Encore une série qui croule sous les applaudissements et qui m'a laissé de marbre. Ce n'est pas du tout mon univers malgré un graphisme qui m'a bien plu. Toutefois je me suis vite lassé de ces prises de vue avec un personnage qui essaye de vous hypnotiser avec ses névroses psy pour vous entrainer dans son monde clos et mortifère. Je trouve au contraire qu'il y a une complaisance malsaine à proposer une observation "drosophilique" des dérives de certaines addictions ( alcool, drogues…) au sein d'une génération Tanguy avec des parents démissionnaires.
C'est techniquement abouti mais le message d'un monde qui in fine tourne en rond dans une sorte d'apitoiement de soi même n'est pas mon truc.
Une grosse déception que cet album parce que j'avais bien aimé la biographie de ''Jesse James'' par le même scénariste dans la même collection.
Je trouve que Wild Bill Hickok est un des personnages historiques du far-west les plus intéressants. En tout cas, il a eu une vie assez mouvementé qui peut donner de bonnes œuvres de fiction et ce n'est pas le cas ici. On suit Hickok à la fin de sa vie et il y a des flash-backs qui montre différents moments de sa vie. Je n'ai pas trop aimé cette approche, surtout que le dessin n'est pas trop clair par moment sur ce qui se passe dans le passé et ce qui se passe dans le présent. C'est décousu et je n'ai rien ressenti durant ma lecture hormis de l'ennuie. On est dans la biographie en BD bancale où on fait que sauter d’une époque à l'autre et tout est survolé et rapidement résumé.
Je ne suis pas trop fan du dessin que je trouve inégale. C'est du dessin réaliste sans saveur et sans personnalité que l'on retrouve dans les collections de Glénat de ce type.
Mouais. Le moins que l’on puisse dire c’est que cette série n’est pas ma came. En tout cas je l’ai trouvé très décevante.
Du tout public qui s’adresse j’imagine avant tout à un jeune lectorat, qui saura peut-être mieux que moi accepter une intrigue naïve et manquant singulièrement de profondeur, voire d’intérêt.
Le dessin est plutôt sympa, et l’univers (avec ces décors de décharge géante habitée par de petits personnages) pouvait être attrayant.
Hélas je me suis assez rapidement désintéressé de l’histoire, qui se déroule mollement, sans surprise, avec un méchant caricatural mais sans saveur ni charisme, des gentils dont on sait juste qu’ils sont gentils, et une fin toute en guimauve.
A aucun moment la tension ne monte réellement, tout semble édulcoré, aseptisé. J’ai lu l’intégrale rapidement, je pense l’oublier aussi vite.
Dans un monde ravagé par les excès humains, la Terre est devenue un désert. Les survivants vivent reclus dans des villages fortifiés, dépendants des rares sources d'eau restantes. La forêt voisine, désormais toxique pour l'homme, est considérée comme interdite. Pourtant, certains continuent à vouloir la protéger. C'était le cas de la grand-mère de Ruby, disparue sans laisser de traces. Ruby décide alors de désobéir au conseil autoritaire de son village pour partir à sa recherche et percer les mystères de cette nature mutante.
Malheureusement, l'album aligne les stéréotypes sans subtilité, jusqu'à en devenir franchement agaçant.
Le point positif : le dessin des personnages, dynamiques et bien maîtrisés, même si certains traits se répètent. Les décors, eux, manquent de richesse et ne retiennent pas l'attention.
L'intrigue, quant à elle, semble construite en piochant dans tout ce que le genre post-apo peut offrir de plus convenu, sans rien y apporter. On pense évidemment à Nausicaä, mais aussi à une myriade d'autres récits écologistes déjà vus mille fois. Tout y est : les dirigeants bornés accrochés à leur pouvoir, l'héroïne rebelle et impulsive, la figure de la grand-mère visionnaire, le garçon mystérieux et potentiellement traître, les brutes qui veulent écraser la nature, et les nobles créatures de la forêt qui cherchent seulement à survivre.
Le tout repose sur des ficelles grossières, des retournements prévisibles et des comportements incohérents. La conclusion de l'affrontement final, notamment, se construit sur une fausse surprise qui ne tient pas une seconde dès qu'on y réfléchit. Ruby elle-même est souvent pénible : elle méprise ouvertement les siens et se montre agressive envers un jeune homme dont elle ignore tout, mais qu'elle soupçonne immédiatement des pires intentions. Tout cela sonne faux, forcé, artificiel.
