Un BD typique de la fin des années 90-début 2000: comprenez une bonne histoire de complot absolument pas crédible avec un héros héritier qui se retrouve embarqué dedans à son corps défendant, mais qui se révèle être bien plus coriace que prévu, tout en ayant une gueule de top-model avec en plus une femme magnifique à ses côtés.
Cela vous rappelle quelque chose? Largo Winch&co? Exactement.
Alors notre personnage principal s'appelle Ted Voss et il est bô, il est blond, il est riche, il a une super nana, et hérite des papiers compromettants de son père disparu.
Il découvre qu'arrière grand-papa était vraiment un gros pourri qui a établi une espèce de société secrète infiltrée un peu partout avec en plus une armée de mercenaires clonés au crâne rasé qui tuent tout le monde à droite et à gauche (bon ce sont pas des clones mais ils ont vraiment tous la même tête rasée). Tout cela est annoncé dans les lettres que lui a légué son père. Or la société secrète ne veut pas que tout cela se sache (enfin je crois, c'est franchement pas clair pourquoi la société anonyme veut tuer le p'tit Ted), donc ils veulent éliminer Ted. Heureusement, Ted, en plus d'être imbuvable et incroyablement prétentieux (le personnage est d'une arrogance sans mesure, mais sans deuxième degré), est aussi un ancien champion olympique de tir. Donc il va mettre la pâtée aux gros méchants. Avec l'aide d'un ancien nazi repenti, et de la NSA.
On a donc une galerie de personnages soit à peine esquissée, soit franchement antipathique, des rebondissements aussi délirants que peu crédibles, une conspiration sans queue ni tête (on ne comprend pas grand-chose aux motivations des protagonistes en fin de compte, aussi bien les méchonts que super-ted), secouez le tout et vous avez la branche lincoln (titre dont le sens est dévoilé très vite, mais n'a pas grand-chose à voir avec ce qui fait figure d'intrigue).
La cerise sur le gâteau: dans les dernières pages du dernier tome, on nous dévoile l'identité du Docteur Gang..Heu non, de Darth Sidious..Ah non pardon, l'identité du chef des méchonts. Et ce dévoilement nous laisse complètement froid: il s'agit d'un personnage dont tout le monde se fout, qui n'apparait en tout et pour tout que sur 3-4 pages dans les 4 tomes, et dont le background n'est pas révélé. C'est un "c'était donc lui" qui tombe complètement à plat. Et le sort du grand chef laisse autant sur sa faim que celui dédié à Palpatine dans le retour du Jedi (comprenez: foiré, anti-épique, et limite ridicule..Heu non oubliez le "limite").
Les spectaculaires met en scène une petite bande de saltimbanques justiciers, qui résolvent petits mystères divers avec l'aide de gadgets fournis par un inventeur assez loufoque, le professeur Pipolet.
Le leader de la bande est une charmante jeune fille appelée Pétronille. Et comme l'a dit le commentateur précédent, il s'agit plus ou moins du seul personnage un minimum creusé et évolutif. Et donc le plus intéressant, car au final plusieurs intrigues sont centrées autour d'elle, directement ou indirectement.
Car si chaque intrigue est indépendante, un fil rouge les relie, l'histoire personnelle de Pétronille qui va découvrir petit à petit des pans entiers de son passé.
Cela pourrait être intéressant, si tout le reste était à l'unisson.
Or ce n'est pas le cas.
A part Pipolet, tous les autres personnages sont sans intérêt aucun. Ils n'évoluent pas, on n'apprend rien sur eux, et pire je trouve qu'ils font plutôt office de gros boulets plus qu'autre chose, le tout avec des inventions de Pipolet qui se révèlent souvent foireuses et plus proches de Pif Gadget que de James Bond.
Ajoutons à cela des intrigues assez inoffensives (on vise clairement un public jeune à ce niveau, alors que le reste semble plutôt s'adresser à des adultes). Et des relations assez illogiques: on découvre par exemple que Pétronille a une sœur jumelle...Avec laquelle aucun lien ne se crée. Elles resteront des étrangères sans aucun sentiment l'une pour l'autre. Pourtant, toutes les études démontrent que des vrais jumeaux ont un lien toute leur vie, même si ils ont été séparés et se retrouvent par la suite. Et c'était une belle occasion d'apporter de la profondeur..Niet, la sœur est aussi peu développée que les autres perso.
