Les derniers avis (5214 avis)

Couverture de la série Oh les filles !
Oh les filles !

C'est le nom d'Emmanuel Lepage qui m'a dirigé vers cette série. J'aurais mieux fait de m'abstenir et la notoriété du dessinateur n'influencera pas ma déception de lecture. Pour moi cette vague histoire de trois gamines réunies dès six ans autour de la danse classique n'est qu'un pâle prétexte à une charge contre une société raciste et inégalitaire. Pourquoi pas! la lutte contre toute forme de racisme et de stigmatisation est une thématique qu'il faut constamment entretenir. Etant papa d'un enfant métis c'est un sujet souvent abordé à la maison. Encore faut il que cette thématique soit bien utilisée car je crains toujours un effet de balancier à rebours. C'est le cas dans ce scénario qui accumule les clichés les plus éculés et les situations improbables. On a droit à presque tout, les policiers qui tabassent un mineur alors qu'une simple fouille avec un chien renifleur suffisait, une copine de sept ans qui fait une remarque raciste à l'école (et se fait casser le nez), l'immigrée nounou ( au black?) corvéable à merci et éjectée au bout de neuf ans pour une suspicion de vol... J'ai eu l'impression que Sophie Michel avait utilisé tous les fonds de tiroir d'une victimisation facile. De plus ces situations sont balancées en trois cases sans qu'il n'y ait de conséquences ( judiciaires) ni d'approfondissement. Quant à la stigmatisation Sophie Michel n'en est pas si loin avec le portrait caricatural de la maman d'Agnès dès les premières cases et tout au long du récit du tome 1 ( je n'ai pas pu aller plus loin). Le pompon du scénario est d'envoyer une gamine de huit neuf ans , fringuée 16ème, seule à Barbes la nuit. Lol Lol Lol Je fais parfois des courses à Château rouge pour savoir qu'il y a en permanence des policiers qui s'inquièteraient d'une enfant seule dans des rues qu'elle ne connait pas. J'en viens ainsi au graphisme de Lepage que je trouve aussi décevant. Contrairement à Tardi avec son Nestor Burma je ne m'y retrouve pas dans le Paris du XVIIIème proposé par Lepage. Dès le début la présentation de la clinique m'a interpelé. Ensuite j'ai eu l'impression que Lepage picorait de ci de là : rue Lepic? Barbes? sans précision sur les lieux, ni plaques ni marqueurs dans des rues vides!!! Quand on connait l'animation de ce quartier même tard le soir le graphisme ne rend pas du tout l'ambiance. J'insiste sur ce point de géographie urbaine car il devrait s'inscrire totalement dans le fondement du scénario puisqu'il s'agit de mixité sociale qui justifie la proximité des trois jeunes filles. J'ai bien d'autres réserves sur cette série ( comme le langage prêté à la maman de Leila ) mais j'arrête. J'ai vraiment eu l'impression que les auteurs étaient passés à côté du sujet.

11/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Genetiks
Genetiks

J'ai vraiment eu du mal à aller au bout de cette série. Pourtant l'idée de départ qui se demande jusqu'où peut aller la propriété d'un labo sur le vivant est fondamentale à notre époque de biotechnologies fleurissantes. Le sujet de Marazano est ambitieux puisqu'il implique des développements sur les thématiques de liberté, de Droit international et d'éthique. Las après un début prometteur la série s'enfonce dans des situations alambiquées qui font la place à un discours activiste basique, une pseudo romance entre Alice et Thomas, une gestion temporelle compliquée qui permet trop de facilités scénaristiques sur des morts qui redeviennent vivants. Cela donne une ambiance proche des "12 Monkeys". Mais ce qui passe bien au cinéma grâce aux acteurs ou mise en scène dynamique peut se révéler inefficace en BD. C'est mon ressenti ici où j'ai vite abandonné l'idée de comprendre les tenants et aboutissants du scénario. De plus le choix de Thomas comme personnage principal est curieux. Je l'ai ressenti comme tellement fade et stupide qu'aucune empathie ne m'a lié à lui. En fait on a vite l'impression que son seul but est d'arriver à ses fins avec la belle Alice qui se promène en mini-jupe et hautes bottes tout au long de sa cavale avec Thomas. C'est très sexy avec une Kalash à la main mais très peu crédible. Un mot sur le graphisme de Ponzio. J'ai vraiment eu beaucoup de mal avec ces propositions graphiques. J'ai eu l'impression de me retrouver dans un roman-photo de série Z aux expressions figées et loin de la thématique centrale de la série. C'est rempli de sourires béats ou de poses forcées. La narration textuelle est déjà peu fluide et la narration visuelle en rajoute. Une lecture et un visuel que je n'ai vraiment pas aimés.

