SF policière sympathique nous plongeant dans une société élevant la marche (les déplacements) au rang de monnaie. L'idée est emballante, l'explication plausible de celle-ci dans cette société-là un peu moins. Mais qu'importe au fond : il s'agit d'un postulat assez intéressant que le lecteur peut choisir d'accepter sans discuter.
Ce prétexte-là nous plonge dans une enquête policière conviant l'IA et l'univers de l'architecture, enquête à laquelle s'adjoint pour d'obscures raisons une mystérieuse partenaire. La conclusion de l'intrigue en un tome impose son rythme endiablé ce qui participe grandement au plaisir de lecture.
Mais la résolution de l'intrigue, bavarde au possible et tentant laborieusement d'expliquer les détails de celle-ci, lasse ou agace, selon : l'erreur d'Hitchcock dans "Psychose" ne cesse d'être reproduite par les scénaristes malhabiles. Ici, comme dans tant d'autres récits, la dialogue final, avec une lourdeur et une artificialité gênantes, nous explique ce que nous avons déjà compris et ce que nous aurions pu comprendre. Le genre "merveilleux" a pourtant depuis longtemps prouvé que la puissance de la fiction pouvait suffire à embarquer ses lecteurs dans des intrigues abracadabrantes et nullement plausibles tant qu'une cohérence interne est maintenue.
Bref, amertume finale et intrigue malhabile ternissent un tableau cyberpunk par ailleurs agréable à contempler et suivre. Un tome imparfait mais pas désagréable, dont on pourrait aisément se contenter : décliner en série cet univers nécessitera davantage de caractérisation des personnages, de vraisemblance dans la description de la société futuriste.
Je ne suis pas un grand fan des créations de Christophe Arleston. Une fois encore son humour m'a laissé de glace. Pourtant cette gentille série junior à succès avait de nombreux atouts pour me séduire. Je suis friand des séries tout public qui rappelle la façon des années 70.
Le graphisme rond de Serge Carrère me convient parfaitement avec une mention très bien pour ses extérieurs citadins. Enfin j'aime beaucoup la douceur des couleurs du studio Cerise. Les enquêtes se renouvellent bien même si leurs résolutions sont simples et convenues.
Mon souci est que je n'ai pas du tout été séduit par les personnages principaux. Je trouve Léo d'une fadeur et d'une superficialité totale. On dirait un ado passif qui réagit plus qu'il n'agit même avec sa compagne Marlène. Une pauvre capitaine qui est bien souvent cantonnée à ses désirs de mariage et d'enfants. Enfin un tonton issu du croisement de Haddock et de Talon, au cerveau de petit pois et véritable estomac sur pattes dont "l'humour" basique m'a laissé perplexe.
Des qualités de détente mais une série qui me laisse insatisfait.
Je me retrouve assez dans l’avis de grogro, en tout cas dans sa déception – mis à part que moi je n’ai pas fait l’effort d’écouter la bande son proposée en accompagnement de certains passages de la BD (je ne suis pas fan de ce genre de chose, qui fait un peu gadget).
Le départ est intéressant, intrigant mais, une fois le décor post-apocalypse passé (le manque d’explication sur les causes n’est pas forcément gênant), j’ai trouvé que l’histoire se révélait creuse, linéaire, lente. Et, là où « La route » proposait quand même quelque chose de captivant, ici le côté noir et désespéré un peu vide m’a laissé sur ma faim, jusqu’au dénouement final, lui aussi expédié.
Enfin, je ne suis pas fan du mélange de photos retravaillés, de dessins informatiques.
Une lecture qui n’a pas tenu les quelques promesses entrevues au départ.
Arff, pas mieux que mes camarades.
J’adore la précédente œuvre des auteurs mais là malheureusement j’ai vraiment eu du mal avec ce personnage et sa vision décalée du monde. Franchement trop beatnik pour moi, les « mecs » à tout bout fatiguent rapidement, de même que son délire. J’ai juste envie de dire No, Man !
Dommage car le dessin et couleurs sont toujours aussi agréables.
