Je vais sans doute faire un peu débat avec cet avis, je suis en plein dans les BD pas lues jusqu’au bout. Enfin pour être exact, c’est la moitié du milieu que j’ai largement survolée, me contentant du fin mot de l’histoire après un début qui m’a fait sentir que ce n’était pas pour moi.
Précisons qu’excepté la chanson (que de nombreux camarades chantaient à tue tête) je ne connais absolument rien de ce héros, du coup zéro nostalgie.
J’ai donc démarré ma lecture avec une certaine curiosité bienveillante, d’autant à la vue du nom du scénariste. Malheureusement et ce malgré tout le savoir faire des auteurs, impossible d’accrocher aux design des personnages, bien trop enfantin ou démodé à mes yeux. J’ai vraiment coincé sur ce détail ce qui me fait dire que l’aspect nostalgique doit être très important dans le ressenti.
Dommage car je sens les auteurs investis pour cette relecture. Je ne suis pas fan du trait et couleur mais le dessinateur arrive à moderniser le rendu animé 80. De même pour Runberg, si l’univers m’apparaît un peu niais, l’histoire l’est un peu moins, il donne un peu de relief au personnage de Capitaine Flam (émotion et histoire) et explore des thématiques plus récentes : ia, génétique, religion …
Ceux qui ont grandi avec ce héros se régaleront bien plus, le résultat (bien qu’un peu moindre) est dans la veine de Goldorak. Respectueux mais perso je vais retourner à Orbital.
Je finis ma lecture de cette série assez partagé sur mon ressenti. Pour commencer je trouve le graphisme d'Alexis vraiment bon. Comme tout le monde l'a souligné , Alexis renvoie au graphisme de Blueberry pour accentuer l'effet de contraste dans la déconstruction du mythe western. Hormis de très rares cases Alexis reste mesuré et soft dans ses illustrations des textes de Lauzier. Cela me convient car je ne suis pas spécialement adepte de la surenchère voyeuriste dans des situations provenant de la réalité.
J'aime bien l'humour caustique de Lauzier dans ses tableaux cyniques du microcosme parisien. Ici je suis plus sceptique. En premier lieu, Lauzier n'invente rien dans la déconstruction du mythe. Le cinéma US est déjà passé depuis quelques années avec par exemple "La Horde Sauvage"(1969) et surtout le cultissime "Soldat bleu" (1970). Ensuite faire rire sur des viols, des lynchages racistes ou des décapitations d'enfants otages même au deuxième ou au nième degré ce n'est pas vraiment mon truc. Je trouve cela limite malsain car cela pourrait nourrir une réalité dangereuse.
Pour revenir à la forme j'ai l'impression que Lauzier s'épuise assez vite une fois ses deux trois premières horreurs énoncées.
In fine cette série a-t-elle eu un réel impact sur le genre ? Je n'en suis pas sûr.
Bien étrange lecture que celle de ce tome 2 du Grizzli.
De mémoire, le tome 1 m'était apparu sympathique (un 3* ici si j'avais alors posté un avis) : un policier se déroulant durant les trente glorieuses avec des dialogues "à la Audiard" conviant abondamment l'argot, des gueules pas possibles via des illustrations convaincantes à "gros nez", le souvenir d'une agréable discussion à son propos avec mon Papa et enfin le regret de bien des lecteurs de constater que ce tome 1 se languirait peut-être définitivement d'un tome 2 ne voyant jamais le jour.
L'histoire eut été belle si demeurée ainsi. Le tome 2 est finalement sorti durant cette rentrée littéraire, dans un contexte fort différent : la BD a depuis (enfin) suivi la fronde sociétale et s'est ouverte aux discours féministes, les médias d'extrême droite ont inversement œuvré à l'émission d'un contre-discours nostalgique, passéiste, réactionnaire et nauséeux glorifiant une France d'antan fantasmée aux goûts des machos et racistes de tout poil.