Le premier tome est franchement réussi, mais la qualité décroit progressivement. Les multiples clin d'œil historiques (vol de la joconde, méthode Bertillon) ne font pas une bonne histoire, surtout que la confusion s'installe en ajoutant des références à la fiction (Rouletabille, une caricature d'Arsène Lupin appelée Arsène Lapin...)
Je mets 2 étoiles à la série pas pour son histoire, mais pour la partie technique, le dessin assez rigide, les couleurs plutôt moches, mais c'est la mise en scène qui pêche le plus, l'agencement des cases est très mauvais.
Du moment où je lis un ouvrage et je me pose la question "c'est quelle case que je dois lire ?" "Merde c'était pas celle là!", tous ces petits désagréments finissent par nuire au bon déroulé de l'histoire, et c'est vraiment dommage, car scénaristiquement ce qui nous est conté n'est pas dénué d'intérêt, à savoir les conflits opposant les Apaches et la cavalerie Étasunienne, on y retrouve les grands noms de résistance apache Victorio, Cochise etc.. mais la partie graphique joue en sa défaveur.
Le dessin est pas mal, sans plus. Difficile d'émuler Audubon ! On est à des années lumières de Black Dog, les rêves de Paul Nash, sur Paul Nash, justement ! Audubon méritait mieux, nettement mieux ! Que ses dessins sont précis, vivants, élégants, reconnaissables entre mille, style né de la découverte de la nature. En passant : il est bien normal que le peintre soit passé par la phase chasse, comme Darwin à ses débuts : à l'origine l'être humain est un chasseur cueilleur, il s'empare des choses elles-mêmes plutôt que de leur image et de la connaissance. Ne tombons pas dans l'anachronisme et l'ingratitude, de leurs temps, Darwin et Audubon ont participé à changer notre regard sur le monde !
Bref, outre la bd sur Nash, il existe au moins deux films super sur des peintres : Hokusai de Hajime Hashimoto et Turner par Mike Leigh. Autant de raison de zapper la BD sur Audubon, pas belle et sans tension narrative ni rien qui incite à la contemplation ne vaut que si on n'a rien de mieux à faire : comme tant d'autres occupations !
L’histoire se laisse lire, mais elle manque singulièrement de fond – et pas mal d’intérêt en fait.
C’est un peu creux. L’intrigue et la personnalité des protagoniste auraient mérité d’être creusées davantage. Au lieu de quoi nous n’avons qu’une succession de « rencontres », d’anecdotes, autour d’un Japonais qui a rejoint sa cousine à Paris. Paris où il fréquente les milieux bourgeois et branchés, multiplie les rencontres féminines, tombe amoureux, tombe de plus ou moins haut, ayant toujours la chance d’être entouré de très jolies dames.
Car, même si j’ai trouvé que le dessin manquait lui aussi de consistance et parfois de précision, Varenne sait y faire pour dessiner les femmes, et il glisse des passages érotiques pour accompagner les déambulations de notre héros.
Mais bon, cela ne suffit pas. L’histoire était semble-t-il initialement destinée à un lectorat japonais (publié au Japon par Kodansha je crois) . Ce qui expliquerait le côté « visite touristique » de certains passages, et l’image « glamour bling bling branchouille » véhiculée par le récit (et l’insistance du héros et de sa cousine à parler du charme des « femmes parisiennes »).
Un travail de commande qui peine à convaincre le lecteur que je suis.
Je serais un chouia moins dur que gruizzli, mais j’ai comme lui trouvé cet album très moyen.
C’est très verbeux, avec une sorte de monologue – vaguement entrecoupé de quelques réparties d’autres protagonistes – d’une femme qui, s’adressant à son mari (ou ex-mari, tant la situation semble distendue entre eux deux) d’une femme qui nous raconte son enfance, son éveil aux plaisirs charnels (au sein d’une famille de la haute plutôt vieux jeu), puis sa vie sexuelle et sensuelle (surtout sexuelle en fait), dans ce qui ressemble à une auto-analyse sans grande profondeur.
