Mouais, ben moi, cet album est très loin de m’avoir convaincu. Même si je suis resté sur la période faste du génial Goscinny pour la « série mère », la relecture récente de König (« Choco-Boys ») s’était avérée originale et intéressante.
Mais là, je suis resté très largement sur ma faim.
Lucky Luke est ici presque en retrait, mou : il est « raconté par autrui », mais aussi passif dans les courts chapitres qui se suivent. Et là pas de personnages secondaires (les Dalton par exemple, même pas de Jolly Jumper) ou d’intrigue amusante comme savait le concocter Goscinny, pour dynamiser une lecture ronronnante, qui manque singulièrement de rythme, et d’intérêt.
Sans clope certes, mais sans Jolly Jumper, se permettant même de piquer un cheval à des Indiens, notre Lucky Luke défend certes le juste, tire vite – encore est-il écarté d’un concours de tir au profit d’une gamine – mais ne ressemble pas vraiment à celui que nous connaissons – sans que ce changement n’apporte ici quelque chose de captivant. La narration est lente, sans intérêt notoire.
Le dessin de Brüno est assez classique pour lui. Je l’apprécie d’habitude, mais ici j’ai trouvé qu’il ajoutait un décalage par rapport au « modèle » sans empêcher l’engourdissement ressenti pour la lecture.
Quant au petit dossier final, quelques surprises, pas mal de bluff aussi je pense, faisant passer des personnages imaginaires pour de vraie personnes. En tout cas ça ne change rien à mon ressenti global. Ça se laisse lire et oublier très vite...
J'avoue que je savais d'avance qu'il y aurait peu de chance que j'aime cet album. En effet, Rob Liefeld est un dessinateur qui a une mauvaise réputation dans le monde des comics anglophone et j'avais envie de lire au moins un album complet de lui pour voir le résultat.
Au niveau du dessin, c'est pas le pire de ce que j'ai vu de Liefeld, en tout cas c'est pas au niveau de ses dessins les plus connus et dont on se moque allégrement sur internet. On voit toutefois les limites de son talent et aussi son coté paresseux. Les personnages ont la même expression au visage peu importe ce qui se passe et ça se voir clairement qu'il utile le même dessin plusieurs fois en changeant un ou deux trucs comme la position des bras. Ça se voit le plus avec Hulk qui fait la même pose pratiquement identique quelques pages de suites. La chorégraphie des combats est atroce.
Quant au scénario, c'est orienté vers l'action et même un peu trop. J'ai rien contre les histoires de super-héros qui sont du pur divertissement, mais l'intrigue n'est même pas amusante. Le nouveau perso et rien que le nom (Lady Anime !) donne l'impression que c'est fait par un vieux qui veut parler aux jeunes. Les personnages ont tendance à apparaitre de nulle part lorsqu'ils sont introduits dans le scénario. Je pense que Liefeld s'est fait plaisir en dessinant ce qui voulait en ce foutant du reste. On retrouve aussi l'humour irrévérencieux de Deadpool, mais c'est pas très drôle.
Oubliable.
Je n’ai pas lu le roman original de Joseph Kessel, mais j’ai voulu découvrir cette histoire à travers la BD. Malheureusement, j’ai trouvé la lecture assez ennuyeuse.
Le rythme est lent, la narration manque de tension, et les planches se ressemblent beaucoup. Il y a peu d’émotion et difficilement de quoi s’attacher aux personnages.
C’est dommage, car le sujet de la Résistance pendant l’Occupation est passionnant.
Je vais tout de même regarder le film de Jean-Pierre Melville, qui a apparemment beaucoup plus d’intensité.
C'est une série jeunesse au ton très commercial, qui exploite l'univers de Minecraft pour raconter en bande dessinée les aventures de groupes d'explorateurs. Si la trilogie de la Chasse à l’Ender dragon met en scène de vrais joueurs communiquant à travers le jeu, la trilogie des Withérables se déroule entièrement dans le monde virtuel, sans rappeler qu'il pourrait s'agir de joueurs réels. Les protagonistes y vivent des quêtes d'heroic-fantasy fondées sur les mécaniques du jeu, du crafting aux potions, en passant par la maîtrise des monstres et des ressources.
