Bande dessinée sans aucun intérêt. Une autrice qui n’a rien d’intéressant à raconter en dehors de son expérience personnelle, marquée par la toxicité, l’égoïsme, l’immaturité et une certaine prétention. Il s’agit essentiellement de sexe, de drogues et d’alcool : une vie chaotique et désordonnée menée sans esprit critique ni rigueur professionnelle. Le résultat, c’est cette bande dessinée banale et dépourvue d’intérêt.
Je me reconnais entièrement dans l'avis d'Erik mais je vais être bien plus sévère. En effet c'est le type de série qui porte un message me donnant plein de petits boutons désagréables. Quand je lis que cela conduit à donner l'image d'un proxénétisme humain dans les années d'après guerre, je tombe de haut. C'est oublier trop facilement les pauvres filles condamnées à l'abattage sur les chantiers de constructions sous une tente dans le froid et la boue. En distinguant un "bon" proxénétisme d'un "vilain" les auteurs s'engagent dans un message à mes yeux dangereux.
Le proxénétisme est criminel en soi comme le fut le colonialisme, l'esclavagisme ou d'autres formes d'asservissement et de marchandisation du corps humain.
Non seulement le message du bon nounours proxénète, ami du quartier qui nous joue du violon sentimental est ridicule mais le scénario est rempli de facilités.
Le final insensé et problématique conclut "avec brio" un récit dans une totale contradiction. Car le gentil nounours se révèle un assassin impitoyable de jeunes femmes nues (pourquoi nues ???) venues rechercher leur bien. Tout cela avec des effets de manches dignes des scènes théâtrales les plus pathétiques qui soient.
Une très mauvaise lecture à mon goût tant dans le message que dans la réalisation.
Cette série m'a bien ennuyé tout du long. Il faut dire que je ne partage pas les goûts musicaux des protagonistes et je ne suis pas d'une nature nostalgique. J'ai vraiment eu l'impression d'assister à une réunion du troisième âge quand mon grand-père m'assommait avec ses "A mon époque…". Ici ce serait la musique, les joints, la fac etc. Je dois ajouter que le modèle Max en ado irresponsable me laisse de marbre. Pire, j'ai trouvé certains passages limite stigmatisants sur les étudiants en droit ou la musique dite commerciale.
Comme je n'ai pas accroché au graphisme, j'oublierai vite cette lecture.
Pas grand chose à dire et à sauver dans ces vacances chez pépé-mémé.
J'ai moi-même passé des vacances chez mémé et pépé au milieu des années soixante-dix, mais rien qui ne ressemble à ça. Alors oui c'est une BD humoristique, enfin elle se veut comme telle mais mes zygomatiques sont restés au repos. On n'échappe pas aux clichés, c'est de mauvais goût et surtout c'est couillon et vulgaire. Une succession de petites histoires au ras des pâquerettes qui crétinise le monde rural.
Une BD affligeante, après il est vrai que je n'ai jamais été réceptif à l'humour de Fluide Glacial.
Un dessin caricatural qui n'est pas fait pour moi. Pas fan des gros nez boursouflés de mémé-pépé et les mioches sont quelconques.
Des couleurs sympathiques et une mise en page académique.
Un gros bof.
Pas pour moi.
Il s'agit d'une énième adaptation Stefan Wul , auteur de science-fiction français à l'œuvre prolifique, un peu surestimé à mon sens. Non que ses livres soient ratés ou autres, mais bien que ses mondes soient différents, on retrouve plus ou moins la même structure narrative et le même genre de thématique, et on se retrouve très fréquemment à suivre un inconnu parti explorer une jungle extra-terrestre.
Ce typique se retrouve au final assez pénible à lire: on suit un personnage principal de notre époque arraché à sa planète. On ne sait pas trop pourquoi ni comment, mais il va rapidement s'attacher à son père de substitution. Il passera l'essentiel des trois tomes à fuir à travers des jungles, urbaines comme végétales. La psychologie des personnage a l'épaisseur d'un micron, on ne s'attache à personne, les mondes décrits sont sans originalité, et le tout est saupoudré d'intrigues politiques sans grand intérêt. On sombre dans un certain ennui, accentué par une absence totale de logique sur plusieurs points de l'intrigue, avec en plus de sacré grosses ellipses.
Bref pour le coup c'est assez décevant
J'ai pas aimé du tout mais j'ai surtout trouvé ça problématique. Je ne suis pas du tout de cette génération, je suis né en 99, mais c'était vraiment comme ça à l'époque ?
