Je ne comprends pas les louanges pour cette BD. C'est froid et clairement resucé de thèmes vus 1 000 fois en SF.
Le dessin est raide et la palette de couleurs aussi fade que les expressions (enfin le manque d'expressions...) des personnages.
Ennui... Il y a fort à parier que les Sphères seront :
- soit un sourd complot gouvernemental
- soit des créatures d'une galaxie far far away...
Rien de nouveau sous les anneaux de Saturne.
Il s'agit d'un pur pastiche semi amateur et franchement médiocre. L'ambiance narrative et visuelle rappelle fortement les histoires du magazine MAD, mais le résultat tient surtout du gloubi-boulga foutraque, mélangeant des références à Astérix, à d'autres BD, à des comics, et notamment à Tintin qui y vit sa propre aventure parodique à part avec un changement de style graphique sur plusieurs pages.
Le dessin est celui d'un caricaturiste honnête, surtout soucieux de montrer qu'il sait imiter une multitude de personnages issus de la BD, des comics, mais aussi du monde médiatique et politique des années 1980. Il en abuse au point d'en bourrer chaque case, même quand ça n'a rien à faire là. Le scénario, s'il existe, semble guidé uniquement par cette accumulation. Il n'a ni structure, ni direction. Cela ressemble à une suite de petites saynètes de deux ou trois cases mal emboîtées, posées uniquement pour un gag raté ou un clin d'œil inutile. Les dialogues donnent l'impression d'avoir été improvisés à la va-vite, sans véritable enchaînement, et les couleurs sont simplement atroces.
Résultat : rien n'est drôle, il n'y a aucune histoire à suivre, et tout tombe à plat.
Le professeur Bell est une BD qui met foutrement mal à l'aise.
On nous présente une sorte d'enquêteur fantastique, chirurgien à l'académie de Londres, avec un contexte situé à l'époque victorienne.
Ce personnage est disons-le tout de suite assez désagréable et antipathique car profondément amoral. Si au début du tome 1, il semble manifester une forme d'éthique professionnelle, celle-ci partira rapidement aux orties, ce tome se concluant par une opération effectuée par le professeur, opération qu'il excluait totalement au début.
Le professeur n'hésite pas à tuer sans discernement, dans ce qui m'apparait comme du pur sadisme, sans aucune considération pour les victimes collatérales (il est notamment responsable de la mort d'un enfant).
Si l'on veut simplifier, Bell est une sorte d'Alceister Crowley en mode salopard absolu.
Le tour des intrigues est assez fantasmagorique pour ne pas dire autre chose, il affronte une mini-tête vivante, le diable, des elfes... Certains tomes se concluent de manière facile, comme un soufflé ayant perdu de sa vigueur. Et souvent de manière sinistre. Les histoires ne sont pas des one-shot, mais suivent un fil rouge, avec un antagoniste principal présent dans 3 tomes sur 5. La série se finit en queue de poisson, sans résoudre son élément principal. Et vu le temps passé depuis le dernier tome (20 ans), il est probable que cette série ne connaîtra jamais de conclusion... Ce dont je ne me plaindrais pas.
Outch ! Pas du tout ma came ! Et, indépendamment des goûts de chacun, je crois pouvoir dire que c’est mauvais. Bon, en tout cas, j’avais emprunté les quatre tomes, et je n’ai finalement fini – et encore péniblement – que les deux premiers. Je vais arrêter là les frais, tant cette histoire me saoulait.
D’emblée certains détails m’ont mis de côté. D’autant plus qu’ils sont devenus récurrents. L’héroïne, une jeune policière un temps envoyée travailler aux Etats-Unis, puis qui retourne au Japon avant la fin du premier tome, est hautement improbable. Elle utilise un flingue muni d’un silencieux, dézingue à tout va, et personne, y compris sa hiérarchie ne semble s’en émouvoir. Et lorsqu’elle n’a pas son flingue avec silencieux (on ne sait pourquoi il lui a un temps été confisqué, même si elle continue à mener ses enquêtes officiellement !), elle arrive à entrer chez un gros chef de gang avec une arbalète (très discret et crédible donc – ce qui lui permet là aussi de s’en sortir).
