Certes une oeuvre de jeunesse de science-fiction de Guido Crepax mais l'histoire n'a pas de réel fil conducteur et ne m'a pas intéressé. Point d'érotisme ici. Une ambiance à la Barbarella. Le dessin est déjà bon et les costumes un peu baroques pour ces personnages qui se baladent d'une planète à l'autre dans un vaisseau. Les noms inventés par l'auteur sont rigolos à la fois pour les personnages et pour un pseudo langage scientifique. Comme l'indique la préface un des personnages s'appelle Armstrong, à l'époque où l'homme n'avait pas encore marché sur la Lune.
Co-scénarisée par Michel Cymes, cette série humoristique le met en scène hors du cadre télévisuel qui l'a rendu célèbre, en l'imaginant viré de son émission TV et obligé de redevenir un simple médecin généraliste avec cabinet et patients réguliers. Je connais Michel Cymes de manière assez vague, principalement en dehors de son émission, à travers d'autres sujets télé, des événements caritatifs ou quelques extraits de ses bons mots. Je n'ai aucune désaffection pour le personnage, mais je ne saurais vraiment situer sa personnalité ni ses habitudes.
Dans cette BD, il apparaît comme une personne qui ne mâche pas ses mots et apprécie la gente féminine, avec comme gag récurrent son addiction à la célébrité et son désir de retrouver sa place à la télévision. C'est le point fort de la série : le personnage principal possède une vraie structure et personnalité, ce n'est pas un stéréotype interchangeable. Le dessinateur a aussi su trouver le bon trait pour le représenter de manière expressive, sans tomber dans la caricature excessive.
En revanche, le reste du dessin laisse à désirer, surtout dans les grandes cases occupant toute la page, où le style gros nez franco-belge formaté ressort trop. L'ensemble est très inégal visuellement, comme si le dessinateur avait été plus ou moins motivé ou paresseux selon les planches.
Très vite, les gags se cantonnent au thème du simple médecin généraliste, déjà trop largement exploité dans d'autres BD humoristiques. Seuls quelques gags sont vraiment spécifiques au personnage de Michel Cymes, mais ils ne sont pas forcément plus drôles : son addiction à la télévision s'épuise rapidement et les gags autour du toucher rectal et de son attirance pour les femmes tombent dans un humour beauf. Trop souvent, il s'agit de situations où une femme est grosse ou moche et le docteur s'en trouve déçu, tandis qu'il devient ridicule devant les femmes sexy.
Je n'ai souri qu'à une poignée de gags sur deux albums, la majorité des autres étant déjà vus, trop prévisibles ou simplement mal construits pour être drôles. Au final, cette BD n'apporte rien de réjouissant ni de novateur.
Je pense que je suis passé à côté de cet album.
Déjà, il faut dire que le dessin est particulier. Si je ne me trompe pas, c'est fait à l'aquarelle ou du moins cela me fait penser à ce type de peinture. Si j'aime bien l'aquarelle pour illustrer un moment, cela fonctionne moins bien pour l'art séquentiel. Les décors sont bien, mais les personnages bougent mal et sont un peu moches. Je pense que plusieurs lecteurs vont immédiatement refermer l'album juste en regardant le dessin. Ce qui n'aide pas est que clairement l'autrice n'utilise pas l'encre et dans ma tête habituée aux codes habituels du neuvième art, l'encre est essentielle à une BD professionnelle. Sans encre j'ai l'impression de lire un truc amateur sorti d'un fanzine ou d'un site où tout le monde peut publier n'importe quoi.
À la limite, cela n'aurait pas été grave si le scénario était pas mal et je me suis ennuyé. J'ai lu l'album ce matin et déjà j'ai oublié une bonne partie de l'album tellement ce qui se passait n'a pas retenu mon attention. Les personnages ne sont pas attachants, les dialogues sont insipides... Dommage j'aurais voulu aimé un récit qui se passe dans le grand nord québécois. Peut-être que d'autres lecteurs vont mieux apprécier que moi.
Ma 1ère idée était de mettre une note indulgente, tant j’ai de la sympathie pour les auteurs, mais on va pas se mentir que cet album reste loupé.
