Giunchiglia est une jeune hybride humaine, fille du roi du petit peuple. Par amour pour un prince humain (qui, lui, ne partage pas ses sentiments), elle est la cause d'une malédiction qui transforme le prince en singe. Condamné à rester à ses côtés jusqu'à la levée du sort, il l'accompagne dans une fuite poursuivie par deux membres du petit peuple qui veulent ramener la princesse à son père. Leur périple les mène à croiser pirates, amazones et autres dangers.
Cette série d'aventure fantasy mise avant tout sur l'érotisme.
Dans le premier tome, presque toutes les femmes sont nues ou à moitié dévêtues, comme si cette nudité permanente était une norme de l'univers, alors que les hommes restent bien habillés. Le scénario de ce premier volume, bien que vaguement fantasy, est centré sur l'érotisme, orbitant autour de la virginité de Giunchiglia tandis que tous les autres personnages au contraire s'en donnent à corps joie. Le second tome se tourne un peu plus vers l'aventure et atténue légèrement cette omniprésence du sexe, mais le sexe demeure au cœur du récit.
Il faut reconnaître à Giuseppe Manunta un vrai talent de dessinateur : ses personnages, surtout féminins, sont expressifs et séduisants, et la colorisation est soignée. Les décors manquent parfois d'ambition, mais l'ensemble reste plaisant visuellement. Les scènes érotiques, bien que peu excitantes, sont au moins bien dessinées. On reste toutefois dans un registre d'érotisme sage : pas de pénétration visible, les sexes sont majoritairement dissimulés, et tout reste relativement soft.
En revanche, le scénario est d'une faiblesse affligeante. Le premier tome se résume à une intrigue creuse et des interactions artificielles, dans un monde fourre-tout et sans le moindre enjeu crédible. Giunchiglia, héroïne éponyme, est une vraie cruche et paraît secondaire face à d'autres personnages plus marqués. Le second tome, qui semble improvisé, aligne incohérences et ruptures de ton : on ne sait plus si des jours ou des années se sont écoulés, les dialogues se contredisent, et certains rebondissements tombent du ciel, notamment un antagoniste introduit sans préparation qui débarque en fin d'album. La fin reste ouverte, sans doute faute de suite prévue.
En somme, Giunchiglia est une BD de série B : séduisante au premier regard grâce à son dessin soigné et sa sensualité affichée, mais creuse, incohérente et dénuée d'émotion. Un divertissement érotico-fantasy sans grand intérêt, qui promet beaucoup et ne tient presque rien.
Curieux de découvrir ces adaptations de l'Odyssée, j'ai lu et comparé les deux versions proposées par Tabou et Graph Zeppelin. Le concept est original : un même récit décliné en deux approches, l'une comportant des scènes explicitement pornographiques, l'autre les remplaçant par des ellipses pour se concentrer sur la dimension mythologique. Et entre les deux, je n'arrive pas à trancher laquelle m'a le plus convaincu.
Le graphisme est identique dans les deux éditions. Le style me paraît un peu désuet, presque kitsch : des peintures grandiloquentes, des décors soignés, des hommes au corps d'éphèbes et des femmes sculpturales, toutes très sexy. Ce sont exactement les mêmes planches, à l'exception des scènes de sexe absentes de la version Graph Zeppelin. Les textes ont été parfois légèrement adaptés pour tenir compte de ces coupes, et une seule différence de dessin existe réellement : la représentation des sirènes dans le troisième tome, modernes à queue de poisson chez Tabou, antiques et ailées (et plus élégantes à mon goût) chez Graph Zeppelin.
Sur le plan technique, le dessin des corps humains et des décors est irréprochable. Pourtant, il manque de naturel : les personnages semblent figés, comme s'ils posaient pour une fresque. En outre certains éléments paraissent plaqués sur le dessin comme par des masques Photoshop, notamment les onomatopées et le lettrage, affreusement numériques, qui jurent avec la texture picturale. Ces incrustations sont franchement disgracieuses.
