Attiré par le dessin d'une grande qualité et un univers s'inspirant des pays de l'Europe de l'Est des premiers siècles médiévaux, c'est tout naturellement que j'ai fait l'acquisition de cette BD.
Si le trait est fin et les couleurs sont chatoyantes, le vide abyssale du scénario, l'insipidité des personnages et les dialogues cruellement ternes et contemporains ne me permettent malheureusement pas de lui attribuer plus d'une étoile.
L'histoire de "créatures zombifiées" ne démarre jamais vraiment, les personnages principaux sont creux et nous subissons surtout un langage adolescent du XXIe siècle. Cela coupe net l'immersion et fait immédiatement penser à une mièvrerie pour ado abordant la découverte d'une homosexualité refoulée, qui se révèle être finalement le thème principal et d'une écriture indigeste.
Le dessinateur si il a un véritable talent au crayon n'en a visiblement aucun à la plume. Nul doute qu'avec un scénariste et un dialoguiste d'un autre niveau nous aurions pu avoir une très belle œuvre.
Une grosse déception qui ne me fera pas acheter le tome 2 des chants du chaos puisque le tome 1 se résume être en réalité plus "Les chiants du K.O".
Quelle immense déception.
Il faut arrêter de présenter cette BD comme de la fantasy médiévale, il s'agit une romance young adulte homosexuelle. Je n'étais pas le public adolescent concerné et j'aurais aimé en être avertie au préalable.
Derrière une œuvre peinte magnifique, vraiment le dessin est beau, la couleur éclatante et l'univers graphique empli de poésie (entre mediéval slave et héroic fantasy)... Il y a surtout le néant rédactionnel. Le ton est d'une vulgarité sans nom, très contemporain. Trop contemporain, digne d'une conversation SMS actuelle. L'utilisation massive d'expressions modernes telles que " j'me demmerde ", ou " quelle connerie ", ou encore " tu fou quoi ", " elle est chiante " et j'en passe... gâche vraiment le propos écrit. On est très peu immergé dans l'univers à cause de ces dialogues, d'ailleurs très pauvres en contenu autant qu'en vocabulaire.
Pour un style graphique proche d'une époque du bas Moyen-âge, le propos anachronique jure et choque la lecture. C'est donc une BD à regarder bien plus qu'a lire.
Enfin, le scénario est peu intelligible car la matière scénaristique est (mal) cachée derrière une romance à la Arlequin qui ne dit pas son nom. Elle prend toute la place et masque les enjeux concrets de l'ensemble. Certains épisodes sont difficiles à comprendre, le contexte n'est pas assez présenté pour le rendre accessible. Le scénario se révèle donc très confus par moment. L'œuvre se concentre essentiellement autour d'une tension sexuelle entre les deux personnages principaux masculins.
Ces personnages sont eux-mêmes aussi très mal écrits. Ils n'ont pas beaucoup de substance, sont capricieux, insipides et linéaires : l'immaturité du héros (constamment en colère comme un enfant gâté) et la totale absence de consistance de l'étranger, insupportable. Pour finir, les femmes sont aussi reléguées à des places secondaires, très effacées et caricaturales. Ce qui confirme que la BD est à destination d'un public mâle en recherche de fantasmes.
Je n'ai pas apprécié l'œuvre à cause de sa pauvreté linguistique et rédactionnelle principalement et je n'achèterai pas le T2. Il est nécessaire de mieux catégoriser cette œuvre pour ne pas décevoir de potentiels acheteurs et qu'elle rejoigne plus facilement son véritable public adolescent.
Un polar à tendance ésotérique, qui laisse en suspens ses lecteurs… depuis 2010 ! 15 ans pour sortir un éventuel tome 2, je doute qu’il existe jamais.
Je ne suis pas fan de polars sanglants, mais ça ne commence pas si mal.
Un journaliste de presse à sensation devient muet suite à la disparition inexpliquée de sa fille.