Car on parle beaucoup des effets négatifs du porno sur la jeunesse, pourtant si je me fie à cette BD la jeunesse était bien pire avant. Ces jeunes de 14 ans boivent des pintes (en bar d'ailleurs) et vont voir des prostituées...
Le mélange jeunesse/adulte est très dérangeant (un personnage va acheter un Pif gadget tandis que l'autre va voir les prostituées).
Le personnage est au mieux pathétique, au pire méprisable. Il tente même de violer une jeune fille avec un de ses amis.
Je ne comprends pas que la BD ne soit pas plus critique et fasse passer pour mignons des comportements illégaux et très problématiques.
Je ne m’intéresse pas au rugby, ni aux jeux de ballon en général.
Mais je ne crois pas que ça a influencé mon avis sur cette série. Les gags me font penser à ces séries de supermarché sur les métiers ou les couples ou autres…
Des gags éculés, des répliques forcées. Un seul gag a pu me tirer un début de sourire, c’est dire.
C’est d’abord paru dans une revue de rugby. J’imagine qu’une page à la fois, c’est un peu plus digeste. Surtout si on est passionné de rugby au point d’être abonné à une revue spécialisée !
Le dessin fait partie également de ces séries ordinaires, pas transcendant mais il fait le job.
Cerise sur le gâteau, l’album est sponsorisé par une compagnie d’assurance, et c’est bien martelé à l’occasion.
C'est le nom d'Emmanuel Lepage qui m'a dirigé vers cette série. J'aurais mieux fait de m'abstenir et la notoriété du dessinateur n'influencera pas ma déception de lecture. Pour moi cette vague histoire de trois gamines réunies dès six ans autour de la danse classique n'est qu'un pâle prétexte à une charge contre une société raciste et inégalitaire. Pourquoi pas! la lutte contre toute forme de racisme et de stigmatisation est une thématique qu'il faut constamment entretenir. Etant papa d'un enfant métis c'est un sujet souvent abordé à la maison. Encore faut il que cette thématique soit bien utilisée car je crains toujours un effet de balancier à rebours. C'est le cas dans ce scénario qui accumule les clichés les plus éculés et les situations improbables. On a droit à presque tout, les policiers qui tabassent un mineur alors qu'une simple fouille avec un chien renifleur suffisait, une copine de sept ans qui fait une remarque raciste à l'école (et se fait casser le nez), l'immigrée nounou ( au black?) corvéable à merci et éjectée au bout de neuf ans pour une suspicion de vol... J'ai eu l'impression que Sophie Michel avait utilisé tous les fonds de tiroir d'une victimisation facile. De plus ces situations sont balancées en trois cases sans qu'il n'y ait de conséquences ( judiciaires) ni d'approfondissement. Quant à la stigmatisation Sophie Michel n'en est pas si loin avec le portrait caricatural de la maman d'Agnès dès les premières cases et tout au long du récit du tome 1 ( je n'ai pas pu aller plus loin). Le pompon du scénario est d'envoyer une gamine de huit neuf ans , fringuée 16ème, seule à Barbes la nuit. Lol Lol Lol Je fais parfois des courses à Château rouge pour savoir qu'il y a en permanence des policiers qui s'inquièteraient d'une enfant seule dans des rues qu'elle ne connait pas.
J'en viens ainsi au graphisme de Lepage que je trouve aussi décevant. Contrairement à Tardi avec son Nestor Burma je ne m'y retrouve pas dans le Paris du XVIIIème proposé par Lepage. Dès le début la présentation de la clinique m'a interpelé. Ensuite j'ai eu l'impression que Lepage picorait de ci de là : rue Lepic? Barbes? sans précision sur les lieux, ni plaques ni marqueurs dans des rues vides!!! Quand on connait l'animation de ce quartier même tard le soir le graphisme ne rend pas du tout l'ambiance.
J'insiste sur ce point de géographie urbaine car il devrait s'inscrire totalement dans le fondement du scénario puisqu'il s'agit de mixité sociale qui justifie la proximité des trois jeunes filles.
J'ai bien d'autres réserves sur cette série ( comme le langage prêté à la maman de Leila ) mais j'arrête.
J'ai vraiment eu l'impression que les auteurs étaient passés à côté du sujet.
