Les derniers avis (19161 avis)

Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série La Malédiction de l'Immortel
La Malédiction de l'Immortel

J'ai été déçu par cet album qui m’avait attiré grâce à sa couverture et son titre intriguant. Le début est pas mal et me laissait espérer un bon divertissement, mais au fil des péripéties j'ai fini par décrocher. Je ne suis pas particulièrement fan du mélange nazi et ésotérisme et le scénario devient un peu confus par moment. Je suis mitigé au sujet du dessin. J'aime bien le style, mais les personnages ont souvent la même tête ce qui n'aide pas à la compréhension du scénario.

08/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Crannibales
Les Crannibales

Plusieurs choses m’ont surpris à la lecture de cette série. D’abord le dessin de Fournier, que j’ai connu bien plus léché – et pour tout dire plus agréable. On est loin ici de ses Bizu et de ses Spirou ! Même si son trait simplifié, un peu sec, est quand même très lisible. Ensuite de voir une série quand même estampillée humour un peu noir publiée chez Dupuis. Sans doute que Fournier (et Zidrou) comme auteurs, cela devait rassurer. Bon, moi, je suis gros amateur d’humour noir, donc ça n’est pas pour me déplaire ! Mais je n’y ai trouvé ici qu’en partie mon compte. En effet, si certaines histoires (elles sont le plus souvent d’une page, même si parfois c’est un peu plus long) sont amusantes, je trouve que ça ne se renouvelle pas suffisamment sur la longueur. J’ai lu le premier tome de l’intégrale (regroupant les quatre premiers albums), et clairement, entre la lassitude et l’impression de grande inégalité, j’ai trouvé que les auteurs auraient mieux fait – comme dans beaucoup de séries du genre – de resserrer le nombre d’histoires et d’albums, pour ne garder que le meilleur. Au lieu de quoi le sentiment qui domine au final est celui d’un ensemble très moyen et globalement décevant, malgré quelques petites trouvailles marrantes (le vieux tentant en vain de convaincre les autorités des crimes de ses voisins, l’enfant asiatique adopté tentant de survivre en évitant d’être bequeté, etc.).

07/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Bébé Cyanure
Bébé Cyanure

Forest est un auteur assez éclectique, dont j’ai apprécié plusieurs séries. Mais là, je n’ai vraiment pas accroché. Les aventures SF de Bébé Cyanure et de son frangin Môme sont assez quelconques je trouve. Publiées dans Chouchou, elles ne devaient sans doute pas trop innover, mais là, péripéties et dialogues sont plutôt « plan plan ». De plus, la reprise en album de ce qui a été publié dans Chouchou a certes été remodelé par Forest, mais il a gardé les petits résumés ou redites qui rappelaient d’un numéro de revue à l’autre les événements précédents. Ça alourdit inutilement certains passages, ça aurait sans doute pu/dû être modifié je pense. Le dessin est plutôt épuré, mais très lisible, avec une esthétique marquée par les années 1960. Mais l’histoire m’a laissé de marbre. Ça semble pas mal improvisé, sans réelle ligne directrice. Et les nombreux rappels à la responsabilité « de romanichels » dans l’enlèvement de Bébé Cyanure m’ont un peu gêné. Une curiosité à réserver aux fans et complétistes absolus de l’auteur je pense.

