Je rejoins ceux qui n'ont pas aimé ce one-shot. Je note que c'est le second album de Gaëlle Geniller que je lis et c'est aussi la seconde fois que je n'aime. Peut-être qu'elle est tout simplement pas une autrice pour moi.
Dommage parce que je voulais aimer cet album. Le dessin est très bon et élégant, on voit les efforts de l'autrice pour faire cet album. J'aime aussi le genre conte alors tout était en place pour que ce one-shot soit pour moi....sauf que je n'ai jamais réussi à rentrer dans l'histoire. Le début m'a semblé très long. On dirait qu'il y a des scènes qui existent juste pour que les lecteurs ressentent des émotions positifs. Alors oui c'est bien que le père et son fils aient une bonne relation, mais c'est pas assez pour faire un scénario captivant. Puis lorsqu'ils se passent des choses, la moitié du temps je ne savais pas si j'avais bien compris les intentions de l'autrice. Lorsque j'ai refermé l'album je me suis demandé où l'autrice voulait en venir.
Au final, le scénario était trop crypté pour moi et Je n'ai jamais accroché.
Une BD que j'ai pas aimé, tout comme Bamiléké et Josq, et je soutiens leurs arguments au deux.
Déjà, la BD s'ouvre sur le cliché éculé de l'obscurantisme du Moyen-Âge repoussé par les lumières de la Renaissance. Si l'auteur y croit, je suis désolé pour lui mais il faut se mettre à la page. Ensuite, le cliché de la religion toute puissante refusant le partage de son pouvoir envers un peuple maintenu volontairement dans l'ignorance tandis que les rois pourraient les aider, c'est presque un contre-sens historique qui serait risible s'il n'était pas si présent. Le contexte de l'apparition du protestantisme est intéressant, mais malheureusement je l'ai étudié et ce qu'on en dit ici est ... faux. C'est même dommage de ne pas présenter réellement le contexte, les revendications et la question que soulevait la Réforme (et les débats autour).
D'autre part, la BD est portée par un cliché de monsieur bad-ass qui casse des gueules même après avoir arrêté pendant des années d'exercer, blessé dix fois mais toujours relevé alors que l'époque ne connait ni les désinfectants ni les antibiotiques, où l'on condamne au bûcher à tour de bras sans jamais avoir de procès équitable (ben oui, c'est le Moyen-Âge obscurantiste, on a dit), le tout dans des combats à un contre quatre gagnés parce que monsieur trop fort qui tape tout et gagne à la fin. J'en ai marre de ce cliché de l'ancien héros qui revient pour un baroud d'honneur parce qu'on l'a pris par les sentiments.
Bref, niveau historique j'aime pas, niveau histoire c'est des clichés véhiculés partout qui m’écœurent aujourd'hui. C'est une histoire de mecs, pour des mecs, avec des mecs. Aucune sensibilité, aucune originalité, rien de notable. Ça se lit aussi vite que ça s'oublie et ça manipule l'Histoire pour un propos contemporain bien loin des réalités de l'époque, le tout dans une histoire cliché de baston à répétition.
Ma note est surtout justifiée par le dessin qui envoie, il faut dire, et colle très bien au récit. On sent les forêts jurassiennes et ça se caille les meules, on est vite imprégné de l'atmosphère. J'ai beaucoup apprécié son atmosphère, c'est un très bon point au dessinateur !
Étrange histoire, pas dénuée de qualités, mais qui m’a quand même déçu.
La narration est assez littéraire (pas mal de longs textes décrivant l’état d’esprit du héros, Aldebarran, ce vers quoi va aller l’intrigue). Ça n’est pas inutile, tant cette histoire manque singulièrement de clarté, mais ce texte parfois poétique, s’il se marie bien aux étendues désertiques dans lesquelles l’histoire se développe, n’est pas toujours clair, et il débouche au final sur quelque chose de décevant.
