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Couverture de la série Survival - Warm Springs
Survival - Warm Springs

Mouais. Je reste sur ma faim après cette lecture. Non pas que le lecteur soit floué sur le type de marchandise proposée. En effet tout est misé sur l'action, et uniquement sur elle. Pas de psychologie des personnages développée, et un récit qui va droit au but et ce tient à quelque chose de trop linéaire. Mais bon, Bec aurait quand même pu davantage densifier l'intrigue. Même le début - le rare moment sans action - où nos quatre randonneurs (et leur guide) préparent leur randonnée (traversée d'une forêt et escalade d'un glacier et d'un sommet enneigé), est décevant. Pas grand chose sur les personnages, une présentation lourdingue de légendes indiennes (la balade doit traverser une réserve), qui au final va s'avérer sans intérêt, si ce n'est de nous faire accroire une intervention des Amérindiens à un moment. Et, des le départ de leur randonnée, nos touristes vont croiser des chasseurs locaux - surgelés - et quelques circonstances malheureuses vont transformer la suite en une chasse à l'homme hyper linéaire, seulement rythmée par les morts successives des randonneurs. Surtout, en sus du manque de suspens ou d'intérêt, il y a trop de facilités et/ou d'incohérences à accepter. Les décisions prises par les randonneurs sont le plus souvent improbables : pourquoi vouloir franchir cette montagne avec un blessé sur les bras, alors que redescendre simplement et s'expliquer normalement avec les chasseurs me paraissait le plus logique. Enfin, l'absence apparente de conséquences judiciaires ne peut qu'interroger. Ca n'est clairement pas le meilleur Bec.

26/10/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Trompe-l'œil
Trompe-l'œil

Un album que j'ai trouvé franchement bof. On sent l'influence des frères Coen avec cette bande de méchants qui se pensent intelligents et qui ont un plan simple pour faire un grand coup d'argent, mais évidement tout ne va pas se passer comme prévu. J'aime bien plusieurs films des Coen donc j'étais en terrain connu et je dois dire que j'ai été déçu. Le scénario ne m'a jamais vraiment intéressé et j'ai passé ma lecture totalement en dehors du récit. Rien qui s'y passait n’a retenu mon attention. Il faut dire que l'action est censée se passer au Québec et tout le monde parle comme si on était en France. On nomme Montréal quelques fois, mais l'action aurait pu se passer dans n'importe quel coin quelconque d'un pays européen habité par des francophones et on aurait vu aucune différence. Ça peut être juste un détail pour un non-québécois, mais pour moi ça donnait l'impression que tout sonnait faux et ça a contribué à me faire sortir du récit. Faut dire aussi que le dessin n'aide pas le scénario. Je ne veux pas être méchant envers le dessinateur, surtout qu'il dessine mieux que moi, mais je n'aime pas du tout comment sont dessinés ses personnages. J'ai l'impression de voir un travail d'amateur publié dans un fanzine ou dans un blog sur internet.

24/10/2025 (modifier)
Couverture de la série Darryl Ouvremonde
Darryl Ouvremonde

Mouais. La lecture n’est pas désagréable, mais elle m’a quand même un peu laissé sur ma faim. Je pense qu’elle s’adresse davantage à des lecteurs adolescents, de par son dessin, mais aussi ses péripéties (que j’ai trouvé parfois inspirées d’Harry Potter). Le dessin est lisible, peut plaire (on peut le trouver jolie), mais ce travail visiblement à l’informatique n’est pas trop mon truc, surtout que les visages ont un rendu un peu « manga » dont je ne suis pas fan. Et la colorisation lisse trop les détails. Quant à l’histoire, elle met en scène un univers étrange, l'Ouvremonde, où règne la magie, avec comme héros Darryl, journalyste (je n’ai pas compris ce truc de remplacer sur certains mots les « i » par des « y »), qui, aidé d’une fée, du fantôme d’un ami, va enquêter sur une mystérieuse menace. Un petit côté steampunk parfois, plein de détails très « Potter », mais une intrigue qui m’a moyennement captivé. La conclusion est aussi un peu trop brutale. L’illusion est entretenue sur le fait que ce que nous venons de lire est le scénario qu’une auteure propose à son éditrice – ou est-ce la réalité ? De même, une dernière petite phrase peut laisser penser qu’une autre aventure pourrait être envisagée. Elle se ferait alors sans moi. A réserver à des ados je pense. Note réelle 2,5/5.

