Ouch ! Que voilà une lecture décevante, et franchement pénible !
Pourtant, le sujet m’intéresse a priori, mais là, je suis complètement resté à côté, et ce pour plusieurs raisons.
D’abord le dessin de Pompetti. S’il s’améliore dans la seconde partie (j’ai lu la série dans l’album intégrale), je l’ai trouvé presque illisible sur certaines planches du premier tome. Très inégal, c’est parfois mieux réussi, mais ça n’est vraiment pas mon truc, et le plaisir de lecture n’était clairement pas au rendez-vous.
Il faut dire qu’en plus le récit de Tarek manque lui aussi singulièrement de clarté ! Je connais pourtant assez bien le sujet dans ses grandes lignes et certains détails. Mais heureusement que j’ai lu « La guerre des Gaules » de César, car j’imagine qu’un lecteur ne connaissant a priori pas grand-chose de ce sujet aura du mal à tout comprendre, tant s’empilent les faits, les noms (de peuples, de chefs, etc.), dans un grand fouillis qui manque de mise en perspective. Il faut aussi avoir une idée de la géographie politique (une carte par exemple) de la Gaule et de ses voisins au milieu du Ier siècle avant J.C. pour s’y retrouver. On saute d’un lieu et d’une bataille à l’autre, tout est traité de façon lapidaire, sans détail ni contexte.
J’ai fait l’effort de prolonger ma lecture avec le second tome (je n’étais pas loin d’abandonner avec le premier), mais avec tellement de réserves, que jamais le plaisir n’est réellement revenu. J’ai donc traversé ce récit avec pas mal de frustrations. Le second tome est un peu plus clair quand même, les actions de César sont plus limpides et mieux présentées. Il y a sans doute aussi moins de protagonistes, je ne sais pas.
Ce qui sauve un peu cet album, c’est le très riche dossier iconographique et historique (accompagné d’une bibliographie intéressante – en tout cas en matière de bonne vulgarisation), près de 55 pages tout de même ! Il montre que les auteurs sont passionnés par le sujet, qu’ils se sont documentés. Mais le résultat pour un lecteur de BD n’est pas à la hauteur de leur enthousiasme, c’est dommage.
Bof, bof et archi bof cette série.
L’idée d’explorer une uchronie dans l’univers me plaisait pourtant bien mais le résultat est plus que décevant, et ce sur tous les points.
Déjà aucune partie graphique ne retient l’attention, c’est même souvent moche. On aurait pu pardonner si le reste suivait mais ses versions alternatives font l’effet d’un pétard mouillé. Il y a tout qui coince, j’espérais franchement autre chose en terme de péripéties, ça expédie une idée sans vraiment la développer. Peut être aurait il mieux fallu en faire une pour la trilogie complète et non une par films.
Ça n’apporte rien, 0 fun.
Le dessin est lisible, mais inégal (certains visages sont ratés je trouve) et globalement pas mon truc. Idem pour la colorisation, qui lisse un peu trop les détails.
Quant à l’intrigue, elle se laisse lire sans plus. Ça manque de dynamisme et d’originalité (il y a pas mal de Cendrillon dans l’arrivée d’Isako dans l’Okiya – ou maison de geishas), avec quelques personnages ou situations un peu trop caricaturaux (les "méchantes" sont ratées).
Enfin, la série ayant été abandonnée après ce tome de mise en place, on reste sur une lecture dispensable.
C'est pas fou-fou.
Dans un futur indéterminé, la brigade MKS (Monster Kill Squad), avec à sa tête l'impassible Joan Stockar, est sur le pied de guerre. En effet, depuis deux ans des monstres apparaissent et veulent récupérer les différents morceaux de la boîte de Pandore et ainsi la reconstituer pour supprimer l'humanité. Des monstres de tous genres, du clown psychopathe aux pouvoirs mentaux au wendigo, en passant par le sasquatch. Rien de bien innovant.
Une réalisation qui mise tout sur les scènes de combat avec un peu de trash. Christos Cage essaye tout de même de faire passer quelques messages sur le féminisme, le patriarcat, la religion et la lesbienneté. Mais ces messages sont juste effleurés et n'ont aucune portée. Et on en sait peu sur ce monde post-apocalyptique.