Pas mal de scènes érotiques, sans que ce soit vraiment porno. Pas mal d’ennui surtout. Il ne se passe pas grand-chose, et les atermoiements et autres questionnements de la donzelle masquent mal la vacuité du scénario, alors même que le rythme est d’une lenteur !
Restent quelques jolis dessins (même si le trait un peu gras manque parfois de détails), qui me rendent un peu plus indulgent que certains de mes camarades. Mais l’album est très vite lu (peu de texte, un scénario qui fait le minimum), et tout aussi vite oublier je le crains.
Mouais.
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en empruntant cette série, imaginant vaguement quelque chose entre Les Aigles de Rome et Murena (espérant quand même que ça penche plus du côté de Murena !). Et en fait ça ne ressemble pas à ces deux séries. Mais cette lecture ne m’a pas vraiment emballé.
En fait, plusieurs choses m’ont gêné dans cette série. D’abord le côté graphique. Si le dessin est globalement lisible, il est clairement inégal, avec parfois des erreurs de perspectives, et des détails trop lissés. Surtout, je n’aime pas du tout les changements dans ce domaine en cours de série, et là, il y a quand même de nettes différences entre les différents dessinateurs.
Ensuite, j’ai trouvé cette lecture laborieuse, manquant de rythme – le premier album est d’ailleurs l’un des plus indigestes je trouve) – et d’intérêt. L’intrigue n’est pas palpitante et cette histoire de malédiction qui traverse les siècles, avec une famille qui de générations en générations veille sur une statue aux pouvoirs néfastes (le Palladium), ne m’a jamais vraiment captivé. Les scénaristes essayent d’utiliser divers moments connus de l’Histoire (guerre de Troie, guerres puniques, assassinat de César, etc.) pour dynamiser une histoire qui manque de peps. Ça n’a pas suffit en ce qui me concerne, et j’ai fini sans enthousiasme ma lecture.
Note réelle 2,5/5.
Avant l'avis de NoirDesir, je n'avais jamais entendu parler de cette BD alors que j'adore Gotlib et son œuvre. Après l'avoir finalement dénichée, je comprends pourquoi elle est restée si discrète : elle n'a rien de particulièrement enthousiasmant...
L'idée semble venir avant tout de Richard Gotainer, qui a proposé à Gotlib et à Uderzo de représenter quelques grandes caractéristiques attribuées aux Gaulois contemporains, autrement dit aux Français. Et qu'est-ce qu'Astérix et Obélix viennent faire dans cette histoire ? Pas grand-chose : ils servent surtout de prétexte visuel, apparaissant ponctuellement en bas de page, via de petits dessins d'Uderzo qui, pour la plupart, semblent repris directement des albums.
Chaque chapitre (il y en a neuf) se concentre sur un trait typique du Français moyen. On y trouve un texte introductif signé Gotainer, les paroles d'une chanson écrite avec son complice Kristy, et deux petites pages de BD dessinées par Gotlib inspirées du thème abordé.
Les textes alignent surtout des lieux communs sur ce que seraient les Français bien franchouillards, des généralités si larges qu'elles pourraient s'appliquer à n'importe quel peuple. Ni vraiment drôles, ni mordants, ils laissent assez indifférent. Les paroles de chanson, sans leur musique, peinent à susciter l'intérêt et ne brillent pas non plus par leur humour. Quant aux pages de Gotlib, on y retrouve un dessin impeccable et une mise en scène évoquant forcément la Rubrique-à-Brac, mais l'inspiration n'y est pas : l'humour reste timide, comme s'il s'agissait surtout d'illustrations produites faute de meilleure idée. C'est du Gotlib, donc le niveau reste correct, mais rarement plus qu'un léger sourire.
Bref, ce n'est clairement pas un indispensable. Seuls les collectionneurs complétistes fans de Gotlib auront envie d'ajouter cet album à leurs étagères.
