Dessin et couleurs nulles : du sous, mais vraiment sous-Bourgeon ! Les personnages, je me forçais à lire mais en vérité, m'en moquais totalement, et ai arrêté avant la fin. J'aurais vite oublié la BD mais Belem sonne bien, et dans l'ambiance BD après avoir avisé Daemon… je me suis dit, et si je sabordais ce truc, ni fait ni à faire ? Encore une belle couverture n'ouvrant que sur du vide. Je vais noter au prix de l'encre, pas de l'ancre !
Ce serait très chouette... dommage que cela dépeigne ce que ne doit pas être une ULIS : une classe à part où les élèves passent la plupart de leur temps avec des moments "d'inclusion". L'ULIS c'est un dispositif de soutien à la scolarisation dans les classes ordinaires avec des moments d'enseignement adapté sur le dispositif.
Dommage, dommage...
Une coordonnatrice ULIS collège désappointée
Oulah, ça faisait longtemps que je n'avais pas laissé tomber une BD, et surtout pas une d'à peine 80 pages !
Contrairement à la plupart de mes lectures, je n'ai pas fini celle-ci. Et j'ai du me forcer comme jamais pour dépasser le milieu du livre avant de feuilleter le reste et de voir rapidement la conclusion pour confirmer que je perdais mon temps. En même temps, j'avais du mal à lire les pages tant les personnages m'insupportaient et j'avais l’impression de me forcer à chaque page. Le lien entre les cases est parfois complètement incompréhensible, et la lecture est d'autant plus difficile, surtout que ça ne s'arrange pas au fur et à mesure des pages.
L'idée que je me fais de la BD, c'est le type même de la BD intellectuelle que je trouve personnellement ultra-prétentieuse. Et ça m'avait déjà fait cet effet avec une autre BD de l'auteur, qui me semble confirmer qu'il n'est pas pour moi. Les deux personnages principaux m'ont paru irritant au possible, en permanence en train de jurer et de s'insulter, ce qui m'a agacé en trois phylactères, et qui me les a vite caractérisé comme deux femmes détestables. Je pense que l'auteur voulait jouer sur l'aspect complexe de la jeunesse pour de jeunes femmes. Mais là elles ne paraissent ni faible et pleine de doutes, elles paraissent juste ... détestable. Je ne me suis pas intéressées à elles, ni à leurs envies (qu'on ne voit jamais) ni à leurs vies, qu'on ne connait pas, ni à leur avenir dont elles-mêmes s'en foutent. Et pourquoi moi je m'y intéresserait alors ?
Le dessin de Daniel Clowes est étrange, très typé comics underground, avec des têtes aux traits marqués et souvent moches, d'ailleurs. Comme si tout le monde vivait dans un univers de gens laids, et je ne sais pas si c'est volontaire ou si ça signifie quelque chose. Bref, une BD que je trouve inintéressante au possible, qui m'énervait lors de ma lecture et que j'ai abandonné parce que j'avais mieux à faire. Je ne peux pas mettre une autre note.
Quand on a connu Jim avec ses albums d'humour de supermarché, souvent sexy mais quand même très formatés pour le grand public, découvrir ce premier album a de quoi surprendre. Ici, on tombe directement dans la vulgarité pure, un humour trash réservé à un public averti... et surtout un humour que je trouve franchement nul.
Même le graphisme ne rattrape rien : Jim savait déjà dessiner des filles sexy quand il en avait envie, mais tout l'aspect caricatural et humoristique est raté. Le personnage principal, sorte de version grotesque de Jean-Pierre Pernaut, est particulièrement laid et pénible à suivre (et ce n'est pas le seul).
En plus de ça, l'album déborde de dialogues, de bulles partout, avec un lettrage changeant censé dynamiser l'ensemble mais qui finit juste par fatiguer. Ça rappelle un peu l'esprit du magazine MAD, mais uniquement dans ce qu'il pouvait avoir de plus agaçant à lire et de moins drôle.