La narration rythmée permet de ne pas s'ennuyer.
Ce comics vaut surtout pour la partie graphique, Giorello et Rodriguez réalisent du très bon boulot. Un visuel qui dégage une ambiance trouble superbement mis en avant par un découpage dynamique.
En bonus, les origines, en 8 planches, de Joan Stockard. Pas terrible d'un point scénaristique et visuellement (Ryp au dessin et Arreola aux couleurs) c'est moyen.
Dispensable.
Note réelle : 2,5. Merci à Tomás Giorello.
Je ne connaissais pas du tout ce roman de Lovecraft. En lisant rapidement le résumé disponible sur Wikipédia, ce comics semble fidèle au roman, mais cela n'est pas assez pour en faire une bonne BD. Lovecraft est un auteur difficile à adapter et ce one-shot le prouve encore une fois.
Le dessin est pas trop mal si c'était une histoire d'aventure, mais il n'est pas fait pour du Lovecraft. Je n'ai pas ressenti les émotions d'angoisses que j'ai lorsque je lis la prose de Lovecraft. En fait, je n'ai pas ressenti grand chose de ce récit. Il arrive pleins de péripéties au héros et je m'en foutais. Les monstres ne sont pas du tout terrifiant et peut-être qu'ils l'étaient plus lorsqu'ils étaient seulement décrites dans le roman original de Lovecraft et que l'imagination du lecteur fait le reste. Il faut dire que je n'ai pas trop aimé la trop grande présence des monstres, une des raisons de l'originalité de Lovecraft est qu'au final le surnaturel est peu présent ou alors arrive de manière graduelle. Ici, on est plus dans une aventure fantastique quelconque et j'ai cru au début que c'était un récit original de la part d'auteurs qui voulaient rendre hommage à Lovecraft.
À noter que les auteurs rendent aussi hommage à Little Nemo et c'est pratiquement les meilleurs moments de l'album.
Petit-Jacques est une bande dessinée guadeloupéenne qui met en scène les contes créoles dans un cadre contemporain, celui du quotidien de Petit-Jacques, un enfant vif et courageux, entouré de sa famille.
C’est une initiative vraiment intéressante, car elle permet de découvrir des légendes et créatures surnaturelles typiques des Antilles-Guyane. Même si certaines rappellent parfois des figures européennes, elles gardent une originalité propre et traduisent bien l’imaginaire local. Surtout, la série offre un bel aperçu des coutumes et traditions antillaises, à travers des scènes de vie intimes et familiales qui, en tant que lecteur métropolitain, m’ont dépaysé et touché.
Malheureusement, sur le plan graphique, le niveau reste très amateur. Le dessin est maladroit, l’encrage devient de plus en plus lourd au fil des tomes, les couleurs numériques manquent d’harmonie, et les visages sont souvent ratés ou incohérents. La mise en scène, elle aussi, manque de justesse, avec un rythme bancal qui empêche de bien s’immerger. Petit-Jacques se lit par curiosité et pour ce qu’il transmet culturellement, mais au-delà de ça, la série peine à convaincre.
Mouais, ben voilà une série dans laquelle je ne suis jamais réellement entré, et dont le souvenir s’estompe quelques jours après sa lecture.
Le dessin tout d’abord, pas mon truc. Il n’est pas illisible, ça peut passer, mais je ne l’ai pas trouvé beau, et en plus souvent brouillon, avec un trait gras, une absence de détails et une colorisation qui accentue ce manque de nuance. J’ai aussi eu du mal à distinguer certains personnages (la « terroriste » du début, la fille du professeur, et l’agente du Pentagone sont franchement sur le même moule…).
Un a priori négatif sur le visuel donc, mais qui n’a fait que renforcer celui ressenti avec l’histoire dès le premier tome. Je l’ai trouvée elle aussi brouillonne, en tout cas vraiment obscure et franchement peu emballante. Mais, si l’intrigue dans ses grandes lignes ne m’a pas convaincu, il y a aussi des détails qui m’ont fait tiquer.
