Bon, bah ce n'est pas drôle.
Je pourrais presque m'arrêter là car c'est le triste constat de cette lecture. J'avais les deux albums sous la main, et malgré le temps de lecture minuscule qu'il faut pour lire ces strips je n'ai vraiment pas eu envie de lire le deuxième. Je l'ai quand-même fait, histoire d'être juste avec la série, mais je n'en avais vraiment pas envie.
Au delà de ne pas être drôle, c'est plat, vide, creux. Je reconnais au rythme, à la construction narrative que ces strips se veulent comiques, mais rien n'y fait : je trouve ça nul. Oui, je sais, j'ai honte d'employer ce mot, mais c'est bien lui qui m'est venu en tête après lecture : c'est nul. Pas un rire, pas un sourire, pas même un semblant d'attachement pour quoi que ce soit dans ces récits. Désintérêt total.
Cette série m'a beaucoup faite penser à Moi, Chloé..., déjà car les deux sont publiées chez la même maison d'édition, mais aussi parce que la construction rythmique des gags est la même. Je préfère tout de même Chloé à Choupie, car elle au moins, même si les gags échouaient, j'arrivais à apprécier ses quelques bonnes répliques et je trouvais que l'humour se voulait moins "pouet pouet badaboum" (au cas où vous vous demanderiez : oui, j'ai bien fait des études littéraires). Chloé au moins essayait de créer un contraste entre le génie créatif de sa protagoniste et la bêtise de ses voisin-e-s, là c'est juste... ça existe. Je ne vois pas comment le dire autrement. J'ai plus l'impression de lire des constats ou des notes que des gags. C'est vrai, on créé tout de même un cadre autour de cette chienne, de ses maîtres-ses et des animaux d'à côté, mais rien n'est fait avec. Là, le gag n'est pas que le chien a mis de la terre sur le tapis à un moment inopportun ou que la narration joue sur nos attentes ou un rythme particulier, non, c'est juste qu'on nous dit que le chien a mis de la terre sur le tapis.
La seule raison pour laquelle cette série échappe à l'étoile unique à mes yeux, c'est que je lui reconnais de ne pas être insultante ou dénigrante, juste affligeante.
Mes sincères excuses pour la dureté de mes propos à toutes les personnes ayant travaillé sur ces albums, je suis sûre que tout ceci a été fait avec plaisir et de bonnes intentions.
(Note réelle 1,5)
Mouais. Voilà un album que j’ai réellement eu du mal à finir. Il est épais, et je me suis quand même pas mal ennuyé, n’y trouvant que peu de plaisir.
La faute sans doute à un récit peu captivant, peu surprenant. Un sentiment de déjà-vu gênant, et une intrigue qui manque singulièrement d’aspérité. Même le côté fantastique – déjà a priori pas mon genre préféré – n’apporte pas grand-chose ici.
L’obsession des feuilles, l’arrivée dans la vieille maison familiale, la jeune femme et sa fille qu’on pressent au départ un peu dérangée, il y a certes quelque idées pour dynamiser les débuts. Mais le problème, c’est qu’ensuite rien ne vient pour maintenir réellement la tension. Et des trucs m’ont aussi échappé (par exemple un type donne sa bagnole à nos deux jeunes femmes comme ça, sans les connaitre !).
Quant à la malédiction, la « vengeance » de cette femme qui il y a longtemps a été maltraitée, c’est ici peu crédible dans le déroulé (les habitants du bled font un peu secte improbable), et surtout déjà-vu mille fois.
Le dessin fait le travail, mais sans plus me concernant, du comics moderne classique et honnête. C’est l’histoire qui m’a laissé de côté.
Bon, alors ma note peut paraître assez sévère car j'ai lu cette bd d'une traite. L'histoire se suit bien, j'adore les ouvrages avec cette thématique, j'ai adoré la Guerre Éternelle, UW1, Quartier Lointain et d'autres titres de sf avec une thématique de voyage dans le temps...cependant ces titres avaient tous une fin digne de ce nom. Pour Neuf, la fin est vraiment bâclée selon moi, et limite incompréhensible, et là ça gâche tout le récit !
Si la fin avait été meilleure, j'aurais peut-être mis un 4/5, mais de toute façon je n'aurai pas mis un 5/5, car cette histoire, même si elle se lit facilement, n'est pas exceptionnelle, on a déjà un sentiment de vu et revu....
On se laisse emporter par l'histoire, mais la fin...quelle déception ! Tout ça pour ça !! Elle est juste bâclée (il y a quand même 85 pages, les auteurs auraient quand même pu développer un peu mieux la fin), surtout que dès les premières pages, on s'attend à une fin "valable"...
Cette fin me frustre vraiment par son côté "philosophique", alors que justement après avoir apprécié le récit (sans l'avoir pour autant adoré), j'en attendais beaucoup plus, surtout qu'on l'attend depuis le début cette fin !
Bref, si vous aimez la SF, vous pouvez aller dessus, mais vous êtes prévenus, la fin, c'est un peu à vous de la faire...
Je vais être sévère dans ma note.
Je reconnais que quelques gags sont bien trouvés et qu'à petites doses la lecture est sympathique, mais là on est dans le même cas que Garfield : le tout s'est bien trop étendu, les quelques bons gags se font plus rare avec le temps, les répétitions se font de plus en plus sentir, un rythme pantouflard s'installe.
Je me rappelle que je lisais les gags dans le Journal de Mickey, que mes parents m'achetaient par kilo de bonheur chaque été, et même à petite dose à chaque période estivale je ressentais déjà petite ce côté bien trop répétitif des gags, ce manque de renouvellements et de prises de risques.