Et surtout, les gags sont d'une vulgarité gratuite, centrés presque exclusivement sur des histoires de trous, de bites et de sperme, avec un pseudo présentateur qui passe plus de temps à gérer sa crampe qu'à expliquer quoi que ce soit. C'est d'une lourdeur absolue, avec des chutes qui ne fonctionnent jamais.
C'est juste lourdingue.
Je fais partie de ceux qui ne regrettent pas l'abandon probable de cette série. Pour une fois je commence avec le graphisme de Dodson qui est une terrible déception. L'auteur nous propose un tracer de comics commercial bas de gamme avec des personnages rudimentaires, des extérieurs bâclés et une mise en couleur sans recherche. Même son héroïne possède autant d'attrait qu'une vieille poupée gonflable en latex. Je reviens aussi sur l'hypocrisie mercantile d'une couverture aguicheuse en contradiction totale avec le contenu. Je me suis retrouvé très loin de l'univers steampunk délicieusement érotique et si finement travaillé de la série Songes.
En produisant un travail de si médiocre qualité à mes yeux, cela me donne l'impression d'un auteur qui scie la branche sur laquelle il a bâti sa carrière. C'est étonnant.
Toutefois ces réserves ne sont rien par rapport à la consternation que j'ai éprouvé à la lecture du scénario. Un scénario foutraque bourré de clichés, d'incohérences, d'anachronisme et qui ne m'a pas fait sourire une seconde tellement cela utilise une facilité puérile.
J'ai vite lâché l'affaire après la construction des pages 8 et 9 qui renvoient en vis à vis la violence d'un psychopathe au discours d'illuminé mystique chrétien à la douceur juvénile de gentils soldats soviétiques en extases devant les attraits de la miss KGB. j'ai pourtant cru que ces mêmes soldats allaient ravager l'Afghanistan faisant un million de morts puis la Tchétchénie d'une façon tout aussi brutale. J'avoue avoir du mal à saisir le message des auteurs.
Pas du tout à mon goût.
Je n'ai pas accroché du tout à ces quatre histoires courtes . Je les ai trouvé toutes aussi ennuyeuses les unes que les autres. C'est presque toujours le même schéma qui se répète avec quelques variations insignifiantes. Un ou des mecs sexuellement immature voire pervers
qui croise le chemin de jeunes filles (16-20 ans) assez réceptives dans un imbroglio d'états d'âme superficiels, puérils et chiants.
Le graphisme est fin et précis mais donne un rendu figé et froid qui donne l'impression d'être en face de pantins télécommandés.
A mes yeux une perte de temps.
Il est toujours difficile de noter ce genre de série ancienne, devenue culte pour certains, 44 ans après la sortie du 1er album...
Malgré tout, même en me replaçant dans le contexte de l'époque - les années 80 - où les BD de ce genre n'étaient pas légion, j'ai vraiment du mal à comprendre l'engouement autour de cette série. En effet, à la même période, sortaient des histoires de SF telles que Dune (1965), Star Wars (1977), ou encore Blade Runner (1982) autrement plus équilibrées et cohérentes que l'Incal, selon moi. Bon, il est vrai qu'il s'agit à la base de romans ou de films et non pas de BD...
Je suis peut-être passé à côté de quelque chose, mais le scénario d'ensemble me semble vraiment foutraque, le lecteur passant ainsi d'un arc narratif à un autre, sans vraiment comprendre où les auteurs veulent en venir. L'incal, sorte de puissance aux pouvoirs illimités, est également un moyen pour nos héros de se sortir à chaque fois de situations inextricables avec une facilité déconcertante. J'ai donc suivi avec un certain détachement les périples de nos 7 héros, peu inquiet sur leur devenir. A ce sujet, comme d'autres aviseurs précédents, je me suis interrogé sur l'intérêt d'étoffer autant la liste des personnages principaux puisqu'on n'apprend au final pas grand chose sur leur vie passée (Méta-baron, Raïmo, homme-chine, etc). Mais peut-être était-ce juste pour atteindre le chiffre magique de 7 et l'ensemble des côtés (+ le centre) formés par l'incal sombre et l'incal lumière ? Reste effectivement au crédit des auteurs la création d'un monde riche mais dont la cohérence d'ensemble fait selon moi défaut. Il ne suffit pas de mettre des mots compliqués à base de "technos" pour créer un univers SF crédible...