A côté de cette pin-up à silencieux – qui au passage n’hésite pas à donner de sa personne pour ses enquêtes – nous avons un autre flic, encore plus caricatural : gros beauf vulgaire, misogyne, qui met des mains au cul et qui plote à tout va parmi ses collègues (ce qui ne provoque pas trop de réaction, à part quelques froncements de sourcils), qui trafique et s’en vante devant sa hiérarchie, faisant le fier à bras.
Au bout d’un moment, j’attendais les signaux me montrant que j’avais raté le fait que c’était du énième degré comique. Mais non, c’est du bourrin premier degré vulgaire. Quant aux scènes de baston, c’est du style manga que je n’apprécie déjà pas. Alors comme l’intrigue – vraiment sans nuances ! – et les personnages pas crédibles me rebutaient, je m’arrête donc en cours de route.
Houlàlà quelle mauvaise pioche ! Le nom de Christin (en très gros sur la couverture), la thématique de l'immigration et un prix acceptable m'ont fait sortir cet ancien album du bac où il s'encroutait. J'apprécie pourtant beaucoup certaines œuvres que Christin a produites avec Bilal mais ici rien ne m'a séduit hors la tentative du message de l'accueil de l'étranger. Le scénario est si naïf, mielleux et improbable que j'ai eu du mal à ne pas arrêter ma lecture. A mes yeux la thématique de l'immigration mérite un discours plus approfondi qu'un tel manichéisme simpliste. Mais surtout il y a cette très discutable thématique de l'invasion introduite par les auteurs (p42, 4ème de couv). Comment peut on employer un tel vocabulaire sans se rendre compte de la portée de certains mots ?
Cela m'a donné l'impression que, sous couvert d'engagement humaniste, le travail a été simplifié pour un résultat bâclé qui donne un effet boomerang désagréable. Pas du tout à mon gout.
J'ai lu cette série il y a pas mal de temps et j'avais apprécié les premiers opus. Pourtant je ne suis pas un grand fan de Martin. Je trouve ses dialogues souvent pesants et ses personnages figés. Le Moyen-âge est une période que j'aime bien et j'ai apprécié que les auteurs proposent un personnage central bâtisseur. Malheureusement j'ai stoppé net la lecture de la série avec l'épisode Barbe bleue. C'est à cette occasion que j'ai découvert le personnage de Gilles de Rais plutôt sympathique jusque là. Je fais partie de ce lectorat, parent de jeunes enfants, qui est très mal à l'aise devant les propositions ambiguës des auteurs. Je ne suis pas naïf et je reconnais à l'artiste d'explorer cette face sombre. Mais je me souviens aussi d'une réflexion de P-E Schmitt dans "la Part de l'autre" de la difficulté voire du danger d'explorer ce type de personnage. S'adressant à un public jeune, les auteurs sont forcément dans le sous-entendu et la demi mesure. Je trouve cette position très inconfortable voire hypocrite. Comme pour illustrer la remarque de Schmitt le personnage de Rais prend vite le dessus sur celui de Jhen bien moins "charismatique" sous la plume des auteurs. C'est dommage car j'avais beaucoup apprécié l'ambiance initiale et surtout le graphisme un peu scolaire mais très détaillé de jean Pleyers.
Ce n'est pas une série que je proposerais à mes enfants.
"Si vous daignez nous écouter patiemment,
Notre zèle s'efforcera de corriger notre insuffisance."
Je n'ai pas pu résister de reprendre le texte de Shakespeare pour introduire cet avis acerbe. C'est dommage car j'apprécie cette collection avec plusieurs titres intéressants. Malheureusement quand la collection s'égare dans de la littérature plus adulte , le risque de dénaturer les œuvres et la pensée du récit original devient trop important et rend la lecture pénible. C'est le cas ici où Isakawa ose prendre Shakespeare pour référence en produisant un texte d'une faiblesse digne du début primaire. J'aime bien les adaptations théâtrales en BD sous réserve que l'on respecte le texte. Ma lecture a ainsi été un long calvaire. Une épreuve encore plus grande à cause d'un graphisme bas de gamme où Juliette ressemble à une gamine de 10 ans, dans un univers vide de décors. En effet l'auteur ne s'est pas embarrassé de détails extérieurs en multipliant les fonds blancs ou gris.
A éviter, il y a bien mieux dans cette collection.
Bonjour,
Je suis le fils de Simone Lagrange.
