Les derniers avis (19227 avis)

Par Pierig
Note: 2/5
Couverture de la série Diamants vengeurs
Diamants vengeurs

Cet album de la collection Atomium vaut surtout le détour pour le trait semi-réaliste de Luc Cornillon. Si il est encore perfectible, j'ai été séduit par ses créatures marines, sortes de stranger thing tout droit sorti d'un comics. Côté récit, le format de la collection impose la brièveté. Mais ici, c'est clairement trop juste. Le manque de développement donne l'impression de survoler une histoire qui sent le déjà-vu. La recherche du butin du troisième Reich n'est pas franchement novateur et le traitement qui en est fait est décevant. Reste un final qui rattrape la sauce d'un rôti un peu trop cuit.

16/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Bowie
Bowie

Une biographie de plus, serais-je tenté de dire. Celle-ci se focalise sur les débuts de David Bowie, les années de galères puis le succès rencontré avec Ziggy Stardust and the Spiders from Mars. A titre personnel, j'en sors peu emballé. En cause principalement, les nombreuses planches qui s'enchainent avec pour seuls textes l'évocation d'une anecdote des plus secondaires (David Bowie a un accident de voiture, tout le monde s'en sort indemne), les dates et lieux de concert (10 juillet, Rainbow Theatre) ou les différents costumes de scène du groupe. En fait, hormis l'aspect graphique qui permet d'illustrer brillamment l'esthétique glam dans toute son exubérance, j'ai trouvé cette biographie extrêmement pauvre. Elle ne parvient en tous les cas pas à me faire comprendre les raisons du succès de Bowie, l'originalité de l'artiste, son talent, son génie musical. Là, si je n'était pas amateur du musicien par ailleurs, j'aurais le sentiment que son seul talent, c'est son look extravagant. Donc voilà, lue d'un œil de plus en plus distrait au fur et à mesure que les planches défilaient, cette biographie n'aura pas réussi à m'apporter ce que j'en attendais. Reste l'aspect visuel avec cette mise en avant de l'exubérance glam, de ses paillettes, ses coupes de cheveux improbables et ses excès en tous genres. Bof pour ma part.

16/04/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Spirou et la Gorgone bleue
Spirou et la Gorgone bleue

Un autre one-shot pas terrible avec Spirou et Fantasio. Le dessin de Dany est bon même si je ne suis pas fan des looks de Spirou et Fantasio. Évidemment, la plupart des femmes de l'album sont toutes des canons. Je retiens tout de même qu'un personnage féminin avec un rôle important est grosse, c'est la seule qui ne soit pas un canon, mais c'est mieux que rien j'imagine. En revanche, l'histoire est pas terrible. Pourtant, les thèmes abordés sont actuels et pas dénué d'intérêt, mais c'est mal fait. J'aime bien l'humour de Yann dans ses premières œuvres et malheureusement au fil du temps il est devenu de plus en plus lourd. L’humour n’est pas du tout subtil dans ce Spirou. Je trouve d'ailleurs que le récit s'adapte mal à l'univers du groom. J'ai déjà eu des problèmes dans le passé avec la manière dont Yann traite cet univers et je trouve qu'ici c'est le pire exemple. Le comportement de Champignac me semble incohérent avec le personnage que je connais et Spirou et Fantasio passent l'histoire en tant que spectateurs qui ne font que subir les événements. On dirait presque que Yann a ressorti un vieux projet et qu'il s'est contenté d'ajouter Spirou et Fantasio et quelques références modernes (la caricature de Trump notamment). Une déception.

15/04/2024 (modifier)
Par Pierig
Note: 2/5
Couverture de la série Hôtel Gagarine
Hôtel Gagarine

Je poursuis ma lecture de cette collection en petit format à dos toilé rouge. Attiré par le trait incisif de Dominique Hérody, j'ai entamé la lecture du n°23 de la collection Atomium. Les planches en bichromie en jettent franchement. J'aime le dessin et l'atmosphère mais je suis resté en dehors de l'histoire. Si je pense en avoir saisi la substance, cela demeure brouillon. Il est vrai qu'il y a de quoi se perdre avec les récits d'espionnage mais là je m'avoue vaincu, et ce malgré plusieurs relectures. En outre, la calligraphie, belle au demeurant, ne facilite pas l'immersion dans ces avatars d'espions. Certainement une subtilité qui m'a échappé ... tout comme l'espion qui a fini par prendre la tangente.

