Pourtant amateur de ce type d’œuvre, DearS a réussi à m’ennuyer d’entrée de jeu. Je n’irai pas au-delà du tome 2.
Je n’aime déjà pas trop l’idée de base autour des extraterrestres mais ça peut passer quand le reste suit. Sauf que là, je ne me suis accroché à rien.
Le dessin ne me plaît pas, les personnages m’ont battu froid, du coup l’humour ne m’a pas amusé.
Ça a l’air conforme au genre mais le style m’a paru trop vieillot pour m’y attacher.
J'ai envie de dire que le titre est malheureusement bien trouvé : je pense effectivement que l'on touche ici à l'infiniment moyen en terme d'humour.
Bon, je suis dure en disant ça, mais honnêtement on est loin, trèèès loin du meilleur de l'humour de Fabcaro.
Deux/trois bonnes blagues qui m'ont sincèrement faite rire (en tout cas sourire), le reste était... Bon, ça se lit quoi, on va dire ça. Mais je ne suis vraiment pas loin de considérer cet album comme simplement mauvais. En tout cas je me suis quand-même un peu ennuyée donc bon...
Je vais être assez courte dans cet avis, mais je trouve qu'il y a honnêtement peu à dire.
Pour quelqu'un qui souhaiterait lire l'entièreté de l'œuvre de Fabcaro, je pense que cet album peut être ignoré sans soucis.
Un album qui m’a laissé sur ma faim.
J’ai bien aimé le rendu du dessin, jouant sur des nuances de gris. Les paysages et certains décors sont aussi réussis et beaux. Les personnages – les visages en particulier – sont par contre moins réussis.
Mais les petites histoires ne m’ont pas vraiment intéressé. Trop courtes pour développer une intrigue (il y a en plus très peu de texte), elles ne font le plus souvent qu’ébaucher un récit. Récit peu palpitant.
Reste une vision de la Russie post-soviétique assez déprimante (déjà le premier récit donne le ton avec cette Sibérie, ses villages et leurs habitants à l’abandon), la vodka et la déprime accentuant la grisaille qui recouvre les images proposées par Maslov – auteur que je découvre avec cet album.
Une lecture décevante.
Bon, Yslaire a produit quelques séries intéressantes, visuellement et narrativement. Mais là, aucun de ces deux aspects ne m’a captivé, bien au contraire.
J’ai même eu du mal à comprendre où l’auteur voulait nous amener, à comprendre l’intrigue elle-même. Certes, dénoncer la guerre – et en particulier l’invasion illégale de l’Irak par les États-Unis en 2003. Certes, il y a aussi une volonté de réconcilier juifs et musulmans. Et sans doute de dénoncer l’horreur et l’absurdité du terrorisme. A tout cela Yslaire ajoute des références aux Khazars.
Hélas, tout ça est mal amené, fourre-tout. Je n’ai pas non plus compris l’intérêt du prologue sur l’extermination de Khazars par les nazis, et n’ai pas du tout été convaincu par la relation torride entre un juif (Khazars en tout cas) et une jeune musulmane prête à se faire exploser avec sa ceinture d’explosifs. Les scènes de sexe – parfois très explicites – n’apportent pas grand-chose et sont même parfois saugrenues.
Le dessin est correct, mais le mélange avec des photos de l’invasion de l’Irak (ou de manifestation l’ayant précédée) ne m’a pas convaincu.
Bref, une histoire brouillonne, qui m’a totalement laissé de côté.
Lorsque j'avais appris que Bédu lançait un nouveau projet après que 'Les Psys' se soit enfin arrêté, cela avait attiré mon attention. Après avoir vu l'accueil pas terrible de ce one-shot, disons que cela a refroidi mon envie de le lire, mais je l'ai finalement fait par curiosité.
Heureusement que je n'avais pas d'attente élevée, parce que j'aurais été déçu. Je rejoins ceux qui trouvent que ce récit n'est pas très emballant. Le scénario est basique et les personnages sont très stéréotypés. Lorsqu'on apprend qui est le méchant de l'histoire, je n'ai pas du tout été surpris par son identité et ses motivations. Le scénario est trop orienté vers l'action. À la limite, j'aurais pu être indulgent si c'était paru dans les années 80, mais c'est paru de nos jours, dans une situation où la fantasy est un genre dominant dans la fiction depuis maintenant presque 30 ans.