Cette BD est très mauvaise, elle est truffée d'erreurs sur la vie de ma mère.
Cette BD a été faite sans demander l'accord des enfants, et sans donner un droit de regard !
Résultat, une BD remplie d'erreurs.
Lorsque l'on souhaite contacter Glénat, nous n'avons aucun retour !
C'est un album imagé, ça c'est sûr !
Le concept de représenter des actes sexuels et émoustillant par le biais de formes géométrique presque abstraites est on ne peut plus intéressant. Je dis presque car en fait on devine très bien à chaque fois quel acte sexuel est mimé, imagé par les formes que l'on observe. Ou alors c'est comme un test de Rorschach et nous avons tous-tes l'esprit mal placé.
Après, je vais être honnête, même si j'applaudis (dû moins sur le papier) l'exercice de style, je le trouve au final bien plat. Oui, on devine des pénis et des vulves, des éjaculations en veux-tu en voilà et des positions qui sentent bons le porno, et alors ? Au delà du simple exercice de style la proposition est bien creuse à mes yeux. D'autant plus que le résultat me semblent bien trop phallocentré (ironique quand on souhaite présenter l'action du point de vue d'un "corps féminin", ou tout du moins de ses "trous"), tout ne tourne qu'autour de la pénétration, de l'éjaculation masculine, de l'accouchement aussi (parce que le sexe se conclut forcément par un accouchement, c'est bien connu). Ou sont donc les cunnilingus, anulingus, caresses et autres baisers pour aussi faire plaisir à la partenaire (ou au partenaire, tout le monde mérite de la tendresse) ? Je sais que l'œuvre s'appelle "La nouvelle pornographie", donc je ne vais pas jouer les effarouchées en tombant sur des représentation finalement bien simplistes et réductrices du sexe, mais tout de même : c'est tout ? Des formes pour faire bander les professeurs de géométrie accros au porno ? Des suggestions de scènes sans sel ni épice, sans remise en question de la vision pornographique de l'acte intime ? C'est un peu con pour une œuvre qui voulait nous présenter une "nouvelle pornographie". Au final j'en ressors avec les même travers que l'industrie pornographique actuelle (l'exploitation des acteur-ice-s en moins).
Garfield est un gros chat de comics au caractère paresseux, sarcastique et facilement grognon accompagné d'un chien débile et toujours joyeux. Grumpy Cat est un meme internet déjà bien oublié qui fait l'objet d'une encore plus brève adaptation en BD et insistant sur son caractère paresseux, sarcastique et grognon accompagné d'un compagnon chat idiot et toujours joyeux. Comme vous n'êtes pas là les seuls à vous être rendus compte que c'est presque deux fois le même principe, les auteurs de cette BD ont décidé de produire un crossover, une aventure faisant se rencontrer les deux pour attirer le public.
Je ne me souvenais même pas que j'avais déjà lu Les Mésaventures de Grumpy Cat tellement j'avais trouvé ça nul. C'était une caricature de production commerciale médiocre destinée à tenter d'exploiter un petit filon en utilisant l'image d'un chat éphémère célébrité d'Internet, connu juste pour avoir un faciès qui fait la gueule de manière naturelle, en le mettant en scène dans des histoires complètement bidons.
Avec ce crossover avec Garfield, on est encore plus bassement dans l'exploitation commerciale et c'est purement de la merde. Le graphisme est hideux. Même au tous débuts des dessins produits par des IA, les machines ne pouvaient pas produire plus formaté, plus industriel, laid, froid et minablement colorisé. Ce n'est même pas du dessin de studio tant c'est mal réalisé, mal mis en scène et paresseux dans la réutilisation d'images et d'expressions figées. L'histoire est débile, même pas du niveau des productions à la chaine pour gamins pour combler les trous dans les magazines hebdomadaires. Les personnages sont complètement cons, Garfield est réduit à une caricature de lui-même, Grumpy Cat n'a aucun charisme et se révèle une minable ersatz du chat roux en un peu plus grincheux, et l'humour n'est même pas digne des premières classes de l'école primaire.
De la merde commerciale et une honte de la part de Jungle d'avoir eu l'idée de traduire et publier ce comics.