En effet, outre le manque de clarté, la fin est brutale et étonnante (je n’ai rien compris au retour de Féline !?, ni à l’identité des cavaliers noirs…), et les pérégrinations du héros ne m’ont pas passionné. On ne s’attache pas à lui, ballotté qu’il est par les événements, presque tous les personnages rencontrés, et aussi par un scénario un peu obscur, personnage semblant épris de récits mythiques et en quête d’amour, un type qui couche avec 100 % des femmes rencontrées sans trop se poser de questions.
Dessin et colorisation ne sont pas désagréables, mais font bien leur âge. Le rendu est un chouia trop terne ou tamisé à mon goût, mais c’est affaire de goût, et l’ensemble passe bien de toute façon.
Une lecture qui m’a laissé sur ma faim donc.
C'était le commencement d'une mode a l'époque, je crois. Les sagas, les fantasy... Beaucoup de jeunes ont découvert la bd avec ces produits pour le commerce et la consommation facile. J'ai lu les premiers Thorgal en 1982/83. Van Hamme commençait ses soap operas interminables... et j'avais déjà un problème avec le dessin de Rosinski. Je n'ai jamais aimé les proportions anatomiques tête-corps: est-ce réalisme, caricature ou autre chose? J'ai lu tous les albums, quand-même. Ma note serait plus sévère s'il n'y avait pas eu Kriss de Valnor.
Le scénario de cet album ne m'a pas trop convaincu.
Un serbe qui a passé les dernières années en dehors du pays revient au début des années 1990 et il va découvrir petit à petit comment la situation et les mentalités ont bien changé. Ses amis l'en emmené à la chasse, mais ce n'est pas le genre de chasse à lequel il pensait et je pense que n'importe qui ayant des connaissances en histoire va vite comprendre ce qui se passe.
J'ai vite trouvé le récit un peu confus. Ce n'est pas toujours facile à suivre, l'ethnie des personnages n'étant pas souvent claire par exemple. C'est peut-être fait exprès pour qu'on s'identifie au personnage principal, un expatrié qui ne semble pas trop avoir suivit l'actualité politique de sa patrie. En tout cas, je n'ai pas trop aimé lire l'album sans avoir été certain de bien comprendre certains passages. Le dessin n'est pas très attirant et ne dégage pas beaucoup d'émotions. Ce qui n'aide pas trop est que j'ai déjà lu des bandes dessinés sur les troubles dans l'ex-Yougoslavie qui étaient bien mieux. Cette BD n'apporte rien de nouveau et je me suis ennuyé.
Peut-être que d'autres lecteurs vont mieux accrocher que moi.
Je ne vais pas être tendre, mais bon, lorsqu'on n'aime pas...
J'ai traversé ce Koh-Lanta, saison Aimée De Jongh, sans la moindre passion.
Ne connaissant pas le roman dont la BD s'inspire, j'ai découvert qu'il s'agissait d'un crash d'avion sur une île déserte, où à ma grande surprise les seuls survivants sont des enfants (et pas une seule fille !).
Il va donc être question de survie, et celle-ci me laisse perplexe pour un récit qui se veut réaliste. Ils n'ont pas trop l'air de souffrir de la faim, arbres fruitiers à volonté et sangliers chassés à la lance !?
Il va être aussi question de tensions, elles sont le fruit des règles qui sont mises en place et qui vont scinder les survivants en deux groupes. D'un côté ceux qui veulent une société structurée et de l'autre, ceux qui laissent leur instinct animal prendre le dessus. Et c'est cette scission avec d'un côté la civilisation et de l'autre la barbarie qui aurait dû me happer, mais qui hélas m'a laissé finalement sur le bord du chemin. Je reconnais néanmoins quelques rares passages réussis, ceux avec la tête de sanglier sur le pieu.
Un scénario dont le socle est bancal, dont l'enchaînement des événements manque de liant, dont la transition de l'enfance à l'âge adulte est peu convaincante et dont les personnages m'ont laissé indifférent.