Vous l'aurez compris, j'ai eu toutes les peines du monde pour arriver au bout des 6 tomes et des 318 pages composant l'intégrale de cette série.
Côté dessin, effectivement, le trait de Moebius alias Jean Giraud est vraiment précis et très dynamique. J'ai trouvé qu'il restait relativement moderne en comparaison de certaines productions de l'époque qui ont pris un certain coup de vieux. Le découpage des cases et les ensembles géométriques qui sont de plus en plus présents au fil des tomes sont également du plus bel effet. Je n'en dirai toutefois pas autant de la colorisation que j'ai vraiment trouvée désuète pour le coup avec des couleurs trop uniformes et criardes.
Une oeuvre qui n'aura pas réussi à me réconcilier avec l'univers de Jodorowsky dont je n'avais déjà pas apprécié Mégalex.
SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 2/10
GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 4/10
NOTE GLOBALE : 6/20
- Plein de non faits et de déformations de l’histoire… déjà elle avait plus de 90 ans quand elle a pris le pouvoir et pas si jeune comme représentée dans cette BD.
- Elle est en plus représentée comme une pute.
- On dit qu’elle a adopté Khalid ibn yazid comme un fils et pas prostituée pour lui.
- Qu’elle soit de confession juive est une version très faible, alors je ne vois pas pourquoi l’Etoile appelée de David est représentée… En plus, on l’appelle Etoile d’israel alors que le pays d’israel n’a jamais existé avant 1948.
- Les musulmans sont représentés comme des barbares sanguinaires, donc en gros, il n’y a pas de neutralité.
- 1 point sur 5 alors pour la beauté des dessins même si on arrive parfois difficilement a reconnaitre berbères, romains ou musulmans sur les dessins puisqu’ils ressemblent tous.
Je n'ai rien compris !
Cette épaisse BD de près de 450 pages, présentée comme l'œuvre somme d'une autrice allemande qui y a consacré dix ans, prétend raconter son Allemagne de 1945 à 1995 à travers un conte à mi-chemin entre le réalisme et le fantastique. Sur le papier, l'ambition est belle. En pratique, j'ai eu l'impression d'assister à un long brouillard narratif. On retrouve régulièrement les mêmes noms, mais sans certitude qu'il s'agisse vraiment des mêmes personnages tant l'ensemble est confus et insaisissable.
L'autrice change de style graphique à chaque chapitre, passant du réalisme le plus sombre à des passages plus lâchés ou colorés, parfois rouges, parfois ternes. Il y a du travail, de la technique, sans aucun doute, mais rien qui m'ait réellement touché visuellement.
À cela s'ajoute une étrange idée typographique : tous les textes narratifs sont écrits en majuscules, certaines lettres remplacées par des symboles proches des runes. Le pire étant ce signe hybride entre un alpha, un l minuscule et un Q utilisé à la place du L, rendant la lecture fastidieuse et, disons-le, irritante.
Quant à l'histoire (ou peut-être les histoires, je ne sais pas je n'ai rien compris), elle(s) m'ont échappé du début à la fin. C'est décousu, symbolique à outrance, hermétique comme un rêve fiévreux. Par moments, j'ai cru saisir un fil cohérent, avant que tout ne replonge aussitôt dans l'abstraction. On devine quelques échos de la mémoire ou de la psyché de l'Allemagne de l'Est, mais ils sont si diffus qu'ils ne parviennent jamais à m'atteindre.
J'ai laborieusement tenu une centaine de pages avant d'abandonner. J'ai feuilleté la fin par curiosité : rien n'avait changé. J'ai donc refermé l'album, vaincu, en admettant que ce livre n'était tout simplement pas pour moi.
Une jeune californienne découvre bien malgré elle qu'elle est la réincarnation d'un Naga, l'esprit d'un mythique serpent hindou incarné dans son corps de femme. A travers les âges, des hommes tentent de la retrouver et de la tuer pour une sombre histoire de vengeance et d'injustice.
