Les derniers avis (20281 avis)

Couverture de la série Antarctica
Antarctica

Dès les premières pages j'ai été laissé de côté par cette histoire, et jamais par la suite je ne suis vraiment entré, le côté aventures historiques - par ailleurs peu ou mal présenté - ne compensant pas les défauts qui m'ont gêné. Le point le plus réussi est le dessin. Un style classique et réaliste, sans doute un peu trop figé, mais globalement agréable. Dans le deuxième tome Keller tente par deux fois de varier les cadrages mais ses vues de haut en contre plongée sont brutales et se justifient moyennement. Mais bon, le dessin est plaisant. Par contre l'intrigue est clairement décevante. Le cœur de celle-ci tourne autour du duel entre Admunsen et Scott pour la conquête du pôle sud en 1910-1911. Même si plusieurs séries ont récemment traité du sujet, je pense que l'intrigue aurait dû se focaliser dessus, quitte à élagueur le tout sur deux albums maximum (car il y a des longueurs, ça s'étire trop). Arrivons donc à ce qui m'a gêné. Le fait de situer Cancale en Normandie (l'erreur n'est corrigée que dans le dernier tome) fait tiquer (personne, de l'auteur à l'éditeur ne se relit ???). Mais surtout l'histoire d'amour entre Maureen et Knut, qui parasite inutilement l'intrigue, multiplie les facilités ridicules (le drame séparant brutalement les amoureux sent le prétexte improbable, et les divagations des deux entre les deux expéditions en pleine tempête antarctique dépassent allègrement les limites du crédible). Et dès le départ, des dialogues, pensées mievres plombent cet aspect inutile et raté de l'intrigue. Bref, une lecture laborieuse, sans passion, qui sera vite oubliée je pense.

01/08/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Au pays de la mémoire blanche
Au pays de la mémoire blanche

Je préfère préciser d'emblée que pour vraiment apprécier une BD, j'ai besoin d'une histoire solide. Si je ne m'en tenais qu'au dessin, j'aurais trouvé cet album très réussi. Cette œuvre, réalisée en partenariat avec Amnesty International, vise à dénoncer l'oppression et les mauvais traitements infligés à certaines populations dans le monde et à travers l'Histoire. Elle se déroule dans un univers imaginaire et animalier qui évoque la grisaille étouffante de la RDA ou encore le ghetto de Varsovie. Ici, les opprimés sont des chats, dominés par un régime de chiens autoritaires et leur police brutale. Le personnage principal amnésique et au visage bandé mais dont on apprend qu'il est un chien rescapé d'un attentat, part à la recherche de son identité dans ce monde gangrené par l'oppression. Une licorne lui apparaîtra en cours de route, symbole énigmatique d'une liberté à retrouver. L'album alterne des pages de bande dessinée muette avec des séquences illustrées, voire parfois de simples textes sans images. Côté dessin, c'est indéniablement beau. Stéphane Poulain, visiblement issu de l'illustration, propose un style pictural propre et maîtrisé, un peu froid, avec des influences qui rappellent Edward Hopper mais dans des tons plus ternes et sombres. Les décors urbains qu'il compose sont très réussis : ils dégagent une atmosphère mélancolique, parfois presque cauchemardesque, parfaitement en phase avec le propos. Il y a aussi un passage plus naturel, et même une séquence de bataille façon Japon féodal, inattendue mais là encore très bien réalisée. Graphiquement, rien à redire : les planches sont superbes et méritent le coup d'œil. En revanche, l'histoire m'a laissé de marbre. Entre les errances d'un amnésique, les archétypes stéréotypés d'un régime totalitaire à peine esquissés, les touches d'onirisme et les scènes vaguement fantastiques qui ne sont jamais expliquées, tout semble flotter dans un nuage de symbolisme flou. Le texte, volontairement poétique et mélancolique, devient parfois abscons. Les scènes s'enchaînent sans toujours de logique apparente, comme si le scénario s'était peu à peu soumis aux envies du dessinateur, quitte à bricoler la cohérence ensuite. C'est trop décousu, trop lyrique pour être sincèrement touchant, et trop rempli de clichés. Jusqu'à une révélation finale qui n'en était pas une tant j'étais déjà persuadé de son fait dès les premières pages. Bref, autant j'ai apprécié la beauté des dessins, autant l'intrigue m'a profondément ennuyé.