Le tome 2 du Grizzli, Les Gorilles du Général, etc. s'inscrivent donc, peut-être à leur corps défendant, dans ce contexte-là et de ce côté-là du débat. Il est dès lors délicat d'aborder sa lecture avec la même fraîcheur que lors de la découverte du tome 1. Le propos, le regard sociétal, les thématiques abordées..., tout est scruté avec la crainte d'y percevoir des biais idéologiques que l'on aimerait ne pas croiser.
La fraîcheur disparue, cette BD s'offre sous des atours moins glorieux : le rythme n'est pas très bon, les dialogues espérés croustillants ne sont qu'artificiellement construits et dénués d'humour ou panache, l'intrigue fort peu prenante, malhabile jusque dans son souhait de convier des personnages féminins aussi artificiels que maladroitement opportuns. Et que dire de cette résolution finale de l'intrigue semblant satisfaire chacun des principaux protagonistes !
Côté illustrations, c'est moins agréable que dans mon souvenir, la faute aussi à un classicisme dans la mise en pages et à des couleurs relativement ternes.
Néanmoins, cette BD ne mérite sans doute pas ma fureur. Un simple et froid 2*, la juste moyenne entre mon souvenir plutôt flatteur du tome 1 et mon inconfortable lecture du tome 2.
SF policière sympathique nous plongeant dans une société élevant la marche (les déplacements) au rang de monnaie. L'idée est emballante, l'explication plausible de celle-ci dans cette société-là un peu moins. Mais qu'importe au fond : il s'agit d'un postulat assez intéressant que le lecteur peut choisir d'accepter sans discuter.
Ce prétexte-là nous plonge dans une enquête policière conviant l'IA et l'univers de l'architecture, enquête à laquelle s'adjoint pour d'obscures raisons une mystérieuse partenaire. La conclusion de l'intrigue en un tome impose son rythme endiablé ce qui participe grandement au plaisir de lecture.
Mais la résolution de l'intrigue, bavarde au possible et tentant laborieusement d'expliquer les détails de celle-ci, lasse ou agace, selon : l'erreur d'Hitchcock dans "Psychose" ne cesse d'être reproduite par les scénaristes malhabiles. Ici, comme dans tant d'autres récits, la dialogue final, avec une lourdeur et une artificialité gênantes, nous explique ce que nous avons déjà compris et ce que nous aurions pu comprendre. Le genre "merveilleux" a pourtant depuis longtemps prouvé que la puissance de la fiction pouvait suffire à embarquer ses lecteurs dans des intrigues abracadabrantes et nullement plausibles tant qu'une cohérence interne est maintenue.
Bref, amertume finale et intrigue malhabile ternissent un tableau cyberpunk par ailleurs agréable à contempler et suivre. Mais l'on pourrait aisément se contenter de cet unique tome : décliner en série cet univers nécessitera davantage de caractérisation des personnages.
Je ne suis pas un grand fan des créations de Christophe Arleston. Une fois encore son humour m'a laissé de glace. Pourtant cette gentille série junior à succès avait de nombreux atouts pour me séduire. Je suis friand des séries tout public qui rappelle la façon des années 70.
Le graphisme rond de Serge Carrère me convient parfaitement avec une mention très bien pour ses extérieurs citadins. Enfin j'aime beaucoup la douceur des couleurs du studio Cerise. Les enquêtes se renouvellent bien même si leurs résolutions sont simples et convenues.
Mon souci est que je n'ai pas du tout été séduit par les personnages principaux. Je trouve Léo d'une fadeur et d'une superficialité totale. On dirait un ado passif qui réagit plus qu'il n'agit même avec sa compagne Marlène. Une pauvre capitaine qui est bien souvent cantonnée à ses désirs de mariage et d'enfants. Enfin un tonton issu du croisement de Haddock et de Talon, au cerveau de petit pois et véritable estomac sur pattes dont "l'humour" basique m'a laissé perplexe.
Des qualités de détente mais une série qui me laisse insatisfait.
