Je n’ai lu que le premier tome (« Les premiers exploits de Titi fricoteur »), mais je pense que ça me suffira.
Je ne connais pas vraiment Bibi Fricotin (j'ai juste eu l'occasion de feuilleter quelques pages), et je n’ai donc qu’à la marge saisi certaines allusions au modèle ici fortement détourné. Tout juste voit-on que le dessin, volontairement maladroit et rétro, singe une vieillerie. Le cadre campagnard de l’action joue aussi pour ramener à Bibi, Titi étant comme son modèle roublard et débrouillard.
Mais là s’arrêtent les points communs je pense, puisqu’on est ici dans du strictement pour adultes. En effet, après avoir rappelé que dès son enfance le jeune Titi était fortement membré (j’ai un temps pensé à Petit Paul de Vivès), Lisay nous le montre culbutant à tire-larigot à peu près tout ce qui passe à sa portée, des gamines de son âge à toutes les donzelles adultes des environ, alternativement ou en groupe. Son « engin » fait des merveilles !
Mais bon, par-delà le côté jouissif, voire transgressif du pastiche plus que graveleux, la lecture devient rapidement lassante, tant « l’intrigue » manque singulièrement de fond, c’est rapidement répétitif.
Amusant un peu – il y a clairement une volonté de faire de l’humour – mais lassant au bout d’un moment. Une lecture un peu surprenante, mais vraiment pas indispensable.
Oulah... J'hésite presque à laisser cet avis, tant je me sens à contre-courant de la majorité, mais là je me dois de le faire. Déjà parce que c'est rare qu'une BD m'énerve, mais aussi que ça faisait quelques temps qu'une BD ne m'avait pas lassé au point où j'ai dû me forcer pour finir. Et j'ai des raisons de tout ceci, que je pense nécessaire d'expliquer.
Je ne vais même pas m'étendre sur les qualités de la BD, les autres avis l'ont fait bien mieux que moi et je vous y renvoie si vous voulez avoir envie de lire la BD. Personnellement, je ne dirais que ce qu'il en est quant à mon appréciation, et je dois dire que je suis blasé. Je connaissais déjà Stephan Fert dont j'ai apprécié Peau de Mille Bêtes mais dont le Morgane me semblait carrément moins bon. La BD est un mélange de genre, mais tourné principalement vers la fantasy, utilisant l'image des sorcières. Sauf que la BD est avant tout porteuse d'un propos et que c'est ce propos (que j'avais déjà senti dans d'autres BD de l'auteur) qui vient avec des sabots d'une taille monumentale et tellement gavés de clichés que j'étais vite écœuré. Ça a commencé par la jeune femme venue voir les sorcières pour une potion d'avortement, ce qui m'a paru tellement cliché que j'ai soupiré, puis la vieille qui plante des plantes médicinales que beaucoup pensent être des mauvaises herbes. C'est tellement convenu, tellement cliché (et ça semble indiquer que l'auteur n'a jamais essayé de planter des haricots quand ce foutu plantain a décidé de coloniser l'espace !), et surtout ça n'arrête pas !
On a les clichés sur les sorcières (balais, chapeaux pointus, robes) mais sans interroger la figure qu'elle représente, on a la sororité avec une opposition manichéenne entre les hommes (méchants et violents) et les femmes (qui ont été opprimées et luttent pour une indépendance dans une entraide bienveillante). Et je suis désolé de le dire, mais lorsqu'on essentialise des personnes selon leurs genres, même en positif... ben ça s'appelle du sexisme. Et j'ai l'impression de voir une succession de clichés new-age sur les hommes et les femmes avec la figure centrale de la sorcière (que j'ai rarement vu bien utilisée à mon goût, sauf chez Pratchett) avec un discours écologique basique et une morale sur la violence des hommes qui m'agace maintenant prodigieusement. Ça n'interroge pas les fondements du patriarcat - donc les rapports de pouvoir - ni les fondements de la crise climatique, ça baigne dans des clichés...
Mais je pense que c'est surtout le moment où ça parle d'un scientifique que j'ai compris l'agacement que je ressentais. Les sorcières parlent de la science comme d'un truc des Omis (les non-sorcières mais dans le discours on dirait que ça parle des hommes), à l'opposé de la magie fait par les sorcières (donc des femmes). Avec un message de "chacun sa croyance, on évite de heurter l'autre en parlant de ça". Et là, je me sens comme lorsque je devais débattre avec mon coloc complotiste. Non, la science n'est pas une croyance. C'est même exactement l'inverse, c'est l'abstraction totale de ses croyances. En disant ça, je comprends que l'auteur ne voit pas ce que c'est la science, ne le comprend pas (et je pense que les femmes scientifiques doivent être ravies d'être exclues de la sororité magique parce qu'elles aiment bosser sur des trucs concrets), tout en mettant la science dans un sac de croyance ce qui la met au rang de n'importe quelle envie de croire en un lutin ou un dieu. Et je suis désolé, mais ça n'est pas ça.
