Pacco nous partage son quotidien avec sa chérie au travers de saynètes. Vous êtes prêts pour une overdose d'amour ?
Il va être question de la routine du couple et de toutes les petites attentions affectueuses qui les accompagnent sur un ton humoristique. Sauf que je n'ai pas trouvé ça drôle et que c'est assez répétitif. Je reconnais qu'il vise le plus souvent juste (je parle évidemment lors du début d'une relation amoureuse), mais arrivé au bout du bouquin l'indigestion était présente. Une lecture rapide qui sera vite oubliée.
Pour le dessin, une ligne simple, claire et efficace. Pas vraiment mon truc.
Une mise en page qui se répète tout le long de l'album : quatre vignettes par planche.
Je termine avec ces quelques mots de la Chanson "Mon cœur, mon amour" d'Anaïs Croze qui résume bien mieux que moi la BD.
Ça dégouline d'amour
C'est beau mais c'est insupportable
C'est un pudding bien lourd
De mots doux à chaque phrase
"Elle est bonne ta quiche, amour"
"Mon cœur, passe moi la salade"
Et ça se fait des mamours
Se donne la becquée à table
Ce mélange de sentiments
Aromatisé aux fines herbes
Me fait sourire gentiment
Et finalement me donne la gerbe
J'ai lu uniquement le premier des deux tomes parus chez Urban Comics, mais je pense que c'est assez pour moi.
Dès les premières pages, je savais qu'il avait peu de chance que j'apprécie le travail de Brian Azzarello sur le personnage d'Hellblazer. Déjà, je ne suis pas un grand fan du dessin de Richard Corben, mais je trouve que cela ne va pas du tout avec le style de la série Hellblazer. Ce qui n'aide pas non plus est que l'univers carcéral n'est pas non plus l'ambiance habituelle de la série et du coup j'ai eu l'impression de lire une longue histoire peut passionnante et générique dans lequel on aurait mit le personnage de John Constantine.
On change de dessinateur pour le reste de l'album (heureusement) et si le résultat est un peu mieux, j'ai tout de même eu de la difficulté à trouver le scénario captivant. Je fais vraiment de plus en plus de blocage avec le scénariste Brian Azzarello, la plupart du temps je n'accroche pas à ses récits et c'est encore le cas ici. Mais bon il semble avoir des fans pour ses récits alors j'imagine que c'est à lire si on est fan de ce scénariste et qu'on n'est pas allergique au dessin de Corben.
J’avais acheté soldé il y a longtemps l’album « Pas de cadeau à Gromago », l’avais lu – et rapidement oublié, tant il m’avait laissé sur ma faim. En cherchant d’autres bouquins pour faire baisser mes piles à lire, je suis retombé dessus, et avise cette série sur ce seul album.
Visiblement les albums peuvent se lire comme des one-shot – en tout cas celui-ci, sans connaissance des autres. Si je me fie aux quelques résumés de ces autres albums, ils étaient plus ancrés dans un certain réalisme années 1980, tandis qu’ici le récit s’évade un peu vers de la SF.
Avec des personnages animaliers – style rodé avec son compère Jano sur Kebra – Tramber (ici seul aux commandes) nous propose une série vraiment typée début des années 1980, avec une sur-utilisation d’un langage argotique, un look assez rock n roll. Ça donne une touche vivante. On est aussi dans du trashouille vaguement provoc, en termes d’attitude, de situations, la drogue, le cul et les comportements borderline se multipliant.
Mais bon, par-delà ce côté un chouia « folklorique » et daté, l’intrigue, divisée en courts chapitres, n’est franchement pas palpitante. Je ne sais pas ce que donnaient les premiers albums, mais celui-ci ne m’a pas poussé à aller le voir, je me suis rapidement ennuyé ferme. Peut-être que des récits plus courts sur les premiers albums étaient plus agréables, mieux adaptés à la présentation de ces deux zonards magouilleurs, je ne sais pas.
