Une grosse déception ; Gwendal Lemercier est un jeune auteur très sympathique qui vient souvent à notre petit festival du Pellerin. Bon ici comme l'ont dit les autres posteurs, le gros problème c'est le scénario, plus compliqué tu meurs, j'ai essayé de reprendre ma lecture à deux reprises et toujours nib. Je veux bien croire qu'il m'arrive parfois d'avoir des bugs, mais là diantre je suis perdu.
C'est d'autant plus dommage que le dessin est plutôt très bon avec un trait beaucoup plus fin que dans d'autres productions de G. Lemercier. Bon c'est très beau, mais cela ne suffit pas pour faire une bonne BD.
Je note "Pas mal" à cause d'une dédicace très belle sur la couverture blanche.
Si on n'a rien de mieux sous la main, à lire parce que l'idée de base est excellente et le dessin et les couleurs, sans être sublimes, sont en harmonie avec elle. Mais pour le reste ! On dirait que chaque possibilité du scénario est noyée par l'insignifiance des personnages. A lire pour s'imaginer sa propre histoire, le retour du temps en arrière à la K Dick, la violence à la… enfin, il y a trop de noms !
La société de castes et la guerre entre divers type de damnés. Tout ça pour ça, on se moque de ce qui va leur arriver, à cause de manque de suite dans l'histoire et d'intérêt porté aux personnages, qui semblent avoir perdu leur complexité et leur vie, en enfer, de chair pour jouir ou souffrir ce qui souvent se ressemble bien plus qu'ici, mais avec une répétitivité des plus mécaniques dont on peut se demander si c'est ce qui les a poussé dans la fosse ou si c'est la fosse qui les y condamne. Ce qui n'est pas normal est que cette bd gâche tout si bien que je doute que les auteurs aient voulu exprimer ce fait, dans une position paradoxale non de créateurs ou même de lecteurs survolant ce pandémonium, mais de damnés parmi les damnés !
Thorgal a de grandes qualités, son héros, les vikings, les étoiles, le dessin, la magie… Mais il s'essouffle, mais il s'essouffle, il me semble tomber moins bas que d'autres séries, mais quand il n'y a plus de magie, bye, bye ! Et plus on promettait, plus on déçoit.
Vraiment dur, on aime un héros aimable, qui ne veut pas dominer, la gloire et autres poudres aux yeux mais simplement être libre, aimer et être aimé par celle qu'il aime. Et la famille qu'il fonde avec elle. Son antagoniste principal est une femme qu'on en vient à apprécier pour son courage et une façon désillusionnée de voir la vie, heureusement comme parfois que quand le héros patine un peu, l'opposant est là pour relancer l'intérêt, je dirais, avec mon mauvais esprit, mais cela ne suffit pas ! Dommage, il y avait des trouvailles, le concours de tir à l'arc où tous renonçaient car comment lancer la flèche assez bien ? Mais une femme - est-ce celle du héros, je ne sais plus ? - remarque qu'il n'est pas spécifié qu'il faut lancer la flèche, en prend une et fait ce qui doit l'être, ce qui permet de continuer l'aventure autrement bloquée. Hélas, Thorgal, lui, nous a perdu.
Franchement pas mal !
Un dessin vif, plein de fraicheur. Ça m'a furieusement fait penser à F'murr (les génies des Alpages), tant pour les dessins, que les histoires avec leurs personnages verbeux à la philosophie quotidienne.
J'ai bien aimé, même si passé le premier tiers de l'album je me suis un peu assoupi. Ca manque un peu de nerf. Les dialogues faussement médiévaux sont funs mais ralentissent un peu la lecture. D'autant que l'histoire reste un peu légère, cependant le côté féministe fait du bien, qui est le fond de l'affaire, rend le tout drôle et donne du peps à l'ensemble. Les dernières pages rajoutent du fun et de la légèreté, rendant le tout franchement sympathique.
A lire.
Cet album regroupe deux récits signés Darwyn Cooke : Batman: Ego et Catwoman: Le Gros Coup de Sélina. Le premier m’a vraiment plu. Il plonge dans la psychologie de Batman, partagé entre Bruce Wayne et la créature qu’il a créée. C’est un récit introspectif, sombre et élégant, porté par un style graphique rétro qui colle parfaitement à l’ambiance.
