Bon ben je pense avoir un problème avec Terry Moore. J'avais lu il y a longtemps sa série phare ''Strangers in Paradise'' qui m'avait ennuyé et j'ai décidé de lui donner une seconde chance avec cet one-shot qui avait de bonnes notes.
Comme l'indique ma propre note, je n'ai pas aimé. Pourtant, il y a des qualités dans cet album comme le dessin que j'aime bien, mais globalement le scénario m'a ennuyé. L'histoire mets en vedette Zoe qui vient d'une autre série de l'auteur, mais l'histoire peut se lire comme un récit indépendant sans problème du moment qu'on lit le résumé au dos du livre qui permet de bien comprendre qui est Zoe. C'est amusant de voir Zoe tuer des hommes bien méchants, mais bon au bout de moment j'ai fini par trouver le temps long. L'intrigue de Zoe qui veut venger son amie tué par un autre serial killer ne m'a pas trop intéressé non plus. Je pense que j'ai trop lu de polar parce que tout m'a semblé banal. Il y a quelques scènes qui surnagent comme la fin, mais la plupart du temps j'étais indifférent à ce qui se passait.
Mouais. Bof.
Voilà un album qui m’a franchement laissé, alors même que le sujet m’intéressait a priori.
Disons que plusieurs signaux avaient éveillé ma méfiance, avant même d’entamer ma lecture. Le nom de cette nouvelle collection (« µLes maîtres de guerre »), assez racoleur et fourre-tout. Et cette couverture, déjà vue des dizaines de fois dans des séries d’héroïque fantasy ! Résultat ma déception n’a en fait été que relative. Mais elle est bien réelle.
En fait, je n’ai rien appris sur le sujet – même si je ne suis pas vraiment spécialiste. Et plusieurs choses m’ont d’emblée chiffonné. Tous les Huns sont des mastocs qui ressemblent davantage à des Germains, et leurs chevaux sont eux-aussi plus grands que je n’imagine le vrais chevaux hunniques, sans doute plus petits et adaptés aux steppes et au tir à l’arc en chevauchant. Mais les auteurs voulaient vraiment que tout paraisse massif, pour accentuer la force et la violence des combats, autour desquels tourne le récit.
Je veux bien que la collection se concentre sur les « maîtres de guerre », mais présenter plus en profondeur (et donc sans doute en un peu plus d’un tome) la personnalité d’Attila, la culture hunnique (bien plus raffinée que ce que l’on imagine) n’aurait pas fait de mal.
Les combats eux-mêmes sont décevants. En effet, ne restent que quelques planches multipliant les effusions de sang, sans que réellement la stratégie, les alliances (avec les équilibres instables qui rendent parfois fragiles certains regroupements), ne soient développées. Du coup la notion de « maître de guerre » reste jusqu’au bout très floue. C’est ainsi que la bataille des Champs catalauniques est expédiée en fin d’album en quelques cases, sans explication digne de ce nom.
Le petit dossier final (un peu de texte et quelques images semble avoir essentiellement pour source Wikipedia. C’est quand même léger !
On a là plus une reconstruction partielle, partiale et décevante d’un personnage, le cœur du sujet n’est qu’effleuré, sans sortir de certains clichés je trouve.
Ça n’est clairement pas un album que je recommanderais à quelqu’un souhaitant apprendre – même rapidement et succinctement – quelque chose d’intéressant et solide sur Attila et/ou les Huns.
Cet album signe le retour de Régis Loisel au dessin, après plusieurs années de pause durant lesquelles il s’était consacré uniquement à des scénarios.
Si le titre de cet album rappellera aux amateurs de films d’horreur le film de Wes Craven « La Dernière Maison sur la gauche », il comporte peu de points communs, si ce n’est la cruauté de certaines situations avec quelques homicides un brin sanglants. Pour le reste, on est plutôt ici dans la comédie, une comédie totalement déjantée où les auteurs ont donné libre cours à leur fantaisie. Et on sent bien qu’ils ont pris un malin plaisir à produire cette histoire mettant en scène une galerie de personnages hauts en couleurs dans des rebondissements aussi improbables qu’inattendus.
Néanmoins, même si ce récit recèle quelques atouts, il pourrait laisser perplexe une partie du lectorat (et c'est mon cas). Les mécanismes du rire sont parfois mystérieux, et malgré la folie et les trouvailles qui jalonnent « La Dernière Maison juste avant la forêt », ceux-ci semblent pour le moins inopérants. Et pourtant, tout avait si bien commencé…
Car en effet, les premières pages abordent avec le personnage de Pierrot, parfait crétin au physique repoussant qui se prend pour un Apollon, une thématique intéressante, celle du « déni de sale gueule », pourrait-on dire. Les miroirs lui renvoient une image très flatteuse, et on pourra soupçonner sa mère, dotée de pouvoirs magiques, d’y être pour quelque chose, celle-ci ayant par ailleurs réduit son queutard de mari à l’état de buste décoratif ! Bref, cette thématique est bien vite abandonnée pour être emportée par le tourbillon effréné de la narration, et on se dit que c’est presque dommage, qu’’il y avait là matière à produire une comédie efficace et jubilatoire avec ce seul sujet.