Encore une fois, de bons gags par moments, et puis ce duo extrêmement chaotique entre ce garçon très con et cette fille proche du génie maléfique est une excellente base pour de la comédie. Je pense simplement qu'il aurait fallu ralentir le rythme de production pour s'assurer un minimum de qualité, ou tout simplement savoir arrêter tant que les idées étaient encore fraiches. Parce que là, ça fait trente-cinq albums que Tom cherche à détruire les poupées de sa sœur, que Nina martyrise son frère, que leurs parents sont au bord du burn out et que le cousin Francis agit comme l'antéchrist.
Je reconnais tout de même quelques volontés de renouveler le statu quo au bout d'un moment, j'ai même découvert dans l'un des trois albums que j'ai relu pour me rafraichir la mémoire que Tom a visiblement gagné une petite copine depuis tout ce temps. Si l'humour pouvait se renouveler aussi ce ne serait pas de refus.
Rien à dire sur le dessin, il remplit son office d'illustration de comédie, je le trouvais laid mais efficace dans ma jeunesse, aujourd'hui il me laisse juste de marbre.
Je peux conseiller la lecture à petite dose, je sais que les jeunes lecteur-ice-s les lisent toujours aujourd'hui.
Mais si après la lecture de quelques gags vous n'êtes pas convaincu-e, arrêtez-vous là, ça ne s'améliorera pas par la suite.
La série aurait pu mériter la moyenne et une troisième étoile, mais je trouve sincèrement que la série s'essouffle et se répète beaucoup trop à la longue.
J'avais déjà lu et peu apprécié 90 Livres Cultes à l'usage des personnes pressées. J'ai lu cet autre album sur le même principe par pure curiosité, mais aussi parce que ma culture cinématographique et plus grande que ma culture littéraire.
Même structure en double page pour les 2 albums :
- page de gauche : le titre, sa date de parution, le nom de l'auteur, sa date de naissance et éventuellement celle de sa mort s'il est décédé
- page de droite : quatre case, la première dédiée de nouveau au titre, et les trois suivantes au résumé de l'histoire avec introduction, développement et conclusion.
Malgré des pages verbeuses où l'image ne sert que d'illustration, chaque résumé se lit en quinze secondes. Et ce n'est pas terrible du tout.
D'abord, le choix des films est discutable : certains sont effectivement cultes, mais d'autres m'ont semblé étonnamment en dehors de cette catégorie. Ensuite, le format de l’ouvrage est répétitif et limite la profondeur de chaque film. Bien que l’humour soit parfois présent, il se résume le plus souvent à raconter de manière décalée l'histoire, comme ces petits jeux où il faut deviner de quelle œuvre célèbre on parle en la racontant avec un décalage tel qu'elle devient dure à reconnaitre. Sur les films que je connais bien, j'ai eu l'impression que les résumés étaient trop caricaturaux, voire faussés. Quant à ceux que je ne connaissais pas, je n’ai pas vraiment appris grand-chose, et l’humour ne m'a pas suffisamment rattrapé. Quant au dessin, il n'apporte rien car il est trop simple et se contente d'accompagner le texte qui est le vrai contenu de ces albums.
C’est une lecture rapide qui manque de substance et qui ne m’a ni amusé ni instruit et dont l'aspect souvent trop verbeux m'a même été un peu pénible.
Un trio de pirates mené par une caricature de Barbe-Rouge évolue dans notre monde moderne et confronte leurs ambitions aventureuses stéréotypées à la banalité du quotidien, affichant leur ridicule tout en se moquant aussi un peu de celui de la société actuelle.
Le graphisme m'a immédiatement fait penser à celui de strip comics, un trait caricatural sec et nerveux, allant à l'essentiel en quête d'humour.
L'histoire de ces pirates perdus dans le monde moderne aurait pu être amusante au début, mais la trame des gags se révèle beaucoup trop répétitive et basique. Le comique de situation fonctionne bien sur quelques cases, mais l'effet des anachronismes s’épuise très vite. L’humour se perd dans une sorte de redite constante, et j’ai fini par ne plus réagir aux chutes. Ce qui aurait pu être un concept original devient ennuyeux. Le dessin, lui, est joli, mais je n’ai pas accroché à l'ensemble. La BD semble s’adresser à un public plus jeune, ce qui explique peut-être mon manque d'adhésion.
J’ai apprécié l’effort pour aborder des thèmes modernes comme l’écologie ou la place des pirates dans la société, mais l’ensemble reste superficiel.
Le 1er tome m’avait laissé froid lors de sa sortie mais maintenant que j’ai pu boucler la série, je constate que ce n’est pas le plus mauvais.
En fait, l’ordre Jedi est une série plus que dispensable. Chaque tome mettra en avant un (ou plusieurs) Jedi lors d’une aventure, les tomes peuvent donc se lire en toute indépendance.
Précisons juste que chronologiquement les récits se passent peu de temps avant la menace fantôme, les Jedi n’ont donc pas encore le rôle de généraux et agissent plus comme l’ONU de la galaxie.
Précisons également que la partie graphique n’est pas bien folle, au mieux passable.
Le tome 1 mettra en avant Qui-Gon Jinn lors d’une enquête avec son (premier ?) padawan Xanatos. J’étais plutôt bienveillant dans savoir plus sur ce personnage mais le résultat apparaît bien fade.
On se moque complètement du destin du jeune Jedi et l’utilisation de Qui-Gon m’a déplu. On est à l’opposé de ce que j’imagine du rôle de Jedi. Là il se la joue enquêteur à la mission impossible, depuis quand les Jedi se grime pour tromper leur monde ?!, L’utilisation du masque en latex me fait sortir de ma lecture (même si ce n’est pas un point important de l’intrigue) et comme le reste est mou ou téléphoné, bof bof donc.