Reste un récit qui peut vaguement divertir, mais son manque d'originalité et ses incohérences écrasent trop les quelques bons éléments pour vraiment convaincre.
Mouais. Je vois en l’avisant que cet album – présenté à l’origine comme une histoire complète – avait intégré une série. Il ne m’a en tout cas vraiment donné l’envie de m’y intéresser.
En effet, je suis largement resté sur ma faim avec cette histoire, qui manque singulièrement d’originalité, de rythme et de crédibilité. Et la fin m’est apparu franchement expédiée, avec moult facilités scénaristiques.
Tout transpire ici le mauvais téléfilm, et personnages et intrigue (du polar historique) m’ont paru artificiels. Je ne sais pas si la série a ensuite permis de mieux développer les intrigues, mais celle-ci m’a ennuyé. Reste le dessin, qui lui tire son épingle du jeu. Mais ça ne suffit pas.
Je ne suis pas un grand fan de Jeff Lemire, mais au moins la plupart des histoires que j'ai lues de lui étaient sympathiques à lire. Ce n'est pas le cas avec ce one-shot qui fait partie d'un projet regroupant plusieurs livres se passant dans le même univers.
Lemire s'est clairement inspiré de classiques comme les récits de Lovecraft est c'est le principal problème du scénario. C'est trop classique, on dirait un pot-pourri des histoires d'horreur que je lis sur internet depuis maintenant pas mal d'années. Les personnages ne sont pas du tout attachants et je n'ai pas ressenti de peur durant ma lecture. J'ai surtout ressenti de l'ennui durant ma lecture et cela ne sent pas que c'est fait par un scénariste qui est professionnel depuis maintenant pas mal d'années, on dirait plus le travail d'un débutant qui reprend les éléments de récits d'horreur qu'il a aimés lorsqu'il était plus jeune.
Je ne suis pas trop fan non plus du dessin qui est le genre de dessin réaliste que je n'aime pas trop. Par moment on dirait juste des photos que quelqu'un a coloriées dessus.
Une relecture assez bof de l'histoire de Goliath et David.
Dans cette version, Goliath n'est pas du tout méchant et il est forcé de ce faire passer pour féroce afin d'effrayer l'ennemi. J'imagine que l'auteur voulait montrer l'absurdité et l'inutilité de la guerre, mais cela donne un récit qui sens le déjà vu avec une fin prévisible pour n'importe qui connaissant ce récit biblique. Lire un récit hyperconnu dont je sais la fin n'est pas nécessairement un problème si c'est bien raconté et ici c'est raconté de manière ennuyeuse. Il se passe rien d'intéressant et même lorsqu'il y a de l'action s'est ennuyeux. J'ai du lire ce one-shot en moins de 10 minutes, mais j'ai eu l'impression que ça m'a prit une heure tellement c'est peu intéressant à lire.
Il reste le dessin qui est pas trop mal.
Après une apocalypse nucléaire, une femme est choisie au hasard pour embarquer seule à bord d'une fusée afin d'explorer des planètes, dans l'espoir de trouver une nouvelle Terre ou de sauver ce qu'il reste de l'ancienne. Ce récit muet, riche en action, la montre voyageant de monde en monde, jusqu'à ce qu'elle atterrisse sur une planète où une population hostile l'attaque, elle ainsi qu'un autre explorateur extraterrestre au corps partiellement robotisé.
J'ai découvert cette BD peu après avoir lu Cometa, parue à la même période, qui raconte également, en silence, l'histoire d'un astronaute sur une planète désertique. Ici aussi, on est face à une œuvre plutôt contemplative, bien que le récit prenne davantage une orientation vers l'action. C'est encore une fois le graphisme qui constitue le principal attrait de cet album.
