Jorge González est un artiste argentin dont le style graphique est assez reconnaissable. Il travaille le plus souvent au lavis, dans des tonalités grisâtres, sur lequel il applique un trait noir relâché pour représenter des scènes généralement empreintes de poésie et de culture argentine. Il est notamment l'auteur de Chère Patagonie, Bandonéon ou Maudit Allende !.
Compendium est un recueil d'œuvres choisies par l'auteur lui-même. La première moitié se compose d'histoires courtes abordant des sujets très sérieux, , théoriquement des récits journalistiques. Cela commence par deux pages sur un garçon madrilène qui choque sa mère avec un poème très cru qu'il vient d'écrire. Ensuite, on plonge dans le récit du coup d'État contre Salvador Allende, vu de l'intérieur du palais présidentiel assiégé. Puis vient une ode à la culture argentine, faite de tango et de foot. Enfin, on découvre l'histoire d'une rivalité entre deux nageurs en pleine compétition durant l'occupation allemande. Si les premières pages comportent encore quelques bulles de dialogue, il n'y a plus ensuite que le texte narratif pour accompagner des images qui deviennent davantage des illustrations accompagnant le propos qu'une véritable bande dessinée.
La seconde moitié de l'album présente une sélection d'illustrations de l'auteur, entre artworks abstraits et compositions plus figuratives.
J'imagine bien que l'auteur a su séduire de nombreux lecteurs par son art. Il ne serait pas autant publié, et je n'aurais pas lu autant de critiques positives à son sujet, si ce n'était pas le cas. Mais pour ma part, je suis littéralement réfractaire à son style. Chaque case est peinte dans une gamme de tons gris ou de couleurs sourdes et sombres, avec une touche volontairement brouillonne qui baigne l'ensemble dans une atmosphère sinistre, presque dépressive. Cette brume visuelle constante donne l'impression d'un voile de morosité posé sur chaque scène. Et par-dessus ces décors brumeux, le trait du dessin, souvent griffonné à la va-vite, ajoute encore à ce sentiment de confusion visuelle. Je reconnais parfois une certaine maîtrise technique dans quelques décors plus travaillés, mais la plupart du temps, ces planches et illustrations me rebutent. Je peux m'en accommoder quand le fond m'intéresse, mais à part la curiosité d'en apprendre un peu plus sur la manière dont Allende s'est battu jusqu'au bout pour défendre la démocratie, aucune des autres histoires ne m'a captivé. Et surtout, j'ai vite compris que lire un texte narratif un peu ennuyeux accompagné d'illustrations que je trouve aussi plombantes ne m'apporte strictement aucun plaisir. J'avais juste envie de terminer l'album au plus vite, voire de le refermer avant la fin.
Ce n'est absolument pas ma came, même si je peux concevoir qu'elle puisse parler à des sensibilités plus artistiques que la mienne.
Bon, autant le dire tout de suite, c’est péniblement que je suis allé au bout du deuxième tome paru, en n’étant pas étonné et en ne regrettant pas l’abandon de la série – je m’apprêtais de fait à en faire de même !
Car, au bout de deux tomes, je n’ai toujours pas vraiment compris où ça voulait nous amener. L’intrigue part dans tous les sens, sans que je sois convaincu par quoi que ce soit.
C’est de la SF avec quelques relents de Fantasy, des personnages à l’esthétique vaguement elfique (utilisant des engins qu’ils nomment Drakkars, avec un arbre ressemblant à l’Yggdrasil). C’est surtout de l’aventure misant tout sur l'action, c'est très bourrin, à base de courses poursuites de motos spatiales, de bastons, qui font office d’intrigue.
Nombreux sont les personnages dont je n’ai pas saisi le rôle exact. Et l’intrigue m’échappe sans m’intéresser.