Des années plus tard, une piste s’ouvre avec un mystérieux interlocuteur qui lui envoie des indices par le biais d’un lapin en peluche parlant.
Du coup, il reprend l’enquête, qui s’avère flirter avec une histoire d’édition maudite du livre « l’attrape-coeurs » détenue par quelques assassins notoires…
Quelques indics un peu barrés, un comparse, une prostituée suicidaire et… on n’en saura pas plus.
Dès lors, impossible de vous dire si l’histoire et le dénouement tiennent la route ou pas.
Donc une étoile seulement, mais à regret.
Surtout que le dessin est un noir et blanc assez convaincant pour l’ambiance.
Je l’ai trouvé dans un bazar gratuit, il repartira dans une boite à livres.
Je sais, je suis vache pour le suivant :-)
J’ai plutôt aimé les albums récents de Snyder parus chez « ComiXology Originals » (Canary et Clear en particulier) et j’étais intrigué par le pitch de cette histoire.
Les premières pages m’ont plu, mais l’intrigue tourne rapidement au grand n’importe quoi. Des évènements aussi ridicules qu’improbables s’enchainent à toute vitesse, les personnages ont l’épaisseur d’un sandwich EasyJet et les dialogues tantôt sérieux, tantôt bourrins sont vraiment grotesques. Je comprends bien que l’auteur ne se prend pas au sérieux, qu’il s’agit d’un hommage « déconnade » aux histoires pulp de la science-fiction américaine (même si la plus grosse référence reste finalement La guerre des mondes de H. G. Wells), mais quand même, tout cela manque de sérieux et de cohérence.
Je suis complètement passé à côté de cet album, qui forme une histoire complète, même si une suite est possible… elle se fera sans moi.
C’est mauvais.
Ça envoie du MEC toutes les deux phrases.
J’ai adoré les dessins mais l’histoire, le langage et la tournure sont insupportables.
Je me suis arrêté avant la moitié.
Désolé pour les auteurs, mais ce n’est pas bon du tout.
Avis sur le tome 1 :
En plein cœur de la Bretagne contemporaine, un portail magique tenu par des druides dissimule l'accès à un monde invisible.
Débuts d'une série écolo-bisounours qui non contents de tourner à vide, enfilent les clichés comme des perles. Rien ne nous est épargné : la petite 2CV des familles qui nous fait le coup de la panne en pleine carte postale bretonne, les bons campagnards éloignés de tout progrès en phase avec Mère Nature - évidemment des druides (puisque on vous dit qu'on est en Bretagne !), la parisienne type - râleuse et sophistiquée, le mythe du bon sauvage étiquetté à la tribu autochtone du monde parallèle - de paisibles humanoïdes bleuâtres nommés Le Petit Peuple... (schtroumpf qui peut l'imagination). Grosso modo les poncifs qui hantent la fantasy franco-belge de tête de gondole depuis 30 ans.
Sauf qu'ici, à l'inverse du 1er cycle de Balade au bout du monde, tout est simpliste et gentillet. La révélation du monde caché, en plus d'être faite à la première parisienne venue, ne dérange personne. Ni les gardiens du temple, pourtant tenus au secret de génération en génération, ni le Petit peuple, pourtant préservé de la convoitise de l'espèce humaine (à l'exception des druides-passeurs). Même la citadine, d'abord incrédule, ne semble pas chamboulée outre mesure une fois passée la frontière. Le prétexte de ses lunettes perdues de l'autre côté, puis la grande disposition d'une petite indigène à l'aider coûte que coûte à retrouver son chemin, en disent long sur les facilités scénaristiques déployées par les auteurs.
Le reste de l'album suit une procession mystico-pouêt pouêt qui n'en finit pas. L'occasion d'admirer les couleurs chatoyantes de François Lapierre couplées au trait expressif et au découpage dynamique de Vincent Mallié - clone de Loisel (ici co-scénariste auprès d'un Djian en mode pilote automatique). La dernière planche tente brillamment le cliffhanger par sa démesure, mais c'est trop tard. Le lecteur est parti se replonger dans La Quête de l'oiseau du temps depuis longtemps.