L’impression qui domine à la sortie de cette lecture est d’avoir mis la tête dans une centrifugeuse, sans être tout à fait sûr de comprendre ce qu’on a lu. Cette histoire aurait pu faire son petit effet dans L’Echo des savanes des premières années, où le foutraque joyeux était en vogue, où toute scène explicite évoquant la sexualité se voulait une provocation envers les « bonnes mœurs ». Mais aujourd’hui, les temps ont changé, et avec eux les stéréotypes. Les jeunes générations semblent avoir beaucoup moins d’interdits et abordent ces questions plus librement que leurs aînés, même si tout n’est pas gagné. En résumé, cette bande dessinée apparaît un peu datée dans son propos, parfois malaisant, avec des dialogues paresseux et inutilement outranciers.
Le seul élément qui ne nous fâchera pas totalement avec l’ouvrage est le dessin de Loisel. Son trait est toujours aussi enlevé et dynamique, l’expressivité des personnages semble décuplée dans ce contexte comique, et les atmosphères début XXe tout à fait réussies, notamment grâce au travail conforme sur la couleur de Bruno Tatti. Du Loisel comme on l’aime.
Cependant, si « La Dernière Maison juste avant la forêt » marque le « grand retour au dessin » de cette pointure du neuvième art qu’est Régis Loisel, on a du mal à être totalement convaincu de sa pertinence. Peut-être faut-il le prendre juste pour ce qu’il semble être, un projet potache purement récréatif, mais qui assurément ne restera pas comme une de ses œuvres marquantes.
Il y a des choses intéressantes dans cet album, tout n’est clairement pas à jeter. Mais je me suis assez rapidement ennuyé en le lisant.
En effet, ce pavé de près de 500 pages s’étale trop, les longueurs se succèdent, au point que j’ai eu beaucoup de mal à me captiver pour les personnages, et pour l’histoire.
Un groupe de personnes appartenant à diverses catégories sociales, se trouve bousculé par le retour à la surface d’une affaire vieille d’une vingtaine d’années. Le côté polar (genre affaire terroriste « cold case ») est peu palpitant.
L’auteure développe aussi certains aspects sociaux pas inintéressants, avec des catégories définies par leur couleur de cheveux, les « bleus » représentant semble-t-il les catégories défavorisées et stigmatisées (étrangers, jeunes de cités, etc. ?). Mais même cet aspect peine à être exploiter à fond, et il n’apporte finalement pas grand-chose à l’intrigue.
Ce qui m’a aussi empêché de bien entrer dans ma lecture – et ensuite de l’apprécier – c’est aussi un dessin que je n’ai pas trop aimé. Inégal et pas exempt de défauts, il est lisible, mais, à l’instar de l’intrigue, il ne m’a pas emballé.
Ouh, pas vraiment bonne cette biographie ! Je me suis forcé à la finir pour l'entrer sur le site mais j'avais pas envie de la finir, c'est dire.
J'aime beaucoup Angela Davis, une femme noire militante des droits humains, communiste et lesbienne dans les années 70. Disons que c'est pas un personnage ordinaire, professeure de philosophie et parlant très bien français de plus, une femme toujours sûre de nos jours dont les interviews en français sont consultables facilement en ligne. Bref une figure inspirante que j'avais envie de plus découvrir !
Et ben en sortant de cette BD, je ne connais rien de plus sur elle. Et c'est décevant. La BD est construite de façon à parler surtout des années 60 jusqu'à son emprisonnement début 70, son procès et sa libération. Sauf que la BD est un enchainement de réunion des clubs (notamment affiliés au Black Panthers), de coups de téléphone et d'échanges. Rien ne semble naturel, et je n'ai jamais compris où on était, ce qu'on faisait là. L'engagement d'Angela est définie avant la BD, jamais présenté, jamais détaillé, jamais contextualisé. Il manque toute la valeur du documentaire : les informations autour, le contexte (jamais détaillé), la pensée de Angela dans son ensemble, sa vie d'après, l'importance de son procès qui est construit comme un climax alors qu'il est présenté en deux pages. J'étais vite lassé des dialogues dont je ne comprenais ni le sens ni l'intérêt, jusqu'à un final qui semble vouloir montrer l'importance de tout ça sauf que rien n'est correctement introduit avant et permettrait de comprendre l'ensemble de sa vie.