En conclusion, je n'ai jamais cru à cette histoire.
Je ne suis pas non plus sous le charme du dessin d'Aimée De Jongh, je le trouve très classique dans son genre.
De nombreux personnages se ressemblent et ne se reconnaissent que grâce à la couleur des cheveux où à la présence de tâches de rousseur.
Une adaptation boiteuse.
Note réelle : 2,5.
Je suis d’accord avec Mac Arthur pour dire que cet album est original et possède de réelles qualités. Mais j’ai été constamment désarçonné par le récit, et ne suis en fait jamais complètement rentré dedans. Cette gêne explique ma note, reflet d’un plaisir de lecture qui n’a pas été au rendez-vous (mais c’est affaire de goût, et je suis sûr que d’autres apprécierons davantage cette histoire, et la manière dont elle est narrée).
Deux êtres isolés sur une île déserte, qui se rencontrent, se rapprochent (seule la femme parle, l’homme reste muet et ne fait que lui faire découvrir la nature environnante – et lui redonner foi en un amour charnel), alors que la femme monologue beaucoup, nous livrant ses réflexions sur son couple, dialoguant à distance avec son mari – qui ne peut évidemment pas l’entendre. Ça se laisse lire, mais Marie Spénale ne m’a pas rendu facile et intelligible son histoire.
Quant au dessin, il est lui aussi assez spéciale. Habillé de couleurs pétantes, assez psychédéliques, il est à la fois simple et poétique, jouant sur des formes évoquées, comme si l’on caressait les choses et les idées pour se resourcer, à l’instar de nos deux Robinson.
Je suis hélas resté à côté de ce récit.
Note réelle 2,5/5.
Ouh, j'ai vraiment pas été conquis par cette BD. C'est une BD clairement destinée à la jeunesse, mais le premier volume (seul que j'ai lu jusqu'à présent) m'est passé clairement au-dessus de la tête et ne m'a pas du tout encouragé à suivre la série.
Comme souvent avec les BD jeunesse, je me dois d'être plus indulgent sur certains points qui le rendront moins bien à mes yeux. Mais en définitive, cette BD ne m'a pas du tout conquise. Déjà parce qu'elle m'a paru assez vite artificielle. Les personnages sont très typés entre méchants et gentils, sans nuance aucune dans un monde qui m'a semblé trop vite fait de carton pâte. Je comprend l'idée du décor de théâtre, mais la ville construite de même avec les mécanismes intégrés, c'était demander de suspendre bien trop mon incrédulité.
D'autre part, le récit emploie des raccourcis terribles dans la narration, que ce soit les protagonistes qui laissent des enfants exécuter des tâches pour sauver leurs villes, mais aussi et surtout la guilde des assassins qui savent qu'un enfant est dans le théâtre et n'arrivent pas à l'attraper ni le tuer, avec parfois des coups de théâtre grossier. Je sais que le message est à destination de la jeunesse et je ne leur en veut pas d'accentuer le côté aventure et récit haletant, mais il m'a semblé bien trop irréaliste et surtout facile. Lorsque le climax arrive, je me suis dit que ça allait trop loin avec trop de facilité, qu'il manquait dans la BD un supplément de poids de la réalité. En fait, la BD est fantasmagorique, les enfants peuvent tout résoudre y compris des choses qu'ils n'ont jamais vu et échappent à tout les problèmes sans jamais vraiment que je n'ai cru au danger. Et c'est dommage, puisque l'idée de base n'est pas mauvaise en soi.
Une BD jeunesse qui demande plus de laisser-aller que je n'en ai et qui m'a semblé trop facile, légère, sans enjeu palpable. On sauve le monde facilement et les deux enfants centraux ont des airs de Marie-Sue qui réalisent tout sans jamais s'entrainer ni échouer, juste parce qu'ils sont trop forts. C'est le genre de récit que je n'approuve pas, ni pour moi ni pour les plus jeunes. Je passe mon tour !
