Les derniers avis (20129 avis)

Par PAco
Note: 2/5
Couverture de la série Nostromo
Nostromo

Je ne connais pas le roman originel de Conrad dont est tiré cette adaptation, mais d'après ce que j'ai pu en lire, l'oeuvre est colossale et a toujours parue inadaptable... Sans pouvoir comparer, j'avoue que je me suis assez rapidement ennuyé dans ma lecture. L'auteur semble pourtant avoir recentré un récit décrit comme tentaculaire, mais malgré cela, je n'ai jamais réussi à me faire embarquer dans cette histoire. J'ai trouvé le récit verbeux et bavard, la plupart du temps en voix off, et l'histoire de ce pays d'Amérique du Sud imaginaire à l'histoire politique complexe où évoluent moult personnages n'arrange rien à la compréhension. Dommage, car le dessin de Cyrille Ternon est agréable, produisant même quelques magnifiques planches ; mention spéciale à la traversée du golfe en bateau de nuit : splendide ! Mais malgré ces belles planches, l'histoire manque de fougue et d'un élan épique qui aurait pourtant du présider à ce genre de récit.

14/05/2025 (modifier)
Par PAco
Note: 2/5
Couverture de la série Emmanuelle
Emmanuelle

C'est avec la réédition chez Delcourt en intégrale agrémentée de quelques courts récits que je découvre cette adaptation d'"Emmanuelle". J'avais déjà été passablement déçu par l'adaptation du même auteur d'Histoire d'O (elle aussi rééditée récemment chez Delcourt), et j'avoue ressortir tout aussi mitigé de cette lecture. D'une part le dessin de Crepax fait aujourd'hui daté et je ne suis vraiment pas fan de sa façon de composer ses planches. La narration est loin d'être intuitive (l'auteur en est conscient apparemment vu qu'il place des flèches régulièrement entre ses cases pour guider le lecteur...) et le lecteur peine à suivre le fil entre les cases. Alors oui, à l'époque ça se voulait novateur et expérimental, mais voilà, aujourd'hui ça n'a plus la même saveur. Du côté de l'histoire, j'avoue que les histoires de fesse d'une bourgeoisie qui s'ennuie et cherche le plaisir par le biais de transgressions libertines me laisse de marbre... Pour le côté émoustillant, on repassera... Bref, une BD "culte" sans doute pour ceux qui l'auront découverte à l'époque, mais qui souffre de l'âge qu'elle accuse.

14/05/2025 (modifier)
Par Brodeck
Note: 2/5
Couverture de la série Shubeik Lubeik
Shubeik Lubeik

Déçu par cet album dont j'attendais beaucoup et je ne peux que souscrire aux propos de Cleck qui pointe avec une précision chirurgicale les faiblesses de ce récit dont j'ai trouvé la lecture finalement très fastidieuse. J'ai bien aimé la première histoire, mais j'ai trouvé que l'idée de départ n'était effectivement pas véritablement exploitée. Etrangement, comme le souligne Cleck, l'auteur n'utilise que très rarement l'humour pour démontrer les règles absurdes et liberticides du gouvernement en place, alors qu'avec ces vœux en bouteille, il y avait matière à aller bien plus loin. J'ai trouvé que les quelques gags, à part un ou deux peut-être, tombaient souvent à plat et manquaient leur cible. J'ai ensuite feuilleté distraitement la deuxième histoire, déjà lassé par les redondances, l'accumulation de chiffres et de graphiques ainsi que le dessin convenable mais froid. Cette BD m'a fait penser, dans le trait parfois et surtout dans le propos, à l'univers de Craig Thompson. J'y ai retrouvé le même goût de l'exhaustivité, généreuse certes, mais un peu maladroite, qui confine parfois à l'indigestion et celui de la parabole qui reste elle aussi sur l'estomac. Dans mon souvenir, la troisième histoire est plutôt efficace (je concède que je n'ai pas encore oublié le visage hiératique de la vieille femme qui a tout perdu), mais je n'ai pas envie de relire cet album dont la lecture a été tout sauf évidente.