Enfin, je ne suis pas du tout fan du dessin, très basique, et de la colorisation, sans nuance et sans âme. A un moment, je me suis dit : « tiens, au moins on évite les bombasses avec scènes et postures érotiques inutiles et racoleuses ». Et puis en fait non, au début du second tome je crois, l’une des héroïnes cherche des fringues, en se baladant les seins à l’air et en petite culotte. Cette scène sans intérêt pour l’intrigue dure près d’une page et demi !
Bref, la série se range dans la longue liste de celles que Soleil a publiées sans être trop regardant sur la qualité – pour les abandonner en cours de publication.
Cet abandon finit de faire perdre le très peu d’intérêt que l’on pourrait ressentir pour cette histoire.
Note réelle 1,5/5.
Je ressors plus que mitigée de cette lecture. Éclore se voulait sans doute un récit d’émancipation et de reconstruction...j’ai trouvé que le propos manquait vraiment de subtilité. Le thème de fond m'intéressait mais la vulgarité gratuite de certains passages ont rendu la lecture confuse et parfois dérangeante.
Quant à la fin...elle était pour ma part cousue de fil blanc....
Attiré par le dessin d'une grande qualité et un univers s'inspirant des pays de l'Europe de l'Est des premiers siècles médiévaux, c'est tout naturellement que j'ai fait l'acquisition de cette BD.
Si le trait est fin et les couleurs sont chatoyantes, le vide abyssale du scénario, l'insipidité des personnages et les dialogues cruellement ternes et contemporains ne me permettent malheureusement pas de lui attribuer plus d'une étoile.
L'histoire de "créatures zombifiées" ne démarre jamais vraiment, les personnages principaux sont creux et nous subissons surtout un langage adolescent du XXIe siècle. Cela coupe net l'immersion et fait immédiatement penser à une mièvrerie pour ado abordant la découverte d'une homosexualité refoulée, qui se révèle être finalement le thème principal et d'une écriture indigeste.
Le dessinateur si il a un véritable talent au crayon n'en a visiblement aucun à la plume. Nul doute qu'avec un scénariste et un dialoguiste d'un autre niveau nous aurions pu avoir une très belle œuvre.
Une grosse déception qui ne me fera pas acheter le tome 2 des chants du chaos puisque le tome 1 se résume être en réalité plus "Les chiants du K.O".
Quelle immense déception.
Il faut arrêter de présenter cette BD comme de la fantasy médiévale, il s'agit une romance young adulte homosexuelle. Je n'étais pas le public adolescent concerné et j'aurais aimé en être avertie au préalable.
Derrière une œuvre peinte magnifique, vraiment le dessin est beau, la couleur éclatante et l'univers graphique empli de poésie (entre mediéval slave et héroic fantasy)... Il y a surtout le néant rédactionnel. Le ton est d'une vulgarité sans nom, très contemporain. Trop contemporain, digne d'une conversation SMS actuelle. L'utilisation massive d'expressions modernes telles que " j'me demmerde ", ou " quelle connerie ", ou encore " tu fou quoi ", " elle est chiante " et j'en passe... gâche vraiment le propos écrit. On est très peu immergé dans l'univers à cause de ces dialogues, d'ailleurs très pauvres en contenu autant qu'en vocabulaire.
Pour un style graphique proche d'une époque du bas Moyen-âge, le propos anachronique jure et choque la lecture. C'est donc une BD à regarder bien plus qu'a lire.
Enfin, le scénario est peu intelligible car la matière scénaristique est (mal) cachée derrière une romance à la Arlequin qui ne dit pas son nom. Elle prend toute la place et masque les enjeux concrets de l'ensemble. Certains épisodes sont difficiles à comprendre, le contexte n'est pas assez présenté pour le rendre accessible. Le scénario se révèle donc très confus par moment. L'œuvre se concentre essentiellement autour d'une tension sexuelle entre les deux personnages principaux masculins.
