Le récit se lit globalement agréablement. Et relativement rapidement, car il n’y a pas trop de texte, et l’intrigue est assez linéaire.
Le groupe de héros hétéroclites ne part pas ici comme dans les récits à la Tolkien pour sauver le monde d’un méchant, mais tout simplement pour se sauver eux-mêmes d’un péril cataclysmique, l’arrivée d’une comète menaçant l’existence même de toute vie.
Si les membres de ce groupe sont intéressants, l’histoire m’a d’emblée laissé de côté, tant Desberg nous force à avaler quelques grosses couleuvres.
En effet, on est dans un univers médiéval fantastique, et pourtant, sous la seule observation d’une lumière lointaine, quasiment tout le monde sait instantanément qu’une comète approche, et qu’elle va ravager le monde, en déclenchant d’immenses vagues: c'est franchement improbable. Et ce d’autant plus que, le roi ayant fui avec sa suite (de façon incroyablement discrète) vers des lointains plus en hauteur, là aussi instantanément tout le monde est au courant, et se lance dans les meurtres, le pillage, les viols.
Le manque de crédibilité de tout ça m’a clairement empêché d’apprécier réellement la suite. Et ce d’autant plus que Desberg use et abuse d’un personnage, le Lingual, qui sert un peu trop de baguette magique, pour tirer nos héros de mauvais pas.
Enfin, dernière critique, le manque de nuance de certains personnages, à commencer par le roi, monstre de sadisme sanguinaire.
Du coup, si je suis bien allé au bout des deux tomes, j’en suis ressorti assez déçu. La fin, noire et désespérante, est brutale, comme si Desberg s’était débarrassé d’une histoire mal embarquée.
Note réelle 2,5/5.
Bon, les auteurs ont remis le couvert pour développer une autre aventure dans le même univers que Sprague (le lien n’est fait que sur la fin en fait avec les protagonistes de la précédente aventure). Et j’en suis une nouvelle fois sorti quelque peu déçu. Un peu pour les mêmes raisons en fait.
En effet, si l’histoire se laisse lire, j’ai trouvé qu’elle se trainait un peu trop, avec juste une accélération en fin d’album pour un combat final au dénouement trop « facile » et un peu bâclé. Et trop de zones d’ombre encore, sur les « Anciens », sur les Barons, qui interviennent ici comme une baguette magique à deux reprises pour sauver les héros, sans que l’on sache encore grand-chose à leur sujet. Et, comme pour Sprague, les artefacts des « Anciens » titillent la curiosité, laissent deviner une civilisation bien plus avancée que celle que nous avons sous les yeux, mais après deux albums dans cet univers, je trouve que Rodolphe aurait dû nous donner quelques informations plus précises, sinon, ça fait un peu facilité scénaristique. Encore une fois, une fin expédiée, et le lecteur en plan.
C’est dommage donc, car, comme pour Sprague, l’univers de base est intéressant, avec ce mélange d’époque pour habits et accessoires. Le dessin de Roman et la colorisation de Béchu sont aussi agréables. Mais Rodolphe peine à dynamiser et rendre crédible cet univers. Et c’est d’autant plus frustrant qu’après un premier album pêchant dans ce domaine, je pensais que le suivant aller rectifier le tir et livrer davantage de clés sur cet univers pour le moment trop flou.
Note réelle 2,5/5.
C’est vraiment étrange d’avoir sorti cet album ainsi, comme une one-shot. Car, même si la pagination est conséquente, on ne peut que ressortir frustré de la lecture. En effet, Rodolphe parvient à créer un univers intéressant, à développer une histoire intrigante, avec quelques personnages attachants, un gros mystère qui apparait peu à peu et… Et puis, il expédie tout ça en deux temps trois mouvements, laissant quand même pas mal en plan ce mystère (avec une explication, certes, mais franchement décevante et rapide !), les personnages – et les éventuelles histoires d’amour naissantes.
Et tout semble édulcoré dans cette histoire. Il y a certes un moment très violent qui détonne, avec l’attaque des pirates (surgis d’on ne sait où ? Repartis on ne sait pourquoi et vers où ?), mais jamais on ne s’inquiète pour les héros, qui à trois – dont un aveugle – balayent une vingtaine d’assaillants. Et le méchant contrôlant les réfugiés près du mur est lui aussi évacué en même temps que l’eau (et là aussi, aucune victime ne semble à déplorer !?).