Le second récit, centré sur Catwoman et un hold-up qu’elle organise, m’a en revanche moins convaincu. L’histoire se lit bien, mais elle m’a semblé plus classique et moins marquante que la première. L’ensemble reste intéressant pour découvrir une autre facette de ces personnages, mais le contraste entre les deux histoires est assez fort.
Au final, Batman: Ego m’a vraiment accroché, tandis que Le Gros Coup de Sélina m’a laissé plus indifférent.
Une lecture qui m’a laissé circonspect disons, dans un premier temps. Je me suis procuré cette BD avant tout pour voir ce qu’allait donner l’association Brüno – Lucky Luke. Sur cet aspect là je n’ai pas été déçu, si on apprécie le trait de cet artiste c’est vraiment très sympa de redécouvrir le plus célèbre des « lonesome cowboy ». J’aime particulièrement toutes ces séries de « vu par... » qui fleurissent ces dernières années où on laisse des artistes contemporains remodeler nos grands personnages de fiction. (Enfin pas trop toucher non plus hein, faut pas qu'il fume, faut pas qu'il tue, il y a un cahier des charges à respecter... ).
En fait cet album est chapitré en sept histoires (très, très très très) courtes qui se suivent plus ou moins. Un clin d’œil à un album bien connu de Sept histoires courtes de Morris et Goscinny ? Peut être… Bref. C’est pas très excitant tout ça, hormis l’opening façon "The Hateful Eight" de Tarantino, on ne s’attache à aucun personnage secondaire au centre de chacune des histoires. Mis à part dans une seule histoire, Luky Luke reste fidèle à lui-même, au gars qu’on connaît bien, gentil, serviable, le chevalier blanc qui défend la veuve et l’orphelin sans verser le sang. Aussi, ça ne tourne qu’autour de son boulot de « shotgun » de diligence, et à chaque fois ça raconte pas grand-chose, c’est pas accrocheur. Et je me suis dit qu’il y avait un problème, comment l’éditeur a pu laisser passer « ça » ? Où est le travail de relecture ?
Mais ensuite vient un dossier de fin d'album où, sous couvert d'une fausse interview, les auteurs nous explique qu’en réalité Lucky Luke a vraiment existé d'une certaine manière. « Choke », révélation pour moi, j’ignorais cela, et donc cet album Dakota 1880 serait en quelque sorte une adaptation des écrits de Baldwin Chenier (qui n’est autre que le jeune Baldwin qui fait route avec le héros), un noir américain de la fin du XIXème, romancé par Appollo qui vient de son côté apporter une touche moderne et lisible à ces carnets de route. Dakota 1880 se pose d’une certaine façon comme un préquel réel des aventures (fictives celles-ci) de Lucky Luke par Morris et Goscinny (pas de Jolly Jumper ici).
Vu comme ça, je comprends mieux pourquoi cet album manque d’épaisseur dans la narration. Le mieux peut être aurait été de placer cet "entretien" en préambule, en guise de trigger warning. Parce que pendant un moment je me disais « mais qu’est-ce que je suis en train de lire ?! ». Avec les explications, encore une fois, ça change un peu la donne et… ouais du coup, c’est pas si mal. Un bon essai.
Un manga thriller qui parle d'un des problèmes du Japon : les sectes. Un journaliste découvre par hasard l'existence d'une secte étrange dont les adeptes n'ont aucun problème pour tuer. Il y a un côté horreur vu que les membres de la secte abordent un sourire très glauque et c'est pas très rassurant lorsqu'ils rient !
C'est un peu dur de noter la série pour le moment. J'ai lu les trois premiers tomes et une grande partie de ce que j'ai lu est surtout une longue introduction qui met en place les différents éléments du scénario. Un autre problème est que si pour l'instant le scénario est efficace, il fait aussi déjà vu pour quiconque a déjà lu ce genre de thriller : le journaliste qui découvre sans le vouloir quelque chose d'étrange et enquête, le collègue qui lui dit de ne pas le faire, le héros qui ne l'écoute pas et finit par voir sa vie intime ruinée parce qu'il s'attaque à une organisation plus puissante que lui... Il y a rien de nouveau. Il manque aussi quelque chose pour que le récit soit palpitant à lire, j'avoue que je suis tout de même un peu indifférent de voir si le héros va réussir ou non à combattre cette secte.