Grosse frustration car c'est le genre de livre que j'affectionne: un bel ouvrage (quelle couverture, et ce papier si agréable à tourner), un graphisme doux aux couleurs pastel et si maîtrisé, un background super travaillé, une enquête à tiroirs comme dans La Traque - L'Affaire de Ligonnès, un making of à la fin comme dans Goldorak... Ce livre validait toutes les cases.
Mais la lecture est fastidieuse, le temps s'étire, j'attendais parfois la fin du chapitre pour passer à autre chose car les faits se répètent. Alors effectivement ils se répètent car Betty elle est comme ça: elle fait tourner les gens en bourrique, se prend toujours la tête et recommence. La peste en puissance pour tous ceux qui se la sont coltiné un moment ou un autre. Bien sûr, Betty a des rêves et a tenté de les réaliser mais en jouant constamment avec les émotions des autres et ponctionnant régulièrement leurs bonnes volontés.
Je ne pense pas que ce soit un parti pris car les auteurs ont fait du travail carré pour coller aux faits. Mais au final, ils m'ont fait suer pour terminer leur œuvre.
Un BD typique de la fin des années 90-début 2000: comprenez une bonne histoire de complot absolument pas crédible avec un héros héritier qui se retrouve embarqué dedans à son corps défendant, mais qui se révèle être bien plus coriace que prévu, tout en ayant une gueule de top-model avec en plus une femme magnifique à ses côtés.
Cela vous rappelle quelque chose? Largo Winch&co? Exactement.
Alors notre personnage principal s'appelle Ted Voss et il est bô, il est blond, il est riche, il a une super nana, et hérite des papiers compromettants de son père disparu.
Il découvre qu'arrière grand-papa était vraiment un gros pourri qui a établi une espèce de société secrète infiltrée un peu partout avec en plus une armée de mercenaires clonés au crâne rasé qui tuent tout le monde à droite et à gauche (bon ce sont pas des clones mais ils ont vraiment tous la même tête rasée). Tout cela est annoncé dans les lettres que lui a légué son père. Or la société secrète ne veut pas que tout cela se sache (enfin je crois, c'est franchement pas clair pourquoi la société anonyme veut tuer le p'tit Ted), donc ils veulent éliminer Ted. Heureusement, Ted, en plus d'être imbuvable et incroyablement prétentieux (le personnage est d'une arrogance sans mesure, mais sans deuxième degré), est aussi un ancien champion olympique de tir. Donc il va mettre la pâtée aux gros méchants. Avec l'aide d'un ancien nazi repenti, et de la NSA.
On a donc une galerie de personnages soit à peine esquissée, soit franchement antipathique, des rebondissements aussi délirants que peu crédibles, une conspiration sans queue ni tête (on ne comprend pas grand-chose aux motivations des protagonistes en fin de compte, aussi bien les méchonts que super-ted), secouez le tout et vous avez la branche lincoln (titre dont le sens est dévoilé très vite, mais n'a pas grand-chose à voir avec ce qui fait figure d'intrigue).
La cerise sur le gâteau: dans les dernières pages du dernier tome, on nous dévoile l'identité du Docteur Gang..Heu non, de Darth Sidious..Ah non pardon, l'identité du chef des méchonts. Et ce dévoilement nous laisse complètement froid: il s'agit d'un personnage dont tout le monde se fout, qui n'apparait en tout et pour tout que sur 3-4 pages dans les 4 tomes, et dont le background n'est pas révélé. C'est un "c'était donc lui" qui tombe complètement à plat. Et le sort du grand chef laisse autant sur sa faim que celui dédié à Palpatine dans le retour du Jedi (comprenez: foiré, anti-épique, et limite ridicule..Heu non oubliez le "limite").