05/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Cirk
Cirk

Mouais. Je n’ai vraiment pas été convaincu par cette série. Un triptyque dont je serais bien en peine de faire un résumé clair, tant l’intrigue – ou ce qui semble en tenir lieu – est décousue, squelettique, mais aussi souvent incompréhensible. Le premier tome nous plante un décor pas forcément original, mais pas inintéressant, autour d’une dictature, avec un méchant contrôlant un monde post-apocalyptique, la « Béton-ville », quelques grains de sable, montes-en-l ’air issus d’une sorte de cirque, essayant d’échapper à la milice du dirigeant (encore que je ne sois même pas sûr d’avoir tout saisi), jusqu’à ce que se produise en fin d’album une révolution. Révolution que l’on ne peut que deviner, puisqu’aucune explication ne nous est donnée, le tome suivant embraye sur autre chose et n’est que difficilement relié au début (en tout cas ce « raccord » ne m’a pas convaincu). Le dernier tome est une sorte de road movie, qui nous fait découvrir un tout petit peu l’extérieur de « Béton-ville », mais où là aussi j’ai trouvé l’histoire sans trop d’intérêt, et mal relié à l’intrigue du début – et la fin est des plus obscures et ouvertes. Quant au dessin, il est extrêmement difficile à lire dans le premier tome (et pas toujours très réussi en plus). Cela s’améliore dans les deux tomes suivants (dessin et lisibilité), mais le premier tome est dur à ingurgiter. Bref, une série qui m’a clairement laissé sur ma faim (c’est d’ailleurs la seule chose de claire dans cette lecture !).

05/03/2024 (modifier)
Par Blue boy
Note: 2/5
Couverture de la série Audrey Hepburn - Un ange aux yeux de faon
Audrey Hepburn - Un ange aux yeux de faon

Les yeux d’Audrey Hepburn ont fait briller mille étoiles dans les cieux d’Hollywood. Trente ans après sa mort, le neuvième art en récupère enfin les éclats pour rendre hommage à cette actrice, ô combien glamour, qui avait su conquérir les cœurs par sa grâce subtile et son humilité. L’an dernier, l’éditeur Michel Lafon avait ouvert le bal avec un portrait signé d’Eileen Hofer et Christopher. Cette année, c’est Glénat qui prend le relais en associant Jean-Luc Cornette à la plume et Agnese Innocente aux pinceaux. Si le premier est un auteur belge installé, plus connu pour son travail de scénariste que de dessinateur, la seconde est une jeune dessinatrice italienne avec une bande dessinée à son actif, « Dieter est mort » (Shockdom, 2021). Cet ouvrage nous permet de découvrir que si Audrey Hepburn avait toutes les cartes en main pour connaître une vie heureuse, le destin semblait avoir introduit dans son microcosme un mauvais génie qui lui rappelait constamment, d’un air narquois : « Le paradis terrestre n’est pas fait pour toi ». Hepburn, véritable européenne avant l’heure, avait la nationalité britannique mais était née en Belgique d’un père avec des origines écossaise, irlandaise, française et autrichienne et d’une mère néerlandaise. Bien que d’extraction noble, elle connut la faim dans son enfance lors de l’invasion allemande aux Pays-Bas. Son père, qui avait lui-même des sympathies avec les nazis, était un flambeur doublé d’un coureur de jupons, qui laissa sa mère sur la paille en quittant le foyer familial. La suite de sa vie sera faite de paradoxes. L’actrice connaîtra une ascension fulgurante dans le milieu du septième art et côtoiera le gratin culturel (dont Colette, qui la recrutera à ses débuts pour sa pièce « Gigi » jouée à New-York !). Elle tournera avec les plus grands acteurs et cinéastes américains. Pourtant sa vie conjugale fut loin d’être satisfaisante, et l’idylle avec Mel Ferrer se conclut par un divorce pétri d’amertume. Après un autre mariage raté, elle rencontra finalement l’acteur néerlandais Robert Wolders avec qui elle finira ses jours. Elle ne tournera plus beaucoup à partir des années 70, préférant se consacrer à l’humanitaire et défendre l’enfance aux côtés de l’Unicef. Audrey Hepburn fut emportée par un cancer en 1993. Si on n’est pas trop difficile, on pourra peut-être apprécier cette biographie studieuse de la star hollywoodienne. En revanche, en étant plus pointilleux, on constatera que rien ne fonctionne véritablement, sur la forme comme sur le fond. D’un point de vue narratif, l’histoire reste très linéaire, sans réelle ambition dramaturgique, ne parvenant qu’à susciter l’ennui du lecteur. En outre, les ellipses récurrentes font qu’au final, la psychologie de l’actrice n’est que survolée. Le seul moment un peu marquant reste la séquence hollandaise, où l’on voit une jeune Audrey Hepburn au bord de la famine, après s’être réfugiée dans une cave pour échapper aux nazis, puis fuyant les bombardements avec sa mère. Une expérience qui la marquera durablement et justifiera par la suite son engagement à l’Unicef. Cette monotonie dans la narration se retrouve dans le dessin, qui peine à soulever l’enthousiasme, à l’instar de la mise en couleur. Si Agnese Innocente est irréprochable pour le cadrage et les attitudes des personnages, son trait apparaît assez fade et les visages peu expressifs, pas toujours reconnaissables. La filiforme Hepburn est dotée d’un nez microscopique et d’yeux démesurés, sans que l’on puisse comprendre l’intérêt de les remplir de gribouillis circulaires assez laids, loin de l’image que l’on peut avoir d’un faon. Pourtant, la dessinatrice ne ménage pas sa peine pour tenter de nous arracher des larmes, en particulier vers la fin où l’actrice vieillissante est représentée aux côtés d’enfants nécessiteux du « Tiers-Monde » (comme on disait à l’époque). On voit ces derniers, marcher aux côtés de l’actrice, tels des clones miniatures. C’est très mignon, touchant peut-être, mais la ficelle lacrymale est un peu trop évidente, on craindrait presque de se noyer dans ce déluge de sensiblerie un peu appuyé. Difficile de dissimuler sa déception pour un ouvrage dont on attendait plus que ce traitement un peu scolaire et gentillet, lequel ne parvient pas vraiment à susciter l’émotion et encore moins à refléter le rêve hollywoodien de l’époque et son glamour délicieusement désuet.