Ces personnages sont eux-mêmes aussi très mal écrits. Ils n'ont pas beaucoup de substance, sont capricieux, insipides et linéaires : l'immaturité du héros (constamment en colère comme un enfant gâté) et la totale absence de consistance de l'étranger, insupportable. Pour finir, les femmes sont aussi reléguées à des places secondaires, très effacées et caricaturales. Ce qui confirme que la BD est à destination d'un public mâle en recherche de fantasmes.
Je n'ai pas apprécié l'œuvre à cause de sa pauvreté linguistique et rédactionnelle principalement et je n'achèterai pas le T2. Il est nécessaire de mieux catégoriser cette œuvre pour ne pas décevoir de potentiels acheteurs et qu'elle rejoigne plus facilement son véritable public adolescent.
Un polar à tendance ésotérique, qui laisse en suspens ses lecteurs… depuis 2010 ! 15 ans pour sortir un éventuel tome 2, je doute qu’il existe jamais.
Je ne suis pas fan de polars sanglants, mais ça ne commence pas si mal.
Un journaliste de presse à sensation devient muet suite à la disparition inexpliquée de sa fille.
Des années plus tard, une piste s’ouvre avec un mystérieux interlocuteur qui lui envoie des indices par le biais d’un lapin en peluche parlant.
Du coup, il reprend l’enquête, qui s’avère flirter avec une histoire d’édition maudite du livre « l’attrape-coeurs » détenue par quelques assassins notoires…
Quelques indics un peu barrés, un comparse, une prostituée suicidaire et… on n’en saura pas plus.
Dès lors, impossible de vous dire si l’histoire et le dénouement tiennent la route ou pas.
Donc une étoile seulement, mais à regret.
Surtout que le dessin est un noir et blanc assez convaincant pour l’ambiance.
Je l’ai trouvé dans un bazar gratuit, il repartira dans une boite à livres.
Je sais, je suis vache pour le suivant :-)
J’ai plutôt aimé les albums récents de Snyder parus chez « ComiXology Originals » (Canary et Clear en particulier) et j’étais intrigué par le pitch de cette histoire.
Les premières pages m’ont plu, mais l’intrigue tourne rapidement au grand n’importe quoi. Des évènements aussi ridicules qu’improbables s’enchainent à toute vitesse, les personnages ont l’épaisseur d’un sandwich EasyJet et les dialogues tantôt sérieux, tantôt bourrins sont vraiment grotesques. Je comprends bien que l’auteur ne se prend pas au sérieux, qu’il s’agit d’un hommage « déconnade » aux histoires pulp de la science-fiction américaine (même si la plus grosse référence reste finalement La guerre des mondes de H. G. Wells), mais quand même, tout cela manque de sérieux et de cohérence.
Je suis complètement passé à côté de cet album, qui forme une histoire complète, même si une suite est possible… elle se fera sans moi.
C’est mauvais.
Ça envoie du MEC toutes les deux phrases.
J’ai adoré les dessins mais l’histoire, le langage et la tournure sont insupportables.
Je me suis arrêté avant la moitié.
Désolé pour les auteurs, mais ce n’est pas bon du tout.
Avis sur le tome 1 :
En plein cœur de la Bretagne contemporaine, un portail magique tenu par des druides dissimule l'accès à un monde invisible.
Débuts d'une série écolo-bisounours qui non contents de tourner à vide, enfilent les clichés comme des perles. Rien ne nous est épargné : la petite 2CV des familles qui nous fait le coup de la panne en pleine carte postale bretonne, les bons campagnards éloignés de tout progrès en phase avec Mère Nature - évidemment des druides (puisque on vous dit qu'on est en Bretagne !), la parisienne type - râleuse et sophistiquée, le mythe du bon sauvage étiquetté à la tribu autochtone du monde parallèle - de paisibles humanoïdes bleuâtres nommés Le Petit Peuple... (schtroumpf qui peut l'imagination). Grosso modo les poncifs qui hantent la fantasy franco-belge de tête de gondole depuis 30 ans.
