On dirait une autofiction en bande dessinée, qui peut nous apprendre, non quelque chose de solide sur l'Iran, mais une impression d'une personne qui en vient. Pourquoi pas le lire, mais à quoi bon le relire ? Il y a des bulles spéculatives en art comme ailleurs, pas forcément en l'occurrence pour gagner de l'argent mais se prouver et manifester aux autres qu'on fait partie des happy few de l'art et de la politique. Il en va de même de tant de choses ! Il faudrait en être. Je ne condamne pas les Rastignac obligés à cet exercice et à tant d'autres, mais quand on n'a rien de véritable à gagner, mieux vaut… tourner la page !
La série débute, et se présente d'ailleurs ainsi sur la longueur, comme un polar relativement classique, avec pour le pimenter un zest de mystère, un halo fantastique.
Mais, si ça se laisse lire - en usant de certains clichés, comme la malédiction consécutive à la découverte d'une tombe égyptienne - je suis quand même sorti sur ma faim de cette lecture.
Surtout que le dernier tome, censé présenter les révélations finales, est plutôt tiré par les cheveux, avec un fantastique qui dénature trop le récit polar (la couverture de cet album m'avait alerté à ce propos).
Note réelle 2,5/5.
Je ne connaissais pas du tout cette collaboration entre Christin et Boucq. L'album rassemble des histoires courtes humoristiques en noir et blanc, publiées dans Fluide Glacial en 1980. Elles mettent en scène le professeur Bourremou et son jeune acolyte, rencontrés sur les routes où ils vagabondent. En s'appuyant sur la verve aussi érudite que politique du professeur (et parfois sur le corps juvénile du garçon), ils parviennent à gagner de quoi manger et quelques sous. Le professeur excelle en effet dans l'art de submerger son auditoire de discours savants et idéologiques, au point de l'amener à agir à l'inverse de ses intentions initiales.
À cette époque, Christin bénéficiait déjà d'une longue carrière, tandis que Boucq n'en était qu'à ses débuts (ce que rappelle d'ailleurs avec humour une page d'introduction de l'album). J'ai trouvé intéressant de découvrir son style graphique à ce stade. Il s'y rapproche assez de celui d'Alexis, d'autant que ces histoires humoristiques en noir et blanc évoquent volontiers celles d'autres personnages du dessinateur de Time is Money (Timoléon) et autres Avatars et coquecigrues. On perçoit toutefois déjà par endroits un trait plus organique propre à Boucq, ainsi que quelques indices de ses créations futures, notamment dans certains passages aux lignes de fuite très apparentes. Même si l'ensemble noir et blanc peut parfois sembler un peu sinistre, le dessin est déjà solide et agréable.
L'humour, en revanche, m'a nettement moins convaincu. Le principe de la série se résume assez vite et ne se renouvelle guère. Les tirades érudico-politiques du professeur m'ont paru lourdes et assommantes. Elles peuvent certes être lues comme un témoignage de l'état d'esprit des années 80, mais ce qui se voulait subversif à l'époque paraît aujourd'hui parfois maladroit, voire gênant. Certaines dénonciations du racisme reposent elles-mêmes sur des stéréotypes raciaux, et celles du viol ou de la misogynie n'échappent pas totalement à des relents sexistes. Je ne doute pas des intentions des auteurs, qui sont très certainement à l'opposé de ces travers, mais la lecture près d'un demi-siècle plus tard laisse un sentiment de décalage marqué.
Au final, je n'ai pas ri et je me suis même ennuyé. Le rythme est laborieux, les dialogues pesants, les gags tirés en longueur sans véritable surprise. L'album constitue surtout une curiosité pour qui s'intéresse à cette collaboration particulière ou au dessin de Boucq à ses débuts, mais il ne s'agit en rien d'une œuvre marquante.
Encore une bd surestimée, public captif d'exploits non arthuriens, mais de courses automobiles. Scénario bien plats, autant que la psychologie des personnages et l'expression de leurs sentiments par leur visage et postures. Les dialogues ? Eh ben, si on peut appeler ça des dialogues… On ouvre pour les voitures, on ferme parce qu'on s'ennuie.
Bd bien surestimée, qu'on lit vraiment faute de mieux. Dessin pas terrible, et scénario de même. Une seule bonne idée, pour changer, le roi Arthur et Merlin n'ont rien de glamour, le second vendant d'ailleurs son aide au premier contre des jours de sa vie. Je pense qu'on avait deux façon d'améliorer la série : soit la rendre plus créative, soit tout organiser autour de cet axe.
