Les derniers avis (46650 avis)

Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Magilumière Co. Ltd.
Magilumière Co. Ltd.

Une série qui s'amuse avec le concept des magical girls. Déjà, le casting est composé d'adultes et non d'adolescentes (donc ça serait pas plutôt une série de magical women ?), mais aussi parce qu'on traite le fait d'être magical girl comme un boulot. En effet, il y a des monstres qui attaquent constamment, alors les compagnies de magical girls sont là pour sauver la situation ! Le point de départ est rigolo et c'est traité avec sérieux et réalisme. Bon, le traitement en lui-même n'est pas des plus originaux si on a déjà lu un manga qui met quelqu'un qui débute dans un métier et découvre le monde du travail, mais cela reste plaisant à lire. L'héroïne est attachante et c'est vraiment plaisant à lire du moment qu'on aime bien les magical girls. Les deux premiers tomes posent surtout les bases de l'univers et les personnages. Pour l'instant, j'ai un certain plaisir à lire la série, mais en même temps ce n'est pas un truc extraordinaire et si après quelques tomes je trouve toujours que le résultat est divertissant sans plus, il y a des risques que j'abandonne la série, comme cela a été le cas avec d'autres mangas qui m'ont diverti, mais fait perdre de l'intérêt après avoir lu plusieurs tomes.

02/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Alva dans la nuit
Alva dans la nuit

C'est par hasard que j'en suis venue à lire cet album qui, au premier abord, n'aurait pas spécialement attiré mon attention. Mais le hasard fait parfois bien les choses, et je dois dire que j'ai apprécié qu'il mette cet album entre mes mains, que j'ai lu d'une traite et avec beaucoup d'intérêt. J'ai beaucoup aimé les différentes protagonistes, en particulier le duo formé par Alva et Mini que j'ai trouvé attachant. Il y a de quoi s'y perdre avec toutes les parties en présence (Alva et ses deux acolytes, l'espèce de sectes des artisans, les différentes créatures fantastiques...), mais si certains détails m'ont échappé, la narration est suffisamment bien menée pour permettre de suivre l'histoire dans son ensemble. Graphiquement, j'ai apprécié le dynamisme du dessin, le trait parfois à la limite du croquis, ainsi que l'ambiance mystique qui se dégage des planches. J'ai cependant été gênée par certaines cases manquant de lisibilité. Un album prenant dont la nomination pour le fauve polar SNCF 2023 me semble méritée (même si à mon sens il s'agit plus d'un récit fantastique que policier). Bien qu'il s'agisse a priori d'un one shot, la fin semble appeler une suite que je lirais volontiers si elle venait à voir le jour.

02/02/2025 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
Couverture de la série La Ride
La Ride

Deux tout jeunes adultes qui partent une semaine à vélo. De très bons amis à moi ont fait cette expérience : deux semaines pour joindre Die à Grenade. C'est sans doute pourquoi j'ai eu envie de lire cette BD. Effectivement l'aventurette est bien représentée, les observations sont justes, mais ça reste un peu à la surface des choses, c'est assez difficile d'en tirer une nourriture pour nous qui sommes à l'extérieur. A part l'épisode de la rencontre avec un vieil agriculteur qui va leur réparer une roue et faire part de son horizon affectif et social, pour le reste : c'est un peu plat : sans guère de passé ni d'avenir. Contrairement à Emka, je trouve que c'est le dessin qui fait l'originalité de cet album. On pourra reconnaitre la patte de ce Florent Pierre il me semble, même s'il est assez difficile de différencier les deux héros : une petite barbe de 3 jours sur l'un des deux aurait aidé (je dis ça parce qu'il y a une photo en fin d'album qui donne cette piste) . Comme MacArthur, j'ai été ragaillardie par la colorisation, lumineuse et bien choisie qui redonne le sourire après une rincée, ou en arrivant au bercail. Ce que je retiens, c'est une réelle aptitude à traduire les subtilités météorologiques, les heures du jour par l'inclinaison de la lumière et une belle observation de leur génération. Il manque encore l'expérience qui leur fera trouver, caché dans les replis de leur quotidien ou de leurs racines, ce qu'ils sont les seuls à pouvoir transmettre, ce qui servira aux autres... Bref des auteurs à suivre...