Alors pas grand chose à sauver me concernant dans ce Tutti Frutti. Je n'aime ni le dessin, que je trouve trop manga et très caricatural, ni les couleurs criardes à souhait, ni l'histoire enfin, qui n'a ni queue ni tête.
OK les nanas sont pas mal dessinées (et encore faut être dans sa phase ado boutonneux qui aime les poupées gonflables), mais tout le reste du char design est quand même pas terrible. Le mélange de ces animaux anthropomorphiques avec ces héroïnes hyper-sexuées rajoute au grotesque au mieux, ou au malaise, c'est selon les goûts. Bon, c'est quand même très très léger tout ça.
Je déconseille même pour une lecture pas prise de tête.
Bon, sur le papier, un super-héros drag-queen et une parodie du monde super-héroïque ça devrait me plaire.
Sauf que, vous vous en doutez avec cette intro, le résultat ne m'a pas vraiment plu.
Si je n'ai pas apprécié cette lecture c'est pour une raison très simple : j'ai perçu cette histoire comme une insulte maladroite.
J'emploie le terme d'insulte maladroite car je suis persuadée que l'auteur ne cherchait sincèrement pas insulter qui que ce soit en écrivant cette histoire mais c'est malheureusement ce qui est arrivé. Tout au long de l'album, dès la première page de présentation des alias super-héroïques, la narration mélange maladroitement travestissement et transidentité. Cela peut paraître minime comme détail pour des personnes n'y connaissant rien, mais ce sont deux choses qui n'ont proprement rien à voir : une personne pratiquant le travestissement apprécie simplement s'habiller comme un-e individu-e d'un autre genre, une personne transgenre se sent/revendique un autre genre que celui qui lui a été assigné à la naissance. L'un est un costume, l'autre est fait partie de l'identité d'un-e individu-e. Certes, il existes des personnes trans (hommes comme femmes - et même non-binaires) qui pratiquent également le drag, forme plus théâtrale du travestissement, l'un n'empêche pas l'autre, mais il n'empêche que ce sont deux choses indépendantes.
Dans cet album, donc, on confond le fait de s'habiller comme une femme avec le fait d'en être une "à l'intérieur" (bonjour les images clichées), on nous balance au détour d'une page que le protagoniste n'a pas eu de présence paternelle (bon sang, tout s'explique !), on traite même le fait de s'habiller en femme comme un fétiche sexuel (en tout cas, on nous explique bien que les drag-queens/femmes trans ressentent de l'excitation lorsqu'elles s'habillent et se font traiter "comme de jolies femmes"). Ah, et toutes ces drag-queens/femmes trans sont également attirées par les hommes, parce que bien évidemment que l'un induit forcément l'autre, et on mélange le tout avec l'homosexualité parce qu'on ne sait toujours pas si ce sont des femmes (ce qui en ferait donc des relations hétéros) ou bel et bien des hommes (ce qui effectivement en ferait des relations achiléennes). Et pas de drag-kings ou d'hommes trans d'ailleurs, ici il n'y en a que pour les zizis (je vous jure que je suis quasiment en train de paraphraser, là).
Bon, encore une fois, les drag-queens/femmes trans sont, certes, les seules représentées, mais sont également de véritables clichés ambulants, montrées quelques fois mal rasées, avec du poil aux guiboles et des épaules bien larges, histoire d'avoir de véritables figures de proues des images préconçues.
Bref, même si l'histoire tente d'avoir un message sur le fait d'apprécier les différences et tout et tout, la forme finale rend tout ça malheureusement insultant. C'est en tout cas comme ça que je l'ai perçu.
