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Couverture de la série Le Diable par la queue
Le Diable par la queue

J’avais découvert Filobedo avec Une aventure trépidante et sexy de Melonie Sweet, série que j’avais trouvé sympathique et amusante. Mais je n’ai retrouvé qu’en partie les mêmes qualités dans « Le diable par la queue ». En fait surtout le dessin. Avec des formes caricaturales (le diable possède deux braquemarts surdimensionnés, et toutes les femmes ont des seins qui le sont tout autant. Tout ceci est propice à quelque chose d’humoristique, outrancier, ce vers quoi tend le travail d l’auteur. Mais, là où Melonie ménageait quelques passages débiles, parfois drôles, en creusant un peu les personnages, ici ça ne tourne rapidement qu’autour du cul, les scènes s’enchaînant sans temps morts, lassant rapidement le lecteur. C’est dommage, parce que l’auteur aurait pu, dans ce cadre mythologique décalé, ajouter là aussi quelques touches d’humour plus posé, son dessin permettant avec la trogne des personnages – et quelques dialogues piquant par-dessus – de faire rire avec du sexe décalé. Car Filobédo a un chouette coup de crayon dans son genre. Mais ici, tout est trop répétitif et sans réelle trame. Et l’humour espéré est en fait vite oublié, au profit de vulgaires copulations – pour ne pas dire de copulations vulgaires.

11/10/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Les Aventures de Bouchon le petit cochon
Les Aventures de Bouchon le petit cochon

Enfin, j'ai pu découvrir cette série mythique sur BDthèque, non pas parce que j'en attendais grand-chose, mais parce que je voulais vérifier si elle était aussi catastrophique que l'avis hilarant de Cassidy le laissait entendre. Au départ, j'ai presque cru que ce ne serait pas si mauvais : le style graphique m'a plu, avec son trait clair, sa ligne nette et ses couleurs franches. Visuellement, c'est simple mais agréable. En revanche, côté scénario, j'ai vite déchanté. La série vise clairement un très jeune public, sans doute les moins de dix ans, dans la même veine que Petzi, auquel les auteurs font d'ailleurs référence au début de chaque tome. On retrouve donc de petites aventures sans réel danger, des rencontres attendrissantes et des décors dépaysants. Mais s'y ajoute une dimension onirique, puisque tout se déroule dans les rêves de Bouchon, ce qui entraîne une narration complètement décousue. Les événements s'enchaînent sans logique apparente, les transitions sont abruptes, et tout donne l'impression d'avoir été improvisé. Dans les deux premiers albums, ce manque de cohérence empêche toute immersion : les péripéties s'enchaînent sans direction claire ni fil conducteur, et les réactions des personnages paraissent souvent arbitraires. Les troisième et quatrième tomes gagnent un peu en structure, même si l'introduction garde ce ton absurde typique de la série. Hélas, non seulement l'intrigue y reste niaise mais elle comporte encore trop d'éléments gratuits ou inutiles, rendant difficile tout véritable attachement. En somme, malgré un dessin charmant, l'ensemble manque cruellement de cohérence et d'intérêt. Même les jeunes lecteurs, auxquels la série s'adresse pourtant, risquent d'avoir du mal à s'y accrocher.

10/10/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Superman - Space Age
Superman - Space Age

Un one-shot qui refait encore une fois une nouvelle version de l'histoire de Superman et de celle de DC Comics en général vu qu'on verra aussi d'autres personnages comme Batman ou Green Lantern. Ce qui est bien avec les univers alternatifs s'est que l'on peut faire n'importe quoi avec des personnages bien établis, mais ici j'ai l'impression que le scénariste n'a fait que reprendre les mêmes thèmes qu'on a déjà vu dans les récits de Superman comme lorsqu'il se question s'il peut sauver le monde ou si c'est impossible. J'ai trouvé le scénario était poussif, à la limite il y a quelques scènes pas trop mal, la plupart du temps avec Batman D'ailleurs, le fait que Batman semble avoir une identité secrète dans cet univers est étrange vu qu'il a montré un prototype du costume de Batman à l'armée américaine ! Et puis vient les grosses scènes de batailles et je me suis totalement ennuyé. Une bonne partie de l'action se passe dans les années 50-70 et on a droit à un pot-pourri des événements qui ont marqué les États-Unis à l'époque: la mort de Kennedy, les luttes pour les droits civils, le Watergate....En fait le principal problème du scénario est qu'on dirait qu'il présente presque rien de bien nouveau sous le soleil hormis quelques trucs comme Bruce Wayne qui démission de sa compagnie ou la nouvelle origine du Joker.....Tous ce que j'aime vient pratiquement de l'univers de Batman alors que le personnage principal est Superman ! Il faut dire aussi que je n'ai pas aimé le dessin. Je trouve le dessin moche et que la mise en scène manque de dynamisme, ce qui est un gros problème pour un comics de super-héros.

