Merdre, encore un album que je termine avec un ressenti plus que mitigé…
Le postulat de base autour des IA développant une conscience, devenant à proprement parlé des être vivants mécaniques/numériques, la création d'êtres artificiels (robots comme clones) pour parler des parents traitant leurs enfants comme des créatures sur lesquel-le-s iels auraient tous les droits, l'histoire d'amour hors-norme, l'inspiration (d'après l'autrice elle-même) de certaines philosophies asiatiques, … Tout ça promettait beaucoup.
Pourtant, je me suis ennuyée.
Oui, ennuyée. J'ai lu l'album mais sans réel plaisir, j'ai vraiment essayé de continuer jusqu'au bout dans l'espoir qu'à un moment je trouve enfin cela bien, que je parvienne à rentrer dans l'histoire, mais rien n'y faisais : je m'ennuyais.
Est-ce parce que l'histoire est trop convenue ? Il y a de ça mais j'aurais pu tout de même monter jusqu'à la moyenne si ça avait été simplement ça.
Est-ce alors parce que l'histoire est un peu trop cul-cul à mon goût ? C'est vrai qu'elle m'a laissé de marbre, particulièrement en ce qui concerne la romance que j'ai proprement trouvée bateau, mais ce n'est toujours pas le vrai problème je trouve.
En fait, j'ai eu le déclic à la moitié de l'album : la narration est floue. J'entends par là que le rythme est chaotique (assez indéfinissable même), les évènements et les personnages semblent opérer des sortes de "sauts" inexpliqués entre certaines cases (il manque des "actions intermédiaires" si vous voulez), j'ai vraiment eu l'impression que toute l'histoire baignait dans une espèce de flottement étrange empêchant de rendre concrète l'histoire et ses personnages. De cet état de fait, malheureusement, je ne pouvais donc ne ressentir qu'un profond détachement face à l'album.
Il a de bonnes qualités sur le papier, mais elles ne parviennent pas à briller avec tous ces petits défauts de forme. Le dessin non plus ne m'a pas vraiment parlé (j'ai trouvé les personnages un peu trop figés), même si je lui reconnais de bonnes idées sur les passages un peu plus "oniriques".
Dommage.
La quatrième de couverture promettait un renouvellement du genre et personnellement j'ai surtout vu un enquêteur perde les pédales face à un sérial killer (ou dans ce cas une sérial killer) très intelligent et manipulateur comme il y a en eu des dizaines depuis Hannibal Lecter.
J'avoue que le scénario en lui-même n'est pas mauvais et que je peux comprendre que d'autres lecteurs accrochent plus que moi, mais dans mon cas comme lecteur qui a lu ou vu des centaines de polars, ce one-shot n'apporte rien de nouveau. J'aurais peut-être été un peu plus indulgent si le récit avait été moins long parce que j'ai trouvé que c'était inutilement long. Il faut dire que je me foutais un peu des personnages et que je voulais donc que ça finisse le plus vite possible.
Il reste le dessin qui est pas mal et quelques scènes correctes, mais globalement j'ai trouvé que c'était ennuyeux à lire.
Ahhh que c’est dommage. J’aurais tant voulu apprécier pleinement cette version de la légende de la ville engloutie Ker-Is.
Mais si le dessin noir et blanc est de toute beauté, la narration plus qu’indigeste m’a complètement gâché le plaisir de lecture.
Je ne suis pourtant pas insensible au charme poétique des grandes envolées lyriques, j’aime les textes anciens et les épopées, mais là, les tartines absconses dans les dialogues des protagonistes rendent les situations à la limite du ridicule.
Il y avait matière à bien faire. L’histoire de Gradlon et Dahut, le dessin magnifique et la mise en page correcte pouvaient donner un bel ouvrage. Mais ces dialogues et ce récitatif, nom d’une pipe, pitié, non.
C’est vrai que je me serais bien passée aussi des quelques pages avec le couplet sur la Bretagne opprimée par l’état centralisateur. Mais ce n’est franchement pas ça qui m'a le plus rebuté.