Le style est plaisant, bien que différent de celui de Cometa. En couleurs, il adopte une ligne élégante et légèrement rétrofuturiste, intégrant fréquemment des formes géométriques pour exprimer certains concepts. La mise en page se scinde parfois en une multitude de petites cases, ce qui, combiné à un trait parfois proche du style vectoriel, évoque par moments les albums de Chris Ware (Jimmy Corrigan). À l'instar de cet auteur, l'album propose quelques jeux narratifs sur la forme, comme cette page où la progression de l'héroïne suit des cases serpentant sur la page, à la manière d'un jeu de l'oie. J'apprécie ces expérimentations graphiques ainsi que le dessin dans son ensemble.
Cependant, comme toujours, le dessin ne suffit pas à lui seul pour que j'apprécie pleinement une BD : j'attends une histoire solide et cohérente. Or, ici, j'ai trouvé le récit trop léger et dénué de consistance. Au départ, j'étais intrigué, attiré par le contexte, la beauté du dessin, et curieux de suivre le périple de l'astronaute. Mais rapidement, l'histoire se perd dans une succession de combats et de poursuites sans grand intérêt, avant de basculer vers un registre mystique où l'héroïne se voit à toutes vitesses confier de grands pouvoirs qu'elle utilise sur Terre en quelques pages et voilà c'est fini. Le dénouement m'a laissé perplexe et surtout frustré, car le récit s'interrompt brutalement sans plus de développements. Cette conclusion expédiée donne le sentiment d'avoir lu un fragment d'histoire, avec quelques éléments accrocheurs, mais pas un récit complet et captivant.
Le livre apparaît plus comme un exercice d’expérimentations graphiques que comme une narration pleinement aboutie et, malgré une qualité esthétique évidente, le scénario manque de substance pour me satisfaire pleinement.
La Fabrique du prince charmant se présente comme un roman-photo au ton résolument décalé, superposant des dialogues actuels, façon mèmes ou dialectique de chats sur internet, sur des images kitsch de romans-photos des années 70. Le tout aborde frontalement les questions de féminisme et de déconstruction des figures masculines.
Je ne suis déjà pas amateur de romans-photos à la base, et les images utilisées ici, volontairement ringardes, n'ont eu sur moi aucun effet nostalgique ni comique : elles me laissent complètement froid. Quant à l'histoire… en fait, il n'y en a pas. Juste une suite de saynètes construites autour des mêmes idées, sans réelle progression, sans début ni fin. Ce ne sont pas ni vraiment des gags, ni des récits complets : plutôt des micro-tranches de dialogues sans tension ni rebond.
J'ai donc tenté de me raccrocher à l'humour des textes, à ce ton absurde et volontairement anachronique qui joue sur le contraste entre les images et les mots. Mais là encore, cela ne prend que partiellement. Certains échanges font sourire par leur absurdité, mais beaucoup m'ont semblé laborieux, comme trop conscients d’eux-mêmes, cherchant à faire moderne à tout prix en multipliant les clins d’œil aux réseaux sociaux ou à des manières de parler ultra-contemporaines. Et surtout, ça tourne en rond : toujours les mêmes angles, les mêmes obsessions, les mêmes effets de style. L’ensemble finit par devenir répétitif, lassant, et franchement ennuyeux bien avant la dernière page.
Cette série fait pratiquement l'unanimité contre elle ! Le graphisme de Servais n'est pas en cause. Même si son trait a vieilli et que l'auteur est moins à l'aise dans l'urbain que dans ses forêts , le visuel reste agréable avec une ligne fine et élégante. Malheureusement la thématique centrale est franchement usée jusqu'à la corde et pas spécialement traitée de façon percutante. La personnalité de Vanessa est assez convenue dans une imagerie du Mal. Je ne comprends toutefois pas pourquoi l'auteur insiste sur la sexualité de la JF de 18 ans. Accolé sexualité et Mal est une approche bien vieillotte comme concept. Enfin j'ai eu du mal à voir où Maud était représentative du Bien. Savoir faire ses additions? Aimer les aquarelles? C'est quand même très limité comme vision (aucun altruisme ni engagement).
La suite permet à Servais de s'épanouir dans ce qu'il fait de mieux, décrire la forêt peuplée de petits êtres fantastiques et ce qu'il fait de moins bien à mes yeux: délivrer une morale pseudo philosophique souvent lourde et non aboutie.
J'ai vraiment eu du mal à m'approprier ce récit comme un conte.
