dans ce mur climatique. Reste une idée intéressante : celle de la "rivalité ostentatoire", une explication psychologique du comportement irrationnel de certains privilégiés face à la consommation et au statut social. C'est l'un des apports les plus pertinents du livre, et il est développé de manière assez convaincante. En fin de compte, cette BD remplit son rôle de plaidoyer : elle alerte, dénonce, fait réfléchir. Mais son ton trop partisan et certaines approximations affaiblissent sa portée. Le dessin, agréable et expressif, permet heureusement de maintenir l'intérêt malgré un discours un peu trop appuyé.

30/10/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Chroniques de la fruitière
Chroniques de la fruitière

J'aime le Comté, j'aime le Jura, j'aime l'agriculture raisonnée et les bonnes traditions fromagères (et crêmières comme nous l'apprend cet ouvrage), mais... je n'ai lu là qu'un simple documentaire. C'est un documentaire bien fait dans le sens où son auteur va visiter beaucoup d'endroits différents, rencontrer beaucoup de personne, aborder tous les aspects de la filière Comté, et qu'au passage il donne un bref aperçu de la région qui le produit, mais... c'est juste un documentaire... et je n'ai pas trouvé qu'il sortait tellement du lot. Le sujet est sympa, le dessin plaisant même si j'ai trouvé certains choix de couleurs un peu étranges, mais je n'ai pas été passionné. Sur la forme, ce sont des mises en scène de rencontres entre l'auteur et telle personne à tel endroit sur tel sujet : ils dialoguent, ils transmettent des infos, et l'auteur en rajoutent un peu avec du narratif ici et là. Mais rien qui m'ait captivé, et même à quelques endroits j'ai décroché avec un léger ennui. Bon documentaire, sans plus.

29/10/2025 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
Couverture de la série Avatar - S'adapter ou mourir
Avatar - S'adapter ou mourir

Et hop ! Encore un nouveau venu autour de la saga Avatar ! Cette fois on nous plonge un peu avant le premier film de James Cameron. Le programme Avatar n'en est qu'à ses débuts sur Pandora ; notre Dr Grace Augustine est déjà de la partie et cherche à améliorer les relations entre nos deux peuples. Pour ce faire elle veut ouvrir une école pour les enfants Na'vi. Mais une mystérieuse maladie touchant avant tout les enfants va tout remettre en cause, que ce soit l'école elle même, ou tout simplement la maigre confiance qui règne entre communautés. Si l'immersion dans la planète Pandora est toujours aussi agréable, le scénario peine quand même un peu à nous embarquer, surtout quand on connaît la suite. L'histoire est des plus classique, tout comme le dessin de Beni Lobel. Bref, plaisant, mais cet opus ravira plus certainement les aficionados de la saga qu'autre chose. (2.5/5)

29/10/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série La Nuit des Temps
La Nuit des Temps

J'ai lu le roman quand j'étais adolescent et, malgré quelques naïvetés par rapport aux autres chefs-d'oeuvre de SF que je dévorais à l'époque, j'en gardais un bon souvenir, surtout de la première partie centrée sur l'exploration scientifique et la découverte des vestiges d'une civilisation antédiluvienne. Cette adaptation en BD, en revanche, ne m'a pas procuré les mêmes émotions. Sur le plan graphique, j'apprécie le travail en couleurs directes de Christian De Metter, mais je regrette la raideur des personnages et une certaine désuétude de l'ambiance visuelle. L'auteur a choisi de transposer le récit dans notre XXIe siècle tout en conservant des éléments typiques des années 60/70, époque de la parution du roman : ce mélange donne un résultat sans véritable époque et un peu bancal. Côté scénario, l'essentiel est bien restitué et l'intrigue tient la route, mais je n'ai pas été transporté. L'exploration scientifique du début manque d'intensité ; peut-être parce que je savais déjà à quoi m'attendre. La découverte de Gondawa ne m'a pas vraiment dépaysé, et j'y ai même retrouvé des clichés un peu kitsch de la SF ancienne, ce qui était sans doute déjà présent dans le roman, que ma mémoire avait idéalisé. La course-poursuite des deux héros, elle aussi, m'a paru convenue et parfois confuse : De Metter excelle davantage dans les ambiances lentes que dans les scènes d'action. Quant à la fin, le retournement essentiel ne pouvait évidemment plus me surprendre. Au final, j'ai trouvé cette adaptation correcte mais dispensable. Elle respecte le matériau d'origine sans réellement parvenir à en retrouver la magie. Pour découvrir cette histoire, je conseillerais sans hésiter de lire plutôt le roman.

