Alors voici donc la version manga d'un film musical, lui-même adaptation d'un premier film d'animation, lequel a tourné à la sauce Disney un conte-type qui est très différent de ces différentes versions. Et toujours produit par Disney, qui donne son nom à la collection éditée par Nobi-Nobi, sans que le nom d'aucun collaborateur n'apparaisse dans les deux volumes. Je suis déjà très réservé sur le premier film d'animation, qui date des années 70, et cette adaptation en manga est d'une grande mièvrerie. Je n'ai pas vu la comédie musicale, le peu que j'en connais me donne l'impression d'être cucul au possible et me donne des poussées d'urticaire.
Les réactions des personnages sont incompréhensibles, le revirement de sentiments de Belle vis-à-vis de son geôlier semble s'opérer dès sa première nuit, il y a certaines allusions qui m'ont échappé, et j'avoue que certaines séquences sont presque cryptiques. Et c'est la même chose dans les deux volumes, chacun racontant l'histoire du point de vue de l'un des deux personnages. Le premier a d'ailleurs failli me tomber des mains dès le premier tiers. Mais je me suis accroché pour aller au bout, le dessin étant de qualité moyenne, sans plus.
Mais le constat est sans appel : c'est plutôt mauvais dans l'ensemble.
Inutile de présenter l'auteur, Marc-Antoine Mathieu, génie parmi les génies qui se réinvente album après album et qui ne cesse de repousser les limites du médium de la bande dessinée. Vous pensiez avoir tout vu en matière de créativité loufoque ? Vous pensiez qu'après avoir joué avec l'espace, la 3D et l'anti case, qu'après avoir joué avec le temps en racontant une histoire complète en 3 secondes, on avait tout vu ? Erreur !
Marc-Antoine Mathieu signe une nouvelle folie : la BD la plus petite du monde. Un album de moins de 2 cm par 2 cm. Je ne sais pas si le plus fou c'est qu'il ait dessiné cet album dans ce format ou si c'est que Delcourt le suive dans son délire en éditant cet album. En tout cas, les choses sont faites en grand pour un si petit album : Un coffret cartonné sert d'écrin au livre.... et à la loupe qui est fournie avec ! De la folie jusqu'au bout.
Malheureusement une fois qu'on a dit tout ça, et qu'on a salué l'idée et sa réalisation, ça se complique quand on ouvre l'album. Celui ci contient un essai philosophique sur l'infini, l'immensément grand, le fini. En quelque sorte une disserte de philo sur cette thématique en jouant sur les mots et leur sens, en passant en revue tout le champ lexical de l'infini. C'est pas le récit le plus inspiré de l'auteur, et ça ne se révèle pas passionnant. Coté dessin, on ressent la contrainte que s'est imposé l'auteur avec un trait qui balbutie un peu et un dessin souvent minimaliste. Même si il faut avouer que l'album contient quand même quelques belles surprises.
Mais surtout le plus gros hic avec cet album tient dans sa douloureuse expérience de lecture : lire ce livre minuscule à la loupe. Poser celle-ci pour tourner la page, reprendre la loupe, galérer à faire le focus pour avoir un texte net et lisible, essayer de pousser ses doigts pour ne pas cacher la moitié de la page. Recommencer. 80 fois. Abandonner.
Aussi folle que soit l'idée de cette BD réduite, il en ressort malheureusement une lecture pénible et beaucoup trop fastidieuse. Les presbytes n'ont aucune chance d'arriver à dépasser la page 10.
Je ne comprends pas les louanges pour cette BD. C'est froid et clairement resucé de thèmes vus 1 000 fois en SF.
Le dessin est raide et la palette de couleurs aussi fade que les expressions (enfin le manque d'expressions...) des personnages.
Ennui... Il y a fort à parier que les Sphères seront :
- soit un sourd complot gouvernemental
- soit des créatures d'une galaxie far far away...
Rien de nouveau sous les anneaux de Saturne.
Il s'agit d'un pur pastiche semi amateur et franchement médiocre. L'ambiance narrative et visuelle rappelle fortement les histoires du magazine MAD, mais le résultat tient surtout du gloubi-boulga foutraque, mélangeant des références à Astérix, à d'autres BD, à des comics, et notamment à Tintin qui y vit sa propre aventure parodique à part avec un changement de style graphique sur plusieurs pages.
