Houlala, je crois que je vais finir par en conclure que j'ai vraiment du mal avec les tentatives de récits courts de Trondheim à force.
L'idée de cet album n'est pas mauvais, de l'humour slapstick et cartoonesque, des personnages se collant des mandales et cherchant à se venger est rigolo, mais comme souvent je termine ma lecture avec une seule phrase en tête : "et alors ?". Ce n'est pas mauvais mais cela n'est pas amusant non plus. J'aime l'humour slapstick mais pour qu'il marche il faut un bon rythme, un bon ressenti des coups (souvent aidé par le travail des expressions faciales et des mouvements), mais là tout est plat. Cela s'enchaîne trop vite, les personnages sont trop brouillons pour pouvoir apprécier les expressions qui devraient être centrales, …
Comme bien trop souvent le résultat n'est pas mauvais, mais ne pas être mauvais ne rend pas pour autant bon.
Mouais, encore un album qui souffre du caractère "minimaliste" imposé par la collection. J'entend par là qu'il ne se passe finalement pas grand chose.
Pas mauvais, mais disons que pour que ça marche il aurait sans doute fallu rentre le tout plus court (peut-être une simple page avec une dizaine de cases) ou bien au contraire rendre le tout beaucoup plus long, beaucoup plus farfelu pour que la chute n'en soit que plus idiote et drôle. Il faut dire aussi que la chute se voit venir, alors peut-être que l'étirer trop longtemps n'aurait pas aidé.
Quoi qu'il en soit, le résultat fait l'effet d'un pétard mouillé. Pas nécessairement mauvais mais très dispensable à mes yeux. Si vous voulez vous essayer à cette collection il ne ferait pas parti de mes recommandations.
Raaaah, je ne peux pas commencer mon avis par "Non, non, non", Doña Hermine l'a déjà fait !
Je ne peux pas non plus commencer en m'en plaignant car Alix l'a déjà fait aussi !
Dans quel monde vit-on ?!
Bon, blague à part, je n'ai pas pu rentrer dans l'album. Il n'est pas mauvais, simplement… vide. Creux ? En tout cas il m'a semblé incomplet.
L'histoire est simple, on suit un personnage, de son enfance jusqu'à sa mort, et nous observons passivement l'enchaînement de déboires qu'il subit puisque chacune de ses tentative de nier, de refuser ou bien de rejeter les impositions des autres se solderont continuellement par des échecs. Le postulat n'est pas mauvais mais n'évolue pas. Oui, le récit se doit d'être court, mais il ne se doit pas pour autant d'être mou ou ennuyant. Le rythme ne varie jamais, on se contente d'enchaîner les anecdotes dans l'ordre chronologique et rien n'évolue vraiment. Il dit non, on l'ignore ou le frappe (ou les deux) et on continue.
Je me dit qu'avec un tel postulat et la contrainte du nombre de pages propre à la collection il est difficile de proposer plus complexe, mais il n'empêche que le résultat m'a ennuyé.
Pas affligeant non plus, on va dire que je lui donne 1,5.
Bon…
Que dire ?
Très clairement cet album ne m'était pas destiné. C'est l'histoire d'un homme aimant beaucoup les nymphettes (je le cite), les plaisirs charnels et s'écouter parler, mais il est surtout question d'Emmanuelle, une ancienne de ses conquêtes qu'il se doit d'aujourd'hui relâcher car, l'âge et le temps étant ce qu'ils sont, la pauvre Emmanuelle n'est plus aussi sensuelle qu'autrefois.
Bon, la vision de la valeur féminine intrinsèquement liée à la beauté et surtout la désirabilité que les individus procurent auprès des autres, valeur qui se perdrait alors soi-disant avec le temps, ça me débecte. On peut mettre tout le beau tralala que l'on veut autour, se pignoler cérébralement avec toutes les excuses et tous les bons mots que l'on veut, réduire les femmes à des jolis petits bouts de chair que l'on peut jeter dès lors qu'elles ne nous intéressent plus je trouve ça immonde, petit, la preuve d'une belle connerie.