31/07/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Blanche-Neige, Rouge Sang - Chronique vampirique
Blanche-Neige, Rouge Sang - Chronique vampirique

Ouais bof... Autant j'avais trouvé ''Une étude en émeraude'' sympathique à lire, autant ici je me suis un peu ennuyé. Déjà, à la base, faire échanger les rôles du gentil et du méchant n'est pas nouveau : cela ne me dérange pas si c'est bien fait mais ce n'est pas le cas ici, du moins pour ce qui concerne l'adaptation en BD car je n'ai pas lu la nouvelle originiale. Le récit m'a ennuyé et je pense que c'est principalement du à la manière dont les auteurs l'ont adaptés... Oui le dessin est beau, mais la plupart du temps on dirait plus un livre illustré qu'une bande dessinée et le pire c'est que le gros du texte est de la voix off. C'était le cas avec Une étude en émeraude, mais cela ne m'a pas trop dérangé parce qu'on était dans de l'art séquentiel. Là, j'ai eu l'impression qu'on avait juste pris des bouts du texte de la nouvelle originale de Gaiman et qu'on l'avait collé aux illustrations, comme c'est le cas avec certaines textes d'Alan Moore adaptés en comics et je n'aime pas ça. Je comprends que cela peut paraitre superficiel, mais je n'ai pas réussi à rentrer dans le récit à cause de sa mise en scène, je suis allergique je n'y peux rien. De toute façon, je pense que si j'avais accroché ma note serait de 3 seulement parce que j'ai rarement trouvé Gaiman génial et passionnant à lire.

30/07/2025 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
Couverture de la série Ze legend of Zelgag
Ze legend of Zelgag

Comme tout bon phénomène de la pop culture, la franchise vidéoludique La Légende de Zelda se devait d'avoir sa parodie en bande dessinée. En effet depuis presque 40 ans plus de 20 jeux, des remakes, des rééditions, des produits dérivés (ont un film prochainement), la saga créée par Nintendo tient toujours le haut du pavé. Piratesourcil, spécialiste du genre, a donc décidé de nous raconter les aventures de Kink, petit gars valeureux et un peu malheureux en amour, à la recherche d'on ne sait trop quoi, avec des gags à base de pipi, de prouts, de diverses ablations de membres. Si l'humour ne vole pas bien haut, le scénariste a en revanche fait l'effort de diversifier ses gags, en termes de sujets, de mécanismes et de situations. Les gros habitués de la franchise y trouveront probablement leur compte, pour ma part je me suis pas mal ennuyé. Je reconnais que l'exercice de la parodie n'est pas facile. Côté visuel, c'est Waltch qui officie et fait profiter de son trait semi-réaliste et dynamique, aidé par Novy aux couleurs. J'ai trouvé celles-ci un peu fades par moments, d'ailleurs. L'ensemble n'est pas désagréable, mais une fois l'album refermé, je n'en retiens pas grand-chose.

30/07/2025 (modifier)
Par Cacal69
Note: 2/5
Couverture de la série Le Studio
Le Studio

Une série B qui m'a déçu. Pourtant je suis friand de récits d'horreur. On va suivre une femme noire, Aviva Copeland, elle va devenir la big boss d'un studio à Hollywood, et en fouillant dans les cartons, elle découvre l'existence d'un studio abandonné depuis 50 ans, juste après le tournage d'une scène d'un film d'horreur. Son acharnement à faire la lumière sur les ragots qui courent sur ce film va la conduire devant un dieu-démon (le ligoteur), qu'elle libère involontairement. Un dieu-démon avec qui des personnes ont pactisé 50 ans plus tôt dans ce fameux studio, mais il est l'heure de payer la note. Rien de bien transcendant, le scénario est cousu de fil blanc, les personnages sont peu attachants et l'enchaînement des rebondissements est peu crédible. Le récit prend une tournure inattendue dans le dernier chapitre, cela ne sauve pas cependant ce comics. Le dessin ultra réaliste de Renato Guedes me laisse une impression étrange. Ça ressemble souvent à des photos qu'il aurait retouché. Un noir et blanc d'une noirceur extrême qui se marie merveilleusement à ce genre de récit. Des personnages aux rendus inquiétants avec, par moment, des visages vides d'expressions. Dérangeant. Une mise en scène cinématographique. Du bon boulot. Un détour occasionnel pour le graphisme.

26/07/2025 (modifier)
Par justinekh
Note: 2/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Rebis
Rebis

BD que l'on m'a offerte. J'ai beaucoup apprécié le graphisme, le thème principal sur les sorcières me parle . La première partie bien qu'étant assez lente m'a beaucoup plu... Puis d'un coup vient la notion de genre pourquoi ? Je ne comprends pas en quoi ça apporte quoi que se soit de plus à l'histoire. C'est même carrément blasant que ce thème resurgisse à toute les sauces dans plus en plus de BD ! Grande déception car il y a beaucoup de choses intéressantes.