Comme ce virus informatique, sorte de cheval de Troie créé aux débuts de l’informatique grand public, qui se révèle encore efficace trente ans plus tard (alors qu’on imagine que les « contre-feux » ont sensiblement progressé !). Ou alors ces personnages évoquant leurs rencontres au temps de la guerre froide, mais qui ne semblent pas avoir tant vieilli que ça une trentaine d’années plus tard…
Quant à cette histoire de nouvelle race humaine, super évoluée, je n’ai pas trouvé qu’elle permettait de sauver le reste (leurs super pouvoirs et leurs objectifs m’ont paru improbables), et c’est très laborieusement, en survolant certaines pages, que j’ai poursuivi ma lecture.
Our Summer Love propose une romance estivale classique, mais sans relief. L’histoire est convenue, les personnages peu développés, et l’émotion tombe à plat. Les dessins sont jolis, mais ne suffisent pas à compenser le manque de profondeur. Une lecture oubliable.
Je vais me démarquer de mes prédécesseurs car, si j’ai trouvé des qualités à cette série, j’en suis ressorti passablement déçu.
Le point fort se trouve dans la facilité avec laquelle on entre dans l’histoire. C’est dû au dessin, simple et fluide, à une mise en page aérée (pas de gaufrier, souvent quelques rares dessins – parfois un ou deux seulement – par page). Cela s’explique aussi par la simplicité du récit, qui nous entraine de plain-pied dans une intrigue où une atmosphère étrange, dérangeante, instille peu à peu l’horreur, l’angoisse.
L’auteur joue aussi sur une sorte de récit choral, durant lequel les quelques protagonistes que nous suivons (habitants de l’immeuble, voisin d’en face, policier enquêtant sur le grand nombre de victimes dans cet immeuble où se déroule l’essentiel de l’intrigue) présentent leur version des faits, de leur ressenti : on revoit sous divers angles certains faits, qui se complètent ensuite.
Mais voilà, outre que l’horreur n’est pas a priori un genre que j’affectionne (j’ai pourtant un faible pour certaines histoires d’Ito), j’ai trouvé au bout d’un moment que ça tournait en rond, et que les procédés qui justement m’avaient permis d’entrer facilement dans l’histoire, finissaient par m’en faire sortir peu à peu.
En effet ça tourne en rond, les dialogues, peu nombreux, se répètent (souvent on a droit en même temps à ce que pense et ce que dit le personnage, souvent la même chose). Certes, on tourne en rond dans l’immeuble et cela ajoute à l’aspect stressant, mais ici on n’est pas dans Shining, ça ronronne trop, et au bout d’un moment, je me suis ennuyé.
De jolies critiques et une nostalgie quelque peu honteuse m'ont mené à cette BD sur les Chevaliers du Zodiaque.
A propos du Goldorak de Dorison, Bajram & co, j'avais rédigé la conclusion, fort adaptée à nos Chevaliers : "avec ce projet, on a donc du vrai Goldorak, ce qui tout à la fois est le signe d'une indéniable réussite, qu'une réelle limite."
Dans le cas présent, le cahier des charges est parfaitement respecté : la réussite visuelle est indiscutable, les éléments clés sont parfaitement repris, pour autant, comment considérer l'ensemble en tant qu'adulte ? Oui, le gloubi-boulga mythologique proposé par Saint Seiya est parfaitement ridicule, les combats frénétiques sont finalement bien sages et vite expédiés après des incantations au charme nostalgique finalement bien creux : "par la comète de Pégase, par la poussière de diamants, etc."
Certes, l'ensemble fonctionne surtout si l'on s'amuse d'une incantation, si une armure d'or émerveille, si le panache d'une réplique et d'un regard ténébreux balancés juste avant un combat fait rêver, mais le rythme soutenu, la relative habileté de l'intrigue et donc des illustrations au fort pouvoir nostalgique, permettent à l'ensemble de procurer un moment de lecture régressivement agréable.