Je me retrouve assez dans l’avis de grogro, en tout cas dans sa déception – mis à part que moi je n’ai pas fait l’effort d’écouter la bande son proposée en accompagnement de certains passages de la BD (je ne suis pas fan de ce genre de chose, qui fait un peu gadget).
Le départ est intéressant, intrigant mais, une fois le décor post-apocalypse passé (le manque d’explication sur les causes n’est pas forcément gênant), j’ai trouvé que l’histoire se révélait creuse, linéaire, lente. Et, là où « La route » proposait quand même quelque chose de captivant, ici le côté noir et désespéré un peu vide m’a laissé sur ma faim, jusqu’au dénouement final, lui aussi expédié.
Enfin, je ne suis pas fan du mélange de photos retravaillés, de dessins informatiques.
Une lecture qui n’a pas tenu les quelques promesses entrevues au départ.
Arff, pas mieux que mes camarades.
J’adore la précédente œuvre des auteurs mais là malheureusement j’ai vraiment eu du mal avec ce personnage et sa vision décalée du monde. Franchement trop beatnik pour moi, les « mecs » à tout bout fatiguent rapidement, de même que son délire. J’ai juste envie de dire No, Man !
Dommage car le dessin et couleurs sont toujours aussi agréables.
Je n’ai lu que le premier tome, trouvé dans une boite à livres, et vais donc m’arrêter à Mozart. Il faut dire que la lecture de ce tome – puis des avis précédents lorsque j’ai voulu entrer mon avis, ne m’ont pas franchement donné envie de chercher les albums suivants.
Déjà j’ai trouvé le dessin grossier. Certes lisibles, mais vraiment pas ma came. Et la colorisation est, elle aussi, franchement passable.
Ensuite, que c’est chiant à lire ! Il n’y a vraiment pas d’effort pour dynamiser la lecture, pour rendre intéressant le sujet. Au contraire, ça n’est le plus souvent qu’une suite de noms, avec quelques exemples illustrés, sans saveur, y compris je pense pour les gros amateurs de musique.
Encore que l’on sente bien (dès la couverture d’ailleurs) que seule la musique classique vaut le détour, étant donné la répartition des pages dans cet album.
Surtout, on nous assène une série de dates, de faits, parfois farfelus au niveau historique, souvent sans réel intérêt, faisant passer des supputations pour des faits historiques, plaçant sur le même plan des anecdotes et des éléments plus consistants. Ce sont ces commentaires historiques qui m’ont horripilé (c’est valable pour la partie préhistoire, antiquité et moyen-âge, mais aussi pour la partie moderne).
Bref, voilà un album qui est retourné dans sa boîte à livres rapidement. Et tomber dans l’oubli me concernant.
Note réelle 1,5/5.
Mouais, ben moi, cet album est très loin de m’avoir convaincu. Même si je suis resté sur la période faste du génial Goscinny pour la « série mère », la relecture récente de König (« Choco-Boys ») s’était avérée originale et intéressante.
Mais là, je suis resté très largement sur ma faim.
Lucky Luke est ici presque en retrait, mou : il est « raconté par autrui », mais aussi passif dans les courts chapitres qui se suivent. Et là pas de personnages secondaires (les Dalton par exemple, même pas de Jolly Jumper) ou d’intrigue amusante comme savait le concocter Goscinny, pour dynamiser une lecture ronronnante, qui manque singulièrement de rythme, et d’intérêt.
Sans clope certes, mais sans Jolly Jumper, se permettant même de piquer un cheval à des Indiens, notre Lucky Luke défend certes le juste, tire vite – encore est-il écarté d’un concours de tir au profit d’une gamine – mais ne ressemble pas vraiment à celui que nous connaissons – sans que ce changement n’apporte ici quelque chose de captivant. La narration est lente, sans intérêt notoire.