L'auteur est britannique, ça se passe à Londres, je m'étais bêtement dit que l'on avait là encore une preuve que le Royaume-Uni n'avait pas volé son surnom de TERF Island (le pays étant célèbre pour sa vision très conservatrice et rétrograde de la question du genre), sauf que la post-face m'a révélée que l'auteur... pratiquait le drag. Peut-être cherchait-il à retranscrire son expérience du drag, sa vision de la chose. Il n'y aurait théoriquement pas de mal, mais là ça fait quand-même beaucoup de généralités et d'idées préconçues traitées comme des vérités.
Il est tout à fait possible que ces problèmes (ou en tout cas la majeur partie) soient propre à la VF, pour être honnête je n'ai pas pu vérifier. Dans ce cas-là cela ne serait pas la faute de l'auteur mais de l'équipe de traduction.
Au delà de ce problème l'histoire n'est pas inintéressante, on a un propos sympathique sur l'âme, l'individualité et le libre-arbitre, on parodie le monde des super-héros de manière assez amusante (même si classique), mais ça n'est pas non plus transcendant.
J'ai sincèrement hésité entre mettre une ou deux étoiles, car ce gros défaut mis à part je reconnais tout de même des qualités à l’œuvre, mais je pense qu'il vaudrait mieux que je me montre sévère parce que j'aimerais sincèrement ne plus avoir à lire/voir ce genre de clichés.
Encore dommage, parce qu'utiliser le drag, une activité très théâtrale proche du cabaret, pour représenter un super-héros lui aussi tout en costume et en strass promettait une histoire une minimum sympathique et originale. Le résultat final est simplement passable et malheureusement insultant.
Quelle ne fut pas ma déception quand je me suis aperçu que la thématique de l'ouvrage était centrée sur un concepteur et marchand de canons. J'aurais préféré une top model québécoise.
En effet j'ai de nombreuses réserves sur l'ouvrage. L'auteur et l'éditeur sont libres de proposer un tel sujet mais est ce vraiment nécessaire de mettre en lumière douce ce type d'individu. Ces artisans de morts peuvent rester dans les poubelles de l'histoire que cela ne me dérange absolument pas.
Ensuite je trouve ridicule la tentative de l'auteur d'humaniser le personnage en en faisant un doux rêveur idéaliste en conversations avec Jules Vernes pour atteindre une utopie de gosse. Je ne sais pas si le personnage a laissé ses glorieuses mémoires mais comme l'ensemble de ses activités étaient secrètes ont peut en déduire que la narration textuelle est pure fantaisie. On a même parfois droit à de la psychologie de comptoir du type j'ai perdu deux mères dans mon enfance donc je construis des canons et des obus pour me protéger (et tant pis pour les mamans qui en "profitent")... Tout au long du scénario je me suis demandé où l'auteur voulait nous promener? Gerry génie incompris manipulé et lâché par les services secrets? Hypocrisie et duplicité des états commanditaires ? Innocence du scientifique sans conscience politique, qui fournit mais n'utilise pas? Tout cela est tellement convenu que je me suis très vite lassé de ma lecture.
Je retrouve le graphisme au trait un peu vintage que j'avais découvert dans l'ouvrage sur Saint-Exupéry. Si cela fonctionnait pour un épisode de trois semaines à Québec en 1942, c'est beaucoup moins convaincant pour un personnage qui voyage à travers le monde sur une durée de soixante ans. Les extérieurs sont pauvres, les personnages ont tous des costumes ou robes uniformisés sans recherche quelque soit l'année et surtout notre Gerry qui garde sa bonne bouille de jeune ingénieur tout au long du récit.
Une lecture dont j'aurais pu me passer.
Une série qui commence par un album de commande pour les voitures Citroën c’est de mauvais augure…
Ajoutez à cela un récit en écriture automatique sans queue ni tête et vous obtenez une série ultra frustrante pour le fan absolu de Moebius/Giraud que je suis.
Beaucoup de belles pages d’un strict point de vue graphique mais l’onirisme débridé gâche tout.