Peut-être l'album cherchait-il en fait à revaloriser le rôle de cette femme, à nous montrer son désarroi et son impuissance face au discours faussement mielleux du vieux libidineux qui la relâche dans la nature comme l'on abandonnerait le chien sur une aire d'autoroute ? Je ne sais pas. En tout cas ce n'est pas clair. Je n'ai ressenti aucune attache pour cette Emmanuelle, quand bien même la narration aurait voulu me la montrer souffrir de cette situation cela n'aurait pas marcher car au final toute cette histoire tourne autour du vieux con phallocrate qui parle de ses aventures charnelles comme de trophées de chasse. Il pourrait s'agir d'une dénonciation du discours tenu par cet homme ou bien au contraire d'un récit se voulant sérieusement "émoustillant et humain" (beurk), mais quoi qu'il en soit j'en ressors dégoûtée par le discours tenu, la forme faussement poétique pour dissimuler les propos m'a vraiment gênée jusqu'au bout.
Je n'ai pas lu le roman érotique Emmanuelle, peut-être que le secret de cet album se cachait dans la comparaison entre les deux œuvres ? Peut-être les deux personnages se partageant un nom signifie quelque chose, peut-être que j'extrapole. Je ne sais pas. En tout cas, résultat, je n'ai pas apprécié ma lecture.
Je ne lui donne 1,5 et n'arrondis à 2 que parce que je lui donne le bénéfice du doute quant aux intentions derrière l’œuvre.
Je suis à peu près d'accord avec Mac Arthur.
Ce manga fait partie d'une catégorie de manga où l'auteur veut qu'on apprenne des choses en s'amusant. Ici, le sujet c'est la bibliothèque et comment elle fonctionne. On a donc un personnage principal qui n'y connait rien, mais qui va apprendre le fonctionnement d'une bibliothèque, des gags pour détendre l'atmosphère et il y aussi un peu de drame pour donner de l'épaisseur aux personnages. Le problème est que les gags ne sont pas drôles et j'en avais rien à foutre des problèmes des personnages surtout lorsqu'il s'agissait de persos qu'on avait jamais vus avant et dont le problème a très peu à voir avec la bibliothèque. Désolé, moi je voulais découvrir le monde de la bibliothèque, mais avoir une lycéenne triste parce que sa mère ne ramasse jamais rien et ça pue les ordures à la maison.
Au final, j'ai pas appris grand chose sur le monde de la bibliothèque et je me suis tellement ennuyé que j'ai fini par feuiller les pages du tome 2. Dommage parce que j'aime bien la bibliothèque et le dessin est d'un niveau correct.
Les super-héros ne m’attirent a priori pas plus que ça (pour leur esthétique, certaines arrière-pensées et d’autres raisons comme des scénarios manichéens qui le plus souvent ne sont pas ma tasse de thé). J’ai à plusieurs reprises fait quelques efforts pour découvrir certains pans de cet univers, à plusieurs reprises avec Batman. Je suis plus attiré par des visions décalées de ces univers – parodiques essentiellement. Ici, c’est le fait que ce soit un mangaka qui s’y colle qui m’a poussé à jeter un œil sur ces deux albums. Pas non plus gros lecteur et fan de mangas, la confrontation entre ces deux styles et/ou univers m’intriguait.
N'étant pas spécialiste, je ne sais pas en quoi Asamiya renouvèle un univers quand même bien cadré. De mon point de vue « extérieur » au personnage et à son univers, je dirais qu’ici on a affaire à un fan qui se fait plaisir, et qui semble vouloir « placer » un maximum de personnages (Joker, Catwoman, Pingouin, etc.), parfois de façon artificielle d’ailleurs, sans vraiment développer quelque chose d'original. Son apport est de faire voyager Bruce Wayne/Batman au Japon (où se déroule l’intrigue dans le second album). D’ailleurs le « méchant », gros industriel mégalomane et pervers, est en partie un avatar de l’auteur, tant il se déclare fan de Batman (il collectionne tout sur lui, et n’a qu’une envie, devenir Batman).
