Les derniers avis (19214 avis)

Par grogro
Note: 2/5
Couverture de la série Tepe - La Colline
Tepe - La Colline

Rhaaa ! Qu'est-ce que j'aurais aimé dire le plus grand bien de cette BD !!! Et d'abord parce que j'aime le sujet traité (les prémices de la civilisation), mais surtout le dessin, très original, qui donne une impression pâteuse tout en étant en réalité très fin. Il faut le regarder dans le détail pour s'apercevoir de l'extraordinaire richesse du trait de Firat Yasa. Moi, j'adore, et je n'ai pas la moindre réserve à formuler sur ce point. Cette note provient de deux écueils majeurs. Le premier est tout à fait subjectif (quoique) puisqu'il tient au traitement du sujet; En fait, et sans m'étendre sur le sujet car cela nous emmènerait bien trop loin de notre sujet présent, je ne suis pas du tout, mais alors pas du tout en phase avec la vision des temps anciens livrée par l'auteur. Du coup, j'ai décroché très rapidement de cette version archaïque de la naissance de la civilisation. Le second provient du scénario lui-même qui manque cruellement de... scénario ! Heureusement, c'est rapide à lire, mais il m'a fallu aller jusqu'à la moitié du récit pour voir enfin cette histoire commencer à déboucher sur autre chose. C'est trop long, clairement, ça redit les mêmes trucs sur des pages et des pages, ça s'enlise, radote... Bref ! C'est raté pour moi qui espérais trouver une vraie quête de spiritualité, un truc de fond qui propose une vraie vision ! J'ai donc terminé cette BD, à compter de la moitié, en ne faisant que regarder les dessins, décidément très intrigants, qui réservent de beaux effets, et de belles surprises. Pour ce qui est de lire une histoire nourrissante, passez votre chemin...

13/03/2024 (modifier)
Couverture de la série 3 fois dès l'aube
3 fois dès l'aube

Pas mieux que Gaston, même si ma note tendrait plus vers le 2,5. Ce duo d’auteurs n’en est pas à leur premier coup d’essai mais c’est ma première rencontre avec la dessinatrice. Ils adaptent ici un roman d’un auteur qui m’était également inconnu. Une histoire un peu bizarre puisqu’elle est composée de 3 récits qui ont comme principal point commun de se passer la nuit. A première vue, ils ont l’air indépendant mais des ramifications existent bien malgré des bons temporels. Je dois dire que ça le scénario ne m’a pas trop convaincu, ça se laisse lire mais pas sûr d’avoir tout compris avec la dernière histoire. J’ai l’impression d’avoir loupé quelque chose sur le profil d’un des personnages. Je ne saurai même pas dire s’il y a un twist ou rien à comprendre véritablement ? En tout cas je n’y retournerai pas, c’est un genre qui m’ennuie un peu. Pour la partie graphique c’est pas mal, ça reste fluide et les couleurs sont sympas. Nous sommes dans le style peinture mais je dois reconnaître que c’est pas trop ma came. Il y a un côté froid et imprécis qui se dégage. Un album qui me fait penser à ce que Loustal pouvait produire avec une voix off pas mal présente.

13/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Sankarea adorable zombie
Sankarea adorable zombie

Ouah ! je ne savais pas trop où j’allais tomber avec cette série … bon j’ai tout lu, enfin en mode survol (surtout le milieu) pour vous dire que je ne conseille pas vraiment. Je trouve le résultat mal équilibré et assez bancal, en plus d’un héros particulièrement loupé, les seconds rôles s’en tirent bien mais bof quand même. En fait l’intrigue (typiquement japonaise), un jeune collégien passionné de zombies ressuscite « par erreur » une camarade de classe, cette dernière ne vivra plus dorénavant la même vie … l’histoire part un peu dans tous les sens sans que ce soit réellement passionnant. Je rigole parce que les planches de la galerie jouent particulièrement sur le coté ecchi alors que le genre ne m’a pas semblé si flagrant à ma lecture, c’est souvent plus sage et c’est pas plus mal car ce côté est plutôt dégeulasse pour une fois, les héroïnes sont toutes mineures. Ensuite il y a un petit côté harem et comédie romantique qui ne fonctionnent pas, je n’en pouvais plus de ce personnage masculin, une coiffure complètement ridicule et un fond un rien bizarre avec cette adoration pour les zombies (il y aura une petite explication vers la fin mais toujours bof). Et enfin un côté thriller avec un soupçon d’horreur. Ouech !! Je fais état de nombreux défauts mais tout n’est pas complètement à jeter, l’auteur tient plutôt bien sa thématique « zombie », OK super force mais aussi rigidité cadavérique, décomposition des cellules et bien sûr un appétit grandissant. En fait, il aurait dû reserrer son intrigue autour de cette idée et pas trop se perdre en futilité. Heureusement il y a le chat Babu et le personnage du grand père qui animent un peu, sinon tout ce qui tourne autour des sentiments de notre « triangle » amoureux n’est pas des plus palpitant. 11 tomes c’est bien trop ici, par contre j’ai trouvé la fin plutôt chouette.