Le principal mérite du récit est de suivre fidèlement le texte d'Homère et la chronologie de ses chants. Tous les épisodes majeurs de l'Odyssée sont présents et traités avec respect. Quand on compare les deux versions éditées, on se rend compte toutefois que les ellipses crées par l'absence des scènes sexuelles sont parfois abruptes, donnant à plusieurs occasions l'impression d'avoir raté quelque chose pour comprendre l'enchainement direct entre la fin d'une planche et la suivante. Derrière cela, le récit a beau suivre scrupuleusement le déroulement du mythe original, il est assez plat, avec un Ulysse auquel on s'attache peu et des mises en scène souvent trop superficielles et sans impact.
En définitive, c'est une adaptation soignée mais un peu figée, respectueuse d'Homère sur le fond mais sans jamais retrouver la vitalité ni la magie du mythe original.
Curieux de découvrir ces adaptations de l'Odyssée, j'ai lu et comparé les deux versions proposées par Tabou et Graph Zeppelin. Le concept est original : un même récit décliné en deux approches, l'une comportant des scènes explicitement pornographiques, l'autre les remplaçant par des ellipses pour se concentrer sur la dimension mythologique. Et entre les deux, je n'arrive pas à trancher laquelle m'a le plus convaincu.
Le graphisme est identique dans les deux éditions. Le style me paraît un peu désuet, presque kitsch : des peintures grandiloquentes, des décors soignés, des hommes au corps d'éphèbes et des femmes sculpturales, toutes très sexy. Ce sont exactement les mêmes planches, à l'exception des scènes de sexe absentes de la version Graph Zeppelin. Les textes ont été parfois légèrement adaptés pour tenir compte de ces coupes, et une seule différence de dessin existe réellement : la représentation des sirènes dans le troisième tome, modernes à queue de poisson chez Tabou, antiques et ailées (et plus élégantes à mon goût) chez Graph Zeppelin.
Sur le plan technique, le dessin des corps humains est irréprochable et fonctionne aussi bien pour les scènes classiques que pour les passages érotiques. Pourtant, il manque de naturel : les personnages semblent figés, comme s'ils posaient pour une fresque. En outre certains éléments paraissent plaqués sur le dessin comme par des masques Photoshop, notamment les onomatopées et le lettrage, affreusement numériques, qui jurent avec la texture picturale. Ces incrustations sont franchement disgracieuses.
Le principal mérite du récit est de suivre fidèlement le texte d'Homère et la chronologie de ses chants. Tous les épisodes majeurs de l'Odyssée sont présents et traités avec respect. Même les scènes sexuelles, dans la version Tabou, s'inscrivent dans l'esprit de la Grèce antique. Mais elles s'intègrent mal au rythme de la narration : trop rapides pour être émoustillantes, trop artificielles pour servir le mythe. Derrière cela, le récit a beau suivre scrupuleusement le déroulement du mythe original, il est assez plat, avec un Ulysse auquel on s'attache peu et des mises en scène souvent trop superficielles et sans impact.
En définitive, c'est une adaptation soignée mais un peu figée, respectueuse d'Homère sur le fond mais sans jamais retrouver la vitalité ni la magie du mythe original et en étant parasitée par ces scènes de cul qui s'intègrent souvent mal.
C'est le plaisir de fouiner dans les bacs à un ou deux euros. C'est toujours pile ou face. Heureusement ici le tome 1 est resté orphelin. En effet j'ai eu l'impression de lire une vieille série Z, N&B, vendue sur les quais de gare l'érotisme en moins. Le scénario est simplissime avec des personnages manichéens. La charmante héroïne en Crète et Londres réussit à débrouiller une histoire d'antiquités grâce aux ficelles les plus éculées de la BD.
Le graphisme possède un certain charme avec sa souplesse et une certaine dose de sensualité dans les mouvements de son héroïne. Malheureusement hormis cet effort sur l'héroïne principale, la qualité chute brutalement avec les personnages secondaires et les plans lointains.
Une lecture en passant sans se prendre la tête qui aurait pu jouer un peu plus sur le côté sensuel du personnage.
Pacco nous partage son quotidien avec sa chérie au travers de saynètes. Vous êtes prêts pour une overdose d'amour ?
Il va être question de la routine du couple et de toutes les petites attentions affectueuses qui les accompagnent sur un ton humoristique. Sauf que je n'ai pas trouvé ça drôle et que c'est assez répétitif. Je reconnais qu'il vise le plus souvent juste (je parle évidemment lors du début d'une relation amoureuse), mais arrivé au bout du bouquin l'indigestion était présente. Une lecture rapide qui sera vite oubliée.