13/05/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Elsie A.
Elsie A.

La découverte d'une mystérieuse sculpture dans un cénote pousse une femme européenne à retourner au cœur du Mexique, sur les traces de son mari disparu lors de fouilles archéologiques dans la jungle. Désemparée, elle trouve l'aide d'un shaman indigène, lui-même aux prises avec une malédiction qui frappe son village, et notamment sa fille, victime d'une fièvre étrange. Tous deux s'enfoncent alors dans la jungle et dans les visions provoquées par des breuvages hallucinogènes, à la recherche de l'homme disparu. Le contexte est intéressant, porté par un trio d'auteurs. Au scénario, Roxanne Moreil et Cyril Pedrosa, qu'on avait déjà vus à l'œuvre ensemble sur L'Âge d'or, nous plongent dans un Mexique profond du début du XXe siècle, entre jungle, ruines mayas et croyances chamaniques. Cette fois, l'aventurière est une femme, et son guide un indien un peu paumé, à la fois mentor et passeur de visions. L'aspect mystique est renforcé par ses décoctions hallucinogènes, qui viennent se mêler aux visions que l'héroïne connaissait déjà. Au dessin, Karine Bernadou propose des planches très réussies, à la fois colorées et évocatrices, qui oscillent entre exotisme, réalisme historique et atmosphère onirique. Réalité et hallucinations s'y croisent dans une ambiance visuelle riche et singulière. Sur le papier, tout semble réuni pour une BD marquante : un cadre original, des personnages peu vus, un dessin de qualité, une vraie ambiance. Et pourtant, l'histoire ne m'a pas convaincu. Le récit progresse lentement, dans une atmosphère moite et étouffante, avec des protagonistes qui avancent vers un but incertain. La frontière entre rêve et réalité est si floue qu'il devient difficile de s'accrocher à la trame concrète. Trop de séquences donnent l'impression d'être dans une succession de délires chamaniques, où l'on ne sait plus ce qui est vécu ou halluciné. La révélation finale sur la disparition du mari apporte certes une nouvelle lecture des tourments de l'héroïne, mais les conséquences de cette découverte laissent perplexe. On se demande comment on en est arrivé là, ce qui s'est vraiment passé dans sa tête, quel est le rapport entre cette histoire et la malédiction du village… et surtout, pourquoi tout semble s'arrêter net une fois cette vérité dévoilée. Il manque un vrai traitement de l'après, un développement qui donnerait du poids à ce dénouement. Je suis resté à distance de ce récit trop brumeux, qui s'embourbe dans ses visions au détriment de la narration. Et malgré une révélation qui aurait pu être intéressante, j'ai trouvé la fin trop rapide, comme si tout allait soudain de soi… alors qu'il restait justement beaucoup à explorer.

12/05/2025 (modifier)
Par Josq
Note: 2/5
Couverture de la série La Fin du sens
La Fin du sens

Bon, ma note est un peu sévère, mais si 2/5 est un peu excessif, il l'aurait été tout autant de mettre 3/5. En réalité, on est à cheval entre les deux. Il y a parfois un humour qui fonctionne bien, dans cette sorte de satire par l'absurde, et on sourit (à défaut de réellement rire) régulièrement. Et en même temps, on a l'impression d'avoir déjà lu ça en mieux, du côté de Fabcaro, évidemment, ou de Faut pas prendre les cons pour des gens. Donc tout n'est pas à jeter. Ami inintéressant a quelques bonnes idées qui ponctuent son album, et le dessin de Lascault est relativement efficace à défaut d'être novateur (le fait de ne jamais dessiner les yeux ajoute une petite touche d'absurde légèrement rigolote). Mais il aurait sans doute fallu travailler la qualité des gags un peu plus pour que chacun fasse mouche et que l'ensemble fonctionne mieux. Et puis, honnêtement, ça se veut probablement mordant, mais la "dénonciation" sociale ou politique est tellement convenue qu'on ne peut pas dire que ça casse vraiment des briques... Peut-être également que si la suite de gags avait constitué un vrai récit cohérent, cela aurait donné davantage de valeur à la bande dessinée. En l'état, ça se lit sans réel déplaisir, mais c'est vraiment aussitôt lu, aussitôt oublié.

