Les derniers avis (20129 avis)

Couverture de la série Celestia
Celestia

Je suis désolé de ne mettre que deux étoiles à ce récit, qui joue pas mal la carte d’une certaine poésie, et qui se révèle assez original (jusqu’au bon travail éditorial d’Atrabile, avec cette tranche bleutée pour rester raccord avec la couverture). Mais je suis resté à côté, ne comprenant clairement pas tout, et m’ennuyant durant certains passages. Pourtant ça se lit vite, car il y a très peu de textes. Mais le groupe de télépathes, « l’invasion » dont il est question à plusieurs reprises – et qui aurait poussé quelques rares personnes à se réfugier dans Celestia (une sorte de Venise fantasmée), les hordes d’enfants – très matures ! – réfugiés dans des immeubles à l’écart, ainsi que les deux personnages principaux eux-mêmes, tout m’a échappé. Au départ, j’ai pensé à une allégorie de la création de Venise, avec là aussi des réfugiés des invasions barbares ? Mais en fait non. Je ne sais pas ce que Fior a voulu faire passer au travers des personnages et du récit. J’ai donc suivi ce récit sans enthousiasme, me raccrochant périodiquement à quelques passages, à quelques moments, plus ou moins poétiques et taiseux. Mais le fait de ne pas comprendre l’intrigue me frustrait. Je l'ai traversée s'en m'y attacher, et je pense avoir l'avoir rapidement oubliée.

03/06/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série La Vallée du vivant
La Vallée du vivant

Juliette, trentenaire urbaine en couple avec un homme qui a deux enfants d'un précédent mariage, est mal dans sa vie. Submergée par l'éco-anxiété, peu motivée par son boulot aliénant de publicitaire, elle s'apprête aussi à perdre son père, peu après sa mère. Ce dernier la fait appeler d'urgence, mais meurt avant d'avoir pu lui révéler un secret qui le tourmentait. En découvrant dans ses affaires la photo d'une femme et d'un enfant qu'elle ne connaît pas, Juliette imagine de quoi il pouvait s'agir. Elle part alors quelques jours dans la Drôme pour enquêter, avec en tête l'idée que son père ait pu mener une double vie. Ce voyage devient aussi une occasion de découvrir cette région que les habitants appellent la Biovallée, entre Vercors et Drôme provençale, territoire engagé dans une ambitieuse transition écologique. Cette BD oscille entre roman graphique et documentaire. En suivant cette femme paumée, en quête de réponses et d'elle-même, les auteurs en profitent pour nous faire découvrir les initiatives écologiques de la vallée de la Drôme : son histoire, ses paysages, ses habitants. C'est clairement une œuvre de promotion de ces lieux et des idées qui les animent, présentés comme exemplaires, avec l'ambition d'inspirer d'autres territoires vers un avenir plus vert et plus harmonieux avec la nature. Et de ce point de vue, j'ai appris des choses sur cette vallée que je ne connaissais pas du tout. L'initiative est belle, je la soutiens totalement, partageant ces convictions d'une vie plus en symbiose avec la nature... à mon échelle du moins, car je reste un semi-urbain. En revanche, les dynamiques de vie communautaire et les cercles de soutien psychologique qui y sont aussi présentés m'ont nettement moins touché. Trop new-age pour moi. Mais voilà : sur le fond, je suis satisfait d'avoir découvert cette Biovallée. En revanche, j'ai eu beaucoup de mal avec la forme et la mise en scène. Le dessin d'Alicia Grande est correct, même si je l'avais préféré dans Whisky San. Mais j'ai détesté la manière dont l'héroïne est représentée. Je ne sais pas si son strabisme récurrent est volontaire pour souligner son égarement, mais entre ses yeux qui louchent et sa bouche ouverte en permanence, elle a régulièrement l'air d'une demeurée. L'intégration des discours documentaires au récit m'a aussi semblé très maladroite, balancée de façon artificielle. Comme cette scène où Juliette attend des inconnus près d'une cascade, voit surgir une jolie biche, puis se fait immédiatement après assener un monologue pompeux sur la résilience de cette vallée des merveilles par ces mêmes inconnus : c'est d'une lourdeur... Et toute la mise en scène autour du soi-disant terrible secret du père, ses cauchemars à l'approche de la mort, les doutes pesants de Juliette... tout ça tombe à plat une fois la vérité révélée. Sans parler de cette femme en couple qui tombe dans les bras d'un inconnu croisé la veille, juste parce qu'il l'a gentiment transporté en mobylette. Mais là je suppose que c'est mon esprit de mâle monogame qui demande à être déconstruit... Bref, autant j'ai trouvé la partie documentaire enrichissante, au point d'avoir envie d'en apprendre davantage, autant la partie romanesque, et surtout son héroïne, m'ont franchement agacé.