Sauf qu'ici, à l'inverse du 1er cycle de Balade au bout du monde, tout est simpliste et gentillet. La révélation du monde caché, en plus d'être faite à la première parisienne venue, ne dérange personne. Ni les gardiens du temple, pourtant tenus au secret de génération en génération, ni le Petit peuple, pourtant préservé de la convoitise de l'espèce humaine (à l'exception des druides-passeurs). Même la citadine, d'abord incrédule, ne semble pas chamboulée outre mesure une fois passée la frontière. Le prétexte de ses lunettes perdues de l'autre côté, puis la grande disposition d'une petite indigène à l'aider coûte que coûte à retrouver son chemin, en disent long sur les facilités scénaristiques déployées par les auteurs.
Le reste de l'album suit une procession mystico-pouêt pouêt qui n'en finit pas. L'occasion d'admirer les couleurs chatoyantes de François Lapierre couplées au trait expressif et au découpage dynamique de Vincent Mallié - clone de Loisel (ici co-scénariste auprès d'un Djian en mode pilote automatique). La dernière planche tente brillamment le cliffhanger par sa démesure, mais c'est trop tard. Le lecteur est parti se replonger dans La Quête de l'oiseau du temps depuis longtemps.
Alors pas grand chose à sauver me concernant dans ce Tutti Frutti. Je n'aime ni le dessin, que je trouve trop manga et très caricatural, ni les couleurs criardes à souhait, ni l'histoire enfin, qui n'a ni queue ni tête.
OK les nanas sont pas mal dessinées (et encore faut être dans sa phase ado boutonneux qui aime les poupées gonflables), mais tout le reste du char design est quand même pas terrible. Le mélange de ces animaux anthropomorphiques avec ces héroïnes hyper-sexuées rajoute au grotesque au mieux, ou au malaise, c'est selon les goûts. Bon, c'est quand même très très léger tout ça.
Je déconseille même pour une lecture pas prise de tête.
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Compendium
Jorge González est un artiste argentin dont le style graphique est assez reconnaissable. Il travaille le plus souvent au lavis, dans des tonalités grisâtres, sur lequel il applique un trait noir relâché pour représenter des scènes généralement empreintes de poésie et de culture argentine. Il est notamment l'auteur de Chère Patagonie, Bandonéon ou Maudit Allende !. Compendium est un recueil d'œuvres choisies par l'auteur lui-même. La première moitié se compose d'histoires courtes abordant des sujets très sérieux, , théoriquement des récits journalistiques. Cela commence par deux pages sur un garçon madrilène qui choque sa mère avec un poème très cru qu'il vient d'écrire. Ensuite, on plonge dans le récit du coup d'État contre Salvador Allende, vu de l'intérieur du palais présidentiel assiégé. Puis vient une ode à la culture argentine, faite de tango et de foot. Enfin, on découvre l'histoire d'une rivalité entre deux nageurs en pleine compétition durant l'occupation allemande. Si les premières pages comportent encore quelques bulles de dialogue, il n'y a plus ensuite que le texte narratif pour accompagner des images qui deviennent davantage des illustrations accompagnant le propos qu'une véritable bande dessinée. La seconde moitié de l'album présente une sélection d'illustrations de l'auteur, entre artworks abstraits et compositions plus figuratives. J'imagine bien que l'auteur a su séduire de nombreux lecteurs par son art. Il ne serait pas autant publié, et je n'aurais pas lu autant de critiques positives à son sujet, si ce n'était pas le cas. Mais pour ma part, je suis littéralement réfractaire à son style. Chaque case est peinte dans une gamme de tons gris ou de couleurs sourdes et sombres, avec une touche volontairement brouillonne qui baigne l'ensemble dans une atmosphère sinistre, presque dépressive. Cette brume visuelle constante donne l'impression d'un voile de morosité posé sur chaque scène. Et par-dessus ces décors brumeux, le trait du dessin, souvent griffonné à la va-vite, ajoute encore à ce sentiment de confusion visuelle. Je reconnais parfois une certaine maîtrise technique dans quelques décors plus travaillés, mais la plupart du temps, ces planches et illustrations me rebutent. Je peux m'en accommoder quand le fond m'intéresse, mais à part la curiosité d'en apprendre un peu plus sur la manière dont Allende s'est battu jusqu'au bout pour défendre la démocratie, aucune des autres histoires ne m'a captivé. Et surtout, j'ai vite compris que lire un texte narratif un peu ennuyeux accompagné d'illustrations que je trouve aussi plombantes ne m'apporte strictement aucun plaisir. J'avais juste envie de terminer l'album au plus vite, voire de le refermer avant la fin. Ce n'est absolument pas ma came, même si je peux concevoir qu'elle puisse parler à des sensibilités plus artistiques que la mienne.