Et si je tique si fort dessus, c'est que ce message me semble représentatif de l'ensemble : une soupe new-age, teintée de lutte féministe mais sans le fond, sans la réflexion, sans la méthode, essayant de parler d'écologie en montrant qu'il ne faut pas arracher toutes les herbes de son jardin (je suis d'accord mais ça mériterait plus de fond quand même) et avec un vieux fond de sexisme dans les représentations des genres. Le tout dans une histoire qui m'a paru clichée régulièrement, même s'il y a des trouvailles sympathiques. Je rappelle que je m'abstiens volontairement de faire la liste des aspects positifs pour exposer ce qui m'a sorti de la BD !
En fin de compte, je ne vais pas lire la suite que j'avais pourtant réservée à la bibliothèque. J'ai assez donné avec ce premier tome que je me suis forcé à finir. En fait, j'ai le même ressenti final qu'après Ys ou Les Filles de Salem, à savoir l'instrumentalisation pour un message simpliste d'une figure que le féminisme réinvestit. Sauf que je ne peux pas passer outre tous ces défauts, notant qu'il y a une vraie différence entre ce traitement et celui d'autrices que j'ai pu lire, ce qui me fait poser la question de si c'est moi ou le regard masculin de ces auteurs que je n'aime pas. Un sujet de débat qui est personnel, mais quand j'en suis rendu à ce genre de réflexion en sortant de la BD, c'est que clairement elle ne me convient pas.
En juin 2024, le journal Spirou célébrait les 40 ans de la première apparition de XIII dans ses pages. À cette occasion, un numéro spécial proposait un mini-album d’une trentaine de pages dans lequel Jean Van Hamme s’amusait à parodier sa propre création. Il y tournait en dérision les rebondissements alambiqués de la série, les multiples conspirations, mais aussi les nombreuses conquêtes féminines du héros. L'auteur imaginait ainsi que XIII n’avait jamais été amnésique et qu’il feignait sa perte de mémoire depuis le début, ce qui donnait lieu à un grand rassemblement de ses anciens compagnons d’aventure dans une succession de scènes comiques et de situations absurdes.
C’est ce récit que reprend le petit album Bas les masques !. Le dessin est signé Philippe Xavier, qui venait tout juste d'achever le quatorzième tome de XIII mystery, Traquenards et sentiments, avec le même Van Hamme au scénario. Il parvient ici à retrouver avec brio le style de William Vance et son sens très particulier du réalisme tout en y apportant son encrage plus fluide et une meilleure maîtrise technique. Les personnages sont bien rendus, expressifs et familiers, même si les décors restent plutôt minimalistes sans que cela nuise à la lecture.
Le ton du récit relève presque de la comédie de boulevard. Tous les personnages majeurs de la série se retrouvent dans un joyeux mélange de second degré, d’auto-dérision et de ruptures du quatrième mur (comme lorsque le colonel Amos passe un coup de fil à une case d’un ancien tome ou quand le scénariste lui-même se fait critiquer). Van Hamme se moque ouvertement de ses propres scénarios, de ses intrigues à tiroir et de son goût pour les retournements improbables. L’ensemble constitue une parodie réussie, d’autant plus intéressante qu’elle est écrite par le créateur de la série lui-même.
Malgré tout, l’humour ne fonctionne qu’à moitié. Quelques gags m’ont fait sourire (notamment le nom absurde "Xi i i" répété avec un sérieux imperturbable) mais l’ensemble reste trop maigre même pour un album aussi court. Surtout, pour pleinement apprécier les clins d’œil et les références, il faut avoir une mémoire fraîche des nombreux personnages et de leurs arcs narratifs. Ayant lu XIII sur plusieurs décennies sans relecture récente, j’ai souvent eu l’impression d’assister à un défilé de visages connus sans en saisir tout le sel.
Au final, Bas les masques ! est une parodie intelligente et bien dessinée, qui séduira probablement les connaisseurs de la série. Mais l’humour risque trop de rester en surface faisant de ce bel hommage un plaisir réservé avant tout aux initiés et collectionneurs dont je ne fais pas partie.
Note : 2,5/5
Dupuis continue de faire n'importe quoi avec ses séries. Ainsi donc ce qui était à la base le tome 13 de la série Soda est maintenant devenu le premier tome d'un genre de spin-off...ah oui et aussi on indique pas sur la couverture du tome 2 (qui était à la base censé être le tome 14, vous suivez toujours ?) le nom des nouveaux scénaristes qui ont du terminer le scénario vu que Tome est mort avant d'avoir terminé son travail, pas très honnête je trouve.