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Sphères
Je ne comprends pas les louanges pour cette BD. C'est froid et clairement resucé de thèmes vus 1 000 fois en SF. Le dessin est raide et la palette de couleurs aussi fade que les expressions (enfin le manque d'expressions...) des personnages. Ennui... Il y a fort à parier que les Sphères seront : - soit un sourd complot gouvernemental - soit des créatures d'une galaxie far far away... Rien de nouveau sous les anneaux de Saturne.
Alcolix la vraie parodie
Il s'agit d'un pur pastiche semi amateur et franchement médiocre. L'ambiance narrative et visuelle rappelle fortement les histoires du magazine MAD, mais le résultat tient surtout du gloubi-boulga foutraque, mélangeant des références à Astérix, à d'autres BD, à des comics, et notamment à Tintin qui y vit sa propre aventure parodique à part avec un changement de style graphique sur plusieurs pages. Le dessin est celui d'un caricaturiste honnête, surtout soucieux de montrer qu'il sait imiter une multitude de personnages issus de la BD, des comics, mais aussi du monde médiatique et politique des années 1980. Il en abuse au point d'en bourrer chaque case, même quand ça n'a rien à faire là. Le scénario, s'il existe, semble guidé uniquement par cette accumulation. Il n'a ni structure, ni direction. Cela ressemble à une suite de petites saynètes de deux ou trois cases mal emboîtées, posées uniquement pour un gag raté ou un clin d'œil inutile. Les dialogues donnent l'impression d'avoir été improvisés à la va-vite, sans véritable enchaînement, et les couleurs sont simplement atroces. Résultat : rien n'est drôle, il n'y a aucune histoire à suivre, et tout tombe à plat.
Professeur Bell
Le professeur Bell est une BD qui met foutrement mal à l'aise. On nous présente une sorte d'enquêteur fantastique, chirurgien à l'académie de Londres, avec un contexte situé à l'époque victorienne. Ce personnage est disons-le tout de suite assez désagréable et antipathique car profondément amoral. Si au début du tome 1, il semble manifester une forme d'éthique professionnelle, celle-ci partira rapidement aux orties, ce tome se concluant par une opération effectuée par le professeur, opération qu'il excluait totalement au début. Le professeur n'hésite pas à tuer sans discernement, dans ce qui m'apparait comme du pur sadisme, sans aucune considération pour les victimes collatérales (il est notamment responsable de la mort d'un enfant). Si l'on veut simplifier, Bell est une sorte d'Alceister Crowley en mode salopard absolu. Le tour des intrigues est assez fantasmagorique pour ne pas dire autre chose, il affronte une mini-tête vivante, le diable, des elfes... Certains tomes se concluent de manière facile, comme un soufflé ayant perdu de sa vigueur. Et souvent de manière sinistre. Les histoires ne sont pas des one-shot, mais suivent un fil rouge, avec un antagoniste principal présent dans 3 tomes sur 5. La série se finit en queue de poisson, sans résoudre son élément principal. Et vu le temps passé depuis le dernier tome (20 ans), il est probable que cette série ne connaîtra jamais de conclusion... Ce dont je ne me plaindrais pas.
Silencer
Outch ! Pas du tout ma came ! Et, indépendamment des goûts de chacun, je crois pouvoir dire que c’est mauvais. Bon, en tout cas, j’avais emprunté les quatre tomes, et je n’ai finalement fini – et encore péniblement – que les deux premiers. Je vais arrêter là les frais, tant cette histoire me saoulait. D’emblée certains détails m’ont mis de côté. D’autant plus qu’ils sont devenus récurrents. L’héroïne, une jeune policière un temps envoyée travailler aux Etats-Unis, puis qui retourne au Japon avant la fin du premier tome, est hautement improbable. Elle utilise un flingue muni d’un silencieux, dézingue à tout va, et personne, y compris sa hiérarchie ne semble s’en émouvoir. Et lorsqu’elle n’a pas son flingue avec silencieux (on ne sait pourquoi il lui a un temps été confisqué, même si elle continue à mener ses enquêtes officiellement !), elle arrive à entrer chez un gros chef de gang avec une arbalète (très discret et crédible donc – ce qui lui permet là aussi de s’en sortir). A côté de cette pin-up à silencieux – qui au passage n’hésite pas à donner de sa personne pour ses enquêtes – nous avons un autre flic, encore plus caricatural : gros beauf vulgaire, misogyne, qui met des mains au cul et qui plote à tout va parmi ses collègues (ce qui ne provoque pas trop de réaction, à part quelques froncements de sourcils), qui trafique et s’en vante devant sa hiérarchie, faisant le fier à bras. Au bout d’un moment, j’attendais les signaux me montrant que j’avais raté le fait que c’était du énième degré comique. Mais non, c’est du bourrin premier degré vulgaire. Quant aux scènes de baston, c’est du style manga que je n’apprécie déjà pas. Alors comme l’intrigue – vraiment sans nuances ! – et les personnages pas crédibles me rebutaient, je m’arrête donc en cours de route.