Le dessin est pas trop mal, c'est du réalisme comme c'est la norme pour ce type de manga.
Corbeyran signe une série popcorn qui a l'avantage et le bon goût de se lire facilement, mais qui ne se démarque pas coté originalité. Le récit commence par la rencontre entre les 2 protagonistes principaux, rencontre rendue possible grâce à une heureuse histoire d'autostop. Une jeune femme, commerciale, qui passe son temps sur les routes va effet prendre à son bord un jeune inconnu. Il est en fait chargé par une organisation mystérieuse de tuer la jeune femme. Mais au dernier moment, il va renoncer...
C'est ainsi que se lance cette histoire de chasse aux vampires. L'introduction est plutôt efficace, mais rapidement le récit se laisse aller à quelques facilités un peu trop grosses. Comme par exemple, quand la supère-agente-méga-balaise, ceinture noire en élimination de vampires, est envoyée en renfort pour éliminer notre jeune vampire... et échoue lamentablement alors que sa cible est alitée dans une chambre d'hôpital. Mouais...
Si on fait abstraction de ces quelques séquences, on a tout de même une histoire rythmée qui alterne entre action dans le présent et flashbacks. Ces derniers permettent d'expliquer le contexte de l'histoire, et les origines de notre héroïne. Pour le moment, ce n'est pas tellement original comme histoire de vampire, mais en tout cas ça fonctionne. L'ensemble se tient bien et n'est pas désagréable à lire. Le dessin illustre efficacement le récit, il est juste sensuel ce qu'il faut quand il faut, et il est surtout lisible et dynamique.
Le tome 2 vient conclure la série, ce qui permet d'éviter d'étirer inutilement l'histoire et de la rendre ennuyeuse.
Globalement ce second opus a les mêmes qualités et les mêmes défauts que le premier. C'est toujours rythmé, c'est toujours agréablement illustré. On a droit à la suite, et la fin de notre chasse aux vampires. Ca fait le job, on a notre conclusion et nos réponses. Mais on a quand même assez peu de surprises niveau scénario. Les quelques éléments clés qui alimentent l'intrigue et qui sont sensés pimenter les rebondissements n'apportent pas l'originalité qui ferait sortir cette série du lot.
Au final, une lecture divertissante = un cahier des charges rempli.
Gou Tanabe s'est fait une spécialité dans les adaptations de Lovecraft et se fait désormais plaisir en adaptant en trois tomes (toujours aussi bien reliés et jolis dans la bibliothèque) les récits légendaires du mythe de Cthulhu. En tant que grand fan de l'univers notamment en JDR je m'attelle à découvrir plus avant chaque volume et je dois dire qu'on est ici dans une moyenne tout à fait honorable.
L'auteur n'étant plus à son coup d'essai, on sent qu'il se fait plaisir désormais et adapte la nouvelle en ajoutant plus de temps morts, de pause dans le récit et de moments de tensions par l'inaction. De fait, la nouvelle originelle est aussi lente et ne contient qu'une scène dantesque finale qui compte presque tout le troisième volume pour exister. Troisième volume un poil trop long à mon gout, on aurait sans doute gagner à moins étirer la traque et la conclusion qui sont mine de rien assez vite déroulés.
Maintenant pour le reste, j'aime bien la façon dont l'ambiance se dévoile petit à petit, les personnages hésitants sur la conduite à tenir, le danger se précisant petit à petit. Alors que le lecteur a déjà bien compris vers quoi on se dirigeait, les personnages hésitent encore sur le sens de ce qu'ils voient, ce qui est logique puisque nous ferions sans doute de même si cela arrivait dans notre propre monde. Et Loveraft aime les ambiances s'étirant dans le temps, dans des villes reculées où tout peut arriver.