Je n’ai lu que le premier tome, trouvé dans une boite à livres, et vais donc m’arrêter à Mozart. Il faut dire que la lecture de ce tome – puis des avis précédents lorsque j’ai voulu entrer mon avis, ne m’ont pas franchement donné envie de chercher les albums suivants.
Déjà j’ai trouvé le dessin grossier. Certes lisibles, mais vraiment pas ma came. Et la colorisation est, elle aussi, franchement passable.
Ensuite, que c’est chiant à lire ! Il n’y a vraiment pas d’effort pour dynamiser la lecture, pour rendre intéressant le sujet. Au contraire, ça n’est le plus souvent qu’une suite de noms, avec quelques exemples illustrés, sans saveur, y compris je pense pour les gros amateurs de musique.
Encore que l’on sente bien (dès la couverture d’ailleurs) que seule la musique classique vaut le détour, étant donné la répartition des pages dans cet album.
Surtout, on nous assène une série de dates, de faits, parfois farfelus au niveau historique, souvent sans réel intérêt, faisant passer des supputations pour des faits historiques, plaçant sur le même plan des anecdotes et des éléments plus consistants. Ce sont ces commentaires historiques qui m’ont horripilé (c’est valable pour la partie préhistoire, antiquité et moyen-âge, mais aussi pour la partie moderne).
Bref, voilà un album qui est retourné dans sa boîte à livres rapidement. Et tomber dans l’oubli me concernant.
Note réelle 1,5/5.
Mouais, ben moi, cet album est très loin de m’avoir convaincu. Même si je suis resté sur la période faste du génial Goscinny pour la « série mère », la relecture récente de König (« Choco-Boys ») s’était avérée originale et intéressante.
Mais là, je suis resté très largement sur ma faim.
Lucky Luke est ici presque en retrait, mou : il est « raconté par autrui », mais aussi passif dans les courts chapitres qui se suivent. Et là pas de personnages secondaires (les Dalton par exemple, même pas de Jolly Jumper) ou d’intrigue amusante comme savait le concocter Goscinny, pour dynamiser une lecture ronronnante, qui manque singulièrement de rythme, et d’intérêt.
Sans clope certes, mais sans Jolly Jumper, se permettant même de piquer un cheval à des Indiens, notre Lucky Luke défend certes le juste, tire vite – encore est-il écarté d’un concours de tir au profit d’une gamine – mais ne ressemble pas vraiment à celui que nous connaissons – sans que ce changement n’apporte ici quelque chose de captivant. La narration est lente, sans intérêt notoire.
Le dessin de Brüno est assez classique pour lui. Je l’apprécie d’habitude, mais ici j’ai trouvé qu’il ajoutait un décalage par rapport au « modèle » sans empêcher l’engourdissement ressenti pour la lecture.
Quant au petit dossier final, quelques surprises, pas mal de bluff aussi je pense, faisant passer des personnages imaginaires pour de vraie personnes. En tout cas ça ne change rien à mon ressenti global. Ça se laisse lire et oublier très vite...
J'avoue que je savais d'avance qu'il y aurait peu de chance que j'aime cet album. En effet, Rob Liefeld est un dessinateur qui a une mauvaise réputation dans le monde des comics anglophone et j'avais envie de lire au moins un album complet de lui pour voir le résultat.
Au niveau du dessin, c'est pas le pire de ce que j'ai vu de Liefeld, en tout cas c'est pas au niveau de ses dessins les plus connus et dont on se moque allégrement sur internet. On voit toutefois les limites de son talent et aussi son coté paresseux. Les personnages ont la même expression au visage peu importe ce qui se passe et ça se voir clairement qu'il utile le même dessin plusieurs fois en changeant un ou deux trucs comme la position des bras. Ça se voit le plus avec Hulk qui fait la même pose pratiquement identique quelques pages de suites. La chorégraphie des combats est atroce.