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La Guerre des Gaules
Ouch ! Que voilà une lecture décevante, et franchement pénible ! Pourtant, le sujet m’intéresse a priori, mais là, je suis complètement resté à côté, et ce pour plusieurs raisons. D’abord le dessin de Pompetti. S’il s’améliore dans la seconde partie (j’ai lu la série dans l’album intégrale), je l’ai trouvé presque illisible sur certaines planches du premier tome. Très inégal, c’est parfois mieux réussi, mais ça n’est vraiment pas mon truc, et le plaisir de lecture n’était clairement pas au rendez-vous. Il faut dire qu’en plus le récit de Tarek manque lui aussi singulièrement de clarté ! Je connais pourtant assez bien le sujet dans ses grandes lignes et certains détails. Mais heureusement que j’ai lu « La guerre des Gaules » de César, car j’imagine qu’un lecteur ne connaissant a priori pas grand-chose de ce sujet aura du mal à tout comprendre, tant s’empilent les faits, les noms (de peuples, de chefs, etc.), dans un grand fouillis qui manque de mise en perspective. Il faut aussi avoir une idée de la géographie politique (une carte par exemple) de la Gaule et de ses voisins au milieu du Ier siècle avant J.C. pour s’y retrouver. On saute d’un lieu et d’une bataille à l’autre, tout est traité de façon lapidaire, sans détail ni contexte. J’ai fait l’effort de prolonger ma lecture avec le second tome (je n’étais pas loin d’abandonner avec le premier), mais avec tellement de réserves, que jamais le plaisir n’est réellement revenu. J’ai donc traversé ce récit avec pas mal de frustrations. Le second tome est un peu plus clair quand même, les actions de César sont plus limpides et mieux présentées. Il y a sans doute aussi moins de protagonistes, je ne sais pas. Ce qui sauve un peu cet album, c’est le très riche dossier iconographique et historique (accompagné d’une bibliographie intéressante – en tout cas en matière de bonne vulgarisation), près de 55 pages tout de même ! Il montre que les auteurs sont passionnés par le sujet, qu’ils se sont documentés. Mais le résultat pour un lecteur de BD n’est pas à la hauteur de leur enthousiasme, c’est dommage.
Star Wars - Infinities
Bof, bof et archi bof cette série. L’idée d’explorer une uchronie dans l’univers me plaisait pourtant bien mais le résultat est plus que décevant, et ce sur tous les points. Déjà aucune partie graphique ne retient l’attention, c’est même souvent moche. On aurait pu pardonner si le reste suivait mais ses versions alternatives font l’effet d’un pétard mouillé. Il y a tout qui coince, j’espérais franchement autre chose en terme de péripéties, ça expédie une idée sans vraiment la développer. Peut être aurait il mieux fallu en faire une pour la trilogie complète et non une par films. Ça n’apporte rien, 0 fun.
Petite Geisha
Le dessin est lisible, mais inégal (certains visages sont ratés je trouve) et globalement pas mon truc. Idem pour la colorisation, qui lisse un peu trop les détails. Quant à l’intrigue, elle se laisse lire sans plus. Ça manque de dynamisme et d’originalité (il y a pas mal de Cendrillon dans l’arrivée d’Isako dans l’Okiya – ou maison de geishas), avec quelques personnages ou situations un peu trop caricaturaux (les "méchantes" sont ratées). Enfin, la série ayant été abandonnée après ce tome de mise en place, on reste sur une lecture dispensable.
Monster Kill Squad
C'est pas fou-fou. Dans un futur indéterminé, la brigade MKS (Monster Kill Squad), avec à sa tête l'impassible Joan Stockar, est sur le pied de guerre. En effet, depuis deux ans des monstres apparaissent et veulent récupérer les différents morceaux de la boîte de Pandore et ainsi la reconstituer pour supprimer l'humanité. Des monstres de tous genres, du clown psychopathe aux pouvoirs mentaux au wendigo, en passant par le sasquatch. Rien de bien innovant. Une réalisation qui mise tout sur les scènes de combat avec un peu de trash. Christos Cage essaye tout de même de faire passer quelques messages sur le féminisme, le patriarcat, la religion et la lesbienneté. Mais ces messages sont juste effleurés et n'ont aucune portée. Et on en sait peu sur ce monde post-apocalyptique. La narration rythmée permet de ne pas s'ennuyer. Ce comics vaut surtout pour la partie graphique, Giorello et Rodriguez réalisent du très bon boulot. Un visuel qui dégage une ambiance trouble superbement mis en avant par un découpage dynamique. En bonus, les origines, en 8 planches, de Joan Stockard. Pas terrible d'un point scénaristique et visuellement (Ryp au dessin et Arreola aux couleurs) c'est moyen. Dispensable. Note réelle : 2,5. Merci à Tomás Giorello.