J'ai vraiment eu du mal à aller au bout de cette série. Pourtant l'idée de départ qui se demande jusqu'où peut aller la propriété d'un labo sur le vivant est fondamentale à notre époque de biotechnologies fleurissantes. Le sujet de Marazano est ambitieux puisqu'il implique des développements sur les thématiques de liberté, de Droit international et d'éthique. Las après un début prometteur la série s'enfonce dans des situations alambiquées qui font la place à un discours activiste basique, une pseudo romance entre Alice et Thomas, une gestion temporelle compliquée qui permet trop de facilités scénaristiques sur des morts qui redeviennent vivants. Cela donne une ambiance proche des "12 Monkeys". Mais ce qui passe bien au cinéma grâce aux acteurs ou mise en scène dynamique peut se révéler inefficace en BD. C'est mon ressenti ici où j'ai vite abandonné l'idée de comprendre les tenants et aboutissants du scénario. De plus le choix de Thomas comme personnage principal est curieux. Je l'ai ressenti comme tellement fade et stupide qu'aucune empathie ne m'a lié à lui. En fait on a vite l'impression que son seul but est d'arriver à ses fins avec la belle Alice qui se promène en mini-jupe et hautes bottes tout au long de sa cavale avec Thomas. C'est très sexy avec une Kalash à la main mais très peu crédible.
Un mot sur le graphisme de Ponzio. J'ai vraiment eu beaucoup de mal avec ces propositions graphiques. J'ai eu l'impression de me retrouver dans un roman-photo de série Z aux expressions figées et loin de la thématique centrale de la série. C'est rempli de sourires béats ou de poses forcées. La narration textuelle est déjà peu fluide et la narration visuelle en rajoute.
Une lecture et un visuel que je n'ai vraiment pas aimés.
Je partage les avis déposés.
Un graphisme alléchant, trop peut être, car l'abondance des couleurs sature, écœure et nuit à une certaine homogénéité de l'album.
Pourtant il y a de bonnes idées, comme ces enluminures pour les têtes de chapitre.
Mais la sauce ne prend pas et l'ennui arrive rapidement.
La cause en est le scénario qui est creux et ne tient pas debout.
Beaucoup de textes, beaucoup de bulles et de blabla pour pas grand-chose. Ça n'avance pas et on se lasse vite de cette histoire, qui n'en est pas...
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Roxane vend ses culottes
Bande dessinée sans aucun intérêt. Une autrice qui n’a rien d’intéressant à raconter en dehors de son expérience personnelle, marquée par la toxicité, l’égoïsme, l’immaturité et une certaine prétention. Il s’agit essentiellement de sexe, de drogues et d’alcool : une vie chaotique et désordonnée menée sans esprit critique ni rigueur professionnelle. Le résultat, c’est cette bande dessinée banale et dépourvue d’intérêt.
Monsieur Jules
Je me reconnais entièrement dans l'avis d'Erik mais je vais être bien plus sévère. En effet c'est le type de série qui porte un message me donnant plein de petits boutons désagréables. Quand je lis que cela conduit à donner l'image d'un proxénétisme humain dans les années d'après guerre, je tombe de haut. C'est oublier trop facilement les pauvres filles condamnées à l'abattage sur les chantiers de constructions sous une tente dans le froid et la boue. En distinguant un "bon" proxénétisme d'un "vilain" les auteurs s'engagent dans un message à mes yeux dangereux. Le proxénétisme est criminel en soi comme le fut le colonialisme, l'esclavagisme ou d'autres formes d'asservissement et de marchandisation du corps humain. Non seulement le message du bon nounours proxénète, ami du quartier qui nous joue du violon sentimental est ridicule mais le scénario est rempli de facilités. Le final insensé et problématique conclut "avec brio" un récit dans une totale contradiction. Car le gentil nounours se révèle un assassin impitoyable de jeunes femmes nues (pourquoi nues ???) venues rechercher leur bien. Tout cela avec des effets de manches dignes des scènes théâtrales les plus pathétiques qui soient. Une très mauvaise lecture à mon goût tant dans le message que dans la réalisation.
Le Ferry
Cette série m'a bien ennuyé tout du long. Il faut dire que je ne partage pas les goûts musicaux des protagonistes et je ne suis pas d'une nature nostalgique. J'ai vraiment eu l'impression d'assister à une réunion du troisième âge quand mon grand-père m'assommait avec ses "A mon époque…". Ici ce serait la musique, les joints, la fac etc. Je dois ajouter que le modèle Max en ado irresponsable me laisse de marbre. Pire, j'ai trouvé certains passages limite stigmatisants sur les étudiants en droit ou la musique dite commerciale. Comme je n'ai pas accroché au graphisme, j'oublierai vite cette lecture.