12/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Pas pareil !
Pas pareil !

‘Pas pareil !’ est un beau projet, qui a dû beaucoup plaire à ceux qui y ont participé ainsi qu’aux parents des élèves concernés. De là à publier le résultat à grande échelle, c’est un pas dont je ne comprends pas trop l’intérêt. L’album regroupe ainsi les interventions d’élèves qui, chacun, racontent une anecdote liée à la différence au sens large du terme (la coupe de cheveux, la langue, les jeux qu’ils aiment pratiquer ou non, etc…) Chaque scènes donne lieu à un petit roman-photo dans lequel l’élève est mis en avant. Les photographies sont sympathiques mais il s’agit de photos des enfants en train de raconter leur histoire avec un tout petit peu de mise en scène. Le résultat est assez figé (on est loin d’une quelconque recherche artistique à ce niveau) et monotone à force. Reste l’intention, la volonté de montrer que chacun d’entre nous est différent de l’autre même si semblable par bien des aspects. Comme dit plus haut, c’est un beau projet scolaire et un livre que les parents des élèves concernés seront heureux de ressortir de temps à autres (et comme il date de 2008, les élèves eux-mêmes doivent déjà le ressortir avec plaisir... ou honte délicieuse)… mais pour le lecteur lambda, c’est un ouvrage anecdotique.

12/03/2024 (modifier)
Par cac
Note: 2/5
Couverture de la série Alice au pays des cryptos
Alice au pays des cryptos

Les cryptomonnaies sont à la mode en ce moment dans l'actualité avec le bitcoin qui bat de nouveaux records. Ce petit album à la couverture souple aux éditions Faubourg qui m'étaient inconnues prend le prétexte d'une jeune femme ayant hérité d'une somme d'argent de sa grand-mère pour explorer cet univers. Qui a créé le bitcoin, comment fonctionne le mécanisme de la chaîne de blocs, à quoi sert le minage, comment fonctionne un wallet etc. L'approche se veut plutôt didactique afin d'expliquer les concepts à tous. Cela reste malgré tout obscur à certains moments. Je dirais que je n'ai pas appris grand chose et que certaines notions autour des smart contracts et des NFT ne sont pas si claires. Qu'est-ce qui fait la valorisation de ce genre d'actif ? et sa volatilité ? Le glossaire en fin d'ouvrage décrit certaines notions. D'un point de vue prospective et du web3 cela manque un peu d'exemples même si quelques-uns sont cités comme le cas du Salvador qui a adopté le bitcoin comme une monnaie légale en 2021. En effet certains pays à l'économie instable pourraient se tourner vers ce type de monnaie qui devrait se stabiliser selon les auteurs. On évoque aussi qu'à l'avenir des mécanismes types blockchain pourraient servir à valider la bonne livraison de colis par un transporteur. Tout ce qui touche à la propriété et à son transfert pourrait être bouleversé, on indique souvent que la profession de notaire pourrait à terme être remplacée par une blockchain. Cela sera plus vraisemblablement une évolution du métier qui pourrait être aidée à travers cette technologie pour assurer l'authentification des actes. Bref je suis resté un peu sur ma faim.