Je l’ai trouvé en vide-grenier. J’hésite à le garder. Peut-être juste pour le dessin d'Auclair, comme un art-book, mais je ne le relirai pas, je ne tiendrai pas le coup une deuxième fois.
Mince! Voilà un one-shot vraiment décevant. Ca partait pourtant fort: la couverture en premier lieu qui est aussi belle que mystérieuse, puis les vingt premières planches qui sont à tomber par terre: le dessin est comme d'habitude avec Sean Murphy absolument magnifique mais aussi l'ambiance, oppressante et intriguante à souhait.
On découvre Joe, un jeune garcon qui se retrouve seul chez lui, alors qu'il est diabétique et un poil persécuté à l'école. Son papa est mort au combat et sa maman a du mal à joindre les deux bouts. Et un violent orage éclate en même temps que Joe se trouve en manque de sucre. Le concept de cette histoire va tenir en un parallélisme déjà vu ailleurs mais efficace quand il est bien mené: d'un coté le monde réel: dans la maison de Joe, dans lequel il est en hypoglycémie, à la recherche de sucre et de plus en plus faible à mesure que le temps passe. Et un monde rêvé de l'autre, dans lequel Joe doit combattre la mort personnifiée - rien que ça. Dans ce monde fantasmé, tous ses jouets sont prennent vie (coucou Batman et Superman), son rat de compagnie devient un chevalier protecteur et Joe va évoluer dans divers unviers d'héroic fantasy assez barré. Le parallèle entre les 2 mondes se fait par les personnages qu'il rencontre, les environnements visités ou les événements: un robinet oublié dans le monde réel devient par exemple une cascade d'eau à descendre. C'est un peu "2 salles 2 ambiances" en quelque sorte.
La promesse de cette belle introduction ne tient malheureusement pas longtemps et dès que la crise d'hypoglycémie démarre et qu'on bascule dans l'univers rêvé ça devient compliqué à suivre. Ca part dans tous les sens, il y a trop de personnages qui apparaissent par magie, on a du mal à comprendre qui est qui, qui fait quoi et pourquoi. Idem pour les décors, c'est assez fouilli et visuellement pas toujours cohérent.
Si Joe manque cruellement de sucre de son coté, on a l'impression que les auteurs, eux, en ont abusé. Ce long album donne parfois l'impression d'avoir été réalisé en plein "sugar rush" tant on est trimballé dans tous les sens, tant les personnages sont démultipliés, tant les scènes de bagarre sont nombreuses autant qu'inutiles. J'avoue que terminer la lecture de ces 224 pages n'a été facile et j'ai du m'y reprendre à plusieurs fois pour me replonger dans l'histoire.
Le fans de Murphy seront quand meme comblés je pense, certaines planches étant encore une fois fabuleuses. Il est juste dommage que cette histoire soit aussi fouillie et brouillonne. On fini par ne plus véritablement s'intéresser à ce qui se passer ensuite, et je me suis pris à feuilletter la fin de l'album en baillant.
J'adore les cartes et leur histoire, hélas cet album m'a ennuyé par l'humour déjanté qui pollue chaque page.
Le dessin caricatural devient laid et lourd comme l'est le personnage de Ptolémée avec son ego démesuré et ridicule et ses crises d'hystérie qui, à la longue, deviennent pénibles et inutiles.
Heureusement qu'il y a cette postface d'Emmanuelle Vagnon qui résume en quelques pages l'histoire de la cartographie à travers les siècles et qui démontre une fois de plus que, quand le sujet est mal traité, le roman graphique n'apporte rien de plus.
Dommage car il y avait matière à apporter du rêve et des connaissances mais là, de mon point de vue, c'est un flop !