Lu bien plus pour ma culture personnelle de bdphile que par plaisir…
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Les Chants du Chaos
Attiré par le dessin d'une grande qualité et un univers s'inspirant des pays de l'Europe de l'Est des premiers siècles médiévaux, c'est tout naturellement que j'ai fait l'acquisition de cette BD. Si le trait est fin et les couleurs sont chatoyantes, le vide abyssale du scénario, l'insipidité des personnages et les dialogues cruellement ternes et contemporains ne me permettent malheureusement pas de lui attribuer plus d'une étoile. L'histoire de "créatures zombifiées" ne démarre jamais vraiment, les personnages principaux sont creux et nous subissons surtout un langage adolescent du XXIe siècle. Cela coupe net l'immersion et fait immédiatement penser à une mièvrerie pour ado abordant la découverte d'une homosexualité refoulée, qui se révèle être finalement le thème principal et d'une écriture indigeste. Le dessinateur si il a un véritable talent au crayon n'en a visiblement aucun à la plume. Nul doute qu'avec un scénariste et un dialoguiste d'un autre niveau nous aurions pu avoir une très belle œuvre. Une grosse déception qui ne me fera pas acheter le tome 2 des chants du chaos puisque le tome 1 se résume être en réalité plus "Les chiants du K.O".
Les Chants du Chaos
Quelle immense déception. Il faut arrêter de présenter cette BD comme de la fantasy médiévale, il s'agit une romance young adulte homosexuelle. Je n'étais pas le public adolescent concerné et j'aurais aimé en être avertie au préalable. Derrière une œuvre peinte magnifique, vraiment le dessin est beau, la couleur éclatante et l'univers graphique empli de poésie (entre mediéval slave et héroic fantasy)... Il y a surtout le néant rédactionnel. Le ton est d'une vulgarité sans nom, très contemporain. Trop contemporain, digne d'une conversation SMS actuelle. L'utilisation massive d'expressions modernes telles que " j'me demmerde ", ou " quelle connerie ", ou encore " tu fou quoi ", " elle est chiante " et j'en passe... gâche vraiment le propos écrit. On est très peu immergé dans l'univers à cause de ces dialogues, d'ailleurs très pauvres en contenu autant qu'en vocabulaire. Pour un style graphique proche d'une époque du bas Moyen-âge, le propos anachronique jure et choque la lecture. C'est donc une BD à regarder bien plus qu'a lire. Enfin, le scénario est peu intelligible car la matière scénaristique est (mal) cachée derrière une romance à la Arlequin qui ne dit pas son nom. Elle prend toute la place et masque les enjeux concrets de l'ensemble. Certains épisodes sont difficiles à comprendre, le contexte n'est pas assez présenté pour le rendre accessible. Le scénario se révèle donc très confus par moment. L'œuvre se concentre essentiellement autour d'une tension sexuelle entre les deux personnages principaux masculins. Ces personnages sont eux-mêmes aussi très mal écrits. Ils n'ont pas beaucoup de substance, sont capricieux, insipides et linéaires : l'immaturité du héros (constamment en colère comme un enfant gâté) et la totale absence de consistance de l'étranger, insupportable. Pour finir, les femmes sont aussi reléguées à des places secondaires, très effacées et caricaturales. Ce qui confirme que la BD est à destination d'un public mâle en recherche de fantasmes. Je n'ai pas apprécié l'œuvre à cause de sa pauvreté linguistique et rédactionnelle principalement et je n'achèterai pas le T2. Il est nécessaire de mieux catégoriser cette œuvre pour ne pas décevoir de potentiels acheteurs et qu'elle rejoigne plus facilement son véritable public adolescent.
