Ma médiathèque ne possède que le premier tome, mais celui-ci se lit comme un one-shot – ce qu’il était probablement au départ, rien ne laissant penser à une suite à la fin de l’album. J’ai été étonné de retrouver au scénario Vincent Perez, que je ne connaissais qu’en tant qu’acteur.
Disons que son histoire se laisse lire, mais il manque quelque chose de plus original pour la faire sortir des sentiers battus. Car Perez nous plonge dans l’univers arthurien (Merlin, Viviane, les lieux connus de la forêt de Brocéliande), y ajoutant des éléments postérieurs du folklore breton (l’Ankou), des fées plus ou moins mauvaises, etc.
Mais pour le reste, le scénario est assez léger, et assez peu captivant. J’ai été au bout de l’album, mais je pense l’oublier rapidement.
Le dessin d’Ogier est globalement bon, dynamique. Mais la colorisation est parfois un peu trop criarde et baveuse.
J’ai démarré ma lecture sans attente particulière mais plus j’avançais plus je déchantais. Je me retrouve totalement dans l’avis de Ro.
Cet album n’amène vraiment rien de novateur, on a droit à une énième quête post-apo tendance écologique. Bon pourquoi pas ? Je me considère comme bon public … sauf qu’ici ça été l’encéphalogramme plat.
Je suis un peu vache, il y a quelques bonnes idées éparses mais c’est emballé dans un truc tellement sans relief que j’ai terminé ma lecture sur un sentiment de perte de temps.
Le graphisme n’a pas ma préférence mais passe plutôt bien, c’est vraiment dans les personnages, péripéties, messages … que ça coince.
C’est mou, ça manque de fond et finalement ça apparaît assez puéril (même pour un jeune public). Bof bof donc.
De Sokal, je préfère rester sur la relative bonne impression laissée par sa série Canardo. Car « Paradise » ne m’a pas convaincu. Je ne suis jamais réellement entré dans le récit, que j’ai trouvé mollasson, tout étant étiré. C’est mou et peu crédible.
Il faut dire que Sokal a mélangé pas mal de choses. Que ce soit pour les décors – on est dans une partie fantasmée de l’Afrique, dont le nom et les décors mêlent Sahel et Afrique noire, avec quelques touches orientales. Quant au récit, il mélange réalisme et quelques petites touches fantaisistes (les bestioles en particulier), une sorte d’aventure avec quelques accointances avec des luttes post-coloniales.
C’est un peu – beaucoup – fourre-tout, mais Sokal ne fait pas prendre la mayonnaise. Un rythme mou donc, mais aussi une intrigue pas vraiment captivante. De l’aventure exotique qui peut se laisser lire (assez vite d’ailleurs, de nombreux passages ne sont pas très bavards). Davantage une affaire d’ambiance qu’un récit prenant. Pourquoi pas ? Mais je n’y ai pas trouvé mon compte.
En postant mon avis, j’ai vu que les adeptes des jeux vidéo créés par Sokal ont été satisfaits. Sans doute cette ambiance dont je parle était-elle proche de ces univers. Mais je ne connais pas ces jeux, et cette série m’a laissé sur ma faim.
Note réelle 2,5/5.
C'est avec un certain sentiment de déception que je referme cet album...
Sa lecture partait pourtant très bien, j'ai adoré la première moitié qui nous fait découvrir le personnage, sa vie et son problème. Malgré moultes analyses médicales et spécialistes, la médecine n'arrive pas à trouver l'origine de la souffrance et de la quasi-paralysie de ses jambes. Jonglant entre une vie en France et au Japon, Sébastien va découvrir la spiritualité et la méditation asiatique vers laquelle il va finalement se tourner, la science n'ayant pas pu lui apporter de réponse ni de solution. C'est là que commence une nouvelle partie du récit que j'ai moins apprécié.
Car dans ce récit auto-biographique, Sébastien Pons va nous dépeindre longuement sa pratique de méditation. Pour le coup, ce n'est pas tant le sujet qui m'a dérangé (même si c'est pas vraiment mon truc) mais le fait que malgré des planches magnifiques, j'ai trouvé qua ça s'étalait trop en longueur et que cela cassait le rythme narratif qu'il avait construit dans la première partie de l'album. J'ai fini l'album avec beaucoup de mal, j'ai même failli lâcher en route.