02/02/2025 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série Le Sacrifice des aigles
Le Sacrifice des aigles

Le western est un genre tellement codifié qu'il est assez difficile de le renouveler et de produire des intrigues originales. Makyo nous propose l'histoire de deux frères jumeaux, séparés à la naissance. L'un est élevé par une blanche, l'autre par une tribu d'indiens. Ce premier tome se focalise sur la vie et l'éducation de Dead Smile, l'enfant élevé par Kate, une veuve dont les conditions de vie sont ultra précaires. L'histoire s'étire sur de nombreuses années, on suit l'évolution de l'enfant jusqu'à l'adolescence. L'idée de départ est sympa, mais globalement le déroulement de ce premier tome est linéaire et sans trop de surprises. Heureusement que quelques péripéties agrémentent le récit. La petite dimension mystique basée sur les croyances des indiens, n'apporte pour le moment pas un plus incroyable à l'histoire. On a surtout hâte de voir ce que va donner l'histoire lorsque les destins des 2 frères sont se rejoindre. Il faudra attendre le second tome pour cela. L'éditeur présente le dessinateur comme un passionné du genre. Il faut lui reconnaitre un certain talent, notamment dans tous les décors qui font voyager en Arizona. L'environnement rocailleux typique de cette région est très réussi. On plonge plus que volontiers dans l'ambiance chaude et aride qui sert de décor à notre histoire. Il ne reste plus qu'à espérer quelques bonnes surprises dans la seconde partie du dyptique.

02/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Hantée
Hantée

La lecture est plutôt agréable, même si je n’en suis pas sorti aussi enthousiaste que mon prédécesseur. Mais je dois dire que le public visé (jeunes adolescents je pense) pourra aisément y trouver son compte. Parce que les valeurs et sentiments mis en avant sont quand même positifs, autour de l’amitié, de l’amour (pour ses parents, pour une sœur jumelle, etc.). Mise à part la chasseuse de fantômes, tous les personnages qui de prime abord pouvaient avoir des côtés négatifs ou inquiétants (le père de Camille, le surveillant Moreau) montrent leurs fêlures et intègrent le happy-end final. Bon j’admets que l’adulte que je suis tique un peu, mais je ne suis pas le cœur de cible. Le dessin et la mise en page sont fluide et agréables. Pas exempts de défauts, et les yeux paraissent un peu gros. Du fantastique sympa, un peu trop sucré à mon goût, mais plaisant pour de jeunes lecteurs.

01/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Secrets - Le Serpent sous la glace
Secrets - Le Serpent sous la glace

Du classique, mais du bon boulot. Du polar/thriller bien fichu qui utilise bien l’arrière-plan de l’URSS de la guerre froide – et de la Russie de l’après éclatement de 1991. Le scénario manque sans doute de surprise – on devine assez longtemps avant les révélations les principaux tenants et aboutissants. Mais ça n’empêche néanmoins pas l’intrigue d’être plaisante à suivre. Car c’est rythmé, on ne s’ennuie pas. Tout juste Giroud a-t-il un peu trop abusé parfois d’une baguette magique – cet ingénieur et ses amis qui squattent les sous-sols d’une usine désaffectée, et qui tirent le héros de toutes les griffes, parfois de façon miraculeuse. Mais bon, comme je l’ai dit, les amateurs du genre y trouveront leur compte. Giroud n’abuse pas de jolies pépés et le héros n’est pas monolithique (même s’il s’adapte quand même rapidement à son existence de quasi espions).