Le 2eme tome est celui qui s’en sort le mieux, scénario comme dessins.
De nombreux Jedi sont mis en avant face à une menace et le récit peut agir comme un préquel à l’épisode 1. Palpa et Maul agissent déjà dans l’ombre pour mettre à mal l’ordre, il y aura quelques morts au passage.
Honnêtement rien de fou mais c’est celui qui m’a paru le plus cohérent et les têtes d’affiche sont plutôt connues pour peu que l’on connaisse la série Clone Wars. Ça a été mon petit plaisir perso de voir que untel n’est alors que padawan, que bidule n’est pas encore au conseil, que machin et truc possède un passé. Limité mais pas dégeu.
Le tome 3 aurait pu être pas trop mal dans son intrigue mais je n’aime pas le dessin et c’est chiant à suivre niveaux péripéties. Le seul petit intérêt descellé est l’introduction de Jedi Tusken dont un qui aura de l’importance plus tard (cf Legacy) et Aurra Sing, une padawan déchue convertit en mercenaire qui voue une haine à l’ordre et à son maître (la femme sombre pour les pro de la franchise).
Le dernier tome malgré un premier chapitre intéressant tourne vite au vinaigre. Le seul truc que j’ai retenu c’est que les courses de pod c’est un peu comme notre F1, on troque les pays contre des planètes.
Bref pas grand chose à sauver même pour les gros fans.
Je me retrouve très bien dans l’avis de Ro.
Comme lui je ne connaissais pas du tout le roman ou ses adaptations. Je dois dire que celle-ci ne m’a pas donné envie de le découvrir.
D’abord, si l’idée de transposer une intrigue se déroulant originellement aux États-Unis dans les années 20 dans la Chine contemporaine n’est pas mauvaise en soi, je pense qu’à tout prendre il aurait été plus judicieux d’aller jusqu’au bout, et de changer aussi les noms, parce que du coup le rendu est bizarre, ça fait un peu artificiel.
Ensuite l’histoire elle-même ne m’a pas vraiment intéressé. Je suis resté à côté. La critique d’une certaine superficialité de la bourgeoisie ne m’a pas paru ici suffisamment captivante.
Surtout, le dessin, auquel je reconnais aisément des qualités ne m’a pas convenu. Affaire de goûts sans doute, mais j’ai trouvé qu’il renforçait le côté statique d’un récit qui m’avait laissé froid.
Mais que fait la police ?! Non moi j’ai énormément de mal à rentrer dedans avec ce genre de récit désuet (pas sans charme, mais désuet quand même). Je me permets un mini spoiler mais ce criminel psychopathe complètement taré (comment avoir de la sympathie pour le personnage franchement ?! ) est capable de voler tout l’or de la Banque de France, commettre un attentat tuant 77 personnes (sans compter toutes celles qu’il a buté avant), des évasions en veux-tu en voilà, la liste des crimes et des délits est plus longue que la tapisserie de Bayeux ; MAIS, on met sur l’affaire l’inspecteur Juve et le journaliste Fandor pour l’assister… ok un beau duo de bon à rien. Les jours et les semaines s’écoulent, la situation du pays est genre « crise maximale », mais laissons l’inspecteur Juve régler l’affaire. Et puis j’ai trouvé le temps long, il y avait besoin de plus de 150 pages ? Pas fan du dessin non plus, c’est stylé j’avoue, mais je ne trouve pas cela bien lisible, et je ne comprends pas toujours le choix de telle ou telle couleur. C’est un peu trop perché pour moi.
Les fans de Fantômas, le vrai, vont s’y retrouver j’imagine. On se fout de la gueule du Fantômas de André Hunebelle, mais hormis l’ajout de l’humour de l’époque, est-ce qu’au niveau de l’intrigue policière ça volait plus haut chez l’original ? Pas sûr. Ouais ok le personnage a eu une influence, comme Irma Vep et d’autres, blablabla, c’est les proto-Batman 40 ans avant, Julie Rocheleau et Olivier Bocquet ont tenté de le remettre à jour en mettant les potards à fond niveau violence décomplexée, mais c’est un peu tout ce que j’en retiens. C'est quoi la psychologie du personnage ? Pourquoi fait-il tout ça ? C'est le chaos pour le chaos ? Bon, ok...
Bon, la collection des classiques en manga des éditions Nobi nobi ne m'a jamais attirée. Mais là, il s'agit d'Hamlet, la figure de proue du genre théâtral à l'international, sans doute l'une des pièces les plus citées, parodiées et référencées de l'histoire, alors en tant que bonne amatrice de théâtre et ayant joué plusieurs scènes d'Hamlet dans ma vie, j'ai décidé de tenter cette adaptation.
Pour les personnes ne connaissant pas l'histoire d'origine, nous suivons Hamlet (ou "Jambon laissé" pour les puristes francophones), fils de l'ancien roi du Danemark et neveu de l'actuel, qui reçoit un beau jour la visite de son fantôme de paternel lui annonçant que sa mort n'était pas accidentelle : son propre frère l'a empoisonné. La pièce est donc la quête de vengeance d'Hamlet qui feindra la folie pour mieux observer et confondre son oncle.