Un album franchement dispensable.
La grosse qualité de ce one-shot est son dessin qui est sympathique et notamment les couleurs que je trouve accueillante. Le problème vient du scénario qui n'ont seulement ne m'a pas convaincu, mais est en plus très cliché. C'est encore une fois l'histoire d'un abruti qui se retrouve malgré lui dans une histoire d'espionnage. Des agents ennemis le prennent pour un super-espion et on va tenter de l'éliminer pendant que lui ne va pas trop comprendre ce qui se passe. Le coté banale du récit ne m'aurait pas dérangé si au moins c'était bien fait, mais ce n'est pas le cas. Le scénario m'a vite ennuyé et le personnage principal est vite horripilant, j'avais juste envie que les méchants gagnent et le tue !
En gros, allez regarder le film Le Grand Bond avec une chaussure noire au lieu de lire cet album.
Mouais.
Si j'ai été au bout des trois albums c'est parce que ça se laisse lire et que cette lecture est très rapide - non pas parce que c'est hyper prenant, mais parce que l'intrigue n'est pas très étoffée et qu'il n'y a pas beaucoup de texte.
Pas trop de surprises non plus, malgré les efforts de Bec pour multiplier - vainement - les artifices scénaristiques (de l'apparition de requins à celles de femmes nues dehors au milieu de la nuit).
Le premier tome livre l'essentiel des informations, et on attend ensuite vainement ce qui va nous surprendre.
Et puis, il faut le dire, trop de choses manquent de crédibilité. Bec à utilisé un évènement qui avait fait le buzz autour de ce job de gardien d'île de milliardaire. Mais je n'ai pas du tout cru qu'un trader égoïste et riche héritier postule à ce type de boulot, dont il n'a que faire. Quant aux machinations des Nazis, aux apparitions des femmes sur l'île, la présence du chien, les rêves de Doug à propos de son frère jumeau, pas mal de choses m'ont échappé. Sans compter que surmédiatiser l'arrivée de Doug est débile pour le plan des Nazis.
Bref, un produit pop corn mal fagoté, certes plutôt bien emballé question dessin, mais qui est bourré de clichés et de défauts.
J'ai arrêté ma lecture au cours du deuxième tome tellement j'en avais marre.
J'aime bien le genre magical girls, autant les séries normales que les parodies et c'est peut-être en partie pourquoi je n'ai pas accroché. J'ai déjà lu ou vu des parodies de magical girls mieux faites. Là j'ai l'impression que l'auteur a juste une idée de gimmick et va l'exploiter au maximum même si ce n'est pas marrant. Les gags tombent à plat.
Si je prends comme exemple une autre série humoristique avec un quadra japonais, dans 'From bureaucrat to villainess'' le héros agissait comme un bon père de famille alors qu'il est censé être la méchante rivale riche d'un jeux vidéos ce qui créait un décalage rigolo alors qu'ici le gag c'est que le petit vieux est super-fort lorsqu'il se transforme en magical girl. Je pensais qu'on allait voir comment un employé de bureau dans la quarantaine allait devenir une magical girl, mais ce n'est pas le cas. Aussi, dans ''From bureaucrat to villainess'' le scénario devenait vite un peu plus profond que des gags sur le quadra qui n'agit pas comme son personnage le devrait. Bon peut-être que par la suite le scénario de cette série va évoluer en mieux, mais le début m'a tellement ennuyé que j'ai juste pas envie d'en lire plus pour voir si ça va être le cas.
Ajoutons que le dessin est vraiment moyen avec mention spéciale à l'héroïne dont les gros seins sont moches.
Mouais. Disons que ça se laisse lire, paresseusement. On reste ici sur un créneau déjà bien encombré, mais qui peut avoir ses amateurs. A savoir un jeune héritier qui se retrouve au cœur d’un vaste complot, et qui va faire face à de multiples dangers – mais qui va bien sûr s’en sortir à chaque fois.
Ça sent on le voit le déjà vu, dans Largo Winch par exemple, pour citer la tête de gondole du genre.
Mais ici Herzet n’a pas forcément le talent de Van Hamme pour faire passer une foultitude de facilités scénaristiques. Surtout, il en fait trop, abuse de certains clichés, et multiplie les révélations improbables (en particulier cette attaque de parachutistes allemands aux États-Unis durant la seconde guerre mondiale, ou l’obscure affaire autour de la mort de Staline en URSS).