Les Vacances chez pépé-mémé
Pas grand chose à dire et à sauver dans ces vacances chez pépé-mémé. J'ai moi-même passé des vacances chez mémé et pépé au milieu des années soixante-dix, mais rien qui ne ressemble à ça. Alors oui c'est une BD humoristique, enfin elle se veut comme telle mais mes zygomatiques sont restés au repos. On n'échappe pas aux clichés, c'est de mauvais goût et surtout c'est couillon et vulgaire. Une succession de petites histoires au ras des pâquerettes qui crétinise le monde rural. Une BD affligeante, après il est vrai que je n'ai jamais été réceptif à l'humour de Fluide Glacial. Un dessin caricatural qui n'est pas fait pour moi. Pas fan des gros nez boursouflés de mémé-pépé et les mioches sont quelconques. Des couleurs sympathiques et une mise en page académique. Un gros bof. Pas pour moi.
Noô
Il s'agit d'une énième adaptation Stefan Wul , auteur de science-fiction français à l'œuvre prolifique, un peu surestimé à mon sens. Non que ses livres soient ratés ou autres, mais bien que ses mondes soient différents, on retrouve plus ou moins la même structure narrative et le même genre de thématique, et on se retrouve très fréquemment à suivre un inconnu parti explorer une jungle extra-terrestre. Ce typique se retrouve au final assez pénible à lire: on suit un personnage principal de notre époque arraché à sa planète. On ne sait pas trop pourquoi ni comment, mais il va rapidement s'attacher à son père de substitution. Il passera l'essentiel des trois tomes à fuir à travers des jungles, urbaines comme végétales. La psychologie des personnage a l'épaisseur d'un micron, on ne s'attache à personne, les mondes décrits sont sans originalité, et le tout est saupoudré d'intrigues politiques sans grand intérêt. On sombre dans un certain ennui, accentué par une absence totale de logique sur plusieurs points de l'intrigue, avec en plus de sacré grosses ellipses. Bref pour le coup c'est assez décevant
C'est aujourd'hui que je vous aime
J'ai pas aimé du tout mais j'ai surtout trouvé ça problématique. Je ne suis pas du tout de cette génération, je suis né en 99, mais c'était vraiment comme ça à l'époque ? Car on parle beaucoup des effets négatifs du porno sur la jeunesse, pourtant si je me fie à cette BD la jeunesse était bien pire avant. Ces jeunes de 14 ans boivent des pintes (en bar d'ailleurs) et vont voir des prostituées... Le mélange jeunesse/adulte est très dérangeant (un personnage va acheter un Pif gadget tandis que l'autre va voir les prostituées). Le personnage est au mieux pathétique, au pire méprisable. Il tente même de violer une jeune fille avec un de ses amis. Je ne comprends pas que la BD ne soit pas plus critique et fasse passer pour mignons des comportements illégaux et très problématiques.
Benjamin, Virgile, Socrate et l'équipe de Mezydugnac
Je ne m’intéresse pas au rugby, ni aux jeux de ballon en général. Mais je ne crois pas que ça a influencé mon avis sur cette série. Les gags me font penser à ces séries de supermarché sur les métiers ou les couples ou autres… Des gags éculés, des répliques forcées. Un seul gag a pu me tirer un début de sourire, c’est dire. C’est d’abord paru dans une revue de rugby. J’imagine qu’une page à la fois, c’est un peu plus digeste. Surtout si on est passionné de rugby au point d’être abonné à une revue spécialisée ! Le dessin fait partie également de ces séries ordinaires, pas transcendant mais il fait le job. Cerise sur le gâteau, l’album est sponsorisé par une compagnie d’assurance, et c’est bien martelé à l’occasion.
Oh les filles !