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Minuit Passé
Je rejoins ceux qui n'ont pas aimé ce one-shot. Je note que c'est le second album de Gaëlle Geniller que je lis et c'est aussi la seconde fois que je n'aime. Peut-être qu'elle est tout simplement pas une autrice pour moi. Dommage parce que je voulais aimer cet album. Le dessin est très bon et élégant, on voit les efforts de l'autrice pour faire cet album. J'aime aussi le genre conte alors tout était en place pour que ce one-shot soit pour moi....sauf que je n'ai jamais réussi à rentrer dans l'histoire. Le début m'a semblé très long. On dirait qu'il y a des scènes qui existent juste pour que les lecteurs ressentent des émotions positifs. Alors oui c'est bien que le père et son fils aient une bonne relation, mais c'est pas assez pour faire un scénario captivant. Puis lorsqu'ils se passent des choses, la moitié du temps je ne savais pas si j'avais bien compris les intentions de l'autrice. Lorsque j'ai refermé l'album je me suis demandé où l'autrice voulait en venir. Au final, le scénario était trop crypté pour moi et Je n'ai jamais accroché.
Le Maître d'armes
Une BD que j'ai pas aimé, tout comme Bamiléké et Josq, et je soutiens leurs arguments au deux. Déjà, la BD s'ouvre sur le cliché éculé de l'obscurantisme du Moyen-Âge repoussé par les lumières de la Renaissance. Si l'auteur y croit, je suis désolé pour lui mais il faut se mettre à la page. Ensuite, le cliché de la religion toute puissante refusant le partage de son pouvoir envers un peuple maintenu volontairement dans l'ignorance tandis que les rois pourraient les aider, c'est presque un contre-sens historique qui serait risible s'il n'était pas si présent. Le contexte de l'apparition du protestantisme est intéressant, mais malheureusement je l'ai étudié et ce qu'on en dit ici est ... faux. C'est même dommage de ne pas présenter réellement le contexte, les revendications et la question que soulevait la Réforme (et les débats autour). D'autre part, la BD est portée par un cliché de monsieur bad-ass qui casse des gueules même après avoir arrêté pendant des années d'exercer, blessé dix fois mais toujours relevé alors que l'époque ne connait ni les désinfectants ni les antibiotiques, où l'on condamne au bûcher à tour de bras sans jamais avoir de procès équitable (ben oui, c'est le Moyen-Âge obscurantiste, on a dit), le tout dans des combats à un contre quatre gagnés parce que monsieur trop fort qui tape tout et gagne à la fin. J'en ai marre de ce cliché de l'ancien héros qui revient pour un baroud d'honneur parce qu'on l'a pris par les sentiments. Bref, niveau historique j'aime pas, niveau histoire c'est des clichés véhiculés partout qui m’écœurent aujourd'hui. C'est une histoire de mecs, pour des mecs, avec des mecs. Aucune sensibilité, aucune originalité, rien de notable. Ça se lit aussi vite que ça s'oublie et ça manipule l'Histoire pour un propos contemporain bien loin des réalités de l'époque, le tout dans une histoire cliché de baston à répétition. Ma note est surtout justifiée par le dessin qui envoie, il faut dire, et colle très bien au récit. On sent les forêts jurassiennes et ça se caille les meules, on est vite imprégné de l'atmosphère. J'ai beaucoup apprécié son atmosphère, c'est un très bon point au dessinateur !