Le dessin est celui d'un caricaturiste honnête, surtout soucieux de montrer qu'il sait imiter une multitude de personnages issus de la BD, des comics, mais aussi du monde médiatique et politique des années 1980. Il en abuse au point d'en bourrer chaque case, même quand ça n'a rien à faire là. Le scénario, s'il existe, semble guidé uniquement par cette accumulation. Il n'a ni structure, ni direction. Cela ressemble à une suite de petites saynètes de deux ou trois cases mal emboîtées, posées uniquement pour un gag raté ou un clin d'œil inutile. Les dialogues donnent l'impression d'avoir été improvisés à la va-vite, sans véritable enchaînement, et les couleurs sont simplement atroces.
Résultat : rien n'est drôle, il n'y a aucune histoire à suivre, et tout tombe à plat.
Le professeur Bell est une BD qui met foutrement mal à l'aise.
On nous présente une sorte d'enquêteur fantastique, chirurgien à l'académie de Londres, avec un contexte situé à l'époque victorienne.
Ce personnage est disons-le tout de suite assez désagréable et antipathique car profondément amoral. Si au début du tome 1, il semble manifester une forme d'éthique professionnelle, celle-ci partira rapidement aux orties, ce tome se concluant par une opération effectuée par le professeur, opération qu'il excluait totalement au début.
Le professeur n'hésite pas à tuer sans discernement, dans ce qui m'apparait comme du pur sadisme, sans aucune considération pour les victimes collatérales (il est notamment responsable de la mort d'un enfant).
Si l'on veut simplifier, Bell est une sorte d'Alceister Crowley en mode salopard absolu.
Le tour des intrigues est assez fantasmagorique pour ne pas dire autre chose, il affronte une mini-tête vivante, le diable, des elfes... Certains tomes se concluent de manière facile, comme un soufflé ayant perdu de sa vigueur. Et souvent de manière sinistre. Les histoires ne sont pas des one-shot, mais suivent un fil rouge, avec un antagoniste principal présent dans 3 tomes sur 5. La série se finit en queue de poisson, sans résoudre son élément principal. Et vu le temps passé depuis le dernier tome (20 ans), il est probable que cette série ne connaîtra jamais de conclusion... Ce dont je ne me plaindrais pas.
Outch ! Pas du tout ma came ! Et, indépendamment des goûts de chacun, je crois pouvoir dire que c’est mauvais. Bon, en tout cas, j’avais emprunté les quatre tomes, et je n’ai finalement fini – et encore péniblement – que les deux premiers. Je vais arrêter là les frais, tant cette histoire me saoulait.
D’emblée certains détails m’ont mis de côté. D’autant plus qu’ils sont devenus récurrents. L’héroïne, une jeune policière un temps envoyée travailler aux Etats-Unis, puis qui retourne au Japon avant la fin du premier tome, est hautement improbable. Elle utilise un flingue muni d’un silencieux, dézingue à tout va, et personne, y compris sa hiérarchie ne semble s’en émouvoir. Et lorsqu’elle n’a pas son flingue avec silencieux (on ne sait pourquoi il lui a un temps été confisqué, même si elle continue à mener ses enquêtes officiellement !), elle arrive à entrer chez un gros chef de gang avec une arbalète (très discret et crédible donc – ce qui lui permet là aussi de s’en sortir).
A côté de cette pin-up à silencieux – qui au passage n’hésite pas à donner de sa personne pour ses enquêtes – nous avons un autre flic, encore plus caricatural : gros beauf vulgaire, misogyne, qui met des mains au cul et qui plote à tout va parmi ses collègues (ce qui ne provoque pas trop de réaction, à part quelques froncements de sourcils), qui trafique et s’en vante devant sa hiérarchie, faisant le fier à bras.
Au bout d’un moment, j’attendais les signaux me montrant que j’avais raté le fait que c’était du énième degré comique. Mais non, c’est du bourrin premier degré vulgaire. Quant aux scènes de baston, c’est du style manga que je n’apprécie déjà pas. Alors comme l’intrigue – vraiment sans nuances ! – et les personnages pas crédibles me rebutaient, je m’arrête donc en cours de route.