Silences
Un polar à tendance ésotérique, qui laisse en suspens ses lecteurs… depuis 2010 ! 15 ans pour sortir un éventuel tome 2, je doute qu’il existe jamais. Je ne suis pas fan de polars sanglants, mais ça ne commence pas si mal. Un journaliste de presse à sensation devient muet suite à la disparition inexpliquée de sa fille. Des années plus tard, une piste s’ouvre avec un mystérieux interlocuteur qui lui envoie des indices par le biais d’un lapin en peluche parlant. Du coup, il reprend l’enquête, qui s’avère flirter avec une histoire d’édition maudite du livre « l’attrape-coeurs » détenue par quelques assassins notoires… Quelques indics un peu barrés, un comparse, une prostituée suicidaire et… on n’en saura pas plus. Dès lors, impossible de vous dire si l’histoire et le dénouement tiennent la route ou pas. Donc une étoile seulement, mais à regret. Surtout que le dessin est un noir et blanc assez convaincant pour l’ambiance. Je l’ai trouvé dans un bazar gratuit, il repartira dans une boite à livres. Je sais, je suis vache pour le suivant :-)
Duck and Cover
J’ai plutôt aimé les albums récents de Snyder parus chez « ComiXology Originals » (Canary et Clear en particulier) et j’étais intrigué par le pitch de cette histoire. Les premières pages m’ont plu, mais l’intrigue tourne rapidement au grand n’importe quoi. Des évènements aussi ridicules qu’improbables s’enchainent à toute vitesse, les personnages ont l’épaisseur d’un sandwich EasyJet et les dialogues tantôt sérieux, tantôt bourrins sont vraiment grotesques. Je comprends bien que l’auteur ne se prend pas au sérieux, qu’il s’agit d’un hommage « déconnade » aux histoires pulp de la science-fiction américaine (même si la plus grosse référence reste finalement La guerre des mondes de H. G. Wells), mais quand même, tout cela manque de sérieux et de cohérence. Je suis complètement passé à côté de cet album, qui forme une histoire complète, même si une suite est possible… elle se fera sans moi.
Fan Man - L'homme au ventilo
C’est mauvais. Ça envoie du MEC toutes les deux phrases. J’ai adoré les dessins mais l’histoire, le langage et la tournure sont insupportables. Je me suis arrêté avant la moitié. Désolé pour les auteurs, mais ce n’est pas bon du tout.
Le Grand Mort
Avis sur le tome 1 : En plein cœur de la Bretagne contemporaine, un portail magique tenu par des druides dissimule l'accès à un monde invisible. Débuts d'une série écolo-bisounours qui non contents de tourner à vide, enfilent les clichés comme des perles. Rien ne nous est épargné : la petite 2CV des familles qui nous fait le coup de la panne en pleine carte postale bretonne, les bons campagnards éloignés de tout progrès en phase avec Mère Nature - évidemment des druides (puisque on vous dit qu'on est en Bretagne !), la parisienne type - râleuse et sophistiquée, le mythe du bon sauvage étiquetté à la tribu autochtone du monde parallèle - de paisibles humanoïdes bleuâtres nommés Le Petit Peuple... (schtroumpf qui peut l'imagination). Grosso modo les poncifs qui hantent la fantasy franco-belge de tête de gondole depuis 30 ans. Sauf qu'ici, à l'inverse du 1er cycle de Balade au bout du monde, tout est simpliste et gentillet. La révélation du monde caché, en plus d'être faite à la première parisienne venue, ne dérange personne. Ni les gardiens du temple, pourtant tenus au secret de génération en génération, ni le Petit peuple, pourtant préservé de la convoitise de l'espèce humaine (à l'exception des druides-passeurs). Même la citadine, d'abord incrédule, ne semble pas chamboulée outre mesure une fois passée la frontière. Le prétexte de ses lunettes perdues de l'autre côté, puis la grande disposition d'une petite indigène à l'aider coûte que coûte à retrouver son chemin, en disent long sur les facilités scénaristiques déployées par les auteurs. Le reste de l'album suit une procession mystico-pouêt pouêt qui n'en finit pas. L'occasion d'admirer les couleurs chatoyantes de François Lapierre couplées au trait expressif et au découpage dynamique de Vincent Mallié - clone de Loisel (ici co-scénariste auprès d'un Djian en mode pilote automatique). La dernière planche tente brillamment le cliffhanger par sa démesure, mais c'est trop tard. Le lecteur est parti se replonger dans La Quête de l'oiseau du temps depuis longtemps.