Hamlet n'est pas vraiment ma pièce préférée de Shakespeare (dans le genre "tragédie, folie et jeux de pouvoirs" je lui préfère "Le Roi Lear") et est loin d'être l'une de mes pièces du cœur en général. Je lui porte tout de même une petite affection, ne serait-ce que pour l'avoir énormément étudiée et l'avoir jouée quelque fois (jamais en entier, je tiens à ma vie). L'histoire est intéressante, de nombreuses scènes sont prenantes, mais le texte lourd et le rythme lent m'ont toujours refroidis dans mon appréciation de la pièce.
Ici, on prend les mêmes défauts et on en rajoute deux/trois autres pour la forme.
Déjà, ce qui frappe : le look manga. Oui, je sais, choquant pour une adaptation s'inscrivant dans une collection intitulée "les classiques en manga". Ce que je veux dire en désignant le style manga comme un défaut, c'est qu'à plusieurs reprise les clichés graphiques du genre m'ont semblés parasiter l'illustration du récit. La quasi-totalité des personnages ont une apparence trop juvénile (la reine qui a l'air d'avoir dans la vingtaine, soit l'âge de son propre fils, je trouve ça bizarre), les expressions des corps et des visages sont trop rigides, les traits sont trop fins, et, comble du malheur, Ophélia a une apparence de protagoniste de Shojo romantique. Alors, je sais que quelques adaptations ont tendance à effacer ce personnage davantage encore que dans l'œuvre de base, mais Ophélia mérite mieux. Là où l'on est censé voir et plaindre cette pauvre jeune fille progressivement perdre la raison de par les manigances de son père et la cruelle froideur de son promis, nous voyons à la place une jeune fille timide ne sachant que faire de tout ce qu'il se passe autour d'elle et puis perdant soudainement, comme ça, sans raison ou amorce, l'esprit au détour d'une scène. Bon, techniquement Ophélia est justement supposée être une fleur bleue, trop pure et innocente pour la cruauté de ce qui se joue face à elle, le dommage collatéral par excellence de cette vengeance, mais elle mérite justement d'être davantage étoffée, rendue plus vivante avant sa tragique chute, pas plus effacée. La folie de ce personnage est fascinante, comme souvent dans les pièces de Shakespeare, les fous et les folles se montrent en réalité plus censé-e-s dans leur paroles que les "sain-e-s d'esprit", et là où sa fameuse scène finale avec ses chants et ses fleurs auraient dû être un beau et terrifiant passage de cette adaptation, on n'en garde que l'impression d'un craquage nerveux (la représentation du personnage lors de cette scène m'a bien plu, mais je maintiens que l'absence d'amorce dans la mise en scène a grandement amoindri l'impact selon moi).
Après, je reconnais que certaines scènes d'action comme le combat final gagnent en dynamisme avec ce style mangaesque. Mais bon, le dessin ici présent n'est vraiment pas ma tasse de thé alors ce petit aspect positif pèse bien peu dans mon ressenti.
Ensuite, deuxième défaut : c'est long. Hamlet a toujours été une pièce très longue (5h en moyenne pour la jouer de bout en bout) et redoutablement verbeuse. Le texte est beau mais le verbe et lourd, beaucoup de moments longs, qui noient malgré eux les moments de génie de cette tragédie. C'est justement ce qui a toujours un peu freiné mon appréciation pour la pièce malgré mon attache à son histoire. Mais ici, alors que l'on pourrait penser qu'une mise en scène plus vive avec le medium de la bande-dessinée aurait pu donner un vent de fraîcheur à tout cela, je réalise en fait que ce texte a bel et bien besoin de respirer, d'être incarné. Là, les tirades, les soliloques et autres monologues m'ont semblé-e-s bien long-ue-s, les phylactères bien trop fournis. Alors j'applaudis la volonté de reprendre le texte d'origine (j'ai même pu réaliser que bons nombres de répliques m'étaient restées en tête mot pour mot depuis toutes ces années), mais je trouve la forme indigeste. Sans les respiration et les variations de rythme que donneraient des acteur-ice-s, les phrases me semblent étouffantes, alors quand on ajoute à ça le fait que, désirant reprendre scène par scène la pièce, l'adaptation ne se permet pas l'ajout de courts instants de respirations, de silences ou même de contemplation (alors que tout cela aurait été bienvenu et dans le ton de la pièce), le tout devient vraiment indigeste.
Bon, allons tout de suite au but, je n'ai pas aimé cette adaptation. Je lui reconnais d'avoir bien illustré certains passages qui auraient pu être difficilement compréhensibles pour de non-initié-e-s au phrasé de jadis (bim, j'me la raconte, kestuvafer), j'apprécie que la mise en scène n'ait pas oublié de souligner les jeux de mots graveleux si chers à Shakespeare (tout poète qu'il était, il aimait l'humour grivois autant que l'humour fin) et je ne peux encore une fois qu'encourager la démarche de vouloir rendre accessible des classiques littéraires dont la forme marquée par le temps empêche souvent de nouvelles générations de s'y intéresser, mais là c'est un échec. A part des gens qui, comme moi, connaissent déjà l'œuvre, qui donc tenteraient la lecture jusqu'au bout sans se risquer un seul instant à sauter des lignes pour tenter d'abréger un énième soliloque d'Hamlet ? En vérité, même moi je n'ai pu aller jusqu'au bout, j'ai fini par aller directement aux scènes clés (je commençais littéralement à avoir l'esprit qui papillonnait toutes les deux pages, ce qui est généralement mauvais signe).
Je suis sans doute trop dure, mais je ne pense pas conseiller cette lecture à quiconque souhaiterait s'essayer à ce classique de la tragédie shakespearienne.
On ne m'ôtera pas l'idée qu'il y a quelque chose de pourri dans cette adaptation !