12/05/2025 (modifier)
Par Oncle Ben
Note: 2/5
Couverture de la série Tomino la maudite
Tomino la maudite

Casterman oblige, c'est sous la forme de deux pavés onéreux que se présente le dernier Maruo : une libre adaptation de L'enfer de Tomino - poème maudit pour quiconque le lirait à voix haute. Si le mangaka est réputé comme étant l'une des figures de l'érotico-grotesque (Ero guro) - sous-genre pictural à l'imagerie sexuelle fantasmagorique hérité des estampes - Tomino la maudite déroge à la règle de par son pitch voyant dans le Tokyo des années 30, le quotidien d'enfants jumeaux abandonnés puis vendus à un cirque de monstres. D'emblée, la finesse du trait de l'auteur saute aux yeux. La composition de ses cases est léchée, les arrière-plans souvent détaillés, l'encrage précis : c'est de toute beauté. D'une froide beauté même. Le regard vide des jumeaux Katan et Tomino dégageant un puissant sentiment d'absence, comme s'ils n'étaient déjà plus de ce monde. Un monde peuplé de figures perverses, où l'innocence et la différence tiennent lieu de marchandises. On touche là aux forces et faiblesses du titre. Si le sadisme des situations rencontrées se traduit par de réels moments de malaise, porté par une galerie de personnages tous plus déviants les uns que les autres, l'absence de psychologie tend à verser dans la cruauté gratuite - pour ne pas dire complaisante. Antagonistes peu développés, aux motivations floues, dont on devine pourtant un semblant d'envergure : des figures du mal dont le sort importe peu au final. C'est plutôt lorsqu'il se concentre sur le quotidien de sa troupe que Maruo révèle le cœur de son ouvrage. Combines à base de tours de passe-passe télépathiques et tranches de vie solidaires resserrent les liens de cette famille de fortune dans un Japon de misère. L'occasion pour le mangaka de recentrer son récit dans son cadre historique, notamment lors de l'irruption de la seconde guerre mondiale, en plus d'illustrer la stigmatisation dont ont été victimes les chrétiens d'Orient - l'auteur s'étant dispersé entre-temps dans une sous-intrigue mystique sur les dérives sectaires aussi survolée que lacunaire. Au final, Tomino est un édifice de la cruauté aux fondations fragiles. Maruo aimant se perdre dans le sordide, quitte à perdre le lecteur. En dépit d'une esthétique décadente, ellipses à foison et rebondissements abruptes donnent un aspect décousu à l'ensemble. Un patchwork que le peu de perspective confine à une vilenie de surface. À l'image de ces débordements surréalistes au symbolisme convenu, l'auteur récite plus qu'il ne raconte. Reste une dimension sociale prégnante où surnage la petite histoire dans la grande. Un traitement manichéen où les enfants apparaissent comme des figures angéliques captives d'adultes dépravés, mais où les enjeux moraux demeurent trop esquissés pour peser.