25/07/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Cosplayers
Cosplayers

Cet ouvrage est franchement déroutant. Il s'agit en réalité d'un recueil d'histoires courtes, pour la plupart déjà publiées chez Fantagraphics en 2014 sous forme de comics agrafés. Elles suivent un duo de cosplayeuses geek qui se lance dans la réalisation de vidéos diffusées en ligne. On les accompagne dans leurs débuts bricolés, leurs participations à des conventions, leurs rencontres avec d'autres passionnés, leurs virées en librairie BD, etc. Si l'auteur n'avait pas lui-même un passé dans cet univers, on pourrait croire à une moquerie assumée des geeks et des nerds. La majorité des personnages sont des marginaux, des inadaptés sociaux, souvent pathétiques. Tous semblent englués à la limite de l'obsession dans des passions superficielles, immatures, et peinent à interagir avec autrui, en particulier avec le sexe opposé. Les deux héroïnes ne dérogent pas à la règle : elles sont égocentriques, peu attachantes, parfois carrément cruelles. Les références geek sont datées, souvent antérieures aux années 2000, et les conventions y sont dépeintes comme des rassemblements d’idiots. Difficile de savoir si l’intention est satirique, absurde ou simplement une démarche underground poussée à l’extrême. Un certain malaise se dégage de l’ensemble, renforcé par cette ambiguïté constante : faut-il prendre tout cela au sérieux ou non ? Le dessin n’aide pas : il est objectivement laid, même si j’ai apprécié les quelques pages réalisées en collage mêlant comics, mangas et anime. Ce qui m’a poussé à aller jusqu’au bout, c’est surtout la curiosité : j’avais envie de comprendre où l’auteur voulait en venir, s’il se moquait de cet univers ou s’il tentait d’en livrer un portrait sincère, tendre ou simplement décalé. Au final, rien n’est vraiment clair, mais une chose est sûre : j’ai eu bien du mal à y prendre du plaisir.

24/07/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Le Temps des loups
Le Temps des loups

Je suis rassuré en lisant les avis ci-dessous qui n'ont pas mieux saisi que moi le désordre de cette trilogie qui s'éparpille sans direction claire. Si l'on se concentre sur l'intrigue principale, il s'agit d'un village isolé dans les Alpes, victime de massacres que l'on découvre rapidement ne pas être l'œuvre de loups, mais de loups-garous vivant dans la forêt voisine. Au cœur de ce conflit entre garous et humains, dirigés par un maire aristocrate typique du macho arrogant, surgit un personnage énigmatique aux yeux jaunes. Ni dans un camp ni dans l'autre, il semble en fuite sans vraiment craindre pour sa vie, dissimulant un secret évident. Mais cette trame de base ne suffisait apparemment pas à Christophe Bec, qui a chargé le récit d'éléments perturbateurs et de flashbacks inutiles, nuisant au rythme narratif et embrouillant l'intrigue. On apprend que l'histoire se déroule sur une Terre post-apocalyptique nucléaire, sans que cela n'ait le moindre effet sur le village, que le héros mystérieux a un double médiéval au temps des croisades, qu'il a traqué la bête du Gévaudan au 18e siècle, qu'il a appartenu à un gang mafieux, et que deux tueurs sont à ses trousses. Rien de tout cela n'enrichit l'intrigue principale, au contraire, cela génère confusion et incohérences. On ne saura jamais qui est vraiment ce héros, quelle est sa nature, pourquoi il diffère des autres loups-garous, ni pourquoi il est immortel, tantôt dominateur et sûr de lui, tantôt fuyant. Tous les comportements des protagonistes sont soit caricaturaux soit incompréhensibles. Quant à la fin, où le héros semble se lancer à l'attaque d'une horde de zombies, elle reste totalement obscure. Ce scénario surcharge inutilement une intrigue de base déjà vue, avec une prétention confuse. C'est médiocre.