Une biographie que je ne peux pas recommander, donc, d'autant que le dessin est franchement pas fameux. Les personnages sont assez raides et pas très détaillés, le graphisme est simple et pas toujours très clair, d'autant que l'enchainement ne fait pas toujours fluide. On dirait une biographie de commande mais l'autrice semble réellement avoir de l'intérêt pour la vie d'Angela Davis, et je trouve ça dommage qu'elle rate à ce point. C'est lisible mais franchement pas compréhensible. La fiche wikipédia m'a permis de comprendre pas mal d'éléments de la BD, et ça n'est pas normal que j'ai du faire des recherches extérieurs pour mieux comprendre.
De fait, je pense que pour comprendre cette femme admirable, je vais aller me pencher sur ses bouquins traduits en français.
Des gags dont le héros est un canard sex-toy, forcément ça racole le chaland. D'autant que les couvertures et le graphisme rappellent un peu les Péchés mignons qui ont eu leur succès incontestable.
En effet, c'est un dessin où le numérique se fait visible, rappelant les formes volontiers vectorielles d'Arthur de Pins et sa représentation de femmes mignonnes et sexy. Le style est cependant nettement plus géométrique, avec moins de charme et beaucoup de répétitivité dans la mise en scène. Même décor, même cadrage, même rebord de baignoire la plupart du temps... Il se fait heureusement plus vivant dans le second tome, car celui-ci comprend davantage de personnages secondaires humains ou animaux, et le trait de ceux-ci est plus souple et moins froid.
De toute manière, c'est l'humour qui ne me parle vraiment pas. J'aime l'humour sexy dont peuvent faire preuve les Péchés mignons ou d'autres publications du même genre, mais ici je trouve que ça tombe quasi systématiquement à plat. Beaucoup de gags sont prévisibles ou assez mal agencés, et la répétition finit par tout plomber. Je n'ai jamais décroché un sourire.
Le ton est également étrange. Malgré une présentation qui se veut féministe et l'alibi d'avoir été inspirés par la fameuse Milly Chantilly, on sent très vite que ce sont deux hommes qui sont à la réalisation, et ça se voit dans la manière de traiter le personnage principal et sa fameuse "mission". Ça sonne plus comme les états d'âme d’un mec qui soupire en parlant de sa vie sexuelle que comme une BD vraiment décalée ou inventive.
Bref, je me suis ennuyé.
Survival - Warm Springs de la même collection m'avait déjà bien déçu par ses invraisemblances scénaristiques, ce troisième opus ne déroge malheureusement pas à la règle...
Dans ce tome nous allons suivre le périple des survivants d'un crash dans la région la plus dangereuse de l'Amazonie. Pas de réseau, une faune hostile, des narcotrafiquants et cerise sur le gâteau : les survivants eux-même, pas tous très clairs...
Le pitch semble alléchant, mais encore une fois ce sont les invraisemblances scénaristiques qui plombent le tout. Entre les actions ou réactions complètement débiles de certains personnages conduisant à leur mort ou la révélation sur la cause du crash, on approche de la crédibilité zéro.
[SPOILER] Car oui, c'est bien l'hôtesse de l'air qui empoisonne le pilote pour se venger de lui... "Ah ah !!! Crève salaud !"... "Merde, je suis aussi dans l'avion..."
[/SPOILER].
L'autre point qui m'a énervé : les dialogues. Pendant tout l'album on va avoir droit à des personnage qui jurent, qui en anglais, qui en espagnol, et franchement, c'est d'un lourd ! "Va a cagar!", "Puta madre", "Shit hits the fan !", "Piss off"... on pourrait en faire un dictionnaire...
Heureusement le dessin tient la route, c'est sans doute le seul bon point à sauver de cet album.
La suite se fera sans moi.
Je suis un peu embêté sur la note à mettre, car je veux vraiment soutenir le projet de cette nouvelle maison d'éditions, et en même temps, quelques éléments ont bloqué ma lecture... des éléments qui seront facilement corrigés dans les tomes à venir, on l'espère.
Commençons par contextualiser : Monde BD est une maison d'éditions québécoise créée en 2024 et qui publie sa première bande dessinée en octobre 2025 (date pour la France). François PH Lapointe, le créateur de cette maison d'éditions, est un ancien soldat de la marine royale canadienne. Il a pour ambition, avec Monde BD, de créer des histoires aux genres variés (science-fiction, espionnage, historique, épouvante...) centrées sur l'humain.
Avec ce premier tome de L'Étranger temporel, disons-le, il n'invente pas l'eau chaude. Toutefois, le scénario reprend des éléments connus et plaisants de science-fiction, avec cette expédition qui trouve au fond de la mer ce qui semble être un vaisseau extra-terrestre. Rien de renversant, donc, dans ce tome, mais celui-ci se lit plutôt bien.