Dommage car son dessin à de la personnalité et j'ai beaucoup apprécié la douceur de ses couleurs qui se marient parfaitement avec son coup de crayon.
Je reste dubitatif après la lecture de ce manga. C'est le premier ouvrage de cette collection que je lis et je dois avouer que son parti pris ne m'a pas encore convaincu. En effet vouloir faire lire à des enfants de huit ans certaines œuvres qui ne sont pas du tout de leur âge c'est vraiment le risque de dénaturer l'œuvre originale pour la rendre insignifiante et loin de son propos initial. L'œuvre de Swift a sa place au sommet de la littérature parce que c'est un conte philosophique de l'esprit des Lumières qui invite à se positionner sur des questions fondamentales sur la politique, l'histoire, les sciences la tolérance ou le mode de gouvernance. Ici rien de tel, évidemment. L'auteur se contente de reprendre les deux voyages les plus spectaculaires pour en faire une gentille aventure sur le mode fantastique.
Effectivement la lecture est fluide, aisée et accessible pour un jeune public. J'ai même trouvé le graphisme très agréable surtout dans la précision et le détail des extérieurs et des décors.
J'aurais plus apprécié ces qualités si l'esprit de l'œuvre originale avait été plus travaillé.
Je serai beaucoup moins dithyrambique que mes prédécesseurs concernant cette BD.
J'avoue avoir été un peu désarçonné par l'histoire qui est adaptée d'un des premiers romans de Pierre Lemaitre. Fait notable, l'auteur a participé à son adaptation en bande dessinée. Malgré tout et bien que n'ayant pas lu le roman initial, je n'ai pas retrouvé le côté humour noir annoncée sur la couverture dudit livre.
L'idée de départ était pourtant intéressante : une tueuse à gage septuagénaire dont la sénilité va lui faire commettre quelques boulettes dans ses derniers contrats et menacer ses commanditaires. La vieillesse est ici abordée sous différentes formes que ce soit le père du flic qui enquête sur les meurtres qui commence à avoir Alzheimer, la tueuse à gage ou encore le collègue policier dont le flair est quelque peu en berne... Côté scénario c'est effectivement très noir et ça flingue à tout va. Mais c'est peut être là où le bât blesse car au final, le lecteur assiste à quelques tranches de vie très brèves de personnages qui vont se faire exécuter les uns après les autres sans que les situations ne le fassent réellement sourire (la palme étant décernée à la mère de famille laissant seul son enfant dans l'appartement...). Au final, on tourne donc les pages sans réelle émotion et sans s'attacher aux personnages, et c'est fort heureux car leur durée de vie est très limitée !
Le dessin est quant à lui plutôt dynamique, les personnages ont de "vraies gueules" et le découpage reste habile. La mise en couleur sous forme d'aquarelle manque toutefois d'un peu de vivacité à mon goût mais colle, il est vrai, plutôt bien avec l'ambiance générale.
Au final, un one-shot qui se lit vite et qui s'oubliera malheureusement tout aussi rapidement.
Note réelle : 2,5 mais j'abaisse à 2 compte-tenu de ma déception.
SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 5/10
GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 6/10
NOTE GLOBALE : 11/20
Mouais. Ce tout petit album est semble-t-il dérivé d’une série culte, Gunnm. Je la lirai peut-être, car elle semble mieux notée. Mais ce « Ashman » m’a clairement laissé de côté. Je n’ai pas trouvé grand-chose à me mettre sous la dent.
Le dessin est assez basique – et peu engageant pour les scènes d’action.
Quant à l’histoire, rien là de véritablement captivant – je n’ai aps non plus tout compris, sans que je sache si cela est dû à ma méconnaissance de Gunnm (pourtant l’album semble pouvoir être lu comme un one-shot). Au vu u titre, je m’attendais à lire quelque chose de proche du film « Rollerball » (pas inintéressant), mais en fait non, il n’y a pas ici de dénonciation de la violence et des jeux du cirque par un surplus de violence.