28/10/2025 (modifier)
Couverture de la série Bota Bota
Bota Bota

J'adore le trait de Paru Itagaki, je trouve son travail des expressions excellent et admire sa capacité à créer des récits barrés et chaotiques qui lui font plaisir. Pourtant je n'ai jamais réussi à vraiment rentrer dans Beastars (sa série la plus connue) et n'avais pas été extrêmement emballée par son Sanda (même si j'avoue que je suis bien curieuse de voir comment ce récit a pu évoluer depuis), alors quand je suis tombée sur un oneshot de sa part, sur une idée encore une fois bien barrée, j'ai sauté sur l'occasion et me suis dit que je lui redonnerai bien sa chance. Et j'ai bien fait parce que j'ai bien aimé ! Il est question ici d'une jeune femme souffrant de mysophobie, autrement dit elle a une peur maniaque et irrationnelle de tout ce qui a trait à la saleté, à l'impureté. Pire qu'une simple peur, son nez explose en immenses jets de sang dès lors qu'elle pense être entrée en contact avec quelque chose de malpropre. Ce problème atypique l'empêche de former de véritables liens humains avec les autres, les inconnu-e-s la jugeant bien promptement pour son comportement anormal et pour les litres d'hémoglobine qu'elle répend partout où elle passe, si bien qu'elle s'est lancée dans une quête improbable : trouver le moyen de faire l'amour sans saigner ! Oui, privée de tout contact humain, son image de l'amour et des relations brisée par des traumatismes d'enfance liés à l'infidélité de son père et la mysophobie que sa mère lui a malheureusement inculquée, Mako ne vit plus que dans l'espoir de trouver quelqu'un qui accepte enfin de coucher avec elle. Son absence de réel contact humain l'enfermant dans une vision extrêmement déformée des rapports amoureux, ses traumatismes qu'elle n'a jamais vraiment essayé d'affronter directement, ses névroses liées à la saleté qui l'empêchent de pouvoir mener une vie normale, tout ça créé un excellent personnage de tragi-comédie. On rit de ses déboires autant qu'on en pleure, sa solitude fait peine à voir - et souffrant moi-même de tocs et de névroses liés à l'hygiène je me suis particulièrement sentie touchée par l'histoire de Mako. J'ai d'ailleurs bien aimé le côté surprenant de l'œuvre, car à plusieurs moments le scénario semble se diriger vers des clichés de récits romantiques pour au final les prendre à contrepied, surprendre lae lecteur-ice. Au final le sujet de l'histoire de Mako est bien moins une histoire de romance que l'histoire d'une jeune femme parvenant enfin à aller de l'avant. L'album contient également un petit oneshot amusant centré sur le Père Noël et une escort girl. Il n'est pas révolutionnaire mais tout de même assez divertissant, et c'est surtout drôle d'apprendre via la postface que c'est de ce oneshot qu'est en partie né le projet Sanda et, par là-même, Bota Bota. Un album pas parfait mais sincèrement agréable à lire, drôle et touchant par moment, un petit conte moderne teinté d'humour noir ma foi bien amusant. Et puis ça fait plaisir d'enfin pouvoir pleinement rentrer dans le délire pour apprécier au mieux le travail graphique de Paru Itagaki !

28/10/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Hellbound - L'Enfer
Hellbound - L'Enfer

Je serais moins enthousiaste que le précédent avis. C'est dommage parce que j'aurais bien voulu aimer cette série qui a des qualités. Le scénario est bien fait. Je trouve assez crédible la manière dont la société réagit lorsque des spectres se mettent à annoncer la mort des gens. Le fait que cela ne dure que 2 tomes et que chaque tome mets en avant un personnage différent sont deux bons points. L'histoire se renouvelle et ne dure pas trop longtemps comparé à d'autres séries du même genre. Malheureusement, je n'ai pas totalement accroché à cause d'une raison bien simple: le dessin. Dès les premières pages je savais que je ne l'aimais pas. C'est du dessin réaliste que je trouve froid et un peu moche. On dirait souvent que c'est dessiné par-dessus des photos. C'est probablement pas le cas, mais c'est l'impression que j'ai eu. C'est triste de ne pas accrocher à un scénario au thématique aussi riche, mais pour moi le dessin autant que le scénario est un élément important d'une BD et qu'il est difficile pour moi de rentrer dans un récit si je n'accroche pas au dessin.

28/10/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série L'Amant
L'Amant

Adaptation du roman de Marguerite Duras (ou peut-être plutôt de son film par Jean-Jacques Annaud, je ne sais pas, n'ayant lu ni vu aucun des deux), l'histoire raconte la vie d'une jeune Française pauvre en Indochine, se laissant volontairement séduire par un riche héritier chinois. D'abord attirée par son argent et par le sexe, elle finit par développer un lien plus profond avec lui. Ne connaissant que le synopsis des œuvres originales, c'est à travers ce manga que j'ai pu découvrir l'histoire en détail. Je m'attendais à une intrigue plus complexe ; elle se résume finalement assez rapidement. Le dessin adopte un style manga réaliste agréable, renforcé par une belle colorisation qui contribue à l'ambiance. L'autrice semble s'être fortement inspirée des images du film, visibles dans les costumes et les traits des personnages, et peut-être dans certaines scènes. Cela m'a rappelé l'effet que me faisait les annonces du film à l'époque, dont le résumé me gênait un peu : l'idée d'une adolescente de mon âge prétendant être une femme épanouie sexuellement m'agaçait. Ce sentiment n'a pas surgi à la lecture du manga, sans doute parce que la dimension sexuelle me touche moins aujourd'hui, mais aussi parce que l'adaptation permet de mieux comprendre le caractère de la jeune fille et les raisons désabusées de ses actes. Cet accent sur le désabusement est d'ailleurs parfois appuyé de façon un peu lourde par l'autrice, notamment par les énormes cernes noirs dessinés sous ses yeux. En définitive, j'ai trouvé cette lecture intéressante pour le portrait de l'Indochine des années 30, le comportement social des personnages et les raisons de la célébrité du roman et du film. L'intrigue, en revanche, manque de développement et ne m'a pas particulièrement touché.

28/10/2025 (modifier)