J’ai lu Ranx et je dois dire que je n’ai pas du tout accroché. Le dessin est certes très travaillé et l’univers visuellement marquant, mais cela ne suffit pas à compenser l’absence totale de scénario. On a l’impression que l’histoire n’a aucun fil conducteur : tout semble n’être qu’un enchaînement de scènes choquantes ou provocatrices, sans véritable intention narrative derrière. Le personnage de Ranx et sa relation dérangeante avec Lubna ne sont jamais approfondis ; tout paraît gratuit, forcé, et uniquement conçu pour provoquer un malaise ou un choc, plutôt que pour raconter quelque chose. Au final, la BD ne propose aucune réflexion, aucun enjeu clair, et ne parvient pas à maintenir l’intérêt du lecteur. Elle accumule les excès sans âme et sans but, ce qui rend la lecture plus pénible que stimulante. Pour ma part, c’est un rendez-vous manqué : malgré le style graphique impressionnant, l’œuvre est creuse et franchement décevante. Je lui mets 2/5.
Rahan n’a jamais fait partie de mon paysage bd, je n’ai aucun attachement avec ce héros. Du coup je ne suis sans doute pas le mieux placé pour savourer cet hommage.
L’album se lit facilement mais il ne m’a pas conquis.
Le dessin est assez énergique et soigné, dans un style similaire aux débuts de Munuera. J’avoue que je n’en raffole pas mais ça fait le taf pour ce pastiche.
Par contre, je suis resté plus hermétique aux différentes aventures de notre blondinet. Je n’ai pas détesté mais lecture sans passion.
Je n’ai pas accroché à la proposition de l’auteur, l’humour ne m’a pas vraiment amusé, les hommages (bien que bien vus pour l’époque) ne m’ont pas parlé et les scènes « hot » ne sont pas émoustillantes, trop rares mais plutôt réussies dans le contexte ou situations, disons que c’est ce qui m’a amusé le plus.
2,5 mais le bof l’emporte.
Dans un genre un peu similaire, j’ai largement préféré Mr Coconut, tout aussi con mais bien plus fun à lire.
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La Branche Lincoln
Un BD typique de la fin des années 90-début 2000: comprenez une bonne histoire de complot absolument pas crédible avec un héros héritier qui se retrouve embarqué dedans à son corps défendant, mais qui se révèle être bien plus coriace que prévu, tout en ayant une gueule de top-model avec en plus une femme magnifique à ses côtés. Cela vous rappelle quelque chose? Largo Winch&co? Exactement. Alors notre personnage principal s'appelle Ted Voss et il est bô, il est blond, il est riche, il a une super nana, et hérite des papiers compromettants de son père disparu. Il découvre qu'arrière grand-papa était vraiment un gros pourri qui a établi une espèce de société secrète infiltrée un peu partout avec en plus une armée de mercenaires clonés au crâne rasé qui tuent tout le monde à droite et à gauche (bon ce sont pas des clones mais ils ont vraiment tous la même tête rasée). Tout cela est annoncé dans les lettres que lui a légué son père. Or la société secrète ne veut pas que tout cela se sache (enfin je crois, c'est franchement pas clair pourquoi la société anonyme veut tuer le p'tit Ted), donc ils veulent éliminer Ted. Heureusement, Ted, en plus d'être imbuvable et incroyablement prétentieux (le personnage est d'une arrogance sans mesure, mais sans deuxième degré), est aussi un ancien champion olympique de tir. Donc il va mettre la pâtée aux gros méchants. Avec l'aide d'un ancien nazi repenti, et de la NSA. On a donc une galerie de personnages soit à peine esquissée, soit franchement antipathique, des rebondissements aussi délirants que peu crédibles, une conspiration sans queue ni tête (on ne comprend pas grand-chose aux motivations des protagonistes en fin de compte, aussi bien les méchonts que super-ted), secouez le tout et vous avez la branche lincoln (titre dont le sens est dévoilé très vite, mais n'a pas grand-chose à voir avec ce qui fait figure d'intrigue). La cerise sur le gâteau: dans les dernières pages du dernier tome, on nous dévoile l'identité du Docteur Gang..Heu non, de Darth Sidious..Ah non pardon, l'identité du chef des méchonts. Et ce dévoilement nous laisse complètement froid: il s'agit d'un personnage dont tout le monde se fout, qui n'apparait en tout et pour tout que sur 3-4 pages dans les 4 tomes, et dont le background n'est pas révélé. C'est un "c'était donc lui" qui tombe complètement à plat. Et le sort du grand chef laisse autant sur sa faim que celui dédié à Palpatine dans le retour du Jedi (comprenez: foiré, anti-épique, et limite ridicule..Heu non oubliez le "limite").