24/07/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Thalulaa
Thalulaa

Île polynésienne, ambiance rappelant Vaïana avant l'heure : un jeune homme blond, couvert de tatouages celtiques changeants, est recueilli par la population, et notamment par la jolie héroïne. Il est muet et amnésique, mais la petite sœur de l'héroïne, qui communique avec les anciens Tikis, lui permet de prononcer quelques mots. Le guerrier du village, jaloux, veut se débarrasser de cet intrus. Il embarque alors tout ce petit monde (ainsi que le vieux sage) vers les ruines d'un temple oublié, où il a déjà vu les mêmes symboles que ceux du jeune homme. Là, ils déclenchent par hasard un mécanisme qui les propulse à une autre époque, lorsque leur île avait des allures d'Atlantide perdue. Cette série partait d'une idée séduisante : une ambiance polynésienne, des mystères liés à des tatouages venus d'ailleurs, un soupçon de fantastique, et un dessin plutôt réussi. Visuellement, le travail d’Ood Serrière est relativement appréciable, avec des décors qui fonctionnent bien et une mise en couleurs parfois très belle (même si elle manque un peu d’unité). Les visages, eux, sont moins convaincants, souvent caricaturaux ou imprécis, ce qui nuit un peu à l’émotion. Quant aux animaux, ils ont des allures un peu trop mignonnes, limite Disneyennes, avec des grands yeux même pour le méchant requin blanc. Côté scénario, c’est beaucoup plus inégal. Le premier tome m'a plutôt agréablement surpris parce que je m'attendais à pire de la part de Crisse. Certes il y a beaucoup de déjà vus, des péripéties téléphonées, quelques réminiscences involontaires ou pas du personnage de Nao d'Aquablue ou encore des armes de Stargate, et quelques dialogues semblent assez bancals et anachroniques, mais j'ai été plutôt agréablement emporté par cette intrigue de SF des îles du Pacifique avec voyages temporels et la rencontre entre civilisation polynésienne et équivalents des Atlantes. Mais alors que le tome 1 avait déjà du mal à poser son intrigue de manière claire, la suite ne fait qu’aggraver les choses. Le récit devient confus, s’enlise dans des voyages temporels mal expliqués et finit par perdre tout impact dramatique. Le mélange des genres (croyances ancestrales, science-fiction, mythologie de pacotille) ne prend jamais vraiment. On sent des intentions, mais elles sont mal structurées. Le personnage principal, Thalulaa, reste très effacé, d'autres paraissent caricaturaux et artificiels dans leurs comportements, dont le beau héros blond qui est tout gentil et muet d'abord avant tout à coup de devenir aussi bavard et directif que le guerrier du village qui le jalouse. Et beaucoup d'éléments paraissent précipités ou sous-exploités. Quant à la fin, elle semble assez précipitée, comme si la série avait dû s'étaler sur davantage de tomes mais n'avait eu d'autre choix que de vite atteindre une conclusion peu convaincante. Il en résulte un univers qui aurait pu fonctionner avec un scénario plus cohérent et des personnages mieux écrits. Là, ça donne une BD qui hésite entre aventure exotique et SF alambiquée, avec un ton adolescent un peu immature, sans jamais vraiment convaincre. Le dessin sauve légèrement l’ensemble, mais il ne suffit pas à masquer l’indigence du fond. Note : 2,5/5

22/07/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série France de Riga
France de Riga

Une jeune fille et sa mère, ancienne couturière de la Reine, fuient la France révolutionnaire de 1792 pour chercher du travail en Belgique. N'y trouvant rien, elles saisissent l'occasion laissée par l'assassinat d'une marchande de vêtements féminins luxueux pour reprendre son activité et entamer une tournée en Allemagne et dans les pays Baltes. Sans le savoir, elles se retrouvent embarquées dans une machination où les blanchisseuses servent de messagères secrètes. Cela faisait longtemps que je n'avais pas relu une série de la collection Vécu, et j'y ai retrouvé à la fois ce qui m'attirait dans ces albums... et ce qui m'en éloignait. Le contexte est très original, tant par sa localisation inhabituelle sur la côte Baltique que par sa manière d'aborder les effets de la Révolution française hors de France. Il y a aussi un propos intéressant sur la place des femmes et leurs formes de résistance. Mais que c'est mal raconté. Le dessin a indéniablement du charme : les compositions sont élégantes, les couleurs superbes, et certains décors sont de véritables peintures en couleurs directes. Mais tout le reste coince. Les personnages sont figés, souvent inexpressifs, et le style global évoque davantage l'illustration que la bande dessinée. Cela nuit beaucoup à la fluidité : les transitions entre cases sont souvent abruptes, la mise en scène manque de clarté, et les enchaînements narratifs sont laborieux. On passe d'une situation à une autre sans comprendre comment elles s'articulent. L'intrigue au rythme très saccadé se devine plus qu'elle ne se raconte, et très vite, j'ai trouvé ça agaçant. Malgré un sujet prometteur, je suis resté complètement en dehors de cette histoire, plombée par une narration trop maladroite pour m'accrocher.

22/07/2025 (modifier)