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Choupie
Bon, bah ce n'est pas drôle. Je pourrais presque m'arrêter là car c'est le triste constat de cette lecture. J'avais les deux albums sous la main, et malgré le temps de lecture minuscule qu'il faut pour lire ces strips je n'ai vraiment pas eu envie de lire le deuxième. Je l'ai quand-même fait, histoire d'être juste avec la série, mais je n'en avais vraiment pas envie. Au delà de ne pas être drôle, c'est plat, vide, creux. Je reconnais au rythme, à la construction narrative que ces strips se veulent comiques, mais rien n'y fait : je trouve ça nul. Oui, je sais, j'ai honte d'employer ce mot, mais c'est bien lui qui m'est venu en tête après lecture : c'est nul. Pas un rire, pas un sourire, pas même un semblant d'attachement pour quoi que ce soit dans ces récits. Désintérêt total. Cette série m'a beaucoup faite penser à Moi, Chloé..., déjà car les deux sont publiées chez la même maison d'édition, mais aussi parce que la construction rythmique des gags est la même. Je préfère tout de même Chloé à Choupie, car elle au moins, même si les gags échouaient, j'arrivais à apprécier ses quelques bonnes répliques et je trouvais que l'humour se voulait moins "pouet pouet badaboum" (au cas où vous vous demanderiez : oui, j'ai bien fait des études littéraires). Chloé au moins essayait de créer un contraste entre le génie créatif de sa protagoniste et la bêtise de ses voisin-e-s, là c'est juste... ça existe. Je ne vois pas comment le dire autrement. J'ai plus l'impression de lire des constats ou des notes que des gags. C'est vrai, on créé tout de même un cadre autour de cette chienne, de ses maîtres-ses et des animaux d'à côté, mais rien n'est fait avec. Là, le gag n'est pas que le chien a mis de la terre sur le tapis à un moment inopportun ou que la narration joue sur nos attentes ou un rythme particulier, non, c'est juste qu'on nous dit que le chien a mis de la terre sur le tapis. La seule raison pour laquelle cette série échappe à l'étoile unique à mes yeux, c'est que je lui reconnais de ne pas être insultante ou dénigrante, juste affligeante. Mes sincères excuses pour la dureté de mes propos à toutes les personnes ayant travaillé sur ces albums, je suis sûre que tout ceci a été fait avec plaisir et de bonnes intentions. (Note réelle 1,5)
Automnal
Mouais. Voilà un album que j’ai réellement eu du mal à finir. Il est épais, et je me suis quand même pas mal ennuyé, n’y trouvant que peu de plaisir. La faute sans doute à un récit peu captivant, peu surprenant. Un sentiment de déjà-vu gênant, et une intrigue qui manque singulièrement d’aspérité. Même le côté fantastique – déjà a priori pas mon genre préféré – n’apporte pas grand-chose ici. L’obsession des feuilles, l’arrivée dans la vieille maison familiale, la jeune femme et sa fille qu’on pressent au départ un peu dérangée, il y a certes quelque idées pour dynamiser les débuts. Mais le problème, c’est qu’ensuite rien ne vient pour maintenir réellement la tension. Et des trucs m’ont aussi échappé (par exemple un type donne sa bagnole à nos deux jeunes femmes comme ça, sans les connaitre !). Quant à la malédiction, la « vengeance » de cette femme qui il y a longtemps a été maltraitée, c’est ici peu crédible dans le déroulé (les habitants du bled font un peu secte improbable), et surtout déjà-vu mille fois. Le dessin fait le travail, mais sans plus me concernant, du comics moderne classique et honnête. C’est l’histoire qui m’a laissé de côté.
Neuf
Bon, alors ma note peut paraître assez sévère car j'ai lu cette bd d'une traite. L'histoire se suit bien, j'adore les ouvrages avec cette thématique, j'ai adoré la Guerre Éternelle, UW1, Quartier Lointain et d'autres titres de sf avec une thématique de voyage dans le temps...cependant ces titres avaient tous une fin digne de ce nom. Pour Neuf, la fin est vraiment bâclée selon moi, et limite incompréhensible, et là ça gâche tout le récit ! Si la fin avait été meilleure, j'aurais peut-être mis un 4/5, mais de toute façon je n'aurai pas mis un 5/5, car cette histoire, même si elle se lit facilement, n'est pas exceptionnelle, on a déjà un sentiment de vu et revu.... On se laisse emporter par l'histoire, mais la fin...quelle déception ! Tout ça pour ça !! Elle est juste bâclée (il y a quand même 85 pages, les auteurs auraient quand même pu développer un peu mieux la fin), surtout que dès les premières pages, on s'attend à une fin "valable"... Cette fin me frustre vraiment par son côté "philosophique", alors que justement après avoir apprécié le récit (sans l'avoir pour autant adoré), j'en attendais beaucoup plus, surtout qu'on l'attend depuis le début cette fin ! Bref, si vous aimez la SF, vous pouvez aller dessus, mais vous êtes prévenus, la fin, c'est un peu à vous de la faire...