Les Spectaculaires
Les spectaculaires met en scène une petite bande de saltimbanques justiciers, qui résolvent petits mystères divers avec l'aide de gadgets fournis par un inventeur assez loufoque, le professeur Pipolet. Le leader de la bande est une charmante jeune fille appelée Pétronille. Et comme l'a dit le commentateur précédent, il s'agit plus ou moins du seul personnage un minimum creusé et évolutif. Et donc le plus intéressant, car au final plusieurs intrigues sont centrées autour d'elle, directement ou indirectement. Car si chaque intrigue est indépendante, un fil rouge les relie, l'histoire personnelle de Pétronille qui va découvrir petit à petit des pans entiers de son passé. Cela pourrait être intéressant, si tout le reste était à l'unisson. Or ce n'est pas le cas. A part Pipolet, tous les autres personnages sont sans intérêt aucun. Ils n'évoluent pas, on n'apprend rien sur eux, et pire je trouve qu'ils font plutôt office de gros boulets plus qu'autre chose, le tout avec des inventions de Pipolet qui se révèlent souvent foireuses et plus proches de Pif Gadget que de James Bond. Ajoutons à cela des intrigues assez inoffensives (on vise clairement un public jeune à ce niveau, alors que le reste semble plutôt s'adresser à des adultes). Et des relations assez illogiques: on découvre par exemple que Pétronille a une sœur jumelle...Avec laquelle aucun lien ne se crée. Elles resteront des étrangères sans aucun sentiment l'une pour l'autre. Pourtant, toutes les études démontrent que des vrais jumeaux ont un lien toute leur vie, même si ils ont été séparés et se retrouvent par la suite. Et c'était une belle occasion d'apporter de la profondeur..Niet, la sœur est aussi peu développée que les autres perso. Le premier tome est franchement réussi, mais la qualité décroit progressivement. Les multiples clin d'œil historiques (vol de la joconde, méthode Bertillon) ne font pas une bonne histoire, surtout que la confusion s'installe en ajoutant des références à la fiction (Rouletabille, une caricature d'Arsène Lupin appelée Arsène Lapin...)
Delgadito
Je mets 2 étoiles à la série pas pour son histoire, mais pour la partie technique, le dessin assez rigide, les couleurs plutôt moches, mais c'est la mise en scène qui pêche le plus, l'agencement des cases est très mauvais. Du moment où je lis un ouvrage et je me pose la question "c'est quelle case que je dois lire ?" "Merde c'était pas celle là!", tous ces petits désagréments finissent par nuire au bon déroulé de l'histoire, et c'est vraiment dommage, car scénaristiquement ce qui nous est conté n'est pas dénué d'intérêt, à savoir les conflits opposant les Apaches et la cavalerie Étasunienne, on y retrouve les grands noms de résistance apache Victorio, Cochise etc.. mais la partie graphique joue en sa défaveur.
Sur les ailes du monde, Audubon
Le dessin est pas mal, sans plus. Difficile d'émuler Audubon ! On est à des années lumières de Black Dog, les rêves de Paul Nash, sur Paul Nash, justement ! Audubon méritait mieux, nettement mieux ! Que ses dessins sont précis, vivants, élégants, reconnaissables entre mille, style né de la découverte de la nature. En passant : il est bien normal que le peintre soit passé par la phase chasse, comme Darwin à ses débuts : à l'origine l'être humain est un chasseur cueilleur, il s'empare des choses elles-mêmes plutôt que de leur image et de la connaissance. Ne tombons pas dans l'anachronisme et l'ingratitude, de leurs temps, Darwin et Audubon ont participé à changer notre regard sur le monde ! Bref, outre la bd sur Nash, il existe au moins deux films super sur des peintres : Hokusai de Hajime Hashimoto et Turner par Mike Leigh. Autant de raison de zapper la BD sur Audubon, pas belle et sans tension narrative ni rien qui incite à la contemplation ne vaut que si on n'a rien de mieux à faire : comme tant d'autres occupations !