Du coup on a beaucoup de mal à croire à ce complot d’un cartel de grands industriels, qui utilisent des informations secrètes d’un « shadow cabinet » américain (la « Branche Lincoln » donc) pour s’enrichir, en encourageant les conflits).
Les clichés sont eux-aussi trop nombreux. Le héros infaillible, que rien n’avait préparé à affronter ce qui lui tombe dessus, et qui va s’avérer très fort en close combat, tireur d’élite (évidemment il avait été sélectionné en tir aux J.O. !), échappant aux fusillades, multiples tentatives d’assassinat, à des hordes de tueurs surentrainés, des services secrets et se moquant des enquêtes policières. Il est forcément accompagné d’une femme, journaliste, forcément jolie, et forcément toujours dénudée ou vêtue d’une mini-jupe. Un personnage tellement transparent qu’elle ne joue aucun rôle réel dans l’intrigue. Mais le héros lui-même est transparent, on ne s’attache pas à lui, il est froid, ne se pose pas trop de question.
La narration n’est pas non plus emballante, les événements étant souvent plus « racontés » que « vécus », c’est parfois verbeux.
Quant au dessin, c’est du classique pour le genre. Inégal, pas toujours réussi, plutôt s’améliorant au fil des tomes. Je ne suis a priori pas fan du changement en cours de série pour la colorisation.
On a donc là une série à réserver aux amateurs du genre, du style « Largo Winch », mais je n’y ai pas trouvé mon compte.
J'avais trouvé intéressants les albums de cette auteure que j'avais précédemment lus. Mais avec celui-ci j'en suis sorti clairement sur ma faim.
En fait le dessin est agréable (même si les décors sont peu développés), Zoé Thogogood a du talent et parvient à faire passer pas mal de choses avec une économie de moyens.
Mais ma lecture a été franchement ennuyeuse, au point que j'ai à plusieurs reprises zappé quelques passages. Le mal être et les questionnements de l'auteure, la possibilité du suicide, pourquoi pas ? Mais ici au bout d'un moment ça m'a laissé de côté. Plus que l'éventuel côté morbide c'est surtout que Thorogood n'a pas soigné rythme et "à côtés", en tout cas il m'a manqué quelque chose pour l'accompagner dans sa déprime.
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Persepolis
On dirait une autofiction en bande dessinée, qui peut nous apprendre, non quelque chose de solide sur l'Iran, mais une impression d'une personne qui en vient. Pourquoi pas le lire, mais à quoi bon le relire ? Il y a des bulles spéculatives en art comme ailleurs, pas forcément en l'occurrence pour gagner de l'argent mais se prouver et manifester aux autres qu'on fait partie des happy few de l'art et de la politique. Il en va de même de tant de choses ! Il faudrait en être. Je ne condamne pas les Rastignac obligés à cet exercice et à tant d'autres, mais quand on n'a rien de véritable à gagner, mieux vaut… tourner la page !
Jason Brice
La série débute, et se présente d'ailleurs ainsi sur la longueur, comme un polar relativement classique, avec pour le pimenter un zest de mystère, un halo fantastique. Mais, si ça se laisse lire - en usant de certains clichés, comme la malédiction consécutive à la découverte d'une tombe égyptienne - je suis quand même sorti sur ma faim de cette lecture. Surtout que le dernier tome, censé présenter les révélations finales, est plutôt tiré par les cheveux, avec un fantastique qui dénature trop le récit polar (la couverture de cet album m'avait alerté à ce propos). Note réelle 2,5/5.
