Les derniers avis (20454 avis)

Couverture de la série Minuit Passé
Minuit Passé

J’avais inégalement apprécié mes précédentes lectures de Gaëlle Geniller, et cet album, que j’ai pourtant entamé avec un a priori positif, s’est finalement révélé décevant. Esthétiquement c’est intéressant, plutôt agréable, malgré des visages qui ne me conviennent pas (affaire de goût – trop « manga ») et une colorisation qui manque de nuance. Mais je reconnais un chouette cachet au rendu général. C’est l’intrigue, son déroulé, sa construction, qui m’ont par contre laissé sur ma faim, au point que je me suis ennuyé à plusieurs reprises. Le départ est intriguant, invite le fantastique dans l’intrigue, notre curiosité est titillée. Mais la suite n’est pas à la hauteur de mes attentes. En fait j’ai trouvé qu’il ne se passait pas grand-chose, que toutes les allusions, les éventuelles métaphores ne servaient pas à grand-chose. On traverse l’histoire sans être accroché, « pour voir », et justement on ne voit rien (je suis un peu dur mais c’est le ressenti final). Car si l’auteure a su mettre en place une atmosphère intrigante, je trouve que c’est resté un décor vide, bien décoré certes (un manoir de la grande bourgeoisie sert de lieu unique – à différentes époques – à l’histoire), mais sans âme. Et aussi sans la poésie qui aurait pu compenser une histoire creuse (ou alors qui m’a en partie échappé). Bon, cela dit, une bonne partie de mes remarques sont affaires de goût, et semble-t-il d’autres lecteurs y ont trouvé leur compte – et l’album n’est clairement pas dénué de qualités. Mais je fais partie des déçus. Note réelle 2,5/5.

12/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Sauvages
Sauvages

Mouais. J’ai failli arrondir à l’arrache aux trois étoiles, parce que globalement, même si c’est sans enthousiasme, ça se laisse lire. Mais en fait non, trop de choses m’ont gêné pour que je fasse cet effort. Le dessin fait le travail, mais il est sans âme, pas exempt de menus défauts (perspective), avec une colorisation sans nuance que je n’ai pas aimée. L’intrigue est à la fois emberlificotée et prévisible. C’est typiquement le genre d’histoire artificiellement complexe, qui manque d’originalité (si ce n’est le fait qu’elle se déroule surtout dans le monde animalier et dans un zoo), et qui sent pas mal le déjà-vu. Ça transpire trop à mon goût le mauvais téléfilm français, avec comme ingrédient principal une famille nombreuse de la grande bourgeoisie, avec le retour d’un rejeton paria, les pièces rapportées mal intégrées, les inévitables bisbilles intra familiales, les secrets et autres trahisons qu’on découvre au fur et à mesure que le scénariste nous les jette en pâture. Pas vraiment la cadre qui m’attire a priori. A cela s’ajoute une intrigue qui multiplie trop les facilités ou invraisemblances (en Afrique autour d’un trafic illégal, dans le parc animalier avec enlèvements et sabotages qui s’enchainent, etc.). Et une fin qui là aussi joue la facilité, bien vite expédiée qui plus est. Bref, une lecture qui m’a laissé de côté.

12/12/2025 (modifier)
Par grogro
Note: 2/5
Couverture de la série Le Secret de Présentine Ramondore
Le Secret de Présentine Ramondore