Kiro
L’histoire se laisse lire, mais elle manque singulièrement de fond – et pas mal d’intérêt en fait. C’est un peu creux. L’intrigue et la personnalité des protagoniste auraient mérité d’être creusées davantage. Au lieu de quoi nous n’avons qu’une succession de « rencontres », d’anecdotes, autour d’un Japonais qui a rejoint sa cousine à Paris. Paris où il fréquente les milieux bourgeois et branchés, multiplie les rencontres féminines, tombe amoureux, tombe de plus ou moins haut, ayant toujours la chance d’être entouré de très jolies dames. Car, même si j’ai trouvé que le dessin manquait lui aussi de consistance et parfois de précision, Varenne sait y faire pour dessiner les femmes, et il glisse des passages érotiques pour accompagner les déambulations de notre héros. Mais bon, cela ne suffit pas. L’histoire était semble-t-il initialement destinée à un lectorat japonais (publié au Japon par Kodansha je crois) . Ce qui expliquerait le côté « visite touristique » de certains passages, et l’image « glamour bling bling branchouille » véhiculée par le récit (et l’insistance du héros et de sa cousine à parler du charme des « femmes parisiennes »). Un travail de commande qui peine à convaincre le lecteur que je suis.
Bye bye tristesse
Je serais un chouia moins dur que gruizzli, mais j’ai comme lui trouvé cet album très moyen. C’est très verbeux, avec une sorte de monologue – vaguement entrecoupé de quelques réparties d’autres protagonistes – d’une femme qui, s’adressant à son mari (ou ex-mari, tant la situation semble distendue entre eux deux) d’une femme qui nous raconte son enfance, son éveil aux plaisirs charnels (au sein d’une famille de la haute plutôt vieux jeu), puis sa vie sexuelle et sensuelle (surtout sexuelle en fait), dans ce qui ressemble à une auto-analyse sans grande profondeur. Pas mal de scènes érotiques, sans que ce soit vraiment porno. Pas mal d’ennui surtout. Il ne se passe pas grand-chose, et les atermoiements et autres questionnements de la donzelle masquent mal la vacuité du scénario, alors même que le rythme est d’une lenteur ! Restent quelques jolis dessins (même si le trait un peu gras manque parfois de détails), qui me rendent un peu plus indulgent que certains de mes camarades. Mais l’album est très vite lu (peu de texte, un scénario qui fait le minimum), et tout aussi vite oublier je le crains.
Roma
Mouais. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en empruntant cette série, imaginant vaguement quelque chose entre Les Aigles de Rome et Murena (espérant quand même que ça penche plus du côté de Murena !). Et en fait ça ne ressemble pas à ces deux séries. Mais cette lecture ne m’a pas vraiment emballé. En fait, plusieurs choses m’ont gêné dans cette série. D’abord le côté graphique. Si le dessin est globalement lisible, il est clairement inégal, avec parfois des erreurs de perspectives, et des détails trop lissés. Surtout, je n’aime pas du tout les changements dans ce domaine en cours de série, et là, il y a quand même de nettes différences entre les différents dessinateurs. Ensuite, j’ai trouvé cette lecture laborieuse, manquant de rythme – le premier album est d’ailleurs l’un des plus indigestes je trouve) – et d’intérêt. L’intrigue n’est pas palpitante et cette histoire de malédiction qui traverse les siècles, avec une famille qui de générations en générations veille sur une statue aux pouvoirs néfastes (le Palladium), ne m’a jamais vraiment captivé. Les scénaristes essayent d’utiliser divers moments connus de l’Histoire (guerre de Troie, guerres puniques, assassinat de César, etc.) pour dynamiser une histoire qui manque de peps. Ça n’a pas suffit en ce qui me concerne, et j’ai fini sans enthousiasme ma lecture. Note réelle 2,5/5.