Je n'ai lu que la trilogie des Withérables, et elle ne m'a pas donné envie d'aller plus loin.
Graphiquement, c'est assez faible. Les décors restituent correctement l'esprit du jeu, mais le trait manque de rigueur et de technique, avec des personnages trop simples, presque caricaturaux.
Le scénario, lui, m'a paru brouillon et décousu, comme s'il avait été improvisé au fil des pages. L'ensemble reste plat, sans tension, avec des personnages naïfs et des situations prévisibles. Quant à l'humour, je l'ai trouvé convenu et sans relief.
En somme, une BD sympathique et sans prétention, qui pourra distraire les jeunes fans du jeu, mais dont le manque de profondeur et l'immaturité technique et narrative limitent fortement l'intérêt au-delà de ce public.
Les séries de Jean-Luc Istin ont un énorme défaut : c'est plus ou moins toujours la même chose !
Les ingrédients:
1) Un personnage féminin principal ou central avec un passé douloureux et une ou plusieurs faiblesses ? Check
2) Un environnement qui la rejette ? Check
3) Des morts brutales ? Check
4) Et parfois en prime un système dictatorial et/ou une société corrompue/touchée par le crime ? Check
Vous variez simplement le cadre, et vous avez une nouvelle série !
Cyborgs reprend tout cela, mais en ajoutant des références pas glorieuses (je vais y venir). Ma critique se réfère au premier album, qui nous met en scène une jeune fille japonaise née sans bras, rejetée par ses parents, dans un monde futuriste pratiquant une euthanasie légale sur les "déviants", avec bien sûr une "police" qui tue les opposants et des gangs qui font la loi. Son semblant de monde s'écroule, et elle va devoir se battre pour survivre.
Un postulat archi-classique, avec en plus un élément complètement plagié de John Wick (la tête d'un des personnages est mis à prix, la prime ainsi que les déplacements de la cible sont annoncées à la radio par une jeune femme noire pulpeuse, et tous les gangs vont se mettre en tête de liquider le perso....). Ajoutons un perso calqué sur Kurt Russel prénommé... Russel.
Ce qui sauve cette série, c'est le dessin très léché, les décors sompteux, et des personnages bien creusés.
Mais je fatigue un peu cela dit.
A l'heure où j'écris ces lignes, les tomes 1 à 3 s'acquièrent à 100€ plus ou moins, d'occasion. Forcément ce prix entre en ligne de compte sachant comment se déroule l'histoire.... A la base si on achète ces BD c'est pour découvrir l'origine de Methraton. Mais il n'en est rien. Les dialogues sont dignes d'un enfant de 10 ans. On s'ennuie, il ne se passe rien et à la fin le tome 3 se termine sur une scène qui nous en dit pas plus. En gros Methraton restera inachevé. Comme d'habitude Froideval commence un truc qu'il ne termine pas. A éviter.
Je rejoins bamiliké sur cette série. C'est dommage parce que j'aurais vraiment voulu aimer Courtney Crumrin qui récolte pleins d'avis positifs et fait parti d'un genre que j'aime bien à savoir le fantastique.
Je me demande s'il y a pas un problème de génération parce que parmi les avis positifs je vois plusieurs dont je sais qu'ils sont bien plus vieux que moi. J'ai grandi avec Harry Potter et pas avec Goldorak ou Albator alors les histoires avec des sorciers et des sorcières j'en ai bouffé un paquet durant ma jeunesse. Je sais qu'il est de bon ton de craché sur Harry Potter vu les controverses autour de son autrice et même jeune je trouvais qu'il y avait des défauts dans la série, mais un élément que j'aime bien dans cette série est que les personnages devenaient plus complexes au fil des tomes et même dans le premier tome au ton très enfantin on voyait que celui qui semblait méchant et celui qui semblait gentil pouvaient se révéler être le contraire. Ici, j'ai l'impression que les personnages sont justes des caricatures et rien d'autres. Peut-être que cela change dans les derniers tomes, n'ayant lu que la première intégrale en noir et blanc, mais après avoir lu 300 pages où je m'ennuyais, j'ai décidé que j'avais d'autres choses plus intéressante à faire.