Mouais. Voilà un album qui ne m’a pas passionné. Pire, je n’ai vraiment pas aimé certains aspects, au point d’envisager de ne lui mettre qu’une seule étoile. Si je ne l’ai pas fait, c’est parce que le dessin de Mademoiselle Caroline (habituée via des blogs au trait simple et efficace), sans être mon truc, est plutôt agréable, avec une colorisation tranchée. Il y a aussi quelques petites remarques intéressantes de la part de Julien Blanc-Gras – qui adapte ici son bouquin.
Un aspect faussement documentaire, avec un regard critique sur le tourisme et certains touristes, pourquoi pas ? Mais, pour quelques remarques bien vues, pour quelques traits d’humour – rares – bien sentis, il y a hélas selon moi beaucoup trop de complaisance. Au point que rapidement je ne sentais plus trop la causticité prétendue du propos.
En effet, lorsque l’auteur va dans une sorte de Club Med en Tunisie, lorsqu’il visite avec un guide une favela ou qu’il en fait de même en Colombie sur les traces de Pablo Escobar, et malgré ses petites pointes ironiques, je ne distingue pas trop son attitude de celle de beaufs authentiques, ou tout simplement du touriste lambda. Une sorte de critique de salon qui me gêne.
Gros bof me concernant.
Je suis plutôt d’accord avec ce qui a plu à Mac Arthur et déplu à Bamiléké. Je me retrouve donc le cul entre deux chaises. Mais globalement, c’est un album qui m’a laissé sur ma faim.
J’avais beaucoup aimé le film « Lord of War », qui dressait le portrait d’un marchand d’armes intelligent, roublard et d’un cynisme à toute épreuve. Je m’attendais au vu du titre et de la quatrième de couverture, à lire quelque chose de semblable, et de découvrir au travers de Gerry un personnage quasi identique.
En fait il n’en est rien – ou quasiment rien – tant du point de vue du personnage lui-même, que du traitement proposé par Philippe Girard.
Car, comme le souligne Mac Arthur, c’est une sorte de gamin qui garde ses rêves de gosse que nous suivons, un passionné de Jules Verne (le grand Verne fait d’ailleurs de nombreuses apparitions pour dialoguer fictivement avec le héros) qui cherche jusqu‘au bout, et par tous les moyens, une façon de finaliser et de financer ses rêves de canon pouvant envoyer dans l’espace (ou sur la lune !) satellites et autres objets. Mais voilà, la fin justifiant peu à peu les moyens, il va se retrouver aspiré par les appels d’air de certains services secrets (CIA et services canadiens en tête), certains états (Israël, puis Irak), et finalement ne produire que des armes, là où il ne cherchait qu’à produire des moyens de transports plus économes et plus efficaces.
Traiter ce genre de personnage en ne s’intéressant quasiment qu’à ses aspirations, dresser le portrait d’un idéaliste inconscient des manipulations dont il est l’objet, et du dévoiement de ses idéaux, pourquoi pas ? Mais ici je n’ai pas été convaincu. Non pas parce que ce serait moche de présenter un concepteur et marchand d’armes comme un être intelligent et positif. Mais surtout parce que ça n’est pas crédible selon moi. Girard a forcément dû improviser sur ce point, et j’ai du mal à croire que notre ingénieur ait été aussi naïf. Qu’il ait eu des rêves de gosses oui, mais il les a laissés de côté, consciemment ou pas, sous la contrainte de la réalité ou pour satisfaire ses besoins familiaux ou autres. Des rêves de gosse oui, mais ça n’est plus un gosse ! Après avoir été lâché, trahi par la CIA, après avoir été condamné et banni, il poursuit dans la même voie, comme un drogué « replongeant ».
Pas crédible sur la partie « inventée », immergée de l’iceberg Gerry, le scénario m’a aussi déçu pour toute la partie émergée, celle pour laquelle on peut avoir plus de connaissances factuelles. Ainsi l’action de la CIA, les différents régimes auxquels il vend des armes, tout est traité de façon trop lapidaire. Ne reste ainsi qu’une biographie fantasmée et parcellaire, un peu bancale.