Vive la Gaule
Avant l'avis de NoirDesir, je n'avais jamais entendu parler de cette BD alors que j'adore Gotlib et son œuvre. Après l'avoir finalement dénichée, je comprends pourquoi elle est restée si discrète : elle n'a rien de particulièrement enthousiasmant... L'idée semble venir avant tout de Richard Gotainer, qui a proposé à Gotlib et à Uderzo de représenter quelques grandes caractéristiques attribuées aux Gaulois contemporains, autrement dit aux Français. Et qu'est-ce qu'Astérix et Obélix viennent faire dans cette histoire ? Pas grand-chose : ils servent surtout de prétexte visuel, apparaissant ponctuellement en bas de page, via de petits dessins d'Uderzo qui, pour la plupart, semblent repris directement des albums. Chaque chapitre (il y en a neuf) se concentre sur un trait typique du Français moyen. On y trouve un texte introductif signé Gotainer, les paroles d'une chanson écrite avec son complice Kristy, et deux petites pages de BD dessinées par Gotlib inspirées du thème abordé. Les textes alignent surtout des lieux communs sur ce que seraient les Français bien franchouillards, des généralités si larges qu'elles pourraient s'appliquer à n'importe quel peuple. Ni vraiment drôles, ni mordants, ils laissent assez indifférent. Les paroles de chanson, sans leur musique, peinent à susciter l'intérêt et ne brillent pas non plus par leur humour. Quant aux pages de Gotlib, on y retrouve un dessin impeccable et une mise en scène évoquant forcément la Rubrique-à-Brac, mais l'inspiration n'y est pas : l'humour reste timide, comme s'il s'agissait surtout d'illustrations produites faute de meilleure idée. C'est du Gotlib, donc le niveau reste correct, mais rarement plus qu'un léger sourire. Bref, ce n'est clairement pas un indispensable. Seuls les collectionneurs complétistes fans de Gotlib auront envie d'ajouter cet album à leurs étagères.
Ranxerox
J’ai lu Ranx et je dois dire que je n’ai pas du tout accroché. Le dessin est certes très travaillé et l’univers visuellement marquant, mais cela ne suffit pas à compenser l’absence totale de scénario. On a l’impression que l’histoire n’a aucun fil conducteur : tout semble n’être qu’un enchaînement de scènes choquantes ou provocatrices, sans véritable intention narrative derrière. Le personnage de Ranx et sa relation dérangeante avec Lubna ne sont jamais approfondis ; tout paraît gratuit, forcé, et uniquement conçu pour provoquer un malaise ou un choc, plutôt que pour raconter quelque chose. Au final, la BD ne propose aucune réflexion, aucun enjeu clair, et ne parvient pas à maintenir l’intérêt du lecteur. Elle accumule les excès sans âme et sans but, ce qui rend la lecture plus pénible que stimulante. Pour ma part, c’est un rendez-vous manqué : malgré le style graphique impressionnant, l’œuvre est creuse et franchement décevante. Je lui mets 2/5.
Rhââl-Han - Le Fils des âges des filles pas farouches
Rahan n’a jamais fait partie de mon paysage bd, je n’ai aucun attachement avec ce héros. Du coup je ne suis sans doute pas le mieux placé pour savourer cet hommage. L’album se lit facilement mais il ne m’a pas conquis. Le dessin est assez énergique et soigné, dans un style similaire aux débuts de Munuera. J’avoue que je n’en raffole pas mais ça fait le taf pour ce pastiche. Par contre, je suis resté plus hermétique aux différentes aventures de notre blondinet. Je n’ai pas détesté mais lecture sans passion. Je n’ai pas accroché à la proposition de l’auteur, l’humour ne m’a pas vraiment amusé, les hommages (bien que bien vus pour l’époque) ne m’ont pas parlé et les scènes « hot » ne sont pas émoustillantes, trop rares mais plutôt réussies dans le contexte ou situations, disons que c’est ce qui m’a amusé le plus. 2,5 mais le bof l’emporte. Dans un genre un peu similaire, j’ai largement préféré Mr Coconut, tout aussi con mais bien plus fun à lire.