Les derniers avis (20451 avis)

Couverture de la série Ranxerox
Ranxerox

J’ai lu Ranx et je dois dire que je n’ai pas du tout accroché. Le dessin est certes très travaillé et l’univers visuellement marquant, mais cela ne suffit pas à compenser l’absence totale de scénario. On a l’impression que l’histoire n’a aucun fil conducteur : tout semble n’être qu’un enchaînement de scènes choquantes ou provocatrices, sans véritable intention narrative derrière. Le personnage de Ranx et sa relation dérangeante avec Lubna ne sont jamais approfondis ; tout paraît gratuit, forcé, et uniquement conçu pour provoquer un malaise ou un choc, plutôt que pour raconter quelque chose. Au final, la BD ne propose aucune réflexion, aucun enjeu clair, et ne parvient pas à maintenir l’intérêt du lecteur. Elle accumule les excès sans âme et sans but, ce qui rend la lecture plus pénible que stimulante. Pour ma part, c’est un rendez-vous manqué : malgré le style graphique impressionnant, l’œuvre est creuse et franchement décevante. Je lui mets 2/5.

04/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Rhââl-Han - Le Fils des âges des filles pas farouches
Rhââl-Han - Le Fils des âges des filles pas farouches

Rahan n’a jamais fait partie de mon paysage bd, je n’ai aucun attachement avec ce héros. Du coup je ne suis sans doute pas le mieux placé pour savourer cet hommage. L’album se lit facilement mais il ne m’a pas conquis. Le dessin est assez énergique et soigné, dans un style similaire aux débuts de Munuera. J’avoue que je n’en raffole pas mais ça fait le taf pour ce pastiche. Par contre, je suis resté plus hermétique aux différentes aventures de notre blondinet. Je n’ai pas détesté mais lecture sans passion. Je n’ai pas accroché à la proposition de l’auteur, l’humour ne m’a pas vraiment amusé, les hommages (bien que bien vus pour l’époque) ne m’ont pas parlé et les scènes « hot » ne sont pas émoustillantes, trop rares mais plutôt réussies dans le contexte ou situations, disons que c’est ce qui m’a amusé le plus. 2,5 mais le bof l’emporte. Dans un genre un peu similaire, j’ai largement préféré Mr Coconut, tout aussi con mais bien plus fun à lire.

03/12/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série Le Ciel pour conquête
Le Ciel pour conquête

Alors ça faisait longtemps que ça n'était pas arrivé, mais cette lecture fut pénible et surtout, j'en ressors avec la sensation de n'avoir rien compris. La BD est très étrange. Elle parle d'un couple de Hollandais dans le XVIè siècle, d'une esclave coréenne, de couple, de gestion de maisonnée et de la place des femmes, avec dessus la question des engins volants. Et franchement, je ne saurais dire quelle est l'histoire de cette BD. Est-ce une histoire de couple ? L'histoire d'une jeune femme qui s'émancipe ? L'histoire d'une femme qui se résigne ? Ça semble contradictoire mais la BD est tellement énigmatique que je ne suis même pas sur d'avoir compris dans quel sens elle va. Et j'en ressors plus interloqué qu'autre chose. J'ai pas mal réfléchi après la lecture, et je ne comprends vraiment pas ce que l'autrice voulait dire. Il y a beaucoup de choses dans cette BD, sans doute trop, et qui ne semblent pas matcher entre elles. A la lecture, je n'avais que peu de compassion pour l'héroïne qui m'a semblé trop mélancolique, de même que son mari est ambivalent. Je pense qu'il était volontaire d'en faire un personnage gris, mais en fin de compte c'est le personnage pour lequel j'avais le plus d'empathie. Je ne sais pas si ça en dit long sur moi, mais de fait j'avais l'impression d'aller à l'inverse de ce que l'autrice voulait dire. Une BD bien étrange, à côté de laquelle je suis complètement passée et dont je ne comprend pas le message. Je vais sans doute l'oublier et tant pis pour moi, mais franchement je ne la recommande pas.