Le dessin de Brüno est assez classique pour lui. Je l’apprécie d’habitude, mais ici j’ai trouvé qu’il ajoutait un décalage par rapport au « modèle » sans empêcher l’engourdissement ressenti pour la lecture.
Quant au petit dossier final, quelques surprises, pas mal de bluff aussi je pense, faisant passer des personnages imaginaires pour de vraie personnes. En tout cas ça ne change rien à mon ressenti global. Ça se laisse lire et oublier très vite...
J'avoue que je savais d'avance qu'il y aurait peu de chance que j'aime cet album. En effet, Rob Liefeld est un dessinateur qui a une mauvaise réputation dans le monde des comics anglophone et j'avais envie de lire au moins un album complet de lui pour voir le résultat.
Au niveau du dessin, c'est pas le pire de ce que j'ai vu de Liefeld, en tout cas c'est pas au niveau de ses dessins les plus connus et dont on se moque allégrement sur internet. On voit toutefois les limites de son talent et aussi son coté paresseux. Les personnages ont la même expression au visage peu importe ce qui se passe et ça se voir clairement qu'il utile le même dessin plusieurs fois en changeant un ou deux trucs comme la position des bras. Ça se voit le plus avec Hulk qui fait la même pose pratiquement identique quelques pages de suites. La chorégraphie des combats est atroce.
Quant au scénario, c'est orienté vers l'action et même un peu trop. J'ai rien contre les histoires de super-héros qui sont du pur divertissement, mais l'intrigue n'est même pas amusante. Le nouveau perso et rien que le nom (Lady Anime !) donne l'impression que c'est fait par un vieux qui veut parler aux jeunes. Les personnages ont tendance à apparaitre de nulle part lorsqu'ils sont introduits dans le scénario. Je pense que Liefeld s'est fait plaisir en dessinant ce qui voulait en ce foutant du reste. On retrouve aussi l'humour irrévérencieux de Deadpool, mais c'est pas très drôle.
Oubliable.
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Capitaine Flam - L'Empereur éternel
Je vais sans doute faire un peu débat avec cet avis, je suis en plein dans les BD pas lues jusqu’au bout. Enfin pour être exact, c’est la moitié du milieu que j’ai largement survolée, me contentant du fin mot de l’histoire après un début qui m’a fait sentir que ce n’était pas pour moi. Précisons qu’excepté la chanson (que de nombreux camarades chantaient à tue tête) je ne connais absolument rien de ce héros, du coup zéro nostalgie. J’ai donc démarré ma lecture avec une certaine curiosité bienveillante, d’autant à la vue du nom du scénariste. Malheureusement et ce malgré tout le savoir faire des auteurs, impossible d’accrocher aux design des personnages, bien trop enfantin ou démodé à mes yeux. J’ai vraiment coincé sur ce détail ce qui me fait dire que l’aspect nostalgique doit être très important dans le ressenti. Dommage car je sens les auteurs investis pour cette relecture. Je ne suis pas fan du trait et couleur mais le dessinateur arrive à moderniser le rendu animé 80. De même pour Runberg, si l’univers m’apparaît un peu niais, l’histoire l’est un peu moins, il donne un peu de relief au personnage de Capitaine Flam (émotion et histoire) et explore des thématiques plus récentes : ia, génétique, religion … Ceux qui ont grandi avec ce héros se régaleront bien plus, le résultat (bien qu’un peu moindre) est dans la veine de Goldorak. Respectueux mais perso je vais retourner à Orbital.