J'avoue que je ne savais pas trop quoi penser lorsque la première partie est sorti. C'était sympa de retrouver Tome dans ce qui est selon moi sa meilleure série et le dessin de Dan est vraiment bon. Malheureusement, le coté complotiste du scénario ne m'avait pas trop convaincu ainsi que le cliffhanger qui est censé choquer le lecteur, mais qui me semblait facile à deviner le dénouement (et que la lecture du tome 2 m'a confirmé). Ça se laisse tout de même lire et je me demandais vaguement comment Tome allait terminer son intrigue, mais il est mort et disons que ça se voit que le tome 2 a été écrit à plusieurs mains. Si le début reste correct, le scénario fini par tomber dans un style qui ne ressemble pas du tout au genre d'histoires de Soda que j'aime. Il reste le dessin de Dan toujours aussi bon, mais c'est là pratiquement la seule qualité de ce second tome.
Vraiment dommage.
Je n'ai jamais lu le roman original, pot-pourri de témoignages de résistants recueilli par Joseph Kessel, mais j'ai vu l'excellent film de Jean-Pierre Melville qui est mille fois mieux que son adaptation en BD.
Je sais que c'est injuste de faire une comparaison entre la BD et le film vu que le film est un chef d'œuvre, mais même si je prends la BD comme une œuvre originale, cela reste pas terrible. Je n'ai jamais aimé le dessin de Moynot que je trouve sans âme et c'est encore le cas ici. Les décors sont bien, mais je n'aime pas trop les personnages et les couleurs. La mise en scène n’est pas terrible. Je n'ai ressenti aucune tension lors de moments dramatiques et en fait je n'ai rien ressenti du tout durant ma lecture en dehors de l'ennuie. Mention spécial pour la dernière scène. Dans le film, c'est une des scènes qui m'a le plus marqué dans ma vie de cinéphile et je ressens toujours de la triste rien qu'en pensant à la scène. La même scène dans la BD donne un truc bâclé et limite les deux dernières cases m'ont presque donné envie de rigoler.
Une adaptation franchement dispensable.
Mouais. Je n’ai pas été convaincu par cette série.
Il y a des choses intéressantes, et le parti pris de lier technologies et recherche de pointe à du polar/thriller est bien vu sur le papier. D’ailleurs plus sur le « second cycle » (cinquième tome uniquement en fait) avec les nanotechnologies, plutôt que sur les quatre premiers albums du premier cycle, où les choses intéressantes côtoient des choses tirés par les cheveux (recherche sur les neurosciences, synchrotron, etc.).
En fait, il y a un peu trop de facilités scénaristiques à mon goût. Le personnage K2CM, relié à tous les ordinateurs et appareils électriques, qui semble en sus disposer de caméras partout pour voir toutes les choses importantes, c’est un peu trop.
De la même manière, la façon dont les trois membres de l’équipe S.T.A.R, a priori simples chercheurs, se convertissent en enquêteurs m’a laissé pantois. C’est encore moins crédible dans le dernier tome, qui est indépendant, où là ils sont directement recrutés en tant qu’enquêteurs, alliant les qualités de super flics, d’espions (avec évidemment l’un d’entre eux surdoué en informatique, qui craque tout et s’infiltre partout).
La narration est globalement fluide et agréable – si on accepte les facilités évoquées plus haut – même si Delperdange multiplie un peu trop les fausses pistes (c’est flagrant dans les premiers tomes autour des personnages de Kaminsky et de Delafontaine).
Par contre, la fin de chacun des deux cycles est abrupte. Ça passe sur le quatrième album, même si on reste en plan concernant la femme de K2CM. Quant à la conclusion du cinquième album, constituant à lui-seul un cycle, c’est vraiment plus que bâclé. S’il n’y avait pas le mot fin imprimé, je croirais à une série abandonnée. Clairement l’impression qu’il fallait finir car l’éditeur ou les auteurs ne voulaient pas d’un tome supplémentaire – et donc on a mis « fin ». J'aurais peut-être arrondi au supérieur sans cette fin qui se moque du lecteur.
Le dessin n’est pas désagréable, mais il est aussi inégal, comme la colorisation d’ailleurs, pas toujours heureuse. Les deux héroïnes, comme souvent dans ce genre de thriller, sont évidemment jolies et plutôt adeptes des jupes courtes…
Ça n’est pas une bouse, et certains amateurs du genre peuvent y trouver leur compte. Mais j’en suis sorti sur ma faim.
Note réelle 2,5/5.
Encore une fois, une œuvre de Benjamin Adam me laisse indifférent.
Enfin, je n'ai pas été totalement indifférent à cet album parce que j'ai bien aimé le dessin et la mise en page. J'ai aussi aimé l'idée que dans le futur presque personne ne lit et la bande dessinée est vue comme un truc de vieux tombé en désuétude. C'est pratiquement le seul truc qui a retenu mon attention dans cet album qui contient beaucoup d'idées et de thèmes....Il y en a tellement que je pense que je serais incapable de faire un résumé clair tellement les idées de ce récit se bousculent dans ma tête...J'ai eu l'impression de lire un récit décousu où on saute du coq à l'âne tout le temps. Enfin, peut-être que tout devient plus clair par la suite, j'avoue que je n'ai même pas fini ce premier tome. Après 150 pages à m'ennuyer en lisant ce qui est pour moi un récit hermétique, j'ai décidé de passer à autre chose.