Le personnage de Courtney elle-même me laisse indifférent. C'et la fille rebelle différente des autres et un peu cynique comme j'en ai vu un paquet dans les années 2000, l'autre modèle de personnages féminin à la mode était aussi la tomboy et je note que dans les deux cas il y a pratiquement rien de 'féminins' dans ce type de personnage. Faut quand même pas qu'un personnage féminin dans une œuvre qui s'adresse à tout le monde fasse des trucs 'girly'. Je note que le personnage féminin qui s'habille de manière la plus féminine est une sale riche qui fait de l'intimidation. Méfiez vous des filles qui aiment porter des robes, les enfants !
Bref, j'ai eu l'impression en lisant cette série de voir le type de dessin animée qui me laissait indifférent même lorsque j'étais jeune. Il faut dire que le dessin n'aide pas. Le style est pas trop mal, mais il manque vraiment de dynamisme. Lorsqu'il y a de l'action, on dirait que tout est au ralenti. Les personnages sont quelconques et les histoires ne m'ont pas intéressé, un gros ennui en ce qui me concerne.
Le titre de ce manga m'a fait croire à tort qu'il s'agissait d'un autre recueil de nouvelles de Lovecraft adaptées par Gou Tanabe, alors qu'il regroupe en réalité quatre adaptations d'auteurs différents, dont seule la première et plus courte est de Lovecraft. Mon appréciation varie donc selon les récits.
The Outsider, nouvelle de Lovecraft que je connaissais bien, est courte et efficace, portée par un retournement final marquant. J'ai trouvé l'adaptation plutôt réussie : le graphisme, très sombre, masque parfois les décors mais reste fidèle à l'esprit du texte. J'ai apprécié la mise en scène de la "rencontre" finale et la représentation de la créature, différente du monstre indescriptible imaginé par Lovecraft mais plus cohérente visuellement. Une bonne adaptation, même si elle m'a moins marqué que la lecture originale.
La seconde histoire, tirée d'une nouvelle de Tchekhov, m'a profondément ennuyé. Ce portrait d'un jeune homme oisif entouré de villageoises politisées m'a laissé totalement indifférent : protagonistes sans relief, dialogues plats et un dessin laid et figé, avec des personnages aux allures de poupées souriantes, qui n'aide pas à s'y plonger.
Vient ensuite l'adaptation d'une nouvelle de Gorki : un huis clos où vingt-six travailleurs misérables, à mi-chemin entre prisonniers et déclassés, trouvent un fragile réconfort auprès d'une jeune fille qui les visite quotidiennement. L'ambiance, déshumanisée et désespérée, finit par lasser, et le dessin, encore très sombre, renforce cette impression d'étouffement.
Le recueil s'achève sur cinq chapitres inspirés de contes traditionnels japonais et consacrés aux aventures d'un moine bouddhiste pratiquant l'exorcisme. Le ton reste grave, mais le trait gagne enfin en clarté et en lisibilité. Le Japon féodal qu'on y découvre, ravagé par la famine et la mort, est bien restitué mais très sombre encore une fois. Ces histoires d'exorcisme se lisent sans déplaisir, même si leur schéma répétitif finit par peser un peu. La dernière m'a toutefois semblé la plus réussie.
En définitive, deux adaptations correctes mais trop sombres à mon goût, et deux franchement ennuyeuses : un recueil inégal que je ne recommanderais pas.
Bon, mon deuxième volume de cette collection ne m'a pas semblé très intéressant en termes de lecture, et j'en suis assez déçu. Non pas que j'avais des attentes spécialement hautes, mais que la BD promettait quelque chose d'intéressant finalement jamais vraiment traité.
On sent que la BD est nourrie de questionnement de genre et de réflexion queer, ce qui n'est pas pour me déplaire. Rien que le fait de se présenter en explicitant les pronoms qu'on utilise est un détail en apparence anodin mais qui prend pas mal de sens dans le récit. En effet, si l'on parle de réécriture de Frankenstein, il ne faut pas chercher dans les questionnements que se faisaient le chef-d’œuvre de Mary Shelley. Ici, pas de questionnements sur la science et les limites de ce qu'on peut faire, la peur de la création devenue incontrôlable ou les questions sur la portée du créateur sur son œuvre.