Au final, l’album n’est pas inintéressant. Mais, sur le matériau constitué par Gerry, il y avait peut-être quelque chose de plus fort à construire, je ne sais pas.
Note réelle 2,5/5.
Noirdésir a eu tort dans son avis: il ne sera pas le seul à aviser cette série quasi inconnue comme son auteur et sa maison d'édition. C'est en lisant son avis avec amusement que je me suis jeté à l'eau pour lire 2 opus ( le minotaure et le calife ). Dans l'ensemble je suis d'accord avec ses remarques même si je tempère un peu car c'est une série jeunesse qui utilise des ressorts classiques pour des enfants de 8 ans. Il faut noter que cette série a produit 5 opus plus un album sur la jeunesse de Mekaly, ce qui n'est pas rien.
Ce qui m'a le plus troublé c'est que j'ai eu le sentiment que Behem avait recopié les idées et le graphisme de série des années 60/70 sans y ajouter une touche d'originalité. Le village de résistants, Mekaly doué d'une force prodigieuse , personnage toujours torse nu, des bagarres à pif paf pouf sans une goutte de sang , on se croirai dans une version Z d'Astérix, la population uniformément blanche, sapée à la mode 60's dans un village aux pavillons de banlieue des mêmes années me font penser à certains épisodes de Tif et Tondu. La seule touche que je vois de l'auteur est cette mise en place quasi politique d'une population autosuffisante avec uniquement des "productifs" sans technocrates inutiles. C'est d'ailleurs une des contradictions du scénario puisque Mekaly est plus de l'ordre du régalien ( Défense ou diplomatie) que du productif.
Une lecture pas méchante mais sans originalité avec un graphisme vieillot et mal maitrisé.
Cette série n'est pas pour moi. Les livres de cuisines avec une multitude de recettes m'ennuient au plus au point. En effet j'aime bien cuisiner à ma façon avec des produits que je connais. C'est tout l'inverse de ce que j'ai ressenti en lisant une partie de l'intégrale. De plus ce qui est de la thématique du retour aux sources du style "cultivez votre jardin" n'a pas réussi à me sortir de ma torpeur digestive. Comme le graphisme ne m'a pas séduit outre mesure car je considère que le N&B affaiblit la beauté naturelle d'un potager.
Pas pour moi.
Je suis sorti déçu de ma lecture. Pourtant j'apprécie beaucoup les biographies d'artistes même si je ne les connais pas et même si je ne partage pas leurs messages ni leur style de vie (ici la drogue). En effet j'ai trouvé le scénario de Cédric Rassat bien plat et morne. Il a du mal a nous faire vivre cette période si particulière où la jeunesse américaine veut s'affranchir du cadre de leurs parents dans un tourbillon de musique de sexe et de liberté. Ma lecture m'a donné l'impression d'une artiste bien perdue et qui n'a pas sa place au milieu de cette pépinière de talents. C'est au point que les autres personnages comme Bob Dylan lui volent vite la vedette même dans sa propre biographie.
Pour ne rien arranger le graphisme d'Ana Rousse est vraiment trop figé. La plupart de ses personnages sont bien sages face au lectorat pour expliquer leurs états d'âmes ou leurs ambitions. Ana donne l'impression de nous renvoyer dans un style N&B underground des années 60/70 mais cela manque de maîtrise dans le trait et de force provocatrice dans le message. Il y a aussi ce côté catalogue d'une playlist de l'époque à travers quelques paroles qui séduiront les spécialistes mais moins les néophytes comme moi.
La bio se termine un peu au milieu de nulle part pour Karen comme si on l'abandonnait à son sort au milieu d'un bar. C'est surprenant .
Une lecture qui ne met pas spécialement en valeur le personnage. Dommage pour cette artiste et pour nous. Pour les amoureux du Folk de cette époque.