Gros bof me concernant.
Seul le dessin a réellement – et complètement – trouvé grâce à mes yeux. Sans fioriture, mais vraiment très bon, du semi caricatural avec une colorisation très plaisante. Du bon travail de Munuera à n’en pas douter.
Par contre l’histoire m’a laissé de côté. Je ne connais pas la nouvelle de Melville. Le point de départ est clairement intrigant, avec ce personnage énigmatique de Bartleby, qui impose sa froideur, son absurde obsession du refus de tout changement, de tout mouvement, à la société, et en particulier au clerc de notaire qui vient de l’embaucher et qui ne sait ensuite plus comment s’en débarrasser.
Mais, une fois la situation installée, j’ai trouvé que ça n’avançait plus, le lecteur est autant bloqué et interloqué que ceux qui côtoient Bartleby. Il y a avait sans doute une critique sous-jacente de la société de l’époque, je ne sais pas, mais ça m’a aussi échappé. Du coup, malgré la concision du récit et la vitesse de lecture importante, j’ai eu le temps de m’ennuyer.
Note réelle 2,5/5.
Mouais. Voilà une lecture qui me laisse perplexe. Et qui m’a aussi laissé sur ma faim.
Je ne sais pas trop où l’auteur voulait aller. Les jeunes que nous suivons se cherchent, exhibent leur mal être pour certains. Les relations que plusieurs d’entre eux nouent tournent souvent à la relation sado-masochiste, et parfois à l’expérimentation de pratiques ou de positions peu communes, quasi fétichistes. Pourquoi pas ? Mais, outre que ça n’est pas forcément ma tasse de thé, j’ai trouvé qu’Inio Asano nous donnait à voir de l’amour triste, morbide. Je ne sais pas s’il recherchait le malaise, mais il le produit en tout cas.
Hormis ces relations amoureuses, ou plutôt sexuelles sans amour, le récit traine en longueurs, et ne m’a pas vraiment captivé.
Le dessin est un peu tristoune, mais ça passe (les corps sont un peu « allongés » parfois, un peu trop filiformes). Le rendu de certains décors donne l’impression de photos retravaillées.
C'est maintenant pour moi une confirmation, j'ai beaucoup de mal avec les scenarii de Xavier Dorison. J'ai même beaucoup de mal à comprendre cette pluie de 5 étoiles tellement je trouve la narration peu fluide, souvent lourde et alambiquée. L'auteur jongle entre des dialogues à résonnances scientifiques dans les manœuvres du sous-marin, assez proches du jargon et un discours ésotérique à consonnance mystico mésopotamienne siège du Mal absolu. Le passage d'un discours à l'autre étant souvent abrupt et déconcertant.
La rencontre de ces deux univers est assez improbable à mes yeux puisque le commandant dépressif entraine son équipage à la perte sous le prétexte de rechercher un dispositif syrien détecteur de sous marin. Voila un élément déclencheur qui ne m'a pas convaincu car c'est peu probable que la Syrie puisse avoir un tel niveau de technologie secrètement. Ensuite l'auteur multiplie les personnages secondaires au point de me perdre dans "qui est qui" avec des officiers râleurs voire qui n'obéissent pas aux ordres. Même si cela permet à l'auteur de multiplier les scènes morbides cela ajoute à la confusion d'une narration qui se disperse au fil des trois épisodes.
Le final à base d'une géologie improbable pour une conclusion cataclysmique pourtant assez mielleuse m'a fait pousser un ouf de soulagement à la fermeture du tome 3.
De plus je n'ai pas été séduit par ce graphisme très sombre avec des visages trop figés. L'ambiance des fonds abyssaux fonctionne très bien pour le T1 mais ensuite j'ai trouvé cela répétitif et souvent confus. La multiplication des scènes morbides avec des cadavres déchiquetés, torturés ou attaqués par les pires maladies n'a rien ajouté à ma lecture tellement c'est prévisible.
Une lecture très moyenne qui ne m'a pas parlé.