03/06/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Est-ce qu'un androïde compte pour une première fois ?
Est-ce qu'un androïde compte pour une première fois ?

Bof, bof....Un manga érotique mettant en scène une jeune femme et une androïde qui font du lesbianisme et c'est censé être émoustillant pour le lecteur masculin sauf que ça ne l'est pas du moins pas pour moi. On retrouve les défauts récurrents de ce type de mangas : c'est plein de fluides qui font que les scènes de sexe sont plus dégueulasses qu'excitantes à lire, la jeune femme est censée être consentante, mais vu son caractère soumise durant l'acte et les faces qu'elle fait on dirait pas du tout à moins que ça soit le visage normal d'une femme qui atteint l'orgasme, mais j'ai comme un doute. La manière dont on emmène les scènes sexys sonne souvent forcées. En fait, plus je vieillis, plus je me rends compte qu'une bonne partie de la production érotique pour les hommes (et j'imagine qu'on peut inclure les lesbiennes qui ont mauvais gout en matière de lecture) me semble vraiment immature. Je peux comprendre que les relations amoureuses soient montrées de manière immature dans une production destinée pour les ados, mais je suis bien confus pourquoi il semblerait qu'il y a des hommes qui vont acheter n'importe quoi du moment qu'il y a des femmes à poils. Pourquoi l'érotisme ça pourrait pas être aussi juste deux belles femmes nues qui se donnent des câlins ? Sinon, le dessin est pas trop mal et les deux personnages principales sont un peu sexy du moment qu'elles ne passent pas à l'acte.

03/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Carland Cross
Carland Cross

En lisant les cinq premiers opus de cette série, j'ai eu l'impression de rajeunir de plusieurs décennies! En effet j'ai retrouvé dans les scénarii de Michel Oleffe tous les trucs d'un scénario à l'ancienne destiné aux jeunes lecteurs mâles de 10 à 14 ans. Nous nous retrouvons avec le détective omniscient, célibataire endurci, BG glacé, dans une histoire mi policière mi fantastique sauveur presque tout seul de la Couronne britannique face aux Nazis, aux indépendantistes ou aux savants fous de tout poils. Seul ou avec son jeune protégé il n'hésite pas à affronter de véritables petites armées avec un simple revolver après un détour au pub du coin pour y glaner de précieuses informations. Ses diaboliques adversaires sont à la fois capables de maîtriser des savoir faire de pointes ou de ressusciter des zombies mais incapables de mettre en difficulté ce super héros londonien. Cette puérilité efficace ne m'aurait pas gêné si l'auteur avait fait preuve d'un minimum d'originalité. Las, un détective de Baker Street, qui sauve un Yard inefficace incarné par un policier faire valoir, fumant la pipe, distant avec les femmes, à l'analyse quasi infaillible, sous le joug d'une gouvernante irascible et croisant le fer avec un adversaire démoniaque et increvable… à ce niveau je ne ressens plus ça comme un hommage mais comme de la simple imitation sans génie . Heureusement le graphisme d'Olivier Grenson sauve la série . Ses cases très travaillées, ses extérieurs variés proposent des ambiances qui rendent la lecture moins ennuyeuse. Je n'ai d'ailleurs pas compris pourquoi les auteurs se sont privés du talent de l'artiste pour représenter des personnages féminins autre que la gouvernante. Une lecture très convenue et sans originalité avec un dessin séduisant.