Pour le dessin, une ligne simple, claire et efficace. Pas vraiment mon truc.
Une mise en page qui se répète tout le long de l'album : quatre vignettes par planche.
Je termine avec ces quelques mots de la Chanson "Mon cœur, mon amour" d'Anaïs Croze qui résume bien mieux que moi la BD.
Ça dégouline d'amour
C'est beau mais c'est insupportable
C'est un pudding bien lourd
De mots doux à chaque phrase
"Elle est bonne ta quiche, amour"
"Mon cœur, passe moi la salade"
Et ça se fait des mamours
Se donne la becquée à table
Ce mélange de sentiments
Aromatisé aux fines herbes
Me fait sourire gentiment
Et finalement me donne la gerbe
J'ai lu uniquement le premier des deux tomes parus chez Urban Comics, mais je pense que c'est assez pour moi.
Dès les premières pages, je savais qu'il avait peu de chance que j'apprécie le travail de Brian Azzarello sur le personnage d'Hellblazer. Déjà, je ne suis pas un grand fan du dessin de Richard Corben, mais je trouve que cela ne va pas du tout avec le style de la série Hellblazer. Ce qui n'aide pas non plus est que l'univers carcéral n'est pas non plus l'ambiance habituelle de la série et du coup j'ai eu l'impression de lire une longue histoire peut passionnante et générique dans lequel on aurait mit le personnage de John Constantine.
On change de dessinateur pour le reste de l'album (heureusement) et si le résultat est un peu mieux, j'ai tout de même eu de la difficulté à trouver le scénario captivant. Je fais vraiment de plus en plus de blocage avec le scénariste Brian Azzarello, la plupart du temps je n'accroche pas à ses récits et c'est encore le cas ici. Mais bon il semble avoir des fans pour ses récits alors j'imagine que c'est à lire si on est fan de ce scénariste et qu'on n'est pas allergique au dessin de Corben.
J’avais acheté soldé il y a longtemps l’album « Pas de cadeau à Gromago », l’avais lu – et rapidement oublié, tant il m’avait laissé sur ma faim. En cherchant d’autres bouquins pour faire baisser mes piles à lire, je suis retombé dessus, et avise cette série sur ce seul album.
Visiblement les albums peuvent se lire comme des one-shot – en tout cas celui-ci, sans connaissance des autres. Si je me fie aux quelques résumés de ces autres albums, ils étaient plus ancrés dans un certain réalisme années 1980, tandis qu’ici le récit s’évade un peu vers de la SF.
Avec des personnages animaliers – style rodé avec son compère Jano sur Kebra – Tramber (ici seul aux commandes) nous propose une série vraiment typée début des années 1980, avec une sur-utilisation d’un langage argotique, un look assez rock n roll. Ça donne une touche vivante. On est aussi dans du trashouille vaguement provoc, en termes d’attitude, de situations, la drogue, le cul et les comportements borderline se multipliant.
Mais bon, par-delà ce côté un chouia « folklorique » et daté, l’intrigue, divisée en courts chapitres, n’est franchement pas palpitante. Je ne sais pas ce que donnaient les premiers albums, mais celui-ci ne m’a pas poussé à aller le voir, je me suis rapidement ennuyé ferme. Peut-être que des récits plus courts sur les premiers albums étaient plus agréables, mieux adaptés à la présentation de ces deux zonards magouilleurs, je ne sais pas.
Pour ajouter à ma déception, le dessin n’est pas folichon non plus (avec un récit plus captivant ça aurait pu passer, mais là, non). La colorisation, et certaines cases, font presque années 1970 avec un rendu assez psychédélique, et quelques allusions à l’art moderne (la couverture faisant un clin d’œil à Dali).
Une curiosité sur laquelle je ne reviendrai probablement pas.
French Theory est à mi chemin entre le documentaire et l'essai philosophique. Le pitch propose de nous ouvrir les yeux de façon ludique sur des philosophes français du 20e siècle ayant fortement influencé par leur théories une partie de la pensée américaine. Le contrat est plutôt bien rempli par le premier chapitre, mais la suite se poursuit sous substances philo-actives et ça devient un peu indigeste.
