Une BD qui parle de cul

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Où est la place du sexe dans nos vies aujourd'hui ? Est-ce un signe social, est-ce un sport, une faille intime ?


Documentaires La BD au féminin Les coups de coeur des internautes Les petits éditeurs indépendants Sexualité - témoignages

Une humoriste/journaliste/chroniqueuse qui lutte par ailleurs contre la grossophobie et qui interview ses amis sur la place qu'occupe le sexe dans leur vie, et finit par donner son point de vue.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Mai 2024
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Une BD qui parle de cul © Leduc Graphic 2024
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

28/06/2025 | Canarde
Modifier


Par Canarde
Note: 3/5 Coups de coeur du moment
L'avatar du posteur Canarde

Le sujet m'intéresse. J'ai le sentiment que la place du sexe dans nos vies est en train de changer : Grâce à #metoo, la performance sexuelle masculine et hétéro n'est plus l'objectif commun d'accomplissement. Le capitalisme tardif, avec ses publicités sexualisées, continue son matraquage mais en perdant de la légitimité dans les milieux dominants. Dans le même temps, j'ai entendu sur radio Nova que plus des trois quarts des français déclarent ne pas avoir eu de relation sexuelle dans les 12 derniers mois. C'était un aveux impossible socialement, il y a seulement 10 ans. Cet album décomplexe, informe, et remet à jour les pendules : non le sexe n'est pas une obligation pour avoir une vie accomplie. (Beaucoup de douleurs psychiques viennent de ce décalage entre le discours ambiant et la réalité de la vie des gens, en particulier à l'adolescence ; Je regrette que Marie de Brauer ne soit pas allée plus loin en rajoutant : le sexe a été utilisé par le capitalisme comme outil de commercialisation, comme dérivatif à tout engagement, et en particulier politique.) Les moments d'une relations sexuelle sont mis en scène, découpés, analysés, objectivés, : c'est pédagogique et probablement très utile pour les débutants puisque ça montre que nous sommes tous.tes différents et qu'apprendre à parler est un atout important pour la réussite de l'entreprise ! Je vois souvent MDB sur les réseaux sociaux et elle produit sur moi un sentiment de joie immédiat : elle fait du rentre dedans en choisissant des mots grossiers, tout en cherchant à créer du lien par l'évocation de situations familières très bien croquées, où elle ne se présente pas forcément à son avantage : L'autodérision est son outil principal pour créer un sentiment de sororité. Son ambiguïté (trash versus entretien du commun) est savamment entretenue, dans ses chroniques comme dans la BD. Sa croisade grossophile, bien légitime, a tendance à effacer les arguments politiques, qui restent sous-jacents. Le dessin est un peu en contrepoint du fond, et c'est bien comme ça : tout rose, tout en rondeur suave, traits fins, légers, couleurs bonbons... Ça me rappelle mon premier livre de cuisine ! On voit qu'à l'époque l'idée était de donner envie aux petites filles de faire la cuisine comme maman ! j'espère qu'ici ce rose ambiant ne repoussera pas les hommes et que beaucoup d’adolescents liront ce petit précis de décomplexation sexuelle ! Faisons du sexe un sport comme un autre s'il est consenti et protégé, bien-sûr !

28/06/2025 (modifier)