J'avoue que même si je mets une mauvaise note, je ne pense pas que l'œuvre soit mauvaise en soit. Je pense que d'autres lecteurs vont plus apprécier que moi, je suis juste passé à coté parce que c'était tout simplement pas une BD pour moi.
J’avais découvert Filobedo avec Une aventure trépidante et sexy de Melonie Sweet, série que j’avais trouvé sympathique et amusante.
Mais je n’ai retrouvé qu’en partie les mêmes qualités dans « Le diable par la queue ». En fait surtout le dessin. Avec des formes caricaturales (le diable possède deux braquemarts surdimensionnés, et toutes les femmes ont des seins qui le sont tout autant. Tout ceci est propice à quelque chose d’humoristique, outrancier, ce vers quoi tend le travail d l’auteur.
Mais, là où Melonie ménageait quelques passages débiles, parfois drôles, en creusant un peu les personnages, ici ça ne tourne rapidement qu’autour du cul, les scènes s’enchaînant sans temps morts, lassant rapidement le lecteur. C’est dommage, parce que l’auteur aurait pu, dans ce cadre mythologique décalé, ajouter là aussi quelques touches d’humour plus posé, son dessin permettant avec la trogne des personnages – et quelques dialogues piquant par-dessus – de faire rire avec du sexe décalé.
Car Filobédo a un chouette coup de crayon dans son genre. Mais ici, tout est trop répétitif et sans réelle trame. Et l’humour espéré est en fait vite oublié, au profit de vulgaires copulations – pour ne pas dire de copulations vulgaires.
Enfin, j'ai pu découvrir cette série mythique sur BDthèque, non pas parce que j'en attendais grand-chose, mais parce que je voulais vérifier si elle était aussi catastrophique que l'avis hilarant de Cassidy le laissait entendre.
Au départ, j'ai presque cru que ce ne serait pas si mauvais : le style graphique m'a plu, avec son trait clair, sa ligne nette et ses couleurs franches. Visuellement, c'est simple mais agréable.
En revanche, côté scénario, j'ai vite déchanté.
La série vise clairement un très jeune public, sans doute les moins de dix ans, dans la même veine que Petzi, auquel les auteurs font d'ailleurs référence au début de chaque tome. On retrouve donc de petites aventures sans réel danger, des rencontres attendrissantes et des décors dépaysants. Mais s'y ajoute une dimension onirique, puisque tout se déroule dans les rêves de Bouchon, ce qui entraîne une narration complètement décousue. Les événements s'enchaînent sans logique apparente, les transitions sont abruptes, et tout donne l'impression d'avoir été improvisé.
Dans les deux premiers albums, ce manque de cohérence empêche toute immersion : les péripéties s'enchaînent sans direction claire ni fil conducteur, et les réactions des personnages paraissent souvent arbitraires. Les troisième et quatrième tomes gagnent un peu en structure, même si l'introduction garde ce ton absurde typique de la série. Hélas, non seulement l'intrigue y reste niaise mais elle comporte encore trop d'éléments gratuits ou inutiles, rendant difficile tout véritable attachement.
En somme, malgré un dessin charmant, l'ensemble manque cruellement de cohérence et d'intérêt. Même les jeunes lecteurs, auxquels la série s'adresse pourtant, risquent d'avoir du mal à s'y accrocher.
Un one-shot qui refait encore une fois une nouvelle version de l'histoire de Superman et de celle de DC Comics en général vu qu'on verra aussi d'autres personnages comme Batman ou Green Lantern.
Ce qui est bien avec les univers alternatifs s'est que l'on peut faire n'importe quoi avec des personnages bien établis, mais ici j'ai l'impression que le scénariste n'a fait que reprendre les mêmes thèmes qu'on a déjà vu dans les récits de Superman comme lorsqu'il se question s'il peut sauver le monde ou si c'est impossible. J'ai trouvé le scénario était poussif, à la limite il y a quelques scènes pas trop mal, la plupart du temps avec Batman D'ailleurs, le fait que Batman semble avoir une identité secrète dans cet univers est étrange vu qu'il a montré un prototype du costume de Batman à l'armée américaine ! Et puis vient les grosses scènes de batailles et je me suis totalement ennuyé.
Une bonne partie de l'action se passe dans les années 50-70 et on a droit à un pot-pourri des événements qui ont marqué les États-Unis à l'époque: la mort de Kennedy, les luttes pour les droits civils, le Watergate....En fait le principal problème du scénario est qu'on dirait qu'il présente presque rien de bien nouveau sous le soleil hormis quelques trucs comme Bruce Wayne qui démission de sa compagnie ou la nouvelle origine du Joker.....Tous ce que j'aime vient pratiquement de l'univers de Batman alors que le personnage principal est Superman !
Il faut dire aussi que je n'ai pas aimé le dessin. Je trouve le dessin moche et que la mise en scène manque de dynamisme, ce qui est un gros problème pour un comics de super-héros.