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Le Roi des Mouches
Encore une série qui croule sous les applaudissements et qui m'a laissé de marbre. Ce n'est pas du tout mon univers malgré un graphisme qui m'a bien plu. Toutefois je me suis vite lassé de ces prises de vue avec un personnage qui essaye de vous hypnotiser avec ses névroses psy pour vous entrainer dans son monde clos et mortifère. Je trouve au contraire qu'il y a une complaisance malsaine à proposer une observation "drosophilique" des dérives de certaines addictions ( alcool, drogues…) au sein d'une génération Tanguy avec des parents démissionnaires. C'est techniquement abouti mais le message d'un monde qui in fine tourne en rond dans une sorte d'apitoiement de soi même n'est pas mon truc.
Wild Bill Hickok
Une grosse déception que cet album parce que j'avais bien aimé la biographie de ''Jesse James'' par le même scénariste dans la même collection. Je trouve que Wild Bill Hickok est un des personnages historiques du far-west les plus intéressants. En tout cas, il a eu une vie assez mouvementé qui peut donner de bonnes œuvres de fiction et ce n'est pas le cas ici. On suit Hickok à la fin de sa vie et il y a des flash-backs qui montre différents moments de sa vie. Je n'ai pas trop aimé cette approche, surtout que le dessin n'est pas trop clair par moment sur ce qui se passe dans le passé et ce qui se passe dans le présent. C'est décousu et je n'ai rien ressenti durant ma lecture hormis de l'ennuie. On est dans la biographie en BD bancale où on fait que sauter d’une époque à l'autre et tout est survolé et rapidement résumé. Je ne suis pas trop fan du dessin que je trouve inégale. C'est du dessin réaliste sans saveur et sans personnalité que l'on retrouve dans les collections de Glénat de ce type.
Planète Nabiroo (Carrion)
Mouais. Le moins que l’on puisse dire c’est que cette série n’est pas ma came. En tout cas je l’ai trouvé très décevante. Du tout public qui s’adresse j’imagine avant tout à un jeune lectorat, qui saura peut-être mieux que moi accepter une intrigue naïve et manquant singulièrement de profondeur, voire d’intérêt. Le dessin est plutôt sympa, et l’univers (avec ces décors de décharge géante habitée par de petits personnages) pouvait être attrayant. Hélas je me suis assez rapidement désintéressé de l’histoire, qui se déroule mollement, sans surprise, avec un méchant caricatural mais sans saveur ni charisme, des gentils dont on sait juste qu’ils sont gentils, et une fin toute en guimauve. A aucun moment la tension ne monte réellement, tout semble édulcoré, aseptisé. J’ai lu l’intégrale rapidement, je pense l’oublier aussi vite.
Woods
Dans un monde ravagé par les excès humains, la Terre est devenue un désert. Les survivants vivent reclus dans des villages fortifiés, dépendants des rares sources d'eau restantes. La forêt voisine, désormais toxique pour l'homme, est considérée comme interdite. Pourtant, certains continuent à vouloir la protéger. C'était le cas de la grand-mère de Ruby, disparue sans laisser de traces. Ruby décide alors de désobéir au conseil autoritaire de son village pour partir à sa recherche et percer les mystères de cette nature mutante. Malheureusement, l'album aligne les stéréotypes sans subtilité, jusqu'à en devenir franchement agaçant. Le point positif : le dessin des personnages, dynamiques et bien maîtrisés, même si certains traits se répètent. Les décors, eux, manquent de richesse et ne retiennent pas l'attention. L'intrigue, quant à elle, semble construite en piochant dans tout ce que le genre post-apo peut offrir de plus convenu, sans rien y apporter. On pense évidemment à Nausicaä, mais aussi à une myriade d'autres récits écologistes déjà vus mille fois. Tout y est : les dirigeants bornés accrochés à leur pouvoir, l'héroïne rebelle et impulsive, la figure de la grand-mère visionnaire, le garçon mystérieux et potentiellement traître, les brutes qui veulent écraser la nature, et les nobles créatures de la forêt qui cherchent seulement à survivre. Le tout repose sur des ficelles grossières, des retournements prévisibles et des comportements incohérents. La conclusion de l'affrontement final, notamment, se construit sur une fausse surprise qui ne tient pas une seconde dès qu'on y réfléchit. Ruby elle-même est souvent pénible : elle méprise ouvertement les siens et se montre agressive envers un jeune homme dont elle ignore tout, mais qu'elle soupçonne immédiatement des pires intentions. Tout cela sonne faux, forcé, artificiel. Reste un récit qui peut vaguement divertir, mais son manque d'originalité et ses incohérences écrasent trop les quelques bons éléments pour vraiment convaincre.