Quant au scénario, c'est orienté vers l'action et même un peu trop. J'ai rien contre les histoires de super-héros qui sont du pur divertissement, mais l'intrigue n'est même pas amusante. Le nouveau perso et rien que le nom (Lady Anime !) donne l'impression que c'est fait par un vieux qui veut parler aux jeunes. Les personnages ont tendance à apparaitre de nulle part lorsqu'ils sont introduits dans le scénario. Je pense que Liefeld s'est fait plaisir en dessinant ce qui voulait en ce foutant du reste. On retrouve aussi l'humour irrévérencieux de Deadpool, mais c'est pas très drôle.
Oubliable.
Je n’ai pas lu le roman original de Joseph Kessel, mais j’ai voulu découvrir cette histoire à travers la BD. Malheureusement, j’ai trouvé la lecture assez ennuyeuse.
Le rythme est lent, la narration manque de tension, et les planches se ressemblent beaucoup. Il y a peu d’émotion et difficilement de quoi s’attacher aux personnages.
C’est dommage, car le sujet de la Résistance pendant l’Occupation est passionnant.
Je vais tout de même regarder le film de Jean-Pierre Melville, qui a apparemment beaucoup plus d’intensité.
C'est une série jeunesse au ton très commercial, qui exploite l'univers de Minecraft pour raconter en bande dessinée les aventures de groupes d'explorateurs. Si la trilogie de la Chasse à l’Ender dragon met en scène de vrais joueurs communiquant à travers le jeu, la trilogie des Withérables se déroule entièrement dans le monde virtuel, sans rappeler qu'il pourrait s'agir de joueurs réels. Les protagonistes y vivent des quêtes d'heroic-fantasy fondées sur les mécaniques du jeu, du crafting aux potions, en passant par la maîtrise des monstres et des ressources.
Je n'ai lu que la trilogie des Withérables, et elle ne m'a pas donné envie d'aller plus loin.
Graphiquement, c'est assez faible. Les décors restituent correctement l'esprit du jeu, mais le trait manque de rigueur et de technique, avec des personnages trop simples, presque caricaturaux.
Le scénario, lui, m'a paru brouillon et décousu, comme s'il avait été improvisé au fil des pages. L'ensemble reste plat, sans tension, avec des personnages naïfs et des situations prévisibles. Quant à l'humour, je l'ai trouvé convenu et sans relief.
En somme, une BD sympathique et sans prétention, qui pourra distraire les jeunes fans du jeu, mais dont le manque de profondeur et l'immaturité technique et narrative limitent fortement l'intérêt au-delà de ce public.
Les séries de Jean-Luc Istin ont un énorme défaut : c'est plus ou moins toujours la même chose !
Les ingrédients:
1) Un personnage féminin principal ou central avec un passé douloureux et une ou plusieurs faiblesses ? Check
2) Un environnement qui la rejette ? Check
3) Des morts brutales ? Check
4) Et parfois en prime un système dictatorial et/ou une société corrompue/touchée par le crime ? Check
Vous variez simplement le cadre, et vous avez une nouvelle série !
Cyborgs reprend tout cela, mais en ajoutant des références pas glorieuses (je vais y venir). Ma critique se réfère au premier album, qui nous met en scène une jeune fille japonaise née sans bras, rejetée par ses parents, dans un monde futuriste pratiquant une euthanasie légale sur les "déviants", avec bien sûr une "police" qui tue les opposants et des gangs qui font la loi. Son semblant de monde s'écroule, et elle va devoir se battre pour survivre.
Un postulat archi-classique, avec en plus un élément complètement plagié de John Wick (la tête d'un des personnages est mis à prix, la prime ainsi que les déplacements de la cible sont annoncées à la radio par une jeune femme noire pulpeuse, et tous les gangs vont se mettre en tête de liquider le perso....). Ajoutons un perso calqué sur Kurt Russel prénommé... Russel.
Ce qui sauve cette série, c'est le dessin très léché, les décors sompteux, et des personnages bien creusés.