Le début raconte comment quelques philosophes français, dont les noms sont plus ou moins connus, ont voyagé aux USA dans les années 60 et 70. Ils ont amenés avec eux leurs idées et ils les ont semés dans la société américaine. Au delà de raconter plus ou moins chronologiquement où ils sont allés, qui ils ont rencontré et ce qu'ils se sont dit, cette partie est intéressante parce qu'elle raconte une époque. C'est agréable à suivre, on passe de New York à la côte ouest, c'est à la fois dépaysant et instructif cette façon de faire vivre cette époque au lecteur. La petite touche rétro nostalgique se marie bien avec l'aspect documentaire sur cette époque.
Ca fonctionne un chapitre, soit 70 pages.
Après le récit prend un virage assez radical, on perd cette aspect documentaire. On a un mix d'essai philosophique avec un délire un peu étrange qu'il est assez dificile à décrire. Des personnages totalement fictifs (Norma, Simulacre, la machine désirante, ...) se succèdent pour raconter des concepts pas passionnants. C'est décousu et bien moins interessant que la première partie. La suite essaye de faire le lien avec d'autres personnages réels et des courants de pensées, explorant leurs impacts sur la société. Mais là aussi c'est moins inspiré que le début et cette dernière partie n'arrive pas à relever l'intérêt.
Cet album est l'adaptation du film éponyme de 1984 avec la sculpturale Tanya Roberts (qui y chevauchait un cheval aux rayures peintes pour figurer un zèbre !). Il en suit dont presque au plan près le cheminement. Heureusement Gray Morrow, le dessinateur, a un vrai talent de mise en scène qui donne un semblant de réalisme à l'ensemble, qui peut de résumer à une course-poursuite entre un hélicoptère, des blindés, des voitures de différentes époques, des animaux sauvages, un duo de journalistes et une sauvageonne...
J'ai trouvé cela très cucul-la praline, très daté dans la façon de traiter la femme, qui tombe dans les bras du premier homme qu'elle croise, alors que le film date de 1984. certes, lui-même reprenait une histoire déclinée en série dans les années 1950, mais dommage que les scénaristes n'aient pas songé à moderniser un peu le propos...
Bref, nonobstant un dessin d'un niveau honorable pour l'époque, c'est assez ridicule dans l'ensemble.
Un sticker sur la couverture du tome 1 proclame "Shôjo feel good". En effet à la lecture du manga on a l'impression que l'idée est de montrer que tout le monde est beau, tout le monde est gentil, et qu'on peut tomber, du premier coup, sur le prince charmant. D'ailleurs il y a une référence directe au Prince charmant de Blanche-Neige et les sept Nains. Pas la référence la plus noble, ceci dit, quand on pense à la scène du baiser. Mais on y a cette vision romantique répandue jusqu'aux années 2010.
Là on a un schéma relativement classique, et tellement naïf : la lycéenne lâche par mégarde un papier important, le garçon qui passe par là le rattrape, après avoir à moitié plongé dans la mer. Il a des beaux yeux, hop, elle tombe amoureuse. Ils s'envoient des messages, passent tout leur temps libre ensemble, sans toutefois laisser de côté leurs amis respectifs. Là, je valide. là où je suis plus réservé, c'est sur d'autres détails : Ao essaie d'embrasser Sakura, mais elle ne veut pas aller trop vite et refuse. Il la force donc à presque l'embrasser; Une autre fois, lors d'une sortie avec les copains en rivière, elle avoue porter un maillot de bain sous une tenue légère. Il demande à la voir, elle refuse là encore. Il ouvre d'autorité cette tenue légère. Plus tard, lorsqu'ils consomment leur passion commune, il la force à se retourner. Sakura n'est jamais gênée par ces détails, mais je trouve que dans une relation normale, et respectueuse, ce n'est pas normal.
Un autre détail, plus ridicule que révoltant : Ao et Sakura prennent un bain ensemble lors d'un week-end en amoureux. Lorsque Sakura se redresse pour embrasser son petit copain, on voit qu'elle est habillée d'une serviette. A moins qu'il s'agisse d'une tradition au Japon, je n'en vois pas trop l'intérêt.
Bref, même si l'ensemble n'est pas déplaisant, ces red flags m'ont un peu agacé, et ce malgré un dessin élégant de Vega Nakashima, sans fioriture, sans petites fleurs qui se baladent au coin des cases.