15/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Experts - Crime scene investigation
Les Experts - Crime scene investigation

Je ne connais pas cette série télé - je ne suis pas fan des séries en général - mais ce surgeon ne m'a ni convaincu de la regarder, ni un temps soit peu intéressé. Déjà je n'ai pas aimé le dessin. Le style, très froid, et la colorisation à l'informatique. Et balancer 4 cases par page, avec de grandes plages blanches occupant une partie non négligeable de la page donne un résultat peu heureux, et une impression de flemme du dessinateur : un travail de commande réalisé à l'économie. Même impression pour la narration, très lente (il ne s'est presque rien passé dans les quarante premières pages du premier tome !). J'ai aussi eu l'impression d'une bête transposition d'un épisode en mode malentendants : des textes expliquent par le menu ce que font les enquêteurs ( redondant avec ce que le lecteur a vu et lu par ailleurs !), des "résumés " là aussi inutiles alourdissent parfois certains passages, etc. L'enquête en elle-même se laisse lire, mais ne sort pas du niveau basique d'une série polar américaine. Mais, plombée par les travers evoqués plus haut, et des dialogues quelconques, elle n'a amené chez-moi qu'ennui et désintérêt. Honnêtement, s'il ne s'était pas agi de faire sortir cette série de la catégorie des "avis uniques ", je l'aurais probablement laissé tomber avant la fin. Très gros bof me concernant. Note réelle 1,5/5.

15/04/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 2/5
Couverture de la série Severed
Severed

Même pas peur - Il s'agit d'un récit complet et indépendant en 1 tome, écrit par Scott Snyder & Scott Tuft, et illustré par Attila Futaki. Ce tome regroupe les 7 épisodes de la minisérie parue en 2011/2012. Dans une ville ensoleillée, un couple est en train de regarder Elvis à la télévision. Jimmy fait irruption dans la pièce et remet un courrier à Jack Garron, son grand-père à qui il manque le bras droit. À la lecture, Garron se souvient de ce qui a commencé en 1916, à Jamestown, dans l'état de New York. Il habitait alors avec sa mère dans une maison assez isolée en pleine campagne. Ses souvenirs commencent l'été de ses 12 ans. Katherine, sa mère le félicite pour l'air qu'il est en train de jouer au violon. Elle lui promet un brillant avenir de vagabond itinérant gagnant sa vie avec sa musique. Il s'agit en fait de taquineries : l'année prochaine il entre au collège et ils ont déjà fait l'emplette de son costume. Après le coucher, Jack Garrow fait la belle, il fugue avec son violon et devient passager clandestin à bord d'un train qui l'emmène vers Chicago. À bord, il développe un embryon d'amitié avec Sam, un autre jeune vagabond. Ailleurs dans le pays, un homme qui se fait appeler Porter vient prendre en charge un jeune garçon dans un orphelinat pour l'emmener apprendre le métier d'électricien. Il apparaît rapidement que ses intentions sont malveillantes et sinistres. Dans la postface, les 2 Scott (Snyder et Tuft) expliquent qu'il s'agit d'un projet qui leur tenait à cœur depuis de nombreuses années et que leur objectif était de créer un récit qui parlerait de peurs intimes et essentielles, tout en rendant hommage à ces clochards qui parcouraient les États-Unis à bord de trains de marchandise, une ode à la route symbole de liberté, un mythe américain, une allégorie des opportunités s'offrant aux individus entreprenants. Sur ce point, Snyder (également scénariste de Batman - La cour des hiboux et American Vampire), Tuft et Futaki atteignent leur objectif. Les 2 pages (presque muettes) consacrées à Jack attrapant le train au passage pour s'introduire dans un wagon transcrivent bien l'immensité de l'espace, la texture du bois des wagons, la sensation de s'embarquer pour un voyage à la fois guidé (les rails), et à la fois plein de promesses (une destination inconnue). Dans les épisodes 5 & 6, Jack se retrouve passager dans une voiture qui roule dans des paysages dégagés, sous un grand ciel ouvert. À nouveau le lecteur peut sentir cette liberté qui accompagne ces grands espaces. Les dessins de Futaki transmettent cette sensation par le choix des couleurs et des cadrages judicieux. Par contre le scénario se limite à cette dimension de liberté, sans s'appesantir sur la réalité sociale (dénuement, précarité) qui l'accompagne, par opposition à une histoire comme Kings in Disguise de James Vance & Dan Burr. En effet, l'objectif de Snyder et Tuft n'est pas de faire revivre une époque, avec tous les éléments historiques que cela exige. Il y a bien la première scène à Chicago avec un blanc grimé en noir, menant une revue de cabaret (évoquant vaguement le chanteur de jazz), ainsi qu'une scène de baiser sur des poutrelles métalliques (évoquant cette fois-ci la construction des premiers gratte-ciels). L'évocation de cette époque prend également visuellement corps dans les modèles de voitures, les bâtiments, et les aménagements intérieurs, mais tout cela reste à l'état de décor, sans prendre de dimension sociale. Et la peur ? Snyder et Tuft prennent un parti étrange : choisir comme personnage principal un enfant de 12 ans. Faire exister, de manière crédible, un enfant dans une oeuvre de fiction constitue un défi ardu. Ici, passé la première scène avec la maman, le lecteur a l'impression d'observer les faits et gestes d'un grand adolescent ou d'un jeune adulte. Il y a bien un coté confiant envers les adultes qui relève encore de l'enfance, et une absence de désir de nature sexuelle. Mais pour le reste, Jack Garron agit comme un individu confiant dans l'avenir, dépourvu de dépendance émotionnelle avec sa mère, capable d'une autonomie irréaliste à son âge (sans parler des réactions peu probables des adultes qu'il croise). du coup ce hiatus génère une dissonance narrative où le texte affiche un âge de 12 ans, alors que les actions du personnage montrent autre chose. La construction du récit désamorce également une partie significative du suspense puisque la scène d'ouverture stipule que Jack survivra aux épreuves qui l'attendent. Les scènes dans lesquelles l'individu meurtrier s'attaque à une victime n'arrivent pas non plus à faire naître un frisson d'inquiétude. Chacune de ces scènes démarre bien : Futaki utilise une mise en scène qui voit la victime potentielle agir en faisant le jeu du meurtrier. Et puis arrivé au 2 tiers de ce type de scène, la mise en page dévoile la résolution (fatale ou non), ou pire encore Futaki réalise un dessin évoquant les histoires d'horreur bon marché ce qui réduit à néant l'ambiance patiemment installée (le méchant s'avançant la bouche grande ouverte avec un rictus caricatural, ou le gentil dans une pose héroïque exagérée et disproportionnée). Du fait de ces artifices bon marché, le lecteur attend patiemment que chaque scène arrive à son terme, sans empathie pour les personnages, en guettant l'issue qu'il a déjà devinée. Difficile dans ces conditions de se sentir impliqué par un personnage qui à l'évidence n'est pas un enfant de 12 ans, ou de s'inquiéter pour lui quand les actions du méchant sont aussi prévisibles. Il ne reste plus qu'à apprécier les paysages quand le scénario leur laisse un peu de place. Alors que la quatrième de couverture promet un thriller avec un psychopathe imprévisible, le lecteur découvre une évocation un peu superficielle du vagabondage dans les États-Unis du début du vingtième siècle, centré sur un personnage plus générique qu'il n'en a l'air, avec un tueur dont les agissements sont trop prévisibles. Il reste quelques cases très réussies de paysages, ou de personnages secondaires.