Mais je fatigue un peu cela dit.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Metropolia
SF policière sympathique nous plongeant dans une société élevant la marche (les déplacements) au rang de monnaie. L'idée est emballante, l'explication plausible de celle-ci dans cette société-là un peu moins. Mais qu'importe au fond : il s'agit d'un postulat assez intéressant que le lecteur peut choisir d'accepter sans discuter. Ce prétexte-là nous plonge dans une enquête policière conviant l'IA et l'univers de l'architecture, enquête à laquelle s'adjoint pour d'obscures raisons une mystérieuse partenaire. La conclusion de l'intrigue en un tome impose son rythme endiablé ce qui participe grandement au plaisir de lecture. Mais la résolution de l'intrigue, bavarde au possible et tentant laborieusement d'expliquer les détails de celle-ci, lasse ou agace, selon : l'erreur d'Hitchcock dans "Psychose" ne cesse d'être reproduite par les scénaristes malhabiles. Ici, comme dans tant d'autres récits, la dialogue final, avec une lourdeur et une artificialité gênantes, nous explique ce que nous avons déjà compris et ce que nous aurions pu comprendre. Le genre "merveilleux" a pourtant depuis longtemps prouvé que la puissance de la fiction pouvait suffire à embarquer ses lecteurs dans des intrigues abracadabrantes et nullement plausibles tant qu'une cohérence interne est maintenue. Bref, amertume finale et intrigue malhabile ternissent un tableau cyberpunk par ailleurs agréable à contempler et suivre. Un tome imparfait mais pas désagréable, dont on pourrait aisément se contenter : décliner en série cet univers nécessitera davantage de caractérisation des personnages, de vraisemblance dans la description de la société futuriste.
Léo Loden
Je ne suis pas un grand fan des créations de Christophe Arleston. Une fois encore son humour m'a laissé de glace. Pourtant cette gentille série junior à succès avait de nombreux atouts pour me séduire. Je suis friand des séries tout public qui rappelle la façon des années 70. Le graphisme rond de Serge Carrère me convient parfaitement avec une mention très bien pour ses extérieurs citadins. Enfin j'aime beaucoup la douceur des couleurs du studio Cerise. Les enquêtes se renouvellent bien même si leurs résolutions sont simples et convenues. Mon souci est que je n'ai pas du tout été séduit par les personnages principaux. Je trouve Léo d'une fadeur et d'une superficialité totale. On dirait un ado passif qui réagit plus qu'il n'agit même avec sa compagne Marlène. Une pauvre capitaine qui est bien souvent cantonnée à ses désirs de mariage et d'enfants. Enfin un tonton issu du croisement de Haddock et de Talon, au cerveau de petit pois et véritable estomac sur pattes dont "l'humour" basique m'a laissé perplexe. Des qualités de détente mais une série qui me laisse insatisfait.
Kaya
Je me retrouve assez dans l’avis de grogro, en tout cas dans sa déception – mis à part que moi je n’ai pas fait l’effort d’écouter la bande son proposée en accompagnement de certains passages de la BD (je ne suis pas fan de ce genre de chose, qui fait un peu gadget). Le départ est intéressant, intrigant mais, une fois le décor post-apocalypse passé (le manque d’explication sur les causes n’est pas forcément gênant), j’ai trouvé que l’histoire se révélait creuse, linéaire, lente. Et, là où « La route » proposait quand même quelque chose de captivant, ici le côté noir et désespéré un peu vide m’a laissé sur ma faim, jusqu’au dénouement final, lui aussi expédié. Enfin, je ne suis pas fan du mélange de photos retravaillés, de dessins informatiques. Une lecture qui n’a pas tenu les quelques promesses entrevues au départ.
Fan Man - L'homme au ventilo
Arff, pas mieux que mes camarades. J’adore la précédente œuvre des auteurs mais là malheureusement j’ai vraiment eu du mal avec ce personnage et sa vision décalée du monde. Franchement trop beatnik pour moi, les « mecs » à tout bout fatiguent rapidement, de même que son délire. J’ai juste envie de dire No, Man ! Dommage car le dessin et couleurs sont toujours aussi agréables.