09/10/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série KIFF
KIFF

Ces trois albums de Max Sulfur forment un tout cohérent, composé d'histoires courtes où les femmes dominent la relation et prennent ouvertement le pouvoir sur les hommes, qu'ils soient professeurs, collègues ou voisins. Le ton se veut provocant, parfois humoristique, et assume sans détour sa dimension pornographique. Le dessin est indéniablement le point fort : Sulfur maîtrise la mise en scène et célèbre des corps féminins pulpeux dans un style expressif et énergique. Les compositions sont impeccables, les postures soignées, mais la chaleur du trait se heurte à la froideur d'une colorisation numérique sans âme. Côté scénario, c'est le vide total. Les récits s'enchaînent comme des saynètes inspirées de courtes vidéos porno, sans véritable intrigue ni montée de tension. Les personnages féminins, souvent dotés de poitrines démesurées, sont réduits à des clichés de fantasmes masculins, habillés comme des pouffiasses et dépourvus de personnalité. On ne trouve ici qu'une succession de scènes explicites, bien dessinées certes, mais dénuées d'érotisme véritable ou de suggestion. L'ensemble s'adresse donc avant tout aux amateurs de dessins pornographiques soignés, mais sans attente narrative. Un auteur techniquement solide, qui gagnerait beaucoup à s'associer à un scénariste s'il souhaitait créer une œuvre adulte réellement excitante.

09/10/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série La Tour fantôme
La Tour fantôme

Franchement déçu par cette série du même auteur de la série ''Pour le pire'' que j'avais bien aimé. Pourtant, il y avait tout pour me plaire: une période historique qui m'attire (le Japon après la seconde guerre mondiale), du fantastique et du mystère....sauf que je n'ai pas du tout accroché. Dès le départ j'ai trouvé que le scénario manquait de crédibilité. Encore une fois, le héros est un loser totalement qui finit par rencontrer par hasard un personnage bien étrange qui va l'emmener dans une aventure remplis de danger et de trucs étrangers. La manière dont les deux protagonistes se rencontrent m'a semblé totalement forcé et peu crédible. Disons que lorsque je commence un manga et que je trouve que ça dérage avant la fin du premier chapitre, il me faut des efforts pour arriver à revenir dans le scénario et ça ne s'est pas produit ici. Les mystères ne m'ont pas intéressé, je ne trouve pas les personnages attachants et parfois je ne comprenais pas leur actions. Enfin, j'avoue que j'aurais peut-être mieux compris leur motivation si j'avais lu plus de tomes parce que je me suis arrêté au tome 2 alors que j'avais emprunté la série au complet. Comme je suis resté en dehors du récit, j'ai vu pas envie de connaitre la fin. Une déception en ce qui me concerne.

08/10/2025 (modifier)
Par cac
Note: 2/5
Couverture de la série Giunchiglia
Giunchiglia

J'avais oublié que j'avais le tome 1 dans ma pile à lire depuis un moment. Lecture faite et assez rapide. Rien de très élaboré sur le plan de l'histoire qui mélange Fantasy et érotique. D'ailleurs, c'est assez rare, le résumé ne décrit pas ce qu'il se passe dans les pages mais le contexte, les parents de l'héroïne etc. qui ne sont pas évoqués dans l'album... Giunchiglia (à plusieurs reprises mal orthographié y compris sur la 4ème de couverture) est une jeune créature quasi humaine à l'exception d'une petite queue de diablotin et de cornes. Elle a la caractéristique de déambuler à poil tout l'album sans que cela dérange grand monde dans cet univers où les gens nus cohabitent avec d'autres habillés. Elle doit accompagner sur une île un gars ensorcelé à tête de singe pour qu'il puisse retrouver son apparence humaine. On y croise pirates et peuple d'hermaphrodites guerriers, nus également. Je retrouve les défauts du dessin que j'avais noté dans mon avis sur Contrôle de peau lisse du même auteur, à savoir des proportions anatomiques très hasardeuses. D'ailleurs une des personnages dit qu'elle a été rejetée par sa famille car elle est disproportionnée avec une trop grosse tête. A croire que l'auteur lui-même conscient de ses problèmes de dessin s'en amuse. La colorisation reste correcte. Les phylactères m'ont également paru inutilement énormes par rapport à la quantité de texte à l'intérieur. 1.5/5.