Bon, sinon, l’intrigue n’est pas transcendante en elle-même, et Asamiya use de pas mal de facilités pour les scènes d’action, mais aussi pour les liens entre Wayne/Batman et son adversaire japonais. Le personnage de la journaliste japonaise (et, par pur hasard nièce du méchant magnat japonais...) Yuko, amoureuse de Batman et auquel Wayne n’est pas insensible, est lui aussi artificiel, et ce dès les premières cases, où elle se retrouve de façon improbable au cœur de l’action.
Le dessin n’est pas mon truc. Même si les émotions ne sont pas surjouées comme souvent avec les mangakas. Les scènes d’action sont souvent difficiles à déchiffrer, et je n’aime pas certains visages aux traits effacés.
Bref, ma curiosité relative n’a pas trouvé ici matière à se satisfaire. Et je ne suis toujours pas converti à l’univers de Batman.
Je ne connaissais pas Vivian Maier, et ce n'est qu'après lecture de cet album que j'ai découvert ses photographies, puisque celui-ci n'en propose que des retranscriptions en dessin. Celles que j'ai vues par ailleurs sont vraiment intéressantes, mais ce n'est pas cette BD qui me les a révélées ni qui m'a permis de comprendre qui cette photographe était vraiment. On se contente de la suivre à différentes étapes de sa vie, pas forcément dans l'ordre chronologique, et de constater qu'elle a travaillé comme nounou la plupart du temps, qu'elle photographiait presque en permanence et qu'elle conservait tout, sans toujours développer ses pellicules. On aperçoit aussi vaguement qu'elle est revenue à un moment en France, pays de ses origines familiales, mais ces éléments sont abordés de façon si superficielle que je n'y ai pas compris grand chose.
Graphiquement, le style est naïf, presque enfantin. J'apprécie la clarté du trait et la sobriété des couleurs, mais l'ensemble reste assez peu enthousiasmant. Les personnages se ressemblent beaucoup et je m'y suis perdu deux ou trois fois. J'ai même eu un doute sur l'identité de l'héroïne dans certaines scènes, par exemple lorsqu'elle apparaît avec un physique de vieille femme aux cheveux gris, alors que la scène précédente, pourtant située quelques années plus tard, la montrait encore comme une femme mûre aux cheveux bruns. Je ne sais pas si c'était une erreur ou si j'ai confondu deux personnages.
Sur le plan narratif, c'est un peu le même problème. J'ai saisi les grandes lignes de ce qui faisait l'originalité de cette femme, notamment son désir de liberté, le refus d'avoir un mari ou un amant, et sa passion pour la photographie de l'envers du monde, des détails insignifiants qui composent la vie réelle. Mais je n'ai pas compris grand chose de son parcours de vie ni de ce qui l'a menée à devenir ce qu'elle était. La mise en scène est confuse, parfois ennuyeuse, et si la forme présente une certaine originalité, cette biographie m'a plutôt déçu.
Un pigeon voyageur zélé apprend les ficelles de son métier à un petit nouveau.
C'est une suite de règles simples présentées façon "collègue bourru qui a roulé sa bosse dans le métier", c'est divertissant mais j'avoue avoir tout de même trouvé le tout bien trop moyen. La narration ne décolle pas vraiment, la chute n'est pas mauvaise mais pas excellente non plus, et j'en ressors finalement avec l'idée que tout cela est tombé à plat.
Trêve de calembours de vol, l'album n'est pas mauvais, il y a une bonne idée là-dedans et la lecture n'est pas désagréable. Après, elle n'en est pas pour autant inoubliable.
C'est rigolo, je suppose. En tout cas je n'ai pas ri, ni souris d'ailleurs.