C'est donc une BD un peu trop longue à mon gout, mais qui adapte très bien le récit et que je ne peux que recommander à tout le monde fan du maitre de l'horreur cosmique. Le dessin rend très bien les ambiances et l'étrangeté des visages, tout comme l'horreur innommable qui débarque tout à coup. Une lecture moins marquante que d'autres adaptations mais réussie tout de même.
C'est suite à sa récente adaptation en série TV que Delcourt réédite cette série menée par Xavier Dorisson au scénario et Enrique Breccia au dessin !
On ne présente plus Dorisson, scénariste de nombreuses séries à succès, pour Enrique Breccia, c'est avec Alvar Mayor que j'avais découvert son excellent coup de patte. C'est donc ce duo de choc qui nous propose une série de super-héros "à la française", un peu à la façon La Brigade Chimérique, se déroulant pendant les horreurs de la Première Guerre Mondiale. Les Sentinelles, c'est donc cette brigade secrète française dotée d'une nouvelle arme secrète, le Taillefer. Il s'agit d'un soldat à qui on va greffer des membres métalliques, le rendant surpuissant et insensible aux balles...
Tout ça pourrait vite tourner à une pale caricature des super-héros à la française, mais le talent de nos auteurs nous propose au contraire un récit captivant, très documenté, mêlant habilement faits historiques et fiction. Les charges à peine voilées contre la connerie des gradés imbus de victoires et de gloire à n'importe quel prix ne manque pas à l'appel non plus, ce qui n'est pas pour déplaire à l'antimilitariste que je suis ;)
Côté dessin, on est loin du noir et blanc que j'avais découvert dans Alvar Mayor, mais Breccia nous gratifie d'un dessin magnifique qui tend vers le "old school" des années 70'; ce qui est loin de me déplaire dans ce style semi-réaliste. Ses scènes de batailles ne font pas dans la dentelle et nous rappellent toute l'horreur de la guerre et la boucherie que fût cette Première Guerre Mondiale.
Alors, profitons, voilà une bonne occasion de (re)découvrir cette série !
(3.5/5)
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Les Arcanes d'Alya
Une grosse déception ; Gwendal Lemercier est un jeune auteur très sympathique qui vient souvent à notre petit festival du Pellerin. Bon ici comme l'ont dit les autres posteurs, le gros problème c'est le scénario, plus compliqué tu meurs, j'ai essayé de reprendre ma lecture à deux reprises et toujours nib. Je veux bien croire qu'il m'arrive parfois d'avoir des bugs, mais là diantre je suis perdu. C'est d'autant plus dommage que le dessin est plutôt très bon avec un trait beaucoup plus fin que dans d'autres productions de G. Lemercier. Bon c'est très beau, mais cela ne suffit pas pour faire une bonne BD. Je note "Pas mal" à cause d'une dédicace très belle sur la couverture blanche.
Requiem - Chevalier Vampire
Si on n'a rien de mieux sous la main, à lire parce que l'idée de base est excellente et le dessin et les couleurs, sans être sublimes, sont en harmonie avec elle. Mais pour le reste ! On dirait que chaque possibilité du scénario est noyée par l'insignifiance des personnages. A lire pour s'imaginer sa propre histoire, le retour du temps en arrière à la K Dick, la violence à la… enfin, il y a trop de noms ! La société de castes et la guerre entre divers type de damnés. Tout ça pour ça, on se moque de ce qui va leur arriver, à cause de manque de suite dans l'histoire et d'intérêt porté aux personnages, qui semblent avoir perdu leur complexité et leur vie, en enfer, de chair pour jouir ou souffrir ce qui souvent se ressemble bien plus qu'ici, mais avec une répétitivité des plus mécaniques dont on peut se demander si c'est ce qui les a poussé dans la fosse ou si c'est la fosse qui les y condamne. Ce qui n'est pas normal est que cette bd gâche tout si bien que je doute que les auteurs aient voulu exprimer ce fait, dans une position paradoxale non de créateurs ou même de lecteurs survolant ce pandémonium, mais de damnés parmi les damnés !