Bref, pas mal de choses à revoir ! Mais si l’on est frustré, c’est que l’univers créé par Rodolphe était a priori intéressant, avec cette eau qui disparaissait, en même temps qu’une lune. Avec aussi ce dessin et cette colorisation qui donnent quelque chose de chouette à regarder.
Mais la fin bâclée, une violence d’abord latente puis évacuée (en plus des exemples déjà donnés, il y a le Tetan, ce ver du désert, franchement menaçant, dont la dangerosité est finalement elle aussi évacuée par un « Ils ne sont pas vraiment agressif » surprenant par rapport à ce que l’on voit) , trop de questions sans réponses (outre les « Anciens », la construction de la digue et la façon dont l’eau a disparu d’un côté, il y a aussi les barons rostres, à propos desquels on aurait voulu en savoir plus). Et je n’ai pas compris l’énorme écart de développement entre les habitants de la planète et les « Anciens », si le lien qui les lie est bien celui que j’ai saisi…
Bref, ça se laisse lire, souvent agréablement, mais au final je suis grandement resté sur ma faim.
Note réelle 2,5/5.
Je vais tenir compagnie à Agecanonix et Polette dans le club très restreint des boudeurs de la série. J'ai mis beaucoup de temps à emprunter cette série à cause des couvertures froides et agressives qui me rebutaient. Je ne connais la tétralogie de Wagner que de nom et j'ai une réticence fondée uniquement sur l'image négative due aux appropriations sulfureuses de ce mythe.
Je dois dire que l'œuvre d' Alex Alice m'a laissé de marbre. Je n'ai trouvé aucune émotion à la lecture difficile de ce triptyque. En effet j'ai trouvé la narration manquant de fluidité et souvent confuse. Il y a certains passages très difficiles à comprendre si l'on est pas familier de la mythologie nordique. J'avais préféré de loin l'approche bien plus didactique de Sara B. Elfgren dans Vei.
En outre j'ai peu goûter le côté super bouffon de Mime.
Il reste donc le graphisme sur lequel tout le monde s'extasie. C'est vrai que les grandes planches sur les différents univers de forêts, grottes, montagnes produisent beaucoup d'effets. Les détails sont nombreux et très bien travaillés ce qui immerge les lecteurs dans ces univers. Toutefois je trouve que les cases qui se concentrent sur Siegfried dans son épopée reste d'un demi réaliste très classique sans trop d'originalité.
Je n'ai jamais réussi à entre dans ce récit que j'ai trouvé souvent peu fluide et parfois ennuyeux.
Cette série prouve qu'il ne suffit pas d'un dessinateur de renom et d'une thématique tendance pour réussir une œuvre marquante. Dans un style humoristique, le dessin de Guarnido aurait pu sauver la série. C'est très dynamique avec de belles expressions amusantes mais malgré tout prévisibles. De plus l'abondance de fond blancs sans extérieurs dévalue l'ensemble. Enfin si la partie sorcières est sympa avec un rappel de la famille Addams ou de l'hôtel Transylvania, j'ai trouvé la partie fée plus fade graphiquement.
Malheureusement ce visuel appuie un scénario sans queue ni tête qui abuse de dialogues qui partent dans tous les sens. Si les auteurs voulaient développer la thématique modernité vs tradition ils auraient pu nous épargner le personnage de Rex vraiment incongru et plus appuyer sur le personnage du bébé. Je trouve que ces deux personnages ne se complètent pas et conduisent à un récit fourre-tout indigeste.
Il y a quelques gags bien trouvés mais c'est trop peu pour une lecture qui se révèle décevante.
Un album avec peu de textes donc cela se lit rapidement ce qui est le point fort de cette bande dessinée qui n'a pas du tout réussi à m'intéresser.
J'ai l'impression que c'est le genre de BD de niche qui va plaire à un certain public et le reste va trouver cela trop hermétique. C'est un peu comme un court-métrage d'arts et d'essais. Je n'ai pas réussi à ressentir les émotions de l'héroïne et à m'intéresser à sa détresse. Le côté onirique de l'œuvre ne m'a pas séduit non plus. Ce qui n'aide pas est que je ne suis pas un grand fan du style de dessin de l'autrice même si je trouve ça bien fait.