Si bien des choses sont nulles dans ce comics, il n'est pas totalement à jeter et j'aurais été curieux de lire sa fin même si rien ne m'y aurait poussé en particulier.
Le graphisme est très austère, très comics pour jeunes adultes qui se prennent trop au sérieux. Les décors sont raides et froids, les personnages juste corrects. Par contre, la mise en scène est extrêmement mauvaise. L'enchainement des cases est mal foutu et embrouille la narration alors que l'action parait particulièrement simple une fois déchiffrée. Le dessinateur n'arrive pas à raconter son histoire correctement.
Pour ne rien arranger, les dialogues sont indigents, en particulier dans les quelques premières pages et dans la rencontre entre l'héroïne et son voisin de palier dont le dialogue est si décousu qu'il est en grande partie incompréhensible. Je ne sais pas si ça vient de la traduction, mais dans tous les cas, c'est complètement raté.
L'histoire pour sa part est à la fois basique, convenue et en partie ridicule. Une femme qui se découvre être dotée de pouvoirs qu'elle ne maîtrise pas et d'un passé qu'elle ignore, et une sorte de secte sans âge qui cherche à la tuer, voilà pour le côté cliché. Cette créature de femme serpent, ou du moins de femme qui fait "Sssss !" et à qui il peut parfois pousser des écailles, voilà pour le côté ridicule. Sans mentionner le rituel mystique du vieil homme qui essaie de raviver ses instincts et ses souvenirs à la fin de cet unique tome paru en France.
C'est donc un comics raté, mais sans que je lui en veuille vraiment. Il aurait peut-être pu me divertir si sa suite avait vu le jour. Cependant, puisqu'il s'agissait d'une filiale de Soleil et compte tenu de l'accueil calamiteux réservé à ce premier tome, il n'est guère étonnant que la seconde partie n'ait jamais été publiée. Ce qui m'étonne davantage, en revanche, c'est qu'un éditeur français ait jugé pertinent d'investir dans sa traduction et sa sortie en France.
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Belem
Dessin et couleurs nulles : du sous, mais vraiment sous-Bourgeon ! Les personnages, je me forçais à lire mais en vérité, m'en moquais totalement, et ai arrêté avant la fin. J'aurais vite oublié la BD mais Belem sonne bien, et dans l'ambiance BD après avoir avisé Daemon… je me suis dit, et si je sabordais ce truc, ni fait ni à faire ? Encore une belle couverture n'ouvrant que sur du vide. Je vais noter au prix de l'encre, pas de l'ancre !
Ulis
Ce serait très chouette... dommage que cela dépeigne ce que ne doit pas être une ULIS : une classe à part où les élèves passent la plupart de leur temps avec des moments "d'inclusion". L'ULIS c'est un dispositif de soutien à la scolarisation dans les classes ordinaires avec des moments d'enseignement adapté sur le dispositif. Dommage, dommage... Une coordonnatrice ULIS collège désappointée
Ghost World
Oulah, ça faisait longtemps que je n'avais pas laissé tomber une BD, et surtout pas une d'à peine 80 pages ! Contrairement à la plupart de mes lectures, je n'ai pas fini celle-ci. Et j'ai du me forcer comme jamais pour dépasser le milieu du livre avant de feuilleter le reste et de voir rapidement la conclusion pour confirmer que je perdais mon temps. En même temps, j'avais du mal à lire les pages tant les personnages m'insupportaient et j'avais l’impression de me forcer à chaque page. Le lien entre les cases est parfois complètement incompréhensible, et la lecture est d'autant plus difficile, surtout que ça ne s'arrange pas au fur et à mesure des pages. L'idée que je me fais de la BD, c'est le type même de la BD intellectuelle que je trouve personnellement ultra-prétentieuse. Et ça m'avait déjà fait cet effet avec une autre BD de l'auteur, qui me semble confirmer qu'il n'est pas pour moi. Les deux personnages principaux m'ont paru irritant au possible, en permanence en train de jurer et de s'insulter, ce qui m'a agacé en trois phylactères, et qui me les a vite caractérisé comme deux femmes détestables. Je pense que l'auteur voulait jouer sur l'aspect complexe de la jeunesse pour de jeunes femmes. Mais là elles ne paraissent ni faible et pleine de doutes, elles paraissent juste ... détestable. Je ne me suis pas intéressées à elles, ni à leurs envies (qu'on ne voit jamais) ni à leurs vies, qu'on ne connait pas, ni à leur avenir dont elles-mêmes s'en foutent. Et pourquoi moi je m'y intéresserait alors ? Le dessin de Daniel Clowes est étrange, très typé comics underground, avec des têtes aux traits marqués et souvent moches, d'ailleurs. Comme si tout le monde vivait dans un univers de gens laids, et je ne sais pas si c'est volontaire ou si ça signifie quelque chose. Bref, une BD que je trouve inintéressante au possible, qui m'énervait lors de ma lecture et que j'ai abandonné parce que j'avais mieux à faire. Je ne peux pas mettre une autre note.
