Il y a plus de 15 ans, j'avais plutôt été emballé par cette série. Force est de constater qu'en vieillissant et après avoir lu pas mal de bandes dessinées, je suis de moins en moins fan de ce genre de Bd de chez Soleil.
En effet, bien que le scénario et l'idée de départ soit très originaux (la mort a été enfermée dans un psyché, ce qui n'empêche pas les corps de se décrépir et de pourrir...), je trouve à présent que les personnages sont un peu trop tranchés et caricaturaux et l'enchainement des événements peu crédible. Splata et Seldnör se remettent ainsi beaucoup trop rapidement des horreurs qu'ils ont subies et certains dialogues sont vraiment trop décalés par rapport au contexte et au thème de l'Héroïc-Fantasy. A cela s'ajoute un côté plutôt énervant de nos deux petits héros que sont Zorn et Dirna et certains gags un peu lourds (le retour répétitif du gitan qui zozote au fil des tomes, les changements de corps masculins/féminins, etc.). Enfin, était-il vraiment nécessaire de dédier 5 pages du tome 5 à une scène de sexe entre Splata et Seldnör/Kerozinn ? Personnellement, je n'en ai pas perçu la plus-value...
Concernant le graphisme, le côté enfantin et très rond du dessin, notamment au niveau des visages de Zorn & Dirna, et la mise en couleur très prononcée avec des couleurs très vives et contrastées, tranchent avec la noirceur et la violence des scènes rencontrées. Dommage que l'ensemble reste trop informatisé et lisse à mon goût.
Une série à réserver aux amateurs du genre dont je ne conseillerais à présent plus l'achat. Note réelle : 2,5
SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 5/10
GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 6/10
NOTE GLOBALE : 11/20
Vite lu, vite oublié... et c’est peut-être pas plus mal.
« Calle Malaga » commence comme un film d’auteur sous Lexomil : lent, long, et vide. On nous vend du contemplatif, mais avec des dessins aussi plats, on contemple pas grand-chose à part l’ennui. L’histoire somnole pendant 90% du temps, puis soudain, sur les cinq dernières pages, tout s’accélère... pour nous offrir une conclusion tellement perchée qu’on se demande si on a raté un chapitre ou si l’auteur s’est perdu en chemin. Bref, une BD qui veut jouer dans la cour des grandes, mais qui oublie d’être intéressante.
Je n’ai eu que le tome 1 dans les mains et je m’arrête là. Je rejoins mes camarades dans leurs analyses et ressentis. C’est pas terrible du tout en plus d’être méchamment commercial.
En fait, je n’ai rien à dire de positif sur ma lecture. J’aime bien les auteurs mais là je les ai sentis vraiment peu inspirés, ils fournissent le minimum syndical (pour ne pas dire bâclé).
Je n’étais déjà pas bien chaud par ce mix western et Fantasy (souvenez vous de cowboy vs envahisseurs… no comment) mais les auteurs m’ont carrément laissé au congélateur.
Aucune magie à ma lecture, on recycle idées et concepts qui ont fait leurs preuves ailleurs. Sauf qu’ici, le résultat m’a paru poussif, bâclé et mauvais.
Bref à mes yeux un univers bien bancal, je suis surpris de voir le dernier tome dans le top 20 vente du moment. Un plat très fade.
1,5
Je ressors avec un avis très mitigé et globalement déçu de cette lecture.
Dès le départ, j’ai trouvé que la série s’ancrait dans quelque chose de plus ancien, j’ai pensé tout d’abord à la collection Vécu du même éditeur. Mais le dessin de Chaillet ramène immanquablement à quelques séries du Journal de Tintin de la grande époque, en particulier on sent l’influence du trait de Martin. Les phylactères bien remplis, très « explicatifs » y renvoient aussi.
Un texte trop abondant à mon goût donc, mais le dessin de Chaillet, sans doute un peu statique, est très bon pour reconstituer les décors d’époque (dernière décennie du XVème siècle et début du XVIème). On retrouve l’application des meilleures séries de la collection Vécu dans ce domaine.
L’intrigue se veut réaliste, s’ancre dans l’histoire de l’époque, en usant de personnages importants. Quelques imprécisions toutefois : le début du second tome confond Louis XII et Louis XIII (un siècle les sépare !), et, si le visage de François 1er est ressemblant, j’ai été surpris de le voir de même taille que tous ses interlocuteurs, lui qui était un colosse d’un peu moins de 2 mètres.
