Les derniers avis (19217 avis)

Couverture de la série Rayon Dames
Rayon Dames

Aidée par Victor Mora pour certains scénario, Annie Goetzinger a regroupé ici des histoires disparates, plus ou moins longues, dont le seul point commun serait d’avoir une femme comme sujet ou personnage principal (ce qui n’est d’ailleurs pas toujours le cas). Le dessin de Goetzinger est toujours aussi figé. Si sur certaines de ses séries je trouve une certaine sensualité dans ses dessins de femmes, ça n’est pas le cas ici. Mais ce sont surtout les histoires qui m’ont laissé sur ma faim, pas grand-chose d’intéressant, un rythme lent, et des scénarios un peu creux je trouve. Et pour un album sensé mettre en avant des femmes, je n’en ai trouvé aucune de charismatique ici. Gros bof donc.

11/04/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série Le Dernier Brame
Le Dernier Brame

Je continue d'explorer la bibliographie de Servais, auteur qui ne m'a jamais ébloui pour l'instant mais que j'aime bien dans son trait et ses thématiques. Après lecture de cette BD, je reste sur le même avis que mes autres lectures : il faudrait que Servais prenne un scénariste qui lui fasse une histoire plus solide que ce qu'il produit seul. C'est une constante de Servais mais ses dessins envoie du pâté : on a une sublimation de la nature et des animaux (ici les cerfs dans leur fameux brames), des corps féminins assez semblables d'un album à l'autre mais plutôt agréable à l’œil, une esthétique sur les bâtiments aussi. Cela dit, comme dans d'autres BD, je trouve que son dessin est beau de façon formelle. Comme souvent, il met des pavés de textes dans ses cases qui masquent le décor mais ne rendent pas la lecture fluide, et il aime aussi les pages muettes où des textes sous-titrent les cases. C'est sympathique pour faire un effet spécifique (souvent faire une liaison texte-image qui permet la métaphore) mais je trouve qu'il en abuse un peu trop. De fait, je me suis retrouvé devant une lecture plutôt pénible, alourdie assez inutilement par des pavés de textes assez dispensables. C'est en notant à la fin que ce sont des emprunts à des écrivains belges que je ne connaissais pas mais qu'il connait et apprécie que j'ai compris l'hommage rendu. Chouette idée, mais mal amenée à mon sens. Pour le reste de l'histoire, le lien assez évident entre le cerf et l'auteur est compréhensible presque immédiatement, tandis que le questionnement sur l'auteur voleur de texte est traité de façon assez superficielle malheureusement. Comme souvent, je ne dirais pas que le scénario de Servais est mauvais, il est juste pas assez abouti et ne va pas au bout de ce qu'il traite. Un des aspects malheureux est le développement de personnage, assez faible. Chacun n'est défini que par un seul trait de caractère ou presque, ce qui rend vite leurs interactions assez convenue. Je pense que c'est un des gros défauts qu'il aurait fallu gommer pour donner plus de corps à l'ensemble. En somme, une BD qui aurait pu être bonne et à quelques pistes qu'il aurait été bon de creuser. Malheureusement, j'ai trouvé la lecture souvent lourde et pas franchement intéressante. La fin n'est pas spécialement originale, reste les dessins très sympathiques. Je lirais d'autres Servais mais à petite dose.

11/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Shelley
Shelley

C'est le type de biographie qui me lasse très vite. Le personnage du petit dandy qui fait de la provoc grâce au nom et au fric de la famille me tape immédiatement sur les nerfs. Ici on y ajoute un libertinage immature qui laisse aux autres( son épouse) tout le difficile boulot (élever un enfant) et je ne trouve pas du tout ce Percy Shelley attachant. Une thématique qui m'a rebuté dès les premières pages et un dessin qui ne m'a pas séduit m'ont fait arrêter ma lecture en fin de tome 1. Pas du tout mon truc.

10/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Léo Cassebonbons
Léo Cassebonbons

Je n'ai pas éprouvé beaucoup de plaisir à lire cette série jeunesse. J'ai trouvé le jeune Léo assez insupportable et franchement à la ramasse . Je trouve que Duprat ne traduit pas du tout l'ambiance d'une classe de CP puisque Léo à 6 ans. De plus les thèmes choisis sont exploité d'une façon répétitive et superficielle avec des chutes de gags très prévisibles et peu drôles. De même j'ai trouvé les propositions de Duprat sur la vie familiale assez déprimante pour une série qui s'adresse à un jeune lectorat. Le graphisme ne m'a pas plus séduit. Six grosses cases par planche avec une précision parfois aléatoire et des détails peu travaillés. Une mise en couleur très basique complète un tableau qui m'a assez ennuyé. J'avais de beaucoup préféré les propositions de Duprat dans d'autres séries. Une déception par rapport aux autres productions de l'auteur.