Il y a au moins trois raisons pour lesquelles j’ai fait l’acquisition de cette BD. La première, qui est aussi la principale, c’est bien évidemment son dessin. La deuxième, c’est son thème qui me semblait tourner autour de la spiritualité, avec une petite patine à la sauce conte poétique. Le fait que les héros soient des vieux (une vieille en l’occurrence) ne m’a absolument pas gêné, ainsi que j’ai pu le lire ici ou là. La troisième raison, c’est l’éditeur, dont j’apprécie généralement le travail. Pour ce qui est du dessin, splendide, ce dernier remplit complètement son rôle. Le trait est sûr, souligné par une colorisation du meilleur effet qui a l’avantage de mettre l'accent sur sa finesse sans le noyer sous des tonnes de nuances. Je ne connaissais pas Florent Desanthèmes, mais en voilà un qui va figurer en bonne position dans ma petite liste des auteurs à suivre. Je n’ai rien à redire concernant l’édition. C’est une fois encore un travail soigné. Nul besoin de développer. C’est le scénario qui peine à convaincre. Si le texte a le bon gout de ne pas se montrer omniprésent, laissant ainsi la part belle au dessin, il faut reconnaitre que la lecture manque de constance, et que le pauvre lecteur, lui, manque quand même de grain à moudre. Par exemple, on ne saisit pas forcément que la vieille Présentine tente de retrouver l’impact de la météorite. D’ailleurs, on ne comprend pas davantage que cette météorite a quelque chose à voir dans son escapade… Escapade qui ne dure pas suffisamment longtemps pour être crédible. En effet, elle se met soudain en route avec son frère (avec lequel elle semble un peu en froid mais qui déboule d’on ne sait trop où), occasion de montrer de belles pages certes, mais revient presque aussi sec sans qu’on sache trop ce qu’elle est partie faire (ou alors j’ai dormi). Très étrange ! J’aime beaucoup le contexte, l’univers… Mais l’ensemble me parait bien trop léger, si bien que je ne garde rien de ma lecture. J’ai eu le sentiment que le scénario n’était pas fini, en tout cas pas très clair ni pour le dessinateur, ni pour le scénariste lui-même qui n’a pas su trop quoi faire de ses personnages. Quant à trouver une fin qui se tienne… Bref ! Avec une telle histoire, il y avait moyen de faire un truc chouette. Vues les thématiques abordées (la question de la transmission entre les générations, la croyance, les rituels, le poids familial mais également sociétal…), il y avait des chevaux sous le capot. Mais Charre a lancé les percherons…

12/12/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Du côté de l'enfer
Du côté de l'enfer

Le résumé du scénario m'a attiré parce que j'aime bien les thrillers qui se passe dans le monde politique, surtout lorsque cela se passe lors d'une période historique intéressant comme c'est le cas ici avec la guerre d'Algérie. Dés le début je savais pourtant que j'aurais quelques difficulté à apprécier cette série. En effet, je n'aime pas du tout le dessin qui fait partie des styles réalistes que je trouve moche et qui ne me donne pas une envie folle de lire une BD. Oui, c'est un peu méchant de traiter le travail du dessinateur comme ça, mais je n'aime juste pas son trait. Au moins, c'est lisible et j'ai déjà su apprécier des bandes dessinées dont je n'aimais pas trop le dessin. Sauf que c'est le scénario qui était parfois illisible. Il y a beaucoup de personnages avec des motivations parfois complexes alors c'es un peu dur de s'y retrouver. Il y a aussi beaucoup de morts et dès la fin du premier tome je ne ressentais rien de voir quelqu'un mourir vu que c'était rendu banal. De toute façon aucun personnage n'est attachant, particulièrement le personnage principal qui est la caricature de l'agent qui semble capable de tout faire. Son intrigue romantique où il pourchasse se qui pourrait être sa femme idéal m'a semblé cliché. Bref, rien dans le scénario ne m'a intéressé. Une série vraiment oubliable.