L’intrigue joue sur des ressors policiers – là aussi Convard use d’un rythme et d’une narration un peu vieillots. Mais cet aspect manque de crédibilité. D’abord j’imagine mal François 1er connaitre à ce point tous les détails, puis avoir l’envie et le temps de les raconter aussi minutieusement à un abbé.
Ensuite la vengeance de Léonard est franchement alambiquée et improbable (l’utilisation de ses « inventions » – son aile volante qui décolle, son armure suffisamment puissante et souple pour découper le visage d’une victime – on nous fait avaler trop de couleuvres, mais aussi le temps consacré, alors que Léonard est quand même plus qu’occupé durant toutes ces années, etc.).
Enfin, la multitude d’images où la jeune femme accompagnant Léonard voit son visage ou une partie de celui-ci miraculeusement masqué, finit par lasser – et du coup évente rapidement le secret.
De bons efforts de reconstitution, mais une intrigue maladroite qui ne m’a pas convaincu.
Evidemment je ne suis pas le lecteur idéal pour le propos de Margaux. Toutefois je ne déteste pas lire ce genre à la mode produit par des jeunes femmes modernes. Hélas ici j'ai vite déchanté car j'ai trouvé la suite d'anecdotes sur son installation dans sa nouvelle maison et dans sa nouvelle vie de couple trop superficielle et pas assez humoristique. Malgré l'effort de l'autrice de finir ce tome 1 sur une fin ouverte et dramatique qui remet sa situation en cause , je n'ai vraiment pas l'intention de poursuivre.
Dommage car le graphisme de Margaux Motin est vraiment agréable. C'est très dynamique avec beaucoup de vivacité dans le trait et les expressions. Une qualité graphique qui aurait mérité un scénario plus abouti.
La Ligue des chats, ce sont Pascal et Michel, ou plutôt Pascal lui-même qui essaie de convaincre Michel. Tous les deux sont des chats et Pascal explique soigneusement à son camarade comment exploiter et asservir cette famille d'humains qui croient être leurs maîtres mais dont ils tolèrent la présence en échange de caresses et de croquettes. Il a bien du mal tant Michel est un gros paresseux boulimique qui n'est prêt à brandir l'étendard de la fière race féline. Et pourtant la situation est grave car pour de bêtes raisons pseudo environnementales, l'humaine chargée de les nourrir a décidé de changer leur marque de croquettes ! Pire, elle a même adopté un horrible rejeton canin qui vient empiéter sur la propriété privée des chats !
Bénédicte Moret rejoint ici la grande communauté des amoureux des félins et livre une énième BD humoristique sur le quotidien fantasmé de ses deux petites boules de poils. Le dessin est dans un style de blog BD girly, proche du comic trip avec des couleurs contrastées, une économie de décors et pas mal d'itération iconique. Au programme : des gags de circonstances mille fois vus et lus, quelques répliques bien senties et aussi quelques rappels écologiques sur l’impact des chats sur la faune environnante puisque l'autrice a également publié quelques albums sur l'environnement auparavant. Il y a un bon rythme et un goût assumé pour l’absurde, mais le résultat se révèle malgré tout fade et sans surprise. Le sujet a déjà été bien trop exploité et aucun des gags présentés ici ne m'a fait davantage que sourire.
Cette série me sort totalement de ma zone de confort de lecture. Ceci explique ma note sévère puisque je ne suis jamais entré dans ce récit abscons et violent. La lutte entre une méchante société chrétienne et des moins méchants résistants peuples premiers est un classique de la BD. Malgré des dialogues assez succincts la narration est souvent obscure et peu fluide (enfin pour moi). Les dialogues pas vraiment recherchés tiennent plus à l'incantation mystique qu'à une véritable réflexion de fonds.
Le graphisme m'a renvoyé sur les premières œuvres de Moebius dans un univers de SF très recherché et très abouti. Sans cette violence omniprésente j'aurais vraiment accroché, mais m'extasier sur un concours de tripailles ou de corps découpés à la hache est un peu trop pour moi. Pas mon truc.
J’aime beaucoup les jeux « Professeur Layton », qui proposent des histoires « à la Sherlock » prenantes, des personnages hauts en couleurs, et des énigmes certes de qualité inégale, mais globalement réussies et originales.
Mais voilà, l’adaptation en manga fut publiée au japon dans « CoroCoro Comic », le magazine de BD pour enfants dans lequel on retrouve notamment Pokémon. Le ton est donc très enfantin, les intrigues sont primitives au possible, l’humour fait très « tarte à la crème », et le dessin est typé « super deformed », avec peu de décors et des gouttes de sueur toutes les 3 cases. Je ne comprends pas trop ce choix éditorial, les jeux s’adressant selon moi plus aux ado/adultes – les énigmes sont souvent coriaces, même pour le fan que je suis.