03/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Courtney Crumrin
Courtney Crumrin

J'ai du rater quelque chose quand je lis la somme d'avis très positifs à propos de cette série. Si la petite Polly du même auteur m'avait amusé et charmé, la jeune Courtney m'a laissé froid et indifférent. Depuis Rowling, j'ai probablement une surdose de petits-es sorciers.ères qui ont essayé de grimper sur les épaules de Harry. Contrairement à Poudlard, je ne suis jamais rentré dans l'univers de Hillsborough trop cliché et trop caricatural à mes yeux. En effet je ne trouve pas que le personnage de Courtney en jeune fille rebelle et insolente, isolée au milieu d'une bande de richards décérébrés dans une thématique de rejet bilatéral et développant des dons magiques à l'insu de presque tous soit un schéma très original. Le paradoxe est que la critique sociale suggérée par Naifeh à travers la peinture peu glorieuse des fils et filles à papa du coin s'appuie sur une Courtney qui est elle aussi une fille à tonton protecteur Aloysius souvent présent pour sortir Courtney d'un mauvais pas. Malgré un graphisme attractif par son mouvement et sa modernité j'ai eu du mal avec un texte parsemé de vulgarités qui tiennent lieu d'humour. Finalement j'ai refermé la série après l'épisode du super monstre de la mare cruel mangeur d'enfants, invincible et tout et tout... expédié en deux cases par une simple canne épée d'Aloysius. Vraiment pas mon truc.

02/06/2025 (modifier)
Par grogro
Note: 2/5
Couverture de la série Columbusstraße
Columbusstraße

Je vais être très très sévère : Columbusstrasse est ce qu'on appelle dans le jargon "une bonne grosse déception" ! Repérée bien avant sa sortie, je l'attendais de pied ferme, et quand enfin, elle est arrivée chez mon dealer, mon excitation a atteint son paroxysme, eu égard aux 500 et quelques pages de la bestiole. Le premier tiers se déploie lentement, à un tempo qui me convient bien. On prend le temps de découvrir les personnages, les liens familiaux ; on sent petit à petit les barrières tombées vis à vis du national socialisme qui finit par emporter l'adhésion de certains membres de la famille, notament par le biais du langage. J'ai retrouvé ici parfaitement illustré les propos de Victor Klemperer sur la langue du Troisième Reich qui agit comme un poison : on l'avale sans y prendre garde et semble n'avoir aucun effet sur le coup... On pourra lire son livre LTI, la langue du IIIe Reich qui reste le meilleur ouvrage sur le sujet. Mais bref ! Cette partie, bien qu'un peu arythmique, est assez bien vue, laissant présager du lourd à venir. En outre, le dessin qui ne cherche pas la performance graphique, fait plus que son office : il est même assez séduisant, que ce soit dans le trait un peu gras des contours, dans la stylisation efficace ou le rendu des gestes et expressions. Seulement voilà, ce rythme n'évolue pas. Au contraire, on a le sentiment que l'auteur perd son fil narratif à plusieurs reprises pour se perdre dans ce labyrinthe familial. Bien souvent, on reste dans l'anecdotique, et au final, mon intérêt s'est érodé. Ajoutons à cela quelques soucis de traductions irritants, dont certes génèrent même des ambiguïtés au niveau du sens (plus problématique, on trouve une ou deux erreurs de dates : les américains n'étaient pas encore en Allemagne en février 44 !!!). Et puis globalement, on reste au niveau le plus trivial, c'est à dire strictement familial. Jamais ou presque on ne ressent le danger du quotidien, ou une quelconque tension, contrairement aux récits de Sebastian Haffner par exemple. Ici, on demeure dans le très banal, genre le feuilleton de l'été de TF1. De longs passages épistolaires sans grand intérêt alourdissent l'ensemble. L'auteur s'enferme dans cette petite routine mal assurée, sans avoir de réel objectif. La fin d'ailleurs confirme ce sentiment et arrive "comme ça". Ah bon ? Ca se finit comme ça ? Soit !... Ah ! dernière chose : les retours dans le présent arrivent comme des cheveux sur la soupe et n'apportent rien au récit, sinon un poids supplémentaire, si besoin était de lester d'avantage ce gros volume. Je me suis vraiment forcé pour en venir à bout. Et pour quel bénéfice ? Achevée il y a une semaine déjà, il ne m'en reste rien, ou quasi. En comparaison, Histoire d'un allemand de Sebastian Haffner, m'a habité pendant des semaines... Bref ! Columbusstrasse valait-il la peau des arbres nécessaire à son impression ? Pas certain... (Note réelle 2,5)

02/06/2025 (modifier)
Par Vaudou
Note: 2/5
Couverture de la série Hammett
Hammett