Quand souffle le vent des îles
Mouais. Je vois en l’avisant que cet album – présenté à l’origine comme une histoire complète – avait intégré une série. Il ne m’a en tout cas vraiment donné l’envie de m’y intéresser. En effet, je suis largement resté sur ma faim avec cette histoire, qui manque singulièrement d’originalité, de rythme et de crédibilité. Et la fin m’est apparu franchement expédiée, avec moult facilités scénaristiques. Tout transpire ici le mauvais téléfilm, et personnages et intrigue (du polar historique) m’ont paru artificiels. Je ne sais pas si la série a ensuite permis de mieux développer les intrigues, mais celle-ci m’a ennuyé. Reste le dessin, qui lui tire son épingle du jeu. Mais ça ne suffit pas.
Le Mythe de l’ossuaire - Le Passage
Je ne suis pas un grand fan de Jeff Lemire, mais au moins la plupart des histoires que j'ai lues de lui étaient sympathiques à lire. Ce n'est pas le cas avec ce one-shot qui fait partie d'un projet regroupant plusieurs livres se passant dans le même univers. Lemire s'est clairement inspiré de classiques comme les récits de Lovecraft est c'est le principal problème du scénario. C'est trop classique, on dirait un pot-pourri des histoires d'horreur que je lis sur internet depuis maintenant pas mal d'années. Les personnages ne sont pas du tout attachants et je n'ai pas ressenti de peur durant ma lecture. J'ai surtout ressenti de l'ennui durant ma lecture et cela ne sent pas que c'est fait par un scénariste qui est professionnel depuis maintenant pas mal d'années, on dirait plus le travail d'un débutant qui reprend les éléments de récits d'horreur qu'il a aimés lorsqu'il était plus jeune. Je ne suis pas trop fan non plus du dessin qui est le genre de dessin réaliste que je n'aime pas trop. Par moment on dirait juste des photos que quelqu'un a coloriées dessus.
Goliath
Une relecture assez bof de l'histoire de Goliath et David. Dans cette version, Goliath n'est pas du tout méchant et il est forcé de ce faire passer pour féroce afin d'effrayer l'ennemi. J'imagine que l'auteur voulait montrer l'absurdité et l'inutilité de la guerre, mais cela donne un récit qui sens le déjà vu avec une fin prévisible pour n'importe qui connaissant ce récit biblique. Lire un récit hyperconnu dont je sais la fin n'est pas nécessairement un problème si c'est bien raconté et ici c'est raconté de manière ennuyeuse. Il se passe rien d'intéressant et même lorsqu'il y a de l'action s'est ennuyeux. J'ai du lire ce one-shot en moins de 10 minutes, mais j'ai eu l'impression que ça m'a prit une heure tellement c'est peu intéressant à lire. Il reste le dessin qui est pas trop mal.