H. P. Lovecraft - Kadath l'inconnue
Je ne connaissais pas du tout ce roman de Lovecraft. En lisant rapidement le résumé disponible sur Wikipédia, ce comics semble fidèle au roman, mais cela n'est pas assez pour en faire une bonne BD. Lovecraft est un auteur difficile à adapter et ce one-shot le prouve encore une fois. Le dessin est pas trop mal si c'était une histoire d'aventure, mais il n'est pas fait pour du Lovecraft. Je n'ai pas ressenti les émotions d'angoisses que j'ai lorsque je lis la prose de Lovecraft. En fait, je n'ai pas ressenti grand chose de ce récit. Il arrive pleins de péripéties au héros et je m'en foutais. Les monstres ne sont pas du tout terrifiant et peut-être qu'ils l'étaient plus lorsqu'ils étaient seulement décrites dans le roman original de Lovecraft et que l'imagination du lecteur fait le reste. Il faut dire que je n'ai pas trop aimé la trop grande présence des monstres, une des raisons de l'originalité de Lovecraft est qu'au final le surnaturel est peu présent ou alors arrive de manière graduelle. Ici, on est plus dans une aventure fantastique quelconque et j'ai cru au début que c'était un récit original de la part d'auteurs qui voulaient rendre hommage à Lovecraft. À noter que les auteurs rendent aussi hommage à Little Nemo et c'est pratiquement les meilleurs moments de l'album.
Petit-Jacques
Petit-Jacques est une bande dessinée guadeloupéenne qui met en scène les contes créoles dans un cadre contemporain, celui du quotidien de Petit-Jacques, un enfant vif et courageux, entouré de sa famille. C’est une initiative vraiment intéressante, car elle permet de découvrir des légendes et créatures surnaturelles typiques des Antilles-Guyane. Même si certaines rappellent parfois des figures européennes, elles gardent une originalité propre et traduisent bien l’imaginaire local. Surtout, la série offre un bel aperçu des coutumes et traditions antillaises, à travers des scènes de vie intimes et familiales qui, en tant que lecteur métropolitain, m’ont dépaysé et touché. Malheureusement, sur le plan graphique, le niveau reste très amateur. Le dessin est maladroit, l’encrage devient de plus en plus lourd au fil des tomes, les couleurs numériques manquent d’harmonie, et les visages sont souvent ratés ou incohérents. La mise en scène, elle aussi, manque de justesse, avec un rythme bancal qui empêche de bien s’immerger. Petit-Jacques se lit par curiosité et pour ce qu’il transmet culturellement, mais au-delà de ça, la série peine à convaincre.
Filii
Mouais, ben voilà une série dans laquelle je ne suis jamais réellement entré, et dont le souvenir s’estompe quelques jours après sa lecture. Le dessin tout d’abord, pas mon truc. Il n’est pas illisible, ça peut passer, mais je ne l’ai pas trouvé beau, et en plus souvent brouillon, avec un trait gras, une absence de détails et une colorisation qui accentue ce manque de nuance. J’ai aussi eu du mal à distinguer certains personnages (la « terroriste » du début, la fille du professeur, et l’agente du Pentagone sont franchement sur le même moule…). Un a priori négatif sur le visuel donc, mais qui n’a fait que renforcer celui ressenti avec l’histoire dès le premier tome. Je l’ai trouvée elle aussi brouillonne, en tout cas vraiment obscure et franchement peu emballante. Mais, si l’intrigue dans ses grandes lignes ne m’a pas convaincu, il y a aussi des détails qui m’ont fait tiquer. Comme ce virus informatique, sorte de cheval de Troie créé aux débuts de l’informatique grand public, qui se révèle encore efficace trente ans plus tard (alors qu’on imagine que les « contre-feux » ont sensiblement progressé !). Ou alors ces personnages évoquant leurs rencontres au temps de la guerre froide, mais qui ne semblent pas avoir tant vieilli que ça une trentaine d’années plus tard… Quant à cette histoire de nouvelle race humaine, super évoluée, je n’ai pas trouvé qu’elle permettait de sauver le reste (leurs super pouvoirs et leurs objectifs m’ont paru improbables), et c’est très laborieusement, en survolant certaines pages, que j’ai poursuivi ma lecture.