Les P'tits diables (Tom et Nina)
Je vais être sévère dans ma note. Je reconnais que quelques gags sont bien trouvés et qu'à petites doses la lecture est sympathique, mais là on est dans le même cas que Garfield : le tout s'est bien trop étendu, les quelques bons gags se font plus rare avec le temps, les répétitions se font de plus en plus sentir, un rythme pantouflard s'installe. Je me rappelle que je lisais les gags dans le Journal de Mickey, que mes parents m'achetaient par kilo de bonheur chaque été, et même à petite dose à chaque période estivale je ressentais déjà petite ce côté bien trop répétitif des gags, ce manque de renouvellements et de prises de risques. Encore une fois, de bons gags par moments, et puis ce duo extrêmement chaotique entre ce garçon très con et cette fille proche du génie maléfique est une excellente base pour de la comédie. Je pense simplement qu'il aurait fallu ralentir le rythme de production pour s'assurer un minimum de qualité, ou tout simplement savoir arrêter tant que les idées étaient encore fraiches. Parce que là, ça fait trente-cinq albums que Tom cherche à détruire les poupées de sa sœur, que Nina martyrise son frère, que leurs parents sont au bord du burn out et que le cousin Francis agit comme l'antéchrist. Je reconnais tout de même quelques volontés de renouveler le statu quo au bout d'un moment, j'ai même découvert dans l'un des trois albums que j'ai relu pour me rafraichir la mémoire que Tom a visiblement gagné une petite copine depuis tout ce temps. Si l'humour pouvait se renouveler aussi ce ne serait pas de refus. Rien à dire sur le dessin, il remplit son office d'illustration de comédie, je le trouvais laid mais efficace dans ma jeunesse, aujourd'hui il me laisse juste de marbre. Je peux conseiller la lecture à petite dose, je sais que les jeunes lecteur-ice-s les lisent toujours aujourd'hui. Mais si après la lecture de quelques gags vous n'êtes pas convaincu-e, arrêtez-vous là, ça ne s'améliorera pas par la suite. La série aurait pu mériter la moyenne et une troisième étoile, mais je trouve sincèrement que la série s'essouffle et se répète beaucoup trop à la longue.
90 films cultes à l'usage des personnes pressées
J'avais déjà lu et peu apprécié 90 Livres Cultes à l'usage des personnes pressées. J'ai lu cet autre album sur le même principe par pure curiosité, mais aussi parce que ma culture cinématographique et plus grande que ma culture littéraire. Même structure en double page pour les 2 albums : - page de gauche : le titre, sa date de parution, le nom de l'auteur, sa date de naissance et éventuellement celle de sa mort s'il est décédé - page de droite : quatre case, la première dédiée de nouveau au titre, et les trois suivantes au résumé de l'histoire avec introduction, développement et conclusion. Malgré des pages verbeuses où l'image ne sert que d'illustration, chaque résumé se lit en quinze secondes. Et ce n'est pas terrible du tout. D'abord, le choix des films est discutable : certains sont effectivement cultes, mais d'autres m'ont semblé étonnamment en dehors de cette catégorie. Ensuite, le format de l’ouvrage est répétitif et limite la profondeur de chaque film. Bien que l’humour soit parfois présent, il se résume le plus souvent à raconter de manière décalée l'histoire, comme ces petits jeux où il faut deviner de quelle œuvre célèbre on parle en la racontant avec un décalage tel qu'elle devient dure à reconnaitre. Sur les films que je connais bien, j'ai eu l'impression que les résumés étaient trop caricaturaux, voire faussés. Quant à ceux que je ne connaissais pas, je n’ai pas vraiment appris grand-chose, et l’humour ne m'a pas suffisamment rattrapé. Quant au dessin, il n'apporte rien car il est trop simple et se contente d'accompagner le texte qui est le vrai contenu de ces albums. C’est une lecture rapide qui manque de substance et qui ne m’a ni amusé ni instruit et dont l'aspect souvent trop verbeux m'a même été un peu pénible.
Bande de pirates !
Un trio de pirates mené par une caricature de Barbe-Rouge évolue dans notre monde moderne et confronte leurs ambitions aventureuses stéréotypées à la banalité du quotidien, affichant leur ridicule tout en se moquant aussi un peu de celui de la société actuelle. Le graphisme m'a immédiatement fait penser à celui de strip comics, un trait caricatural sec et nerveux, allant à l'essentiel en quête d'humour. L'histoire de ces pirates perdus dans le monde moderne aurait pu être amusante au début, mais la trame des gags se révèle beaucoup trop répétitive et basique. Le comique de situation fonctionne bien sur quelques cases, mais l'effet des anachronismes s’épuise très vite. L’humour se perd dans une sorte de redite constante, et j’ai fini par ne plus réagir aux chutes. Ce qui aurait pu être un concept original devient ennuyeux. Le dessin, lui, est joli, mais je n’ai pas accroché à l'ensemble. La BD semble s’adresser à un public plus jeune, ce qui explique peut-être mon manque d'adhésion. J’ai apprécié l’effort pour aborder des thèmes modernes comme l’écologie ou la place des pirates dans la société, mais l’ensemble reste superficiel.