L'album se veut être une courte présentation du métier de créateur de bande-dessinées, pleine d'humour et de piques bien trouvées, mais tout est plat. Pas nécessairement mauvais, juste plat. C'est du vu, du revu, l'album ne surprend pas, ne propose finalement rien d'autre qu'une série d'anecdote pas forcément très drôle, pas forcément portant à la réflexion non plus.
C'est pas mauvais, juste oubliable.
(La dernière case/page aura au moins eu le mérite d'être bien trouvée, elle).
Merci à Cac pour son avis sur ce gros pavé que j'avais lu un peu avant Angoulême, voyant qu'il figurait dans la sélection, histoire de ! Cependant, je n'avais pu me résoudre à poster un avis, d'abord parce que je n'ai pas achevé ma lecture (une bonne grosse moitié tout de même), et ensuite parce que cette lecture m'a laissé complètement dubitatif.
L'avis de Cac résume très bien la chose : c'est long, on met un moment à rentrer dedans, à se mettre au diapason car le ton est assez particulier, froid, tour à tour absurde, ironique, cruel... Et puis on finit par se mettre dedans. Après quelques dizaine de pages, j'ai fini par trouver l'exercice intéressant. En effet, l'auteur créé un mythe, faisant de son personnage Cornélius le chien une figure d'histoires populaire se diffusant à travers les âges, un peu l'équivalent du personnage de Nasreddine pour le monde arabe. Pour cela, il juxtapose des scènes plus ou moins longues, et utilise différentes techniques graphiques avec à chaque fois un effet adapté à l'époque dont la séquence narrative est censée être issue. C'est assez chouette.
Pourtant, je ne me suis jamais vraiment départi d'un ennui lancinant. Je ne voyais pas bien où tout cela allait mener le lecteur. C'est long, il y a beaucoup de redites, si bien qu'après plus de 250 pages, j'ai plié les gaules.
Oui, bel effort, chouette exercice de style, mais finalement assez vain et éreintant.
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Diablotus
Houlala, je crois que je vais finir par en conclure que j'ai vraiment du mal avec les tentatives de récits courts de Trondheim à force. L'idée de cet album n'est pas mauvais, de l'humour slapstick et cartoonesque, des personnages se collant des mandales et cherchant à se venger est rigolo, mais comme souvent je termine ma lecture avec une seule phrase en tête : "et alors ?". Ce n'est pas mauvais mais cela n'est pas amusant non plus. J'aime l'humour slapstick mais pour qu'il marche il faut un bon rythme, un bon ressenti des coups (souvent aidé par le travail des expressions faciales et des mouvements), mais là tout est plat. Cela s'enchaîne trop vite, les personnages sont trop brouillons pour pouvoir apprécier les expressions qui devraient être centrales, … Comme bien trop souvent le résultat n'est pas mauvais, mais ne pas être mauvais ne rend pas pour autant bon.
Visite express
Mouais, encore un album qui souffre du caractère "minimaliste" imposé par la collection. J'entend par là qu'il ne se passe finalement pas grand chose. Pas mauvais, mais disons que pour que ça marche il aurait sans doute fallu rentre le tout plus court (peut-être une simple page avec une dizaine de cases) ou bien au contraire rendre le tout beaucoup plus long, beaucoup plus farfelu pour que la chute n'en soit que plus idiote et drôle. Il faut dire aussi que la chute se voit venir, alors peut-être que l'étirer trop longtemps n'aurait pas aidé. Quoi qu'il en soit, le résultat fait l'effet d'un pétard mouillé. Pas nécessairement mauvais mais très dispensable à mes yeux. Si vous voulez vous essayer à cette collection il ne ferait pas parti de mes recommandations.