Quant au dessin, si les dragons sont beaux, c'est moins le cas des personnages. Ils ont souvent la même expression sur le visage et ils semblent figés, même en pleine action. On dirait des statues qui parlent.
On m'a offert le T1 de cette série spin off et je pense que cela ma suffira. En effet je suis vraiment perplexe et dubitatif après ma lecture. Ainsi j'ai du mal à comprendre les propositions des auteurs en rapport avec la célèbre série mère (sauf à profiter commercialement du succès de Sillage). A mes yeux il y a une telle différence de ton entre les deux séries que cela m'a dérouté. Je lis Nävis comme une série destinée aux 8 ans et moins bien plus inspirée du "Livre de la Jungle" ou du "Roi Lion" que de l'esprit de la série d'origine. Cette impression est renforcé par les choix graphiques de Munuera. Il y a beaucoup de dynamisme mais l'enchaînement des séquences est trop prévisible et me rappelle trop des passages des films Disney. Ensuite je n'adhère pas au choix de bloquer Nävis à l'âge de six ans. Premièrement je trouve qu'en terme d'identification au personnage cela éloigne un public plus ado. Ensuite si Nävis a été capable d'acquérir tous ses apprentissages sur cet âge (motricité, autonomie, résistance à l'autorité (à 6 ans!!), réactivité et pertinence de ses choix ) à un tel niveau , elle n'avait plus besoin d'apprendre par la suite. Evidemment cela permet de créer un personnage attendrissant et tout mignon mais un peu trop too much pour un enfant de 6 ans. Trop de distances entre les deux séries pour mon goût.
Dans un royaume de fantasy où des héros combattent monstres et démons, il existe une académie chargée de former les futurs héros et combattants du bien contre le mal. Dans celles-ci, Earnest, héritière d'une des plus grandes familles et porteuse d'une puissante épée démon, est de loin la meilleure guerrière de l'école. Jusqu'au jour où débarque Blade, directement amené là par le roi, et qui se révèle aussi insouciant qu'ultra-puissant. Il s'agit en réalité du plus puissant des héros, ayant acquis ses pouvoirs dès l'âge de trois ans et ayant depuis vécu le Seigneur des Démons, et qui essaie maintenant de devenir un adolescent comme tous les autres, malgré sa puissance démesurée. Sa présence va attirer l'attention de tout le monde, en particulier de toutes les jolies filles.
Classroom for heroes est un shonen de fantasy, d'humour et de charme... ou plutôt de type Ecchi : le fan service saute rapidement aux yeux dès les premiers chapitres et les premières petites culottes montrées de manière totalement gratuite. Et ça continue tout du long, avec quelques accélérations sur certains épisodes, notamment à partir du moment où l'académie met en place des bains publics mixtes pour "briser les tabous qui entourent la nudité".
C'est aussi une forme de shonen harem si l'on en juge par la quantité de jolies filles qui entourent le personnage de Blade, toutes plus ou moins charmées par lui, même si le côté romantique insiste surtout sur la paire Earnest et Blade. Mais contrairement aux shonen harem typique, le héros ici s'en fiche quasiment complètement des filles qui l'entourent et les voit comme des amies et partenaires plus que comme des romances possibles.
Car Blade a un aspect particulièrement immature, ou du moins insouciant qui contraste avec son passé héroïque, l'expérience et les nombreux actes passés qu'on lui devine et qui viennent parfois ressurgir dans l'histoire au présent. Certes ce n'est qu'un ado et il a eu ses pouvoirs trop jeunes, mais son comportement sonne assez faux, trop caricatural. Et les autres personnages, très majoritairement féminins, ne paraissent pas tellement plus matures quand ils sont en présence de lui. Bref, la série semble s'adresser à un public relativement jeune, ce qui contraste avec l'abondance de ses clins d'oeil sexy et de son fan-service.
Malgré la grande quantité de tomes de la série, elle ne présente pas de véritable intrigue de fond. Il s'agit plutôt de courts arcs se déroulant tous au sein de l'école, s'étalant sur une poignée de chapitres chacun, parfois un seul, et s'orientant tantôt sur des entrainements au combat entre gentils, tantôt sur l'apparition d'un nouveau danger pas toujours très sérieux, et plus souvent sur des histoires internes à l'académie autour des relations entre personnages avec beaucoup de coquinerie et de tentatives maladroites de séduction. Le ton est résolument plus à l'humour, voire à la loufoquerie, qu'à des intrigues sérieuses et prenantes, que ce soit concernant les romances ou les combats. Et on peut presque lire les albums dans n'importe quel ordre, la seule différence majeure étant l'introduction régulière de nouveaux personnages à la galerie déjà présente.