23/10/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Tarzan par Russ Manning
Tarzan par Russ Manning

Je connaissais déjà plusieurs des dessinateurs historiques de Tarzan, de Foster à Hogarth, et j’étais curieux de découvrir ce que Russ Manning, souvent présenté comme l’un de leurs grands héritiers, avait pu apporter au mythe. Malheureusement, ma lecture s’est révélée bien moins enthousiasmante que prévu. Graphiquement, Manning livre un travail propre, élégant, parfois même trop sage. Ses personnages ont la classe et l'élégance des comics de l'âge d'or. Toutefois son trait clair et fluide donne au roi de la jungle une allure policée, presque trop soignée avec sa coiffure impeccable. Il propose un héros lisse, aux postures parfaites mais sans vraie intensité. Ses animaux sont en outre parfois peu convaincants, en particulier les primates pourtant si essentiels au récit de l’homme singe. Les arrière-plans sont souvent vides et comblés par les couleurs informatiques et assez laides des rééditions récentes chez Soleil puis Graph Zeppelin, ce qui n’arrange rien : elles aplatissent les reliefs et privent les planches de leur mystère. On devine le soin, mais il ne reste pas grand-chose de la moiteur et du danger de la jungle. Narrativement, il paraît difficile de dater la série tant sa naïveté semble parfois accuser un âge encore plus ancien que le sien, alors que son graphisme et son rythme plus modernes donnent l’impression d’une œuvre récente. Les scénarios sont répétitifs, prisonniers d’un schéma d’aventure à l’ancienne : Tarzan sauve la belle, affronte des fauves, croise des civilisations perdues ou de vils méchants bien manichéens, puis recommence. Il a tout du super-héros capable d’apprendre seul à lire et à écrire une langue inconnue, de s’envoler en tendant le bras vers une liane providentielle, et de garder sa stature de mâle alpha impeccable. Ce n’est pas désagréable, mais difficile d’y voir autre chose qu’un feuilleton figé dans les codes des années 60, voire d’avant. Les dialogues sont plats, et l’héroïsme sans nuance finit par lasser. Sur le plan du contenu, chaque histoire se déroule à une époque différente de la vie de Tarzan, avec parfois des ellipses si grandes qu’on a clairement l’impression d’avoir manqué des épisodes. Entre la première et la deuxième histoire, on découvre que Tarzan a vécu de nombreuses aventures en Europe et en Amérique, notamment contre des espions russes. Puis entre la deuxième et la troisième, on apprend qu’il a eu un bébé avec Jane, lequel est déjà adolescent dans l’histoire suivante. Par la suite, on revient en arrière, dans un flou artistique où tout se mélange et où le monde paraît minuscule, tant tous les protagonistes semblent se retrouver sans cesse au même endroit, avec des coïncidences énormes. L’auteur lui-même se perd dans ses continuités : des marins français retrouvent des naufragés déjà sauvés des mois plus tôt dans une aventure précédente, ou le fils de Tarzan appelle à l’aide Tantor, l’éléphant ami de son père, surgissant de nulle part alors qu’on l’avait laissé des années auparavant à l’autre bout de l’Afrique. Certaines histoires se déroulent dans la jungle africaine fantasmée chère aux classiques du personnage, d’autres plongent Tarzan dans la civilisation où il affronte divers scélérats, ennemis de la France ou de l’Angleterre, ou part en quête de trésors oubliés. Cette version de Tarzan m’a semblé à la fois trop lisse sur le plan graphique et trop kitsch dans ses intrigues. Manning a sans doute apporté une clarté et une rigueur bienvenues, mais au prix d’une part d’âme. Une curiosité historique, certes, mais une lecture assez fade pour qui espère encore frissonner dans la jungle.