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Giunchiglia
Giunchiglia est une jeune hybride humaine, fille du roi du petit peuple. Par amour pour un prince humain (qui, lui, ne partage pas ses sentiments), elle est la cause d'une malédiction qui transforme le prince en singe. Condamné à rester à ses côtés jusqu'à la levée du sort, il l'accompagne dans une fuite poursuivie par deux membres du petit peuple qui veulent ramener la princesse à son père. Leur périple les mène à croiser pirates, amazones et autres dangers. Cette série d'aventure fantasy mise avant tout sur l'érotisme. Dans le premier tome, presque toutes les femmes sont nues ou à moitié dévêtues, comme si cette nudité permanente était une norme de l'univers, alors que les hommes restent bien habillés. Le scénario de ce premier volume, bien que vaguement fantasy, est centré sur l'érotisme, orbitant autour de la virginité de Giunchiglia tandis que tous les autres personnages au contraire s'en donnent à corps joie. Le second tome se tourne un peu plus vers l'aventure et atténue légèrement cette omniprésence du sexe, mais le sexe demeure au cœur du récit. Il faut reconnaître à Giuseppe Manunta un vrai talent de dessinateur : ses personnages, surtout féminins, sont expressifs et séduisants, et la colorisation est soignée. Les décors manquent parfois d'ambition, mais l'ensemble reste plaisant visuellement. Les scènes érotiques, bien que peu excitantes, sont au moins bien dessinées. On reste toutefois dans un registre d'érotisme sage : pas de pénétration visible, les sexes sont majoritairement dissimulés, et tout reste relativement soft. En revanche, le scénario est d'une faiblesse affligeante. Le premier tome se résume à une intrigue creuse et des interactions artificielles, dans un monde fourre-tout et sans le moindre enjeu crédible. Giunchiglia, héroïne éponyme, est une vraie cruche et paraît secondaire face à d'autres personnages plus marqués. Le second tome, qui semble improvisé, aligne incohérences et ruptures de ton : on ne sait plus si des jours ou des années se sont écoulés, les dialogues se contredisent, et certains rebondissements tombent du ciel, notamment un antagoniste introduit sans préparation qui débarque en fin d'album. La fin reste ouverte, sans doute faute de suite prévue. En somme, Giunchiglia est une BD de série B : séduisante au premier regard grâce à son dessin soigné et sa sensualité affichée, mais creuse, incohérente et dénuée d'émotion. Un divertissement érotico-fantasy sans grand intérêt, qui promet beaucoup et ne tient presque rien.
Ulysse (Graph Zeppelin)
Curieux de découvrir ces adaptations de l'Odyssée, j'ai lu et comparé les deux versions proposées par Tabou et Graph Zeppelin. Le concept est original : un même récit décliné en deux approches, l'une comportant des scènes explicitement pornographiques, l'autre les remplaçant par des ellipses pour se concentrer sur la dimension mythologique. Et entre les deux, je n'arrive pas à trancher laquelle m'a le plus convaincu. Le graphisme est identique dans les deux éditions. Le style me paraît un peu désuet, presque kitsch : des peintures grandiloquentes, des décors soignés, des hommes au corps d'éphèbes et des femmes sculpturales, toutes très sexy. Ce sont exactement les mêmes planches, à l'exception des scènes de sexe absentes de la version Graph Zeppelin. Les textes ont été parfois légèrement adaptés pour tenir compte de ces coupes, et une seule différence de dessin existe réellement : la représentation des sirènes dans le troisième tome, modernes à queue de poisson chez Tabou, antiques et ailées (et plus élégantes à mon goût) chez Graph Zeppelin. Sur le plan technique, le dessin des corps humains et des décors est irréprochable. Pourtant, il manque de naturel : les personnages semblent figés, comme s'ils posaient pour une fresque. En outre certains éléments paraissent plaqués sur le dessin comme par des masques Photoshop, notamment les onomatopées et le lettrage, affreusement numériques, qui jurent avec la texture picturale. Ces incrustations sont franchement disgracieuses. Le principal mérite du récit est de suivre fidèlement le texte d'Homère et la chronologie de ses chants. Tous les épisodes majeurs de l'Odyssée sont présents et traités avec respect. Quand on compare les deux versions éditées, on se rend compte toutefois que les ellipses crées par l'absence des scènes sexuelles sont parfois abruptes, donnant à plusieurs occasions l'impression d'avoir raté quelque chose pour comprendre l'enchainement direct entre la fin d'une planche et la suivante. Derrière cela, le récit a beau suivre scrupuleusement le déroulement du mythe original, il est assez plat, avec un Ulysse auquel on s'attache peu et des mises en scène souvent trop superficielles et sans impact. En définitive, c'est une adaptation soignée mais un peu figée, respectueuse d'Homère sur le fond mais sans jamais retrouver la vitalité ni la magie du mythe original.