Le Poids de l'ombre
Étrange histoire, pas dénuée de qualités, mais qui m’a quand même déçu. La narration est assez littéraire (pas mal de longs textes décrivant l’état d’esprit du héros, Aldebarran, ce vers quoi va aller l’intrigue). Ça n’est pas inutile, tant cette histoire manque singulièrement de clarté, mais ce texte parfois poétique, s’il se marie bien aux étendues désertiques dans lesquelles l’histoire se développe, n’est pas toujours clair, et il débouche au final sur quelque chose de décevant. En effet, outre le manque de clarté, la fin est brutale et étonnante (je n’ai rien compris au retour de Féline !?, ni à l’identité des cavaliers noirs…), et les pérégrinations du héros ne m’ont pas passionné. On ne s’attache pas à lui, ballotté qu’il est par les événements, presque tous les personnages rencontrés, et aussi par un scénario un peu obscur, personnage semblant épris de récits mythiques et en quête d’amour, un type qui couche avec 100 % des femmes rencontrées sans trop se poser de questions. Dessin et colorisation ne sont pas désagréables, mais font bien leur âge. Le rendu est un chouia trop terne ou tamisé à mon goût, mais c’est affaire de goût, et l’ensemble passe bien de toute façon. Une lecture qui m’a laissé sur ma faim donc.
Thorgal
C'était le commencement d'une mode a l'époque, je crois. Les sagas, les fantasy... Beaucoup de jeunes ont découvert la bd avec ces produits pour le commerce et la consommation facile. J'ai lu les premiers Thorgal en 1982/83. Van Hamme commençait ses soap operas interminables... et j'avais déjà un problème avec le dessin de Rosinski. Je n'ai jamais aimé les proportions anatomiques tête-corps: est-ce réalisme, caricature ou autre chose? J'ai lu tous les albums, quand-même. Ma note serait plus sévère s'il n'y avait pas eu Kriss de Valnor.
Jours de chasse
Le scénario de cet album ne m'a pas trop convaincu. Un serbe qui a passé les dernières années en dehors du pays revient au début des années 1990 et il va découvrir petit à petit comment la situation et les mentalités ont bien changé. Ses amis l'en emmené à la chasse, mais ce n'est pas le genre de chasse à lequel il pensait et je pense que n'importe qui ayant des connaissances en histoire va vite comprendre ce qui se passe. J'ai vite trouvé le récit un peu confus. Ce n'est pas toujours facile à suivre, l'ethnie des personnages n'étant pas souvent claire par exemple. C'est peut-être fait exprès pour qu'on s'identifie au personnage principal, un expatrié qui ne semble pas trop avoir suivit l'actualité politique de sa patrie. En tout cas, je n'ai pas trop aimé lire l'album sans avoir été certain de bien comprendre certains passages. Le dessin n'est pas très attirant et ne dégage pas beaucoup d'émotions. Ce qui n'aide pas trop est que j'ai déjà lu des bandes dessinés sur les troubles dans l'ex-Yougoslavie qui étaient bien mieux. Cette BD n'apporte rien de nouveau et je me suis ennuyé. Peut-être que d'autres lecteurs vont mieux accrocher que moi.
Sa Majesté des Mouches
Je ne vais pas être tendre, mais bon, lorsqu'on n'aime pas... J'ai traversé ce Koh-Lanta, saison Aimée De Jongh, sans la moindre passion. Ne connaissant pas le roman dont la BD s'inspire, j'ai découvert qu'il s'agissait d'un crash d'avion sur une île déserte, où à ma grande surprise les seuls survivants sont des enfants (et pas une seule fille !). Il va donc être question de survie, et celle-ci me laisse perplexe pour un récit qui se veut réaliste. Ils n'ont pas trop l'air de souffrir de la faim, arbres fruitiers à volonté et sangliers chassés à la lance !? Il va être aussi question de tensions, elles sont le fruit des règles qui sont mises en place et qui vont scinder les survivants en deux groupes. D'un côté ceux qui veulent une société structurée et de l'autre, ceux qui laissent leur instinct animal prendre le dessus. Et c'est cette scission avec d'un côté la civilisation et de l'autre la barbarie qui aurait dû me happer, mais qui hélas m'a laissé finalement sur le bord du chemin. Je reconnais néanmoins quelques rares passages réussis, ceux avec la tête de sanglier sur le pieu. Un scénario dont le socle est bancal, dont l'enchaînement des événements manque de liant, dont la transition de l'enfance à l'âge adulte est peu convaincante et dont les personnages m'ont laissé indifférent. En conclusion, je n'ai jamais cru à cette histoire. Je ne suis pas non plus sous le charme du dessin d'Aimée De Jongh, je le trouve très classique dans son genre. De nombreux personnages se ressemblent et ne se reconnaissent que grâce à la couleur des cheveux où à la présence de tâches de rousseur. Une adaptation boiteuse. Note réelle : 2,5.