Les Terres de Caël
Bon, autant le dire tout de suite, c’est péniblement que je suis allé au bout du deuxième tome paru, en n’étant pas étonné et en ne regrettant pas l’abandon de la série – je m’apprêtais de fait à en faire de même ! Car, au bout de deux tomes, je n’ai toujours pas vraiment compris où ça voulait nous amener. L’intrigue part dans tous les sens, sans que je sois convaincu par quoi que ce soit. C’est de la SF avec quelques relents de Fantasy, des personnages à l’esthétique vaguement elfique (utilisant des engins qu’ils nomment Drakkars, avec un arbre ressemblant à l’Yggdrasil). C’est surtout de l’aventure misant tout sur l'action, c'est très bourrin, à base de courses poursuites de motos spatiales, de bastons, qui font office d’intrigue. Nombreux sont les personnages dont je n’ai pas saisi le rôle exact. Et l’intrigue m’échappe sans m’intéresser. Enfin, je ne suis pas du tout fan du dessin, très basique, et de la colorisation, sans nuance et sans âme. A un moment, je me suis dit : « tiens, au moins on évite les bombasses avec scènes et postures érotiques inutiles et racoleuses ». Et puis en fait non, au début du second tome je crois, l’une des héroïnes cherche des fringues, en se baladant les seins à l’air et en petite culotte. Cette scène sans intérêt pour l’intrigue dure près d’une page et demi ! Bref, la série se range dans la longue liste de celles que Soleil a publiées sans être trop regardant sur la qualité – pour les abandonner en cours de publication. Cet abandon finit de faire perdre le très peu d’intérêt que l’on pourrait ressentir pour cette histoire. Note réelle 1,5/5.
Éclore
Je ressors plus que mitigée de cette lecture. Éclore se voulait sans doute un récit d’émancipation et de reconstruction...j’ai trouvé que le propos manquait vraiment de subtilité. Le thème de fond m'intéressait mais la vulgarité gratuite de certains passages ont rendu la lecture confuse et parfois dérangeante. Quant à la fin...elle était pour ma part cousue de fil blanc....
Les Chants du Chaos
Attiré par le dessin d'une grande qualité et un univers s'inspirant des pays de l'Europe de l'Est des premiers siècles médiévaux, c'est tout naturellement que j'ai fait l'acquisition de cette BD. Si le trait est fin et les couleurs sont chatoyantes, le vide abyssale du scénario, l'insipidité des personnages et les dialogues cruellement ternes et contemporains ne me permettent malheureusement pas de lui attribuer plus d'une étoile. L'histoire de "créatures zombifiées" ne démarre jamais vraiment, les personnages principaux sont creux et nous subissons surtout un langage adolescent du XXIe siècle. Cela coupe net l'immersion et fait immédiatement penser à une mièvrerie pour ado abordant la découverte d'une homosexualité refoulée, qui se révèle être finalement le thème principal et d'une écriture indigeste. Le dessinateur si il a un véritable talent au crayon n'en a visiblement aucun à la plume. Nul doute qu'avec un scénariste et un dialoguiste d'un autre niveau nous aurions pu avoir une très belle œuvre. Une grosse déception qui ne me fera pas acheter le tome 2 des chants du chaos puisque le tome 1 se résume être en réalité plus "Les chiants du K.O".