Malgré ses maladresses, j’aime bien le dessin de Quet, en plus le côté un peu brut dans son trait sied bien à l’ambiance de ce Londres 77, les clins d’œil et références ne manquent pas.
Je serai plus réservé sur le scénario de Duval, peut être trop ambitieux pour cette série concept. On voyage ici entre moult personnages mais sans s’y attacher, ça se développe trop vite, à cause de ça le fin mot de ce « casse » perd méchamment en force ou émotion.
Bref on peut passer à côté.
C'est parce que la série était bien notée ici que j'ai cherché et emprunté ses 5 tomes. Mais la déception a été telle que passé le premier, j'ai à peine survolé les suivants pour seulement vérifier si elle évoluait, ce qui n'est pas le cas.
Déjà j'ai une réticence au niveau du graphisme. Le trait est enlevé et plutôt maîtrisé, mais je n'aime pas la finesse de l'encrage qui me donne le sentiment de voir des planches dessinées au stylo. Je suis davantage amateur d'un encrage épais qui donne plus d'élégance et de professionnalisme au dessin.
Ensuite les gags ne m'ont vraiment pas fait rire. Je trouve qu'ils tombent à plat et sont trop souvent prévisibles. Pire, leurs sujets se révèlent assez vite répétitifs, reprenant les mêmes idées pour les exploiter de manière un peu différente mais sans surprise. Le personnage du fils adoptif qui apparait à partir du second tome ne m'a pas davantage convaincu car je trouve qu'il n'apporte rien.
Je n'ai pas ri et pire je me suis assez vite ennuyé.
J'aimais beaucoup ce que proposait Jean Lecointre aux lecteurs jeunesse. Ses quelques albums, dont l'Odyssée d'Outis, l'invention du dictionnaire ou Cache-cache cauchemar, étaient pleins d'esprit et d'inventivité graphique. Ses collages étranges donnaient un côté envoutant aux récits et les faisaient clairement sortir des sentiers battus.
Avec Barcarolle, l'auteur vise un public adulte. Pour ce faire, il propose une histoire copieuse à en juger par l'épaisseur du livre. Bon, pour ce qui est de la description du bidule, Je n'ajouterai rien aux propos de Ro qui l'a parfaitement défini. Reste qu'en plus de n'avoir trouvé aucun intérêt à cette histoire, il se trouve que Jean Lecointre n'est pas parvenu à me défroisser les zygomatiques. Barcarolle est long, pénible, usant... Résultat ? Une lecture avortée à une vingtaine de pages de la fin.
Je mets 2 pour l'ambiance mais parce que je suis sympa.
Attiré par ses magnifiques couvertures (mention spéciale au tome 1) et par les critiques plutôt positives des aviseurs précédents, je me suis lancé avec optimisme dans la lecture de ce diptyque (un 3ème tome est à priori prévu mais il tarde à paraître). Il faut dire que je suis habituellement féru de ce genre de série (science-fiction teintée de steampunk).
Je ressors au final très déçu de ma lecture.
Déçu tout d'abord par le scénario dont le rythme est très inégal et avec une fin de tome 1 trop rapidement expédiée à mon goût. L'impression que cela m'a donné est que l'auteur s'est attaché à créer un univers dystopique intéressant et fouillé mêlant SF et fantasy mais que l'histoire ne permet pas de l'exploiter. Aucune réponse par exemple sur l'origine de cette ville suspendue ou des personnes qui ont la main mise sur les réseaux d'eau et qui gouvernent les milices.
Ensuite, si l'idée dans le second tome d'immerger le lecteur dans des décors noyés, totalement opposés aux décors désertiques du premier tome, est intéressante, les mêmes problème de rythme de l'histoire sont de nouveau rencontrés. On découvre ainsi le méchant sur 2 pages en début du second tome alors qu'on n'en a jamais entendu parler avant. Pourquoi pas. Mais j'ai trouvé peu convaincante (voire un peu ridicule) la fin aboutissant à des questions métaphysiques sur les notions d'espace et de temps et avec des personnages (vivants ou morts) flottant dans les airs et contemplant le monde.