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Merdre, encore un album que je termine avec un ressenti plus que mitigé… Le postulat de base autour des IA développant une conscience, devenant à proprement parlé des être vivants mécaniques/numériques, la création d'êtres artificiels (robots comme clones) pour parler des parents traitant leurs enfants comme des créatures sur lesquel-le-s iels auraient tous les droits, l'histoire d'amour hors-norme, l'inspiration (d'après l'autrice elle-même) de certaines philosophies asiatiques, … Tout ça promettait beaucoup. Pourtant, je me suis ennuyée. Oui, ennuyée. J'ai lu l'album mais sans réel plaisir, j'ai vraiment essayé de continuer jusqu'au bout dans l'espoir qu'à un moment je trouve enfin cela bien, que je parvienne à rentrer dans l'histoire, mais rien n'y faisais : je m'ennuyais. Est-ce parce que l'histoire est trop convenue ? Il y a de ça mais j'aurais pu tout de même monter jusqu'à la moyenne si ça avait été simplement ça. Est-ce alors parce que l'histoire est un peu trop cul-cul à mon goût ? C'est vrai qu'elle m'a laissé de marbre, particulièrement en ce qui concerne la romance que j'ai proprement trouvée bateau, mais ce n'est toujours pas le vrai problème je trouve. En fait, j'ai eu le déclic à la moitié de l'album : la narration est floue. J'entends par là que le rythme est chaotique (assez indéfinissable même), les évènements et les personnages semblent opérer des sortes de "sauts" inexpliqués entre certaines cases (il manque des "actions intermédiaires" si vous voulez), j'ai vraiment eu l'impression que toute l'histoire baignait dans une espèce de flottement étrange empêchant de rendre concrète l'histoire et ses personnages. De cet état de fait, malheureusement, je ne pouvais donc ne ressentir qu'un profond détachement face à l'album. Il a de bonnes qualités sur le papier, mais elles ne parviennent pas à briller avec tous ces petits défauts de forme. Le dessin non plus ne m'a pas vraiment parlé (j'ai trouvé les personnages un peu trop figés), même si je lui reconnais de bonnes idées sur les passages un peu plus "oniriques". Dommage.
Une erreur de parcours
La quatrième de couverture promettait un renouvellement du genre et personnellement j'ai surtout vu un enquêteur perde les pédales face à un sérial killer (ou dans ce cas une sérial killer) très intelligent et manipulateur comme il y a en eu des dizaines depuis Hannibal Lecter. J'avoue que le scénario en lui-même n'est pas mauvais et que je peux comprendre que d'autres lecteurs accrochent plus que moi, mais dans mon cas comme lecteur qui a lu ou vu des centaines de polars, ce one-shot n'apporte rien de nouveau. J'aurais peut-être été un peu plus indulgent si le récit avait été moins long parce que j'ai trouvé que c'était inutilement long. Il faut dire que je me foutais un peu des personnages et que je voulais donc que ça finisse le plus vite possible. Il reste le dessin qui est pas mal et quelques scènes correctes, mais globalement j'ai trouvé que c'était ennuyeux à lire.
Bran Ruz
Ahhh que c’est dommage. J’aurais tant voulu apprécier pleinement cette version de la légende de la ville engloutie Ker-Is. Mais si le dessin noir et blanc est de toute beauté, la narration plus qu’indigeste m’a complètement gâché le plaisir de lecture. Je ne suis pourtant pas insensible au charme poétique des grandes envolées lyriques, j’aime les textes anciens et les épopées, mais là, les tartines absconses dans les dialogues des protagonistes rendent les situations à la limite du ridicule. Il y avait matière à bien faire. L’histoire de Gradlon et Dahut, le dessin magnifique et la mise en page correcte pouvaient donner un bel ouvrage. Mais ces dialogues et ce récitatif, nom d’une pipe, pitié, non. C’est vrai que je me serais bien passée aussi des quelques pages avec le couplet sur la Bretagne opprimée par l’état centralisateur. Mais ce n’est franchement pas ça qui m'a le plus rebuté. Je l’ai trouvé en vide-grenier. J’hésite à le garder. Peut-être juste pour le dessin d'Auclair, comme un art-book, mais je ne le relirai pas, je ne tiendrai pas le coup une deuxième fois.