05/06/2025 (modifier)
Par Jypjpr
Note: 1/5
Couverture de la série Les Chants du chaos
Les Chants du chaos

Je partage les avis déposés. Un graphisme alléchant, trop peut être, car l'abondance des couleurs sature, écœure et nuit à une certaine homogénéité de l'album. Pourtant il y a de bonnes idées, comme ces enluminures pour les têtes de chapitre. Mais la sauce ne prend pas et l'ennui arrive rapidement. La cause en est le scénario qui est creux et ne tient pas debout. Beaucoup de textes, beaucoup de bulles et de blabla pour pas grand-chose. Ça n'avance pas et on se lasse vite de cette histoire, qui n'en est pas... Passez votre chemin. Une BD sans intérêt.

03/06/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 1/5
Couverture de la série Compendium
Compendium

Jorge González est un artiste argentin dont le style graphique est assez reconnaissable. Il travaille le plus souvent au lavis, dans des tonalités grisâtres, sur lequel il applique un trait noir relâché pour représenter des scènes généralement empreintes de poésie et de culture argentine. Il est notamment l'auteur de Chère Patagonie, Bandonéon ou Maudit Allende !. Compendium est un recueil d'œuvres choisies par l'auteur lui-même. La première moitié se compose d'histoires courtes abordant des sujets très sérieux, , théoriquement des récits journalistiques. Cela commence par deux pages sur un garçon madrilène qui choque sa mère avec un poème très cru qu'il vient d'écrire. Ensuite, on plonge dans le récit du coup d'État contre Salvador Allende, vu de l'intérieur du palais présidentiel assiégé. Puis vient une ode à la culture argentine, faite de tango et de foot. Enfin, on découvre l'histoire d'une rivalité entre deux nageurs en pleine compétition durant l'occupation allemande. Si les premières pages comportent encore quelques bulles de dialogue, il n'y a plus ensuite que le texte narratif pour accompagner des images qui deviennent davantage des illustrations accompagnant le propos qu'une véritable bande dessinée. La seconde moitié de l'album présente une sélection d'illustrations de l'auteur, entre artworks abstraits et compositions plus figuratives. J'imagine bien que l'auteur a su séduire de nombreux lecteurs par son art. Il ne serait pas autant publié, et je n'aurais pas lu autant de critiques positives à son sujet, si ce n'était pas le cas. Mais pour ma part, je suis littéralement réfractaire à son style. Chaque case est peinte dans une gamme de tons gris ou de couleurs sourdes et sombres, avec une touche volontairement brouillonne qui baigne l'ensemble dans une atmosphère sinistre, presque dépressive. Cette brume visuelle constante donne l'impression d'un voile de morosité posé sur chaque scène. Et par-dessus ces décors brumeux, le trait du dessin, souvent griffonné à la va-vite, ajoute encore à ce sentiment de confusion visuelle. Je reconnais parfois une certaine maîtrise technique dans quelques décors plus travaillés, mais la plupart du temps, ces planches et illustrations me rebutent. Je peux m'en accommoder quand le fond m'intéresse, mais à part la curiosité d'en apprendre un peu plus sur la manière dont Allende s'est battu jusqu'au bout pour défendre la démocratie, aucune des autres histoires ne m'a captivé. Et surtout, j'ai vite compris que lire un texte narratif un peu ennuyeux accompagné d'illustrations que je trouve aussi plombantes ne m'apporte strictement aucun plaisir. J'avais juste envie de terminer l'album au plus vite, voire de le refermer avant la fin. Ce n'est absolument pas ma came, même si je peux concevoir qu'elle puisse parler à des sensibilités plus artistiques que la mienne.