11/05/2025 (modifier)
Couverture de la série Chiens et Loups
Chiens et Loups

Mouais. Je n’ai pas été très convaincu par ce polar historique se déroulant dans le Paris occupé de 1941. Résistants, juifs se cachant des Nazis et des collaborateurs, magouilles de divers margoulins mafieux pour contrôler les cabarets (où se passent la majorité des scènes), et divers services allemands, on se perd un peu au milieu d’une foule de personnages. Surtout, j’ai trouvé l’intrigue mollassonne, pas forcément originale. Et le dessin – lisible quand même – ne m’a pas convenu. Lui et la colorisation ne sont pas mon truc. ****************************** Bon, ben suite à la lecture du second tome, je n'ai pas changé d'avis, et donc de note. En effet, si ça se laisse lire, c'est encore mollasson, on ne s'attache pas aux personnages, et la narration n'est pas trop subtiles (voir certaines bulles où des personnages pensent tout haut). Si la violence va crescendo, et si la plupart des personnages sont de plus en plus menacés, ça ne suffit pas pour dynamiser une lecture que je n'ai jamais trouvée emballante. Et le dessin n'est toujours pas mon truc. Bof bof donc.

16/11/2024 (MAJ le 11/05/2025) (modifier)
Couverture de la série Everything
Everything

Je mets deux étoiles pour la légère critique sous-jacente (et encore ?) du consumérisme et de l’emprise des chaînes de supermarché pour « contrôler » les « clients ». Mais bon, c’est un album épais que j’ai lu difficilement. Pourtant, nombreuses sont les pages muettes, et il n’y a pas beaucoup de dialogues. Mais malgré ça, que ça a été laborieux ! Je me suis carrément ennuyé au bout d’un moment, tant l’intrigue manquait de ressorts, d’intérêt, au point que j’admets n’avoir fait que survoler certaines pages en fin d’album. Quant au dessin, c’est du comics classique, qui possède certaines accointances avec le style de Clowes, mais c’est quand même moins bon et c’est surtout inégal. Bon, c’est quand même très lisible. Mais ça ne compense pas le manque d’intérêt ressenti pour l’intrigue, à côté laquelle je suis clairement passé.

10/05/2025 (modifier)
Par Cleck
Note: 2/5
Couverture de la série Shubeik Lubeik
Shubeik Lubeik

J'attendais sans doute trop de cette tranche de vie égyptienne teintée de fantastique/SF ; la faute aux trois avis postés ici m'ayant encouragé à l'acheter et à m'y plonger sereinement. J'espérais retrouver la tendresse mélancolique des meilleurs Taniguchi (Le Journal de mon père, Quartier lointain), une explosion romanesque et un hommage appuyé aux contes, le charme spécifique de ces BD de nationalités moins dominantes, etc. Tout cela, je ne l'eus que partiellement. Côté illustrations, j'ai aimé ce génie mêlant calligraphie et dessin, ces contrastes appuyés en toute fin d'album (m'évoquant le beau roman graphique brésilien Comme une pierre, à la tragédie alors similaire), mais la plupart du temps, je fis plutôt face à un style plus académique, une improbable digestion d'un Gotlib à la sauce manga. Côté tranche de vie, j'ai trouvé ces personnages englués dans des traditions fort intégrées, froids dans leur manière de se résigner ou de s'objectiver via de plats graphiques psycho-mathématiques, incapables de parler passionnément à l'athée que je suis. Par ailleurs, la société administrant les vœux est fort peu interrogée et l'absurdité de certaines envies est étonnamment dénuée d'humour. Bref, une lecture malheureusement fastidieuse, malgré une curiosité perpétuellement intriguée.

10/05/2025 (modifier)
Par Khaz
Note: 2/5
Couverture de la série Requiem - Chevalier Vampire
Requiem - Chevalier Vampire

Arrivé au 9eme tome j'en peux plus. Honnêtement c'est lourd quoi.... Les dialogues moisis sans intérêt il y en a ras le bol. C'est dommage car au fond l'histoire est bonne, les dessins d'Olivier Ledroit sont excellents mais Mills gâche tout. C'est d'ailleurs incompréhensible qu'un dessinateur plein de talent comme Ledroit s'associe à ça.... C'est vraiment dommage. Maintenant je me force à terminer le 9 et le 10 et je rendrais vite fait à la bibliothèque, cette BD m'aura marqué... Mais pas dans le bon sens.

09/05/2025 (modifier)