Joe - L'Aventure intérieure
Mince! Voilà un one-shot vraiment décevant. Ca partait pourtant fort: la couverture en premier lieu qui est aussi belle que mystérieuse, puis les vingt premières planches qui sont à tomber par terre: le dessin est comme d'habitude avec Sean Murphy absolument magnifique mais aussi l'ambiance, oppressante et intriguante à souhait. On découvre Joe, un jeune garcon qui se retrouve seul chez lui, alors qu'il est diabétique et un poil persécuté à l'école. Son papa est mort au combat et sa maman a du mal à joindre les deux bouts. Et un violent orage éclate en même temps que Joe se trouve en manque de sucre. Le concept de cette histoire va tenir en un parallélisme déjà vu ailleurs mais efficace quand il est bien mené: d'un coté le monde réel: dans la maison de Joe, dans lequel il est en hypoglycémie, à la recherche de sucre et de plus en plus faible à mesure que le temps passe. Et un monde rêvé de l'autre, dans lequel Joe doit combattre la mort personnifiée - rien que ça. Dans ce monde fantasmé, tous ses jouets sont prennent vie (coucou Batman et Superman), son rat de compagnie devient un chevalier protecteur et Joe va évoluer dans divers unviers d'héroic fantasy assez barré. Le parallèle entre les 2 mondes se fait par les personnages qu'il rencontre, les environnements visités ou les événements: un robinet oublié dans le monde réel devient par exemple une cascade d'eau à descendre. C'est un peu "2 salles 2 ambiances" en quelque sorte. La promesse de cette belle introduction ne tient malheureusement pas longtemps et dès que la crise d'hypoglycémie démarre et qu'on bascule dans l'univers rêvé ça devient compliqué à suivre. Ca part dans tous les sens, il y a trop de personnages qui apparaissent par magie, on a du mal à comprendre qui est qui, qui fait quoi et pourquoi. Idem pour les décors, c'est assez fouilli et visuellement pas toujours cohérent. Si Joe manque cruellement de sucre de son coté, on a l'impression que les auteurs, eux, en ont abusé. Ce long album donne parfois l'impression d'avoir été réalisé en plein "sugar rush" tant on est trimballé dans tous les sens, tant les personnages sont démultipliés, tant les scènes de bagarre sont nombreuses autant qu'inutiles. J'avoue que terminer la lecture de ces 224 pages n'a été facile et j'ai du m'y reprendre à plusieurs fois pour me replonger dans l'histoire. Le fans de Murphy seront quand meme comblés je pense, certaines planches étant encore une fois fabuleuses. Il est juste dommage que cette histoire soit aussi fouillie et brouillonne. On fini par ne plus véritablement s'intéresser à ce qui se passer ensuite, et je me suis pris à feuilletter la fin de l'album en baillant.
Geographia
J'adore les cartes et leur histoire, hélas cet album m'a ennuyé par l'humour déjanté qui pollue chaque page. Le dessin caricatural devient laid et lourd comme l'est le personnage de Ptolémée avec son ego démesuré et ridicule et ses crises d'hystérie qui, à la longue, deviennent pénibles et inutiles. Heureusement qu'il y a cette postface d'Emmanuelle Vagnon qui résume en quelques pages l'histoire de la cartographie à travers les siècles et qui démontre une fois de plus que, quand le sujet est mal traité, le roman graphique n'apporte rien de plus. Dommage car il y avait matière à apporter du rêve et des connaissances mais là, de mon point de vue, c'est un flop !