Ulysse (Tabou)
Curieux de découvrir ces adaptations de l'Odyssée, j'ai lu et comparé les deux versions proposées par Tabou et Graph Zeppelin. Le concept est original : un même récit décliné en deux approches, l'une comportant des scènes explicitement pornographiques, l'autre les remplaçant par des ellipses pour se concentrer sur la dimension mythologique. Et entre les deux, je n'arrive pas à trancher laquelle m'a le plus convaincu. Le graphisme est identique dans les deux éditions. Le style me paraît un peu désuet, presque kitsch : des peintures grandiloquentes, des décors soignés, des hommes au corps d'éphèbes et des femmes sculpturales, toutes très sexy. Ce sont exactement les mêmes planches, à l'exception des scènes de sexe absentes de la version Graph Zeppelin. Les textes ont été parfois légèrement adaptés pour tenir compte de ces coupes, et une seule différence de dessin existe réellement : la représentation des sirènes dans le troisième tome, modernes à queue de poisson chez Tabou, antiques et ailées (et plus élégantes à mon goût) chez Graph Zeppelin. Sur le plan technique, le dessin des corps humains est irréprochable et fonctionne aussi bien pour les scènes classiques que pour les passages érotiques. Pourtant, il manque de naturel : les personnages semblent figés, comme s'ils posaient pour une fresque. En outre certains éléments paraissent plaqués sur le dessin comme par des masques Photoshop, notamment les onomatopées et le lettrage, affreusement numériques, qui jurent avec la texture picturale. Ces incrustations sont franchement disgracieuses. Le principal mérite du récit est de suivre fidèlement le texte d'Homère et la chronologie de ses chants. Tous les épisodes majeurs de l'Odyssée sont présents et traités avec respect. Même les scènes sexuelles, dans la version Tabou, s'inscrivent dans l'esprit de la Grèce antique. Mais elles s'intègrent mal au rythme de la narration : trop rapides pour être émoustillantes, trop artificielles pour servir le mythe. Derrière cela, le récit a beau suivre scrupuleusement le déroulement du mythe original, il est assez plat, avec un Ulysse auquel on s'attache peu et des mises en scène souvent trop superficielles et sans impact. En définitive, c'est une adaptation soignée mais un peu figée, respectueuse d'Homère sur le fond mais sans jamais retrouver la vitalité ni la magie du mythe original et en étant parasitée par ces scènes de cul qui s'intègrent souvent mal.
Saskia Riant
C'est le plaisir de fouiner dans les bacs à un ou deux euros. C'est toujours pile ou face. Heureusement ici le tome 1 est resté orphelin. En effet j'ai eu l'impression de lire une vieille série Z, N&B, vendue sur les quais de gare l'érotisme en moins. Le scénario est simplissime avec des personnages manichéens. La charmante héroïne en Crète et Londres réussit à débrouiller une histoire d'antiquités grâce aux ficelles les plus éculées de la BD. Le graphisme possède un certain charme avec sa souplesse et une certaine dose de sensualité dans les mouvements de son héroïne. Malheureusement hormis cet effort sur l'héroïne principale, la qualité chute brutalement avec les personnages secondaires et les plans lointains. Une lecture en passant sans se prendre la tête qui aurait pu jouer un peu plus sur le côté sensuel du personnage.