Pour ajouter à ma déception, le dessin n’est pas folichon non plus (avec un récit plus captivant ça aurait pu passer, mais là, non). La colorisation, et certaines cases, font presque années 1970 avec un rendu assez psychédélique, et quelques allusions à l’art moderne (la couverture faisant un clin d’œil à Dali).
Une curiosité sur laquelle je ne reviendrai probablement pas.
French Theory est à mi chemin entre le documentaire et l'essai philosophique. Le pitch propose de nous ouvrir les yeux de façon ludique sur des philosophes français du 20e siècle ayant fortement influencé par leur théories une partie de la pensée américaine. Le contrat est plutôt bien rempli par le premier chapitre, mais la suite se poursuit sous substances philo-actives et ça devient un peu indigeste.
Le début raconte comment quelques philosophes français, dont les noms sont plus ou moins connus, ont voyagé aux USA dans les années 60 et 70. Ils ont amenés avec eux leurs idées et ils les ont semés dans la société américaine. Au delà de raconter plus ou moins chronologiquement où ils sont allés, qui ils ont rencontré et ce qu'ils se sont dit, cette partie est intéressante parce qu'elle raconte une époque. C'est agréable à suivre, on passe de New York à la côte ouest, c'est à la fois dépaysant et instructif cette façon de faire vivre cette époque au lecteur. La petite touche rétro nostalgique se marie bien avec l'aspect documentaire sur cette époque.
Ca fonctionne un chapitre, soit 70 pages.
Après le récit prend un virage assez radical, on perd cette aspect documentaire. On a un mix d'essai philosophique avec un délire un peu étrange qu'il est assez dificile à décrire. Des personnages totalement fictifs (Norma, Simulacre, la machine désirante, ...) se succèdent pour raconter des concepts pas passionnants. C'est décousu et bien moins interessant que la première partie. La suite essaye de faire le lien avec d'autres personnages réels et des courants de pensées, explorant leurs impacts sur la société. Mais là aussi c'est moins inspiré que le début et cette dernière partie n'arrive pas à relever l'intérêt.
Cet album est l'adaptation du film éponyme de 1984 avec la sculpturale Tanya Roberts (qui y chevauchait un cheval aux rayures peintes pour figurer un zèbre !). Il en suit dont presque au plan près le cheminement. Heureusement Gray Morrow, le dessinateur, a un vrai talent de mise en scène qui donne un semblant de réalisme à l'ensemble, qui peut de résumer à une course-poursuite entre un hélicoptère, des blindés, des voitures de différentes époques, des animaux sauvages, un duo de journalistes et une sauvageonne...
J'ai trouvé cela très cucul-la praline, très daté dans la façon de traiter la femme, qui tombe dans les bras du premier homme qu'elle croise, alors que le film date de 1984. certes, lui-même reprenait une histoire déclinée en série dans les années 1950, mais dommage que les scénaristes n'aient pas songé à moderniser un peu le propos...
Bref, nonobstant un dessin d'un niveau honorable pour l'époque, c'est assez ridicule dans l'ensemble.
Un sticker sur la couverture du tome 1 proclame "Shôjo feel good". En effet à la lecture du manga on a l'impression que l'idée est de montrer que tout le monde est beau, tout le monde est gentil, et qu'on peut tomber, du premier coup, sur le prince charmant. D'ailleurs il y a une référence directe au Prince charmant de Blanche-Neige et les sept Nains. Pas la référence la plus noble, ceci dit, quand on pense à la scène du baiser. Mais on y a cette vision romantique répandue jusqu'aux années 2010.
Là on a un schéma relativement classique, et tellement naïf : la lycéenne lâche par mégarde un papier important, le garçon qui passe par là le rattrape, après avoir à moitié plongé dans la mer. Il a des beaux yeux, hop, elle tombe amoureuse. Ils s'envoient des messages, passent tout leur temps libre ensemble, sans toutefois laisser de côté leurs amis respectifs. Là, je valide. là où je suis plus réservé, c'est sur d'autres détails : Ao essaie d'embrasser Sakura, mais elle ne veut pas aller trop vite et refuse. Il la force donc à presque l'embrasser; Une autre fois, lors d'une sortie avec les copains en rivière, elle avoue porter un maillot de bain sous une tenue légère. Il demande à la voir, elle refuse là encore. Il ouvre d'autorité cette tenue légère. Plus tard, lorsqu'ils consomment leur passion commune, il la force à se retourner. Sakura n'est jamais gênée par ces détails, mais je trouve que dans une relation normale, et respectueuse, ce n'est pas normal.