12/12/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série La Revanche des blondes
La Revanche des blondes

Comme cette BD se présentait comme une réponse premier degré à la série idiote qu'étaient Les Blondes, comme une sorte de revanche prise par l'une de ces blondes contre les blagues de cour de récré, et qu'elle était scénarisée par une célébrité du showbiz plutôt que par une véritable autrice de BD, je m'attendais au pire. Au final, c'est moins mauvais que prévu, mais je n'ai pas ri une seule fois. Les gags mettent en scène un trio de blondes séduisantes : l'héroïne, avatar de l'autrice, accompagnée d'une amie gentiment naïve et d'une autre plus intello. Leur but, à chaque page, est de se venger de machos stupides ou de brunes méprisantes. Parfois l'origine de cette vengeance apparaît dans le gag, parfois c'est juste de l'acharnement sur des cibles désignées sans vraie justification. Le dessin n'est pas mauvais. On est dans le style humoristique franco-belge de grande distribution, mais le trait est maîtrisé et la mise en scène correcte. En revanche, les décors minimalistes et trop géométriques trahissent un manque d'effort ou peut-être de motivation. Le message de fond est louable, rappeler que les blondes ne se résument pas à des clichés et remettre en place des machos déplaisants. Mais l'humour ne fonctionne jamais : c'est forcé, mal rythmé, et les chutes ne provoquent aucun sourire. La répétition des mêmes mécanismes finit d'ailleurs par donner l'impression que ces blondes se livrent parfois à une vengeance gratuite, ce qui les rend moins attachantes que prévu. Difficile d'aller au bout tant l'ensemble est plat et ennuyeux.

11/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Bleu Blanc Sang
Bleu Blanc Sang

Des magouilles et coups tordus de la seconde guerre mondiale ressurgissent quelques années après la libération, et certains secrets menacent la carrière d’un influent homme politique. Voilà dans les grandes lignes ce que j’ai saisi de cette histoire. Car, il faut bien le dire, c’est d’un fouillis. Surtout le premier tome, qui m’a complètement perdu. Et les très nombreux flash-backs n’arrangent rien. Ces aller-retours incessants (et parfois brutaux) nuisent à l’intelligibilité, mais aussi à la fluidité de la lecture. Et, même avec un deuxième tome un chouia moins bordélique, beaucoup trop de choses restent en suspens. Et comme en plus le tome conclusif ne sortira jamais, voilà une série qui définitivement sera oubliée sans trop de regrets. A vouloir multiplier les pistes et les personnages, tout en cherchant à ménager jusqu’au bout les différents suspens, Moënard m’a fait sortir de cette lecture avec le sentiment d’avoir cherché à compléter un puzzle auquel trop de pièces manquent.

11/12/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Minuit Passé
Minuit Passé

Je rejoins ceux qui n'ont pas aimé ce one-shot. Je note que c'est le second album de Gaëlle Geniller que je lis et c'est aussi la seconde fois que je n'aime pas. Peut-être qu'elle est tout simplement pas une autrice pour moi. Dommage parce que je voulais aimer cet album. Le dessin est très bon et élégant, on voit les efforts de l'autrice pour faire cet album. J'aime aussi le genre conte alors tout était en place pour que ce one-shot soit pour moi... Sauf que je n'ai jamais réussi à rentrer dans l'histoire. Le début m'a semblé très long. On dirait qu'il y a des scènes qui existent juste pour que les lecteurs ressentent des émotions positives. Alors oui c'est bien que le père et son fils aient une bonne relation, mais c'est pas assez pour faire un scénario captivant. Puis lorsqu'il se passe des choses, la moitié du temps je ne savais pas si j'avais bien compris les intentions de l'autrice. Lorsque j'ai refermé l'album je me suis demandé où l'autrice voulait en venir. Au final, le scénario était trop crypté pour moi et je n'ai jamais accroché.