Houlàlà quelle mauvaise pioche ! Le nom de Christin (en très gros sur la couverture), la thématique de l'immigration et un prix acceptable m'ont fait sortir cet ancien album du bac où il s'encroutait. J'apprécie pourtant beaucoup certaines œuvres que Christin a produites avec Bilal mais ici rien ne m'a séduit hors la tentative du message de l'accueil de l'étranger. Le scénario est si naïf, mielleux et improbable que j'ai eu du mal à ne pas arrêter ma lecture. A mes yeux la thématique de l'immigration mérite un discours plus approfondi qu'un tel manichéisme simpliste. Mais surtout il y a cette très discutable thématique de l'invasion introduite par les auteurs (p42, 4ème de couv). Comment peut on employer un tel vocabulaire sans se rendre compte de la portée de certains mots ?
Cela m'a donné l'impression que, sous couvert d'engagement humaniste, le travail a été simplifié pour un résultat bâclé qui donne un effet boomerang désagréable. Pas du tout à mon gout.
J'ai lu cette série il y a pas mal de temps et j'avais apprécié les premiers opus. Pourtant je ne suis pas un grand fan de Martin. Je trouve ses dialogues souvent pesants et ses personnages figés. Le Moyen-âge est une période que j'aime bien et j'ai apprécié que les auteurs proposent un personnage central bâtisseur. Malheureusement j'ai stoppé net la lecture de la série avec l'épisode Barbe bleue. C'est à cette occasion que j'ai découvert le personnage de Gilles de Rais plutôt sympathique jusque là. Je fais partie de ce lectorat, parent de jeunes enfants, qui est très mal à l'aise devant les propositions ambiguës des auteurs. Je ne suis pas naïf et je reconnais à l'artiste d'explorer cette face sombre. Mais je me souviens aussi d'une réflexion de P-E Schmitt dans "la Part de l'autre" de la difficulté voire du danger d'explorer ce type de personnage. S'adressant à un public jeune, les auteurs sont forcément dans le sous-entendu et la demi mesure. Je trouve cette position très inconfortable voire hypocrite. Comme pour illustrer la remarque de Schmitt le personnage de Rais prend vite le dessus sur celui de Jhen bien moins "charismatique" sous la plume des auteurs. C'est dommage car j'avais beaucoup apprécié l'ambiance initiale et surtout le graphisme un peu scolaire mais très détaillé de jean Pleyers.
Ce n'est pas une série que je proposerais à mes enfants.
"Si vous daignez nous écouter patiemment,
Notre zèle s'efforcera de corriger notre insuffisance."
Je n'ai pas pu résister de reprendre le texte de Shakespeare pour introduire cet avis acerbe. C'est dommage car j'apprécie cette collection avec plusieurs titres intéressants. Malheureusement quand la collection s'égare dans de la littérature plus adulte , le risque de dénaturer les œuvres et la pensée du récit original devient trop important et rend la lecture pénible. C'est le cas ici où Isakawa ose prendre Shakespeare pour référence en produisant un texte d'une faiblesse digne du début primaire. J'aime bien les adaptations théâtrales en BD sous réserve que l'on respecte le texte. Ma lecture a ainsi été un long calvaire. Une épreuve encore plus grande à cause d'un graphisme bas de gamme où Juliette ressemble à une gamine de 10 ans, dans un univers vide de décors. En effet l'auteur ne s'est pas embarrassé de détails extérieurs en multipliant les fonds blancs ou gris.
A éviter, il y a bien mieux dans cette collection.
Bonjour,
Je suis le fils de Simone Lagrange.
Cette BD est très mauvaise, elle est truffé d'erreur sur la vie de ma mère.
Cette BD a été faite sans demander l'accord des enfants, et sans donner un droit de regard!
Résultat une BD rempli d'erreur.