Il y a longtemps que je t'aime
Je suis d’accord avec Mac Arthur pour dire que cet album est original et possède de réelles qualités. Mais j’ai été constamment désarçonné par le récit, et ne suis en fait jamais complètement rentré dedans. Cette gêne explique ma note, reflet d’un plaisir de lecture qui n’a pas été au rendez-vous (mais c’est affaire de goût, et je suis sûr que d’autres apprécierons davantage cette histoire, et la manière dont elle est narrée). Deux êtres isolés sur une île déserte, qui se rencontrent, se rapprochent (seule la femme parle, l’homme reste muet et ne fait que lui faire découvrir la nature environnante – et lui redonner foi en un amour charnel), alors que la femme monologue beaucoup, nous livrant ses réflexions sur son couple, dialoguant à distance avec son mari – qui ne peut évidemment pas l’entendre. Ça se laisse lire, mais Marie Spénale ne m’a pas rendu facile et intelligible son histoire. Quant au dessin, il est lui aussi assez spéciale. Habillé de couleurs pétantes, assez psychédéliques, il est à la fois simple et poétique, jouant sur des formes évoquées, comme si l’on caressait les choses et les idées pour se resourcer, à l’instar de nos deux Robinson. Je suis hélas resté à côté de ce récit. Note réelle 2,5/5.
La Cité des secrets (Ying)
Ouh, j'ai vraiment pas été conquis par cette BD. C'est une BD clairement destinée à la jeunesse, mais le premier volume (seul que j'ai lu jusqu'à présent) m'est passé clairement au-dessus de la tête et ne m'a pas du tout encouragé à suivre la série. Comme souvent avec les BD jeunesse, je me dois d'être plus indulgent sur certains points qui le rendront moins bien à mes yeux. Mais en définitive, cette BD ne m'a pas du tout conquise. Déjà parce qu'elle m'a paru assez vite artificielle. Les personnages sont très typés entre méchants et gentils, sans nuance aucune dans un monde qui m'a semblé trop vite fait de carton pâte. Je comprend l'idée du décor de théâtre, mais la ville construite de même avec les mécanismes intégrés, c'était demander de suspendre bien trop mon incrédulité. D'autre part, le récit emploie des raccourcis terribles dans la narration, que ce soit les protagonistes qui laissent des enfants exécuter des tâches pour sauver leurs villes, mais aussi et surtout la guilde des assassins qui savent qu'un enfant est dans le théâtre et n'arrivent pas à l'attraper ni le tuer, avec parfois des coups de théâtre grossier. Je sais que le message est à destination de la jeunesse et je ne leur en veut pas d'accentuer le côté aventure et récit haletant, mais il m'a semblé bien trop irréaliste et surtout facile. Lorsque le climax arrive, je me suis dit que ça allait trop loin avec trop de facilité, qu'il manquait dans la BD un supplément de poids de la réalité. En fait, la BD est fantasmagorique, les enfants peuvent tout résoudre y compris des choses qu'ils n'ont jamais vu et échappent à tout les problèmes sans jamais vraiment que je n'ai cru au danger. Et c'est dommage, puisque l'idée de base n'est pas mauvaise en soi. Une BD jeunesse qui demande plus de laisser-aller que je n'en ai et qui m'a semblé trop facile, légère, sans enjeu palpable. On sauve le monde facilement et les deux enfants centraux ont des airs de Marie-Sue qui réalisent tout sans jamais s'entrainer ni échouer, juste parce qu'ils sont trop forts. C'est le genre de récit que je n'approuve pas, ni pour moi ni pour les plus jeunes. Je passe mon tour !