01/02/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Carcoma
Carcoma

Un navire pirate qui erre dans la brume, un équipage de réprouvés qui ont fait le serment de ne plus jamais revenir à terre, une ambiance de purgatoire où chacun expie ses pêchés passés en attendant une hypothétique issue qui ne peut être que la mort. Lors d'un bref échouage sur les récifs d'une île déserte, l'héroïne, qui pleure la mort de son bébé qu'elle a laissé se noyer alors qu'elle se perdait dans l'alcool, recueille un étrange oeuf lumineux qui va grandir en une sorte de sirène. Le capitaine, de son côté, a récupéré sans le savoir un oeuf sombre qui va les transformer, lui et son navire. Carcoma est une oeuvre qui ressemble à peu d'autres. Andrés Garrido n'est pour le moment connu en France que pour le dessin de la série Love love love dont le ton est radicalement différent. Son graphisme y exalait des influences du manga et de l'animation. On retrouve ici légèrement ces influences mais tout y est plus personnel, plus intime. Ici chaque personnage a une morphologie et un visage bien différent, très expressif. La mise en scène fonctionne très bien et contribue à l'atmosphère d'ensemble du récit. Il se dégage de ce dernier et du dessin une ambiance pesante, à la fois désespérée et en colère, proche de l'onirisme. Ce navire pirate rappelle parfois le Hollandais volant de Pirates des Caraïbes, parfois le terrible bateau pirate des histoires annexes de Watchmen. Mais en réalité les membres de son équipage n'ont pour réel ennemi qu'eux-mêmes, leurs remords et cette chose qui métamorphose leur capitaine et accentue sa propre folie. En parallèle, c'est toute l'humanité de leurs relations qui est mise à nu, une relation faite de conflits et d'une forme d'amitié ou de sens de la famille qui a du mal à s'exprimer. Leurs dialogues sont pleins de rage et de recherche d'un peu de bonheur. Et il y a tout ce mystère autour de ces sortes de sirènes, de leurs intentions bonnes ou mauvaises, et de ce qu'il va pouvoir advenir dans ce purgatoire brumeux. Y aura-t-il une lueur d'espoir à la fin ou sont-ils tous condamnés à purger leurs pêchés jusqu'à ce que la mort les libère ? C'est un récit fort, à l'ambiance marquante. C'est un récit d'auteur dont on sent nombre de différentes influences tout en dégageant sa propre personnalité. L'histoire est intrigante, mais son sens exact persiste à échapper au lecteur, ne laissant ressentir que sa sombre poésie fataliste. Toutefois, la dernière partie de la BD part un peu trop dans l'action et la destruction, brisant l'atmosphère de conte funèbre du reste du récit. Et la conclusion laisse un peu sur sa faim, dans une part d'incompréhension qui laisse à penser qu'il faut la prendre juste comme une oeuvre artistique sans forcément de message clair ni d'explication à tout. C'est une oeuvre qui se ressent en première lecture, puis qui doit probablement se laisser digérer et qui invite à une future relecture pour mieux l'appréhender.

01/02/2025 (modifier)
Par Josq
Note: 3/5
Couverture de la série Le Meilleur Job du Monde
Le Meilleur Job du Monde

Je dis souvent qu'avec Christophe Bec, c'est tout ou rien. Mais parfois, c'est tout et rien. Avec Le Meilleur Job du Monde, c'est totalement le cas. Le premier tome commence d'excellente manière. Le concept est accrocheur, l'atmosphère réussie, on a vraiment envie de comprendre de quoi il retourne réellement, et ce qu'il se passe sur cette île mystérieuse... Le problème est qu'à la fin du 1er tome, on a déjà toutes les clés en mains ! Même s'il nous reste à comprendre le but du méchant au travers de son étrange plan, on a compris tout le reste, et rien jusqu'à la fin du 3e tome ne viendra nous contredire. Bec aurait tout de même pu veiller à distiller de manière un peu plus équilibrée les différents twists du récit. En l'état, dès le 1er tome, on sait où on a mis les pieds, et la lecture des deux tomes suivants ne fait que le confirmer, sans jamais réussir à nous emmener là où ne s'y attend pas. C'est bien dommage, car passé le tome 1, on commence à se lasser, donc. Tout est tellement programmatique et très cliché qu'on sait exactement où le récit va nous balader. Et quand on referme le 3e tome, on se demande quand même un peu : "Tout ça pour ça ?". Mais bon, reconnaissons-le, la lecture n'est jamais totalement déplaisante. Bec sait tout de même écrire un scénario, et le dessin de Fonteniz est plutôt élégant. Suffisamment, en tous cas, pour qu'on continue à tourner les pages de cette trilogie qui se laisse bien lire (et surtout, très rapidement). De là à dire qu'on s'en souviendra dans quelques mois, il y a un pas.