Jingle Sex
Quand on a connu Jim avec ses albums d'humour de supermarché, souvent sexy mais quand même très formatés pour le grand public, découvrir ce premier album a de quoi surprendre. Ici, on tombe directement dans la vulgarité pure, un humour trash réservé à un public averti... et surtout un humour que je trouve franchement nul. Même le graphisme ne rattrape rien : Jim savait déjà dessiner des filles sexy quand il en avait envie, mais tout l'aspect caricatural et humoristique est raté. Le personnage principal, sorte de version grotesque de Jean-Pierre Pernaut, est particulièrement laid et pénible à suivre (et ce n'est pas le seul). En plus de ça, l'album déborde de dialogues, de bulles partout, avec un lettrage changeant censé dynamiser l'ensemble mais qui finit juste par fatiguer. Ça rappelle un peu l'esprit du magazine MAD, mais uniquement dans ce qu'il pouvait avoir de plus agaçant à lire et de moins drôle. Et surtout, les gags sont d'une vulgarité gratuite, centrés presque exclusivement sur des histoires de trous, de bites et de sperme, avec un pseudo présentateur qui passe plus de temps à gérer sa crampe qu'à expliquer quoi que ce soit. C'est d'une lourdeur absolue, avec des chutes qui ne fonctionnent jamais. C'est juste lourdingue.
Red Skin
Je fais partie de ceux qui ne regrettent pas l'abandon probable de cette série. Pour une fois je commence avec le graphisme de Dodson qui est une terrible déception. L'auteur nous propose un tracer de comics commercial bas de gamme avec des personnages rudimentaires, des extérieurs bâclés et une mise en couleur sans recherche. Même son héroïne possède autant d'attrait qu'une vieille poupée gonflable en latex. Je reviens aussi sur l'hypocrisie mercantile d'une couverture aguicheuse en contradiction totale avec le contenu. Je me suis retrouvé très loin de l'univers steampunk délicieusement érotique et si finement travaillé de la série Songes. En produisant un travail de si médiocre qualité à mes yeux, cela me donne l'impression d'un auteur qui scie la branche sur laquelle il a bâti sa carrière. C'est étonnant. Toutefois ces réserves ne sont rien par rapport à la consternation que j'ai éprouvé à la lecture du scénario. Un scénario foutraque bourré de clichés, d'incohérences, d'anachronisme et qui ne m'a pas fait sourire une seconde tellement cela utilise une facilité puérile. J'ai vite lâché l'affaire après la construction des pages 8 et 9 qui renvoient en vis à vis la violence d'un psychopathe au discours d'illuminé mystique chrétien à la douceur juvénile de gentils soldats soviétiques en extases devant les attraits de la miss KGB. j'ai pourtant cru que ces mêmes soldats allaient ravager l'Afghanistan faisant un million de morts puis la Tchétchénie d'une façon tout aussi brutale. J'avoue avoir du mal à saisir le message des auteurs. Pas du tout à mon goût.