C’est dommage, parce que l’intégration d’énigmes (tirées des jeux, il me semble) aux histoires fonctionne parfaitement (voir galerie), et je me prends à rêver d’une adaptation plus adulte, avec des intrigues inédites dignes des jeux, et un dessin plus léché.
Il ne me reste plus qu’à attente le nouveau jeu, « Professeur Layton et le Nouveau Monde à Vapeur », prévu en 2025 sur Switch !
Décidément, je ne suis pas un grand fan de ce que fait Tom King.
Ce récit n'est pas celui que je trouve le plus mauvais de ce scénariste, mais le résultat n'est pas terrible. Il faut dire aussi que j'en ai lu des récits se passant dans les premières années de la carrière de Batman et qui montrent sa rencontre avec le Joker. Je peux comprendre qu'un lecteur qui a lu moins de comics Batman que moi accroche plus que moi et trouve cela plus original. Ce qui n'aide pas est que je ne suis pas du tout fan du Joker super-méchant qui ne fait pratiquement rien de marrant et qui semble être plus un démon qu'un être humain. Je ne suis pas fan du gimmick de faire parler Joker comme si c'était un acteur du muet, le fait de ne pas le voir parler directement le rend encore plus inhumain et je n'aime pas ça.
Il reste le dessin qui n’est pas trop mal.
Derib est un excellent dessinateur, animalier en particulier. Il s’écarte ici des chevaux et autres bisons qui remplissaient ses séries « américaines » western, pour se concentrer sur les Alpes suisses, et les vaches d’Hérens (race que je ne connaissais pas).
Mais si le dessin est sympathique, voire même très bon pour les paysages et les animaux – mais avec une colorisation un peu trop criarde à mon goût – j’ai clairement été laissé de côté par l’intrigue, qui n’est jamais parvenu à me captiver.
L’histoire est un peu creuse, dialogues et situations sont emplis de bons sentiments (il y a un peu « d’Heidi » chez cette adolescente envoyée un peu contre son gré en vacances prolongées chez son grand-père dans les alpages !).
A réserver à un jeune lectorat, mais ça n’est pas ma came.
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Zorn & Dirna
Il y a plus de 15 ans, j'avais plutôt été emballé par cette série. Force est de constater qu'en vieillissant et après avoir lu pas mal de bandes dessinées, je suis de moins en moins fan de ce genre de Bd de chez Soleil. En effet, bien que le scénario et l'idée de départ soit très originaux (la mort a été enfermée dans un psyché, ce qui n'empêche pas les corps de se décrépir et de pourrir...), je trouve à présent que les personnages sont un peu trop tranchés et caricaturaux et l'enchainement des événements peu crédible. Splata et Seldnör se remettent ainsi beaucoup trop rapidement des horreurs qu'ils ont subies et certains dialogues sont vraiment trop décalés par rapport au contexte et au thème de l'Héroïc-Fantasy. A cela s'ajoute un côté plutôt énervant de nos deux petits héros que sont Zorn et Dirna et certains gags un peu lourds (le retour répétitif du gitan qui zozote au fil des tomes, les changements de corps masculins/féminins, etc.). Enfin, était-il vraiment nécessaire de dédier 5 pages du tome 5 à une scène de sexe entre Splata et Seldnör/Kerozinn ? Personnellement, je n'en ai pas perçu la plus-value... Concernant le graphisme, le côté enfantin et très rond du dessin, notamment au niveau des visages de Zorn & Dirna, et la mise en couleur très prononcée avec des couleurs très vives et contrastées, tranchent avec la noirceur et la violence des scènes rencontrées. Dommage que l'ensemble reste trop informatisé et lisse à mon goût. Une série à réserver aux amateurs du genre dont je ne conseillerais à présent plus l'achat. Note réelle : 2,5 SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 5/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 6/10 NOTE GLOBALE : 11/20
Calle Málaga
Vite lu, vite oublié... et c’est peut-être pas plus mal. « Calle Malaga » commence comme un film d’auteur sous Lexomil : lent, long, et vide. On nous vend du contemplatif, mais avec des dessins aussi plats, on contemple pas grand-chose à part l’ennui. L’histoire somnole pendant 90% du temps, puis soudain, sur les cinq dernières pages, tout s’accélère... pour nous offrir une conclusion tellement perchée qu’on se demande si on a raté un chapitre ou si l’auteur s’est perdu en chemin. Bref, une BD qui veut jouer dans la cour des grandes, mais qui oublie d’être intéressante.