10/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Geek War
Geek War

Mo-CDM publie pas mal de délires – chez Fluide essentiellement, avec plus ou moins de bonheur. Ici, je suis sorti déçu d’une lecture qui pourtant m’avait donné des raisons d’attendre plus de poilades. Car ce pastiche des histoires de zombies post-apocalypse, avec des rescapés du troisième âge qui luttent contre des hordes d’ados boutonneux et accros au Macdo et aux jeux vidéo pouvait donner un pastiche marrant. Et, de fait, il y a bien quelques gags qui m’ont amusé, quelques scènes (et leur narration, décalée) plutôt réussies. Mais c’est, hélas, noyé dans beaucoup – trop – d’autres moments moins intéressants. En fait, ça ne se renouvèle pas assez, il y a des longueurs. Peut-être n’avait-il pas suffisamment de matière pour tenir sur un album aussi épais, et deux/trois histoires bien menées auraient pu se suffire (publiées en revue). Inégal et globalement décevant. Malgré quelques bonnes idées.

10/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Cargo
Cargo

J’ai eu le premier tome sous la main, l’occasion de découvrir cet auteur, dont je n’avais encore rien lu. Bon, ben ça ne m’a pas donné envie de me précipiter. Et concernant cette série, je vais m’arrêter là. Pourtant, le cadre historique et géographique (les colonies des Indes néerlandaises au début du XXème siècle) était à la fois original et intéressant. Et le dessin de Schetter, certes daté, possède de réelles qualités (la colorisation est par contre moins réussie – en tout cas bien moins à mon goût). Mais voilà, je n’ai pas accroché. D’abord parce que l’intrigue elle-même m’a laissé de côté. La narration et les dialogues sont très moyens, et l’histoire pas toujours claire. Et aussi parce que Schetter abuse de certains artifices. En particulier le personnage de Princesse de Lune – très jolie au demeurant – est souvent nue, dans des poses suggestives, sans que cela n’apporte quoi que ce soit à l’intrigue (c'est même parfois incongru). Une première rencontre avec cet auteur pas concluante.

10/04/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Death game
Death game

Un directeur de prison met en place une expérience avec un groupe de prisonniers condamnés pour des crimes graves : durant un mois, ils seront en liberté conditionnelle et auront pour mission d'accomplir au moins une bonne action désintéressée par jour, et d'obtenir un remerciement sincère pour cela. Un seul merci pour le groupe entier suffit. Mais si un seul d'entre eux accomplit une mauvaise action, un membre du groupe au hasard sera immédiatement tué. De même si aucune bonne action n'est accomplie en fin de journée. Ce qui parait relativement simple au départ se révèle bien plus compliqué quand les tensions dans le groupe s'accumulent et que des éléments extérieurs viennent volontairement leur mettre des bâtons dans les roues. C'est d'autant plus le cas pour le héros, ex-policier jeté en prison suite à un meurtre dont il clame son innocence, celui de sa femme dont la petite sœur tente désormais de venger la mort. C'est un manga qui mélange le thème des prisons (ou du moins des criminels privés de liberté) et des jeux mortels. Comme souvent dans ce genre d'histoire, il y a beaucoup de violence et aussi beaucoup de sadisme, ainsi qu'une part de logique et de réflexion sur comment réussir le jeu et échapper à la mort. Mais ici les choses sont présentées de manière trop stéréotypée, presque caricaturale. Cela se ressent très vite dans le graphisme qui, s'il est techniquement correct quoiqu'avare sur les décors, insiste trop sur des visages très clichés. Il y a le héros propre sur lui et toujours sérieux, le vicieux avec des yeux toujours narquois, la brute avec son visage semi-caché qui foudroie tranquillement du regard tous ceux à qui il parle, le directeur de prison à l'air de taré sadique, la sœur de la victime à l'air encore plus tarée et au sourire carnassier, etc etc : toutes ces expressions s'apparentent à des masques chargés d'identifier sans aucune finesse la nature de chaque protagoniste. C'est comme si chacun était la personnification d'un cliché, façon Commedia dell'arte. Tant et si bien que pour un lecteur assidu de manga, ça ressemble fortement à du déjà-vu sans surprise. C'est poussif, artificiel, cousu d'un énorme fil blanc. Certes, comme dans tout récit de ce genre, la curiosité pousse le lecteur à lire la suite, savoir comment ce concept de base va évoluer, comment les choses vont tourner pou ce groupe de prisonniers, et comment le héros va s'en sortir. Mais il y a tellement mieux dans le genre que ce soit en manga ou autres que ça n'en vaut pas vraiment la peine... Peut-être la suite me donnera-t-elle tort... à condition qu'elle se fasse moins caricaturale sur les représentations des personnages...