La Nuit des Clandestins
Houlàlà quelle mauvaise pioche ! Le nom de Christin (en très gros sur la couverture), la thématique de l'immigration et un prix acceptable m'ont fait sortir cet ancien album du bac où il s'encroutait. J'apprécie pourtant beaucoup certaines œuvres que Christin a produites avec Bilal mais ici rien ne m'a séduit hors la tentative du message de l'accueil de l'étranger. Le scénario est si naïf, mielleux et improbable que j'ai eu du mal à ne pas arrêter ma lecture. A mes yeux la thématique de l'immigration mérite un discours plus approfondi qu'un tel manichéisme simpliste. Mais surtout il y a cette très discutable thématique de l'invasion introduite par les auteurs (p42, 4ème de couv). Comment peut on employer un tel vocabulaire sans se rendre compte de la portée de certains mots ? Cela m'a donné l'impression que, sous couvert d'engagement humaniste, le travail a été simplifié pour un résultat bâclé qui donne un effet boomerang désagréable. Pas du tout à mon gout.
Jhen (Xan)
J'ai lu cette série il y a pas mal de temps et j'avais apprécié les premiers opus. Pourtant je ne suis pas un grand fan de Martin. Je trouve ses dialogues souvent pesants et ses personnages figés. Le Moyen-âge est une période que j'aime bien et j'ai apprécié que les auteurs proposent un personnage central bâtisseur. Malheureusement j'ai stoppé net la lecture de la série avec l'épisode Barbe bleue. C'est à cette occasion que j'ai découvert le personnage de Gilles de Rais plutôt sympathique jusque là. Je fais partie de ce lectorat, parent de jeunes enfants, qui est très mal à l'aise devant les propositions ambiguës des auteurs. Je ne suis pas naïf et je reconnais à l'artiste d'explorer cette face sombre. Mais je me souviens aussi d'une réflexion de P-E Schmitt dans "la Part de l'autre" de la difficulté voire du danger d'explorer ce type de personnage. S'adressant à un public jeune, les auteurs sont forcément dans le sous-entendu et la demi mesure. Je trouve cette position très inconfortable voire hypocrite. Comme pour illustrer la remarque de Schmitt le personnage de Rais prend vite le dessus sur celui de Jhen bien moins "charismatique" sous la plume des auteurs. C'est dommage car j'avais beaucoup apprécié l'ambiance initiale et surtout le graphisme un peu scolaire mais très détaillé de jean Pleyers. Ce n'est pas une série que je proposerais à mes enfants.
Roméo et Juliette (Isakawa)
"Si vous daignez nous écouter patiemment, Notre zèle s'efforcera de corriger notre insuffisance." Je n'ai pas pu résister de reprendre le texte de Shakespeare pour introduire cet avis acerbe. C'est dommage car j'apprécie cette collection avec plusieurs titres intéressants. Malheureusement quand la collection s'égare dans de la littérature plus adulte , le risque de dénaturer les œuvres et la pensée du récit original devient trop important et rend la lecture pénible. C'est le cas ici où Isakawa ose prendre Shakespeare pour référence en produisant un texte d'une faiblesse digne du début primaire. J'aime bien les adaptations théâtrales en BD sous réserve que l'on respecte le texte. Ma lecture a ainsi été un long calvaire. Une épreuve encore plus grande à cause d'un graphisme bas de gamme où Juliette ressemble à une gamine de 10 ans, dans un univers vide de décors. En effet l'auteur ne s'est pas embarrassé de détails extérieurs en multipliant les fonds blancs ou gris. A éviter, il y a bien mieux dans cette collection.