Un autre détail, plus ridicule que révoltant : Ao et Sakura prennent un bain ensemble lors d'un week-end en amoureux. Lorsque Sakura se redresse pour embrasser son petit copain, on voit qu'elle est habillée d'une serviette. A moins qu'il s'agisse d'une tradition au Japon, je n'en vois pas trop l'intérêt.
Bref, même si l'ensemble n'est pas déplaisant, ces red flags m'ont un peu agacé, et ce malgré un dessin élégant de Vega Nakashima, sans fioriture, sans petites fleurs qui se baladent au coin des cases.
Mouais. Pas vraiment convaincu, ni réellement intéressé, par cette série.
Le dessin déjà n’est pas ma tasse de thé. Il manque de finesse (et la colorisation accentue ce manque de détails), il y a quelques défauts de perspective. Et le tic de représenter les femmes jambes croisées est bizarre.
Mais l’intrigue est franchement décevante. C’est rythmé, et ça peut se laisser lire, mais je n’y ai pas trouvé mon compte. C’est à la fois léger et fouillis, usant de pas mal de facilités scénaristiques (déjà l’explication furtive du « retour » de Carabosse avec une faille qui s’entrouvre dans Londres, juste pile poil là où notre savant rondouillard travaille…). Et tout ce qui concerne les passages en Bulgarie m’ont perdu, comme tout ce qui concerne le « Souffle » m’a laissé de côté. Du fantastique/polar qui ressemble un peu à du n’importe quoi dans les grandes lignes, avec des dialogues et des détails pas folichon (notre Carabosse qui se coupe les cheveux – mieux qu’un coiffeur – avec un couteau, à plusieurs reprises, etc.).
Clairement pas ma came.
Je veux bien admettre que l’album s’adresse en priorité – voire exclusivement à un jeune lectorat, adolescent à tout casser. Mais ce n’est pas uniquement mon regard d’adulte qui le juge aussi mal.
En effet, même si la lecture est très rapide, elle a été franchement laborieuse, ma principale motivation pour la finir étant de pouvoir entrer la série sur le site. Ça fait léger quand même !
Déjà le dessin n’est pas du tout mon truc. Très avare de détails (les décors sont quasi absents), c’est un trait gras, voire grossier parfois, avec une colorisation sans doute informatique qui manque singulièrement de nuance. Bref, c’est pourtant très lisible, mais c'est froid et peu agréable à l’œil (affaire de goût, mais pas que je pense).
Quant à l’histoire, elle est linéaire et manque d’intérêt dans ses grandes lignes, mais aussi dans ses détails. Je n’ai vraiment pas compris la pseudo allégorie – revendiquée dans le texte de présentation – entre les noms des personnages et les corps et signes célestes ? Pour couronner le tout, la fin est brutale, cette conclusion étant à l’image d’une intrigue qui m’a clairement laissé de côté.
Gros gros bof donc.
Le secourisme n'est pas une notion récente, et même si les entreprises et les écoles encouragent les formations aux gestes qui sauvent depuis quelques années, cette BD de 1978 témoigne qu'une sensibilisation au grand public date déjà de cinq décennies.
Si elle apparaît datée au niveau des dessins, elle l'est encore plus au niveau des gestes proposés ici, même si les bases sont bonnes, et les quelques notions d'anatomie qui sont données sont exactes. Le premier tome est une suite de saynètes montrant différentes situations nécessitant l'intervention d'un sauveteur : perte de conscience, étouffement, saignement... C'est assez clair, même si on se rend vite compte que les Dr Debras et Duprat, médecins instructeurs à la Croix-Rouge française, maîtrisent assez mal le media bande dessinée. Ils peuvent cependant compter sur le savoir-faire et le dynamisme de Patrice Serres, dessinateur en vogue à l'époque, qui ajoute beaucoup d'énergie aux textes un peu rébarbatifs.