03/12/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Les Maîtres de guerre
Les Maîtres de guerre

Par le biais d'histoires courtes de cinq pages, Youssef Daoudi propose un tour d'horizon de grands stratèges ou de simples généraux de l'Histoire, revisités à la sauce Fluide Glacial. De Hannibal lors des guerres puniques aux marchands d'armes contemporains, en passant par Sun Tzu et les deux guerres mondiales, on les découvre dans des scènes romancées, parfois surprenantes, fondées sur une solide documentation mais toujours traitées sur le mode de la déconne. Les saynètes sont courtes, le trait énergique et efficace, les caricatures bien vues, les textes soignés et riches en jeux de mots plutôt fins, le tout porté par une mise en scène qui assume volontiers le grotesque : cela aurait pu constituer un très bon cru de Fluide Glacial. Et tant visuellement que dans l'écriture des dialogues, Daoudi semble s'être fait plaisir, et cela se ressent. Malheureusement, l'ensemble peine à trouver son ton. L'album oscille sans cesse entre satire militariste, hommage potache aux grands conquérants (aussi brutaux soient-ils) et humour plus graveleux qu'inspiré. Le rythme narratif pose également problème : le texte est souvent trop abondant par rapport à l'énergie du dessin et à la dynamique des planches. L'humour en souffre, tombant fréquemment à côté de la plaque, autant à cause de ce décalage de rythme que d'un manque de clarté. On ne comprend pas toujours ce que l'auteur cherche à raconter. Plusieurs histoires s'enlisent dans des dialogues bavards où les jeux de mots prennent le pas sur la véritable idée comique, et cette accumulation de clins d'œil finit par lasser. Même les fiches récapitulatives en fin de chapitre échouent à fournir un contexte satisfaisant, tant elles mélangent faits authentiques et fantaisie sans indiquer clairement la frontière. L'album reste fidèle à l'esprit Fluide Glacial, irrévérencieux, volontiers outrancier et porté ici par un dessin de très bonne qualité, mais il manque de subtilité, de souffle comique et surtout d'une ligne directrice capable de donner une réelle cohérence à cette galerie de généraux hystériques.

02/12/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Serial
Serial

Bon ben je pense avoir un problème avec Terry Moore. J'avais lu il y a longtemps sa série phare Strangers in Paradise qui m'avait ennuyé et j'ai décidé de lui donner une seconde chance avec cet one-shot qui avait de bonnes notes. Comme l'indique ma propre note, je n'ai pas aimé. Pourtant, il y a des qualités dans cet album comme le dessin que j'aime bien, mais globalement le scénario m'a ennuyé. L'histoire mets en vedette Zoe qui vient d'une autre série de l'auteur, mais l'histoire peut se lire comme un récit indépendant sans problème du moment qu'on lit le résumé au dos du livre qui permet de bien comprendre qui est Zoe. C'est amusant de voir Zoe tuer des hommes bien méchants, mais bon au bout de moment j'ai fini par trouver le temps long. L'intrigue de Zoe qui veut venger son amie tué par un autre serial killer ne m'a pas trop intéressé non plus. Je pense que j'ai trop lu de polar parce que tout m'a semblé banal. Il y a quelques scènes qui surnagent comme la fin, mais la plupart du temps j'étais indifférent à ce qui se passait.

01/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Maîtres de guerre - Attila
Les Maîtres de guerre - Attila

Mouais. Bof. Voilà un album qui m’a franchement laissé, alors même que le sujet m’intéressait a priori. Disons que plusieurs signaux avaient éveillé ma méfiance, avant même d’entamer ma lecture. Le nom de cette nouvelle collection (« µLes maîtres de guerre »), assez racoleur et fourre-tout. Et cette couverture, déjà vue des dizaines de fois dans des séries d’héroïque fantasy ! Résultat ma déception n’a en fait été que relative. Mais elle est bien réelle. En fait, je n’ai rien appris sur le sujet – même si je ne suis pas vraiment spécialiste. Et plusieurs choses m’ont d’emblée chiffonné. Tous les Huns sont des mastocs qui ressemblent davantage à des Germains, et leurs chevaux sont eux-aussi plus grands que je n’imagine le vrais chevaux hunniques, sans doute plus petits et adaptés aux steppes et au tir à l’arc en chevauchant. Mais les auteurs voulaient vraiment que tout paraisse massif, pour accentuer la force et la violence des combats, autour desquels tourne le récit. Je veux bien que la collection se concentre sur les « maîtres de guerre », mais présenter plus en profondeur (et donc sans doute en un peu plus d’un tome) la personnalité d’Attila, la culture hunnique (bien plus raffinée que ce que l’on imagine) n’aurait pas fait de mal. Les combats eux-mêmes sont décevants. En effet, ne restent que quelques planches multipliant les effusions de sang, sans que réellement la stratégie, les alliances (avec les équilibres instables qui rendent parfois fragiles certains regroupements), ne soient développées. Du coup la notion de « maître de guerre » reste jusqu’au bout très floue. C’est ainsi que la bataille des Champs catalauniques est expédiée en fin d’album en quelques cases, sans explication digne de ce nom. Le petit dossier final (un peu de texte et quelques images semble avoir essentiellement pour source Wikipedia. C’est quand même léger ! On a là plus une reconstruction partielle, partiale et décevante d’un personnage, le cœur du sujet n’est qu’effleuré, sans sortir de certains clichés je trouve. Ça n’est clairement pas un album que je recommanderais à quelqu’un souhaitant apprendre – même rapidement et succinctement – quelque chose d’intéressant et solide sur Attila et/ou les Huns.