Comme quoi, inventer un univers ne suffit pas pour faire une bonne BD, il faut également des personnages solides et une histoire qui tient la route.
Côté dessin, il est plutôt agréable à l’œil avec de pleines pages très détaillées bien que la colorisation soit souvent trop homogène à mon goût (personnages en second plan d'une seule couleur, teintes uniformes sur une part importante des cases, etc).
SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 4/10
GRAPHISME (Dessin, colorisation, mise en page) : 6/10
NOTE GLOBALE : 10/20
Ma médiathèque possédait seulement les tomes parus individuellement, et non l’intégrale, je ne saurai donc jamais comment se finit cette histoire. Mais ma frustration est grandement allégée par le manque d’intérêt notoire ressenti durant ma lecture. J’ai même été au bout des deux albums laborieusement.
D’abord je n’ai pas du tout accroché au dessin. Je ne l’ai pas du tout trouvé joli (euphémisme !), parfois avec des défauts de proportion ou de perspective. Et le rendu ne me convient pas avec des contours épais et une colorisation informatique pas du tout à mon goût.
Pour passer outre mes réticences à propos de l’aspect graphique, il aurait fallu que l’intrigue me captive. Et là on en est loin ! Le premier tome est vraiment creux et laborieux. Si ça se densifie et s'améliore un chouia dans le suivant, ça reste quand même moyen, avec des dialogues et des personnages manquant de nuance.
Pour couronner le tout, le nom des méchants aliens (ennemis des Humains pour on ne sait toujours pas quelle raison d’ailleurs, alors que les massacrer rapporte des points pour mieux vivre !) est imprononçable, comme si les auteurs avaient laissé longtemps leurs doigts appuyés sur des touches au hasard (les « Pètzétatis-Qcouzinaz » ???).
Très gros bof donc me concernant.
Barcarolle est un roman-photo atypique. On y suit Poulenc, explorateur de la psyché, usé par la drogue et parti sur l'île de Barcarolle pour fuir une existence déjà décalée. Son périple devient une dérive hallucinée, peuplée de visions absurdes et de créatures improbables. C'est chaotique, mais doté d'une logique interne qui lui confère une étrange fluidité.
L'œuvre se présente avant tout comme une expérience graphique. Les planches reposent sur des montages et collages photo, visiblement tirés de magazines des années 1950-1960, dont Lecointre accentue le kitsch artificiel. Le résultat oscille entre aventure désuète et expérimentation hallucinée, où apparaissent des chimères difformes issues d'un cauchemar fiévreux. Ce détournement du roman-photo rappelle aussi bien le surréalisme que le cinéma expérimental.
Le récit, lui, suit la logique d'un rêve : illogique en surface mais plutôt cohérent dans son étrangeté. Rhinocéros à caresser, tricoteuses venimeuses, figures surgies de l'enfance… chaque apparition renvoie Poulenc à ses pulsions et à ses peurs. Sous l'absurde se devine une réflexion sur la psychologie, l'ego et la culture de masse, entre ironie, grotesque et gravité.
C'est indéniablement original, mais pour moi cela relève du récit hermétique, à la manière d'un film d'art et d'essai qui privilégie la forme et cultive l'opacité pour pousser le lecteur à projeter sa propre interprétation. Dès les premières pages, tout bascule dans un délire symboliste et psychanalytique qui ne m'a pas accroché et m'a lassé trop vite.
Barcarolle reste une expérience visuelle et narrative singulière, comme un rêve étrange et dérangeant, mais qui m'a laissé à distance.
Style de BD complètement dépassée. Le "cowboy" solo vieillissant mais invincible. Seul contre tous mais avec tout de même une belle amoureuse transie à son service... Ouh lala... Personnage mille fois vu et lu. Et comme malheureusement les dialogues sont mauvais, le scenario très léger, ça ne peut pas prendre ! Deux petits points pour le dessin et on passe à autre chose.