C'est à présent plus une curiosité qu'un véritable guide des premiers gestes, mais il est intéressant de voir que les bases du secourisme sont peu ou prou les mêmes.
Premier tome d'une série de divertissement et d'action sur les gardes du corps du Général de Gaulle, classée parmi les meilleures ventes du moment.
Du bel ouvrage au niveau des illustrations. L'on replonge parfaitement dans la France fantasmée de l'après-guerre, celle que le cinéma d'Audiard, Lautner, Sautet, etc., des "gueules" à la Blier, Belmondo, Ventura, Montand... ont cristallisée. Les décors, rues, voitures, aménagements des intérieurs, les personnages historiques, bref l'ensemble des éléments graphiques nous replonge dans les trente glorieuses.
Dorison sait de son côté maintenir le rythme, ajouter de l'humour, et cela malgré un projet qui ne vise pas particulièrement l'action pure (ce n'est pas du Largo Winch), plutôt le descriptif d'un quotidien, qui nous mènera néanmoins aux premières loges lors de l'attentat du petit Clamart.
L'inconvénient de cette BD par ailleurs de belle qualité, réside dans son positionnement historique : je ne suis nullement gêné par le fait que des éléments de pure fiction s'ajoutent très régulièrement (concernant le quotidien des gorilles, des relations entre eux, leur vie de famille, etc.), pas non plus par le point de vue sur la période et les personnalités (très gaulliste), davantage par le fait que celui-ci ne dit absolument pas son nom et se présente sous des atours historiques. Par ailleurs, les relents racistes du point de vue anti-algérien me gênent sensiblement, tandis que la torture de nos bons soldats français en Algérie est pour le moment oubliée.
BD agréable à lire, mais laissant un arrière-goût bien amer en bouche.
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Toi & Moi
Pacco nous partage son quotidien avec sa chérie au travers de saynètes. Vous êtes prêts pour une overdose d'amour ? Il va être question de la routine du couple et de toutes les petites attentions affectueuses qui les accompagnent sur un ton humoristique. Sauf que je n'ai pas trouvé ça drôle et que c'est assez répétitif. Je reconnais qu'il vise le plus souvent juste (je parle évidemment lors du début d'une relation amoureuse), mais arrivé au bout du bouquin l'indigestion était présente. Une lecture rapide qui sera vite oubliée. Pour le dessin, une ligne simple, claire et efficace. Pas vraiment mon truc. Une mise en page qui se répète tout le long de l'album : quatre vignettes par planche. Je termine avec ces quelques mots de la Chanson "Mon cœur, mon amour" d'Anaïs Croze qui résume bien mieux que moi la BD. Ça dégouline d'amour C'est beau mais c'est insupportable C'est un pudding bien lourd De mots doux à chaque phrase "Elle est bonne ta quiche, amour" "Mon cœur, passe moi la salade" Et ça se fait des mamours Se donne la becquée à table Ce mélange de sentiments Aromatisé aux fines herbes Me fait sourire gentiment Et finalement me donne la gerbe
Brian Azzarello présente Hellblazer
J'ai lu uniquement le premier des deux tomes parus chez Urban Comics, mais je pense que c'est assez pour moi. Dès les premières pages, je savais qu'il avait peu de chance que j'apprécie le travail de Brian Azzarello sur le personnage d'Hellblazer. Déjà, je ne suis pas un grand fan du dessin de Richard Corben, mais je trouve que cela ne va pas du tout avec le style de la série Hellblazer. Ce qui n'aide pas non plus est que l'univers carcéral n'est pas non plus l'ambiance habituelle de la série et du coup j'ai eu l'impression de lire une longue histoire peut passionnante et générique dans lequel on aurait mit le personnage de John Constantine. On change de dessinateur pour le reste de l'album (heureusement) et si le résultat est un peu mieux, j'ai tout de même eu de la difficulté à trouver le scénario captivant. Je fais vraiment de plus en plus de blocage avec le scénariste Brian Azzarello, la plupart du temps je n'accroche pas à ses récits et c'est encore le cas ici. Mais bon il semble avoir des fans pour ses récits alors j'imagine que c'est à lire si on est fan de ce scénariste et qu'on n'est pas allergique au dessin de Corben.