Non, ici le récit est bien plus centré sur les questionnements de la créature qui se réveille sans mémoire de son passé (mais en se rappelant comment manger, boire ou parler, une astuce très peu crédible réellement mais qu'on accepte scénaristiquement). Et la BD se pose bien plus la question de l'identité qu'on a, dans un contexte où une personne veut nous faire coller à une étiquette spécifique qui nous semble éloignée de nos préoccupations.
Disons-le tout net, je pense que la BD est une allégorie complète de la transidentité ou de l'identité queer en générale : la créature a un prénom imposé, une identité vestimentaire (jusqu'aux cheveux), un comportement et des gouts qu'on lui dicte mais qui ne lui convienne pas. Elle s'en affranchie en se confrontant et finalement devient acceptée pour ce qu'elle est, l'identité qu'elle s'est choisie et pas celle que la société (enfin, sa sœur) a décidée pour elle. Je ne pense pas passer loin en voyant cette analogie qui est criante de vérité dans le récit.
Maintenant que c'est dit, je dois être honnête et je ne trouve pas la BD bien passionnante. Déjà elle comporte un nombre très restreint de personnages -4- et comporte également très peu d'interactions en dehors des deux sœurs. Le propos, outre l'identité de la créature, est aussi sur le deuil de l'une des deux. Sauf que j'ai trouvé le récit long et franchement pas intéressant pendant la majeure partie du récit. On comprend vite vers où la BD va aller et le déroulé est sans surprise d'un bout à l'autre, ce qui n'aide pas à s'impliquer dans l'histoire. La fin du récit concentre enfin les discussions qu'on aurait du avoir dès le début et je trouve que l'ensemble retombe bien vite, même si la fin heureuse est sympathique pour éviter de tomber dans des clichés du genre. Sauf qu'à ce moment-là j'étais déjà peu intéressé par l'ensemble. Le copain de la sœur est anecdotique et la voisine fait cliché de vieille mamie gâteau qu'on oppose à la sœur scientifique, comme si les deux n'étaient pas compatibles.
J'ajouterais que j'ai trouvé le dessin franchement pas fou. C'est très perfectible et les expressions se ressemblent très souvent. J'ai été assez vite lassé du trait, d'autant que les cases font assez vides et que l'ensemble n'est pas très détaillé. En fait, ça m'évoquait un trait de blog BD avec des histoires qu'on fait rapidement pour les poster dans la semaine.
Donc voila, une histoire aux bonnes volontés mais dont l’exécution est assez banale, trop linéaire et au style de dessin qui est franchement pas fou. L'autrice a envie de bien faire, et c'est déjà très bien, mais ça ne me suffit pas. Un premier album que je ne recommanderais pas, donc. J'attends de voir ce que l'autrice va proposer par la suite.
Série d'humour à thème typique de chez Bamboo, celle-ci ne sort pas du lot et ennuie assez vite.
Des gags en une planche, un thème historique traité sur le ton léger, et une galerie de personnages caricaturaux. Sur le papier, l'idée d’une comédie dans l'arène romaine pouvait être amusante, mais le résultat ici est fade et répétitif. Les gags sont rarement drôles, souvent prévisibles, et l'ensemble finit par tourner en rond dès les premières pages. L'humour manque d'audace et de rythme, et je me suis vite lassé de cette succession de chutes convenues.
Le dessin de son côté est plutôt correct même si j'ai mis un instant à me faire à son aspect épuré et légèrement formaté. Il a une certaine élégance, mais quelque chose dans le trait ou les couleurs m’a semblé maladroit, pas totalement abouti.
J'aime bien l’idée de mélanger humour et cadre antique, mais le tout manque ici cruellement de mordant. En dehors de quelques jeux de mots, j'ai rarement souri, et encore moins ri. Gladiatorus se lit sans surprise, comme une série calibrée pour un jeune public, mais sans la fraîcheur ni la folie nécessaires pour séduire au-delà.