Non, Non, Non
Raaaah, je ne peux pas commencer mon avis par "Non, non, non", Doña Hermine l'a déjà fait ! Je ne peux pas non plus commencer en m'en plaignant car Alix l'a déjà fait aussi ! Dans quel monde vit-on ?! Bon, blague à part, je n'ai pas pu rentrer dans l'album. Il n'est pas mauvais, simplement… vide. Creux ? En tout cas il m'a semblé incomplet. L'histoire est simple, on suit un personnage, de son enfance jusqu'à sa mort, et nous observons passivement l'enchaînement de déboires qu'il subit puisque chacune de ses tentative de nier, de refuser ou bien de rejeter les impositions des autres se solderont continuellement par des échecs. Le postulat n'est pas mauvais mais n'évolue pas. Oui, le récit se doit d'être court, mais il ne se doit pas pour autant d'être mou ou ennuyant. Le rythme ne varie jamais, on se contente d'enchaîner les anecdotes dans l'ordre chronologique et rien n'évolue vraiment. Il dit non, on l'ignore ou le frappe (ou les deux) et on continue. Je me dit qu'avec un tel postulat et la contrainte du nombre de pages propre à la collection il est difficile de proposer plus complexe, mais il n'empêche que le résultat m'a ennuyé. Pas affligeant non plus, on va dire que je lui donne 1,5.
Emmanuelle's last flight
Bon… Que dire ? Très clairement cet album ne m'était pas destiné. C'est l'histoire d'un homme aimant beaucoup les nymphettes (je le cite), les plaisirs charnels et s'écouter parler, mais il est surtout question d'Emmanuelle, une ancienne de ses conquêtes qu'il se doit d'aujourd'hui relâcher car, l'âge et le temps étant ce qu'ils sont, la pauvre Emmanuelle n'est plus aussi sensuelle qu'autrefois. Bon, la vision de la valeur féminine intrinsèquement liée à la beauté et surtout la désirabilité que les individus procurent auprès des autres, valeur qui se perdrait alors soi-disant avec le temps, ça me débecte. On peut mettre tout le beau tralala que l'on veut autour, se pignoler cérébralement avec toutes les excuses et tous les bons mots que l'on veut, réduire les femmes à des jolis petits bouts de chair que l'on peut jeter dès lors qu'elles ne nous intéressent plus je trouve ça immonde, petit, la preuve d'une belle connerie. Peut-être l'album cherchait-il en fait à revaloriser le rôle de cette femme, à nous montrer son désarroi et son impuissance face au discours faussement mielleux du vieux libidineux qui la relâche dans la nature comme l'on abandonnerait le chien sur une aire d'autoroute ? Je ne sais pas. En tout cas ce n'est pas clair. Je n'ai ressenti aucune attache pour cette Emmanuelle, quand bien même la narration aurait voulu me la montrer souffrir de cette situation cela n'aurait pas marcher car au final toute cette histoire tourne autour du vieux con phallocrate qui parle de ses aventures charnelles comme de trophées de chasse. Il pourrait s'agir d'une dénonciation du discours tenu par cet homme ou bien au contraire d'un récit se voulant sérieusement "émoustillant et humain" (beurk), mais quoi qu'il en soit j'en ressors dégoûtée par le discours tenu, la forme faussement poétique pour dissimuler les propos m'a vraiment gênée jusqu'au bout. Je n'ai pas lu le roman érotique Emmanuelle, peut-être que le secret de cet album se cachait dans la comparaison entre les deux œuvres ? Peut-être les deux personnages se partageant un nom signifie quelque chose, peut-être que j'extrapole. Je ne sais pas. En tout cas, résultat, je n'ai pas apprécié ma lecture. Je ne lui donne 1,5 et n'arrondis à 2 que parce que je lui donne le bénéfice du doute quant aux intentions derrière l’œuvre.