01/12/2025 (modifier)
Par Blue boy
Note: 2/5
Couverture de la série La Dernière Maison juste avant la forêt
La Dernière Maison juste avant la forêt

Cet album signe le retour de Régis Loisel au dessin, après plusieurs années de pause durant lesquelles il s’était consacré uniquement à des scénarios. Si le titre de cet album rappellera aux amateurs de films d’horreur le film de Wes Craven « La Dernière Maison sur la gauche », il comporte peu de points communs, si ce n’est la cruauté de certaines situations avec quelques homicides un brin sanglants. Pour le reste, on est plutôt ici dans la comédie, une comédie totalement déjantée où les auteurs ont donné libre cours à leur fantaisie. Et on sent bien qu’ils ont pris un malin plaisir à produire cette histoire mettant en scène une galerie de personnages hauts en couleurs dans des rebondissements aussi improbables qu’inattendus. Néanmoins, même si ce récit recèle quelques atouts, il pourrait laisser perplexe une partie du lectorat (et c'est mon cas). Les mécanismes du rire sont parfois mystérieux, et malgré la folie et les trouvailles qui jalonnent « La Dernière Maison juste avant la forêt », ceux-ci semblent pour le moins inopérants. Et pourtant, tout avait si bien commencé… Car en effet, les premières pages abordent avec le personnage de Pierrot, parfait crétin au physique repoussant qui se prend pour un Apollon, une thématique intéressante, celle du « déni de sale gueule », pourrait-on dire. Les miroirs lui renvoient une image très flatteuse, et on pourra soupçonner sa mère, dotée de pouvoirs magiques, d’y être pour quelque chose, celle-ci ayant par ailleurs réduit son queutard de mari à l’état de buste décoratif ! Bref, cette thématique est bien vite abandonnée pour être emportée par le tourbillon effréné de la narration, et on se dit que c’est presque dommage, qu’’il y avait là matière à produire une comédie efficace et jubilatoire avec ce seul sujet. L’impression qui domine à la sortie de cette lecture est d’avoir mis la tête dans une centrifugeuse, sans être tout à fait sûr de comprendre ce qu’on a lu. Cette histoire aurait pu faire son petit effet dans L’Echo des savanes des premières années, où le foutraque joyeux était en vogue, où toute scène explicite évoquant la sexualité se voulait une provocation envers les « bonnes mœurs ». Mais aujourd’hui, les temps ont changé, et avec eux les stéréotypes. Les jeunes générations semblent avoir beaucoup moins d’interdits et abordent ces questions plus librement que leurs aînés, même si tout n’est pas gagné. En résumé, cette bande dessinée apparaît un peu datée dans son propos, parfois malaisant, avec des dialogues paresseux et inutilement outranciers. Le seul élément qui ne nous fâchera pas totalement avec l’ouvrage est le dessin de Loisel. Son trait est toujours aussi enlevé et dynamique, l’expressivité des personnages semble décuplée dans ce contexte comique, et les atmosphères début XXe tout à fait réussies, notamment grâce au travail conforme sur la couleur de Bruno Tatti. Du Loisel comme on l’aime. Cependant, si « La Dernière Maison juste avant la forêt » marque le « grand retour au dessin » de cette pointure du neuvième art qu’est Régis Loisel, on a du mal à être totalement convaincu de sa pertinence. Peut-être faut-il le prendre juste pour ce qu’il semble être, un projet potache purement récréatif, mais qui assurément ne restera pas comme une de ses œuvres marquantes.

01/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Cyan
Cyan

Il y a des choses intéressantes dans cet album, tout n’est clairement pas à jeter. Mais je me suis assez rapidement ennuyé en le lisant. En effet, ce pavé de près de 500 pages s’étale trop, les longueurs se succèdent, au point que j’ai eu beaucoup de mal à me captiver pour les personnages, et pour l’histoire. Un groupe de personnes appartenant à diverses catégories sociales, se trouve bousculé par le retour à la surface d’une affaire vieille d’une vingtaine d’années. Le côté polar (genre affaire terroriste « cold case ») est peu palpitant. L’auteure développe aussi certains aspects sociaux pas inintéressants, avec des catégories définies par leur couleur de cheveux, les « bleus » représentant semble-t-il les catégories défavorisées et stigmatisées (étrangers, jeunes de cités, etc. ?). Mais même cet aspect peine à être exploiter à fond, et il n’apporte finalement pas grand-chose à l’intrigue. Ce qui m’a aussi empêché de bien entrer dans ma lecture – et ensuite de l’apprécier – c’est aussi un dessin que je n’ai pas trop aimé. Inégal et pas exempt de défauts, il est lisible, mais, à l’instar de l’intrigue, il ne m’a pas emballé.