West Fantasy
Je n’ai eu que le tome 1 dans les mains et je m’arrête là. Je rejoins mes camarades dans leurs analyses et ressentis. C’est pas terrible du tout en plus d’être méchamment commercial. En fait, je n’ai rien à dire de positif sur ma lecture. J’aime bien les auteurs mais là je les ai sentis vraiment peu inspirés, ils fournissent le minimum syndical (pour ne pas dire bâclé). Je n’étais déjà pas bien chaud par ce mix western et Fantasy (souvenez vous de cowboy vs envahisseurs… no comment) mais les auteurs m’ont carrément laissé au congélateur. Aucune magie à ma lecture, on recycle idées et concepts qui ont fait leurs preuves ailleurs. Sauf qu’ici, le résultat m’a paru poussif, bâclé et mauvais. Bref à mes yeux un univers bien bancal, je suis surpris de voir le dernier tome dans le top 20 vente du moment. Un plat très fade. 1,5
Vinci
Je ressors avec un avis très mitigé et globalement déçu de cette lecture. Dès le départ, j’ai trouvé que la série s’ancrait dans quelque chose de plus ancien, j’ai pensé tout d’abord à la collection Vécu du même éditeur. Mais le dessin de Chaillet ramène immanquablement à quelques séries du Journal de Tintin de la grande époque, en particulier on sent l’influence du trait de Martin. Les phylactères bien remplis, très « explicatifs » y renvoient aussi. Un texte trop abondant à mon goût donc, mais le dessin de Chaillet, sans doute un peu statique, est très bon pour reconstituer les décors d’époque (dernière décennie du XVème siècle et début du XVIème). On retrouve l’application des meilleures séries de la collection Vécu dans ce domaine. L’intrigue se veut réaliste, s’ancre dans l’histoire de l’époque, en usant de personnages importants. Quelques imprécisions toutefois : le début du second tome confond Louis XII et Louis XIII (un siècle les sépare !), et, si le visage de François 1er est ressemblant, j’ai été surpris de le voir de même taille que tous ses interlocuteurs, lui qui était un colosse d’un peu moins de 2 mètres. L’intrigue joue sur des ressors policiers – là aussi Convard use d’un rythme et d’une narration un peu vieillots. Mais cet aspect manque de crédibilité. D’abord j’imagine mal François 1er connaitre à ce point tous les détails, puis avoir l’envie et le temps de les raconter aussi minutieusement à un abbé. Ensuite la vengeance de Léonard est franchement alambiquée et improbable (l’utilisation de ses « inventions » – son aile volante qui décolle, son armure suffisamment puissante et souple pour découper le visage d’une victime – on nous fait avaler trop de couleuvres, mais aussi le temps consacré, alors que Léonard est quand même plus qu’occupé durant toutes ces années, etc.). Enfin, la multitude d’images où la jeune femme accompagnant Léonard voit son visage ou une partie de celui-ci miraculeusement masqué, finit par lasser – et du coup évente rapidement le secret. De bons efforts de reconstitution, mais une intrigue maladroite qui ne m’a pas convaincu.
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Evidemment je ne suis pas le lecteur idéal pour le propos de Margaux. Toutefois je ne déteste pas lire ce genre à la mode produit par des jeunes femmes modernes. Hélas ici j'ai vite déchanté car j'ai trouvé la suite d'anecdotes sur son installation dans sa nouvelle maison et dans sa nouvelle vie de couple trop superficielle et pas assez humoristique. Malgré l'effort de l'autrice de finir ce tome 1 sur une fin ouverte et dramatique qui remet sa situation en cause , je n'ai vraiment pas l'intention de poursuivre. Dommage car le graphisme de Margaux Motin est vraiment agréable. C'est très dynamique avec beaucoup de vivacité dans le trait et les expressions. Une qualité graphique qui aurait mérité un scénario plus abouti.