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La Forêt
Ma médiathèque ne possède que le premier tome, mais celui-ci se lit comme un one-shot – ce qu’il était probablement au départ, rien ne laissant penser à une suite à la fin de l’album. J’ai été étonné de retrouver au scénario Vincent Perez, que je ne connaissais qu’en tant qu’acteur. Disons que son histoire se laisse lire, mais il manque quelque chose de plus original pour la faire sortir des sentiers battus. Car Perez nous plonge dans l’univers arthurien (Merlin, Viviane, les lieux connus de la forêt de Brocéliande), y ajoutant des éléments postérieurs du folklore breton (l’Ankou), des fées plus ou moins mauvaises, etc. Mais pour le reste, le scénario est assez léger, et assez peu captivant. J’ai été au bout de l’album, mais je pense l’oublier rapidement. Le dessin d’Ogier est globalement bon, dynamique. Mais la colorisation est parfois un peu trop criarde et baveuse.
Woods
J’ai démarré ma lecture sans attente particulière mais plus j’avançais plus je déchantais. Je me retrouve totalement dans l’avis de Ro. Cet album n’amène vraiment rien de novateur, on a droit à une énième quête post-apo tendance écologique. Bon pourquoi pas ? Je me considère comme bon public … sauf qu’ici ça été l’encéphalogramme plat. Je suis un peu vache, il y a quelques bonnes idées éparses mais c’est emballé dans un truc tellement sans relief que j’ai terminé ma lecture sur un sentiment de perte de temps. Le graphisme n’a pas ma préférence mais passe plutôt bien, c’est vraiment dans les personnages, péripéties, messages … que ça coince. C’est mou, ça manque de fond et finalement ça apparaît assez puéril (même pour un jeune public). Bof bof donc.
Paradise
De Sokal, je préfère rester sur la relative bonne impression laissée par sa série Canardo. Car « Paradise » ne m’a pas convaincu. Je ne suis jamais réellement entré dans le récit, que j’ai trouvé mollasson, tout étant étiré. C’est mou et peu crédible. Il faut dire que Sokal a mélangé pas mal de choses. Que ce soit pour les décors – on est dans une partie fantasmée de l’Afrique, dont le nom et les décors mêlent Sahel et Afrique noire, avec quelques touches orientales. Quant au récit, il mélange réalisme et quelques petites touches fantaisistes (les bestioles en particulier), une sorte d’aventure avec quelques accointances avec des luttes post-coloniales. C’est un peu – beaucoup – fourre-tout, mais Sokal ne fait pas prendre la mayonnaise. Un rythme mou donc, mais aussi une intrigue pas vraiment captivante. De l’aventure exotique qui peut se laisser lire (assez vite d’ailleurs, de nombreux passages ne sont pas très bavards). Davantage une affaire d’ambiance qu’un récit prenant. Pourquoi pas ? Mais je n’y ai pas trouvé mon compte. En postant mon avis, j’ai vu que les adeptes des jeux vidéo créés par Sokal ont été satisfaits. Sans doute cette ambiance dont je parle était-elle proche de ces univers. Mais je ne connais pas ces jeux, et cette série m’a laissé sur ma faim. Note réelle 2,5/5.
Les Sanctuaires
C'est avec un certain sentiment de déception que je referme cet album... Sa lecture partait pourtant très bien, j'ai adoré la première moitié qui nous fait découvrir le personnage, sa vie et son problème. Malgré moultes analyses médicales et spécialistes, la médecine n'arrive pas à trouver l'origine de la souffrance et de la quasi-paralysie de ses jambes. Jonglant entre une vie en France et au Japon, Sébastien va découvrir la spiritualité et la méditation asiatique vers laquelle il va finalement se tourner, la science n'ayant pas pu lui apporter de réponse ni de solution. C'est là que commence une nouvelle partie du récit que j'ai moins apprécié. Car dans ce récit auto-biographique, Sébastien Pons va nous dépeindre longuement sa pratique de méditation. Pour le coup, ce n'est pas tant le sujet qui m'a dérangé (même si c'est pas vraiment mon truc) mais le fait que malgré des planches magnifiques, j'ai trouvé qua ça s'étalait trop en longueur et que cela cassait le rythme narratif qu'il avait construit dans la première partie de l'album. J'ai fini l'album avec beaucoup de mal, j'ai même failli lâcher en route. Dommage car son dessin à de la personnalité et j'ai beaucoup apprécié la douceur de ses couleurs qui se marient parfaitement avec son coup de crayon.