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La Belle et la Bête (Disney Manga)
Alors voici donc la version manga d'un film musical, lui-même adaptation d'un premier film d'animation, lequel a tourné à la sauce Disney un conte-type qui est très différent de ces différentes versions. Et toujours produit par Disney, qui donne son nom à la collection éditée par Nobi-Nobi, sans que le nom d'aucun collaborateur n'apparaisse dans les deux volumes. Je suis déjà très réservé sur le premier film d'animation, qui date des années 70, et cette adaptation en manga est d'une grande mièvrerie. Je n'ai pas vu la comédie musicale, le peu que j'en connais me donne l'impression d'être cucul au possible et me donne des poussées d'urticaire. Les réactions des personnages sont incompréhensibles, le revirement de sentiments de Belle vis-à-vis de son geôlier semble s'opérer dès sa première nuit, il y a certaines allusions qui m'ont échappé, et j'avoue que certaines séquences sont presque cryptiques. Et c'est la même chose dans les deux volumes, chacun racontant l'histoire du point de vue de l'un des deux personnages. Le premier a d'ailleurs failli me tomber des mains dès le premier tiers. Mais je me suis accroché pour aller au bout, le dessin étant de qualité moyenne, sans plus. Mais le constat est sans appel : c'est plutôt mauvais dans l'ensemble.
L'Infiniment Moyen et plus si infinités dans les limites finies d'une édition minimaliste
Inutile de présenter l'auteur, Marc-Antoine Mathieu, génie parmi les génies qui se réinvente album après album et qui ne cesse de repousser les limites du médium de la bande dessinée. Vous pensiez avoir tout vu en matière de créativité loufoque ? Vous pensiez qu'après avoir joué avec l'espace, la 3D et l'anti case, qu'après avoir joué avec le temps en racontant une histoire complète en 3 secondes, on avait tout vu ? Erreur ! Marc-Antoine Mathieu signe une nouvelle folie : la BD la plus petite du monde. Un album de moins de 2 cm par 2 cm. Je ne sais pas si le plus fou c'est qu'il ait dessiné cet album dans ce format ou si c'est que Delcourt le suive dans son délire en éditant cet album. En tout cas, les choses sont faites en grand pour un si petit album : Un coffret cartonné sert d'écrin au livre.... et à la loupe qui est fournie avec ! De la folie jusqu'au bout. Malheureusement une fois qu'on a dit tout ça, et qu'on a salué l'idée et sa réalisation, ça se complique quand on ouvre l'album. Celui ci contient un essai philosophique sur l'infini, l'immensément grand, le fini. En quelque sorte une disserte de philo sur cette thématique en jouant sur les mots et leur sens, en passant en revue tout le champ lexical de l'infini. C'est pas le récit le plus inspiré de l'auteur, et ça ne se révèle pas passionnant. Coté dessin, on ressent la contrainte que s'est imposé l'auteur avec un trait qui balbutie un peu et un dessin souvent minimaliste. Même si il faut avouer que l'album contient quand même quelques belles surprises. Mais surtout le plus gros hic avec cet album tient dans sa douloureuse expérience de lecture : lire ce livre minuscule à la loupe. Poser celle-ci pour tourner la page, reprendre la loupe, galérer à faire le focus pour avoir un texte net et lisible, essayer de pousser ses doigts pour ne pas cacher la moitié de la page. Recommencer. 80 fois. Abandonner. Aussi folle que soit l'idée de cette BD réduite, il en ressort malheureusement une lecture pénible et beaucoup trop fastidieuse. Les presbytes n'ont aucune chance d'arriver à dépasser la page 10.
Sphères
Je ne comprends pas les louanges pour cette BD. C'est froid et clairement resucé de thèmes vus 1 000 fois en SF. Le dessin est raide et la palette de couleurs aussi fade que les expressions (enfin le manque d'expressions...) des personnages. Ennui... Il y a fort à parier que les Sphères seront : - soit un sourd complot gouvernemental - soit des créatures d'une galaxie far far away... Rien de nouveau sous les anneaux de Saturne.