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Titi Fricoteur
Je n’ai lu que le premier tome (« Les premiers exploits de Titi fricoteur »), mais je pense que ça me suffira. Je ne connais pas vraiment Bibi Fricotin (j'ai juste eu l'occasion de feuilleter quelques pages), et je n’ai donc qu’à la marge saisi certaines allusions au modèle ici fortement détourné. Tout juste voit-on que le dessin, volontairement maladroit et rétro, singe une vieillerie. Le cadre campagnard de l’action joue aussi pour ramener à Bibi, Titi étant comme son modèle roublard et débrouillard. Mais là s’arrêtent les points communs je pense, puisqu’on est ici dans du strictement pour adultes. En effet, après avoir rappelé que dès son enfance le jeune Titi était fortement membré (j’ai un temps pensé à Petit Paul de Vivès), Lisay nous le montre culbutant à tire-larigot à peu près tout ce qui passe à sa portée, des gamines de son âge à toutes les donzelles adultes des environ, alternativement ou en groupe. Son « engin » fait des merveilles ! Mais bon, par-delà le côté jouissif, voire transgressif du pastiche plus que graveleux, la lecture devient rapidement lassante, tant « l’intrigue » manque singulièrement de fond, c’est rapidement répétitif. Amusant un peu – il y a clairement une volonté de faire de l’humour – mais lassant au bout d’un moment. Une lecture un peu surprenante, mais vraiment pas indispensable.
La Marche Brume
Oulah... J'hésite presque à laisser cet avis, tant je me sens à contre-courant de la majorité, mais là je me dois de le faire. Déjà parce que c'est rare qu'une BD m'énerve, mais aussi que ça faisait quelques temps qu'une BD ne m'avait pas lassé au point où j'ai dû me forcer pour finir. Et j'ai des raisons de tout ceci, que je pense nécessaire d'expliquer. Je ne vais même pas m'étendre sur les qualités de la BD, les autres avis l'ont fait bien mieux que moi et je vous y renvoie si vous voulez avoir envie de lire la BD. Personnellement, je ne dirais que ce qu'il en est quant à mon appréciation, et je dois dire que je suis blasé. Je connaissais déjà Stephan Fert dont j'ai apprécié Peau de Mille Bêtes mais dont le Morgane me semblait carrément moins bon. La BD est un mélange de genre, mais tourné principalement vers la fantasy, utilisant l'image des sorcières. Sauf que la BD est avant tout porteuse d'un propos et que c'est ce propos (que j'avais déjà senti dans d'autres BD de l'auteur) qui vient avec des sabots d'une taille monumentale et tellement gavés de clichés que j'étais vite écœuré. Ça a commencé par la jeune femme venue voir les sorcières pour une potion d'avortement, ce qui m'a paru tellement cliché que j'ai soupiré, puis la vieille qui plante des plantes médicinales que beaucoup pensent être des mauvaises herbes. C'est tellement convenu, tellement cliché (et ça semble indiquer que l'auteur n'a jamais essayé de planter des haricots quand ce foutu plantain a décidé de coloniser l'espace !), et surtout ça n'arrête pas ! On a les clichés sur les sorcières (balais, chapeaux pointus, robes) mais sans interroger la figure qu'elle représente, on a la sororité avec une opposition manichéenne entre les hommes (méchants et violents) et les femmes (qui ont été opprimées et luttent pour une indépendance dans une entraide bienveillante). Et je suis désolé de le dire, mais lorsqu'on essentialise des personnes selon leurs genres, même en positif... ben ça s'appelle du sexisme. Et j'ai l'impression de voir une succession de clichés new-age sur les hommes et les femmes avec la figure centrale de la sorcière (que j'ai rarement vu bien utilisée à mon goût, sauf chez Pratchett) avec un discours écologique basique et une morale sur la violence des hommes qui m'agace maintenant prodigieusement. Ça n'interroge pas les fondements du patriarcat - donc les rapports de pouvoir - ni les fondements de la crise climatique, ça baigne dans des clichés... Mais je pense que c'est surtout le moment où ça parle d'un scientifique que j'ai compris l'agacement que je ressentais. Les sorcières parlent de la science comme d'un truc des Omis (les non-sorcières mais dans le discours on dirait que ça parle des hommes), à l'opposé de la magie fait par les sorcières (donc des femmes). Avec un message de "chacun sa croyance, on évite de heurter l'autre en parlant de ça". Et là, je me sens comme lorsque je devais débattre avec mon coloc complotiste. Non, la science n'est pas une croyance. C'est même exactement l'inverse, c'est l'abstraction totale de ses croyances. En disant ça, je comprends que l'auteur ne voit pas ce que c'est la science, ne le comprend pas (et je pense que les femmes scientifiques doivent être ravies d'être exclues de la sororité magique parce qu'elles aiment bosser sur des trucs concrets), tout en mettant la science dans un sac de croyance ce qui la met au rang de n'importe quelle envie de croire en un lutin ou un dieu. Et je suis désolé, mais ça n'est pas ça. Et si je tique si fort dessus, c'est que ce message me semble représentatif de l'ensemble : une soupe new-age, teintée de lutte féministe mais sans le fond, sans la réflexion, sans la méthode, essayant de parler d'écologie en montrant qu'il ne faut pas arracher toutes les herbes de son jardin (je suis d'accord mais ça mériterait plus de fond quand même) et avec un vieux fond de sexisme dans les représentations des genres. Le tout dans une histoire qui m'a paru clichée régulièrement, même s'il y a des trouvailles sympathiques. Je rappelle que je m'abstiens volontairement de faire la liste des aspects positifs pour exposer ce qui m'a sorti de la BD ! En fin de compte, je ne vais pas lire la suite que j'avais pourtant réservée à la bibliothèque. J'ai assez donné avec ce premier tome que je me suis forcé à finir. En fait, j'ai le même ressenti final qu'après Ys ou Les Filles de Salem, à savoir l'instrumentalisation pour un message simpliste d'une figure que le féminisme réinvestit. Sauf que je ne peux pas passer outre tous ces défauts, notant qu'il y a une vraie différence entre ce traitement et celui d'autrices que j'ai pu lire, ce qui me fait poser la question de si c'est moi ou le regard masculin de ces auteurs que je n'aime pas. Un sujet de débat qui est personnel, mais quand j'en suis rendu à ce genre de réflexion en sortant de la BD, c'est que clairement elle ne me convient pas.