11/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Privé d'Hollywood
Le Privé d'Hollywood

Critique (Tome 1 : le privé d’Hollywood) L’histoire commence sur les chapeaux de roue, dés la deuxième page (qui entre nous aurait pu être la première) notre détective Hyppolyte Finn sauve un homme d’une tentative d’assassinat, homme qui se révélera être la future victime au centre de l’intrigue à venir. Sur la page suivante il aperçoit, par un heureux hasard, la voiture du méfait précédant, la prend en chasse, tombe sur l’adresse potentielle du suspect et ainsi de suite, durant absolument toute l’intrigue le rationnel se fond dans un monceau de chance, d’aubaines et de hasards fortuits. Le cadre est tout ce qu’il y a de plus lambda, le portait de notre détective est dressé d’une traite sur les premières planches, on y voit un homme charismatique, compétent, qui a de la répartie, dont les femmes sont folles et redevables, haï par l’irascible commissaire de police, etc.. Un portait cliché sans saveur dressé à la hâte. Lorsque l’on parcours page après page on se rend compte que ce portait, qui pourtant bien défini par les auteurs, est incohérent avec l’attitude du personnage. Il pose des questions stupides, récolte sans labeur des informations précieuses qui sortent d’on se sait où si ce n’est qu’elles sont communiquées par sa compétente secrétaire Connie, tombe sur des indices de la manière la plus honteusement chanceuse qui soit… bref un scénario pas si absurde mais que les raccourcis font tendre vers. Le dessin quant à lui n’a pas trop mal vieilli, sans conteste un dessin d’époque mais qui se laisse agréablement lire. Cela dit Berthet n’échappera pas à ma sévérité. Si les dessins dans l’ensemble sont plutôt bons, les faciès manquent, par moment, cruellement d’émotions. Hyppolyte a souvent les yeux en billes, deux yeux vides qui, pour moi, rendent certaines passages fades. Je ne comprends pas ce choix, pourquoi zombifier le héros, ainsi que la plupart des personnages masculins, avec ces yeux abandonnés de toute lueur ? Ce qui m’a le plus déplu c’est ce scénario vide, inintéressant au possible, ponctué de raccourcis grotesques visant à faire avancer la trame. Dés les 4 premières pages j’avais envie d’abdiquer, cela dit je me suis fait violence et j’ai continué jusqu’à la dernière tirade et quelle déception ! Un final auquel, certes, je ne m’attendais pas, j’en conviens, mais qui n’a rien de grandiose, rien de spectaculaire, rien de surprenant. Une véritable amertume de l’ouverture à la fermeture de cet ouvrage. La question est la suivante ; y a-t-il eu un engouement autour de ce premier album pour que notre cher trio en ressorte deux de plus ? Pour moi c’est tout bonnement inconcevable. Cette bd, si l’on omet le dessin, est vide, le néant, il n’y a rien d’un bon polar si ce n’est l’imper d’Hyppolyte. Critique (Tome 4 : Amerika / qui est en réalité le tome 2 mais apparaissant comme le tome 4 dans une série consacrée à Berthet, contenant d’autres histoires que celles de ce cher Hyppolyte Finn) Je vais vous la faire courte, un scénario un tantinet plus intéressant mais où la chance abonde encore de toute part : rencontres fortuites à répétition, indice primordial tombé du ciel, protagoniste dévoilant le pot aux roses, etc… Un monticule de raccourcis desservant tout polar qui se respecte. Une fois de plus l’absurdité prend le pas sur le rationnel. Néanmoins j’ai réussi à apprécier le scénario mais certainement aux dépends des auteurs, notre détective si il revêt encore certains aspects clichés implantés dans le tome 1, est par moment plus « mortel », il est perdu, ne comprend pas les indices évidents qu’il a sous le nez, se laisse abuser par une version des faits erronée ou encore fait preuve de laxisme et d’imprudence. Le bougre est audacieux mais toujours un peu con et ultra chanceux, je remarque là une cohérence entre nos deux albums. Finalement est-ce moi qui me suis trompé sur le compte des auteurs ? Ont-ils réellement construit le personnage d’Hyppolyte Finn comme étant un audacieux pas si malin à qui la chance sourit sans raison et à tour de bras ? Contrairement au tome précédent le final m’a plu, rien de transcendant mais une juste claque te remettant les pieds sur terre, j’ai été agréablement surpris de cette direction scénaristique. Pour le dessin, il m’a semblé observer moins de regards vides, du moins dans les moments nécessitant que nos personnages aient de réelles expressions faciales ou bien me suis-je simplement habitué à la patte graphique de notre cher Berthet ? Qui sait ? Maj 11/03/25 : Après lecture du dernier tome je dois remonter quelque peu ma note, ce tome même si il est prévisible et sans grande surprise est bien construit et agréable à suivre. En résumé : un premier tome catastrophique, un deuxième tome qui l'est un peu moins avec une chute intéressante et un troisième album plus aboutit. Toutefois rien de transcendant.