Racaille de bibliothèque
Je suis à peu près d'accord avec Mac Arthur. Ce manga fait partie d'une catégorie de manga où l'auteur veut qu'on apprenne des choses en s'amusant. Ici, le sujet c'est la bibliothèque et comment elle fonctionne. On a donc un personnage principal qui n'y connait rien, mais qui va apprendre le fonctionnement d'une bibliothèque, des gags pour détendre l'atmosphère et il y aussi un peu de drame pour donner de l'épaisseur aux personnages. Le problème est que les gags ne sont pas drôles et j'en avais rien à foutre des problèmes des personnages surtout lorsqu'il s'agissait de persos qu'on avait jamais vus avant et dont le problème a très peu à voir avec la bibliothèque. Désolé, moi je voulais découvrir le monde de la bibliothèque, mais avoir une lycéenne triste parce que sa mère ne ramasse jamais rien et ça pue les ordures à la maison. Au final, j'ai pas appris grand chose sur le monde de la bibliothèque et je me suis tellement ennuyé que j'ai fini par feuiller les pages du tome 2. Dommage parce que j'aime bien la bibliothèque et le dessin est d'un niveau correct.
Batman - L'enfant des rêves
Les super-héros ne m’attirent a priori pas plus que ça (pour leur esthétique, certaines arrière-pensées et d’autres raisons comme des scénarios manichéens qui le plus souvent ne sont pas ma tasse de thé). J’ai à plusieurs reprises fait quelques efforts pour découvrir certains pans de cet univers, à plusieurs reprises avec Batman. Je suis plus attiré par des visions décalées de ces univers – parodiques essentiellement. Ici, c’est le fait que ce soit un mangaka qui s’y colle qui m’a poussé à jeter un œil sur ces deux albums. Pas non plus gros lecteur et fan de mangas, la confrontation entre ces deux styles et/ou univers m’intriguait. N'étant pas spécialiste, je ne sais pas en quoi Asamiya renouvèle un univers quand même bien cadré. De mon point de vue « extérieur » au personnage et à son univers, je dirais qu’ici on a affaire à un fan qui se fait plaisir, et qui semble vouloir « placer » un maximum de personnages (Joker, Catwoman, Pingouin, etc.), parfois de façon artificielle d’ailleurs, sans vraiment développer quelque chose d'original. Son apport est de faire voyager Bruce Wayne/Batman au Japon (où se déroule l’intrigue dans le second album). D’ailleurs le « méchant », gros industriel mégalomane et pervers, est en partie un avatar de l’auteur, tant il se déclare fan de Batman (il collectionne tout sur lui, et n’a qu’une envie, devenir Batman). Bon, sinon, l’intrigue n’est pas transcendante en elle-même, et Asamiya use de pas mal de facilités pour les scènes d’action, mais aussi pour les liens entre Wayne/Batman et son adversaire japonais. Le personnage de la journaliste japonaise (et, par pur hasard nièce du méchant magnat japonais...) Yuko, amoureuse de Batman et auquel Wayne n’est pas insensible, est lui aussi artificiel, et ce dès les premières cases, où elle se retrouve de façon improbable au cœur de l’action. Le dessin n’est pas mon truc. Même si les émotions ne sont pas surjouées comme souvent avec les mangakas. Les scènes d’action sont souvent difficiles à déchiffrer, et je n’aime pas certains visages aux traits effacés. Bref, ma curiosité relative n’a pas trouvé ici matière à se satisfaire. Et je ne suis toujours pas converti à l’univers de Batman.