Alcolix la vraie parodie
Il s'agit d'un pur pastiche semi amateur et franchement médiocre. L'ambiance narrative et visuelle rappelle fortement les histoires du magazine MAD, mais le résultat tient surtout du gloubi-boulga foutraque, mélangeant des références à Astérix, à d'autres BD, à des comics, et notamment à Tintin qui y vit sa propre aventure parodique à part avec un changement de style graphique sur plusieurs pages. Le dessin est celui d'un caricaturiste honnête, surtout soucieux de montrer qu'il sait imiter une multitude de personnages issus de la BD, des comics, mais aussi du monde médiatique et politique des années 1980. Il en abuse au point d'en bourrer chaque case, même quand ça n'a rien à faire là. Le scénario, s'il existe, semble guidé uniquement par cette accumulation. Il n'a ni structure, ni direction. Cela ressemble à une suite de petites saynètes de deux ou trois cases mal emboîtées, posées uniquement pour un gag raté ou un clin d'œil inutile. Les dialogues donnent l'impression d'avoir été improvisés à la va-vite, sans véritable enchaînement, et les couleurs sont simplement atroces. Résultat : rien n'est drôle, il n'y a aucune histoire à suivre, et tout tombe à plat.
Professeur Bell
Le professeur Bell est une BD qui met foutrement mal à l'aise. On nous présente une sorte d'enquêteur fantastique, chirurgien à l'académie de Londres, avec un contexte situé à l'époque victorienne. Ce personnage est disons-le tout de suite assez désagréable et antipathique car profondément amoral. Si au début du tome 1, il semble manifester une forme d'éthique professionnelle, celle-ci partira rapidement aux orties, ce tome se concluant par une opération effectuée par le professeur, opération qu'il excluait totalement au début. Le professeur n'hésite pas à tuer sans discernement, dans ce qui m'apparait comme du pur sadisme, sans aucune considération pour les victimes collatérales (il est notamment responsable de la mort d'un enfant). Si l'on veut simplifier, Bell est une sorte d'Alceister Crowley en mode salopard absolu. Le tour des intrigues est assez fantasmagorique pour ne pas dire autre chose, il affronte une mini-tête vivante, le diable, des elfes... Certains tomes se concluent de manière facile, comme un soufflé ayant perdu de sa vigueur. Et souvent de manière sinistre. Les histoires ne sont pas des one-shot, mais suivent un fil rouge, avec un antagoniste principal présent dans 3 tomes sur 5. La série se finit en queue de poisson, sans résoudre son élément principal. Et vu le temps passé depuis le dernier tome (20 ans), il est probable que cette série ne connaîtra jamais de conclusion... Ce dont je ne me plaindrais pas.
Silencer
Outch ! Pas du tout ma came ! Et, indépendamment des goûts de chacun, je crois pouvoir dire que c’est mauvais. Bon, en tout cas, j’avais emprunté les quatre tomes, et je n’ai finalement fini – et encore péniblement – que les deux premiers. Je vais arrêter là les frais, tant cette histoire me saoulait. D’emblée certains détails m’ont mis de côté. D’autant plus qu’ils sont devenus récurrents. L’héroïne, une jeune policière un temps envoyée travailler aux Etats-Unis, puis qui retourne au Japon avant la fin du premier tome, est hautement improbable. Elle utilise un flingue muni d’un silencieux, dézingue à tout va, et personne, y compris sa hiérarchie ne semble s’en émouvoir. Et lorsqu’elle n’a pas son flingue avec silencieux (on ne sait pourquoi il lui a un temps été confisqué, même si elle continue à mener ses enquêtes officiellement !), elle arrive à entrer chez un gros chef de gang avec une arbalète (très discret et crédible donc – ce qui lui permet là aussi de s’en sortir). A côté de cette pin-up à silencieux – qui au passage n’hésite pas à donner de sa personne pour ses enquêtes – nous avons un autre flic, encore plus caricatural : gros beauf vulgaire, misogyne, qui met des mains au cul et qui plote à tout va parmi ses collègues (ce qui ne provoque pas trop de réaction, à part quelques froncements de sourcils), qui trafique et s’en vante devant sa hiérarchie, faisant le fier à bras. Au bout d’un moment, j’attendais les signaux me montrant que j’avais raté le fait que c’était du énième degré comique. Mais non, c’est du bourrin premier degré vulgaire. Quant aux scènes de baston, c’est du style manga que je n’apprécie déjà pas. Alors comme l’intrigue – vraiment sans nuances ! – et les personnages pas crédibles me rebutaient, je m’arrête donc en cours de route.