Au final, je ne sais pas trop quoi écrire de plus en dehors du fait que je me suis juste ennuyé du début jusqu'à la fin, rien n'a retenu mon attention et j'ai du lire le résumé posté dans la fiche pour être certain que j'avais bien compris ce que j'avais lu.
Hum, je suis vraiment pas convaincu par cette BD. Elle m'a semblé assez vite désagréable de par son personnage principal, archétype de beauf divorcé de 50 ans, lourd et dragueur, paumé dans sa vie et qui semble manquer de tout sans s'en rendre compte.
Malgré un tome qui est volumineux, c'est une lecture rapide qui est surtout marquée en petits chapitres de deux à six pages, dans la vie de ce gars de cinquante ans, très à l'aise financièrement, divorcé et dragueur, ne voyant pas son fils en études aux USA et qui semble perdre pied dans la vie (amour, famille, tout ça ...). Dis comme ça, déjà, je suis pas passionné et le fait que le personnage soit très égocentrique, modèle du mec modèle vieux monde qui sent le patriarcat et la condescendance, ça n'aide pas. Essayant d’apitoyer, d’amadouer, de charmer, il m'est vite désagréable.
Cependant, et contrairement à d'autres BD que j'ai lu dans ce genre, le personnage n'est pas mis en avant. Les auteurs sont clairement en empathie et plusieurs histoires sont touchantes, notamment lorsqu'on voit les réactions de ce type. C'est clairement une volonté de le montrer comme pathétique, perdu dans sa vie et plus triste que joyeux. Par contre, si cette volonté est là, le problème c'est que ce personnage n'est toujours pas plus sympathique à mes yeux. Je trouve que c'est vraiment le genre de type que je déteste et ses malheurs me semblent mérités. Rien ne vient contrebalancer cette vision, pas d'apport extérieur, de façon dont les personnes (et surtout les femmes) peuvent le voir et le considérer.
Bref, la BD veut essayer de faire de son personnage une figure tragique, mais je suis tellement opposé à ce genre de type que le peu de scènes réellement marquantes sur l'empathie n'ont pas suffit. J'étais déjà dans une détestation de ce type, et je n'ai pas envie de le voir évoluer. C'est malheureusement difficile pour moi de passer outre et je ne peux pas faire semblant.
Un manga réalisé par deux français.
J'en ressort déçu et frustré.
On est plongé dès la première planche directement dans l'action, avec Moon et son comparse, dans un monde inconnu et nébuleux : L'Ombre. Une étrange troisième protagoniste va faire son apparition pour guider Moon et l'aider à quitter ce monde obscure. Un début d'intrigue qui m'a perdu, trop peu d'explications et le rythme soutenu n'aide pas à y voir plus clair. Et donc forcément, aucun attachement aux personnages, même lorsque Moon perd un bras.
Et puis j'ai vu arriver facilement et rapidement la conclusion de ce récit qui manque de maîtrise dans la narration. Enfin, les grosses lignes de la conclusion.
Pour terminer, le scénario de Sylvain Ferret avait du potentiel, mais il est mal exploité et se dévoile trop rapidement.
Le dessin de Nevan possède tous les codes du manga avec une touche de personnalité. Son trait fin, précis, expressif et le soin apporté aux décors sont le point fort de ce manfra. Je dois aussi souligner une mise en page dynamique.
Du bon boulot.
Une lecture qui sera vite oubliée.
J'ai toujours eu un rapport ambigu vis-à-vis de la BD Salammbô.
Visuellement, c'est absolument spectaculaire, parfois même à couper le souffle. Le plus impressionnant étant que les originaux de Druillet (que j'ai eu la chance de voir) sont encore nettement plus grands que les planches des albums, montrant à quel point ce sont des œuvres d'art à part entière. Il déploie une imagination et une puissance graphique hallucinantes, avec des planches démesurées, foisonnantes de détails, et une audace visuelle qui force l'admiration.
Mais à la lecture, j'ai trouvé l'expérience franchement pénible. La mise en page est alambiquée, le lettrage souvent illisible, et surtout le texte m'a paru verbeux, confus, rébarbatif. J'ai eu l'impression de devoir forcer chaque page, sans jamais réussir à rentrer dans l'histoire, et à force, j'ai fini par décrocher. Oui, les images sont impressionnantes, mais si le récit devient un calvaire à suivre, je ne peux pas dire que j'y ai pris du plaisir.