Histoire de la musique
Je n’ai lu que le premier tome, trouvé dans une boite à livres, et vais donc m’arrêter à Mozart. Il faut dire que la lecture de ce tome – puis des avis précédents lorsque j’ai voulu entrer mon avis, ne m’ont pas franchement donné envie de chercher les albums suivants. Déjà j’ai trouvé le dessin grossier. Certes lisibles, mais vraiment pas ma came. Et la colorisation est, elle aussi, franchement passable. Ensuite, que c’est chiant à lire ! Il n’y a vraiment pas d’effort pour dynamiser la lecture, pour rendre intéressant le sujet. Au contraire, ça n’est le plus souvent qu’une suite de noms, avec quelques exemples illustrés, sans saveur, y compris je pense pour les gros amateurs de musique. Encore que l’on sente bien (dès la couverture d’ailleurs) que seule la musique classique vaut le détour, étant donné la répartition des pages dans cet album. Surtout, on nous assène une série de dates, de faits, parfois farfelus au niveau historique, souvent sans réel intérêt, faisant passer des supputations pour des faits historiques, plaçant sur le même plan des anecdotes et des éléments plus consistants. Ce sont ces commentaires historiques qui m’ont horripilé (c’est valable pour la partie préhistoire, antiquité et moyen-âge, mais aussi pour la partie moderne). Bref, voilà un album qui est retourné dans sa boîte à livres rapidement. Et tomber dans l’oubli me concernant. Note réelle 1,5/5.
Dakota 1880
Mouais, ben moi, cet album est très loin de m’avoir convaincu. Même si je suis resté sur la période faste du génial Goscinny pour la « série mère », la relecture récente de König (« Choco-Boys ») s’était avérée originale et intéressante. Mais là, je suis resté très largement sur ma faim. Lucky Luke est ici presque en retrait, mou : il est « raconté par autrui », mais aussi passif dans les courts chapitres qui se suivent. Et là pas de personnages secondaires (les Dalton par exemple, même pas de Jolly Jumper) ou d’intrigue amusante comme savait le concocter Goscinny, pour dynamiser une lecture ronronnante, qui manque singulièrement de rythme, et d’intérêt. Sans clope certes, mais sans Jolly Jumper, se permettant même de piquer un cheval à des Indiens, notre Lucky Luke défend certes le juste, tire vite – encore est-il écarté d’un concours de tir au profit d’une gamine – mais ne ressemble pas vraiment à celui que nous connaissons – sans que ce changement n’apporte ici quelque chose de captivant. La narration est lente, sans intérêt notoire. Le dessin de Brüno est assez classique pour lui. Je l’apprécie d’habitude, mais ici j’ai trouvé qu’il ajoutait un décalage par rapport au « modèle » sans empêcher l’engourdissement ressenti pour la lecture. Quant au petit dossier final, quelques surprises, pas mal de bluff aussi je pense, faisant passer des personnages imaginaires pour de vraie personnes. En tout cas ça ne change rien à mon ressenti global. Ça se laisse lire et oublier très vite...
Deadpool Team-up - Le Sang du dragon
J'avoue que je savais d'avance qu'il y aurait peu de chance que j'aime cet album. En effet, Rob Liefeld est un dessinateur qui a une mauvaise réputation dans le monde des comics anglophone et j'avais envie de lire au moins un album complet de lui pour voir le résultat. Au niveau du dessin, c'est pas le pire de ce que j'ai vu de Liefeld, en tout cas c'est pas au niveau de ses dessins les plus connus et dont on se moque allégrement sur internet. On voit toutefois les limites de son talent et aussi son coté paresseux. Les personnages ont la même expression au visage peu importe ce qui se passe et ça se voir clairement qu'il utile le même dessin plusieurs fois en changeant un ou deux trucs comme la position des bras. Ça se voit le plus avec Hulk qui fait la même pose pratiquement identique quelques pages de suites. La chorégraphie des combats est atroce. Quant au scénario, c'est orienté vers l'action et même un peu trop. J'ai rien contre les histoires de super-héros qui sont du pur divertissement, mais l'intrigue n'est même pas amusante. Le nouveau perso et rien que le nom (Lady Anime !) donne l'impression que c'est fait par un vieux qui veut parler aux jeunes. Les personnages ont tendance à apparaitre de nulle part lorsqu'ils sont introduits dans le scénario. Je pense que Liefeld s'est fait plaisir en dessinant ce qui voulait en ce foutant du reste. On retrouve aussi l'humour irrévérencieux de Deadpool, mais c'est pas très drôle. Oubliable.