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L'Astronef pirate
Certes une oeuvre de jeunesse de science-fiction de Guido Crepax mais l'histoire n'a pas de réel fil conducteur et ne m'a pas intéressé. Point d'érotisme ici. Une ambiance à la Barbarella. Le dessin est déjà bon et les costumes un peu baroques pour ces personnages qui se baladent d'une planète à l'autre dans un vaisseau. Les noms inventés par l'auteur sont rigolos à la fois pour les personnages et pour un pseudo langage scientifique. Comme l'indique la préface un des personnages s'appelle Armstrong, à l'époque où l'homme n'avait pas encore marché sur la Lune.
Docteur Cymes
Co-scénarisée par Michel Cymes, cette série humoristique le met en scène hors du cadre télévisuel qui l'a rendu célèbre, en l'imaginant viré de son émission TV et obligé de redevenir un simple médecin généraliste avec cabinet et patients réguliers. Je connais Michel Cymes de manière assez vague, principalement en dehors de son émission, à travers d'autres sujets télé, des événements caritatifs ou quelques extraits de ses bons mots. Je n'ai aucune désaffection pour le personnage, mais je ne saurais vraiment situer sa personnalité ni ses habitudes. Dans cette BD, il apparaît comme une personne qui ne mâche pas ses mots et apprécie la gente féminine, avec comme gag récurrent son addiction à la célébrité et son désir de retrouver sa place à la télévision. C'est le point fort de la série : le personnage principal possède une vraie structure et personnalité, ce n'est pas un stéréotype interchangeable. Le dessinateur a aussi su trouver le bon trait pour le représenter de manière expressive, sans tomber dans la caricature excessive. En revanche, le reste du dessin laisse à désirer, surtout dans les grandes cases occupant toute la page, où le style gros nez franco-belge formaté ressort trop. L'ensemble est très inégal visuellement, comme si le dessinateur avait été plus ou moins motivé ou paresseux selon les planches. Très vite, les gags se cantonnent au thème du simple médecin généraliste, déjà trop largement exploité dans d'autres BD humoristiques. Seuls quelques gags sont vraiment spécifiques au personnage de Michel Cymes, mais ils ne sont pas forcément plus drôles : son addiction à la télévision s'épuise rapidement et les gags autour du toucher rectal et de son attirance pour les femmes tombent dans un humour beauf. Trop souvent, il s'agit de situations où une femme est grosse ou moche et le docteur s'en trouve déçu, tandis qu'il devient ridicule devant les femmes sexy. Je n'ai souri qu'à une poignée de gags sur deux albums, la majorité des autres étant déjà vus, trop prévisibles ou simplement mal construits pour être drôles. Au final, cette BD n'apporte rien de réjouissant ni de novateur.
Épinette Noire
Je pense que je suis passé à côté de cet album. Déjà, il faut dire que le dessin est particulier. Si je ne me trompe pas, c'est fait à l'aquarelle ou du moins cela me fait penser à ce type de peinture. Si j'aime bien l'aquarelle pour illustrer un moment, cela fonctionne moins bien pour l'art séquentiel. Les décors sont bien, mais les personnages bougent mal et sont un peu moches. Je pense que plusieurs lecteurs vont immédiatement refermer l'album juste en regardant le dessin. Ce qui n'aide pas est que clairement l'autrice n'utilise pas l'encre et dans ma tête habituée aux codes habituels du neuvième art, l'encre est essentielle à une BD professionnelle. Sans encre j'ai l'impression de lire un truc amateur sorti d'un fanzine ou d'un site où tout le monde peut publier n'importe quoi. À la limite, cela n'aurait pas été grave si le scénario était pas mal et je me suis ennuyé. J'ai lu l'album ce matin et déjà j'ai oublié une bonne partie de l'album tellement ce qui se passait n'a pas retenu mon attention. Les personnages ne sont pas attachants, les dialogues sont insipides... Dommage j'aurais voulu aimé un récit qui se passe dans le grand nord québécois. Peut-être que d'autres lecteurs vont mieux apprécier que moi.