La Nuit des Clandestins
Houlàlà quelle mauvaise pioche ! Le nom de Christin (en très gros sur la couverture), la thématique de l'immigration et un prix acceptable m'ont fait sortir cet ancien album du bac où il s'encroutait. J'apprécie pourtant beaucoup certaines œuvres que Christin a produites avec Bilal mais ici rien ne m'a séduit hors la tentative du message de l'accueil de l'étranger. Le scénario est si naïf, mielleux et improbable que j'ai eu du mal à ne pas arrêter ma lecture. A mes yeux la thématique de l'immigration mérite un discours plus approfondi qu'un tel manichéisme simpliste. Mais surtout il y a cette très discutable thématique de l'invasion introduite par les auteurs (p42, 4ème de couv). Comment peut on employer un tel vocabulaire sans se rendre compte de la portée de certains mots ? Cela m'a donné l'impression que, sous couvert d'engagement humaniste, le travail a été simplifié pour un résultat bâclé qui donne un effet boomerang désagréable. Pas du tout à mon gout.
Jhen (Xan)
J'ai lu cette série il y a pas mal de temps et j'avais apprécié les premiers opus. Pourtant je ne suis pas un grand fan de Martin. Je trouve ses dialogues souvent pesants et ses personnages figés. Le Moyen-âge est une période que j'aime bien et j'ai apprécié que les auteurs proposent un personnage central bâtisseur. Malheureusement j'ai stoppé net la lecture de la série avec l'épisode Barbe bleue. C'est à cette occasion que j'ai découvert le personnage de Gilles de Rais plutôt sympathique jusque là. Je fais partie de ce lectorat, parent de jeunes enfants, qui est très mal à l'aise devant les propositions ambiguës des auteurs. Je ne suis pas naïf et je reconnais à l'artiste d'explorer cette face sombre. Mais je me souviens aussi d'une réflexion de P-E Schmitt dans "la Part de l'autre" de la difficulté voire du danger d'explorer ce type de personnage. S'adressant à un public jeune, les auteurs sont forcément dans le sous-entendu et la demi mesure. Je trouve cette position très inconfortable voire hypocrite. Comme pour illustrer la remarque de Schmitt le personnage de Rais prend vite le dessus sur celui de Jhen bien moins "charismatique" sous la plume des auteurs. C'est dommage car j'avais beaucoup apprécié l'ambiance initiale et surtout le graphisme un peu scolaire mais très détaillé de jean Pleyers. Ce n'est pas une série que je proposerais à mes enfants.
Roméo et Juliette (Isakawa)
"Si vous daignez nous écouter patiemment, Notre zèle s'efforcera de corriger notre insuffisance." Je n'ai pas pu résister de reprendre le texte de Shakespeare pour introduire cet avis acerbe. C'est dommage car j'apprécie cette collection avec plusieurs titres intéressants. Malheureusement quand la collection s'égare dans de la littérature plus adulte , le risque de dénaturer les œuvres et la pensée du récit original devient trop important et rend la lecture pénible. C'est le cas ici où Isakawa ose prendre Shakespeare pour référence en produisant un texte d'une faiblesse digne du début primaire. J'aime bien les adaptations théâtrales en BD sous réserve que l'on respecte le texte. Ma lecture a ainsi été un long calvaire. Une épreuve encore plus grande à cause d'un graphisme bas de gamme où Juliette ressemble à une gamine de 10 ans, dans un univers vide de décors. En effet l'auteur ne s'est pas embarrassé de détails extérieurs en multipliant les fonds blancs ou gris. A éviter, il y a bien mieux dans cette collection.
Simone
Bonjour, Je suis le fils de Simone Lagrange. Cette BD est très mauvaise, elle est truffé d'erreur sur la vie de ma mère. Cette BD a été faite sans demander l'accord des enfants, et sans donner un droit de regard! Résultat une BD rempli d'erreur. Lorsque l'on souhaite contacter Glénat, nous n'avons aucun retour!