Les Chants du Chaos
Quelle immense déception. Il faut arrêter de présenter cette BD comme de la fantasy médiévale, il s'agit une romance young adulte homosexuelle. Je n'étais pas le public adolescent concerné et j'aurais aimé en être avertie au préalable. Derrière une œuvre peinte magnifique, vraiment le dessin est beau, la couleur éclatante et l'univers graphique empli de poésie (entre mediéval slave et héroic fantasy)... Il y a surtout le néant rédactionnel. Le ton est d'une vulgarité sans nom, très contemporain. Trop contemporain, digne d'une conversation SMS actuelle. L'utilisation massive d'expressions modernes telles que " j'me demmerde ", ou " quelle connerie ", ou encore " tu fou quoi ", " elle est chiante " et j'en passe... gâche vraiment le propos écrit. On est très peu immergé dans l'univers à cause de ces dialogues, d'ailleurs très pauvres en contenu autant qu'en vocabulaire. Pour un style graphique proche d'une époque du bas Moyen-âge, le propos anachronique jure et choque la lecture. C'est donc une BD à regarder bien plus qu'a lire. Enfin, le scénario est peu intelligible car la matière scénaristique est (mal) cachée derrière une romance à la Arlequin qui ne dit pas son nom. Elle prend toute la place et masque les enjeux concrets de l'ensemble. Certains épisodes sont difficiles à comprendre, le contexte n'est pas assez présenté pour le rendre accessible. Le scénario se révèle donc très confus par moment. L'œuvre se concentre essentiellement autour d'une tension sexuelle entre les deux personnages principaux masculins. Ces personnages sont eux-mêmes aussi très mal écrits. Ils n'ont pas beaucoup de substance, sont capricieux, insipides et linéaires : l'immaturité du héros (constamment en colère comme un enfant gâté) et la totale absence de consistance de l'étranger, insupportable. Pour finir, les femmes sont aussi reléguées à des places secondaires, très effacées et caricaturales. Ce qui confirme que la BD est à destination d'un public mâle en recherche de fantasmes. Je n'ai pas apprécié l'œuvre à cause de sa pauvreté linguistique et rédactionnelle principalement et je n'achèterai pas le T2. Il est nécessaire de mieux catégoriser cette œuvre pour ne pas décevoir de potentiels acheteurs et qu'elle rejoigne plus facilement son véritable public adolescent.
Silences
Un polar à tendance ésotérique, qui laisse en suspens ses lecteurs… depuis 2010 ! 15 ans pour sortir un éventuel tome 2, je doute qu’il existe jamais. Je ne suis pas fan de polars sanglants, mais ça ne commence pas si mal. Un journaliste de presse à sensation devient muet suite à la disparition inexpliquée de sa fille. Des années plus tard, une piste s’ouvre avec un mystérieux interlocuteur qui lui envoie des indices par le biais d’un lapin en peluche parlant. Du coup, il reprend l’enquête, qui s’avère flirter avec une histoire d’édition maudite du livre « l’attrape-coeurs » détenue par quelques assassins notoires… Quelques indics un peu barrés, un comparse, une prostituée suicidaire et… on n’en saura pas plus. Dès lors, impossible de vous dire si l’histoire et le dénouement tiennent la route ou pas. Donc une étoile seulement, mais à regret. Surtout que le dessin est un noir et blanc assez convaincant pour l’ambiance. Je l’ai trouvé dans un bazar gratuit, il repartira dans une boite à livres. Je sais, je suis vache pour le suivant :-)
Duck and Cover
J’ai plutôt aimé les albums récents de Snyder parus chez « ComiXology Originals » (Canary et Clear en particulier) et j’étais intrigué par le pitch de cette histoire. Les premières pages m’ont plu, mais l’intrigue tourne rapidement au grand n’importe quoi. Des évènements aussi ridicules qu’improbables s’enchainent à toute vitesse, les personnages ont l’épaisseur d’un sandwich EasyJet et les dialogues tantôt sérieux, tantôt bourrins sont vraiment grotesques. Je comprends bien que l’auteur ne se prend pas au sérieux, qu’il s’agit d’un hommage « déconnade » aux histoires pulp de la science-fiction américaine (même si la plus grosse référence reste finalement La guerre des mondes de H. G. Wells), mais quand même, tout cela manque de sérieux et de cohérence. Je suis complètement passé à côté de cet album, qui forme une histoire complète, même si une suite est possible… elle se fera sans moi.