Thorgal
Thorgal a de grandes qualités, son héros, les vikings, les étoiles, le dessin, la magie… Mais il s'essouffle, mais il s'essouffle, il me semble tomber moins bas que d'autres séries, mais quand il n'y a plus de magie, bye, bye ! Et plus on promettait, plus on déçoit. Vraiment dur, on aime un héros aimable, qui ne veut pas dominer, la gloire et autres poudres aux yeux mais simplement être libre, aimer et être aimé par celle qu'il aime. Et la famille qu'il fonde avec elle. Son antagoniste principal est une femme qu'on en vient à apprécier pour son courage et une façon désillusionnée de voir la vie, heureusement comme parfois que quand le héros patine un peu, l'opposant est là pour relancer l'intérêt, je dirais, avec mon mauvais esprit, mais cela ne suffit pas ! Dommage, il y avait des trouvailles, le concours de tir à l'arc où tous renonçaient car comment lancer la flèche assez bien ? Mais une femme - est-ce celle du héros, je ne sais plus ? - remarque qu'il n'est pas spécifié qu'il faut lancer la flèche, en prend une et fait ce qui doit l'être, ce qui permet de continuer l'aventure autrement bloquée. Hélas, Thorgal, lui, nous a perdu.
Ballades
Franchement pas mal ! Un dessin vif, plein de fraicheur. Ça m'a furieusement fait penser à F'murr (les génies des Alpages), tant pour les dessins, que les histoires avec leurs personnages verbeux à la philosophie quotidienne. J'ai bien aimé, même si passé le premier tiers de l'album je me suis un peu assoupi. Ca manque un peu de nerf. Les dialogues faussement médiévaux sont funs mais ralentissent un peu la lecture. D'autant que l'histoire reste un peu légère, cependant le côté féministe fait du bien, qui est le fond de l'affaire, rend le tout drôle et donne du peps à l'ensemble. Les dernières pages rajoutent du fun et de la légèreté, rendant le tout franchement sympathique. A lire.
Batman - Ego
Cet album regroupe deux récits signés Darwyn Cooke : Batman: Ego et Catwoman: Le Gros Coup de Sélina. Le premier m’a vraiment plu. Il plonge dans la psychologie de Batman, partagé entre Bruce Wayne et la créature qu’il a créée. C’est un récit introspectif, sombre et élégant, porté par un style graphique rétro qui colle parfaitement à l’ambiance. Le second récit, centré sur Catwoman et un hold-up qu’elle organise, m’a en revanche moins convaincu. L’histoire se lit bien, mais elle m’a semblé plus classique et moins marquante que la première. L’ensemble reste intéressant pour découvrir une autre facette de ces personnages, mais le contraste entre les deux histoires est assez fort. Au final, Batman: Ego m’a vraiment accroché, tandis que Le Gros Coup de Sélina m’a laissé plus indifférent.
Dakota 1880
Une lecture qui m’a laissé circonspect disons, dans un premier temps. Je me suis procuré cette BD avant tout pour voir ce qu’allait donner l’association Brüno – Lucky Luke. Sur cet aspect là je n’ai pas été déçu, si on apprécie le trait de cet artiste c’est vraiment très sympa de redécouvrir le plus célèbre des « lonesome cowboy ». J’aime particulièrement toutes ces séries de « vu par... » qui fleurissent ces dernières années où on laisse des artistes contemporains remodeler nos grands personnages de fiction. (Enfin pas trop toucher non plus hein, faut pas qu'il fume, faut pas qu'il tue, il y a un cahier des charges à respecter... ). En fait cet album est chapitré en sept histoires (très, très très très) courtes qui se suivent plus ou moins. Un clin d’œil à un album bien connu de Sept histoires courtes de Morris et Goscinny ? Peut être… Bref. C’est pas très excitant tout ça, hormis l’opening façon "The Hateful Eight" de Tarantino, on ne s’attache à aucun personnage secondaire au centre de chacune des histoires. Mis à part dans une seule histoire, Luky Luke reste fidèle à lui-même, au gars qu’on connaît bien, gentil, serviable, le chevalier blanc qui défend la veuve et l’orphelin sans verser le sang. Aussi, ça ne tourne qu’autour de son boulot de « shotgun » de diligence, et à chaque fois ça raconte pas grand-chose, c’est pas accrocheur. Et je me suis dit qu’il y avait un problème, comment l’éditeur a pu laisser passer « ça » ? Où est le travail de relecture ? Mais ensuite vient un dossier de fin d'album où, sous couvert d'une fausse interview, les auteurs nous explique qu’en réalité Lucky Luke a vraiment existé d'une certaine