Touriste
Mouais. Voilà un album qui ne m’a pas passionné. Pire, je n’ai vraiment pas aimé certains aspects, au point d’envisager de ne lui mettre qu’une seule étoile. Si je ne l’ai pas fait, c’est parce que le dessin de Mademoiselle Caroline (habituée via des blogs au trait simple et efficace), sans être mon truc, est plutôt agréable, avec une colorisation tranchée. Il y a aussi quelques petites remarques intéressantes de la part de Julien Blanc-Gras – qui adapte ici son bouquin. Un aspect faussement documentaire, avec un regard critique sur le tourisme et certains touristes, pourquoi pas ? Mais, pour quelques remarques bien vues, pour quelques traits d’humour – rares – bien sentis, il y a hélas selon moi beaucoup trop de complaisance. Au point que rapidement je ne sentais plus trop la causticité prétendue du propos. En effet, lorsque l’auteur va dans une sorte de Club Med en Tunisie, lorsqu’il visite avec un guide une favela ou qu’il en fait de même en Colombie sur les traces de Pablo Escobar, et malgré ses petites pointes ironiques, je ne distingue pas trop son attitude de celle de beaufs authentiques, ou tout simplement du touriste lambda. Une sorte de critique de salon qui me gêne. Gros bof me concernant.
Supercanon ! - Le marchand d'armes qui visait les étoiles
Je suis plutôt d’accord avec ce qui a plu à Mac Arthur et déplu à Bamiléké. Je me retrouve donc le cul entre deux chaises. Mais globalement, c’est un album qui m’a laissé sur ma faim. J’avais beaucoup aimé le film « Lord of War », qui dressait le portrait d’un marchand d’armes intelligent, roublard et d’un cynisme à toute épreuve. Je m’attendais au vu du titre et de la quatrième de couverture, à lire quelque chose de semblable, et de découvrir au travers de Gerry un personnage quasi identique. En fait il n’en est rien – ou quasiment rien – tant du point de vue du personnage lui-même, que du traitement proposé par Philippe Girard. Car, comme le souligne Mac Arthur, c’est une sorte de gamin qui garde ses rêves de gosse que nous suivons, un passionné de Jules Verne (le grand Verne fait d’ailleurs de nombreuses apparitions pour dialoguer fictivement avec le héros) qui cherche jusqu‘au bout, et par tous les moyens, une façon de finaliser et de financer ses rêves de canon pouvant envoyer dans l’espace (ou sur la lune !) satellites et autres objets. Mais voilà, la fin justifiant peu à peu les moyens, il va se retrouver aspiré par les appels d’air de certains services secrets (CIA et services canadiens en tête), certains états (Israël, puis Irak), et finalement ne produire que des armes, là où il ne cherchait qu’à produire des moyens de transports plus économes et plus efficaces. Traiter ce genre de personnage en ne s’intéressant quasiment qu’à ses aspirations, dresser le portrait d’un idéaliste inconscient des manipulations dont il est l’objet, et du dévoiement de ses idéaux, pourquoi pas ? Mais ici je n’ai pas été convaincu. Non pas parce que ce serait moche de présenter un concepteur et marchand d’armes comme un être intelligent et positif. Mais surtout parce que ça n’est pas crédible selon moi. Girard a forcément dû improviser sur ce point, et j’ai du mal à croire que notre ingénieur ait été aussi naïf. Qu’il ait eu des rêves de gosses oui, mais il les a laissés de côté, consciemment ou pas, sous la contrainte de la réalité ou pour satisfaire ses besoins familiaux ou autres. Des rêves de gosse oui, mais ça n’est plus un gosse ! Après avoir été lâché, trahi par la CIA, après avoir été condamné et banni, il poursuit dans la même voie, comme un drogué « replongeant ». Pas crédible sur la partie « inventée », immergée de l’iceberg Gerry, le scénario m’a aussi déçu pour toute la partie émergée, celle pour laquelle on peut avoir plus de connaissances factuelles. Ainsi l’action de la CIA, les différents régimes auxquels il vend des armes, tout est traité de façon trop lapidaire. Ne reste ainsi qu’une biographie fantasmée et parcellaire, un peu bancale. Au final, l’album n’est pas inintéressant. Mais, sur le matériau constitué par Gerry, il y avait peut-être quelque chose de plus fort à construire, je ne sais pas. Note réelle 2,5/5.