J'en ressors partagé : fasciné par l'aspect visuel, mais épuisé par une narration trop lourde qui m'a gâché l'envie d'aller au bout.
Voilà un album plus qu’étrange qui, malgré mes efforts pour entrer dedans, m’a pas mal laissé de côté.
C’est en tout cas un album que je vous recommande de feuilleter avant de l’acheter, tant il risque de dérouter – pour ne pas dire plus – nombre de lecteurs.
La présentation déjà est originale pour un manga, car ce sont de toutes petites histoires ou des strips, le plus souvent en une page découpée en quatre cases. Il y a quelques personnages ou histoires récurrentes, sinon la plupart sont indépendantes.
C’est très court, mais surtout ça n’est que très très rarement drôle – et ça ne cherche d’ailleurs pas forcément à l’être, ce qui est assez étonnant. Et je dois dire que la majorité de ces « strips » m’ont laissé froid, je ne comprenais pas forcément où l’auteur voulait en venir. Ce qui a renforcé ce sentiment, c’est aussi le fait que beaucoup d’histoires ou de personnages font directement allusion à des personnages, des séries, des BD de la culture populaire japonaise, parfois parodiés, parfois seulement évoqués. Si à chaque fois cette allusion est rappelée en bas de page, comme je ne connaissais pas les références, je n’arrivais pas à me raccrocher à quelque chose de concret.
Et pourtant, le caractère décousue, l’évocation d’une sorte de surréalisme visuel et/ou narratif m’avaient attiré vers cet album. Mais ici je suis resté sur ma faim. Certes, certains passages sont quand même amusants, et il y a dans d’autres une volonté évidente de transgression et d’un « pas de côté » par rapport aux attendus de la société qui ne peut que m’intriguer et m’attirer. Mais globalement, j’ai trouvé la narration et/ou l’humour de Furuya trop hermétique. Et donc le plaisir de lecture n’a pas été suffisamment au rendez-vous.
Quant au dessin, il est plus aisément accessible, même si Furuya use de plusieurs styles très différents.
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Shayne
Le récit se lit globalement agréablement. Et relativement rapidement, car il n’y a pas trop de texte, et l’intrigue est assez linéaire. Le groupe de héros hétéroclites ne part pas ici comme dans les récits à la Tolkien pour sauver le monde d’un méchant, mais tout simplement pour se sauver eux-mêmes d’un péril cataclysmique, l’arrivée d’une comète menaçant l’existence même de toute vie. Si les membres de ce groupe sont intéressants, l’histoire m’a d’emblée laissé de côté, tant Desberg nous force à avaler quelques grosses couleuvres. En effet, on est dans un univers médiéval fantastique, et pourtant, sous la seule observation d’une lumière lointaine, quasiment tout le monde sait instantanément qu’une comète approche, et qu’elle va ravager le monde, en déclenchant d’immenses vagues: c'est franchement improbable. Et ce d’autant plus que, le roi ayant fui avec sa suite (de façon incroyablement discrète) vers des lointains plus en hauteur, là aussi instantanément tout le monde est au courant, et se lance dans les meurtres, le pillage, les viols. Le manque de crédibilité de tout ça m’a clairement empêché d’apprécier réellement la suite. Et ce d’autant plus que Desberg use et abuse d’un personnage, le Lingual, qui sert un peu trop de baguette magique, pour tirer nos héros de mauvais pas. Enfin, dernière critique, le manque de nuance de certains personnages, à commencer par le roi, monstre de sadisme sanguinaire. Du coup, si je suis bien allé au bout des deux tomes, j’en suis ressorti assez déçu. La fin, noire et désespérante, est brutale, comme si Desberg s’était débarrassé d’une histoire mal embarquée. Note réelle 2,5/5.