manière. « Choke », révélation pour moi, j’ignorais cela, et donc cet album Dakota 1880 serait en quelque sorte une adaptation des écrits de Baldwin Chenier (qui n’est autre que le jeune Baldwin qui fait route avec le héros), un noir américain de la fin du XIXème, romancé par Appollo qui vient de son côté apporter une touche moderne et lisible à ces carnets de route. Dakota 1880 se pose d’une certaine façon comme un préquel réel des aventures (fictives celles-ci) de Lucky Luke par Morris et Goscinny (pas de Jolly Jumper ici). Vu comme ça, je comprends mieux pourquoi cet album manque d’épaisseur dans la narration. Le mieux peut être aurait été de placer cet "entretien" en préambule, en guise de trigger warning. Parce que pendant un moment je me disais « mais qu’est-ce que je suis en train de lire ?! ». Avec les explications, encore une fois, ça change un peu la donne et… ouais du coup, c’est pas si mal. Un bon essai.
Smile!
Un manga thriller qui parle d'un des problèmes du Japon : les sectes. Un journaliste découvre par hasard l'existence d'une secte étrange dont les adeptes n'ont aucun problème pour tuer. Il y a un côté horreur vu que les membres de la secte abordent un sourire très glauque et c'est pas très rassurant lorsqu'ils rient ! C'est un peu dur de noter la série pour le moment. J'ai lu les trois premiers tomes et une grande partie de ce que j'ai lu est surtout une longue introduction qui met en place les différents éléments du scénario. Un autre problème est que si pour l'instant le scénario est efficace, il fait aussi déjà vu pour quiconque a déjà lu ce genre de thriller : le journaliste qui découvre sans le vouloir quelque chose d'étrange et enquête, le collègue qui lui dit de ne pas le faire, le héros qui ne l'écoute pas et finit par voir sa vie intime ruinée parce qu'il s'attaque à une organisation plus puissante que lui... Il y a rien de nouveau. Il manque aussi quelque chose pour que le récit soit palpitant à lire, j'avoue que je suis tout de même un peu indifférent de voir si le héros va réussir ou non à combattre cette secte. Le dessin est pas trop mal, c'est du réalisme comme c'est la norme pour ce type de manga.
Exsangue
Corbeyran signe une série popcorn qui a l'avantage et le bon goût de se lire facilement, mais qui ne se démarque pas coté originalité. Le récit commence par la rencontre entre les 2 protagonistes principaux, rencontre rendue possible grâce à une heureuse histoire d'autostop. Une jeune femme, commerciale, qui passe son temps sur les routes va effet prendre à son bord un jeune inconnu. Il est en fait chargé par une organisation mystérieuse de tuer la jeune femme. Mais au dernier moment, il va renoncer... C'est ainsi que se lance cette histoire de chasse aux vampires. L'introduction est plutôt efficace, mais rapidement le récit se laisse aller à quelques facilités un peu trop grosses. Comme par exemple, quand la supère-agente-méga-balaise, ceinture noire en élimination de vampires, est envoyée en renfort pour éliminer notre jeune vampire... et échoue lamentablement alors que sa cible est alitée dans une chambre d'hôpital. Mouais... Si on fait abstraction de ces quelques séquences, on a tout de même une histoire rythmée qui alterne entre action dans le présent et flashbacks. Ces derniers permettent d'expliquer le contexte de l'histoire, et les origines de notre héroïne. Pour le moment, ce n'est pas tellement original comme histoire de vampire, mais en tout cas ça fonctionne. L'ensemble se tient bien et n'est pas désagréable à lire. Le dessin illustre efficacement le récit, il est juste sensuel ce qu'il faut quand il faut, et il est surtout lisible et dynamique. Le tome 2 vient conclure la série, ce qui permet d'éviter d'étirer inutilement l'histoire et de la rendre ennuyeuse. Globalement ce second opus a les mêmes qualités et les mêmes défauts que le premier. C'est toujours rythmé, c'est toujours agréablement illustré. On a droit à la suite, et la fin de notre chasse aux vampires. Ca fait le job, on a notre conclusion et nos réponses. Mais on a quand même assez peu de surprises niveau scénario. Les quelques éléments clés qui alimentent l'intrigue et qui sont sensés pimenter les rebondissements n'apportent pas l'originalité qui ferait sortir cette série du lot. Au final, une lecture divertissante = un cahier des charges rempli.