Toi & Moi
Pacco nous partage son quotidien avec sa chérie au travers de saynètes. Vous êtes prêts pour une overdose d'amour ? Il va être question de la routine du couple et de toutes les petites attentions affectueuses qui les accompagnent sur un ton humoristique. Sauf que je n'ai pas trouvé ça drôle et que c'est assez répétitif. Je reconnais qu'il vise le plus souvent juste (je parle évidemment lors du début d'une relation amoureuse), mais arrivé au bout du bouquin l'indigestion était présente. Une lecture rapide qui sera vite oubliée. Pour le dessin, une ligne simple, claire et efficace. Pas vraiment mon truc. Une mise en page qui se répète tout le long de l'album : quatre vignettes par planche. Je termine avec ces quelques mots de la Chanson "Mon cœur, mon amour" d'Anaïs Croze qui résume bien mieux que moi la BD. Ça dégouline d'amour C'est beau mais c'est insupportable C'est un pudding bien lourd De mots doux à chaque phrase "Elle est bonne ta quiche, amour" "Mon cœur, passe moi la salade" Et ça se fait des mamours Se donne la becquée à table Ce mélange de sentiments Aromatisé aux fines herbes Me fait sourire gentiment Et finalement me donne la gerbe
Brian Azzarello présente Hellblazer
J'ai lu uniquement le premier des deux tomes parus chez Urban Comics, mais je pense que c'est assez pour moi. Dès les premières pages, je savais qu'il avait peu de chance que j'apprécie le travail de Brian Azzarello sur le personnage d'Hellblazer. Déjà, je ne suis pas un grand fan du dessin de Richard Corben, mais je trouve que cela ne va pas du tout avec le style de la série Hellblazer. Ce qui n'aide pas non plus est que l'univers carcéral n'est pas non plus l'ambiance habituelle de la série et du coup j'ai eu l'impression de lire une longue histoire peut passionnante et générique dans lequel on aurait mit le personnage de John Constantine. On change de dessinateur pour le reste de l'album (heureusement) et si le résultat est un peu mieux, j'ai tout de même eu de la difficulté à trouver le scénario captivant. Je fais vraiment de plus en plus de blocage avec le scénariste Brian Azzarello, la plupart du temps je n'accroche pas à ses récits et c'est encore le cas ici. Mais bon il semble avoir des fans pour ses récits alors j'imagine que c'est à lire si on est fan de ce scénariste et qu'on n'est pas allergique au dessin de Corben.
William Vaurien
J’avais acheté soldé il y a longtemps l’album « Pas de cadeau à Gromago », l’avais lu – et rapidement oublié, tant il m’avait laissé sur ma faim. En cherchant d’autres bouquins pour faire baisser mes piles à lire, je suis retombé dessus, et avise cette série sur ce seul album. Visiblement les albums peuvent se lire comme des one-shot – en tout cas celui-ci, sans connaissance des autres. Si je me fie aux quelques résumés de ces autres albums, ils étaient plus ancrés dans un certain réalisme années 1980, tandis qu’ici le récit s’évade un peu vers de la SF. Avec des personnages animaliers – style rodé avec son compère Jano sur Kebra – Tramber (ici seul aux commandes) nous propose une série vraiment typée début des années 1980, avec une sur-utilisation d’un langage argotique, un look assez rock n roll. Ça donne une touche vivante. On est aussi dans du trashouille vaguement provoc, en termes d’attitude, de situations, la drogue, le cul et les comportements borderline se multipliant. Mais bon, par-delà ce côté un chouia « folklorique » et daté, l’intrigue, divisée en courts chapitres, n’est franchement pas palpitante. Je ne sais pas ce que donnaient les premiers albums, mais celui-ci ne m’a pas poussé à aller le voir, je me suis rapidement ennuyé ferme. Peut-être que des récits plus courts sur les premiers albums étaient plus agréables, mieux adaptés à la présentation de ces deux zonards magouilleurs, je ne sais pas. Pour ajouter à ma déception, le dessin n’est pas folichon non plus (avec un récit plus captivant ça aurait pu passer, mais là, non). La colorisation, et certaines cases, font presque années 1970 avec un rendu assez psychédélique, et quelques allusions à l’art moderne (la couverture faisant un clin d’œil à Dali). Une curiosité sur laquelle je ne reviendrai probablement pas.