Le Casse - La Grande Escroquerie
Ma 1ère idée était de mettre une note indulgente, tant j’ai de la sympathie pour les auteurs, mais on va pas se mentir que cet album reste loupé. Malgré ses maladresses, j’aime bien le dessin de Quet, en plus le côté un peu brut dans son trait sied bien à l’ambiance de ce Londres 77, les clins d’œil et références ne manquent pas. Je serai plus réservé sur le scénario de Duval, peut être trop ambitieux pour cette série concept. On voyage ici entre moult personnages mais sans s’y attacher, ça se développe trop vite, à cause de ça le fin mot de ce « casse » perd méchamment en force ou émotion. Bref on peut passer à côté.
L'Effaceur
C'est parce que la série était bien notée ici que j'ai cherché et emprunté ses 5 tomes. Mais la déception a été telle que passé le premier, j'ai à peine survolé les suivants pour seulement vérifier si elle évoluait, ce qui n'est pas le cas. Déjà j'ai une réticence au niveau du graphisme. Le trait est enlevé et plutôt maîtrisé, mais je n'aime pas la finesse de l'encrage qui me donne le sentiment de voir des planches dessinées au stylo. Je suis davantage amateur d'un encrage épais qui donne plus d'élégance et de professionnalisme au dessin. Ensuite les gags ne m'ont vraiment pas fait rire. Je trouve qu'ils tombent à plat et sont trop souvent prévisibles. Pire, leurs sujets se révèlent assez vite répétitifs, reprenant les mêmes idées pour les exploiter de manière un peu différente mais sans surprise. Le personnage du fils adoptif qui apparait à partir du second tome ne m'a pas davantage convaincu car je trouve qu'il n'apporte rien. Je n'ai pas ri et pire je me suis assez vite ennuyé.
Barcarolle
J'aimais beaucoup ce que proposait Jean Lecointre aux lecteurs jeunesse. Ses quelques albums, dont l'Odyssée d'Outis, l'invention du dictionnaire ou Cache-cache cauchemar, étaient pleins d'esprit et d'inventivité graphique. Ses collages étranges donnaient un côté envoutant aux récits et les faisaient clairement sortir des sentiers battus. Avec Barcarolle, l'auteur vise un public adulte. Pour ce faire, il propose une histoire copieuse à en juger par l'épaisseur du livre. Bon, pour ce qui est de la description du bidule, Je n'ajouterai rien aux propos de Ro qui l'a parfaitement défini. Reste qu'en plus de n'avoir trouvé aucun intérêt à cette histoire, il se trouve que Jean Lecointre n'est pas parvenu à me défroisser les zygomatiques. Barcarolle est long, pénible, usant... Résultat ? Une lecture avortée à une vingtaine de pages de la fin. Je mets 2 pour l'ambiance mais parce que je suis sympa.
Negalyod
Attiré par ses magnifiques couvertures (mention spéciale au tome 1) et par les critiques plutôt positives des aviseurs précédents, je me suis lancé avec optimisme dans la lecture de ce diptyque (un 3ème tome est à priori prévu mais il tarde à paraître). Il faut dire que je suis habituellement féru de ce genre de série (science-fiction teintée de steampunk). Je ressors au final très déçu de ma lecture. Déçu tout d'abord par le scénario dont le rythme est très inégal et avec une fin de tome 1 trop rapidement expédiée à mon goût. L'impression que cela m'a donné est que l'auteur s'est attaché à créer un univers dystopique intéressant et fouillé mêlant SF et fantasy mais que l'histoire ne permet pas de l'exploiter. Aucune réponse par exemple sur l'origine de cette ville suspendue ou des personnes qui ont la main mise sur les réseaux d'eau et qui gouvernent les milices. Ensuite, si l'idée dans le second tome d'immerger le lecteur dans des décors noyés, totalement opposés aux décors désertiques du premier tome, est intéressante, les mêmes problème de rythme de l'histoire sont de nouveau rencontrés. On découvre ainsi le méchant sur 2 pages en début du second tome alors qu'on n'en a jamais entendu parler avant. Pourquoi pas. Mais j'ai trouvé peu convaincante (voire un peu ridicule) la fin aboutissant à des questions métaphysiques sur les notions d'espace et de temps et avec des personnages (vivants ou