"se lirait plutôt bien", dois-je malheureusement corriger ici... En effet, la fluidité de ma lecture a été très entachée par les nombreuses fautes d'orthographe. Il y en a presque à chaque page... D'autant que les dialogues, globalement corrects, ont parfois des tournures étonnantes. Quelque fois, c'est indéniablement dû aux inévitables québécismes de l'auteur, mais on ne peut pas mettre tous les manques de fluidité sur ce compte. Et tant qu'on est au rang des reproches, rajoutons ce lettrage qui touche régulièrement le bord des phylactères, c'est un peu perturbant (même si ça n'affecte que peu la lecture en elle-même). Mention spéciale à cette astérisque qui se retrouve en plein milieu d'une case, écrite sur les cheveux noirs d'un personnage et qui est donc parfaitement illisible...
Cela dit, si on enlève toutes les fautes d'orthographe et les défauts liés à une impression de bande dessinée qu'on sent amatrice (alors que l'objet en lui-même - notamment la reliure - est plutôt soigné), le récit se lirait sans aucun doute beaucoup mieux, et je serais probablement monté à 3 étoiles. Car il y a quand même des qualités dans cet album, et notamment, le dessin d'Andrea Modugno est plutôt efficace. Même s'il manque de précision sur les plans larges, il a une belle lisibilité et porte bien le récit. Peut-être les couleurs de Véronique Gourdin sont-elles un peu trop flashy pour la tonalité du récit, mais cela donne des pages agréables à voir, qui s'appuient sur un joli trait aux personnages bien caractérisés, et aux couleurs chaudes.
Quant au récit en lui-même, difficile d'en dire beaucoup dessus puisqu'il s'agit d'un premier tome sur cinq prévus. Tous les archétypes de la SF à la Abyss sont là, mais sans tomber dans le plagiat. Rien n'est très original jusque-là, mais je suis prêt à laisser sa chance à l'auteur !
Bref, un premier tome qui peine à convaincre totalement, principalement par son écriture fragile, ses fautes d'orthographe et ses défauts de mise en page. Au-delà de ça, il est possible d'y voir une première expérience pas encore aboutie, mais relativement prometteuse pour la suite. François PH Lapointe a vu les choses en grand, car il a déjà une dizaine de projets pour Monde BD, y compris avec d'autres auteurs que lui, et on ne peut que lui souhaiter de réussir.
Pour ma part, je découvrirai avec intérêt les prochains albums, en espérant voir le niveau se consolider et s'affermir. Il y a là un joli potentiel à exploiter.
J'ai découvert cet album dans sa réédition à prix mesuré mais au format plus petit. J'étais bien curieux de découvrir une des premières œuvres de l'auteure malheureusement j'en suis sorti plutôt déçu.
Rien à dire sur la partie graphique, son trait me plaît beaucoup et le n&b lui sied bien, on ajoute à ça une narration douce pour qu'on arrive au bout sans trop de soucis.
Je serai plus critique sur l'histoire. Si le début m'a intrigué, le personnage principal m'a rapidement énervé et du coup ça l'a fout mal niveau émotions.
En fait, j'ai du grave décroché en cours de route ne comprenant plus grand chose à ce que l'auteure souhaitait mettre en place. Ok pour le deuil, le parallèle avec l'oiseau mais la jeune fille je cherche encore.
Malgré une bonne réalisation, je ressors très mitigé de ma lecture, pas clair dans les intentions et trop autocentré sur notre héros.
2,5 mais le bof l'emporte.
Je suis désolé de ne pas mettre plus mais je trouve que cette BD rate ce qu'elle veut faire et c'est franchement dommage. Yatuu explore avec son humour et son dessin habituel l'entrée au collège, la difficulté pour une jeune femme de juste exister (trop masculine d'apparence), les moqueries permanentes, les brimades etc ...
Cependant je dois bien dire que la problématique est que la BD est rarement drôle, les situations sont traités de manière beaucoup trop accélérées et certains détails semblent trop importants (le rôle de sa mère, par exemple) mais auraient mérités d'avoir plus de développement. Globalement l'idée est de développer la difficulté que représente le collège pour des gens ordinaires, l'humiliation et la violence de ce système. Je suis parfaitement d'accord, mais je dirais que le récit manque de consistance. Les intentions sont claires, mais pas assez travaillées et je note également qu'il manque une vraie direction dans le propos, une finalité. C'est d'autant plus dommage que la fin propose quelque chose, une ouverture vers ce que la BD aurait pu être, mais qu'elle n'est jamais au final. Il y aurait eu matière à faire un vrai commentaire sur la violence du collège et la mal-être qu'il provoque, sur la normalisation qu'il impose, autant dans les genres que dans les attitudes.
Je ne peux pas vraiment vous recommander cette BD, d'autant que Yatuu a plus réussi d'autres BD avec des sujets similaires. Celle-ci est mineure dans la production et je vous recommanderais plutôt les autres !