Les Leçons du professeur Bourremou
Je ne connaissais pas du tout cette collaboration entre Christin et Boucq. L'album rassemble des histoires courtes humoristiques en noir et blanc, publiées dans Fluide Glacial en 1980. Elles mettent en scène le professeur Bourremou et son jeune acolyte, rencontrés sur les routes où ils vagabondent. En s'appuyant sur la verve aussi érudite que politique du professeur (et parfois sur le corps juvénile du garçon), ils parviennent à gagner de quoi manger et quelques sous. Le professeur excelle en effet dans l'art de submerger son auditoire de discours savants et idéologiques, au point de l'amener à agir à l'inverse de ses intentions initiales. À cette époque, Christin bénéficiait déjà d'une longue carrière, tandis que Boucq n'en était qu'à ses débuts (ce que rappelle d'ailleurs avec humour une page d'introduction de l'album). J'ai trouvé intéressant de découvrir son style graphique à ce stade. Il s'y rapproche assez de celui d'Alexis, d'autant que ces histoires humoristiques en noir et blanc évoquent volontiers celles d'autres personnages du dessinateur de Time is Money (Timoléon) et autres Avatars et coquecigrues. On perçoit toutefois déjà par endroits un trait plus organique propre à Boucq, ainsi que quelques indices de ses créations futures, notamment dans certains passages aux lignes de fuite très apparentes. Même si l'ensemble noir et blanc peut parfois sembler un peu sinistre, le dessin est déjà solide et agréable. L'humour, en revanche, m'a nettement moins convaincu. Le principe de la série se résume assez vite et ne se renouvelle guère. Les tirades érudico-politiques du professeur m'ont paru lourdes et assommantes. Elles peuvent certes être lues comme un témoignage de l'état d'esprit des années 80, mais ce qui se voulait subversif à l'époque paraît aujourd'hui parfois maladroit, voire gênant. Certaines dénonciations du racisme reposent elles-mêmes sur des stéréotypes raciaux, et celles du viol ou de la misogynie n'échappent pas totalement à des relents sexistes. Je ne doute pas des intentions des auteurs, qui sont très certainement à l'opposé de ces travers, mais la lecture près d'un demi-siècle plus tard laisse un sentiment de décalage marqué. Au final, je n'ai pas ri et je me suis même ennuyé. Le rythme est laborieux, les dialogues pesants, les gags tirés en longueur sans véritable surprise. L'album constitue surtout une curiosité pour qui s'intéresse à cette collaboration particulière ou au dessin de Boucq à ses débuts, mais il ne s'agit en rien d'une œuvre marquante.
Michel Vaillant
Encore une bd surestimée, public captif d'exploits non arthuriens, mais de courses automobiles. Scénario bien plats, autant que la psychologie des personnages et l'expression de leurs sentiments par leur visage et postures. Les dialogues ? Eh ben, si on peut appeler ça des dialogues… On ouvre pour les voitures, on ferme parce qu'on s'ennuie.
Chevalier Ardent
Bd bien surestimée, qu'on lit vraiment faute de mieux. Dessin pas terrible, et scénario de même. Une seule bonne idée, pour changer, le roi Arthur et Merlin n'ont rien de glamour, le second vendant d'ailleurs son aide au premier contre des jours de sa vie. Je pense qu'on avait deux façon d'améliorer la série : soit la rendre plus créative, soit tout organiser autour de cet axe.
Spy Superb - L'Espion Ultime
Un album franchement dispensable. La grosse qualité de ce one-shot est son dessin qui est sympathique et notamment les couleurs que je trouve accueillante. Le problème vient du scénario qui n'ont seulement ne m'a pas convaincu, mais est en plus très cliché. C'est encore une fois l'histoire d'un abruti qui se retrouve malgré lui dans une histoire d'espionnage. Des agents ennemis le prennent pour un super-espion et on va tenter de l'éliminer pendant que lui ne va pas trop comprendre ce qui se passe. Le coté banale du récit ne m'aurait pas dérangé si au moins c'était bien fait, mais ce n'est pas le cas. Le scénario m'a vite ennuyé et le personnage principal est vite horripilant, j'avais juste envie que les méchants gagnent et le tue ! En gros, allez regarder le film Le Grand Bond avec une chaussure noire au lieu de lire cet album.
Le Meilleur Job du Monde
Mouais. Si j'ai été au bout des trois albums c'est parce que ça se laisse lire et que cette lecture est très rapide - non pas parce que c'est hyper prenant, mais parce que l'intrigue n'est pas très étoffée et qu'il n'y a pas beaucoup de texte. Pas trop de surprises non plus, malgré les efforts de Bec pour multiplier - vainement - les artifices scénaristiques (de l'apparition de requins à celles de femmes nues dehors au milieu de la nuit). Le premier tome livre l'essentiel des informations, et on attend ensuite vainement ce qui va nous surprendre. Et puis, il faut le dire, trop de choses manquent de crédibilité. Bec à utilisé un évènement qui avait fait le buzz autour de ce job de gardien d'île de milliardaire. Mais je n'ai pas du tout cru qu'un trader égoïste et riche héritier postule à ce type de boulot, dont il n'a que faire. Quant aux machinations des Nazis, aux apparitions des femmes sur l'île, la présence du chien, les rêves de Doug à propos de son frère jumeau, pas mal de choses m'ont échappé. Sans compter que surmédiatiser l'arrivée de Doug est débile pour le plan des Nazis. Bref, un produit pop corn mal fagoté, certes plutôt bien emballé question dessin, mais qui est bourré de clichés et de défauts.