C'est le nom d'Emmanuel Lepage qui m'a dirigé vers cette série. J'aurais mieux fait de m'abstenir et la notoriété du dessinateur n'influencera pas ma déception de lecture. Pour moi cette vague histoire de trois gamines réunies dès six ans autour de la danse classique n'est qu'un pâle prétexte à une charge contre une société raciste et inégalitaire. Pourquoi pas! la lutte contre toute forme de racisme et de stigmatisation est une thématique qu'il faut constamment entretenir. Etant papa d'un enfant métis c'est un sujet souvent abordé à la maison. Encore faut il que cette thématique soit bien utilisée car je crains toujours un effet de balancier à rebours. C'est le cas dans ce scénario qui accumule les clichés les plus éculés et les situations improbables. On a droit à presque tout, les policiers qui tabassent un mineur alors qu'une simple fouille avec un chien renifleur suffisait, une copine de sept ans qui fait une remarque raciste à l'école (et se fait casser le nez), l'immigrée nounou ( au black?) corvéable à merci et éjectée au bout de neuf ans pour une suspicion de vol... J'ai eu l'impression que Sophie Michel avait utilisé tous les fonds de tiroir d'une victimisation facile. De plus ces situations sont balancées en trois cases sans qu'il n'y ait de conséquences ( judiciaires) ni d'approfondissement. Quant à la stigmatisation Sophie Michel n'en est pas si loin avec le portrait caricatural de la maman d'Agnès dès les premières cases et tout au long du récit du tome 1 ( je n'ai pas pu aller plus loin). Le pompon du scénario est d'envoyer une gamine de huit neuf ans , fringuée 16ème, seule à Barbes la nuit. Lol Lol Lol Je fais parfois des courses à Château rouge pour savoir qu'il y a en permanence des policiers qui s'inquièteraient d'une enfant seule dans des rues qu'elle ne connait pas. J'en viens ainsi au graphisme de Lepage que je trouve aussi décevant. Contrairement à Tardi avec son Nestor Burma je ne m'y retrouve pas dans le Paris du XVIIIème proposé par Lepage. Dès le début la présentation de la clinique m'a interpelé. Ensuite j'ai eu l'impression que Lepage picorait de ci de là : rue Lepic? Barbes? sans précision sur les lieux, ni plaques ni marqueurs dans des rues vides!!! Quand on connait l'animation de ce quartier même tard le soir le graphisme ne rend pas du tout l'ambiance. J'insiste sur ce point de géographie urbaine car il devrait s'inscrire totalement dans le fondement du scénario puisqu'il s'agit de mixité sociale qui justifie la proximité des trois jeunes filles. J'ai bien d'autres réserves sur cette série ( comme le langage prêté à la maman de Leila ) mais j'arrête. J'ai vraiment eu l'impression que les auteurs étaient passés à côté du sujet.
Genetiks
J'ai vraiment eu du mal à aller au bout de cette série. Pourtant l'idée de départ qui se demande jusqu'où peut aller la propriété d'un labo sur le vivant est fondamentale à notre époque de biotechnologies fleurissantes. Le sujet de Marazano est ambitieux puisqu'il implique des développements sur les thématiques de liberté, de Droit international et d'éthique. Las après un début prometteur la série s'enfonce dans des situations alambiquées qui font la place à un discours activiste basique, une pseudo romance entre Alice et Thomas, une gestion temporelle compliquée qui permet trop de facilités scénaristiques sur des morts qui redeviennent vivants. Cela donne une ambiance proche des "12 Monkeys". Mais ce qui passe bien au cinéma grâce aux acteurs ou mise en scène dynamique peut se révéler inefficace en BD. C'est mon ressenti ici où j'ai vite abandonné l'idée de comprendre les tenants et aboutissants du scénario. De plus le choix de Thomas comme personnage principal est curieux. Je l'ai ressenti comme tellement fade et stupide qu'aucune empathie ne m'a lié à lui. En fait on a vite l'impression que son seul but est d'arriver à ses fins avec la belle Alice qui se promène en mini-jupe et hautes bottes tout au long de sa cavale avec Thomas. C'est très sexy avec une Kalash à la main mais très peu crédible. Un mot sur le graphisme de Ponzio. J'ai vraiment eu beaucoup de mal avec ces propositions graphiques. J'ai eu l'impression de me retrouver dans un roman-photo de série Z aux expressions figées et loin de la thématique centrale de la série. C'est rempli de sourires béats ou de poses forcées. La narration textuelle est déjà peu fluide et la narration visuelle en rajoute. Une lecture et un visuel que je n'ai vraiment pas aimés.
Les Chants du Chaos
Je partage les avis déposés. Un graphisme alléchant, trop peut être, car l'abondance des couleurs sature, écœure et nuit à une certaine homogénéité de l'album. Pourtant il y a de bonnes idées, comme ces enluminures pour les têtes de chapitre. Mais la sauce ne prend pas et l'ennui arrive rapidement. La cause en est le scénario qui est creux et ne tient pas debout. Beaucoup de textes, beaucoup de bulles et de blabla pour pas grand-chose. Ça n'avance pas et on se lasse vite de cette histoire, qui n'en est pas... Passez votre chemin. Une BD sans intérêt.