28/02/2023 (MAJ le 11/03/2024) (modifier)
Couverture de la série Bleu à la lumière du jour
Bleu à la lumière du jour

En fin d'ouvrage Borja Gonzàlez nous fournit une brève explication de son mode créatif. Il invite ses lecteurs "à établir une connexion" avec son héroïne, Teresa. Pour ma part c'est raté. Je suis resté en dehors de l'aspect rationnel (y en a-t-il un ?) ou de l'aspect sensible et onirique d'un récit bien hermétique. Je n'ai jamais réussi à rentrer dans l'univers de l'auteur et je me suis assez vite ennuyé. Le texte est rare et quand il existe il est soit trivial soit abscons. Il y a peut-être une sonorité en espagnol qui donne du charme au texte mais ici je ne m'y suis pas retrouvé. La narration est purement graphique et développe une certaine élégance. Les personnages sans visage réussissent à dégager une belle expressivité corporelle. C'est à mes yeux le principal atout du récit. Une lecture difficile très austère dont je n'ai trouvé aucune clé de compréhension ni aucune vibration sensible. Une déception.

11/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Cowboys sont toujours à l'ouest
Les Cowboys sont toujours à l'ouest

Encore une série d’humour éditée par Fluide glacial qui ne me convainc pas vraiment. Non qu’elle soit mal faite ou bâclée mais je suis peu sensible à ce type d’humour un peu con, un peu vulgaire, un peu absurde, un peu sexiste. L’album se présente sous la forme de courts récits reliés par un narrateur externe interrogé par une journaliste. Les histoires se déroulent toutes dans un univers de western. L’humour se développe sur plusieurs plans, comme le comique de situation, les jeux de mots (certains personnages, par exemple, portent le nom d’acteurs américains connus, mais les noms sont francisés (John Ouène)), l’absurdité des situations décrites ou le contraste entre la bêtise des personnages et leur air sérieux. Le dessin est bon, le découpage est efficace, la lecture est aisée. Pourtant je n’ai dû sourire qu’une ou deux fois sur l’ensemble de ma lecture. Je suis clairement resté hermétique, mais sans trouver l’album mauvais ou déplaisant. Il me laisse juste indifférent. Bof pour moi, donc, mais si vous êtes adeptes de ce genre d’humour (et des publications de Fluide glacial en général), c’est un album soigné et travaillé.

11/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Meutes
Meutes

Cette série m'a déplu. C'est une peu une habitude dans mes lectures de Jean Dufaux où je trouve que l'excellence côtoie le passable voire moins. Dufaux profite d'une mode sur le fantastique des loups garous pour nous proposer une histoire sans attrait à mes yeux. C'est très ciblé ados tant dans la partie de la jeune fille Otis qui se fait déflorer puis dans une partie polar improbable autour de chasses initiatiques. J'ai trouvé que cela servait surtout à nous servir du spectaculaire sanguinolent parfois très limite. Boiscommun s'est peut-être inspiré d'un manuel médical pour copier des gencives dégoulinantes de sang mais ce n'est pas mon truc. On pourrait relever toutes les facilités du scénario mais je préfère mettre l'accent sur quelques dialogues ineptes. Par exemple le flic qui trouve que son ventre rebondi (avant d'être dévoré) va favoriser la fuite de son collègue. Il fallait oser. Dns une atmosphère assez complotiste, des personnages apparaissent et disparaissent en quelques cases pour faciliter le récit. Je n'ai pas été séduit par le graphisme de Boiscommun qui est fortement pénalisé par une mise en couleur jaunâtre/verdâtre directement issue du pipi des loups-garous. Pas du tout mon truc.