Simone
Bonjour, Je suis le fils de Simone Lagrange. Cette BD est très mauvaise, elle est truffée d'erreurs sur la vie de ma mère. Cette BD a été faite sans demander l'accord des enfants, et sans donner un droit de regard ! Résultat, une BD remplie d'erreurs. Lorsque l'on souhaite contacter Glénat, nous n'avons aucun retour !
La Nouvelle pornographie
C'est un album imagé, ça c'est sûr ! Le concept de représenter des actes sexuels et émoustillant par le biais de formes géométrique presque abstraites est on ne peut plus intéressant. Je dis presque car en fait on devine très bien à chaque fois quel acte sexuel est mimé, imagé par les formes que l'on observe. Ou alors c'est comme un test de Rorschach et nous avons tous-tes l'esprit mal placé. Après, je vais être honnête, même si j'applaudis (dû moins sur le papier) l'exercice de style, je le trouve au final bien plat. Oui, on devine des pénis et des vulves, des éjaculations en veux-tu en voilà et des positions qui sentent bons le porno, et alors ? Au delà du simple exercice de style la proposition est bien creuse à mes yeux. D'autant plus que le résultat me semblent bien trop phallocentré (ironique quand on souhaite présenter l'action du point de vue d'un "corps féminin", ou tout du moins de ses "trous"), tout ne tourne qu'autour de la pénétration, de l'éjaculation masculine, de l'accouchement aussi (parce que le sexe se conclut forcément par un accouchement, c'est bien connu). Ou sont donc les cunnilingus, anulingus, caresses et autres baisers pour aussi faire plaisir à la partenaire (ou au partenaire, tout le monde mérite de la tendresse) ? Je sais que l'œuvre s'appelle "La nouvelle pornographie", donc je ne vais pas jouer les effarouchées en tombant sur des représentation finalement bien simplistes et réductrices du sexe, mais tout de même : c'est tout ? Des formes pour faire bander les professeurs de géométrie accros au porno ? Des suggestions de scènes sans sel ni épice, sans remise en question de la vision pornographique de l'acte intime ? C'est un peu con pour une œuvre qui voulait nous présenter une "nouvelle pornographie". Au final j'en ressors avec les même travers que l'industrie pornographique actuelle (l'exploitation des acteur-ice-s en moins).
Grumpy cat / Garfield
Garfield est un gros chat de comics au caractère paresseux, sarcastique et facilement grognon accompagné d'un chien débile et toujours joyeux. Grumpy Cat est un meme internet déjà bien oublié qui fait l'objet d'une encore plus brève adaptation en BD et insistant sur son caractère paresseux, sarcastique et grognon accompagné d'un compagnon chat idiot et toujours joyeux. Comme vous n'êtes pas là les seuls à vous être rendus compte que c'est presque deux fois le même principe, les auteurs de cette BD ont décidé de produire un crossover, une aventure faisant se rencontrer les deux pour attirer le public. Je ne me souvenais même pas que j'avais déjà lu Les Mésaventures de Grumpy Cat tellement j'avais trouvé ça nul. C'était une caricature de production commerciale médiocre destinée à tenter d'exploiter un petit filon en utilisant l'image d'un chat éphémère célébrité d'Internet, connu juste pour avoir un faciès qui fait la gueule de manière naturelle, en le mettant en scène dans des histoires complètement bidons. Avec ce crossover avec Garfield, on est encore plus bassement dans l'exploitation commerciale et c'est purement de la merde. Le graphisme est hideux. Même au tous débuts des dessins produits par des IA, les machines ne pouvaient pas produire plus formaté, plus industriel, laid, froid et minablement colorisé. Ce n'est même pas du dessin de studio tant c'est mal réalisé, mal mis en scène et paresseux dans la réutilisation d'images et d'expressions figées. L'histoire est débile, même pas du niveau des productions à la chaine pour gamins pour combler les trous dans les magazines hebdomadaires. Les personnages sont complètement cons, Garfield est réduit à une caricature de lui-même, Grumpy Cat n'a aucun charisme et se révèle une minable ersatz du chat roux en un peu plus grincheux, et l'humour n'est même pas digne des premières classes de l'école primaire. De la merde commerciale et une honte de la part de Jungle d'avoir eu l'idée de traduire et publier ce comics.