French Theory
French Theory est à mi chemin entre le documentaire et l'essai philosophique. Le pitch propose de nous ouvrir les yeux de façon ludique sur des philosophes français du 20e siècle ayant fortement influencé par leur théories une partie de la pensée américaine. Le contrat est plutôt bien rempli par le premier chapitre, mais la suite se poursuit sous substances philo-actives et ça devient un peu indigeste. Le début raconte comment quelques philosophes français, dont les noms sont plus ou moins connus, ont voyagé aux USA dans les années 60 et 70. Ils ont amenés avec eux leurs idées et ils les ont semés dans la société américaine. Au delà de raconter plus ou moins chronologiquement où ils sont allés, qui ils ont rencontré et ce qu'ils se sont dit, cette partie est intéressante parce qu'elle raconte une époque. C'est agréable à suivre, on passe de New York à la côte ouest, c'est à la fois dépaysant et instructif cette façon de faire vivre cette époque au lecteur. La petite touche rétro nostalgique se marie bien avec l'aspect documentaire sur cette époque. Ca fonctionne un chapitre, soit 70 pages. Après le récit prend un virage assez radical, on perd cette aspect documentaire. On a un mix d'essai philosophique avec un délire un peu étrange qu'il est assez dificile à décrire. Des personnages totalement fictifs (Norma, Simulacre, la machine désirante, ...) se succèdent pour raconter des concepts pas passionnants. C'est décousu et bien moins interessant que la première partie. La suite essaye de faire le lien avec d'autres personnages réels et des courants de pensées, explorant leurs impacts sur la société. Mais là aussi c'est moins inspiré que le début et cette dernière partie n'arrive pas à relever l'intérêt.
Sheena - Reine de la jungle
Cet album est l'adaptation du film éponyme de 1984 avec la sculpturale Tanya Roberts (qui y chevauchait un cheval aux rayures peintes pour figurer un zèbre !). Il en suit dont presque au plan près le cheminement. Heureusement Gray Morrow, le dessinateur, a un vrai talent de mise en scène qui donne un semblant de réalisme à l'ensemble, qui peut de résumer à une course-poursuite entre un hélicoptère, des blindés, des voitures de différentes époques, des animaux sauvages, un duo de journalistes et une sauvageonne... J'ai trouvé cela très cucul-la praline, très daté dans la façon de traiter la femme, qui tombe dans les bras du premier homme qu'elle croise, alors que le film date de 1984. certes, lui-même reprenait une histoire déclinée en série dans les années 1950, mais dommage que les scénaristes n'aient pas songé à moderniser un peu le propos... Bref, nonobstant un dessin d'un niveau honorable pour l'époque, c'est assez ridicule dans l'ensemble.
Laisse-moi t'embrasser
Un sticker sur la couverture du tome 1 proclame "Shôjo feel good". En effet à la lecture du manga on a l'impression que l'idée est de montrer que tout le monde est beau, tout le monde est gentil, et qu'on peut tomber, du premier coup, sur le prince charmant. D'ailleurs il y a une référence directe au Prince charmant de Blanche-Neige et les sept Nains. Pas la référence la plus noble, ceci dit, quand on pense à la scène du baiser. Mais on y a cette vision romantique répandue jusqu'aux années 2010. Là on a un schéma relativement classique, et tellement naïf : la lycéenne lâche par mégarde un papier important, le garçon qui passe par là le rattrape, après avoir à moitié plongé dans la mer. Il a des beaux yeux, hop, elle tombe amoureuse. Ils s'envoient des messages, passent tout leur temps libre ensemble, sans toutefois laisser de côté leurs amis respectifs. Là, je valide. là où je suis plus réservé, c'est sur d'autres détails : Ao essaie d'embrasser Sakura, mais elle ne veut pas aller trop vite et refuse. Il la force donc à presque l'embrasser; Une autre fois, lors d'une sortie avec les copains en rivière, elle avoue porter un maillot de bain sous une tenue légère. Il demande à la voir, elle refuse là encore. Il ouvre d'autorité cette tenue légère. Plus tard, lorsqu'ils consomment leur passion commune, il la force à se retourner. Sakura n'est jamais gênée par ces détails, mais je trouve que dans une relation normale, et respectueuse, ce n'est pas normal. Un autre détail, plus ridicule que révoltant : Ao et Sakura prennent un bain ensemble lors d'un week-end en amoureux. Lorsque Sakura se redresse pour embrasser son petit copain, on voit qu'elle est habillée d'une serviette. A moins qu'il s'agisse d'une tradition au Japon, je n'en vois pas trop l'intérêt. Bref, même si l'ensemble n'est pas déplaisant, ces red flags m'ont un peu agacé, et ce malgré un dessin élégant de Vega Nakashima, sans fioriture, sans petites fleurs qui se baladent au coin des cases.