01/02/2025 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série Les Jardins Invisibles
Les Jardins Invisibles

Alfred signe ici un récit autobiographique plus que sympathique... à condition de connaitre et d'apprécier un minimum l'auteur. En effet le contenu est très personnel, il livre des fragments de vie, sous forme de saynètes de quelques pages. Pas vraiment dans l'ordre chronologique, mais au fil de ce qu'il avait envie ou besoin de partager. On y apprendra des choses sur sa famille, sur sa passion débordante pour le dessin, sur les périodes de doutes qui ont jalonnées sa vie, sur le lien qui l'unit avec l'Italie (on comprend mieux le pourquoi de sa trilogie italienne, Come Prima, Senso, Maltempo). Le dénominateur commun à toutes ces tranches de vie, c'est qu'il s'agit de petits moments clés de la vie. Des phrases de l'enfance entendues de la bouche d'un grand-père mais qui vous accompagnent toute votre vie. Des souvenirs de vacances qui ont forgés un caractère et des convictions. Des moments d'intimité, des décisions qui donnent une direction à la suite de la vie. A la fois sincère et pudique, Alfred partage avec nous tout un tas de ces petits moments importants pour lui. Le dessin, dans son style habituel, est accompagné de quelques photos, mais aussi d'images directement tirées de ses carnets de croquis. Ca fonctionne et agrémente élégamment le récit. Sans être émouvante ou durablement marquante, la lecture de cet album est quand même bien agréable. Elle renforce encore un peu plus toute la sympathie que j'ai pour l'auteur.

31/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Archives Goscinny - Le journal Tintin 1956-1961
Les Archives Goscinny - Le journal Tintin 1956-1961

Goscinny est un immense bonhomme de la BD. Un scénariste génial qui a produit pas mal de chefs-d’œuvre (en tout cas qui m’a procuré d’immenses plaisirs de lecture). C’est aussi quelqu’un qui a eu une énorme importance en tant que créateur/directeur de Pilote, ou pour la reconnaissance (médiatique et financière) du métier de scénariste. Évaluer ce genre d’archives, qui reprennent des petits travaux des débuts, non publiés en album, est assez risqué, difficile. A l’aune de ce qui suivra, ou de ce qui a été repris en album, la comparaison n’est sans doute pas à l’avantage de ces petits « trucs ». Mais d’un autre côté, Goscinny est un auteur dont j’aime connaitre à peu près tout, pour me faire une idée de son génie. J’avais ainsi lu la quasi-totalité de ce que j’avais pu trouver comme biographie à son propos. J’ai donc opté pour le verre à moitié plein pour apprécier cet album. Qui a déjà le mérite dans sa présentation de bien éclairer le contexte de production. Cet album confirme que Goscinny était plus à l’aise avec des projets plus sur la durée, qui lui permettaient d’étaler davantage une intrigue, de donner plus de coffre à des personnages, plus de sel à certains gags. Ici, ça n'est pas le cas. Alors oui, Goscinny faisait feu de tout bois – il fallait faire bouillir la marmite ! – et multipliait les collaborations avec les auteurs « non réalistes » et humour de Tintin. Et oui, bon nombre de ces productions sont un peu faibles. Mais il y a quand même des choses intéressantes dans ce recueil, globalement inégal. Car, même si Goscinny n’était pas a priori spécialiste des gags courts, il a quand même une quasi inépuisable réserve de gags, et un sens de la répartie, du rythme, qui lui permet, alors que ses « grandes » séries sont déjà en gestation, de fournir à ses collaborateurs plus ou moins occasionnels de bons gags. Par contre, certaines productions sont plus faibles, on sent que Goscinny manquait de temps et d’espace pour développer ou rendre plus percutant un gag (ou alors qu’il était coincé par un cahier des charges strict, comme pour les histoires de « La famille Cokalane, dans lesquelles devaient apparaitre des publicités pour Petrole Hahn). J’ai trouvé en particulier que quelques gags de « Poussin poussif » (avec son éternel complice Uderzo – dont le trait est déjà franchement bon !) avaient un rythme et une chute cartoonesques plutôt réussis. Bon, c’est clairement à réserver aux vieux lecteurs, ou aux amateurs compulsifs de Goscinny. Ou aux plus curieux. Et je surnote peut-être, je ne sais pas. C’est une lecture pas désagréable.

31/01/2025 (modifier)