Star Wars - L'Ordre Jedi
Le 1er tome m’avait laissé froid lors de sa sortie mais maintenant que j’ai pu boucler la série, je constate que ce n’est pas le plus mauvais. En fait, l’ordre Jedi est une série plus que dispensable. Chaque tome mettra en avant un (ou plusieurs) Jedi lors d’une aventure, les tomes peuvent donc se lire en toute indépendance. Précisons juste que chronologiquement les récits se passent peu de temps avant la menace fantôme, les Jedi n’ont donc pas encore le rôle de généraux et agissent plus comme l’ONU de la galaxie. Précisons également que la partie graphique n’est pas bien folle, au mieux passable. Le tome 1 mettra en avant Qui-Gon Jinn lors d’une enquête avec son (premier ?) padawan Xanatos. J’étais plutôt bienveillant dans savoir plus sur ce personnage mais le résultat apparaît bien fade. On se moque complètement du destin du jeune Jedi et l’utilisation de Qui-Gon m’a déplu. On est à l’opposé de ce que j’imagine du rôle de Jedi. Là il se la joue enquêteur à la mission impossible, depuis quand les Jedi se grime pour tromper leur monde ?!, L’utilisation du masque en latex me fait sortir de ma lecture (même si ce n’est pas un point important de l’intrigue) et comme le reste est mou ou téléphoné, bof bof donc. Le 2eme tome est celui qui s’en sort le mieux, scénario comme dessins. De nombreux Jedi sont mis en avant face à une menace et le récit peut agir comme un préquel à l’épisode 1. Palpa et Maul agissent déjà dans l’ombre pour mettre à mal l’ordre, il y aura quelques morts au passage. Honnêtement rien de fou mais c’est celui qui m’a paru le plus cohérent et les têtes d’affiche sont plutôt connues pour peu que l’on connaisse la série Clone Wars. Ça a été mon petit plaisir perso de voir que untel n’est alors que padawan, que bidule n’est pas encore au conseil, que machin et truc possède un passé. Limité mais pas dégeu. Le tome 3 aurait pu être pas trop mal dans son intrigue mais je n’aime pas le dessin et c’est chiant à suivre niveaux péripéties. Le seul petit intérêt descellé est l’introduction de Jedi Tusken dont un qui aura de l’importance plus tard (cf Legacy) et Aurra Sing, une padawan déchue convertit en mercenaire qui voue une haine à l’ordre et à son maître (la femme sombre pour les pro de la franchise). Le dernier tome malgré un premier chapitre intéressant tourne vite au vinaigre. Le seul truc que j’ai retenu c’est que les courses de pod c’est un peu comme notre F1, on troque les pays contre des planètes. Bref pas grand chose à sauver même pour les gros fans.
Gatsby le magnifique
Je me retrouve très bien dans l’avis de Ro. Comme lui je ne connaissais pas du tout le roman ou ses adaptations. Je dois dire que celle-ci ne m’a pas donné envie de le découvrir. D’abord, si l’idée de transposer une intrigue se déroulant originellement aux États-Unis dans les années 20 dans la Chine contemporaine n’est pas mauvaise en soi, je pense qu’à tout prendre il aurait été plus judicieux d’aller jusqu’au bout, et de changer aussi les noms, parce que du coup le rendu est bizarre, ça fait un peu artificiel. Ensuite l’histoire elle-même ne m’a pas vraiment intéressé. Je suis resté à côté. La critique d’une certaine superficialité de la bourgeoisie ne m’a pas paru ici suffisamment captivante. Surtout, le dessin, auquel je reconnais aisément des qualités ne m’a pas convenu. Affaire de goûts sans doute, mais j’ai trouvé qu’il renforçait le côté statique d’un récit qui m’avait laissé froid.
La Colère de Fantômas
Mais que fait la police ?! Non moi j’ai énormément de mal à rentrer dedans avec ce genre de récit désuet (pas sans charme, mais désuet quand même). Je me permets un mini spoiler mais ce criminel psychopathe complètement taré (comment avoir de la sympathie pour le personnage franchement ?! ) est capable de voler tout l’or de la Banque de France, commettre un attentat tuant 77 personnes (sans compter toutes celles qu’il a buté avant), des évasions en veux-tu en voilà, la liste des crimes et des délits est plus longue que la tapisserie de Bayeux ; MAIS, on met sur l’affaire l’inspecteur Juve et le journaliste Fandor pour l’assister… ok un beau duo de bon à rien. Les jours et les semaines s’écoulent, la situation du pays est genre « crise maximale », mais laissons l’inspecteur Juve régler l’affaire. Et puis j’ai trouvé le temps long, il y avait besoin de plus de 150 pages ? Pas fan du dessin non plus, c’est stylé j’avoue, mais je ne trouve pas cela bien lisible, et je ne comprends pas toujours le choix de telle ou telle couleur. C’est un peu trop perché pour moi. Les fans de Fantômas, le vrai, vont s’y retrouver j’imagine. On se fout de la gueule du Fantômas de André Hunebelle, mais hormis l’ajout de l’humour de l’époque, est-ce qu’au niveau de l’intrigue policière ça volait plus haut chez l’original ? Pas sûr. Ouais ok le personnage a eu une influence, comme Irma Vep et d’autres, blablabla, c’est les proto-Batman 40 ans avant, Julie Rocheleau et Olivier Bocquet ont tenté de le remettre à jour en mettant les potards à fond niveau violence décomplexée, mais c’est un peu tout ce que j’en retiens. C'est quoi la psychologie du personnage ? Pourquoi fait-il tout ça ? C'est le chaos pour le chaos ? Bon, ok...