Les Voyages de Gulliver (Manga)
Je reste dubitatif après la lecture de ce manga. C'est le premier ouvrage de cette collection que je lis et je dois avouer que son parti pris ne m'a pas encore convaincu. En effet vouloir faire lire à des enfants de huit ans certaines œuvres qui ne sont pas du tout de leur âge c'est vraiment le risque de dénaturer l'œuvre originale pour la rendre insignifiante et loin de son propos initial. L'œuvre de Swift a sa place au sommet de la littérature parce que c'est un conte philosophique de l'esprit des Lumières qui invite à se positionner sur des questions fondamentales sur la politique, l'histoire, les sciences la tolérance ou le mode de gouvernance. Ici rien de tel, évidemment. L'auteur se contente de reprendre les deux voyages les plus spectaculaires pour en faire une gentille aventure sur le mode fantastique. Effectivement la lecture est fluide, aisée et accessible pour un jeune public. J'ai même trouvé le graphisme très agréable surtout dans la précision et le détail des extérieurs et des décors. J'aurais plus apprécié ces qualités si l'esprit de l'œuvre originale avait été plus travaillé.
Le Serpent majuscule
Je serai beaucoup moins dithyrambique que mes prédécesseurs concernant cette BD. J'avoue avoir été un peu désarçonné par l'histoire qui est adaptée d'un des premiers romans de Pierre Lemaitre. Fait notable, l'auteur a participé à son adaptation en bande dessinée. Malgré tout et bien que n'ayant pas lu le roman initial, je n'ai pas retrouvé le côté humour noir annoncée sur la couverture dudit livre. L'idée de départ était pourtant intéressante : une tueuse à gage septuagénaire dont la sénilité va lui faire commettre quelques boulettes dans ses derniers contrats et menacer ses commanditaires. La vieillesse est ici abordée sous différentes formes que ce soit le père du flic qui enquête sur les meurtres qui commence à avoir Alzheimer, la tueuse à gage ou encore le collègue policier dont le flair est quelque peu en berne... Côté scénario c'est effectivement très noir et ça flingue à tout va. Mais c'est peut être là où le bât blesse car au final, le lecteur assiste à quelques tranches de vie très brèves de personnages qui vont se faire exécuter les uns après les autres sans que les situations ne le fassent réellement sourire (la palme étant décernée à la mère de famille laissant seul son enfant dans l'appartement...). Au final, on tourne donc les pages sans réelle émotion et sans s'attacher aux personnages, et c'est fort heureux car leur durée de vie est très limitée ! Le dessin est quant à lui plutôt dynamique, les personnages ont de "vraies gueules" et le découpage reste habile. La mise en couleur sous forme d'aquarelle manque toutefois d'un peu de vivacité à mon goût mais colle, il est vrai, plutôt bien avec l'ambiance générale. Au final, un one-shot qui se lit vite et qui s'oubliera malheureusement tout aussi rapidement. Note réelle : 2,5 mais j'abaisse à 2 compte-tenu de ma déception. SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 5/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 6/10 NOTE GLOBALE : 11/20
Ashman
Mouais. Ce tout petit album est semble-t-il dérivé d’une série culte, Gunnm. Je la lirai peut-être, car elle semble mieux notée. Mais ce « Ashman » m’a clairement laissé de côté. Je n’ai pas trouvé grand-chose à me mettre sous la dent. Le dessin est assez basique – et peu engageant pour les scènes d’action. Quant à l’histoire, rien là de véritablement captivant – je n’ai aps non plus tout compris, sans que je sache si cela est dû à ma méconnaissance de Gunnm (pourtant l’album semble pouvoir être lu comme un one-shot). Au vu u titre, je m’attendais à lire quelque chose de proche du film « Rollerball » (pas inintéressant), mais en fait non, il n’y a pas ici de dénonciation de la violence et des jeux du cirque par un surplus de violence. Gros bof me concernant.