Al Crane
Je finis ma lecture de cette série assez partagé sur mon ressenti. Pour commencer je trouve le graphisme d'Alexis vraiment bon. Comme tout le monde l'a souligné , Alexis renvoie au graphisme de Blueberry pour accentuer l'effet de contraste dans la déconstruction du mythe western. Hormis de très rares cases Alexis reste mesuré et soft dans ses illustrations des textes de Lauzier. Cela me convient car je ne suis pas spécialement adepte de la surenchère voyeuriste dans des situations provenant de la réalité. J'aime bien l'humour caustique de Lauzier dans ses tableaux cyniques du microcosme parisien. Ici je suis plus sceptique. En premier lieu, Lauzier n'invente rien dans la déconstruction du mythe. Le cinéma US est déjà passé depuis quelques années avec par exemple "La Horde Sauvage"(1969) et surtout le cultissime "Soldat bleu" (1970). Ensuite faire rire sur des viols, des lynchages racistes ou des décapitations d'enfants otages même au deuxième ou au nième degré ce n'est pas vraiment mon truc. Je trouve cela limite malsain car cela pourrait nourrir une réalité dangereuse. Pour revenir à la forme j'ai l'impression que Lauzier s'épuise assez vite une fois ses deux trois premières horreurs énoncées. In fine cette série a-t-elle eu un réel impact sur le genre ? Je n'en suis pas sûr.
Le Grizzli
Bien étrange lecture que celle de ce tome 2 du Grizzli. De mémoire, le tome 1 m'était apparu sympathique (un 3* ici si j'avais alors posté un avis) : un policier se déroulant durant les trente glorieuses avec des dialogues "à la Audiard" conviant abondamment l'argot, des gueules pas possibles via des illustrations convaincantes à "gros nez", le souvenir d'une agréable discussion à son propos avec mon Papa et enfin le regret de bien des lecteurs de constater que ce tome 1 se languirait peut-être définitivement d'un tome 2 ne voyant jamais le jour. L'histoire eut été belle si demeurée ainsi. Le tome 2 est finalement sorti durant cette rentrée littéraire, dans un contexte fort différent : la BD a depuis (enfin) suivi la fronde sociétale et s'est ouverte aux discours féministes, les médias d'extrême droite ont inversement œuvré à l'émission d'un contre-discours nostalgique, passéiste, réactionnaire et nauséeux glorifiant une France d'antan fantasmée aux goûts des machos et racistes de tout poil. Le tome 2 du Grizzli, Les Gorilles du Général, etc. s'inscrivent donc, peut-être à leur corps défendant, dans ce contexte-là et de ce côté-là du débat. Il est dès lors délicat d'aborder sa lecture avec la même fraîcheur que lors de la découverte du tome 1. Le propos, le regard sociétal, les thématiques abordées..., tout est scruté avec la crainte d'y percevoir des biais idéologiques que l'on aimerait ne pas croiser. La fraîcheur disparue, cette BD s'offre sous des atours moins glorieux : le rythme n'est pas très bon, les dialogues espérés croustillants ne sont qu'artificiellement construits et dénués d'humour ou panache, l'intrigue fort peu prenante, malhabile jusque dans son souhait de convier des personnages féminins aussi artificiels que maladroitement opportuns. Et que dire de cette résolution finale de l'intrigue semblant satisfaire chacun des principaux protagonistes ! Côté illustrations, c'est moins agréable que dans mon souvenir, la faute aussi à un classicisme dans la mise en pages et à des couleurs relativement ternes. Néanmoins, cette BD ne mérite sans doute pas ma fureur. Un simple et froid 2*, la juste moyenne entre mon souvenir plutôt flatteur du tome 1 et mon inconfortable lecture du tome 2.