30/11/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série Angela Davis
Angela Davis

Ouh, pas vraiment bonne cette biographie ! Je me suis forcé à la finir pour l'entrer sur le site mais j'avais pas envie de la finir, c'est dire. J'aime beaucoup Angela Davis, une femme noire militante des droits humains, communiste et lesbienne dans les années 70. Disons que c'est pas un personnage ordinaire, professeure de philosophie et parlant très bien français de plus, une femme toujours sûre de nos jours dont les interviews en français sont consultables facilement en ligne. Bref une figure inspirante que j'avais envie de plus découvrir ! Et ben en sortant de cette BD, je ne connais rien de plus sur elle. Et c'est décevant. La BD est construite de façon à parler surtout des années 60 jusqu'à son emprisonnement début 70, son procès et sa libération. Sauf que la BD est un enchainement de réunion des clubs (notamment affiliés au Black Panthers), de coups de téléphone et d'échanges. Rien ne semble naturel, et je n'ai jamais compris où on était, ce qu'on faisait là. L'engagement d'Angela est définie avant la BD, jamais présenté, jamais détaillé, jamais contextualisé. Il manque toute la valeur du documentaire : les informations autour, le contexte (jamais détaillé), la pensée de Angela dans son ensemble, sa vie d'après, l'importance de son procès qui est construit comme un climax alors qu'il est présenté en deux pages. J'étais vite lassé des dialogues dont je ne comprenais ni le sens ni l'intérêt, jusqu'à un final qui semble vouloir montrer l'importance de tout ça sauf que rien n'est correctement introduit avant et permettrait de comprendre l'ensemble de sa vie. Une biographie que je ne peux pas recommander, donc, d'autant que le dessin est franchement pas fameux. Les personnages sont assez raides et pas très détaillés, le graphisme est simple et pas toujours très clair, d'autant que l'enchainement ne fait pas toujours fluide. On dirait une biographie de commande mais l'autrice semble réellement avoir de l'intérêt pour la vie d'Angela Davis, et je trouve ça dommage qu'elle rate à ce point. C'est lisible mais franchement pas compréhensible. La fiche wikipédia m'a permis de comprendre pas mal d'éléments de la BD, et ça n'est pas normal que j'ai du faire des recherches extérieurs pour mieux comprendre. De fait, je pense que pour comprendre cette femme admirable, je vais aller me pencher sur ses bouquins traduits en français.

29/11/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Confessions d'un canard sex-toy
Confessions d'un canard sex-toy

Des gags dont le héros est un canard sex-toy, forcément ça racole le chaland. D'autant que les couvertures et le graphisme rappellent un peu les Péchés mignons qui ont eu leur succès incontestable. En effet, c'est un dessin où le numérique se fait visible, rappelant les formes volontiers vectorielles d'Arthur de Pins et sa représentation de femmes mignonnes et sexy. Le style est cependant nettement plus géométrique, avec moins de charme et beaucoup de répétitivité dans la mise en scène. Même décor, même cadrage, même rebord de baignoire la plupart du temps... Il se fait heureusement plus vivant dans le second tome, car celui-ci comprend davantage de personnages secondaires humains ou animaux, et le trait de ceux-ci est plus souple et moins froid. De toute manière, c'est l'humour qui ne me parle vraiment pas. J'aime l'humour sexy dont peuvent faire preuve les Péchés mignons ou d'autres publications du même genre, mais ici je trouve que ça tombe quasi systématiquement à plat. Beaucoup de gags sont prévisibles ou assez mal agencés, et la répétition finit par tout plomber. Je n'ai jamais décroché un sourire. Le ton est également étrange. Malgré une présentation qui se veut féministe et l'alibi d'avoir été inspirés par la fameuse Milly Chantilly, on sent très vite que ce sont deux hommes qui sont à la réalisation, et ça se voit dans la manière de traiter le personnage principal et sa fameuse "mission". Ça sonne plus comme les états d'âme d’un mec qui soupire en parlant de sa vie sexuelle que comme une BD vraiment décalée ou inventive. Bref, je me suis ennuyé.

28/11/2025 (modifier)