15/04/2024 (modifier)
Par Bruno :)
Note: 2/5
Couverture de la série Batman - L'Adaptation officielle du film en BD
Batman - L'Adaptation officielle du film en BD

... Pas passionnant, je confirme, malheureusement. Et pourtant, le travail au niveau du dessin est impressionnant de qualités formelles : des détails (décors, costumes, accessoires...) aux visages, très ressemblants, Steve Erwin et Jerry Ordway ont bossé comme des fous ; et pas une planche n'est traitée par dessus la jambe. Beaucoup de cases sont visiblement des transcriptions quasi directes des images du film mais, à force de précision factuelle (cadrages, ombres et lumières très réalistes,...), l'entièreté de l'ambiance (plutôt surréaliste/Cartoon de Tim Burton.) est laissée de côté ; ce qui, étant donné le matériaux d'origine, est franchement regrettable vu que c'est tout l'intérêt du film et de l'histoire. Rien que le plan-plan de la couverture du premier tome (je n'ai pas lu le second) donne le ton de l'entièreté du volume : du figuratif tellement plat qu'on s'étonne qu'il soit question d'un Comic-Book Américain. Même le découpage semble issu du premier jet d'un story-board ; et les phylactères, mal placés et beaucoup trop "littéraires", accentuent encore la lourdeur de la démonstration. Probablement une exigence stylistique (!) de la production, dans l'espoir de séduire un lectorat plus large en appuyant le côté "sérieux/lisible" de leur publication ; et définitivement un mauvais choix artistique. Deux points pour le boulot graphique, néanmoins : c'est très loin d'être mauvais et un jeune amateur pourrait y trouver matière à travailler "classiquement" son encrage.