Blonde platine
Je n'ai pas accroché du tout à ces quatre histoires courtes . Je les ai trouvé toutes aussi ennuyeuses les unes que les autres. C'est presque toujours le même schéma qui se répète avec quelques variations insignifiantes. Un ou des mecs sexuellement immature voire pervers qui croise le chemin de jeunes filles (16-20 ans) assez réceptives dans un imbroglio d'états d'âme superficiels, puérils et chiants. Le graphisme est fin et précis mais donne un rendu figé et froid qui donne l'impression d'être en face de pantins télécommandés. A mes yeux une perte de temps.
L'Incal
Il est toujours difficile de noter ce genre de série ancienne, devenue culte pour certains, 44 ans après la sortie du 1er album... Malgré tout, même en me replaçant dans le contexte de l'époque - les années 80 - où les BD de ce genre n'étaient pas légion, j'ai vraiment du mal à comprendre l'engouement autour de cette série. En effet, à la même période, sortaient des histoires de SF telles que Dune (1965), Star Wars (1977), ou encore Blade Runner (1982) autrement plus équilibrées et cohérentes que l'Incal, selon moi. Bon, il est vrai qu'il s'agit à la base de romans ou de films et non pas de BD... Je suis peut-être passé à côté de quelque chose, mais le scénario d'ensemble me semble vraiment foutraque, le lecteur passant ainsi d'un arc narratif à un autre, sans vraiment comprendre où les auteurs veulent en venir. L'incal, sorte de puissance aux pouvoirs illimités, est également un moyen pour nos héros de se sortir à chaque fois de situations inextricables avec une facilité déconcertante. J'ai donc suivi avec un certain détachement les périples de nos 7 héros, peu inquiet sur leur devenir. A ce sujet, comme d'autres aviseurs précédents, je me suis interrogé sur l'intérêt d'étoffer autant la liste des personnages principaux puisqu'on n'apprend au final pas grand chose sur leur vie passée (Méta-baron, Raïmo, homme-chine, etc). Mais peut-être était-ce juste pour atteindre le chiffre magique de 7 et l'ensemble des côtés (+ le centre) formés par l'incal sombre et l'incal lumière ? Reste effectivement au crédit des auteurs la création d'un monde riche mais dont la cohérence d'ensemble fait selon moi défaut. Il ne suffit pas de mettre des mots compliqués à base de "technos" pour créer un univers SF crédible... Vous l'aurez compris, j'ai eu toutes les peines du monde pour arriver au bout des 6 tomes et des 318 pages composant l'intégrale de cette série. Côté dessin, effectivement, le trait de Moebius alias Jean Giraud est vraiment précis et très dynamique. J'ai trouvé qu'il restait relativement moderne en comparaison de certaines productions de l'époque qui ont pris un certain coup de vieux. Le découpage des cases et les ensembles géométriques qui sont de plus en plus présents au fil des tomes sont également du plus bel effet. Je n'en dirai toutefois pas autant de la colorisation que j'ai vraiment trouvée désuète pour le coup avec des couleurs trop uniformes et criardes. Une oeuvre qui n'aura pas réussi à me réconcilier avec l'univers de Jodorowsky dont je n'avais déjà pas apprécié Mégalex. SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 2/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 4/10 NOTE GLOBALE : 6/20
La Kahina - La Reine berbère
- Plein de non faits et de déformations de l’histoire… déjà elle avait plus de 90 ans quand elle a pris le pouvoir et pas si jeune comme représentée dans cette BD. - Elle est en plus représentée comme une pute. - On dit qu’elle a adopté Khalid ibn yazid comme un fils et pas prostituée pour lui. - Qu’elle soit de confession juive est une version très faible, alors je ne vois pas pourquoi l’Etoile appelée de David est représentée… En plus, on l’appelle Etoile d’israel alors que le pays d’israel n’a jamais existé avant 1948. - Les musulmans sont représentés comme des barbares sanguinaires, donc en gros, il n’y a pas de neutralité. - 1 point sur 5 alors pour la beauté des dessins même si on arrive parfois difficilement a reconnaitre berbères, romains ou musulmans sur les dessins puisqu’ils ressemblent tous.