Hamlet (les classiques en manga)
Bon, la collection des classiques en manga des éditions Nobi nobi ne m'a jamais attirée. Mais là, il s'agit d'Hamlet, la figure de proue du genre théâtral à l'international, sans doute l'une des pièces les plus citées, parodiées et référencées de l'histoire, alors en tant que bonne amatrice de théâtre et ayant joué plusieurs scènes d'Hamlet dans ma vie, j'ai décidé de tenter cette adaptation. Pour les personnes ne connaissant pas l'histoire d'origine, nous suivons Hamlet (ou "Jambon laissé" pour les puristes francophones), fils de l'ancien roi du Danemark et neveu de l'actuel, qui reçoit un beau jour la visite de son fantôme de paternel lui annonçant que sa mort n'était pas accidentelle : son propre frère l'a empoisonné. La pièce est donc la quête de vengeance d'Hamlet qui feindra la folie pour mieux observer et confondre son oncle. Hamlet n'est pas vraiment ma pièce préférée de Shakespeare (dans le genre "tragédie, folie et jeux de pouvoirs" je lui préfère "Le Roi Lear") et est loin d'être l'une de mes pièces du cœur en général. Je lui porte tout de même une petite affection, ne serait-ce que pour l'avoir énormément étudiée et l'avoir jouée quelque fois (jamais en entier, je tiens à ma vie). L'histoire est intéressante, de nombreuses scènes sont prenantes, mais le texte lourd et le rythme lent m'ont toujours refroidis dans mon appréciation de la pièce. Ici, on prend les mêmes défauts et on en rajoute deux/trois autres pour la forme. Déjà, ce qui frappe : le look manga. Oui, je sais, choquant pour une adaptation s'inscrivant dans une collection intitulée "les classiques en manga". Ce que je veux dire en désignant le style manga comme un défaut, c'est qu'à plusieurs reprise les clichés graphiques du genre m'ont semblés parasiter l'illustration du récit. La quasi-totalité des personnages ont une apparence trop juvénile (la reine qui a l'air d'avoir dans la vingtaine, soit l'âge de son propre fils, je trouve ça bizarre), les expressions des corps et des visages sont trop rigides, les traits sont trop fins, et, comble du malheur, Ophélia a une apparence de protagoniste de Shojo romantique. Alors, je sais que quelques adaptations ont tendance à effacer ce personnage davantage encore que dans l'œuvre de base, mais Ophélia mérite mieux. Là où l'on est censé voir et plaindre cette pauvre jeune fille progressivement perdre la raison de par les manigances de son père et la cruelle froideur de son promis, nous voyons à la place une jeune fille timide ne sachant que faire de tout ce qu'il se passe autour d'elle et puis perdant soudainement, comme ça, sans raison ou amorce, l'esprit au détour d'une scène. Bon, techniquement Ophélia est justement supposée être une fleur bleue, trop pure et innocente pour la cruauté de ce qui se joue face à elle, le dommage collatéral par excellence de cette vengeance, mais elle mérite justement d'être davantage étoffée, rendue plus vivante avant sa tragique chute, pas plus effacée. La folie de ce personnage est fascinante, comme souvent dans les pièces de Shakespeare, les fous et les folles se montrent en réalité plus censé-e-s dans leur paroles que les "sain-e-s d'esprit", et là où sa fameuse scène finale avec ses chants et ses fleurs auraient dû être un beau et terrifiant passage de cette adaptation, on n'en garde que l'impression d'un craquage nerveux (la représentation du personnage lors de cette scène m'a bien plu, mais je maintiens que l'absence d'amorce dans la mise en scène a grandement amoindri l'impact selon moi). Après, je reconnais que certaines scènes d'action comme le combat final gagnent en dynamisme avec ce style mangaesque. Mais bon, le dessin ici présent n'est vraiment pas ma tasse de thé alors ce petit aspect positif pèse bien peu dans mon ressenti. Ensuite, deuxième défaut : c'est long. Hamlet a toujours été une pièce très longue (5h en moyenne pour la jouer de bout en bout) et redoutablement verbeuse. Le texte est beau mais le verbe et lourd, beaucoup de moments longs, qui noient malgré eux les moments de génie de cette tragédie. C'est justement ce qui a toujours un peu freiné mon appréciation pour la pièce malgré mon attache à son histoire. Mais ici, alors que l'on pourrait penser qu'une mise en scène plus vive avec le medium de la bande-dessinée aurait pu donner un vent de fraîcheur à tout cela, je réalise en fait que ce texte a bel et bien besoin de respirer, d'être incarné. Là, les tirades, les soliloques et autres monologues m'ont semblé-e-s bien long-ue-s, les phylactères bien trop fournis. Alors j'applaudis la volonté de reprendre le texte d'origine (j'ai même pu réaliser que bons nombres de répliques m'étaient restées en tête mot pour mot depuis toutes ces années), mais je trouve la forme indigeste. Sans les respiration et les variations de rythme que donneraient des acteur-ice-s, les phrases me semblent étouffantes, alors quand on ajoute à ça le fait que, désirant reprendre scène par scène la pièce, l'adaptation ne se permet pas l'ajout de courts instants de respirations, de silences ou même de contemplation (alors que tout cela aurait été bienvenu et dans le ton de la pièce), le tout devient vraiment indigeste. Bon, allons tout de suite au but, je n'ai pas aimé cette adaptation. Je lui reconnais d'avoir bien illustré certains passages qui auraient pu être difficilement compréhensibles pour de non-initié-e-s au phrasé de jadis (bim, j'me la raconte, kestuvafer), j'apprécie que la mise en scène n'ait pas oublié de souligner les jeux de mots graveleux si chers à Shakespeare (tout poète qu'il était, il aimait l'humour grivois autant que l'humour fin) et je ne peux encore une fois qu'encourager la démarche de vouloir rendre accessible des classiques littéraires dont la forme marquée par le temps empêche souvent de nouvelles générations de s'y intéresser, mais là c'est un échec. A part des gens qui, comme moi, connaissent déjà l'œuvre, qui donc tenteraient la lecture jusqu'au bout sans se risquer un seul instant à sauter des lignes pour tenter d'abréger un énième soliloque d'Hamlet ? En vérité, même moi je n'ai pu aller jusqu'au bout, j'ai fini par aller directement aux scènes clés (je commençais littéralement à avoir l'esprit qui papillonnait toutes les deux pages, ce qui est généralement mauvais signe). Je suis sans doute trop dure, mais je ne pense pas conseiller cette lecture à quiconque souhaiterait s'essayer à ce classique de la tragédie shakespearienne. On ne m'ôtera pas l'idée qu'il y a quelque chose de pourri dans cette adaptation !