Les Aventures de Mékaly
Noirdésir a eu tort dans son avis: il ne sera pas le seul à aviser cette série quasi inconnue comme son auteur et sa maison d'édition. C'est en lisant son avis avec amusement que je me suis jeté à l'eau pour lire 2 opus ( le minotaure et le calife ). Dans l'ensemble je suis d'accord avec ses remarques même si je tempère un peu car c'est une série jeunesse qui utilise des ressorts classiques pour des enfants de 8 ans. Il faut noter que cette série a produit 5 opus plus un album sur la jeunesse de Mekaly, ce qui n'est pas rien. Ce qui m'a le plus troublé c'est que j'ai eu le sentiment que Behem avait recopié les idées et le graphisme de série des années 60/70 sans y ajouter une touche d'originalité. Le village de résistants, Mekaly doué d'une force prodigieuse , personnage toujours torse nu, des bagarres à pif paf pouf sans une goutte de sang , on se croirai dans une version Z d'Astérix, la population uniformément blanche, sapée à la mode 60's dans un village aux pavillons de banlieue des mêmes années me font penser à certains épisodes de Tif et Tondu. La seule touche que je vois de l'auteur est cette mise en place quasi politique d'une population autosuffisante avec uniquement des "productifs" sans technocrates inutiles. C'est d'ailleurs une des contradictions du scénario puisque Mekaly est plus de l'ordre du régalien ( Défense ou diplomatie) que du productif. Une lecture pas méchante mais sans originalité avec un graphisme vieillot et mal maitrisé.
Petite forêt
Cette série n'est pas pour moi. Les livres de cuisines avec une multitude de recettes m'ennuient au plus au point. En effet j'aime bien cuisiner à ma façon avec des produits que je connais. C'est tout l'inverse de ce que j'ai ressenti en lisant une partie de l'intégrale. De plus ce qui est de la thématique du retour aux sources du style "cultivez votre jardin" n'a pas réussi à me sortir de ma torpeur digestive. Comme le graphisme ne m'a pas séduit outre mesure car je considère que le N&B affaiblit la beauté naturelle d'un potager. Pas pour moi.
Karen Dalton - Jeunesse d'une femme libre, de Greenwich Village à Woodstock
Je suis sorti déçu de ma lecture. Pourtant j'apprécie beaucoup les biographies d'artistes même si je ne les connais pas et même si je ne partage pas leurs messages ni leur style de vie (ici la drogue). En effet j'ai trouvé le scénario de Cédric Rassat bien plat et morne. Il a du mal a nous faire vivre cette période si particulière où la jeunesse américaine veut s'affranchir du cadre de leurs parents dans un tourbillon de musique de sexe et de liberté. Ma lecture m'a donné l'impression d'une artiste bien perdue et qui n'a pas sa place au milieu de cette pépinière de talents. C'est au point que les autres personnages comme Bob Dylan lui volent vite la vedette même dans sa propre biographie. Pour ne rien arranger le graphisme d'Ana Rousse est vraiment trop figé. La plupart de ses personnages sont bien sages face au lectorat pour expliquer leurs états d'âmes ou leurs ambitions. Ana donne l'impression de nous renvoyer dans un style N&B underground des années 60/70 mais cela manque de maîtrise dans le trait et de force provocatrice dans le message. Il y a aussi ce côté catalogue d'une playlist de l'époque à travers quelques paroles qui séduiront les spécialistes mais moins les néophytes comme moi. La bio se termine un peu au milieu de nulle part pour Karen comme si on l'abandonnait à son sort au milieu d'un bar. C'est surprenant . Une lecture qui ne met pas spécialement en valeur le personnage. Dommage pour cette artiste et pour nous. Pour les amoureux du Folk de cette époque.