XIII Parody
En juin 2024, le journal Spirou célébrait les 40 ans de la première apparition de XIII dans ses pages. À cette occasion, un numéro spécial proposait un mini-album d’une trentaine de pages dans lequel Jean Van Hamme s’amusait à parodier sa propre création. Il y tournait en dérision les rebondissements alambiqués de la série, les multiples conspirations, mais aussi les nombreuses conquêtes féminines du héros. L'auteur imaginait ainsi que XIII n’avait jamais été amnésique et qu’il feignait sa perte de mémoire depuis le début, ce qui donnait lieu à un grand rassemblement de ses anciens compagnons d’aventure dans une succession de scènes comiques et de situations absurdes. C’est ce récit que reprend le petit album Bas les masques !. Le dessin est signé Philippe Xavier, qui venait tout juste d'achever le quatorzième tome de XIII mystery, Traquenards et sentiments, avec le même Van Hamme au scénario. Il parvient ici à retrouver avec brio le style de William Vance et son sens très particulier du réalisme tout en y apportant son encrage plus fluide et une meilleure maîtrise technique. Les personnages sont bien rendus, expressifs et familiers, même si les décors restent plutôt minimalistes sans que cela nuise à la lecture. Le ton du récit relève presque de la comédie de boulevard. Tous les personnages majeurs de la série se retrouvent dans un joyeux mélange de second degré, d’auto-dérision et de ruptures du quatrième mur (comme lorsque le colonel Amos passe un coup de fil à une case d’un ancien tome ou quand le scénariste lui-même se fait critiquer). Van Hamme se moque ouvertement de ses propres scénarios, de ses intrigues à tiroir et de son goût pour les retournements improbables. L’ensemble constitue une parodie réussie, d’autant plus intéressante qu’elle est écrite par le créateur de la série lui-même. Malgré tout, l’humour ne fonctionne qu’à moitié. Quelques gags m’ont fait sourire (notamment le nom absurde "Xi i i" répété avec un sérieux imperturbable) mais l’ensemble reste trop maigre même pour un album aussi court. Surtout, pour pleinement apprécier les clins d’œil et les références, il faut avoir une mémoire fraîche des nombreux personnages et de leurs arcs narratifs. Ayant lu XIII sur plusieurs décennies sans relecture récente, j’ai souvent eu l’impression d’assister à un défilé de visages connus sans en saisir tout le sel. Au final, Bas les masques ! est une parodie intelligente et bien dessinée, qui séduira probablement les connaisseurs de la série. Mais l’humour risque trop de rester en surface faisant de ce bel hommage un plaisir réservé avant tout aux initiés et collectionneurs dont je ne fais pas partie. Note : 2,5/5
Soda - Hors-série
Dupuis continue de faire n'importe quoi avec ses séries. Ainsi donc ce qui était à la base le tome 13 de la série Soda est maintenant devenu le premier tome d'un genre de spin-off...ah oui et aussi on indique pas sur la couverture du tome 2 (qui était à la base censé être le tome 14, vous suivez toujours ?) le nom des nouveaux scénaristes qui ont du terminer le scénario vu que Tome est mort avant d'avoir terminé son travail, pas très honnête je trouve. J'avoue que je ne savais pas trop quoi penser lorsque la première partie est sorti. C'était sympa de retrouver Tome dans ce qui est selon moi sa meilleure série et le dessin de Dan est vraiment bon. Malheureusement, le coté complotiste du scénario ne m'avait pas trop convaincu ainsi que le cliffhanger qui est censé choquer le lecteur, mais qui me semblait facile à deviner le dénouement (et que la lecture du tome 2 m'a confirmé). Ça se laisse tout de même lire et je me demandais vaguement comment Tome allait terminer son intrigue, mais il est mort et disons que ça se voit que le tome 2 a été écrit à plusieurs mains. Si le début reste correct, le scénario fini par tomber dans un style qui ne ressemble pas du tout au genre d'histoires de Soda que j'aime. Il reste le dessin de Dan toujours aussi bon, mais c'est là pratiquement la seule qualité de ce second tome. Vraiment dommage.