William Vaurien
J’avais acheté soldé il y a longtemps l’album « Pas de cadeau à Gromago », l’avais lu – et rapidement oublié, tant il m’avait laissé sur ma faim. En cherchant d’autres bouquins pour faire baisser mes piles à lire, je suis retombé dessus, et avise cette série sur ce seul album. Visiblement les albums peuvent se lire comme des one-shot – en tout cas celui-ci, sans connaissance des autres. Si je me fie aux quelques résumés de ces autres albums, ils étaient plus ancrés dans un certain réalisme années 1980, tandis qu’ici le récit s’évade un peu vers de la SF. Avec des personnages animaliers – style rodé avec son compère Jano sur Kebra – Tramber (ici seul aux commandes) nous propose une série vraiment typée début des années 1980, avec une sur-utilisation d’un langage argotique, un look assez rock n roll. Ça donne une touche vivante. On est aussi dans du trashouille vaguement provoc, en termes d’attitude, de situations, la drogue, le cul et les comportements borderline se multipliant. Mais bon, par-delà ce côté un chouia « folklorique » et daté, l’intrigue, divisée en courts chapitres, n’est franchement pas palpitante. Je ne sais pas ce que donnaient les premiers albums, mais celui-ci ne m’a pas poussé à aller le voir, je me suis rapidement ennuyé ferme. Peut-être que des récits plus courts sur les premiers albums étaient plus agréables, mieux adaptés à la présentation de ces deux zonards magouilleurs, je ne sais pas. Pour ajouter à ma déception, le dessin n’est pas folichon non plus (avec un récit plus captivant ça aurait pu passer, mais là, non). La colorisation, et certaines cases, font presque années 1970 avec un rendu assez psychédélique, et quelques allusions à l’art moderne (la couverture faisant un clin d’œil à Dali). Une curiosité sur laquelle je ne reviendrai probablement pas.
French Theory
French Theory est à mi chemin entre le documentaire et l'essai philosophique. Le pitch propose de nous ouvrir les yeux de façon ludique sur des philosophes français du 20e siècle ayant fortement influencé par leur théories une partie de la pensée américaine. Le contrat est plutôt bien rempli par le premier chapitre, mais la suite se poursuit sous substances philo-actives et ça devient un peu indigeste. Le début raconte comment quelques philosophes français, dont les noms sont plus ou moins connus, ont voyagé aux USA dans les années 60 et 70. Ils ont amenés avec eux leurs idées et ils les ont semés dans la société américaine. Au delà de raconter plus ou moins chronologiquement où ils sont allés, qui ils ont rencontré et ce qu'ils se sont dit, cette partie est intéressante parce qu'elle raconte une époque. C'est agréable à suivre, on passe de New York à la côte ouest, c'est à la fois dépaysant et instructif cette façon de faire vivre cette époque au lecteur. La petite touche rétro nostalgique se marie bien avec l'aspect documentaire sur cette époque. Ca fonctionne un chapitre, soit 70 pages. Après le récit prend un virage assez radical, on perd cette aspect documentaire. On a un mix d'essai philosophique avec un délire un peu étrange qu'il est assez dificile à décrire. Des personnages totalement fictifs (Norma, Simulacre, la machine désirante, ...) se succèdent pour raconter des concepts pas passionnants. C'est décousu et bien moins interessant que la première partie. La suite essaye de faire le lien avec d'autres personnages réels et des courants de pensées, explorant leurs impacts sur la société. Mais là aussi c'est moins inspiré que le début et cette dernière partie n'arrive pas à relever l'intérêt.