31/05/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Terres de Caël
Les Terres de Caël

Bon, autant le dire tout de suite, c’est péniblement que je suis allé au bout du deuxième tome paru, en n’étant pas étonné et en ne regrettant pas l’abandon de la série – je m’apprêtais de fait à en faire de même ! Car, au bout de deux tomes, je n’ai toujours pas vraiment compris où ça voulait nous amener. L’intrigue part dans tous les sens, sans que je sois convaincu par quoi que ce soit. C’est de la SF avec quelques relents de Fantasy, des personnages à l’esthétique vaguement elfique (utilisant des engins qu’ils nomment Drakkars, avec un arbre ressemblant à l’Yggdrasil). C’est surtout de l’aventure misant tout sur l'action, c'est très bourrin, à base de courses poursuites de motos spatiales, de bastons, qui font office d’intrigue. Nombreux sont les personnages dont je n’ai pas saisi le rôle exact. Et l’intrigue m’échappe sans m’intéresser. Enfin, je ne suis pas du tout fan du dessin, très basique, et de la colorisation, sans nuance et sans âme. A un moment, je me suis dit : « tiens, au moins on évite les bombasses avec scènes et postures érotiques inutiles et racoleuses ». Et puis en fait non, au début du second tome je crois, l’une des héroïnes cherche des fringues, en se baladant les seins à l’air et en petite culotte. Cette scène sans intérêt pour l’intrigue dure près d’une page et demi ! Bref, la série se range dans la longue liste de celles que Soleil a publiées sans être trop regardant sur la qualité – pour les abandonner en cours de publication. Cet abandon finit de faire perdre le très peu d’intérêt que l’on pourrait ressentir pour cette histoire. Note réelle 1,5/5.

28/05/2025 (modifier)
Par Damelikek
Note: 1/5
Couverture de la série Éclore
Éclore

Je ressors plus que mitigée de cette lecture. Éclore se voulait sans doute un récit d’émancipation et de reconstruction...j’ai trouvé que le propos manquait vraiment de subtilité. Le thème de fond m'intéressait mais la vulgarité gratuite de certains passages ont rendu la lecture confuse et parfois dérangeante. Quant à la fin...elle était pour ma part cousue de fil blanc....

23/05/2025 (modifier)
Par Corbeyran
Note: 1/5
Couverture de la série Les Chants du chaos
Les Chants du chaos

Attiré par le dessin d'une grande qualité et un univers s'inspirant des pays de l'Europe de l'Est des premiers siècles médiévaux, c'est tout naturellement que j'ai fait l'acquisition de cette BD. Si le trait est fin et les couleurs sont chatoyantes, le vide abyssale du scénario, l'insipidité des personnages et les dialogues cruellement ternes et contemporains ne me permettent malheureusement pas de lui attribuer plus d'une étoile. L'histoire de "créatures zombifiées" ne démarre jamais vraiment, les personnages principaux sont creux et nous subissons surtout un langage adolescent du XXIe siècle. Cela coupe net l'immersion et fait immédiatement penser à une mièvrerie pour ado abordant la découverte d'une homosexualité refoulée, qui se révèle être finalement le thème principal et d'une écriture indigeste. Le dessinateur si il a un véritable talent au crayon n'en a visiblement aucun à la plume. Nul doute qu'avec un scénariste et un dialoguiste d'un autre niveau nous aurions pu avoir une très belle œuvre. Une grosse déception qui ne me fera pas acheter le tome 2 des chants du chaos puisque le tome 1 se résume être en réalité plus "Les chiants du K.O".