Le Marin céleste
Bon, les auteurs ont remis le couvert pour développer une autre aventure dans le même univers que Sprague (le lien n’est fait que sur la fin en fait avec les protagonistes de la précédente aventure). Et j’en suis une nouvelle fois sorti quelque peu déçu. Un peu pour les mêmes raisons en fait. En effet, si l’histoire se laisse lire, j’ai trouvé qu’elle se trainait un peu trop, avec juste une accélération en fin d’album pour un combat final au dénouement trop « facile » et un peu bâclé. Et trop de zones d’ombre encore, sur les « Anciens », sur les Barons, qui interviennent ici comme une baguette magique à deux reprises pour sauver les héros, sans que l’on sache encore grand-chose à leur sujet. Et, comme pour Sprague, les artefacts des « Anciens » titillent la curiosité, laissent deviner une civilisation bien plus avancée que celle que nous avons sous les yeux, mais après deux albums dans cet univers, je trouve que Rodolphe aurait dû nous donner quelques informations plus précises, sinon, ça fait un peu facilité scénaristique. Encore une fois, une fin expédiée, et le lecteur en plan. C’est dommage donc, car, comme pour Sprague, l’univers de base est intéressant, avec ce mélange d’époque pour habits et accessoires. Le dessin de Roman et la colorisation de Béchu sont aussi agréables. Mais Rodolphe peine à dynamiser et rendre crédible cet univers. Et c’est d’autant plus frustrant qu’après un premier album pêchant dans ce domaine, je pensais que le suivant aller rectifier le tir et livrer davantage de clés sur cet univers pour le moment trop flou. Note réelle 2,5/5.
Sprague
C’est vraiment étrange d’avoir sorti cet album ainsi, comme une one-shot. Car, même si la pagination est conséquente, on ne peut que ressortir frustré de la lecture. En effet, Rodolphe parvient à créer un univers intéressant, à développer une histoire intrigante, avec quelques personnages attachants, un gros mystère qui apparait peu à peu et… Et puis, il expédie tout ça en deux temps trois mouvements, laissant quand même pas mal en plan ce mystère (avec une explication, certes, mais franchement décevante et rapide !), les personnages – et les éventuelles histoires d’amour naissantes. Et tout semble édulcoré dans cette histoire. Il y a certes un moment très violent qui détonne, avec l’attaque des pirates (surgis d’on ne sait où ? Repartis on ne sait pourquoi et vers où ?), mais jamais on ne s’inquiète pour les héros, qui à trois – dont un aveugle – balayent une vingtaine d’assaillants. Et le méchant contrôlant les réfugiés près du mur est lui aussi évacué en même temps que l’eau (et là aussi, aucune victime ne semble à déplorer !?). Bref, pas mal de choses à revoir ! Mais si l’on est frustré, c’est que l’univers créé par Rodolphe était a priori intéressant, avec cette eau qui disparaissait, en même temps qu’une lune. Avec aussi ce dessin et cette colorisation qui donnent quelque chose de chouette à regarder. Mais la fin bâclée, une violence d’abord latente puis évacuée (en plus des exemples déjà donnés, il y a le Tetan, ce ver du désert, franchement menaçant, dont la dangerosité est finalement elle aussi évacuée par un « Ils ne sont pas vraiment agressif » surprenant par rapport à ce que l’on voit) , trop de questions sans réponses (outre les « Anciens », la construction de la digue et la façon dont l’eau a disparu d’un côté, il y a aussi les barons rostres, à propos desquels on aurait voulu en savoir plus). Et je n’ai pas compris l’énorme écart de développement entre les habitants de la planète et les « Anciens », si le lien qui les lie est bien celui que j’ai saisi… Bref, ça se laisse lire, souvent agréablement, mais au final je suis grandement resté sur ma faim. Note réelle 2,5/5.
Siegfried
Je vais tenir compagnie à Agecanonix et Polette dans le club très restreint des boudeurs de la série. J'ai mis beaucoup de temps à emprunter cette série à cause des couvertures froides et agressives qui me rebutaient. Je ne connais la tétralogie de Wagner que de nom et j'ai une réticence fondée uniquement sur l'image négative due aux appropriations sulfureuses de ce mythe. Je dois dire que l'œuvre d' Alex Alice m'a laissé de marbre. Je n'ai trouvé aucune émotion à la lecture difficile de ce triptyque. En effet j'ai trouvé la narration manquant de fluidité et souvent confuse. Il y a certains passages très difficiles à comprendre si l'on est pas familier de la mythologie nordique. J'avais préféré de loin l'approche bien plus didactique de Sara B. Elfgren dans Vei. En outre j'ai peu goûter le côté super bouffon de Mime. Il reste donc le graphisme sur lequel tout le monde s'extasie. C'est vrai que les grandes planches sur les différents univers de forêts, grottes, montagnes produisent beaucoup d'effets. Les détails sont nombreux et très bien travaillés ce qui immerge les lecteurs dans ces univers. Toutefois je trouve que les cases qui se concentrent sur Siegfried dans son épopée reste d'un demi réaliste très classique sans trop d'originalité. Je n'ai jamais réussi à entre dans ce récit que j'ai trouvé souvent peu fluide et parfois ennuyeux.