04/03/2024 (modifier)
Par pol
Note: 2/5
Couverture de la série L'Énorme Enquête
L'Énorme Enquête

Cette énorme enquête ne sera pas du genre à ravir les amateurs de polar puisqu'on est en présence d'une histoire totalement décousue et loufoque. Le pitch mentionne les Nuls, mais c'est surtout du coté de Fabcaro qu'il faut aller chercher la référence. Mais, disons le direct, cette histoire est bien loin de rivaliser avec le talent du maitre en la matière. L'absurde est un terrain glissant et malheureusement ici on tombe vite dans le n'importe quoi. Un exemple parmi d'autres : l'inspecteur va interroger un témoin et lorsque il arrive vers lui, celui-ci se retrouve sous une voiture. Il invite alors l'inspecteur à tailler la bavette cachés dans sa cabane imaginaire sous le véhicule. Mouais... ben non. C'est complètement n'importe quoi, c'est systématiquement sans queue ni tête. Et ça tombe à plat à peu près à chaque fois, c'est rarement drôle. Le fil conducteur sur l'enquête, aussi absurde soit elle, a du mal à maintenir un peu d'intérêt pour le récit, tant ça part dans tous les sens. Coté dessin, c'est figé, les décors sont peu ou pas détaillés, là aussi ça rappelle quelqu'un. Pourquoi pas, sauf que là on a du mal à différencier les personnages c'est un peu dommage. On ne peut même pas se fier aux dialogues pour savoir qui dit quoi, étant donné qu'ils sont loufoques et passent du coq à l'âne ça ne permet pas de raccrocher une phrase à un protagoniste. Au final cet album arrache occasionnellement un sourire mais c'est pas suffisant.

04/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Patient zéro -  À l'origine du coronavirus en France
Patient zéro - À l'origine du coronavirus en France

Je suis resté assez perplexe à la lecture de cette série qui reprend une enquête journalistique. Je ne suis pas soignant mais je me suis toujours demandé à quoi pouvait servir l'identification du patient zéro dans un monde ouvert comme le nôtre. Le scénario ne donne d'ailleurs pas de réponse et s'attache surtout au suivi des deux familles (Varoteaux et Gossart) douloureusement touchées en premier par le virus. J'ai trouvé que le scénario tombait assez souvent dans la facilité critique alors que tout le monde était en terra incognita. Les prises de décisions ont été contradictoires mais tellement difficiles à prendre en temps réel dans une cacophonie médiatique qui se plaisait à faire gonfler l'anxiété générale. Perso j'avais fermé toute source d'info pour continuer mes activités asso sans y penser trop. Le graphisme reprend un mode journalistique classique et le découpage est suffisamment bon pour ne pas nous faire perdre le fil sur les différentes situations. Toutefois je trouve que cette série n'apporte pas grand-chose à la réflexion sur les événements passés qui vont forcément se reproduire.