20/05/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Chants du chaos
Les Chants du chaos

Quelle immense déception. Il faut arrêter de présenter cette BD comme de la fantasy médiévale, il s'agit une romance young adulte homosexuelle. Je n'étais pas le public adolescent concerné et j'aurais aimé en être avertie au préalable. Derrière une œuvre peinte magnifique, vraiment le dessin est beau, la couleur éclatante et l'univers graphique empli de poésie (entre mediéval slave et héroic fantasy)... Il y a surtout le néant rédactionnel. Le ton est d'une vulgarité sans nom, très contemporain. Trop contemporain, digne d'une conversation SMS actuelle. L'utilisation massive d'expressions modernes telles que " j'me demmerde ", ou " quelle connerie ", ou encore " tu fou quoi ", " elle est chiante " et j'en passe... gâche vraiment le propos écrit. On est très peu immergé dans l'univers à cause de ces dialogues, d'ailleurs très pauvres en contenu autant qu'en vocabulaire. Pour un style graphique proche d'une époque du bas Moyen-âge, le propos anachronique jure et choque la lecture. C'est donc une BD à regarder bien plus qu'a lire. Enfin, le scénario est peu intelligible car la matière scénaristique est (mal) cachée derrière une romance à la Arlequin qui ne dit pas son nom. Elle prend toute la place et masque les enjeux concrets de l'ensemble. Certains épisodes sont difficiles à comprendre, le contexte n'est pas assez présenté pour le rendre accessible. Le scénario se révèle donc très confus par moment. L'œuvre se concentre essentiellement autour d'une tension sexuelle entre les deux personnages principaux masculins. Ces personnages sont eux-mêmes aussi très mal écrits. Ils n'ont pas beaucoup de substance, sont capricieux, insipides et linéaires : l'immaturité du héros (constamment en colère comme un enfant gâté) et la totale absence de consistance de l'étranger, insupportable. Pour finir, les femmes sont aussi reléguées à des places secondaires, très effacées et caricaturales. Ce qui confirme que la BD est à destination d'un public mâle en recherche de fantasmes. Je n'ai pas apprécié l'œuvre à cause de sa pauvreté linguistique et rédactionnelle principalement et je n'achèterai pas le T2. Il est nécessaire de mieux catégoriser cette œuvre pour ne pas décevoir de potentiels acheteurs et qu'elle rejoigne plus facilement son véritable public adolescent.

20/05/2025 (modifier)
Par Titanick
Note: 1/5
Couverture de la série Silences
Silences

Un polar à tendance ésotérique, qui laisse en suspens ses lecteurs… depuis 2010 ! 15 ans pour sortir un éventuel tome 2, je doute qu’il existe jamais. Je ne suis pas fan de polars sanglants, mais ça ne commence pas si mal. Un journaliste de presse à sensation devient muet suite à la disparition inexpliquée de sa fille. Des années plus tard, une piste s’ouvre avec un mystérieux interlocuteur qui lui envoie des indices par le biais d’un lapin en peluche parlant. Du coup, il reprend l’enquête, qui s’avère flirter avec une histoire d’édition maudite du livre « l’attrape-coeurs » détenue par quelques assassins notoires… Quelques indics un peu barrés, un comparse, une prostituée suicidaire et… on n’en saura pas plus. Dès lors, impossible de vous dire si l’histoire et le dénouement tiennent la route ou pas. Donc une étoile seulement, mais à regret. Surtout que le dessin est un noir et blanc assez convaincant pour l’ambiance. Je l’ai trouvé dans un bazar gratuit, il repartira dans une boite à livres. Je sais, je suis vache pour le suivant :-)

10/05/2025 (modifier)
Par Alix
Note: 1/5
Couverture de la série Duck and Cover
Duck and Cover

J’ai plutôt aimé les albums récents de Snyder parus chez « ComiXology Originals » (Canary et Clear en particulier) et j’étais intrigué par le pitch de cette histoire. Les premières pages m’ont plu, mais l’intrigue tourne rapidement au grand n’importe quoi. Des évènements aussi ridicules qu’improbables s’enchainent à toute vitesse, les personnages ont l’épaisseur d’un sandwich EasyJet et les dialogues tantôt sérieux, tantôt bourrins sont vraiment grotesques. Je comprends bien que l’auteur ne se prend pas au sérieux, qu’il s’agit d’un hommage « déconnade » aux histoires pulp de la science-fiction américaine (même si la plus grosse référence reste finalement La guerre des mondes de H. G. Wells), mais quand même, tout cela manque de sérieux et de cohérence. Je suis complètement passé à côté de cet album, qui forme une histoire complète, même si une suite est possible… elle se fera sans moi.

06/05/2025 (modifier)