L'Armée des ombres
Je n’ai pas lu le roman original de Joseph Kessel, mais j’ai voulu découvrir cette histoire à travers la BD. Malheureusement, j’ai trouvé la lecture assez ennuyeuse. Le rythme est lent, la narration manque de tension, et les planches se ressemblent beaucoup. Il y a peu d’émotion et difficilement de quoi s’attacher aux personnages. C’est dommage, car le sujet de la Résistance pendant l’Occupation est passionnant. Je vais tout de même regarder le film de Jean-Pierre Melville, qui a apparemment beaucoup plus d’intensité.
Minecraft - La BD officielle
C'est une série jeunesse au ton très commercial, qui exploite l'univers de Minecraft pour raconter en bande dessinée les aventures de groupes d'explorateurs. Si la trilogie de la Chasse à l’Ender dragon met en scène de vrais joueurs communiquant à travers le jeu, la trilogie des Withérables se déroule entièrement dans le monde virtuel, sans rappeler qu'il pourrait s'agir de joueurs réels. Les protagonistes y vivent des quêtes d'heroic-fantasy fondées sur les mécaniques du jeu, du crafting aux potions, en passant par la maîtrise des monstres et des ressources. Je n'ai lu que la trilogie des Withérables, et elle ne m'a pas donné envie d'aller plus loin. Graphiquement, c'est assez faible. Les décors restituent correctement l'esprit du jeu, mais le trait manque de rigueur et de technique, avec des personnages trop simples, presque caricaturaux. Le scénario, lui, m'a paru brouillon et décousu, comme s'il avait été improvisé au fil des pages. L'ensemble reste plat, sans tension, avec des personnages naïfs et des situations prévisibles. Quant à l'humour, je l'ai trouvé convenu et sans relief. En somme, une BD sympathique et sans prétention, qui pourra distraire les jeunes fans du jeu, mais dont le manque de profondeur et l'immaturité technique et narrative limitent fortement l'intérêt au-delà de ce public.
Cyborgs
Les séries de Jean-Luc Istin ont un énorme défaut : c'est plus ou moins toujours la même chose ! Les ingrédients: 1) Un personnage féminin principal ou central avec un passé douloureux et une ou plusieurs faiblesses ? Check 2) Un environnement qui la rejette ? Check 3) Des morts brutales ? Check 4) Et parfois en prime un système dictatorial et/ou une société corrompue/touchée par le crime ? Check Vous variez simplement le cadre, et vous avez une nouvelle série ! Cyborgs reprend tout cela, mais en ajoutant des références pas glorieuses (je vais y venir). Ma critique se réfère au premier album, qui nous met en scène une jeune fille japonaise née sans bras, rejetée par ses parents, dans un monde futuriste pratiquant une euthanasie légale sur les "déviants", avec bien sûr une "police" qui tue les opposants et des gangs qui font la loi. Son semblant de monde s'écroule, et elle va devoir se battre pour survivre. Un postulat archi-classique, avec en plus un élément complètement plagié de John Wick (la tête d'un des personnages est mis à prix, la prime ainsi que les déplacements de la cible sont annoncées à la radio par une jeune femme noire pulpeuse, et tous les gangs vont se mettre en tête de liquider le perso....). Ajoutons un perso calqué sur Kurt Russel prénommé... Russel. Ce qui sauve cette série, c'est le dessin très léché, les décors sompteux, et des personnages bien creusés. Mais je fatigue un peu cela dit.