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Bon ben je pense avoir un problème avec Terry Moore. J'avais lu il y a longtemps sa série phare ''Strangers in Paradise'' qui m'avait ennuyé et j'ai décidé de lui donner une seconde chance avec cet one-shot qui avait de bonnes notes. Comme l'indique ma propre note, je n'ai pas aimé. Pourtant, il y a des qualités dans cet album comme le dessin que j'aime bien, mais globalement le scénario m'a ennuyé. L'histoire mets en vedette Zoe qui vient d'une autre série de l'auteur, mais l'histoire peut se lire comme un récit indépendant sans problème du moment qu'on lit le résumé au dos du livre qui permet de bien comprendre qui est Zoe. C'est amusant de voir Zoe tuer des hommes bien méchants, mais bon au bout de moment j'ai fini par trouver le temps long. L'intrigue de Zoe qui veut venger son amie tué par un autre serial killer ne m'a pas trop intéressé non plus. Je pense que j'ai trop lu de polar parce que tout m'a semblé banal. Il y a quelques scènes qui surnagent comme la fin, mais la plupart du temps j'étais indifférent à ce qui se passait.
Les Maîtres de guerre - Attila
Mouais. Bof. Voilà un album qui m’a franchement laissé, alors même que le sujet m’intéressait a priori. Disons que plusieurs signaux avaient éveillé ma méfiance, avant même d’entamer ma lecture. Le nom de cette nouvelle collection (« µLes maîtres de guerre »), assez racoleur et fourre-tout. Et cette couverture, déjà vue des dizaines de fois dans des séries d’héroïque fantasy ! Résultat ma déception n’a en fait été que relative. Mais elle est bien réelle. En fait, je n’ai rien appris sur le sujet – même si je ne suis pas vraiment spécialiste. Et plusieurs choses m’ont d’emblée chiffonné. Tous les Huns sont des mastocs qui ressemblent davantage à des Germains, et leurs chevaux sont eux-aussi plus grands que je n’imagine le vrais chevaux hunniques, sans doute plus petits et adaptés aux steppes et au tir à l’arc en chevauchant. Mais les auteurs voulaient vraiment que tout paraisse massif, pour accentuer la force et la violence des combats, autour desquels tourne le récit. Je veux bien que la collection se concentre sur les « maîtres de guerre », mais présenter plus en profondeur (et donc sans doute en un peu plus d’un tome) la personnalité d’Attila, la culture hunnique (bien plus raffinée que ce que l’on imagine) n’aurait pas fait de mal. Les combats eux-mêmes sont décevants. En effet, ne restent que quelques planches multipliant les effusions de sang, sans que réellement la stratégie, les alliances (avec les équilibres instables qui rendent parfois fragiles certains regroupements), ne soient développées. Du coup la notion de « maître de guerre » reste jusqu’au bout très floue. C’est ainsi que la bataille des Champs catalauniques est expédiée en fin d’album en quelques cases, sans explication digne de ce nom. Le petit dossier final (un peu de texte et quelques images semble avoir essentiellement pour source Wikipedia. C’est quand même léger ! On a là plus une reconstruction partielle, partiale et décevante d’un personnage, le cœur du sujet n’est qu’effleuré, sans sortir de certains clichés je trouve. Ça n’est clairement pas un album que je recommanderais à quelqu’un souhaitant apprendre – même rapidement et succinctement – quelque chose d’intéressant et solide sur Attila et/ou les Huns.
La Dernière Maison juste avant la forêt
Cet album signe le retour de Régis Loisel au dessin, après plusieurs années de pause durant lesquelles il s’était consacré uniquement à des scénarios. Si le titre de cet album rappellera aux amateurs de films d’horreur le film de Wes Craven « La Dernière Maison sur la gauche », il comporte peu de points communs, si ce n’est la cruauté de certaines situations avec quelques homicides un brin sanglants. Pour le reste, on est plutôt ici dans la comédie, une comédie totalement déjantée où les auteurs ont donné libre cours à leur fantaisie. Et on sent bien qu’ils ont pris un malin plaisir à produire cette histoire mettant en scène une galerie de personnages hauts en couleurs dans des rebondissements aussi improbables qu’inattendus. Néanmoins, même si ce récit recèle quelques atouts, il pourrait laisser perplexe une partie du lectorat (et c'est mon cas). Les mécanismes du rire sont parfois mystérieux, et malgré la folie et les trouvailles qui jalonnent « La Dernière Maison juste avant la forêt », ceux-ci semblent pour le moins inopérants. Et pourtant, tout avait si bien commencé… Car en effet, les premières pages abordent avec le personnage de Pierrot, parfait crétin au physique repoussant qui se prend pour un Apollon, une thématique intéressante, celle du « déni de sale gueule », pourrait-on dire. Les miroirs lui renvoient une image très flatteuse, et on pourra soupçonner sa mère, dotée de pouvoirs magiques, d’y être pour quelque chose, celle-ci ayant par ailleurs réduit son queutard de mari à l’état de buste décoratif ! Bref, cette thématique est bien vite abandonnée pour être emportée par le tourbillon effréné de la narration, et on se dit que c’est presque dommage, qu’’il y avait