La Ligue des chats
La Ligue des chats, ce sont Pascal et Michel, ou plutôt Pascal lui-même qui essaie de convaincre Michel. Tous les deux sont des chats et Pascal explique soigneusement à son camarade comment exploiter et asservir cette famille d'humains qui croient être leurs maîtres mais dont ils tolèrent la présence en échange de caresses et de croquettes. Il a bien du mal tant Michel est un gros paresseux boulimique qui n'est prêt à brandir l'étendard de la fière race féline. Et pourtant la situation est grave car pour de bêtes raisons pseudo environnementales, l'humaine chargée de les nourrir a décidé de changer leur marque de croquettes ! Pire, elle a même adopté un horrible rejeton canin qui vient empiéter sur la propriété privée des chats ! Bénédicte Moret rejoint ici la grande communauté des amoureux des félins et livre une énième BD humoristique sur le quotidien fantasmé de ses deux petites boules de poils. Le dessin est dans un style de blog BD girly, proche du comic trip avec des couleurs contrastées, une économie de décors et pas mal d'itération iconique. Au programme : des gags de circonstances mille fois vus et lus, quelques répliques bien senties et aussi quelques rappels écologiques sur l’impact des chats sur la faune environnante puisque l'autrice a également publié quelques albums sur l'environnement auparavant. Il y a un bon rythme et un goût assumé pour l’absurde, mais le résultat se révèle malgré tout fade et sans surprise. Le sujet a déjà été bien trop exploité et aucun des gags présentés ici ne m'a fait davantage que sourire.
Little Bird
Cette série me sort totalement de ma zone de confort de lecture. Ceci explique ma note sévère puisque je ne suis jamais entré dans ce récit abscons et violent. La lutte entre une méchante société chrétienne et des moins méchants résistants peuples premiers est un classique de la BD. Malgré des dialogues assez succincts la narration est souvent obscure et peu fluide (enfin pour moi). Les dialogues pas vraiment recherchés tiennent plus à l'incantation mystique qu'à une véritable réflexion de fonds. Le graphisme m'a renvoyé sur les premières œuvres de Moebius dans un univers de SF très recherché et très abouti. Sans cette violence omniprésente j'aurais vraiment accroché, mais m'extasier sur un concours de tripailles ou de corps découpés à la hache est un peu trop pour moi. Pas mon truc.
Professeur Layton et l'étrange enquête
J’aime beaucoup les jeux « Professeur Layton », qui proposent des histoires « à la Sherlock » prenantes, des personnages hauts en couleurs, et des énigmes certes de qualité inégale, mais globalement réussies et originales. Mais voilà, l’adaptation en manga fut publiée au japon dans « CoroCoro Comic », le magazine de BD pour enfants dans lequel on retrouve notamment Pokémon. Le ton est donc très enfantin, les intrigues sont primitives au possible, l’humour fait très « tarte à la crème », et le dessin est typé « super deformed », avec peu de décors et des gouttes de sueur toutes les 3 cases. Je ne comprends pas trop ce choix éditorial, les jeux s’adressant selon moi plus aux ado/adultes – les énigmes sont souvent coriaces, même pour le fan que je suis. C’est dommage, parce que l’intégration d’énigmes (tirées des jeux, il me semble) aux histoires fonctionne parfaitement (voir galerie), et je me prends à rêver d’une adaptation plus adulte, avec des intrigues inédites dignes des jeux, et un dessin plus léché. Il ne me reste plus qu’à attente le nouveau jeu, « Professeur Layton et le Nouveau Monde à Vapeur », prévu en 2025 sur Switch !
Joker - The Winning Card
Décidément, je ne suis pas un grand fan de ce que fait Tom King. Ce récit n'est pas celui que je trouve le plus mauvais de ce scénariste, mais le résultat n'est pas terrible. Il faut dire aussi que j'en ai lu des récits se passant dans les premières années de la carrière de Batman et qui montrent sa rencontre avec le Joker. Je peux comprendre qu'un lecteur qui a lu moins de comics Batman que moi accroche plus que moi et trouve cela plus original. Ce qui n'aide pas est que je ne suis pas du tout fan du Joker super-méchant qui ne fait pratiquement rien de marrant et qui semble être plus un démon qu'un être humain. Je ne suis pas fan du gimmick de faire parler Joker comme si c'était un acteur du muet, le fait de ne pas le voir parler directement le rend encore plus inhumain et je n'aime pas ça. Il reste le dessin qui n’est pas trop mal.
Tu seras reine
Derib est un excellent dessinateur, animalier en particulier. Il s’écarte ici des chevaux et autres bisons qui remplissaient ses séries « américaines » western, pour se concentrer sur les Alpes suisses, et les vaches d’Hérens (race que je ne connaissais pas). Mais si le dessin est sympathique, voire même très bon pour les paysages et les animaux – mais avec une colorisation un peu trop criarde à mon goût – j’ai clairement été laissé de côté par l’intrigue, qui n’est jamais parvenu à me captiver. L’histoire est un peu creuse, dialogues et situations sont emplis de bons sentiments (il y a un peu « d’Heidi » chez cette adolescente envoyée un peu contre son gré en vacances prolongées chez son grand-père dans les alpages !). A réserver à un jeune lectorat, mais ça n’est pas ma came.