Fan Man - L'homme au ventilo
C’est mauvais. Ça envoie du MEC toutes les deux phrases. J’ai adoré les dessins mais l’histoire, le langage et la tournure sont insupportables. Je me suis arrêté avant la moitié. Désolé pour les auteurs, mais ce n’est pas bon du tout.
Le Grand Mort
Avis sur le tome 1 : En plein cœur de la Bretagne contemporaine, un portail magique tenu par des druides dissimule l'accès à un monde invisible. Débuts d'une série écolo-bisounours qui non contents de tourner à vide, enfilent les clichés comme des perles. Rien ne nous est épargné : la petite 2CV des familles qui nous fait le coup de la panne en pleine carte postale bretonne, les bons campagnards éloignés de tout progrès en phase avec Mère Nature - évidemment des druides (puisque on vous dit qu'on est en Bretagne !), la parisienne type - râleuse et sophistiquée, le mythe du bon sauvage étiquetté à la tribu autochtone du monde parallèle - de paisibles humanoïdes bleuâtres nommés Le Petit Peuple... (schtroumpf qui peut l'imagination). Grosso modo les poncifs qui hantent la fantasy franco-belge de tête de gondole depuis 30 ans. Sauf qu'ici, à l'inverse du 1er cycle de Balade au bout du monde, tout est simpliste et gentillet. La révélation du monde caché, en plus d'être faite à la première parisienne venue, ne dérange personne. Ni les gardiens du temple, pourtant tenus au secret de génération en génération, ni le Petit peuple, pourtant préservé de la convoitise de l'espèce humaine (à l'exception des druides-passeurs). Même la citadine, d'abord incrédule, ne semble pas chamboulée outre mesure une fois passée la frontière. Le prétexte de ses lunettes perdues de l'autre côté, puis la grande disposition d'une petite indigène à l'aider coûte que coûte à retrouver son chemin, en disent long sur les facilités scénaristiques déployées par les auteurs. Le reste de l'album suit une procession mystico-pouêt pouêt qui n'en finit pas. L'occasion d'admirer les couleurs chatoyantes de François Lapierre couplées au trait expressif et au découpage dynamique de Vincent Mallié - clone de Loisel (ici co-scénariste auprès d'un Djian en mode pilote automatique). La dernière planche tente brillamment le cliffhanger par sa démesure, mais c'est trop tard. Le lecteur est parti se replonger dans La Quête de l'oiseau du temps depuis longtemps.
Tutti Frutti
Alors pas grand chose à sauver me concernant dans ce Tutti Frutti. Je n'aime ni le dessin, que je trouve trop manga et très caricatural, ni les couleurs criardes à souhait, ni l'histoire enfin, qui n'a ni queue ni tête. OK les nanas sont pas mal dessinées (et encore faut être dans sa phase ado boutonneux qui aime les poupées gonflables), mais tout le reste du char design est quand même pas terrible. Le mélange de ces animaux anthropomorphiques avec ces héroïnes hyper-sexuées rajoute au grotesque au mieux, ou au malaise, c'est selon les goûts. Bon, c'est quand même très très léger tout ça. Je déconseille même pour une lecture pas prise de tête.