07/10/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Giunchiglia
Giunchiglia

Giunchiglia est une jeune hybride humaine, fille du roi du petit peuple. Par amour pour un prince humain (qui, lui, ne partage pas ses sentiments), elle est la cause d'une malédiction qui transforme le prince en singe. Condamné à rester à ses côtés jusqu'à la levée du sort, il l'accompagne dans une fuite poursuivie par deux membres du petit peuple qui veulent ramener la princesse à son père. Leur périple les mène à croiser pirates, amazones et autres dangers. Cette série d'aventure fantasy mise avant tout sur l'érotisme. Dans le premier tome, presque toutes les femmes sont nues ou à moitié dévêtues, comme si cette nudité permanente était une norme de l'univers, alors que les hommes restent bien habillés. Le scénario de ce premier volume, bien que vaguement fantasy, est centré sur l'érotisme, orbitant autour de la virginité de Giunchiglia tandis que tous les autres personnages au contraire s'en donnent à corps joie. Le second tome se tourne un peu plus vers l'aventure et atténue légèrement cette omniprésence du sexe, mais le sexe demeure au cœur du récit. Il faut reconnaître à Giuseppe Manunta un vrai talent de dessinateur : ses personnages, surtout féminins, sont expressifs et séduisants, et la colorisation est soignée. Les décors manquent parfois d'ambition, mais l'ensemble reste plaisant visuellement. Les scènes érotiques, bien que peu excitantes, sont au moins bien dessinées. On reste toutefois dans un registre d'érotisme sage : pas de pénétration visible, les sexes sont majoritairement dissimulés, et tout reste relativement soft. En revanche, le scénario est d'une faiblesse affligeante. Le premier tome se résume à une intrigue creuse et des interactions artificielles, dans un monde fourre-tout et sans le moindre enjeu crédible. Giunchiglia, héroïne éponyme, est une vraie cruche et paraît secondaire face à d'autres personnages plus marqués. Le second tome, qui semble improvisé, aligne incohérences et ruptures de ton : on ne sait plus si des jours ou des années se sont écoulés, les dialogues se contredisent, et certains rebondissements tombent du ciel, notamment un antagoniste introduit sans préparation qui débarque en fin d'album. La fin reste ouverte, sans doute faute de suite prévue. En somme, Giunchiglia est une BD de série B : séduisante au premier regard grâce à son dessin soigné et sa sensualité affichée, mais creuse, incohérente et dénuée d'émotion. Un divertissement érotico-fantasy sans grand intérêt, qui promet beaucoup et ne tient presque rien.

07/10/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Ulysse (Graph Zeppelin)
Ulysse (Graph Zeppelin)

Curieux de découvrir ces adaptations de l'Odyssée, j'ai lu et comparé les deux versions proposées par Tabou et Graph Zeppelin. Le concept est original : un même récit décliné en deux approches, l'une comportant des scènes explicitement pornographiques, l'autre les remplaçant par des ellipses pour se concentrer sur la dimension mythologique. Et entre les deux, je n'arrive pas à trancher laquelle m'a le plus convaincu. Le graphisme est identique dans les deux éditions. Le style me paraît un peu désuet, presque kitsch : des peintures grandiloquentes, des décors soignés, des hommes au corps d'éphèbes et des femmes sculpturales, toutes très sexy. Ce sont exactement les mêmes planches, à l'exception des scènes de sexe absentes de la version Graph Zeppelin. Les textes ont été parfois légèrement adaptés pour tenir compte de ces coupes, et une seule différence de dessin existe réellement : la représentation des sirènes dans le troisième tome, modernes à queue de poisson chez Tabou, antiques et ailées (et plus élégantes à mon goût) chez Graph Zeppelin. Sur le plan technique, le dessin des corps humains et des décors est irréprochable. Pourtant, il manque de naturel : les personnages semblent figés, comme s'ils posaient pour une fresque. En outre certains éléments paraissent plaqués sur le dessin comme par des masques Photoshop, notamment les onomatopées et le lettrage, affreusement numériques, qui jurent avec la texture picturale. Ces incrustations sont franchement disgracieuses. Le principal mérite du récit est de suivre fidèlement le texte d'Homère et la chronologie de ses chants. Tous les épisodes majeurs de l'Odyssée sont présents et traités avec respect. Quand on compare les deux versions éditées, on se rend compte toutefois que les ellipses crées par l'absence des scènes sexuelles sont parfois abruptes, donnant à plusieurs occasions l'impression d'avoir raté quelque chose pour comprendre l'enchainement direct entre la fin d'une planche et la suivante. Derrière cela, le récit a beau suivre scrupuleusement le déroulement du mythe original, il est assez plat, avec un Ulysse auquel on s'attache peu et des mises en scène souvent trop superficielles et sans impact. En définitive, c'est une adaptation soignée mais un peu figée, respectueuse d'Homère sur le fond mais sans jamais retrouver la vitalité ni la magie du mythe original.