15/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Chevalier des Sables
Chevalier des Sables

J'aime bien l'esprit des séries jeunesse de Sarbacane et j'apprécie beaucoup le travail de Fabien Grolleau. Tout était réuni pour que je passe un agréable moment de lecture. Avec ce "Chevalier des Sables" je trouve que l'auteur ne recherche pas la facilité. La thématique des Croisades dans une série jeunesse me semble déjà assez piégeuse tant le sujet reste sensible. Cela se ressent dans l'humour développé par Grolleau assez caustique et grinçant sans toutefois aller au fond des choses. Pour une série qui vise un jeune lectorat le sujet me semble bien complexe. Pour enrichir son récit Grolleau y adjoint une forte dose de fantastique un peu effrayant par endroit. C'est d'ailleurs ma principale réserve pour cette série. Je trouve qu'elle s'adresse bien plus à un public ado que jeunesse. En effet l'esprit général du récit est d'une violence prononcée avec un Colosse et un Duc de Châtellerault qui n'hésitent pas à trancher dans le vif à de nombreuses cases. Il y a donc un côté second degré caricatural pas toujours compréhensible par un jeune public. Ce sentiment est accentué par un graphisme qui multiplie les attitudes caricaturales des chevaliers. Je suis donc assez perplexe après une lecture que je ne recommanderais pas à un public pré-ado.

14/04/2024 (modifier)
Par Jeannette
Note: 2/5
Couverture de la série La Route
La Route

Ayant lu les deux avis précédents, je me réjouissais de découvrir ce chef d’œuvre, d’autant plus que le « Rapport de Brodeck » m’avait pas mal impressionnée. Quelle déception ! J’ai eu beaucoup de peine à arriver à la fin de ce one shot qui se traîne en longueur avec un scénario si pauvre et si déprimant. Certes, la littérature ne doit aborder que des thèmes agréables mais quel peut être le plaisir de lire une œuvre pareille ? Et pourtant, j’avais beaucoup apprécié l’œuvre « Ravage » de René Barjavel qui, lui aussi, traitait d’un monde touché par une catastrophe. J’avais trouvé du sens à ce roman tandis qu’ici, les seules qualités de l’album résident pour moi dans son graphisme qui, il est vrai, est exceptionnel. Je suis donc devant un dilemme : côté dessin, je mettrais 5 mais côté scénario, je ne parviens pas à mettre plus que 1. Et comme, pour moi, le scénario prime de loin sur le dessin, j’arrondis ma cote à 2 – et tant pis pour ceux qui estiment que cette BD, inspirée du roman éponyme de Cormac McCarthy, est une œuvre majeure ! Note réelle : 1,5

14/04/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Batman - L'Adaptation officielle du film en BD
Batman - L'Adaptation officielle du film en BD

A première vue, ces adaptations des films de Tim Burton me paraissaient de bonne qualité. J'ai trouvé que leur graphisme était plutôt bon, soigné, et ça ne choquait pas de voir les visages des acteurs représentés avec tant de ressemblance. Il faut dire que je connais tellement par coeur ces films qu'une représentation moins fidèle aux images que j'avais en tête m'aurait davantage déstabilisé. Et je connais aussi tellement les films que j'ai commencé par combler inconsciemment les trous de ces adaptations BD : la musique absente, la mise en scène qui pose cette ambiance si spéciale que sait instaurer Burton, mais aussi pas mal d'éléments manquants, de bouts de scène et de dialogues. Et c'est là que je me suis rendu compte de ce qui clochait avec cette BD, comme dans tellement d'adaptations de films. Avec l'obligation pour les auteurs de s'en tenir strictement aux images et au déroulé des scènes du film, il n'y a pas moyen de compenser les manques du média BD par rapport à un film animé avec son et musique. Tout parait creux, sans saveur. En outre, la majorité des scènes y sont expédiées à toute vitesse et il faut vraiment avoir le film en tête pour les apprécier à leur juste valeur : sans cette connaissance préalable, elles paraissent baclées, bousculées, sans intérêt. Si bien qu'au lieu de ces récits plein d'ambiance et de personnalité qu'étaient les films de Burton, on se retrouve avec de banales histoires d'action sans intelligence et à la narration trop abrupte et décousue pour captiver le lecteur.

14/04/2024 (modifier)