Tutti Frutti
Alors pas grand chose à sauver me concernant dans ce Tutti Frutti. Je n'aime ni le dessin, que je trouve trop manga et très caricatural, ni les couleurs criardes à souhait, ni l'histoire enfin, qui n'a ni queue ni tête. OK les nanas sont pas mal dessinées (et encore faut être dans sa phase ado boutonneux qui aime les poupées gonflables), mais tout le reste du char design est quand même pas terrible. Le mélange de ces animaux anthropomorphiques avec ces héroïnes hyper-sexuées rajoute au grotesque au mieux, ou au malaise, c'est selon les goûts. Bon, c'est quand même très très léger tout ça. Je déconseille même pour une lecture pas prise de tête.
Dragman
Bon, sur le papier, un super-héros drag-queen et une parodie du monde super-héroïque ça devrait me plaire. Sauf que, vous vous en doutez avec cette intro, le résultat ne m'a pas vraiment plu. Si je n'ai pas apprécié cette lecture c'est pour une raison très simple : j'ai perçu cette histoire comme une insulte maladroite. J'emploie le terme d'insulte maladroite car je suis persuadée que l'auteur ne cherchait sincèrement pas insulter qui que ce soit en écrivant cette histoire mais c'est malheureusement ce qui est arrivé. Tout au long de l'album, dès la première page de présentation des alias super-héroïques, la narration mélange maladroitement travestissement et transidentité. Cela peut paraître minime comme détail pour des personnes n'y connaissant rien, mais ce sont deux choses qui n'ont proprement rien à voir : une personne pratiquant le travestissement apprécie simplement s'habiller comme un-e individu-e d'un autre genre, une personne transgenre se sent/revendique un autre genre que celui qui lui a été assigné à la naissance. L'un est un costume, l'autre est fait partie de l'identité d'un-e individu-e. Certes, il existes des personnes trans (hommes comme femmes - et même non-binaires) qui pratiquent également le drag, forme plus théâtrale du travestissement, l'un n'empêche pas l'autre, mais il n'empêche que ce sont deux choses indépendantes. Dans cet album, donc, on confond le fait de s'habiller comme une femme avec le fait d'en être une "à l'intérieur" (bonjour les images clichées), on nous balance au détour d'une page que le protagoniste n'a pas eu de présence paternelle (bon sang, tout s'explique !), on traite même le fait de s'habiller en femme comme un fétiche sexuel (en tout cas, on nous explique bien que les drag-queens/femmes trans ressentent de l'excitation lorsqu'elles s'habillent et se font traiter "comme de jolies femmes"). Ah, et toutes ces drag-queens/femmes trans sont également attirées par les hommes, parce que bien évidemment que l'un induit forcément l'autre, et on mélange le tout avec l'homosexualité parce qu'on ne sait toujours pas si ce sont des femmes (ce qui en ferait donc des relations hétéros) ou bel et bien des hommes (ce qui effectivement en ferait des relations achiléennes). Et pas de drag-kings ou d'hommes trans d'ailleurs, ici il n'y en a que pour les zizis (je vous jure que je suis quasiment en train de paraphraser, là). Bon, encore une fois, les drag-queens/femmes trans sont, certes, les seules représentées, mais sont également de véritables clichés ambulants, montrées quelques fois mal rasées, avec du poil aux guiboles et des épaules bien larges, histoire d'avoir de véritables figures de proues des images préconçues. Bref, même si l'histoire tente d'avoir un message sur le fait d'apprécier les différences et tout et tout, la forme finale rend tout ça malheureusement insultant. C'est en tout cas comme ça que je l'ai perçu. L'auteur est britannique, ça se passe à Londres, je m'étais bêtement dit que l'on avait là encore une preuve que le Royaume-Uni n'avait pas volé son surnom de TERF Island (le pays étant célèbre pour sa vision très conservatrice et rétrograde de la question du