Sorcelleries
Cette série prouve qu'il ne suffit pas d'un dessinateur de renom et d'une thématique tendance pour réussir une œuvre marquante. Dans un style humoristique, le dessin de Guarnido aurait pu sauver la série. C'est très dynamique avec de belles expressions amusantes mais malgré tout prévisibles. De plus l'abondance de fond blancs sans extérieurs dévalue l'ensemble. Enfin si la partie sorcières est sympa avec un rappel de la famille Addams ou de l'hôtel Transylvania, j'ai trouvé la partie fée plus fade graphiquement. Malheureusement ce visuel appuie un scénario sans queue ni tête qui abuse de dialogues qui partent dans tous les sens. Si les auteurs voulaient développer la thématique modernité vs tradition ils auraient pu nous épargner le personnage de Rex vraiment incongru et plus appuyer sur le personnage du bébé. Je trouve que ces deux personnages ne se complètent pas et conduisent à un récit fourre-tout indigeste. Il y a quelques gags bien trouvés mais c'est trop peu pour une lecture qui se révèle décevante.
Lena la-très-seule
Un album avec peu de textes donc cela se lit rapidement ce qui est le point fort de cette bande dessinée qui n'a pas du tout réussi à m'intéresser. J'ai l'impression que c'est le genre de BD de niche qui va plaire à un certain public et le reste va trouver cela trop hermétique. C'est un peu comme un court-métrage d'arts et d'essais. Je n'ai pas réussi à ressentir les émotions de l'héroïne et à m'intéresser à sa détresse. Le côté onirique de l'œuvre ne m'a pas séduit non plus. Ce qui n'aide pas est que je ne suis pas un grand fan du style de dessin de l'autrice même si je trouve ça bien fait. Au final, je ne sais pas trop quoi écrire de plus en dehors du fait que je me suis juste ennuyé du début jusqu'à la fin, rien n'a retenu mon attention et j'ai du lire le résumé posté dans la fiche pour être certain que j'avais bien compris ce que j'avais lu.
L'Ombre de moi-même
Hum, je suis vraiment pas convaincu par cette BD. Elle m'a semblé assez vite désagréable de par son personnage principal, archétype de beauf divorcé de 50 ans, lourd et dragueur, paumé dans sa vie et qui semble manquer de tout sans s'en rendre compte. Malgré un tome qui est volumineux, c'est une lecture rapide qui est surtout marquée en petits chapitres de deux à six pages, dans la vie de ce gars de cinquante ans, très à l'aise financièrement, divorcé et dragueur, ne voyant pas son fils en études aux USA et qui semble perdre pied dans la vie (amour, famille, tout ça ...). Dis comme ça, déjà, je suis pas passionné et le fait que le personnage soit très égocentrique, modèle du mec modèle vieux monde qui sent le patriarcat et la condescendance, ça n'aide pas. Essayant d’apitoyer, d’amadouer, de charmer, il m'est vite désagréable. Cependant, et contrairement à d'autres BD que j'ai lu dans ce genre, le personnage n'est pas mis en avant. Les auteurs sont clairement en empathie et plusieurs histoires sont touchantes, notamment lorsqu'on voit les réactions de ce type. C'est clairement une volonté de le montrer comme pathétique, perdu dans sa vie et plus triste que joyeux. Par contre, si cette volonté est là, le problème c'est que ce personnage n'est toujours pas plus sympathique à mes yeux. Je trouve que c'est vraiment le genre de type que je déteste et ses malheurs me semblent mérités. Rien ne vient contrebalancer cette vision, pas d'apport extérieur, de façon dont les personnes (et surtout les femmes) peuvent le voir et le considérer. Bref, la BD veut essayer de faire de son personnage une figure tragique, mais je suis tellement opposé à ce genre de type que le peu de scènes réellement marquantes sur l'empathie n'ont pas suffit. J'étais déjà dans une détestation de ce type, et je n'ai pas envie de le voir évoluer. C'est malheureusement difficile pour moi de passer outre et je ne peux pas faire semblant.