Sheena - Reine de la jungle
Cet album est l'adaptation du film éponyme de 1984 avec la sculpturale Tanya Roberts (qui y chevauchait un cheval aux rayures peintes pour figurer un zèbre !). Il en suit dont presque au plan près le cheminement. Heureusement Gray Morrow, le dessinateur, a un vrai talent de mise en scène qui donne un semblant de réalisme à l'ensemble, qui peut de résumer à une course-poursuite entre un hélicoptère, des blindés, des voitures de différentes époques, des animaux sauvages, un duo de journalistes et une sauvageonne... J'ai trouvé cela très cucul-la praline, très daté dans la façon de traiter la femme, qui tombe dans les bras du premier homme qu'elle croise, alors que le film date de 1984. certes, lui-même reprenait une histoire déclinée en série dans les années 1950, mais dommage que les scénaristes n'aient pas songé à moderniser un peu le propos... Bref, nonobstant un dessin d'un niveau honorable pour l'époque, c'est assez ridicule dans l'ensemble.
Laisse-moi t'embrasser
Un sticker sur la couverture du tome 1 proclame "Shôjo feel good". En effet à la lecture du manga on a l'impression que l'idée est de montrer que tout le monde est beau, tout le monde est gentil, et qu'on peut tomber, du premier coup, sur le prince charmant. D'ailleurs il y a une référence directe au Prince charmant de Blanche-Neige et les sept Nains. Pas la référence la plus noble, ceci dit, quand on pense à la scène du baiser. Mais on y a cette vision romantique répandue jusqu'aux années 2010. Là on a un schéma relativement classique, et tellement naïf : la lycéenne lâche par mégarde un papier important, le garçon qui passe par là le rattrape, après avoir à moitié plongé dans la mer. Il a des beaux yeux, hop, elle tombe amoureuse. Ils s'envoient des messages, passent tout leur temps libre ensemble, sans toutefois laisser de côté leurs amis respectifs. Là, je valide. là où je suis plus réservé, c'est sur d'autres détails : Ao essaie d'embrasser Sakura, mais elle ne veut pas aller trop vite et refuse. Il la force donc à presque l'embrasser; Une autre fois, lors d'une sortie avec les copains en rivière, elle avoue porter un maillot de bain sous une tenue légère. Il demande à la voir, elle refuse là encore. Il ouvre d'autorité cette tenue légère. Plus tard, lorsqu'ils consomment leur passion commune, il la force à se retourner. Sakura n'est jamais gênée par ces détails, mais je trouve que dans une relation normale, et respectueuse, ce n'est pas normal. Un autre détail, plus ridicule que révoltant : Ao et Sakura prennent un bain ensemble lors d'un week-end en amoureux. Lorsque Sakura se redresse pour embrasser son petit copain, on voit qu'elle est habillée d'une serviette. A moins qu'il s'agisse d'une tradition au Japon, je n'en vois pas trop l'intérêt. Bref, même si l'ensemble n'est pas déplaisant, ces red flags m'ont un peu agacé, et ce malgré un dessin élégant de Vega Nakashima, sans fioriture, sans petites fleurs qui se baladent au coin des cases.
Carabosse
Mouais. Pas vraiment convaincu, ni réellement intéressé, par cette série. Le dessin déjà n’est pas ma tasse de thé. Il manque de finesse (et la colorisation accentue ce manque de détails), il y a quelques défauts de perspective. Et le tic de représenter les femmes jambes croisées est bizarre. Mais l’intrigue est franchement décevante. C’est rythmé, et ça peut se laisser lire, mais je n’y ai pas trouvé mon compte. C’est à la fois léger et fouillis, usant de pas mal de facilités scénaristiques (déjà l’explication furtive du « retour » de Carabosse avec une faille qui s’entrouvre dans Londres, juste pile poil là où notre savant rondouillard travaille…). Et tout ce qui concerne les passages en Bulgarie m’ont perdu, comme tout ce qui concerne le « Souffle » m’a laissé de côté. Du fantastique/polar qui ressemble un peu à du n’importe quoi dans les grandes lignes, avec des dialogues et des détails pas folichon (notre Carabosse qui se coupe les cheveux – mieux qu’un coiffeur – avec un couteau, à plusieurs reprises, etc.). Clairement pas ma came.