Entre ce réel manque d'enjeu des intrigues, un humour qui ne me fait pas rire, et trop d'ecchi et d'exhibition gratuite des corps et sous-vêtements féminins, cette série m'a plutôt ennuyé. J'ai lu les premiers tomes, puis quelques-uns après, et enfin les tomes 18 et 19, derniers sortis à ce jour, dans l'espoir qu'il se mette en place quelque chose de plus prenant, mais hormis l'accumulation de personnages, je n'ai rien trouvé de plus attirant et je me passerai de lire la suite.
Je ne suis pas trop surpris que cette série soit morte née. En effet j'ai eu du mal à me situer dans cet univers fantasy. Cela commence classiquement d'une façon sage avec un prince exilé qui revient sauver ses amis rouges massacrés par les bleus. Ori est prince, magicien et combattant ce qui lui permet de régler son compte au super vilain comte Azur qui lui a piqué sa fiancée. La narration est peu fluide avec une voix off très présente et un texte compliqué qui fait références à des situations inconnues sans beaucoup de flash back pour éclaircir le contexte. On reste tout de même dans une littérature ado assez soft jusqu'à un final assez délirant d'un duel plein d'anachronismes surprises , de facilités et d'une princesse prise d'une folie meurtrière sans que j'ai bien compris pourquoi.
Comme le dessin est assez inconstant dans le traitement des personnages je ne regrette pas que ce T1 reste orphelin.
J'ai emprunté les tomes de la Perfect Edition pour parfaire ma culture et je n'ai pas réussi à finir le tome 2 tellement c'est rempli de défauts.
J'avais déjà lu que le scénariste Kazuo Koike était moins bon lorsque ses récits n'étaient pas des récits de samouraïs et je vois ça ici. Il se passe des trucs improbables dans le scénario qui ne m'auraient surement rien fait si l'action se passait dans le passé, mais là ça se passe dans les années 80 et les énormités sautent aux yeux. Franchement, ça ne se voit même pas que le scénariste était un vétéran qui avait presque 50 ans lorsqu'on lit la série tellement le résultat est pitoyable.
Ce qui m'a surtout marqué est qu'on a encore droit au fantasme masculin du héros viril, mais avec un coté tendre qui se tape des femmes bien soumises et c'est tellement caricatural qu'on dirait le travail d'un jeune auteur voire même carrément le fantasme d'un ado. Le seul point positif est que la narration est fluide et comme il y a plusieurs scènes sans ou avec peu de textes, la lecture du premier tome a quand même était facile et même un peu rapide pour une édition qui compte bien plus de pages que dans un manga ordinaire.
Le dessin est franchement moyen.
Deuxième BD de Joe Matt que je lis après Peepshow (Le Pauvre Type), je ressors de la lecture d’Épuisé avec un sentiment mêlé de malaise et de lassitude. Comme dans Peepshow où il se présentait comme un loser frustré et assez crade, l’auteur pousse l’autobiographie dans ses retranchements les plus sordides : masturbation obsessionnelle, radinerie maladive, inertie sociale totale… Le tout étalé sans filtre, ni recul. Certes, il y a une forme de sincérité brutale, un courage même, à s’exposer ainsi sans chercher à attendrir. Mais cela suffit-il à faire une bonne bande dessinée ? Pour moi, non.
Le récit tourne vite en rond, les dialogues interminables finissent par étouffer, et le personnage principal, aussi pathétique qu’il soit, ne m’a pas touché. Graphiquement, c’est propre, mais froid et aussi répétitif que le quotidien qu’il décrit. J’aurais peut-être adhéré à un traitement plus second degré, mais ici l’humour ne dépasse jamais la gêne.
Au final, je n’ai pas trouvé grand-chose à retenir, si ce n’est une démonstration de névroses qui, plutôt que de me faire réfléchir, m’a juste rebuté.