La Camarade Coucou
Je n'ai rien compris ! Cette épaisse BD de près de 450 pages, présentée comme l'œuvre somme d'une autrice allemande qui y a consacré dix ans, prétend raconter son Allemagne de 1945 à 1995 à travers un conte à mi-chemin entre le réalisme et le fantastique. Sur le papier, l'ambition est belle. En pratique, j'ai eu l'impression d'assister à un long brouillard narratif. On retrouve régulièrement les mêmes noms, mais sans certitude qu'il s'agisse vraiment des mêmes personnages tant l'ensemble est confus et insaisissable. L'autrice change de style graphique à chaque chapitre, passant du réalisme le plus sombre à des passages plus lâchés ou colorés, parfois rouges, parfois ternes. Il y a du travail, de la technique, sans aucun doute, mais rien qui m'ait réellement touché visuellement. À cela s'ajoute une étrange idée typographique : tous les textes narratifs sont écrits en majuscules, certaines lettres remplacées par des symboles proches des runes. Le pire étant ce signe hybride entre un alpha, un l minuscule et un Q utilisé à la place du L, rendant la lecture fastidieuse et, disons-le, irritante. Quant à l'histoire (ou peut-être les histoires, je ne sais pas je n'ai rien compris), elle(s) m'ont échappé du début à la fin. C'est décousu, symbolique à outrance, hermétique comme un rêve fiévreux. Par moments, j'ai cru saisir un fil cohérent, avant que tout ne replonge aussitôt dans l'abstraction. On devine quelques échos de la mémoire ou de la psyché de l'Allemagne de l'Est, mais ils sont si diffus qu'ils ne parviennent jamais à m'atteindre. J'ai laborieusement tenu une centaine de pages avant d'abandonner. J'ai feuilleté la fin par curiosité : rien n'avait changé. J'ai donc refermé l'album, vaincu, en admettant que ce livre n'était tout simplement pas pour moi.
Snake Woman
Une jeune californienne découvre bien malgré elle qu'elle est la réincarnation d'un Naga, l'esprit d'un mythique serpent hindou incarné dans son corps de femme. A travers les âges, des hommes tentent de la retrouver et de la tuer pour une sombre histoire de vengeance et d'injustice. Si bien des choses sont nulles dans ce comics, il n'est pas totalement à jeter et j'aurais été curieux de lire sa fin même si rien ne m'y aurait poussé en particulier. Le graphisme est très austère, très comics pour jeunes adultes qui se prennent trop au sérieux. Les décors sont raides et froids, les personnages juste corrects. Par contre, la mise en scène est extrêmement mauvaise. L'enchainement des cases est mal foutu et embrouille la narration alors que l'action parait particulièrement simple une fois déchiffrée. Le dessinateur n'arrive pas à raconter son histoire correctement. Pour ne rien arranger, les dialogues sont indigents, en particulier dans les quelques premières pages et dans la rencontre entre l'héroïne et son voisin de palier dont le dialogue est si décousu qu'il est en grande partie incompréhensible. Je ne sais pas si ça vient de la traduction, mais dans tous les cas, c'est complètement raté. L'histoire pour sa part est à la fois basique, convenue et en partie ridicule. Une femme qui se découvre être dotée de pouvoirs qu'elle ne maîtrise pas et d'un passé qu'elle ignore, et une sorte de secte sans âge qui cherche à la tuer, voilà pour le côté cliché. Cette créature de femme serpent, ou du moins de femme qui fait "Sssss !" et à qui il peut parfois pousser des écailles, voilà pour le côté ridicule. Sans mentionner le rituel mystique du vieil homme qui essaie de raviver ses instincts et ses souvenirs à la fin de cet unique tome paru en France. C'est donc un comics raté, mais sans que je lui en veuille vraiment. Il aurait peut-être pu me divertir si sa suite avait vu le jour. Cependant, puisqu'il s'agissait d'une filiale de Soleil et compte tenu de l'accueil calamiteux réservé à ce premier tome, il n'est guère étonnant que la seconde partie n'ait jamais été publiée. Ce qui m'étonne davantage, en revanche, c'est qu'un éditeur français ait jugé pertinent d'investir dans sa traduction et sa sortie en France.