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Dakota 1880
Mouais, ben moi, cet album est très loin de m’avoir convaincu. Même si je suis resté sur la période faste du génial Goscinny pour la « série mère », la relecture récente de König (« Choco-Boys ») s’était avérée originale et intéressante. Mais là, je suis resté très largement sur ma faim. Lucky Luke est ici presque en retrait, mou : il est « raconté par autrui », mais aussi passif dans les courts chapitres qui se suivent. Et là pas de personnages secondaires (les Dalton par exemple, même pas de Jolly Jumper) ou d’intrigue amusante comme savait le concocter Goscinny, pour dynamiser une lecture ronronnante, qui manque singulièrement de rythme, et d’intérêt. Sans clope certes, mais sans Jolly Jumper, se permettant même de piquer un cheval à des Indiens, notre Lucky Luke défend certes le juste, tire vite – encore est-il écarté d’un concours de tir au profit d’une gamine – mais ne ressemble pas vraiment à celui que nous connaissons – sans que ce changement n’apporte ici quelque chose de captivant. La narration est lente, sans intérêt notoire. Le dessin de Brüno est assez classique pour lui. Je l’apprécie d’habitude, mais ici j’ai trouvé qu’il ajoutait un décalage par rapport au « modèle » sans empêcher l’engourdissement ressenti pour la lecture. Quant au petit dossier final, quelques surprises, pas mal de bluff aussi je pense, faisant passer des personnages imaginaires pour de vraie personnes. En tout cas ça ne change rien à mon ressenti global. Ça se laisse lire et oublier très vite...
Deadpool Team-up - Le Sang du dragon
J'avoue que je savais d'avance qu'il y aurait peu de chance que j'aime cet album. En effet, Rob Liefeld est un dessinateur qui a une mauvaise réputation dans le monde des comics anglophone et j'avais envie de lire au moins un album complet de lui pour voir le résultat. Au niveau du dessin, c'est pas le pire de ce que j'ai vu de Liefeld, en tout cas c'est pas au niveau de ses dessins les plus connus et dont on se moque allégrement sur internet. On voit toutefois les limites de son talent et aussi son coté paresseux. Les personnages ont la même expression au visage peu importe ce qui se passe et ça se voir clairement qu'il utile le même dessin plusieurs fois en changeant un ou deux trucs comme la position des bras. Ça se voit le plus avec Hulk qui fait la même pose pratiquement identique quelques pages de suites. La chorégraphie des combats est atroce. Quant au scénario, c'est orienté vers l'action et même un peu trop. J'ai rien contre les histoires de super-héros qui sont du pur divertissement, mais l'intrigue n'est même pas amusante. Le nouveau perso et rien que le nom (Lady Anime !) donne l'impression que c'est fait par un vieux qui veut parler aux jeunes. Les personnages ont tendance à apparaitre de nulle part lorsqu'ils sont introduits dans le scénario. Je pense que Liefeld s'est fait plaisir en dessinant ce qui voulait en ce foutant du reste. On retrouve aussi l'humour irrévérencieux de Deadpool, mais c'est pas très drôle. Oubliable.
L'Armée des ombres
Je n’ai pas lu le roman original de Joseph Kessel, mais j’ai voulu découvrir cette histoire à travers la BD. Malheureusement, j’ai trouvé la lecture assez ennuyeuse. Le rythme est lent, la narration manque de tension, et les planches se ressemblent beaucoup. Il y a peu d’émotion et difficilement de quoi s’attacher aux personnages. C’est dommage, car le sujet de la Résistance pendant l’Occupation est passionnant. Je vais tout de même regarder le film de Jean-Pierre Melville, qui a apparemment beaucoup plus d’intensité.