L'Armée des ombres
Je n'ai jamais lu le roman original, pot-pourri de témoignages de résistants recueilli par Joseph Kessel, mais j'ai vu l'excellent film de Jean-Pierre Melville qui est mille fois mieux que son adaptation en BD. Je sais que c'est injuste de faire une comparaison entre la BD et le film vu que le film est un chef d'œuvre, mais même si je prends la BD comme une œuvre originale, cela reste pas terrible. Je n'ai jamais aimé le dessin de Moynot que je trouve sans âme et c'est encore le cas ici. Les décors sont bien, mais je n'aime pas trop les personnages et les couleurs. La mise en scène n’est pas terrible. Je n'ai ressenti aucune tension lors de moments dramatiques et en fait je n'ai rien ressenti du tout durant ma lecture en dehors de l'ennuie. Mention spécial pour la dernière scène. Dans le film, c'est une des scènes qui m'a le plus marqué dans ma vie de cinéphile et je ressens toujours de la triste rien qu'en pensant à la scène. La même scène dans la BD donne un truc bâclé et limite les deux dernières cases m'ont presque donné envie de rigoler. Une adaptation franchement dispensable.
S.T.A.R.
Mouais. Je n’ai pas été convaincu par cette série. Il y a des choses intéressantes, et le parti pris de lier technologies et recherche de pointe à du polar/thriller est bien vu sur le papier. D’ailleurs plus sur le « second cycle » (cinquième tome uniquement en fait) avec les nanotechnologies, plutôt que sur les quatre premiers albums du premier cycle, où les choses intéressantes côtoient des choses tirés par les cheveux (recherche sur les neurosciences, synchrotron, etc.). En fait, il y a un peu trop de facilités scénaristiques à mon goût. Le personnage K2CM, relié à tous les ordinateurs et appareils électriques, qui semble en sus disposer de caméras partout pour voir toutes les choses importantes, c’est un peu trop. De la même manière, la façon dont les trois membres de l’équipe S.T.A.R, a priori simples chercheurs, se convertissent en enquêteurs m’a laissé pantois. C’est encore moins crédible dans le dernier tome, qui est indépendant, où là ils sont directement recrutés en tant qu’enquêteurs, alliant les qualités de super flics, d’espions (avec évidemment l’un d’entre eux surdoué en informatique, qui craque tout et s’infiltre partout). La narration est globalement fluide et agréable – si on accepte les facilités évoquées plus haut – même si Delperdange multiplie un peu trop les fausses pistes (c’est flagrant dans les premiers tomes autour des personnages de Kaminsky et de Delafontaine). Par contre, la fin de chacun des deux cycles est abrupte. Ça passe sur le quatrième album, même si on reste en plan concernant la femme de K2CM. Quant à la conclusion du cinquième album, constituant à lui-seul un cycle, c’est vraiment plus que bâclé. S’il n’y avait pas le mot fin imprimé, je croirais à une série abandonnée. Clairement l’impression qu’il fallait finir car l’éditeur ou les auteurs ne voulaient pas d’un tome supplémentaire – et donc on a mis « fin ». J'aurais peut-être arrondi au supérieur sans cette fin qui se moque du lecteur. Le dessin n’est pas désagréable, mais il est aussi inégal, comme la colorisation d’ailleurs, pas toujours heureuse. Les deux héroïnes, comme souvent dans ce genre de thriller, sont évidemment jolies et plutôt adeptes des jupes courtes… Ça n’est pas une bouse, et certains amateurs du genre peuvent y trouver leur compte. Mais j’en suis sorti sur ma faim. Note réelle 2,5/5.
Inlandsis Inlandsis
Encore une fois, une œuvre de Benjamin Adam me laisse indifférent. Enfin, je n'ai pas été totalement indifférent à cet album parce que j'ai bien aimé le dessin et la mise en page. J'ai aussi aimé l'idée que dans le futur presque personne ne lit et la bande dessinée est vue comme un truc de vieux tombé en désuétude. C'est pratiquement le seul truc qui a retenu mon attention dans cet album qui contient beaucoup d'idées et de thèmes....Il y en a tellement que je pense que je serais incapable de faire un résumé clair tellement les idées de ce récit se bousculent dans ma tête...J'ai eu l'impression de lire un récit décousu où on saute du coq à l'âne tout le temps. Enfin, peut-être que tout devient plus clair par la suite, j'avoue que je n'ai même pas fini ce premier tome. Après 150 pages à m'ennuyer en lisant ce qui est pour moi un récit hermétique, j'ai décidé de passer à autre chose. J'avoue que même si je mets une mauvaise note, je ne pense pas que l'œuvre soit mauvaise en soit. Je pense que d'autres lecteurs vont plus apprécier que moi, je suis juste passé à coté parce que c'était tout simplement pas une BD pour moi.