Metropolia
SF policière sympathique nous plongeant dans une société élevant la marche (les déplacements) au rang de monnaie. L'idée est emballante, l'explication plausible de celle-ci dans cette société-là un peu moins. Mais qu'importe au fond : il s'agit d'un postulat assez intéressant que le lecteur peut choisir d'accepter sans discuter. Ce prétexte-là nous plonge dans une enquête policière conviant l'IA et l'univers de l'architecture, enquête à laquelle s'adjoint pour d'obscures raisons une mystérieuse partenaire. La conclusion de l'intrigue en un tome impose son rythme endiablé ce qui participe grandement au plaisir de lecture. Mais la résolution de l'intrigue, bavarde au possible et tentant laborieusement d'expliquer les détails de celle-ci, lasse ou agace, selon : l'erreur d'Hitchcock dans "Psychose" ne cesse d'être reproduite par les scénaristes malhabiles. Ici, comme dans tant d'autres récits, la dialogue final, avec une lourdeur et une artificialité gênantes, nous explique ce que nous avons déjà compris et ce que nous aurions pu comprendre. Le genre "merveilleux" a pourtant depuis longtemps prouvé que la puissance de la fiction pouvait suffire à embarquer ses lecteurs dans des intrigues abracadabrantes et nullement plausibles tant qu'une cohérence interne est maintenue. Bref, amertume finale et intrigue malhabile ternissent un tableau cyberpunk par ailleurs agréable à contempler et suivre. Mais l'on pourrait aisément se contenter de cet unique tome : décliner en série cet univers nécessitera davantage de caractérisation des personnages.
Léo Loden
Je ne suis pas un grand fan des créations de Christophe Arleston. Une fois encore son humour m'a laissé de glace. Pourtant cette gentille série junior à succès avait de nombreux atouts pour me séduire. Je suis friand des séries tout public qui rappelle la façon des années 70. Le graphisme rond de Serge Carrère me convient parfaitement avec une mention très bien pour ses extérieurs citadins. Enfin j'aime beaucoup la douceur des couleurs du studio Cerise. Les enquêtes se renouvellent bien même si leurs résolutions sont simples et convenues. Mon souci est que je n'ai pas du tout été séduit par les personnages principaux. Je trouve Léo d'une fadeur et d'une superficialité totale. On dirait un ado passif qui réagit plus qu'il n'agit même avec sa compagne Marlène. Une pauvre capitaine qui est bien souvent cantonnée à ses désirs de mariage et d'enfants. Enfin un tonton issu du croisement de Haddock et de Talon, au cerveau de petit pois et véritable estomac sur pattes dont "l'humour" basique m'a laissé perplexe. Des qualités de détente mais une série qui me laisse insatisfait.
Kaya
Je me retrouve assez dans l’avis de grogro, en tout cas dans sa déception – mis à part que moi je n’ai pas fait l’effort d’écouter la bande son proposée en accompagnement de certains passages de la BD (je ne suis pas fan de ce genre de chose, qui fait un peu gadget). Le départ est intéressant, intrigant mais, une fois le décor post-apocalypse passé (le manque d’explication sur les causes n’est pas forcément gênant), j’ai trouvé que l’histoire se révélait creuse, linéaire, lente. Et, là où « La route » proposait quand même quelque chose de captivant, ici le côté noir et désespéré un peu vide m’a laissé sur ma faim, jusqu’au dénouement final, lui aussi expédié. Enfin, je ne suis pas fan du mélange de photos retravaillés, de dessins informatiques. Une lecture qui n’a pas tenu les quelques promesses entrevues au départ.
Fan Man - L'homme au ventilo
Arff, pas mieux que mes camarades. J’adore la précédente œuvre des auteurs mais là malheureusement j’ai vraiment eu du mal avec ce personnage et sa vision décalée du monde. Franchement trop beatnik pour moi, les « mecs » à tout bout fatiguent rapidement, de même que son délire. J’ai juste envie de dire No, Man ! Dommage car le dessin et couleurs sont toujours aussi agréables.