Minecraft - La BD officielle
C'est une série jeunesse au ton très commercial, qui exploite l'univers de Minecraft pour raconter en bande dessinée les aventures de groupes d'explorateurs. Si la trilogie de la Chasse à l’Ender dragon met en scène de vrais joueurs communiquant à travers le jeu, la trilogie des Withérables se déroule entièrement dans le monde virtuel, sans rappeler qu'il pourrait s'agir de joueurs réels. Les protagonistes y vivent des quêtes d'heroic-fantasy fondées sur les mécaniques du jeu, du crafting aux potions, en passant par la maîtrise des monstres et des ressources. Je n'ai lu que la trilogie des Withérables, et elle ne m'a pas donné envie d'aller plus loin. Graphiquement, c'est assez faible. Les décors restituent correctement l'esprit du jeu, mais le trait manque de rigueur et de technique, avec des personnages trop simples, presque caricaturaux. Le scénario, lui, m'a paru brouillon et décousu, comme s'il avait été improvisé au fil des pages. L'ensemble reste plat, sans tension, avec des personnages naïfs et des situations prévisibles. Quant à l'humour, je l'ai trouvé convenu et sans relief. En somme, une BD sympathique et sans prétention, qui pourra distraire les jeunes fans du jeu, mais dont le manque de profondeur et l'immaturité technique et narrative limitent fortement l'intérêt au-delà de ce public.
Cyborgs
Les séries de Jean-Luc Istin ont un énorme défaut : c'est plus ou moins toujours la même chose ! Les ingrédients: 1) Un personnage féminin principal ou central avec un passé douloureux et une ou plusieurs faiblesses ? Check 2) Un environnement qui la rejette ? Check 3) Des morts brutales ? Check 4) Et parfois en prime un système dictatorial et/ou une société corrompue/touchée par le crime ? Check Vous variez simplement le cadre, et vous avez une nouvelle série ! Cyborgs reprend tout cela, mais en ajoutant des références pas glorieuses (je vais y venir). Ma critique se réfère au premier album, qui nous met en scène une jeune fille japonaise née sans bras, rejetée par ses parents, dans un monde futuriste pratiquant une euthanasie légale sur les "déviants", avec bien sûr une "police" qui tue les opposants et des gangs qui font la loi. Son semblant de monde s'écroule, et elle va devoir se battre pour survivre. Un postulat archi-classique, avec en plus un élément complètement plagié de John Wick (la tête d'un des personnages est mis à prix, la prime ainsi que les déplacements de la cible sont annoncées à la radio par une jeune femme noire pulpeuse, et tous les gangs vont se mettre en tête de liquider le perso....). Ajoutons un perso calqué sur Kurt Russel prénommé... Russel. Ce qui sauve cette série, c'est le dessin très léché, les décors sompteux, et des personnages bien creusés. Mais je fatigue un peu cela dit.
Methraton
A l'heure où j'écris ces lignes, les tomes 1 à 3 s'acquièrent à 100€ plus ou moins, d'occasion. Forcément ce prix entre en ligne de compte sachant comment se déroule l'histoire.... A la base si on achète ces BD c'est pour découvrir l'origine de Methraton. Mais il n'en est rien. Les dialogues sont dignes d'un enfant de 10 ans. On s'ennuie, il ne se passe rien et à la fin le tome 3 se termine sur une scène qui nous en dit pas plus. En gros Methraton restera inachevé. Comme d'habitude Froideval commence un truc qu'il ne termine pas. A éviter.
Courtney Crumrin
Je rejoins bamiliké sur cette série. C'est dommage parce que j'aurais vraiment voulu aimer Courtney Crumrin qui récolte pleins d'avis positifs et fait parti d'un genre que j'aime bien à savoir le fantastique. Je me demande s'il y a pas un problème de génération parce que parmi les avis positifs je vois plusieurs dont je sais qu'ils sont bien plus vieux que moi. J'ai grandi avec Harry Potter et pas avec Goldorak ou Albator alors les histoires avec des sorciers et des sorcières j'en ai bouffé un paquet durant ma jeunesse. Je sais qu'il est de bon ton de craché sur Harry Potter vu les controverses autour de son autrice et même jeune je trouvais qu'il y avait des défauts dans la série, mais un élément que j'aime bien dans cette série est que les personnages devenaient plus complexes au fil des tomes et même dans le premier tome au ton très enfantin on voyait que celui qui semblait méchant et celui qui semblait gentil pouvaient se révéler être le contraire. Ici, j'ai l'impression que les personnages sont justes des caricatures et rien d'autres. Peut-être que cela change dans les derniers tomes, n'ayant lu que la première intégrale en noir et blanc, mais après avoir lu 300 pages où je m'ennuyais, j'ai décidé que j'avais d'autres choses plus intéressante à faire. Le personnage de Courtney elle-même me laisse indifférent. C'et la fille rebelle différente des autres et un peu cynique comme j'en ai vu un paquet dans les années 2000, l'autre modèle de personnages féminin à la mode était aussi la tomboy et je note que dans les deux cas il y a pratiquement rien de 'féminins' dans ce type de personnage. Faut quand même pas qu'un personnage féminin dans une œuvre qui s'adresse à tout le monde fasse des trucs 'girly'. Je note que le personnage féminin qui s'habille de manière la plus féminine est une sale riche qui fait de l'intimidation. Méfiez vous des filles qui aiment porter des robes, les enfants ! Bref, j'ai eu l'impression en lisant cette série de voir le type de dessin animée qui me laissait indifférent même lorsque j'étais jeune. Il faut dire que le dessin n'aide pas. Le style est pas trop mal, mais il manque vraiment de dynamisme. Lorsqu'il y a de l'action, on dirait que tout est au ralenti. Les personnages sont quelconques et les histoires ne m'ont pas intéressé, un gros ennui en ce qui me concerne.