Le Diable par la queue
J’avais découvert Filobedo avec Une aventure trépidante et sexy de Melonie Sweet, série que j’avais trouvé sympathique et amusante. Mais je n’ai retrouvé qu’en partie les mêmes qualités dans « Le diable par la queue ». En fait surtout le dessin. Avec des formes caricaturales (le diable possède deux braquemarts surdimensionnés, et toutes les femmes ont des seins qui le sont tout autant. Tout ceci est propice à quelque chose d’humoristique, outrancier, ce vers quoi tend le travail d l’auteur. Mais, là où Melonie ménageait quelques passages débiles, parfois drôles, en creusant un peu les personnages, ici ça ne tourne rapidement qu’autour du cul, les scènes s’enchaînant sans temps morts, lassant rapidement le lecteur. C’est dommage, parce que l’auteur aurait pu, dans ce cadre mythologique décalé, ajouter là aussi quelques touches d’humour plus posé, son dessin permettant avec la trogne des personnages – et quelques dialogues piquant par-dessus – de faire rire avec du sexe décalé. Car Filobédo a un chouette coup de crayon dans son genre. Mais ici, tout est trop répétitif et sans réelle trame. Et l’humour espéré est en fait vite oublié, au profit de vulgaires copulations – pour ne pas dire de copulations vulgaires.
Les Aventures de Bouchon le petit cochon
Enfin, j'ai pu découvrir cette série mythique sur BDthèque, non pas parce que j'en attendais grand-chose, mais parce que je voulais vérifier si elle était aussi catastrophique que l'avis hilarant de Cassidy le laissait entendre. Au départ, j'ai presque cru que ce ne serait pas si mauvais : le style graphique m'a plu, avec son trait clair, sa ligne nette et ses couleurs franches. Visuellement, c'est simple mais agréable. En revanche, côté scénario, j'ai vite déchanté. La série vise clairement un très jeune public, sans doute les moins de dix ans, dans la même veine que Petzi, auquel les auteurs font d'ailleurs référence au début de chaque tome. On retrouve donc de petites aventures sans réel danger, des rencontres attendrissantes et des décors dépaysants. Mais s'y ajoute une dimension onirique, puisque tout se déroule dans les rêves de Bouchon, ce qui entraîne une narration complètement décousue. Les événements s'enchaînent sans logique apparente, les transitions sont abruptes, et tout donne l'impression d'avoir été improvisé. Dans les deux premiers albums, ce manque de cohérence empêche toute immersion : les péripéties s'enchaînent sans direction claire ni fil conducteur, et les réactions des personnages paraissent souvent arbitraires. Les troisième et quatrième tomes gagnent un peu en structure, même si l'introduction garde ce ton absurde typique de la série. Hélas, non seulement l'intrigue y reste niaise mais elle comporte encore trop d'éléments gratuits ou inutiles, rendant difficile tout véritable attachement. En somme, malgré un dessin charmant, l'ensemble manque cruellement de cohérence et d'intérêt. Même les jeunes lecteurs, auxquels la série s'adresse pourtant, risquent d'avoir du mal à s'y accrocher.
Superman - Space Age
Un one-shot qui refait encore une fois une nouvelle version de l'histoire de Superman et de celle de DC Comics en général vu qu'on verra aussi d'autres personnages comme Batman ou Green Lantern. Ce qui est bien avec les univers alternatifs s'est que l'on peut faire n'importe quoi avec des personnages bien établis, mais ici j'ai l'impression que le scénariste n'a fait que reprendre les mêmes thèmes qu'on a déjà vu dans les récits de Superman comme lorsqu'il se question s'il peut sauver le monde ou si c'est impossible. J'ai trouvé le scénario était poussif, à la limite il y a quelques scènes pas trop mal, la plupart du temps avec Batman D'ailleurs, le fait que Batman semble avoir une identité secrète dans cet univers est étrange vu qu'il a montré un prototype du costume de Batman à l'armée américaine ! Et puis vient les grosses scènes de batailles et je me suis totalement ennuyé. Une bonne partie de l'action se passe dans les années 50-70 et on a droit à un pot-pourri des événements qui ont marqué les États-Unis à l'époque: la mort de Kennedy, les luttes pour les droits civils, le Watergate....En fait le principal problème du scénario est qu'on dirait qu'il présente presque rien de bien nouveau sous le soleil hormis quelques trucs comme Bruce Wayne qui démission de sa compagnie ou la nouvelle origine du Joker.....Tous ce que j'aime vient pratiquement de l'univers de Batman alors que le personnage principal est Superman ! Il faut dire aussi que je n'ai pas aimé le dessin. Je trouve le dessin moche et que la mise en scène manque de dynamisme, ce qui est un gros problème pour un comics de super-héros.