morts) flottant dans les airs et contemplant le monde. Comme quoi, inventer un univers ne suffit pas pour faire une bonne BD, il faut également des personnages solides et une histoire qui tient la route. Côté dessin, il est plutôt agréable à l’œil avec de pleines pages très détaillées bien que la colorisation soit souvent trop homogène à mon goût (personnages en second plan d'une seule couleur, teintes uniformes sur une part importante des cases, etc). SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 4/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation, mise en page) : 6/10 NOTE GLOBALE : 10/20
Clones en série (Nirta Omirli)
Ma médiathèque possédait seulement les tomes parus individuellement, et non l’intégrale, je ne saurai donc jamais comment se finit cette histoire. Mais ma frustration est grandement allégée par le manque d’intérêt notoire ressenti durant ma lecture. J’ai même été au bout des deux albums laborieusement. D’abord je n’ai pas du tout accroché au dessin. Je ne l’ai pas du tout trouvé joli (euphémisme !), parfois avec des défauts de proportion ou de perspective. Et le rendu ne me convient pas avec des contours épais et une colorisation informatique pas du tout à mon goût. Pour passer outre mes réticences à propos de l’aspect graphique, il aurait fallu que l’intrigue me captive. Et là on en est loin ! Le premier tome est vraiment creux et laborieux. Si ça se densifie et s'améliore un chouia dans le suivant, ça reste quand même moyen, avec des dialogues et des personnages manquant de nuance. Pour couronner le tout, le nom des méchants aliens (ennemis des Humains pour on ne sait toujours pas quelle raison d’ailleurs, alors que les massacrer rapporte des points pour mieux vivre !) est imprononçable, comme si les auteurs avaient laissé longtemps leurs doigts appuyés sur des touches au hasard (les « Pètzétatis-Qcouzinaz » ???). Très gros bof donc me concernant.
Barcarolle
Barcarolle est un roman-photo atypique. On y suit Poulenc, explorateur de la psyché, usé par la drogue et parti sur l'île de Barcarolle pour fuir une existence déjà décalée. Son périple devient une dérive hallucinée, peuplée de visions absurdes et de créatures improbables. C'est chaotique, mais doté d'une logique interne qui lui confère une étrange fluidité. L'œuvre se présente avant tout comme une expérience graphique. Les planches reposent sur des montages et collages photo, visiblement tirés de magazines des années 1950-1960, dont Lecointre accentue le kitsch artificiel. Le résultat oscille entre aventure désuète et expérimentation hallucinée, où apparaissent des chimères difformes issues d'un cauchemar fiévreux. Ce détournement du roman-photo rappelle aussi bien le surréalisme que le cinéma expérimental. Le récit, lui, suit la logique d'un rêve : illogique en surface mais plutôt cohérent dans son étrangeté. Rhinocéros à caresser, tricoteuses venimeuses, figures surgies de l'enfance… chaque apparition renvoie Poulenc à ses pulsions et à ses peurs. Sous l'absurde se devine une réflexion sur la psychologie, l'ego et la culture de masse, entre ironie, grotesque et gravité. C'est indéniablement original, mais pour moi cela relève du récit hermétique, à la manière d'un film d'art et d'essai qui privilégie la forme et cultive l'opacité pour pousser le lecteur à projeter sa propre interprétation. Dès les premières pages, tout bascule dans un délire symboliste et psychanalytique qui ne m'a pas accroché et m'a lassé trop vite. Barcarolle reste une expérience visuelle et narrative singulière, comme un rêve étrange et dérangeant, mais qui m'a laissé à distance.
Le Serpent et le Coyote
Style de BD complètement dépassée. Le "cowboy" solo vieillissant mais invincible. Seul contre tous mais avec tout de même une belle amoureuse transie à son service... Ouh lala... Personnage mille fois vu et lu. Et comme malheureusement les dialogues sont mauvais, le scenario très léger, ça ne peut pas prendre ! Deux petits points pour le dessin et on passe à autre chose.