23/10/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Temps changent
Les Temps changent

Je me retrouve en grande partie dans l'avis de Spooky. Je suis un gros amateur d'humour sous toutes ses formes, et suis donc friand de ces petits albums dénichés au hasard des bacs à pas cher, pour découvrir quelques gags marrants. Mais ici je suis globalement resté sur ma faim. en effet, c'est inégal, et le plus souvent ça manque de percussion, d'originalité. surtout, l'éditeur ayant visiblement regroupé par thématiques ces gags parus dans la presse belge (flamande surtout), cela accentue parfois une certaine redondance (c'est en particulier le cas sur tous les gags autour des petits vieux et d'internet). Autre écueil (mais pas rédhibitoire celui-là s'il est compensé par un humour percutant), le dessin n'est pas extraordinaire. Mais tout n'est pas à jeter, il y a bien dans ce recueil plusieurs gags réussis, qui m'ont fait sourire. Je pense que les journaux grand public dans lesquels ils ont été publiés devaient brider l'auteur, je ne sais pas, mais je pense qu'il y avait moyen de faire plus corrosif. Note réelle 2,5/5.

22/10/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Louve
Louve

Un conte qui parle de la différence vu que pour une raison quelconque la grande sœur du héros a la forme d'une louve. J'avoue que c'est un peu difficile pour moi d'écrire un avis sur une série comme ça parce que je me suis totalement ennuyé durant ma lecture et je n'ai pas réussi à retenir grand chose du scénario tellement rien ne m'a captivé. Il faut dire aussi que je ne fais pas parti du public-cible vu que c'est principalement un conte pour les jeunes, mais je note aussi qu'il y a plusieurs séries jeunesse que j'ai lu adulte que j'ai bien aimé. Il faut dire que le premier tome est surtout une introduction à l'univers du récit. La plupart des chapitres montrent la rencontre entre le duo de personnages principaux et d'autres personnages et ce n'est pas raconté de manière bien captivante. En fait, je pense que la principale raison de mon rejet de cet album est que le produit n'est pas ce que j'avais en tête. Je pensais lire un conte et pour l'instant ambiance est plus du slice-of-life avec souvent une ambiance feel good....Je sais qu'il y a un public pour ça, mais ce n'est pas un genre qui me passionne grandement La narration manque de dynamisme et le dessin est un peu raide. Pas une série pour moi.

21/10/2025 (modifier)
Couverture de la série Lionel J. et les PD du cul
Lionel J. et les PD du cul

J’ai coutume de dire que les albums de Snug, par la grande fraicheur qu’ils montrent, et aussi grâce à l’anarchisme joyeux et bordélique, dénonçant le salariat, les médias et certains vices de la société libérale, ont presque toujours su m'intéresser. Hélas, ici je n’y ai pas trouvé mon compte. D’abord ici, contrairement à quasiment toutes les autres séries de l’auteur, ce dernier n’est pas le narrateur, et il n’y rien d’autobiographique. C’est un personnage animalier (un chat) qui mène la danse, rencontre un Lionel Jospin – qui vient de rompre avec la politique et déprime dans une cité – et qui forme, avec quelques loulous de cité, un groupe de hip-hop autour de la « star » qu’est Lionel (groupe qui porte le nom légèrement vulgaire qui exhibe sa poésie légère en couverture !). Si deux ou trois détails peuvent être amusants, et si un moment Snug fait passer certaines de ses idées (le hip-hop n’est clairement pas sa tasse de thé, et le socialisme libéral non plus !), le récit manque singulièrement d’intérêt, se finissant par un pugilat entre Jospin et Fabius sur le plateau de Michel Denisot. Snug a clairement fait des choses plus intéressantes ailleurs.

20/10/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série Calpurnia
Calpurnia

Bon, j'ai lu le premier tome mais je ne pense pas lire la suite. C'est pas mauvais, mais clairement je m'en fiche. Je ne me suis pas spécialement intéressé à cette histoire de gamine de famille nombreuse dans un sud post-guerre civile. C'est mignon, elle apprend à être une bonne épouse mais se lie avec son grand-père et s'intéresse à l'entomologie. Et puis ... ben voila, avec quelques détails de vie d'enfants (premiers amours des frères, amitié qui évoluent, société de son époque ...), mais globalement j'avoue avoir été très indifférents à tout ce qui se passait. D'autant que le roman d'origine (et la BD du coup) ne semblent pas s'intéresser à la société d'ensemble. On voit juste des noirs en cuisine, mais ça ne semble choquer personne (évidemment) mais ce n'est pas non plus un sujet. D'ailleurs pas mal de choses qui pourraient être traitées ou au moins mises en lumière semblent assez peu évoquées. Il y a à peine quelques détails sur la condition des femmes (notamment à l'enseignement qu'on leur fournit) mais en dehors de quelques remarques du grand-père, ça ne vole pas très haut. En fait, je crois que l'aspect livre pour enfant ressort pas mal de l'ensemble et ça ne m'a pas du tout marqué. Contrairement à d'autres ouvrages du même genre, j'ai eu assez peu d'intérêt pour tout ce qui s'y est passé et j'ai fermé la BD en me disant que ça y est, je l'avais lu, et qu'elle allait quitter ma table de chevet. Et en fin de compte, j'aurais assez peu d'autres choses à en dire.