A Short Story
Grosse frustration car c'est le genre de livre que j'affectionne: un bel ouvrage (quelle couverture, et ce papier si agréable à tourner), un graphisme doux aux couleurs pastel et si maîtrisé, un background super travaillé, une enquête à tiroirs comme dans La Traque - L'Affaire de Ligonnès, un making of à la fin comme dans Goldorak... Ce livre validait toutes les cases. Mais la lecture est fastidieuse, le temps s'étire, j'attendais parfois la fin du chapitre pour passer à autre chose car les faits se répètent. Alors effectivement ils se répètent car Betty elle est comme ça: elle fait tourner les gens en bourrique, se prend toujours la tête et recommence. La peste en puissance pour tous ceux qui se la sont coltiné un moment ou un autre. Bien sûr, Betty a des rêves et a tenté de les réaliser mais en jouant constamment avec les émotions des autres et ponctionnant régulièrement leurs bonnes volontés. Je ne pense pas que ce soit un parti pris car les auteurs ont fait du travail carré pour coller aux faits. Mais au final, ils m'ont fait suer pour terminer leur œuvre.
La Branche Lincoln
Un BD typique de la fin des années 90-début 2000: comprenez une bonne histoire de complot absolument pas crédible avec un héros héritier qui se retrouve embarqué dedans à son corps défendant, mais qui se révèle être bien plus coriace que prévu, tout en ayant une gueule de top-model avec en plus une femme magnifique à ses côtés. Cela vous rappelle quelque chose? Largo Winch&co? Exactement. Alors notre personnage principal s'appelle Ted Voss et il est bô, il est blond, il est riche, il a une super nana, et hérite des papiers compromettants de son père disparu. Il découvre qu'arrière grand-papa était vraiment un gros pourri qui a établi une espèce de société secrète infiltrée un peu partout avec en plus une armée de mercenaires clonés au crâne rasé qui tuent tout le monde à droite et à gauche (bon ce sont pas des clones mais ils ont vraiment tous la même tête rasée). Tout cela est annoncé dans les lettres que lui a légué son père. Or la société secrète ne veut pas que tout cela se sache (enfin je crois, c'est franchement pas clair pourquoi la société anonyme veut tuer le p'tit Ted), donc ils veulent éliminer Ted. Heureusement, Ted, en plus d'être imbuvable et incroyablement prétentieux (le personnage est d'une arrogance sans mesure, mais sans deuxième degré), est aussi un ancien champion olympique de tir. Donc il va mettre la pâtée aux gros méchants. Avec l'aide d'un ancien nazi repenti, et de la NSA. On a donc une galerie de personnages soit à peine esquissée, soit franchement antipathique, des rebondissements aussi délirants que peu crédibles, une conspiration sans queue ni tête (on ne comprend pas grand-chose aux motivations des protagonistes en fin de compte, aussi bien les méchonts que super-ted), secouez le tout et vous avez la branche lincoln (titre dont le sens est dévoilé très vite, mais n'a pas grand-chose à voir avec ce qui fait figure d'intrigue). La cerise sur le gâteau: dans les dernières pages du dernier tome, on nous dévoile l'identité du Docteur Gang..Heu non, de Darth Sidious..Ah non pardon, l'identité du chef des méchonts. Et ce dévoilement nous laisse complètement froid: il s'agit d'un personnage dont tout le monde se fout, qui n'apparait en tout et pour tout que sur 3-4 pages dans les 4 tomes, et dont le background n'est pas révélé. C'est un "c'était donc lui" qui tombe complètement à plat. Et le sort du grand chef laisse autant sur sa faim que celui dédié à Palpatine dans le retour du Jedi (comprenez: foiré, anti-épique, et limite ridicule..Heu non oubliez le "limite").