Une bande de Dufaux tout à fait mineure en considérant les autres ouvrages que j'ai pu lire de lui. Après Sade, Hemingway, Balzac et Pasolini, Dufaux nous conte cette fois ci un épisode de la vie de Dashiell Hammett, l'écrivain auteur du faucon maltais entre autres. Il est difficile de discerner les éléments réels ou ceux inventés mais le récit, qui reprend les codes du polar évidemment, se suit bien, sans enthousiasme particulier toutefois. Dufaux reste trop sage, utilise un style très classique. J'ai préféré le surréalisme de Sade et l'onirisme de Hemingway. C'est le problème de cette bande : elle aurait pu être écrite par n'importe qui d'autre que Dufaux. Et ce n'est pas ce qu'on attend d'un tel auteur. Là où le bât blesse encore, c'est au niveau du dessin. C'est la deuxième collaboration avec Marc Malès, mais cette fois ci j'ai trouvé le dessin sans charme, moins ambitieux au niveau artistique aussi. Je n'ai pas retrouvé les belles couleurs qui m'avaient plu dans Hemingway. En tout cas cette bd ne m'a pas donné envie de découvrir le résultat de leur troisième collaboration, c'est à dire la série Les Révoltés.

02/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Comme tout le monde
Comme tout le monde

J'aime beaucoup le travail de Denis Lapière mais ici je suis déçu. J'ai trouvé et lu le tome 1 qui restera orphelin dans ma bibliothèque. C'est d'ailleurs peu courant que l'éditeur passe directement du tome 1 à l'intégrale de trois tomes. L'idée de départ qui permet une (légère) critique des jeux TV et du monde de la pub ou du marketing est déjà assez commune mais le graphisme de Spiessert permet de bien rentrer dans le récit. J'ai été plus gêné par le développement du récit. Utiliser ses charmes pour gagner de l'argent suivant un "contrat de travail" comme le fait Claire cela possède un nom qui n'est jamais effleuré dans une ambiance girly trentenaire de magazine féminin. D'ailleurs même si le gentil et naïf Jalil coche toutes les bonnes cases du personnage sympa , je me suis demandé quelle est l'influence de Claire dans ce tome sauf à avoir des états d'âme peu convaincants à mes yeux. Au final je me suis bien ennuyé .

01/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Catacombes
Catacombes

Mouais. Je n’ai pas du tout été convaincu par cette série. Le dessin de Chevereau est globalement plaisant. Du réalisme classique, pas forcément fouillé, mais fluide. Il fait très bien le travail. Je suis par contre moins satisfait de la colorisation de Manini. L’intrigue concoctée par Manini est très bancale je trouve. Clairement, elle aurait pu, elle aurait même dû se passer de tout l’aspect fantastique gore tournant autour du Diable Vert et sa secte anthropophage dans les catacombes. Ça ne passe pas du tout, et ça plombe le reste du récit. Un récit en deux époques à Paris, l’une durant les années d’occupation, l’autre durant les révoltes de mai 1968. Le lien entre les deux est ténu, et là aussi, je pense que l’intrigue manque d’intérêt. Sans doute aurait-il fallu se concentrer sur l’occupation, en évacuant la partie Diable Vert. Cette seconde partie sert à amener les « explications ». Mais comme celles-ci sont improbables, on aurait pu se passer de tout ça. Une série qui m’a clairement laissé sur ma faim.

01/06/2025 (modifier)
Couverture de la série La Guerre des Magiciens
La Guerre des Magiciens

Commençons par ce qui m’a plutôt plu dans ce diptyque : le dessin de Mandrafina. Son trait classique, assez gras, est vraiment plaisant. Sans doute la colorisation est-elle un chouia trop criarde parfois, mais son travail graphique ne souffre pas de réel reproche. Ce qui n’est pas le cas de l’intrigue. Déjà l’abandon de la série avant son dénouement est un handicap. Mais de toute façon cette histoire ne m’a jamais réellement convaincu ni intéressé. C’est mou, sans rythme. Et surtout, je n’ai pas du tout compris l’apport du fantastique, qui serait censé changer le destin de l’Europe. Impossible de croire à cette histoire. Une guerre de magiciens farfelue, clairement oubliable.

01/06/2025 (modifier)