Our summer love
Our Summer Love propose une romance estivale classique, mais sans relief. L’histoire est convenue, les personnages peu développés, et l’émotion tombe à plat. Les dessins sont jolis, mais ne suffisent pas à compenser le manque de profondeur. Une lecture oubliable.
Appartement
Je vais me démarquer de mes prédécesseurs car, si j’ai trouvé des qualités à cette série, j’en suis ressorti passablement déçu. Le point fort se trouve dans la facilité avec laquelle on entre dans l’histoire. C’est dû au dessin, simple et fluide, à une mise en page aérée (pas de gaufrier, souvent quelques rares dessins – parfois un ou deux seulement – par page). Cela s’explique aussi par la simplicité du récit, qui nous entraine de plain-pied dans une intrigue où une atmosphère étrange, dérangeante, instille peu à peu l’horreur, l’angoisse. L’auteur joue aussi sur une sorte de récit choral, durant lequel les quelques protagonistes que nous suivons (habitants de l’immeuble, voisin d’en face, policier enquêtant sur le grand nombre de victimes dans cet immeuble où se déroule l’essentiel de l’intrigue) présentent leur version des faits, de leur ressenti : on revoit sous divers angles certains faits, qui se complètent ensuite. Mais voilà, outre que l’horreur n’est pas a priori un genre que j’affectionne (j’ai pourtant un faible pour certaines histoires d’Ito), j’ai trouvé au bout d’un moment que ça tournait en rond, et que les procédés qui justement m’avaient permis d’entrer facilement dans l’histoire, finissaient par m’en faire sortir peu à peu. En effet ça tourne en rond, les dialogues, peu nombreux, se répètent (souvent on a droit en même temps à ce que pense et ce que dit le personnage, souvent la même chose). Certes, on tourne en rond dans l’immeuble et cela ajoute à l’aspect stressant, mais ici on n’est pas dans Shining, ça ronronne trop, et au bout d’un moment, je me suis ennuyé.
Saint Seiya - Les Chevaliers du Zodiaque - Time Odyssey
De jolies critiques et une nostalgie quelque peu honteuse m'ont mené à cette BD sur les Chevaliers du Zodiaque. A propos du Goldorak de Dorison, Bajram & co, j'avais rédigé la conclusion, fort adaptée à nos Chevaliers : "avec ce projet, on a donc du vrai Goldorak, ce qui tout à la fois est le signe d'une indéniable réussite, qu'une réelle limite." Dans le cas présent, le cahier des charges est parfaitement respecté : la réussite visuelle est indiscutable, les éléments clés sont parfaitement repris, pour autant, comment considérer l'ensemble en tant qu'adulte ? Oui, le gloubi-boulga mythologique proposé par Saint Seiya est parfaitement ridicule, les combats frénétiques sont finalement bien sages et vite expédiés après des incantations au charme nostalgique finalement bien creux : "par la comète de Pégase, par la poussière de diamants, etc." Certes, l'ensemble fonctionne surtout si l'on s'amuse d'une incantation, si une armure d'or émerveille, si le panache d'une réplique et d'un regard ténébreux balancés juste avant un combat fait rêver, mais le rythme soutenu, la relative habileté de l'intrigue et donc des illustrations au fort pouvoir nostalgique, permettent à l'ensemble de procurer un moment de lecture régressivement agréable.