là matière à produire une comédie efficace et jubilatoire avec ce seul sujet. L’impression qui domine à la sortie de cette lecture est d’avoir mis la tête dans une centrifugeuse, sans être tout à fait sûr de comprendre ce qu’on a lu. Cette histoire aurait pu faire son petit effet dans L’Echo des savanes des premières années, où le foutraque joyeux était en vogue, où toute scène explicite évoquant la sexualité se voulait une provocation envers les « bonnes mœurs ». Mais aujourd’hui, les temps ont changé, et avec eux les stéréotypes. Les jeunes générations semblent avoir beaucoup moins d’interdits et abordent ces questions plus librement que leurs aînés, même si tout n’est pas gagné. En résumé, cette bande dessinée apparaît un peu datée dans son propos, parfois malaisant, avec des dialogues paresseux et inutilement outranciers. Le seul élément qui ne nous fâchera pas totalement avec l’ouvrage est le dessin de Loisel. Son trait est toujours aussi enlevé et dynamique, l’expressivité des personnages semble décuplée dans ce contexte comique, et les atmosphères début XXe tout à fait réussies, notamment grâce au travail conforme sur la couleur de Bruno Tatti. Du Loisel comme on l’aime. Cependant, si « La Dernière Maison juste avant la forêt » marque le « grand retour au dessin » de cette pointure du neuvième art qu’est Régis Loisel, on a du mal à être totalement convaincu de sa pertinence. Peut-être faut-il le prendre juste pour ce qu’il semble être, un projet potache purement récréatif, mais qui assurément ne restera pas comme une de ses œuvres marquantes.
Cyan
Il y a des choses intéressantes dans cet album, tout n’est clairement pas à jeter. Mais je me suis assez rapidement ennuyé en le lisant. En effet, ce pavé de près de 500 pages s’étale trop, les longueurs se succèdent, au point que j’ai eu beaucoup de mal à me captiver pour les personnages, et pour l’histoire. Un groupe de personnes appartenant à diverses catégories sociales, se trouve bousculé par le retour à la surface d’une affaire vieille d’une vingtaine d’années. Le côté polar (genre affaire terroriste « cold case ») est peu palpitant. L’auteure développe aussi certains aspects sociaux pas inintéressants, avec des catégories définies par leur couleur de cheveux, les « bleus » représentant semble-t-il les catégories défavorisées et stigmatisées (étrangers, jeunes de cités, etc. ?). Mais même cet aspect peine à être exploiter à fond, et il n’apporte finalement pas grand-chose à l’intrigue. Ce qui m’a aussi empêché de bien entrer dans ma lecture – et ensuite de l’apprécier – c’est aussi un dessin que je n’ai pas trop aimé. Inégal et pas exempt de défauts, il est lisible, mais, à l’instar de l’intrigue, il ne m’a pas emballé.
Angela Davis
Ouh, pas vraiment bonne cette biographie ! Je me suis forcé à la finir pour l'entrer sur le site mais j'avais pas envie de la finir, c'est dire. J'aime beaucoup Angela Davis, une femme noire militante des droits humains, communiste et lesbienne dans les années 70. Disons que c'est pas un personnage ordinaire, professeure de philosophie et parlant très bien français de plus, une femme toujours sûre de nos jours dont les interviews en français sont consultables facilement en ligne. Bref une figure inspirante que j'avais envie de plus découvrir ! Et ben en sortant de cette BD, je ne connais rien de plus sur elle. Et c'est décevant. La BD est construite de façon à parler surtout des années 60 jusqu'à son emprisonnement début 70, son procès et sa libération. Sauf que la BD est un enchainement de réunion des clubs (notamment affiliés au Black Panthers), de coups de téléphone et d'échanges. Rien ne semble naturel, et je n'ai jamais compris où on était, ce qu'on faisait là. L'engagement d'Angela est définie avant la BD, jamais présenté, jamais détaillé, jamais contextualisé. Il manque toute la valeur du documentaire : les informations autour, le contexte (jamais détaillé), la pensée de Angela dans son ensemble, sa vie d'après, l'importance de son procès qui est construit comme un climax alors qu'il est présenté en deux pages. J'étais vite lassé des dialogues dont je ne comprenais ni le sens ni l'intérêt, jusqu'à un final qui semble vouloir montrer l'importance de tout ça sauf que rien n'est correctement introduit avant et permettrait de comprendre l'ensemble de sa vie. Une biographie que je ne peux pas recommander, donc, d'autant que le dessin est franchement pas fameux. Les personnages sont assez raides et pas très détaillés, le graphisme est simple et pas toujours très clair, d'autant que l'enchainement ne fait pas toujours fluide. On dirait une biographie de commande mais l'autrice semble réellement avoir de l'intérêt pour la vie d'Angela Davis, et je trouve ça dommage qu'elle rate à ce point. C'est lisible mais franchement pas compréhensible. La fiche wikipédia m'a permis de comprendre pas mal d'éléments de la BD, et ça n'est pas normal que j'ai du faire des recherches extérieurs pour mieux comprendre. De fait, je pense que pour comprendre cette femme admirable, je vais aller me pencher sur ses bouquins traduits en français.