Bartleby, le scribe
Seul le dessin a réellement – et complètement – trouvé grâce à mes yeux. Sans fioriture, mais vraiment très bon, du semi caricatural avec une colorisation très plaisante. Du bon travail de Munuera à n’en pas douter. Par contre l’histoire m’a laissé de côté. Je ne connais pas la nouvelle de Melville. Le point de départ est clairement intrigant, avec ce personnage énigmatique de Bartleby, qui impose sa froideur, son absurde obsession du refus de tout changement, de tout mouvement, à la société, et en particulier au clerc de notaire qui vient de l’embaucher et qui ne sait ensuite plus comment s’en débarrasser. Mais, une fois la situation installée, j’ai trouvé que ça n’avançait plus, le lecteur est autant bloqué et interloqué que ceux qui côtoient Bartleby. Il y a avait sans doute une critique sous-jacente de la société de l’époque, je ne sais pas, mais ça m’a aussi échappé. Du coup, malgré la concision du récit et la vitesse de lecture importante, j’ai eu le temps de m’ennuyer. Note réelle 2,5/5.
La Fille de la plage
Mouais. Voilà une lecture qui me laisse perplexe. Et qui m’a aussi laissé sur ma faim. Je ne sais pas trop où l’auteur voulait aller. Les jeunes que nous suivons se cherchent, exhibent leur mal être pour certains. Les relations que plusieurs d’entre eux nouent tournent souvent à la relation sado-masochiste, et parfois à l’expérimentation de pratiques ou de positions peu communes, quasi fétichistes. Pourquoi pas ? Mais, outre que ça n’est pas forcément ma tasse de thé, j’ai trouvé qu’Inio Asano nous donnait à voir de l’amour triste, morbide. Je ne sais pas s’il recherchait le malaise, mais il le produit en tout cas. Hormis ces relations amoureuses, ou plutôt sexuelles sans amour, le récit traine en longueurs, et ne m’a pas vraiment captivé. Le dessin est un peu tristoune, mais ça passe (les corps sont un peu « allongés » parfois, un peu trop filiformes). Le rendu de certains décors donne l’impression de photos retravaillées.
Sanctuaire
C'est maintenant pour moi une confirmation, j'ai beaucoup de mal avec les scenarii de Xavier Dorison. J'ai même beaucoup de mal à comprendre cette pluie de 5 étoiles tellement je trouve la narration peu fluide, souvent lourde et alambiquée. L'auteur jongle entre des dialogues à résonnances scientifiques dans les manœuvres du sous-marin, assez proches du jargon et un discours ésotérique à consonnance mystico mésopotamienne siège du Mal absolu. Le passage d'un discours à l'autre étant souvent abrupt et déconcertant. La rencontre de ces deux univers est assez improbable à mes yeux puisque le commandant dépressif entraine son équipage à la perte sous le prétexte de rechercher un dispositif syrien détecteur de sous marin. Voila un élément déclencheur qui ne m'a pas convaincu car c'est peu probable que la Syrie puisse avoir un tel niveau de technologie secrètement. Ensuite l'auteur multiplie les personnages secondaires au point de me perdre dans "qui est qui" avec des officiers râleurs voire qui n'obéissent pas aux ordres. Même si cela permet à l'auteur de multiplier les scènes morbides cela ajoute à la confusion d'une narration qui se disperse au fil des trois épisodes. Le final à base d'une géologie improbable pour une conclusion cataclysmique pourtant assez mielleuse m'a fait pousser un ouf de soulagement à la fermeture du tome 3. De plus je n'ai pas été séduit par ce graphisme très sombre avec des visages trop figés. L'ambiance des fonds abyssaux fonctionne très bien pour le T1 mais ensuite j'ai trouvé cela répétitif et souvent confus. La multiplication des scènes morbides avec des cadavres déchiquetés, torturés ou attaqués par les pires maladies n'a rien ajouté à ma lecture tellement c'est prévisible. Une lecture très moyenne qui ne m'a pas parlé.