07/10/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Ulysse (Tabou)
Ulysse (Tabou)

Curieux de découvrir ces adaptations de l'Odyssée, j'ai lu et comparé les deux versions proposées par Tabou et Graph Zeppelin. Le concept est original : un même récit décliné en deux approches, l'une comportant des scènes explicitement pornographiques, l'autre les remplaçant par des ellipses pour se concentrer sur la dimension mythologique. Et entre les deux, je n'arrive pas à trancher laquelle m'a le plus convaincu. Le graphisme est identique dans les deux éditions. Le style me paraît un peu désuet, presque kitsch : des peintures grandiloquentes, des décors soignés, des hommes au corps d'éphèbes et des femmes sculpturales, toutes très sexy. Ce sont exactement les mêmes planches, à l'exception des scènes de sexe absentes de la version Graph Zeppelin. Les textes ont été parfois légèrement adaptés pour tenir compte de ces coupes, et une seule différence de dessin existe réellement : la représentation des sirènes dans le troisième tome, modernes à queue de poisson chez Tabou, antiques et ailées (et plus élégantes à mon goût) chez Graph Zeppelin. Sur le plan technique, le dessin des corps humains est irréprochable et fonctionne aussi bien pour les scènes classiques que pour les passages érotiques. Pourtant, il manque de naturel : les personnages semblent figés, comme s'ils posaient pour une fresque. En outre certains éléments paraissent plaqués sur le dessin comme par des masques Photoshop, notamment les onomatopées et le lettrage, affreusement numériques, qui jurent avec la texture picturale. Ces incrustations sont franchement disgracieuses. Le principal mérite du récit est de suivre fidèlement le texte d'Homère et la chronologie de ses chants. Tous les épisodes majeurs de l'Odyssée sont présents et traités avec respect. Même les scènes sexuelles, dans la version Tabou, s'inscrivent dans l'esprit de la Grèce antique. Mais elles s'intègrent mal au rythme de la narration : trop rapides pour être émoustillantes, trop artificielles pour servir le mythe. Derrière cela, le récit a beau suivre scrupuleusement le déroulement du mythe original, il est assez plat, avec un Ulysse auquel on s'attache peu et des mises en scène souvent trop superficielles et sans impact. En définitive, c'est une adaptation soignée mais un peu figée, respectueuse d'Homère sur le fond mais sans jamais retrouver la vitalité ni la magie du mythe original et en étant parasitée par ces scènes de cul qui s'intègrent souvent mal.

07/10/2025 (modifier)
Couverture de la série Saskia Riant
Saskia Riant

C'est le plaisir de fouiner dans les bacs à un ou deux euros. C'est toujours pile ou face. Heureusement ici le tome 1 est resté orphelin. En effet j'ai eu l'impression de lire une vieille série Z, N&B, vendue sur les quais de gare l'érotisme en moins. Le scénario est simplissime avec des personnages manichéens. La charmante héroïne en Crète et Londres réussit à débrouiller une histoire d'antiquités grâce aux ficelles les plus éculées de la BD. Le graphisme possède un certain charme avec sa souplesse et une certaine dose de sensualité dans les mouvements de son héroïne. Malheureusement hormis cet effort sur l'héroïne principale, la qualité chute brutalement avec les personnages secondaires et les plans lointains. Une lecture en passant sans se prendre la tête qui aurait pu jouer un peu plus sur le côté sensuel du personnage.

07/10/2025 (modifier)