Magical quadra
J'ai arrêté ma lecture au cours du deuxième tome tellement j'en avais marre. J'aime bien le genre magical girls, autant les séries normales que les parodies et c'est peut-être en partie pourquoi je n'ai pas accroché. J'ai déjà lu ou vu des parodies de magical girls mieux faites. Là j'ai l'impression que l'auteur a juste une idée de gimmick et va l'exploiter au maximum même si ce n'est pas marrant. Les gags tombent à plat. Si je prends comme exemple une autre série humoristique avec un quadra japonais, dans 'From bureaucrat to villainess'' le héros agissait comme un bon père de famille alors qu'il est censé être la méchante rivale riche d'un jeux vidéos ce qui créait un décalage rigolo alors qu'ici le gag c'est que le petit vieux est super-fort lorsqu'il se transforme en magical girl. Je pensais qu'on allait voir comment un employé de bureau dans la quarantaine allait devenir une magical girl, mais ce n'est pas le cas. Aussi, dans ''From bureaucrat to villainess'' le scénario devenait vite un peu plus profond que des gags sur le quadra qui n'agit pas comme son personnage le devrait. Bon peut-être que par la suite le scénario de cette série va évoluer en mieux, mais le début m'a tellement ennuyé que j'ai juste pas envie d'en lire plus pour voir si ça va être le cas. Ajoutons que le dessin est vraiment moyen avec mention spéciale à l'héroïne dont les gros seins sont moches.
La Branche Lincoln
Mouais. Disons que ça se laisse lire, paresseusement. On reste ici sur un créneau déjà bien encombré, mais qui peut avoir ses amateurs. A savoir un jeune héritier qui se retrouve au cœur d’un vaste complot, et qui va faire face à de multiples dangers – mais qui va bien sûr s’en sortir à chaque fois. Ça sent on le voit le déjà vu, dans Largo Winch par exemple, pour citer la tête de gondole du genre. Mais ici Herzet n’a pas forcément le talent de Van Hamme pour faire passer une foultitude de facilités scénaristiques. Surtout, il en fait trop, abuse de certains clichés, et multiplie les révélations improbables (en particulier cette attaque de parachutistes allemands aux États-Unis durant la seconde guerre mondiale, ou l’obscure affaire autour de la mort de Staline en URSS). Du coup on a beaucoup de mal à croire à ce complot d’un cartel de grands industriels, qui utilisent des informations secrètes d’un « shadow cabinet » américain (la « Branche Lincoln » donc) pour s’enrichir, en encourageant les conflits). Les clichés sont eux-aussi trop nombreux. Le héros infaillible, que rien n’avait préparé à affronter ce qui lui tombe dessus, et qui va s’avérer très fort en close combat, tireur d’élite (évidemment il avait été sélectionné en tir aux J.O. !), échappant aux fusillades, multiples tentatives d’assassinat, à des hordes de tueurs surentrainés, des services secrets et se moquant des enquêtes policières. Il est forcément accompagné d’une femme, journaliste, forcément jolie, et forcément toujours dénudée ou vêtue d’une mini-jupe. Un personnage tellement transparent qu’elle ne joue aucun rôle réel dans l’intrigue. Mais le héros lui-même est transparent, on ne s’attache pas à lui, il est froid, ne se pose pas trop de question. La narration n’est pas non plus emballante, les événements étant souvent plus « racontés » que « vécus », c’est parfois verbeux. Quant au dessin, c’est du classique pour le genre. Inégal, pas toujours réussi, plutôt s’améliorant au fil des tomes. Je ne suis a priori pas fan du changement en cours de série pour la colorisation. On a donc là une série à réserver aux amateurs du genre, du style « Largo Winch », mais je n’y ai pas trouvé mon compte.
It's lonely at the centre of the earth
J'avais trouvé intéressants les albums de cette auteure que j'avais précédemment lus. Mais avec celui-ci j'en suis sorti clairement sur ma faim. En fait le dessin est agréable (même si les décors sont peu développés), Zoé Thogogood a du talent et parvient à faire passer pas mal de choses avec une économie de moyens. Mais ma lecture a été franchement ennuyeuse, au point que j'ai à plusieurs reprises zappé quelques passages. Le mal être et les questionnements de l'auteure, la possibilité du suicide, pourquoi pas ? Mais ici au bout d'un moment ça m'a laissé de côté. Plus que l'éventuel côté morbide c'est surtout que Thorogood n'a pas soigné rythme et "à côtés", en tout cas il m'a manqué quelque chose pour l'accompagner dans sa déprime.