Les Archers célestes
Je veux bien admettre que l’album s’adresse en priorité – voire exclusivement à un jeune lectorat, adolescent à tout casser. Mais ce n’est pas uniquement mon regard d’adulte qui le juge aussi mal. En effet, même si la lecture est très rapide, elle a été franchement laborieuse, ma principale motivation pour la finir étant de pouvoir entrer la série sur le site. Ça fait léger quand même ! Déjà le dessin n’est pas du tout mon truc. Très avare de détails (les décors sont quasi absents), c’est un trait gras, voire grossier parfois, avec une colorisation sans doute informatique qui manque singulièrement de nuance. Bref, c’est pourtant très lisible, mais c'est froid et peu agréable à l’œil (affaire de goût, mais pas que je pense). Quant à l’histoire, elle est linéaire et manque d’intérêt dans ses grandes lignes, mais aussi dans ses détails. Je n’ai vraiment pas compris la pseudo allégorie – revendiquée dans le texte de présentation – entre les noms des personnages et les corps et signes célestes ? Pour couronner le tout, la fin est brutale, cette conclusion étant à l’image d’une intrigue qui m’a clairement laissé de côté. Gros gros bof donc.
Secourir
Le secourisme n'est pas une notion récente, et même si les entreprises et les écoles encouragent les formations aux gestes qui sauvent depuis quelques années, cette BD de 1978 témoigne qu'une sensibilisation au grand public date déjà de cinq décennies. Si elle apparaît datée au niveau des dessins, elle l'est encore plus au niveau des gestes proposés ici, même si les bases sont bonnes, et les quelques notions d'anatomie qui sont données sont exactes. Le premier tome est une suite de saynètes montrant différentes situations nécessitant l'intervention d'un sauveteur : perte de conscience, étouffement, saignement... C'est assez clair, même si on se rend vite compte que les Dr Debras et Duprat, médecins instructeurs à la Croix-Rouge française, maîtrisent assez mal le media bande dessinée. Ils peuvent cependant compter sur le savoir-faire et le dynamisme de Patrice Serres, dessinateur en vogue à l'époque, qui ajoute beaucoup d'énergie aux textes un peu rébarbatifs. C'est à présent plus une curiosité qu'un véritable guide des premiers gestes, mais il est intéressant de voir que les bases du secourisme sont peu ou prou les mêmes.
Les Gorilles du Général
Premier tome d'une série de divertissement et d'action sur les gardes du corps du Général de Gaulle, classée parmi les meilleures ventes du moment. Du bel ouvrage au niveau des illustrations. L'on replonge parfaitement dans la France fantasmée de l'après-guerre, celle que le cinéma d'Audiard, Lautner, Sautet, etc., des "gueules" à la Blier, Belmondo, Ventura, Montand... ont cristallisée. Les décors, rues, voitures, aménagements des intérieurs, les personnages historiques, bref l'ensemble des éléments graphiques nous replonge dans les trente glorieuses. Dorison sait de son côté maintenir le rythme, ajouter de l'humour, et cela malgré un projet qui ne vise pas particulièrement l'action pure (ce n'est pas du Largo Winch), plutôt le descriptif d'un quotidien, qui nous mènera néanmoins aux premières loges lors de l'attentat du petit Clamart. L'inconvénient de cette BD par ailleurs de belle qualité, réside dans son positionnement historique : je ne suis nullement gêné par le fait que des éléments de pure fiction s'ajoutent très régulièrement (concernant le quotidien des gorilles, des relations entre eux, leur vie de famille, etc.), pas non plus par le point de vue sur la période et les personnalités (très gaulliste), davantage par le fait que celui-ci ne dit absolument pas son nom et se présente sous des atours historiques. Par ailleurs, les relents racistes du point de vue anti-algérien me gênent sensiblement, tandis que la torture de nos bons soldats français en Algérie est pour le moment oubliée. BD agréable à lire, mais laissant un arrière-goût bien amer en bouche.