Vivian Maier claire-obscure
Je ne connaissais pas Vivian Maier, et ce n'est qu'après lecture de cet album que j'ai découvert ses photographies, puisque celui-ci n'en propose que des retranscriptions en dessin. Celles que j'ai vues par ailleurs sont vraiment intéressantes, mais ce n'est pas cette BD qui me les a révélées ni qui m'a permis de comprendre qui cette photographe était vraiment. On se contente de la suivre à différentes étapes de sa vie, pas forcément dans l'ordre chronologique, et de constater qu'elle a travaillé comme nounou la plupart du temps, qu'elle photographiait presque en permanence et qu'elle conservait tout, sans toujours développer ses pellicules. On aperçoit aussi vaguement qu'elle est revenue à un moment en France, pays de ses origines familiales, mais ces éléments sont abordés de façon si superficielle que je n'y ai pas compris grand chose. Graphiquement, le style est naïf, presque enfantin. J'apprécie la clarté du trait et la sobriété des couleurs, mais l'ensemble reste assez peu enthousiasmant. Les personnages se ressemblent beaucoup et je m'y suis perdu deux ou trois fois. J'ai même eu un doute sur l'identité de l'héroïne dans certaines scènes, par exemple lorsqu'elle apparaît avec un physique de vieille femme aux cheveux gris, alors que la scène précédente, pourtant située quelques années plus tard, la montrait encore comme une femme mûre aux cheveux bruns. Je ne sais pas si c'était une erreur ou si j'ai confondu deux personnages. Sur le plan narratif, c'est un peu le même problème. J'ai saisi les grandes lignes de ce qui faisait l'originalité de cette femme, notamment son désir de liberté, le refus d'avoir un mari ou un amant, et sa passion pour la photographie de l'envers du monde, des détails insignifiants qui composent la vie réelle. Mais je n'ai pas compris grand chose de son parcours de vie ni de ce qui l'a menée à devenir ce qu'elle était. La mise en scène est confuse, parfois ennuyeuse, et si la forme présente une certaine originalité, cette biographie m'a plutôt déçu.
Rigueur et engagement
Un pigeon voyageur zélé apprend les ficelles de son métier à un petit nouveau. C'est une suite de règles simples présentées façon "collègue bourru qui a roulé sa bosse dans le métier", c'est divertissant mais j'avoue avoir tout de même trouvé le tout bien trop moyen. La narration ne décolle pas vraiment, la chute n'est pas mauvaise mais pas excellente non plus, et j'en ressors finalement avec l'idée que tout cela est tombé à plat. Trêve de calembours de vol, l'album n'est pas mauvais, il y a une bonne idée là-dedans et la lecture n'est pas désagréable. Après, elle n'en est pas pour autant inoubliable.
Comment réussir sa vie d'artiste
C'est rigolo, je suppose. En tout cas je n'ai pas ri, ni souris d'ailleurs. L'album se veut être une courte présentation du métier de créateur de bande-dessinées, pleine d'humour et de piques bien trouvées, mais tout est plat. Pas nécessairement mauvais, juste plat. C'est du vu, du revu, l'album ne surprend pas, ne propose finalement rien d'autre qu'une série d'anecdote pas forcément très drôle, pas forcément portant à la réflexion non plus. C'est pas mauvais, juste oubliable. (La dernière case/page aura au moins eu le mérite d'être bien trouvée, elle).
La Vie pleine de joie du triste chien Cornelius
Merci à Cac pour son avis sur ce gros pavé que j'avais lu un peu avant Angoulême, voyant qu'il figurait dans la sélection, histoire de ! Cependant, je n'avais pu me résoudre à poster un avis, d'abord parce que je n'ai pas achevé ma lecture (une bonne grosse moitié tout de même), et ensuite parce que cette lecture m'a laissé complètement dubitatif. L'avis de Cac résume très bien la chose : c'est long, on met un moment à rentrer dedans, à se mettre au diapason car le ton est assez particulier, froid, tour à tour absurde, ironique, cruel... Et puis on finit par se mettre dedans. Après quelques dizaine de pages, j'ai fini par trouver l'exercice intéressant. En effet, l'auteur créé un mythe, faisant de son personnage Cornélius le chien une figure d'histoires populaire se diffusant à travers les âges, un peu l'équivalent du personnage de Nasreddine pour le monde arabe. Pour cela, il juxtapose des scènes plus ou moins longues, et utilise différentes techniques graphiques avec à chaque fois un effet adapté à l'époque dont la séquence narrative est censée être issue. C'est assez chouette. Pourtant, je ne me suis jamais vraiment départi d'un ennui lancinant. Je ne voyais pas bien où tout cela allait mener le lecteur. C'est long, il y a beaucoup de redites, si bien qu'après plus de 250 pages, j'ai plié les gaules. Oui, bel effort, chouette exercice de style, mais finalement assez vain et éreintant.