The Outsider
Le titre de ce manga m'a fait croire à tort qu'il s'agissait d'un autre recueil de nouvelles de Lovecraft adaptées par Gou Tanabe, alors qu'il regroupe en réalité quatre adaptations d'auteurs différents, dont seule la première et plus courte est de Lovecraft. Mon appréciation varie donc selon les récits. The Outsider, nouvelle de Lovecraft que je connaissais bien, est courte et efficace, portée par un retournement final marquant. J'ai trouvé l'adaptation plutôt réussie : le graphisme, très sombre, masque parfois les décors mais reste fidèle à l'esprit du texte. J'ai apprécié la mise en scène de la "rencontre" finale et la représentation de la créature, différente du monstre indescriptible imaginé par Lovecraft mais plus cohérente visuellement. Une bonne adaptation, même si elle m'a moins marqué que la lecture originale. La seconde histoire, tirée d'une nouvelle de Tchekhov, m'a profondément ennuyé. Ce portrait d'un jeune homme oisif entouré de villageoises politisées m'a laissé totalement indifférent : protagonistes sans relief, dialogues plats et un dessin laid et figé, avec des personnages aux allures de poupées souriantes, qui n'aide pas à s'y plonger. Vient ensuite l'adaptation d'une nouvelle de Gorki : un huis clos où vingt-six travailleurs misérables, à mi-chemin entre prisonniers et déclassés, trouvent un fragile réconfort auprès d'une jeune fille qui les visite quotidiennement. L'ambiance, déshumanisée et désespérée, finit par lasser, et le dessin, encore très sombre, renforce cette impression d'étouffement. Le recueil s'achève sur cinq chapitres inspirés de contes traditionnels japonais et consacrés aux aventures d'un moine bouddhiste pratiquant l'exorcisme. Le ton reste grave, mais le trait gagne enfin en clarté et en lisibilité. Le Japon féodal qu'on y découvre, ravagé par la famine et la mort, est bien restitué mais très sombre encore une fois. Ces histoires d'exorcisme se lisent sans déplaisir, même si leur schéma répétitif finit par peser un peu. La dernière m'a toutefois semblé la plus réussie. En définitive, deux adaptations correctes mais trop sombres à mon goût, et deux franchement ennuyeuses : un recueil inégal que je ne recommanderais pas.