10/04/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Le Jeu de la mort
Le Jeu de la mort

Afin de sauver une lycéenne prête à se jeter d'un toit, son jeune professeur entame avec elle une étrange relation de séduction sans fard. Les deux personnages vont dès lors tourner l'un autour de l'autre, alternant les moments où l'homme est très entreprenant avec l'adolescente et d'autres où elle se demande s'il joue un rôle et fait ça pour la protéger. Je vais évacuer assez rapidement la question de fond de ce détournement de mineurs. OK, le professeur a un physique de grand adolescent et les lycéens de ce manga se comportent avec lui comme s'il avait à peine un an ou deux de plus qu'eux, mais on parle bien d'un adulte qui harcèle sexuellement une adolescente, et ce de manière très appuyée la plupart du temps. Si le gars n'avait pas été mignon et charmant, mais un laid boutonneux, ça aurait été un manga sur le harcèlement, le viol, et il aurait fini en prison au bout de trois ou quatre chapitres. Mais non, là, c'est un shojo romantique qui fera soupirer les adolescentes. Moi aussi, il m'a fait soupirer, mais plutôt d'ennui. J'ai été un peu déstabilisé par le contexte de départ et cette relation malsaine selon les codes occidentaux (car on va supposer que c'est acceptable dans la société japonaise). On se demande très vite où ce gars veut en venir : joue-t-il un rôle ? Est-il sérieux ? Quel est son véritable but ? Sachez qu'à part l'aspect romantique d'un coup de foudre à l'eau de rose, il n'y aura pas de vraie révélation avant de nombreux tomes, et encore toujours rien de vraiment très clair sur les intentions de l'adulte après 10 tomes. Mais au-delà de cette intrigue de fond, les chapitres sont la plupart du temps très ennuyeux. Les deux personnages se tournent autour, avec toujours ce prof insistant et de plus en plus tactile. Ils ne font pas grand chose à part discuter de sujets récurrents, très souvent tournant autour du suicide, de la mort, et de leur auto-apitoiement, se sentant solitaires et tous les deux coupables d'un peu tout. Sans arrêt, malgré les avances non déguisées du prof, l'ado se demande s'il l'aime réellement. Et même si leur relation se fait de plus en plus proche, elle ne se met jamais vraiment en place. Et d'ailleurs régulièrement l'autrice introduit un autre personnage qui s'insère entre les deux tourtereaux et crée quelques instants de jalousie ou de questionnement pour le lecteur, vite balayés pour revenir à la situation initiale. On notera d'ailleurs que certains personnages sont présents durant plusieurs chapitres d'affilée puis disparaissent soudain sans explication pendant plusieurs albums. Il n'y a qu'au bout de nombreux tomes, avec l'apparition des frères de l'héroïne puis la lecture du testament du héros (oui, il communique par testament) qu'on en apprendra un peu plus sur les deux protagonistes et que l'intrigue avancera doucement, mais pas trop car l'autrice se complait dans son statu-quo qu'elle fait durer si longtemps. Lecture sans aucune passion pour ma part, et je doute de lire suite qui tarde à sortir en France.

10/04/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série La Peste
La Peste

Je n'ai pas lu le roman de la Peste d'Albert Camus, mais j'ai vraiment l'impression que ce manga en est une mauvaise adaptation. Le scénario commence tout doucement et puis cela s'emballe lorsqu'on confirme que la peste est à Oran et qu'on doit confiner la ville. Le thème du récit est vraiment d'actualité depuis que le covid est passé par là et je peux voir en quoi le livre de Camus est devenu un classique de la littérature. Il y a des personnages fascinants et crédibles. Le problème s'est que le dessin est vraiment moyen. La mise en scène n’est pas terrible et le style du dessinateur n’est pas très bon. On est dans la caricature du manga dans toute son horreur avec notamment des pages et des pages sans décors. Je n'aime pas trop comment est dessiné le personnage principal, on dirait un jeune japonais moyen comme on en voit dans plein de shonen de combat, ce qui n'est pas très crédible pour quelqu'un qui est censé être un Français vivant en Algérie. Bref, j'ai passé la lecture de ces 4 tomes en voyant les qualités du scénario massacrées par le dessin. Donc si comme moi vous avez de moins en moins envie de lire des romans et préférez lire une adaptation en BD....et ben celle-ci est à éviter !

09/04/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série La Fleur amoureuse
La Fleur amoureuse

Le pitch de base est étonnant, la BD l'est tout autant. Disons que je ne m'attendais pas à ce genre d'histoire qui semble tenir du conte métaphorique, même si je n'ai pas compris l'issue de celui-ci. Est-ce une question de genre (hommes/femmes) et de la façon dont la sexualité mène à l'âge adulte ? Je ne sais pas vraiment. Toujours est-il que la BD surprend, même si au final j'ai plus l'impression de voir une histoire prétexte à des scènes torrides avec une plante. Le scénario est léger en filigrane et ne dépasse jamais vraiment le stade de l'intérêt léger, en tout cas en ce qui me concerne. La fin donne une explication de l'ensemble mais ne m'a pas spécialement convaincu. Ça reste trop simple, à mon gout. Niveau dessin ce n'est pas mauvais, mais j'avoue avoir tiqué sur certains détails (au niveau des bouches par exemple) qui m'ont paru étrange. Peut-être est-ce un tic de l'auteur mais j'ai noté quelques cases qui m'ont semblé étrange. Pour le reste c'est du sympathique et j'ai beaucoup aimé les innombrables animaux qui copulent partout. D'ailleurs la galerie de BDthèque est géniale en ce sens, merci à son créateur ! Pour le reste, c'est une BD bien étrange mais que je ne conseillerais pas vraiment. Trop léger, dirais-je.

09/04/2024 (modifier)