10/03/2024 (modifier)
Par Bruno :)
Note: 2/5
Couverture de la série Échec Nucléaire
Échec Nucléaire

Honnêtement, le look absolument irrésistible de Serval (avec ou sans masque !) ainsi qu'un Havoc nanti du visage de James Dean (!) et un méchant définitivement "Cartoon" (c'est presque Popeye, par moments !) sont les seuls vrais atouts de séduction de cette pochade au scénario bancal et aux illustrations vainement "artsy". Le couple Simonson, fidèles à une mécanique qu'ils ont parfaite (!) sur la série X-Factor, ne s'embarrasse d'aucune subtilité pour essayer de donner un minimum de structure scénaristique à cette virée autour du globe : le côté très "film d'espionnage" et les réparties "spirituelles" se veulent un hommage à un certain genre ; mais l'alignement systématique des clichés, loin de créer un univers confortable où faire évoluer les personnages, s'avère particulièrement stérile tant l'entreprise semble avoir été réalisée à la légère. Avec une multitude de facilitées scénaristiques, ainsi qu'une rapidité de succession des évènements à laquelle même l'habitué des Comics que je suis ne peux adhérer (c'est dire si elle est mal gérée !), on passe d'une baston de bar (classique) à l'attaque d'une voiture volante armée de lasers (Euh... Classique, aussi...) à la femme fatale qui, une fois démaquillée, tombe le plus lourdaud des deux sans qu'il la reconnaisse -ça use, le plasma à haute dose... Bon, à ce stade-là des poncifs, c'est plus du classique : c'est du flegme... Sensée manipuler Havoc grâce à son irrésistible pouvoir de séduction -elle est fringuée en infirmière cochonne, quoi : avec jarretelles et tout !- elle doit l'amener à affronter le Général Meltdown tout en luttant vaillamment (ohhh ouiii !) contre ses sentiments car, bien sûr, pour être crédible dans son rôle à la Mata Harie, il lui faut devenir "pour de vrai" le personnage qu'elle s'est créée ; ce qui fait dire à son patron, au moment crucial (à priori crucial ; mais c'est si mal amené pour que, même ça, ça tombe à plat...!) qu'elle est un véritable génie... Encore un sujet proprement bâclé qui n'occupe que quelques cases dans toute la série. Boom badaboum ! L'affrontement a lieu, Serval sauve tout le monde (il fond sous les rafales radioactives, mais ça repousse vite, les poils de mutant !) et, en véritable meilleur ami qu'il est (un vrai Pokemon...), il laisse ses illusions romantiques intactes à son binôme à coeur d'artichaut. Je passe sur toutes les scènes obligées et très appuyées qui parsèment cette mini-série sans rien y ajouter d'essentiel (ou même de basique !) pour en venir au heu... Au dessin. À grand coups de pinceau -voire de rouleau...- le duo J. Muth et Williams étale avec -apparemment ?!- une grande joie des litres de couleur diluée qui, formant autant d'auréoles que de tâches, achèvent de complètement noyer les esquisses, particulièrement statiques et monotones, sensées représenter les personnages dans différentes situations. Ça n'est pas totalement illisible, ni complètement nul ; mais était-il nécessaire d'en faire autant, sinon pour essayer d'enrichir une mise en image qui, sans cette avalanche "d'effets", aurait été sinon tristement passable ? Ni structure, ni mise en exergue : on avance d'une case à l'autre sans qu'aucun effort de créativité ne soit tenté pour dynamiser les planches. Même détrempées (!), elles demeurent d'une linéarité démoralisante, sans réelle profondeur ou atmosphère : c'est seulement très flou ! Loin d'améliorer la sauce, ce traitement, aussi malhabile qu'il soit, apparait ainsi surtout prétentieux, alors qu'il se veut "artistique", quand il n'est qu'expérimental et/ou bâclé. Sa prétention enfonce encore d'avantage le scénario, tant ce dernier rase les pâquerettes : un traitement plus classique lui aurait mieux convenu, équilibrant l'écriture -si on veut...- avec le dessin. Frank Springer aurait été parfait, tiens, pour le coup ! Reste deux-trois illustrations gratuitement jolies : un peu court pour assurer tout un Comic-Book... Mama mia : c'est pas un avis, c'est une mise en garde !

10/03/2024 (modifier)