M is for Monster
Bon, mon deuxième volume de cette collection ne m'a pas semblé très intéressant en termes de lecture, et j'en suis assez déçu. Non pas que j'avais des attentes spécialement hautes, mais que la BD promettait quelque chose d'intéressant finalement jamais vraiment traité. On sent que la BD est nourrie de questionnement de genre et de réflexion queer, ce qui n'est pas pour me déplaire. Rien que le fait de se présenter en explicitant les pronoms qu'on utilise est un détail en apparence anodin mais qui prend pas mal de sens dans le récit. En effet, si l'on parle de réécriture de Frankenstein, il ne faut pas chercher dans les questionnements que se faisaient le chef-d’œuvre de Mary Shelley. Ici, pas de questionnements sur la science et les limites de ce qu'on peut faire, la peur de la création devenue incontrôlable ou les questions sur la portée du créateur sur son œuvre. Non, ici le récit est bien plus centré sur les questionnements de la créature qui se réveille sans mémoire de son passé (mais en se rappelant comment manger, boire ou parler, une astuce très peu crédible réellement mais qu'on accepte scénaristiquement). Et la BD se pose bien plus la question de l'identité qu'on a, dans un contexte où une personne veut nous faire coller à une étiquette spécifique qui nous semble éloignée de nos préoccupations. Disons-le tout net, je pense que la BD est une allégorie complète de la transidentité ou de l'identité queer en générale : la créature a un prénom imposé, une identité vestimentaire (jusqu'aux cheveux), un comportement et des gouts qu'on lui dicte mais qui ne lui convienne pas. Elle s'en affranchie en se confrontant et finalement devient acceptée pour ce qu'elle est, l'identité qu'elle s'est choisie et pas celle que la société (enfin, sa sœur) a décidée pour elle. Je ne pense pas passer loin en voyant cette analogie qui est criante de vérité dans le récit. Maintenant que c'est dit, je dois être honnête et je ne trouve pas la BD bien passionnante. Déjà elle comporte un nombre très restreint de personnages -4- et comporte également très peu d'interactions en dehors des deux sœurs. Le propos, outre l'identité de la créature, est aussi sur le deuil de l'une des deux. Sauf que j'ai trouvé le récit long et franchement pas intéressant pendant la majeure partie du récit. On comprend vite vers où la BD va aller et le déroulé est sans surprise d'un bout à l'autre, ce qui n'aide pas à s'impliquer dans l'histoire. La fin du récit concentre enfin les discussions qu'on aurait du avoir dès le début et je trouve que l'ensemble retombe bien vite, même si la fin heureuse est sympathique pour éviter de tomber dans des clichés du genre. Sauf qu'à ce moment-là j'étais déjà peu intéressé par l'ensemble. Le copain de la sœur est anecdotique et la voisine fait cliché de vieille mamie gâteau qu'on oppose à la sœur scientifique, comme si les deux n'étaient pas compatibles. J'ajouterais que j'ai trouvé le dessin franchement pas fou. C'est très perfectible et les expressions se ressemblent très souvent. J'ai été assez vite lassé du trait, d'autant que les cases font assez vides et que l'ensemble n'est pas très détaillé. En fait, ça m'évoquait un trait de blog BD avec des histoires qu'on fait rapidement pour les poster dans la semaine. Donc voila, une histoire aux bonnes volontés mais dont l’exécution est assez banale, trop linéaire et au style de dessin qui est franchement pas fou. L'autrice a envie de bien faire, et c'est déjà très bien, mais ça ne me suffit pas. Un premier album que je ne recommanderais pas, donc. J'attends de voir ce que l'autrice va proposer par la suite.
Gladiatorus
Série d'humour à thème typique de chez Bamboo, celle-ci ne sort pas du lot et ennuie assez vite. Des gags en une planche, un thème historique traité sur le ton léger, et une galerie de personnages caricaturaux. Sur le papier, l'idée d’une comédie dans l'arène romaine pouvait être amusante, mais le résultat ici est fade et répétitif. Les gags sont rarement drôles, souvent prévisibles, et l'ensemble finit par tourner en rond dès les premières pages. L'humour manque d'audace et de rythme, et je me suis vite lassé de cette succession de chutes convenues. Le dessin de son côté est plutôt correct même si j'ai mis un instant à me faire à son aspect épuré et légèrement formaté. Il a une certaine élégance, mais quelque chose dans le trait ou les couleurs m’a semblé maladroit, pas totalement abouti. J'aime bien l’idée de mélanger humour et cadre antique, mais le tout manque ici cruellement de mordant. En dehors de quelques jeux de mots, j'ai rarement souri, et encore moins ri. Gladiatorus se lit sans surprise, comme une série calibrée pour un jeune public, mais sans la fraîcheur ni la folie nécessaires pour séduire au-delà.