L'Ombre de Moon
Un manga réalisé par deux français. J'en ressort déçu et frustré. On est plongé dès la première planche directement dans l'action, avec Moon et son comparse, dans un monde inconnu et nébuleux : L'Ombre. Une étrange troisième protagoniste va faire son apparition pour guider Moon et l'aider à quitter ce monde obscure. Un début d'intrigue qui m'a perdu, trop peu d'explications et le rythme soutenu n'aide pas à y voir plus clair. Et donc forcément, aucun attachement aux personnages, même lorsque Moon perd un bras. Et puis j'ai vu arriver facilement et rapidement la conclusion de ce récit qui manque de maîtrise dans la narration. Enfin, les grosses lignes de la conclusion. Pour terminer, le scénario de Sylvain Ferret avait du potentiel, mais il est mal exploité et se dévoile trop rapidement. Le dessin de Nevan possède tous les codes du manga avec une touche de personnalité. Son trait fin, précis, expressif et le soin apporté aux décors sont le point fort de ce manfra. Je dois aussi souligner une mise en page dynamique. Du bon boulot. Une lecture qui sera vite oubliée.
Salammbô
J'ai toujours eu un rapport ambigu vis-à-vis de la BD Salammbô. Visuellement, c'est absolument spectaculaire, parfois même à couper le souffle. Le plus impressionnant étant que les originaux de Druillet (que j'ai eu la chance de voir) sont encore nettement plus grands que les planches des albums, montrant à quel point ce sont des œuvres d'art à part entière. Il déploie une imagination et une puissance graphique hallucinantes, avec des planches démesurées, foisonnantes de détails, et une audace visuelle qui force l'admiration. Mais à la lecture, j'ai trouvé l'expérience franchement pénible. La mise en page est alambiquée, le lettrage souvent illisible, et surtout le texte m'a paru verbeux, confus, rébarbatif. J'ai eu l'impression de devoir forcer chaque page, sans jamais réussir à rentrer dans l'histoire, et à force, j'ai fini par décrocher. Oui, les images sont impressionnantes, mais si le récit devient un calvaire à suivre, je ne peux pas dire que j'y ai pris du plaisir. J'en ressors partagé : fasciné par l'aspect visuel, mais épuisé par une narration trop lourde qui m'a gâché l'envie d'aller au bout.
Palepoli
Voilà un album plus qu’étrange qui, malgré mes efforts pour entrer dedans, m’a pas mal laissé de côté. C’est en tout cas un album que je vous recommande de feuilleter avant de l’acheter, tant il risque de dérouter – pour ne pas dire plus – nombre de lecteurs. La présentation déjà est originale pour un manga, car ce sont de toutes petites histoires ou des strips, le plus souvent en une page découpée en quatre cases. Il y a quelques personnages ou histoires récurrentes, sinon la plupart sont indépendantes. C’est très court, mais surtout ça n’est que très très rarement drôle – et ça ne cherche d’ailleurs pas forcément à l’être, ce qui est assez étonnant. Et je dois dire que la majorité de ces « strips » m’ont laissé froid, je ne comprenais pas forcément où l’auteur voulait en venir. Ce qui a renforcé ce sentiment, c’est aussi le fait que beaucoup d’histoires ou de personnages font directement allusion à des personnages, des séries, des BD de la culture populaire japonaise, parfois parodiés, parfois seulement évoqués. Si à chaque fois cette allusion est rappelée en bas de page, comme je ne connaissais pas les références, je n’arrivais pas à me raccrocher à quelque chose de concret. Et pourtant, le caractère décousue, l’évocation d’une sorte de surréalisme visuel et/ou narratif m’avaient attiré vers cet album. Mais ici je suis resté sur ma faim. Certes, certains passages sont quand même amusants, et il y a dans d’autres une volonté évidente de transgression et d’un « pas de côté » par rapport aux attendus de la société qui ne peut que m’intriguer et m’attirer. Mais globalement, j’ai trouvé la narration et/ou l’humour de Furuya trop hermétique. Et donc le plaisir de lecture n’a pas été suffisamment au rendez-vous. Quant au dessin, il est plus aisément accessible, même si Furuya use de plusieurs styles très différents. Note réelle 2,5/5