20/10/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Boulevard des monstres
Boulevard des monstres

Une cité peuplée de vampires, zombies, loups-garous, fantômes et autres aliens, vivant dans un monde coupé de celui des humains, où ils peuvent parfois se rendre pour leur travail consistant à les effrayer. Cette ville fragilement harmonieuse vacille lorsqu'une mystérieuse lumière tue successivement un vampire puis des loups-garous, déclenchant une série d'incidents et ravivant de vieilles haines. Au cœur de cette agitation, Gina, une zombie pâtissière mariée à un vampire, mène l'enquête pour sauver sa communauté. Sur le papier, le concept évoque un croisement entre Zombillénium et Monstres & Cie, dans une ville rappelant celle de Zootopie ou Top 10, où les animaux et super-héros seraient remplacés par des créatures d'Halloween, le tout embarqué dans une enquête improvisée teintée de satire sociale. Fred Pham Chuong livre des planches colorées, expressives et une galerie de monstres amusante. Son style, très inspiré des comics américains, dégage une belle énergie d'ensemble, même si le soin apporté à chaque page reste inégal : certaines donnent l'impression d'avoir été dessinées à la hâte. En outre, le foisonnement visuel, parfois brouillon, accentue la confusion d'un récit déjà trop chargé. Côté scénario, Paul Jenkins semble vouloir tout dire à la fois. Derrière les gags et les bons sentiments se cache une fable politique sur la peur, la manipulation et la tolérance, mais le propos, simpliste, se perd dans un enrobage trop appuyé. Les dialogues enfoncent les portes ouvertes, les personnages ne servent qu'à illustrer des idées et ont souvent des comportements qui sonnent totalement faux, et la narration se noie dans son propre univers. Le rythme narratif, décousu, donne l'impression que les protagonistes vivent des aventures plus claires dans l'esprit de leur auteur que dans celui des lecteurs. L'ambition est sincère, mais le ton hésite entre conte d'Halloween pour préados, pamphlet moralisateur et sitcom gothique. Il en résulte un récit bavard, confus et curieusement sans émotion, malgré quelques personnages qui auraient pu être attachants. Boulevard des Monstres voulait mêler humour, aventure et critique sociale dans une cité monstrueuse, mais finit par ressembler à une leçon de tolérance emballée dans un carnaval de clichés. Ma lecture fut laborieuse, pas foncièrement mauvaise, mais clairement bancale par moments.

20/10/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Léo
Léo

Une œuvre vraiment mineure de Moto Hagio. Ce sont des histoires courtes humoristiques mettant en vedette Léo, un chat qui veut faire comme les humains, sauf que chaque fois qu'il fait quelque chose (aller à l'école, faire le ménage, devenir assistant mangaka) il fait des bêtises et c'est censé être amusant. Peut-être que si j'avais lu ça très petit, j'aurais trouvé ça amusant de voir un chat se lécher le derrière en pleine salle de classe, mais je pense que j'ai passé l'âge. La série est moins ambitieuse que la plupart des séries de l'autrice traduites en français pour le moment. J'ai l'impression que c'était une récréation pour l'autrice, ce qui n'est pas nécessairement un défaut. Le problème est que ce n'est pas marrant et rien ne m'ennuie plus qu'une série humoristique qui ne me fait pas rire. La mise en scène manque un peu trop de dynamisme pour que ça fonctionne. Sinon, Hagio est fidèle à elle-même avec son dessin rétro que j'aime bien, mais certains lecteurs risquent d'y être allergiques. Un truc rigolo est que c'est une de ses séries les plus récentes, mais le dessin donne l'impression que ça date de plusieurs décennies !

16/10/2025 (modifier)