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DearS
Pourtant amateur de ce type d’œuvre, DearS a réussi à m’ennuyer d’entrée de jeu. Je n’irai pas au-delà du tome 2. Je n’aime déjà pas trop l’idée de base autour des extraterrestres mais ça peut passer quand le reste suit. Sauf que là, je ne me suis accroché à rien. Le dessin ne me plaît pas, les personnages m’ont battu froid, du coup l’humour ne m’a pas amusé. Ça a l’air conforme au genre mais le style m’a paru trop vieillot pour m’y attacher.
L'Infiniment Moyen
J'ai envie de dire que le titre est malheureusement bien trouvé : je pense effectivement que l'on touche ici à l'infiniment moyen en terme d'humour. Bon, je suis dure en disant ça, mais honnêtement on est loin, trèèès loin du meilleur de l'humour de Fabcaro. Deux/trois bonnes blagues qui m'ont sincèrement faite rire (en tout cas sourire), le reste était... Bon, ça se lit quoi, on va dire ça. Mais je ne suis vraiment pas loin de considérer cet album comme simplement mauvais. En tout cas je me suis quand-même un peu ennuyée donc bon... Je vais être assez courte dans cet avis, mais je trouve qu'il y a honnêtement peu à dire. Pour quelqu'un qui souhaiterait lire l'entièreté de l'œuvre de Fabcaro, je pense que cet album peut être ignoré sans soucis.
Les Fils d'Octobre
Un album qui m’a laissé sur ma faim. J’ai bien aimé le rendu du dessin, jouant sur des nuances de gris. Les paysages et certains décors sont aussi réussis et beaux. Les personnages – les visages en particulier – sont par contre moins réussis. Mais les petites histoires ne m’ont pas vraiment intéressé. Trop courtes pour développer une intrigue (il y a en plus très peu de texte), elles ne font le plus souvent qu’ébaucher un récit. Récit peu palpitant. Reste une vision de la Russie post-soviétique assez déprimante (déjà le premier récit donne le ton avec cette Sibérie, ses villages et leurs habitants à l’abandon), la vodka et la déprime accentuant la grisaille qui recouvre les images proposées par Maslov – auteur que je découvre avec cet album. Une lecture décevante.
Le Ciel au-dessus de Bruxelles
Bon, Yslaire a produit quelques séries intéressantes, visuellement et narrativement. Mais là, aucun de ces deux aspects ne m’a captivé, bien au contraire. J’ai même eu du mal à comprendre où l’auteur voulait nous amener, à comprendre l’intrigue elle-même. Certes, dénoncer la guerre – et en particulier l’invasion illégale de l’Irak par les États-Unis en 2003. Certes, il y a aussi une volonté de réconcilier juifs et musulmans. Et sans doute de dénoncer l’horreur et l’absurdité du terrorisme. A tout cela Yslaire ajoute des références aux Khazars. Hélas, tout ça est mal amené, fourre-tout. Je n’ai pas non plus compris l’intérêt du prologue sur l’extermination de Khazars par les nazis, et n’ai pas du tout été convaincu par la relation torride entre un juif (Khazars en tout cas) et une jeune musulmane prête à se faire exploser avec sa ceinture d’explosifs. Les scènes de sexe – parfois très explicites – n’apportent pas grand-chose et sont même parfois saugrenues. Le dessin est correct, mais le mélange avec des photos de l’invasion de l’Irak (ou de manifestation l’ayant précédée) ne m’a pas convaincu. Bref, une histoire brouillonne, qui m’a totalement laissé de côté.
SangDragon
Lorsque j'avais appris que Bédu lançait un nouveau projet après que 'Les Psys' se soit enfin arrêté, cela avait attiré mon attention. Après avoir vu l'accueil pas terrible de ce one-shot, disons que cela a refroidi mon envie de le lire, mais je l'ai finalement fait par curiosité. Heureusement que je n'avais pas d'attente élevée, parce que j'aurais été déçu. Je rejoins ceux qui trouvent que ce récit n'est pas très emballant. Le scénario est basique et les personnages sont très stéréotypés. Lorsqu'on apprend qui est le méchant de l'histoire, je n'ai pas du tout été surpris par son identité et ses motivations. Le scénario est trop orienté vers l'action. À la limite, j'aurais pu être indulgent si c'était paru dans les années 80, mais c'est paru de nos jours, dans une situation où la fantasy est un genre dominant dans la fiction depuis maintenant presque 30 ans. Quant au dessin, si les dragons sont beaux, c'est moins le cas des personnages. Ils ont souvent la même expression sur le visage et ils semblent figés, même en pleine action. On dirait des statues qui parlent.