04/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Star Wars - Legacy Saison II
Star Wars - Legacy Saison II

Un petit avis rapide pour conforter celui de Ro. J’ai de la sympathie pour la saison 1 (qui traîne quand même déjà bien trop en longueur), mais cette saison 2 est soporifique et vide au possible. Après un descendant de Skywalker, nous suivrons cette fois une Solo. Sur le papier une bonne idée, dans les faits c’est autre chose. Les personnages sont en manque total de charisme, notre héroïne en tête. Ça se traîne et ça ronronne tout du long, au moins c’est homogène ;) Mais le pire vient de la partie graphique, aucun des dessinateurs ne m’a convaincu, c’est vraiment moche et sombre. Passez votre chemin même pour les aficionados de l’univers.

03/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Roco Vargas
Roco Vargas

Avis mitigé au sortir de la lecture de cette série – du moins des seuls trois premiers tomes que j'ai eu l'occasion de lire (l’intrigue se suit globalement, même s’ils peuvent quasiment se lire indépendamment les uns des autres). Commençons par les qualités, du moins ce qui est à même de séduire certains lecteurs. Le dessin de Torrès tout d’abord. Il est très esthétisant, surjoue une ligne claire revisitée (style atome), en donnant aux habits, décors, une patine rétro pas désagréable : si c’est bien de l’aventure SF, de longs passages (une bonne partie du deuxième tome par exemple) nous donne presque l’impression d’être dans un polar américain des années 1950-60, auquel Jacobs aurait ajouté une touche SF. Mais je n’ai pas franchement accroché aux proportions et perspectives parfois bizarres (corps des personnages), ni aux visages parfois trop anguleux. Quant aux histoires, le mélange de polar rétro et de SF vaguement située dans les années 1980 (là aussi j’ai été surpris de ces dates, hautement improbables par rapport à ce qui nous est montré) est surprenant, mais donne un cachet amusant (un peu d’humour dans les dialogues, dans les relations entre Roco et son pote Panama pimentent un peu le récit). Mais là aussi le ramage survend le plumage, décevant. Je n’ai en effet pas été captivé par les intrigues, vaguement parodiques et souvent développées comme si le scénario était en partie improvisé (je ne sais pas ce que la parution en revue a pu avoir à faire avec cette construction décousue et un peu fourre-tout). D’ailleurs, les traducteurs semblent changer pour chaque album (ce qui est étonnant), et ça semble montrer des récits traduits au compte-goutte sans rechercher à tout prix l’unité. Bon, une lecture qui m’a laissé sur ma faim, mais je peux concevoir que certains aspects un peu parodiques, « surjoués », le côté esthétique marqué, peuvent intéresser des lecteurs curieux de ce genre de production.

03/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Camp-Volant
Le Camp-Volant

Mouais. Je comprends ceux qui ont bien mieux apprécié cet album que moi, car il possède d’indéniables qualités. D’abord dessin et colorisation sont plutôt bon, et souvent très beaux. Le trait semi-caricatural (surtout pour les visages) d’Hausman est agréable, et les tons – habituels pour lui – très « terriens » conviennent très bien à ce type de récit. Récit dans lequel on sent bien qu’Hausman a mis beaucoup de lui-même, des souvenirs des histoires racontées par sa grand-mère (comme il le précise en préface). Comme souvent, c’est ancré dans la culture populaire des Ardennes. Oui mais voilà, cela ne suffit pas. En tout cela ne m’a pas suffi. Je me suis ennuyé, et je n’ai jamais vraiment pu entrer dans cette histoire, malgré les qualités évoquées plus haut.

02/03/2024 (modifier)