10/12/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série Le Maître d'armes
Le Maître d'armes

Une BD que j'ai pas aimé, tout comme Bamiléké et Josq, et je soutiens leurs arguments au deux. Déjà, la BD s'ouvre sur le cliché éculé de l'obscurantisme du Moyen-Âge repoussé par les lumières de la Renaissance. Si l'auteur y croit, je suis désolé pour lui mais il faut se mettre à la page. Ensuite, le cliché de la religion toute puissante refusant le partage de son pouvoir envers un peuple maintenu volontairement dans l'ignorance tandis que les rois pourraient les aider, c'est presque un contre-sens historique qui serait risible s'il n'était pas si présent. Le contexte de l'apparition du protestantisme est intéressant, mais malheureusement je l'ai étudié et ce qu'on en dit ici est ... faux. C'est même dommage de ne pas présenter réellement le contexte, les revendications et la question que soulevait la Réforme (et les débats autour). D'autre part, la BD est portée par un cliché de monsieur bad-ass qui casse des gueules même après avoir arrêté pendant des années d'exercer, blessé dix fois mais toujours relevé alors que l'époque ne connait ni les désinfectants ni les antibiotiques, où l'on condamne au bûcher à tour de bras sans jamais avoir de procès équitable (ben oui, c'est le Moyen-Âge obscurantiste, on a dit), le tout dans des combats à un contre quatre gagnés parce que monsieur trop fort qui tape tout et gagne à la fin. J'en ai marre de ce cliché de l'ancien héros qui revient pour un baroud d'honneur parce qu'on l'a pris par les sentiments. Bref, niveau historique j'aime pas, niveau histoire c'est des clichés véhiculés partout qui m’écœurent aujourd'hui. C'est une histoire de mecs, pour des mecs, avec des mecs. Aucune sensibilité, aucune originalité, rien de notable. Ça se lit aussi vite que ça s'oublie et ça manipule l'Histoire pour un propos contemporain bien loin des réalités de l'époque, le tout dans une histoire cliché de baston à répétition. Ma note est surtout justifiée par le dessin qui envoie, il faut dire, et colle très bien au récit. On sent les forêts jurassiennes et ça se caille les meules, on est vite imprégné de l'atmosphère. J'ai beaucoup apprécié son atmosphère, c'est un très bon point au dessinateur !

10/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Poids de l'ombre
Le Poids de l'ombre

Étrange histoire, pas dénuée de qualités, mais qui m’a quand même déçu. La narration est assez littéraire (pas mal de longs textes décrivant l’état d’esprit du héros, Aldebarran, ce vers quoi va aller l’intrigue). Ça n’est pas inutile, tant cette histoire manque singulièrement de clarté, mais ce texte parfois poétique, s’il se marie bien aux étendues désertiques dans lesquelles l’histoire se développe, n’est pas toujours clair, et il débouche au final sur quelque chose de décevant. En effet, outre le manque de clarté, la fin est brutale et étonnante (je n’ai rien compris au retour de Féline !?, ni à l’identité des cavaliers noirs…), et les pérégrinations du héros ne m’ont pas passionné. On ne s’attache pas à lui, ballotté qu’il est par les événements, presque tous les personnages rencontrés, et aussi par un scénario un peu obscur, personnage semblant épris de récits mythiques et en quête d’amour, un type qui couche avec 100 % des femmes rencontrées sans trop se poser de questions. Dessin et colorisation ne sont pas désagréables, mais font bien leur âge. Le rendu est un chouia trop terne ou tamisé à mon goût, mais c’est affaire de goût, et l’ensemble passe bien de toute façon. Une lecture qui m’a laissé sur ma faim donc.

09/12/2025 (modifier)
Par Miguelof
Note: 2/5
Couverture de la série Thorgal
Thorgal

C'était le commencement d'une mode a l'époque, je crois. Les sagas, les fantasy... Beaucoup de jeunes ont découvert la bd avec ces produits pour le commerce et la consommation facile. J'ai lu les premiers Thorgal en 1982/83. Van Hamme commençait ses soap operas interminables... et j'avais déjà un problème avec le dessin de Rosinski. Je n'ai jamais aimé les proportions anatomiques tête-corps: est-ce réalisme, caricature ou autre chose? J'ai lu tous les albums, quand-même. Ma note serait plus sévère s'il n'y avait pas eu Kriss de Valnor.

09/12/2025 (modifier)