Nävis
On m'a offert le T1 de cette série spin off et je pense que cela ma suffira. En effet je suis vraiment perplexe et dubitatif après ma lecture. Ainsi j'ai du mal à comprendre les propositions des auteurs en rapport avec la célèbre série mère (sauf à profiter commercialement du succès de Sillage). A mes yeux il y a une telle différence de ton entre les deux séries que cela m'a dérouté. Je lis Nävis comme une série destinée aux 8 ans et moins bien plus inspirée du "Livre de la Jungle" ou du "Roi Lion" que de l'esprit de la série d'origine. Cette impression est renforcé par les choix graphiques de Munuera. Il y a beaucoup de dynamisme mais l'enchaînement des séquences est trop prévisible et me rappelle trop des passages des films Disney. Ensuite je n'adhère pas au choix de bloquer Nävis à l'âge de six ans. Premièrement je trouve qu'en terme d'identification au personnage cela éloigne un public plus ado. Ensuite si Nävis a été capable d'acquérir tous ses apprentissages sur cet âge (motricité, autonomie, résistance à l'autorité (à 6 ans!!), réactivité et pertinence de ses choix ) à un tel niveau , elle n'avait plus besoin d'apprendre par la suite. Evidemment cela permet de créer un personnage attendrissant et tout mignon mais un peu trop too much pour un enfant de 6 ans. Trop de distances entre les deux séries pour mon goût.
Classroom for heroes
Dans un royaume de fantasy où des héros combattent monstres et démons, il existe une académie chargée de former les futurs héros et combattants du bien contre le mal. Dans celles-ci, Earnest, héritière d'une des plus grandes familles et porteuse d'une puissante épée démon, est de loin la meilleure guerrière de l'école. Jusqu'au jour où débarque Blade, directement amené là par le roi, et qui se révèle aussi insouciant qu'ultra-puissant. Il s'agit en réalité du plus puissant des héros, ayant acquis ses pouvoirs dès l'âge de trois ans et ayant depuis vécu le Seigneur des Démons, et qui essaie maintenant de devenir un adolescent comme tous les autres, malgré sa puissance démesurée. Sa présence va attirer l'attention de tout le monde, en particulier de toutes les jolies filles. Classroom for heroes est un shonen de fantasy, d'humour et de charme... ou plutôt de type Ecchi : le fan service saute rapidement aux yeux dès les premiers chapitres et les premières petites culottes montrées de manière totalement gratuite. Et ça continue tout du long, avec quelques accélérations sur certains épisodes, notamment à partir du moment où l'académie met en place des bains publics mixtes pour "briser les tabous qui entourent la nudité". C'est aussi une forme de shonen harem si l'on en juge par la quantité de jolies filles qui entourent le personnage de Blade, toutes plus ou moins charmées par lui, même si le côté romantique insiste surtout sur la paire Earnest et Blade. Mais contrairement aux shonen harem typique, le héros ici s'en fiche quasiment complètement des filles qui l'entourent et les voit comme des amies et partenaires plus que comme des romances possibles. Car Blade a un aspect particulièrement immature, ou du moins insouciant qui contraste avec son passé héroïque, l'expérience et les nombreux actes passés qu'on lui devine et qui viennent parfois ressurgir dans l'histoire au présent. Certes ce n'est qu'un ado et il a eu ses pouvoirs trop jeunes, mais son comportement sonne assez faux, trop caricatural. Et les autres personnages, très majoritairement féminins, ne paraissent pas tellement plus matures quand ils sont en présence de lui. Bref, la série semble s'adresser à un public relativement jeune, ce qui contraste avec l'abondance de ses clins d'oeil sexy et de son fan-service. Malgré la grande quantité de tomes de la série, elle ne présente pas de véritable intrigue de fond. Il s'agit plutôt de courts arcs se déroulant tous au sein de l'école, s'étalant sur une poignée de chapitres chacun, parfois un seul, et s'orientant tantôt sur des entrainements au combat entre gentils, tantôt sur l'apparition d'un nouveau danger pas toujours très sérieux, et plus souvent sur des histoires internes à l'académie autour des relations entre personnages avec beaucoup de coquinerie et de tentatives maladroites de séduction. Le ton est résolument plus à l'humour, voire à la loufoquerie, qu'à des intrigues sérieuses et prenantes, que ce soit concernant les romances ou les combats. Et on peut presque lire les albums dans n'importe quel ordre, la seule différence majeure étant l'introduction régulière de nouveaux personnages à la galerie déjà présente. Entre ce réel manque d'enjeu des intrigues, un humour qui ne me fait pas rire, et trop d'ecchi et d'exhibition gratuite des corps et sous-vêtements féminins, cette série m'a plutôt ennuyé. J'ai lu les premiers tomes, puis quelques-uns après, et enfin les tomes 18 et 19, derniers sortis à ce jour, dans l'espoir qu'il se mette en place quelque chose de plus prenant, mais hormis l'accumulation de personnages, je n'ai rien trouvé de plus attirant et je me passerai de lire la suite.