Confessions d'un canard sex-toy
Des gags dont le héros est un canard sex-toy, forcément ça racole le chaland. D'autant que les couvertures et le graphisme rappellent un peu les Péchés mignons qui ont eu leur succès incontestable. En effet, c'est un dessin où le numérique se fait visible, rappelant les formes volontiers vectorielles d'Arthur de Pins et sa représentation de femmes mignonnes et sexy. Le style est cependant nettement plus géométrique, avec moins de charme et beaucoup de répétitivité dans la mise en scène. Même décor, même cadrage, même rebord de baignoire la plupart du temps... Il se fait heureusement plus vivant dans le second tome, car celui-ci comprend davantage de personnages secondaires humains ou animaux, et le trait de ceux-ci est plus souple et moins froid. De toute manière, c'est l'humour qui ne me parle vraiment pas. J'aime l'humour sexy dont peuvent faire preuve les Péchés mignons ou d'autres publications du même genre, mais ici je trouve que ça tombe quasi systématiquement à plat. Beaucoup de gags sont prévisibles ou assez mal agencés, et la répétition finit par tout plomber. Je n'ai jamais décroché un sourire. Le ton est également étrange. Malgré une présentation qui se veut féministe et l'alibi d'avoir été inspirés par la fameuse Milly Chantilly, on sent très vite que ce sont deux hommes qui sont à la réalisation, et ça se voit dans la manière de traiter le personnage principal et sa fameuse "mission". Ça sonne plus comme les états d'âme d’un mec qui soupire en parlant de sa vie sexuelle que comme une BD vraiment décalée ou inventive. Bref, je me suis ennuyé.
Survival - Guna Yala
Survival - Warm Springs de la même collection m'avait déjà bien déçu par ses invraisemblances scénaristiques, ce troisième opus ne déroge malheureusement pas à la règle... Dans ce tome nous allons suivre le périple des survivants d'un crash dans la région la plus dangereuse de l'Amazonie. Pas de réseau, une faune hostile, des narcotrafiquants et cerise sur le gâteau : les survivants eux-même, pas tous très clairs... Le pitch semble alléchant, mais encore une fois ce sont les invraisemblances scénaristiques qui plombent le tout. Entre les actions ou réactions complètement débiles de certains personnages conduisant à leur mort ou la révélation sur la cause du crash, on approche de la crédibilité zéro. [SPOILER] Car oui, c'est bien l'hôtesse de l'air qui empoisonne le pilote pour se venger de lui... "Ah ah !!! Crève salaud !"... "Merde, je suis aussi dans l'avion..." [/SPOILER]. L'autre point qui m'a énervé : les dialogues. Pendant tout l'album on va avoir droit à des personnage qui jurent, qui en anglais, qui en espagnol, et franchement, c'est d'un lourd ! "Va a cagar!", "Puta madre", "Shit hits the fan !", "Piss off"... on pourrait en faire un dictionnaire... Heureusement le dessin tient la route, c'est sans doute le seul bon point à sauver de cet album. La suite se fera sans moi.