Hedra
Après une apocalypse nucléaire, une femme est choisie au hasard pour embarquer seule à bord d'une fusée afin d'explorer des planètes, dans l'espoir de trouver une nouvelle Terre ou de sauver ce qu'il reste de l'ancienne. Ce récit muet, riche en action, la montre voyageant de monde en monde, jusqu'à ce qu'elle atterrisse sur une planète où une population hostile l'attaque, elle ainsi qu'un autre explorateur extraterrestre au corps partiellement robotisé. J'ai découvert cette BD peu après avoir lu Cometa, parue à la même période, qui raconte également, en silence, l'histoire d'un astronaute sur une planète désertique. Ici aussi, on est face à une œuvre plutôt contemplative, bien que le récit prenne davantage une orientation vers l'action. C'est encore une fois le graphisme qui constitue le principal attrait de cet album. Le style est plaisant, bien que différent de celui de Cometa. En couleurs, il adopte une ligne élégante et légèrement rétrofuturiste, intégrant fréquemment des formes géométriques pour exprimer certains concepts. La mise en page se scinde parfois en une multitude de petites cases, ce qui, combiné à un trait parfois proche du style vectoriel, évoque par moments les albums de Chris Ware (Jimmy Corrigan). À l'instar de cet auteur, l'album propose quelques jeux narratifs sur la forme, comme cette page où la progression de l'héroïne suit des cases serpentant sur la page, à la manière d'un jeu de l'oie. J'apprécie ces expérimentations graphiques ainsi que le dessin dans son ensemble. Cependant, comme toujours, le dessin ne suffit pas à lui seul pour que j'apprécie pleinement une BD : j'attends une histoire solide et cohérente. Or, ici, j'ai trouvé le récit trop léger et dénué de consistance. Au départ, j'étais intrigué, attiré par le contexte, la beauté du dessin, et curieux de suivre le périple de l'astronaute. Mais rapidement, l'histoire se perd dans une succession de combats et de poursuites sans grand intérêt, avant de basculer vers un registre mystique où l'héroïne se voit à toutes vitesses confier de grands pouvoirs qu'elle utilise sur Terre en quelques pages et voilà c'est fini. Le dénouement m'a laissé perplexe et surtout frustré, car le récit s'interrompt brutalement sans plus de développements. Cette conclusion expédiée donne le sentiment d'avoir lu un fragment d'histoire, avec quelques éléments accrocheurs, mais pas un récit complet et captivant. Le livre apparaît plus comme un exercice d’expérimentations graphiques que comme une narration pleinement aboutie et, malgré une qualité esthétique évidente, le scénario manque de substance pour me satisfaire pleinement.
La Fabrique du prince charmant
La Fabrique du prince charmant se présente comme un roman-photo au ton résolument décalé, superposant des dialogues actuels, façon mèmes ou dialectique de chats sur internet, sur des images kitsch de romans-photos des années 70. Le tout aborde frontalement les questions de féminisme et de déconstruction des figures masculines. Je ne suis déjà pas amateur de romans-photos à la base, et les images utilisées ici, volontairement ringardes, n'ont eu sur moi aucun effet nostalgique ni comique : elles me laissent complètement froid. Quant à l'histoire… en fait, il n'y en a pas. Juste une suite de saynètes construites autour des mêmes idées, sans réelle progression, sans début ni fin. Ce ne sont pas ni vraiment des gags, ni des récits complets : plutôt des micro-tranches de dialogues sans tension ni rebond. J'ai donc tenté de me raccrocher à l'humour des textes, à ce ton absurde et volontairement anachronique qui joue sur le contraste entre les images et les mots. Mais là encore, cela ne prend que partiellement. Certains échanges font sourire par leur absurdité, mais beaucoup m'ont semblé laborieux, comme trop conscients d’eux-mêmes, cherchant à faire moderne à tout prix en multipliant les clins d’œil aux réseaux sociaux ou à des manières de parler ultra-contemporaines. Et surtout, ça tourne en rond : toujours les mêmes angles, les mêmes obsessions, les mêmes effets de style. L’ensemble finit par devenir répétitif, lassant, et franchement ennuyeux bien avant la dernière page.
Déesse blanche, déesse noire
Cette série fait pratiquement l'unanimité contre elle ! Le graphisme de Servais n'est pas en cause. Même si son trait a vieilli et que l'auteur est moins à l'aise dans l'urbain que dans ses forêts , le visuel reste agréable avec une ligne fine et élégante. Malheureusement la thématique centrale est franchement usée jusqu'à la corde et pas spécialement traitée de façon percutante. La personnalité de Vanessa est assez convenue dans une imagerie du Mal. Je ne comprends toutefois pas pourquoi l'auteur insiste sur la sexualité de la JF de 18 ans. Accolé sexualité et Mal est une approche bien vieillotte comme concept. Enfin j'ai eu du mal à voir où Maud était représentative du Bien. Savoir faire ses additions? Aimer les aquarelles? C'est quand même très limité comme vision (aucun altruisme ni engagement). La suite permet à Servais de s'épanouir dans ce qu'il fait de mieux, décrire la forêt peuplée de petits êtres fantastiques et ce qu'il fait de moins bien à mes yeux: délivrer une morale pseudo philosophique souvent lourde et non aboutie. J'ai vraiment eu du mal à m'approprier ce récit comme un conte.