Les Chroniques du Roi vagabond
Je ne suis pas trop surpris que cette série soit morte née. En effet j'ai eu du mal à me situer dans cet univers fantasy. Cela commence classiquement d'une façon sage avec un prince exilé qui revient sauver ses amis rouges massacrés par les bleus. Ori est prince, magicien et combattant ce qui lui permet de régler son compte au super vilain comte Azur qui lui a piqué sa fiancée. La narration est peu fluide avec une voix off très présente et un texte compliqué qui fait références à des situations inconnues sans beaucoup de flash back pour éclaircir le contexte. On reste tout de même dans une littérature ado assez soft jusqu'à un final assez délirant d'un duel plein d'anachronismes surprises , de facilités et d'une princesse prise d'une folie meurtrière sans que j'ai bien compris pourquoi. Comme le dessin est assez inconstant dans le traitement des personnages je ne regrette pas que ce T1 reste orphelin.
Crying freeman
J'ai emprunté les tomes de la Perfect Edition pour parfaire ma culture et je n'ai pas réussi à finir le tome 2 tellement c'est rempli de défauts. J'avais déjà lu que le scénariste Kazuo Koike était moins bon lorsque ses récits n'étaient pas des récits de samouraïs et je vois ça ici. Il se passe des trucs improbables dans le scénario qui ne m'auraient surement rien fait si l'action se passait dans le passé, mais là ça se passe dans les années 80 et les énormités sautent aux yeux. Franchement, ça ne se voit même pas que le scénariste était un vétéran qui avait presque 50 ans lorsqu'on lit la série tellement le résultat est pitoyable. Ce qui m'a surtout marqué est qu'on a encore droit au fantasme masculin du héros viril, mais avec un coté tendre qui se tape des femmes bien soumises et c'est tellement caricatural qu'on dirait le travail d'un jeune auteur voire même carrément le fantasme d'un ado. Le seul point positif est que la narration est fluide et comme il y a plusieurs scènes sans ou avec peu de textes, la lecture du premier tome a quand même était facile et même un peu rapide pour une édition qui compte bien plus de pages que dans un manga ordinaire. Le dessin est franchement moyen.
Epuisé
Deuxième BD de Joe Matt que je lis après Peepshow (Le Pauvre Type), je ressors de la lecture d’Épuisé avec un sentiment mêlé de malaise et de lassitude. Comme dans Peepshow où il se présentait comme un loser frustré et assez crade, l’auteur pousse l’autobiographie dans ses retranchements les plus sordides : masturbation obsessionnelle, radinerie maladive, inertie sociale totale… Le tout étalé sans filtre, ni recul. Certes, il y a une forme de sincérité brutale, un courage même, à s’exposer ainsi sans chercher à attendrir. Mais cela suffit-il à faire une bonne bande dessinée ? Pour moi, non. Le récit tourne vite en rond, les dialogues interminables finissent par étouffer, et le personnage principal, aussi pathétique qu’il soit, ne m’a pas touché. Graphiquement, c’est propre, mais froid et aussi répétitif que le quotidien qu’il décrit. J’aurais peut-être adhéré à un traitement plus second degré, mais ici l’humour ne dépasse jamais la gêne. Au final, je n’ai pas trouvé grand-chose à retenir, si ce n’est une démonstration de névroses qui, plutôt que de me faire réfléchir, m’a juste rebuté.