genre), sauf que la post-face m'a révélée que l'auteur... pratiquait le drag. Peut-être cherchait-il à retranscrire son expérience du drag, sa vision de la chose. Il n'y aurait théoriquement pas de mal, mais là ça fait quand-même beaucoup de généralités et d'idées préconçues traitées comme des vérités. Il est tout à fait possible que ces problèmes (ou en tout cas la majeur partie) soient propre à la VF, pour être honnête je n'ai pas pu vérifier. Dans ce cas-là cela ne serait pas la faute de l'auteur mais de l'équipe de traduction. Au delà de ce problème l'histoire n'est pas inintéressante, on a un propos sympathique sur l'âme, l'individualité et le libre-arbitre, on parodie le monde des super-héros de manière assez amusante (même si classique), mais ça n'est pas non plus transcendant. J'ai sincèrement hésité entre mettre une ou deux étoiles, car ce gros défaut mis à part je reconnais tout de même des qualités à l’œuvre, mais je pense qu'il vaudrait mieux que je me montre sévère parce que j'aimerais sincèrement ne plus avoir à lire/voir ce genre de clichés. Encore dommage, parce qu'utiliser le drag, une activité très théâtrale proche du cabaret, pour représenter un super-héros lui aussi tout en costume et en strass promettait une histoire une minimum sympathique et originale. Le résultat final est simplement passable et malheureusement insultant.
Supercanon ! - Le marchand d'armes qui visait les étoiles
Quelle ne fut pas ma déception quand je me suis aperçu que la thématique de l'ouvrage était centrée sur un concepteur et marchand de canons. J'aurais préféré une top model québécoise. En effet j'ai de nombreuses réserves sur l'ouvrage. L'auteur et l'éditeur sont libres de proposer un tel sujet mais est ce vraiment nécessaire de mettre en lumière douce ce type d'individu. Ces artisans de morts peuvent rester dans les poubelles de l'histoire que cela ne me dérange absolument pas. Ensuite je trouve ridicule la tentative de l'auteur d'humaniser le personnage en en faisant un doux rêveur idéaliste en conversations avec Jules Vernes pour atteindre une utopie de gosse. Je ne sais pas si le personnage a laissé ses glorieuses mémoires mais comme l'ensemble de ses activités étaient secrètes ont peut en déduire que la narration textuelle est pure fantaisie. On a même parfois droit à de la psychologie de comptoir du type j'ai perdu deux mères dans mon enfance donc je construis des canons et des obus pour me protéger (et tant pis pour les mamans qui en "profitent")... Tout au long du scénario je me suis demandé où l'auteur voulait nous promener? Gerry génie incompris manipulé et lâché par les services secrets? Hypocrisie et duplicité des états commanditaires ? Innocence du scientifique sans conscience politique, qui fournit mais n'utilise pas? Tout cela est tellement convenu que je me suis très vite lassé de ma lecture. Je retrouve le graphisme au trait un peu vintage que j'avais découvert dans l'ouvrage sur Saint-Exupéry. Si cela fonctionnait pour un épisode de trois semaines à Québec en 1942, c'est beaucoup moins convaincant pour un personnage qui voyage à travers le monde sur une durée de soixante ans. Les extérieurs sont pauvres, les personnages ont tous des costumes ou robes uniformisés sans recherche quelque soit l'année et surtout notre Gerry qui garde sa bonne bouille de jeune ingénieur tout au long du récit. Une lecture dont j'aurais pu me passer.
Le Monde d'Edena
Une série qui commence par un album de commande pour les voitures Citroën c’est de mauvais augure… Ajoutez à cela un récit en écriture automatique sans queue ni tête et vous obtenez une série ultra frustrante pour le fan absolu de Moebius/Giraud que je suis. Beaucoup de belles pages d’un strict point de vue graphique mais l’onirisme débridé gâche tout. Lu bien plus pour ma culture personnelle de bdphile que par plaisir…