L'Abomination de Dunwich
Gou Tanabe s'est fait une spécialité dans les adaptations de Lovecraft et se fait désormais plaisir en adaptant en trois tomes (toujours aussi bien reliés et jolis dans la bibliothèque) les récits légendaires du mythe de Cthulhu. En tant que grand fan de l'univers notamment en JDR je m'attelle à découvrir plus avant chaque volume et je dois dire qu'on est ici dans une moyenne tout à fait honorable. L'auteur n'étant plus à son coup d'essai, on sent qu'il se fait plaisir désormais et adapte la nouvelle en ajoutant plus de temps morts, de pause dans le récit et de moments de tensions par l'inaction. De fait, la nouvelle originelle est aussi lente et ne contient qu'une scène dantesque finale qui compte presque tout le troisième volume pour exister. Troisième volume un poil trop long à mon gout, on aurait sans doute gagner à moins étirer la traque et la conclusion qui sont mine de rien assez vite déroulés. Maintenant pour le reste, j'aime bien la façon dont l'ambiance se dévoile petit à petit, les personnages hésitants sur la conduite à tenir, le danger se précisant petit à petit. Alors que le lecteur a déjà bien compris vers quoi on se dirigeait, les personnages hésitent encore sur le sens de ce qu'ils voient, ce qui est logique puisque nous ferions sans doute de même si cela arrivait dans notre propre monde. Et Loveraft aime les ambiances s'étirant dans le temps, dans des villes reculées où tout peut arriver. C'est donc une BD un peu trop longue à mon gout, mais qui adapte très bien le récit et que je ne peux que recommander à tout le monde fan du maitre de l'horreur cosmique. Le dessin rend très bien les ambiances et l'étrangeté des visages, tout comme l'horreur innommable qui débarque tout à coup. Une lecture moins marquante que d'autres adaptations mais réussie tout de même.
Les Sentinelles
C'est suite à sa récente adaptation en série TV que Delcourt réédite cette série menée par Xavier Dorisson au scénario et Enrique Breccia au dessin ! On ne présente plus Dorisson, scénariste de nombreuses séries à succès, pour Enrique Breccia, c'est avec Alvar Mayor que j'avais découvert son excellent coup de patte. C'est donc ce duo de choc qui nous propose une série de super-héros "à la française", un peu à la façon La Brigade Chimérique, se déroulant pendant les horreurs de la Première Guerre Mondiale. Les Sentinelles, c'est donc cette brigade secrète française dotée d'une nouvelle arme secrète, le Taillefer. Il s'agit d'un soldat à qui on va greffer des membres métalliques, le rendant surpuissant et insensible aux balles... Tout ça pourrait vite tourner à une pale caricature des super-héros à la française, mais le talent de nos auteurs nous propose au contraire un récit captivant, très documenté, mêlant habilement faits historiques et fiction. Les charges à peine voilées contre la connerie des gradés imbus de victoires et de gloire à n'importe quel prix ne manque pas à l'appel non plus, ce qui n'est pas pour déplaire à l'antimilitariste que je suis ;) Côté dessin, on est loin du noir et blanc que j'avais découvert dans Alvar Mayor, mais Breccia nous gratifie d'un dessin magnifique qui tend vers le "old school" des années 70'; ce qui est loin de me déplaire dans ce style semi-réaliste. Ses scènes de batailles ne font pas dans la dentelle et nous rappellent toute l'horreur de la guerre et la boucherie que fût cette Première Guerre Mondiale. Alors, profitons, voilà une bonne occasion de (re)découvrir cette série ! (3.5/5)