Histoire de la musique
Je n’ai lu que le premier tome, trouvé dans une boite à livres, et vais donc m’arrêter à Mozart. Il faut dire que la lecture de ce tome – puis des avis précédents lorsque j’ai voulu entrer mon avis, ne m’ont pas franchement donné envie de chercher les albums suivants. Déjà j’ai trouvé le dessin grossier. Certes lisibles, mais vraiment pas ma came. Et la colorisation est, elle aussi, franchement passable. Ensuite, que c’est chiant à lire ! Il n’y a vraiment pas d’effort pour dynamiser la lecture, pour rendre intéressant le sujet. Au contraire, ça n’est le plus souvent qu’une suite de noms, avec quelques exemples illustrés, sans saveur, y compris je pense pour les gros amateurs de musique. Encore que l’on sente bien (dès la couverture d’ailleurs) que seule la musique classique vaut le détour, étant donné la répartition des pages dans cet album. Surtout, on nous assène une série de dates, de faits, parfois farfelus au niveau historique, souvent sans réel intérêt, faisant passer des supputations pour des faits historiques, plaçant sur le même plan des anecdotes et des éléments plus consistants. Ce sont ces commentaires historiques qui m’ont horripilé (c’est valable pour la partie préhistoire, antiquité et moyen-âge, mais aussi pour la partie moderne). Bref, voilà un album qui est retourné dans sa boîte à livres rapidement. Et tomber dans l’oubli me concernant. Note réelle 1,5/5.
Dakota 1880
Mouais, ben moi, cet album est très loin de m’avoir convaincu. Même si je suis resté sur la période faste du génial Goscinny pour la « série mère », la relecture récente de König (« Choco-Boys ») s’était avérée originale et intéressante. Mais là, je suis resté très largement sur ma faim. Lucky Luke est ici presque en retrait, mou : il est « raconté par autrui », mais aussi passif dans les courts chapitres qui se suivent. Et là pas de personnages secondaires (les Dalton par exemple, même pas de Jolly Jumper) ou d’intrigue amusante comme savait le concocter Goscinny, pour dynamiser une lecture ronronnante, qui manque singulièrement de rythme, et d’intérêt. Sans clope certes, mais sans Jolly Jumper, se permettant même de piquer un cheval à des Indiens, notre Lucky Luke défend certes le juste, tire vite – encore est-il écarté d’un concours de tir au profit d’une gamine – mais ne ressemble pas vraiment à celui que nous connaissons – sans que ce changement n’apporte ici quelque chose de captivant. La narration est lente, sans intérêt notoire. Le dessin de Brüno est assez classique pour lui. Je l’apprécie d’habitude, mais ici j’ai trouvé qu’il ajoutait un décalage par rapport au « modèle » sans empêcher l’engourdissement ressenti pour la lecture. Quant au petit dossier final, quelques surprises, pas mal de bluff aussi je pense, faisant passer des personnages imaginaires pour de vraie personnes. En tout cas ça ne change rien à mon ressenti global. Ça se laisse lire et oublier très vite...
Deadpool Team-up - Le Sang du dragon
J'avoue que je savais d'avance qu'il y aurait peu de chance que j'aime cet album. En effet, Rob Liefeld est un dessinateur qui a une mauvaise réputation dans le monde des comics anglophone et j'avais envie de lire au moins un album complet de lui pour voir le résultat. Au niveau du dessin, c'est pas le pire de ce que j'ai vu de Liefeld, en tout cas c'est pas au niveau de ses dessins les plus connus et dont on se moque allégrement sur internet. On voit toutefois les limites de son talent et aussi son coté paresseux. Les personnages ont la même expression au visage peu importe ce qui se passe et ça se voir clairement qu'il utile le même dessin plusieurs fois en changeant un ou deux trucs comme la position des bras. Ça se voit le plus avec Hulk qui fait la même pose pratiquement identique quelques pages de suites. La chorégraphie des combats est atroce. Quant au scénario, c'est orienté vers l'action et même un peu trop. J'ai rien contre les histoires de super-héros qui sont du pur divertissement, mais l'intrigue n'est même pas amusante. Le nouveau perso et rien que le nom (Lady Anime !) donne l'impression que c'est fait par un vieux qui veut parler aux jeunes. Les personnages ont tendance à apparaitre de nulle part lorsqu'ils sont introduits dans le scénario. Je pense que Liefeld s'est fait plaisir en dessinant ce qui voulait en ce foutant du reste. On retrouve aussi l'humour irrévérencieux de Deadpool, mais c'est pas très drôle. Oubliable.