L'Étranger temporel
Je suis un peu embêté sur la note à mettre, car je veux vraiment soutenir le projet de cette nouvelle maison d'éditions, et en même temps, quelques éléments ont bloqué ma lecture... des éléments qui seront facilement corrigés dans les tomes à venir, on l'espère. Commençons par contextualiser : Monde BD est une maison d'éditions québécoise créée en 2024 et qui publie sa première bande dessinée en octobre 2025 (date pour la France). François PH Lapointe, le créateur de cette maison d'éditions, est un ancien soldat de la marine royale canadienne. Il a pour ambition, avec Monde BD, de créer des histoires aux genres variés (science-fiction, espionnage, historique, épouvante...) centrées sur l'humain. Avec ce premier tome de L'Étranger temporel, disons-le, il n'invente pas l'eau chaude. Toutefois, le scénario reprend des éléments connus et plaisants de science-fiction, avec cette expédition qui trouve au fond de la mer ce qui semble être un vaisseau extra-terrestre. Rien de renversant, donc, dans ce tome, mais celui-ci se lit plutôt bien. "se lirait plutôt bien", dois-je malheureusement corriger ici... En effet, la fluidité de ma lecture a été très entachée par les nombreuses fautes d'orthographe. Il y en a presque à chaque page... D'autant que les dialogues, globalement corrects, ont parfois des tournures étonnantes. Quelque fois, c'est indéniablement dû aux inévitables québécismes de l'auteur, mais on ne peut pas mettre tous les manques de fluidité sur ce compte. Et tant qu'on est au rang des reproches, rajoutons ce lettrage qui touche régulièrement le bord des phylactères, c'est un peu perturbant (même si ça n'affecte que peu la lecture en elle-même). Mention spéciale à cette astérisque qui se retrouve en plein milieu d'une case, écrite sur les cheveux noirs d'un personnage et qui est donc parfaitement illisible... Cela dit, si on enlève toutes les fautes d'orthographe et les défauts liés à une impression de bande dessinée qu'on sent amatrice (alors que l'objet en lui-même - notamment la reliure - est plutôt soigné), le récit se lirait sans aucun doute beaucoup mieux, et je serais probablement monté à 3 étoiles. Car il y a quand même des qualités dans cet album, et notamment, le dessin d'Andrea Modugno est plutôt efficace. Même s'il manque de précision sur les plans larges, il a une belle lisibilité et porte bien le récit. Peut-être les couleurs de Véronique Gourdin sont-elles un peu trop flashy pour la tonalité du récit, mais cela donne des pages agréables à voir, qui s'appuient sur un joli trait aux personnages bien caractérisés, et aux couleurs chaudes. Quant au récit en lui-même, difficile d'en dire beaucoup dessus puisqu'il s'agit d'un premier tome sur cinq prévus. Tous les archétypes de la SF à la Abyss sont là, mais sans tomber dans le plagiat. Rien n'est très original jusque-là, mais je suis prêt à laisser sa chance à l'auteur ! Bref, un premier tome qui peine à convaincre totalement, principalement par son écriture fragile, ses fautes d'orthographe et ses défauts de mise en page. Au-delà de ça, il est possible d'y voir une première expérience pas encore aboutie, mais relativement prometteuse pour la suite. François PH Lapointe a vu les choses en grand, car il a déjà une dizaine de projets pour Monde BD, y compris avec d'autres auteurs que lui, et on ne peut que lui souhaiter de réussir. Pour ma part, je découvrirai avec intérêt les prochains albums, en espérant voir le niveau se consolider et s'affermir. Il y a là un joli potentiel à exploiter.
Le Retour de la Bondrée
J'ai découvert cet album dans sa réédition à prix mesuré mais au format plus petit. J'étais bien curieux de découvrir une des premières œuvres de l'auteure malheureusement j'en suis sorti plutôt déçu. Rien à dire sur la partie graphique, son trait me plaît beaucoup et le n&b lui sied bien, on ajoute à ça une narration douce pour qu'on arrive au bout sans trop de soucis. Je serai plus critique sur l'histoire. Si le début m'a intrigué, le personnage principal m'a rapidement énervé et du coup ça l'a fout mal niveau émotions. En fait, j'ai du grave décroché en cours de route ne comprenant plus grand chose à ce que l'auteure souhaitait mettre en place. Ok pour le deuil, le parallèle avec l'oiseau mais la jeune fille je cherche encore. Malgré une bonne réalisation, je ressors très mitigé de ma lecture, pas clair dans les intentions et trop autocentré sur notre héros. 2,5 mais le bof l'emporte.
Sasha
Je suis désolé de ne pas mettre plus mais je trouve que cette BD rate ce qu'elle veut faire et c'est franchement dommage. Yatuu explore avec son humour et son dessin habituel l'entrée au collège, la difficulté pour une jeune femme de juste exister (trop masculine d'apparence), les moqueries permanentes, les brimades etc ... Cependant je dois bien dire que la problématique est que la BD est rarement drôle, les situations sont traités de manière beaucoup trop accélérées et certains détails semblent trop importants (le rôle de sa mère, par exemple) mais auraient mérités d'avoir plus de développement. Globalement l'idée est de développer la difficulté que représente le collège pour des gens ordinaires, l'humiliation et la violence de ce système. Je suis parfaitement d'accord, mais je dirais que le récit manque de consistance. Les intentions sont claires, mais pas assez travaillées et je note également qu'il manque une vraie direction dans le propos, une finalité. C'est d'autant plus dommage que la fin propose quelque chose, une ouverture vers ce que la BD aurait pu être, mais qu'elle n'est jamais au final. Il y aurait eu matière à faire un vrai commentaire sur la violence du collège et la mal-être qu'il provoque, sur la normalisation qu'il impose, autant dans les genres que dans les attitudes. Je ne peux pas vraiment vous recommander cette BD, d'autant que Yatuu a plus réussi d'autres BD avec des sujets similaires. Celle-ci est mineure dans la production et je vous recommanderais plutôt les autres !