La note a affleuré le 3, car la volonté était là et le style cartoon me plait bien.
Mais voilà c’est vrai que niveau humour ça vole pas haut, l’idée de parler de deux jeunes de banlieue aurait pu être cool mais l’humour sans plus, même si certaines pages m’ont fait sourire.
Les personnages sont assez stéréotypés, le dessin il est sympathique par contre même si peu détaillé, j’ai toujours aimé les styles cartonnesques.
C’est pas si mal mais l’humour est pas terrible même si certains gags ont été sympas, c’est très bof.
Je la relirai quand même avec plaisir mais c’est pas indispensable à l’achat.
BD résolument destinée à la jeunesse, je ne suis pas tombé sous son charme.
Graphiquement, c'est du faussement enfantin classique, au trait lâché et peu enthousiasmant.
Au niveau de l'histoire, j'ai eu du mal à entrer dedans car je suis resté un moment perplexe quant au message des autrices. Cela commence simplement avec une petite araignée qui ne sait pas tisser sa toile et que sa mère amène à un scarabée sensé lui apprendre. Elle quitte sa jolie forêt pour se retrouver dans une décharge à ciel ouvert avec trois autres jeunes insectes, tous affectés d'une déficience différente : la mouche qui zozote, le bourdon qui pleure tout le temps, et la luciole qui fait trop peu de lumière et... utilise un langage trop châtié. Le gros scarabée les traite avec peu de respect et surtout ne leur apprend rien du tout. Les petits ne sont pas prisonniers mais n'ont pas non plus envie de voir ailleurs et il faut que la petite araignée les convainque pour qu'enfin ils partent à l'aventure vers la forêt voisine. Et quand ils y arrivent, ils sont tous contents...
C'est quoi l'idée ? Un message sur la différence et les enfants handicapés ? Sur le fait qu'il faut aller voir ailleurs si l'herbe y est plus verte plutôt que de rester dans une situation médiocre ?
Je n'ai pas accroché du tout. La faute en grande partie à des comportements et des dialogues un peu bizarres de la part des protagonistes. Je n'arrivais pas à cerner le contexte et à bien comprendre les relations entre chacun. Le scarabée est-il méchant ? Pourquoi a-t-il une bonne réputation alors qu'il ne sert à rien ? S'agit-il d'une évasion ou d'une fugue ? La maman araignée est-elle une mère indigne ?
Je reste circonspect et pas convaincu par ma lecture.
Un autre recueil d'histoires de Disney sorti chez Glénat qui est franchement décevant.
Cet album regroupe des histoires de Mickey Mouse faites par le duo Murry-Fallberg et ça a vraiment mal vieilli. Le dessin de Murry est sympathique, même s'il n'a pas le génie des plus grands dessinateurs de Disney. Le problème vient plus des scénarios.
Pourtant, à la base, cela devrait me plaire parce qu'on retrouve le type de récits de Mickey que j'aime bien: Mickey se retrouve dans des aventures avec du mystère et Dingo est là pour faire le comique de service. Sauf que le ton est vraiment enfantin et désuet, je pense que même à 10 ans je n'aurais pas accroché à ses récits. Le principal défaut est que les histoires sont trop courtes pour ce genre d'aventures (environ 20-25 pages) et le rythme est généralement trop rapide. Fallberg n'a pas le talent d'un scénariste comme Bill Finger qui pouvait captiver avec des histoires de seulement 12-13 pages. Mais même sans ça les intrigues à la base sont la plupart du temps pas géniales et clichés. Le pire est l'élément qui était novateur pour l'époque passe mal aujourd'hui.
En effet, les récits de ce duo d'auteurs étaient divisés en 3 chapitres alors que la norme dans les comics américains à l'époque était le récit complet. Je peux imaginer les petits lecteurs dans les années 50 attendre avec impatience la suite dans le numéro du mois suivant, mais en album un récit divisé en chapitre fait juste casser le rythme.
À moins d'être un vieux nostalgique qui a grandi avec ces deux auteurs, je vois pas qui pourrait trouver cet album passionnant.
Bah alors là, un gros bof pour moi !!
Les 2 films Deadpool m’ont bien attrapé mais je ne connaissais pas grand chose de ses aventures sur papier. Le peu lu ne m’a jamais vraiment enthousiasmé (hormis une série encore non référencée sur le site : Deadpool Corps), c’était soit moyen, soit très mauvais … comme ce recueil finalement.
Je passe sur le côté choral de l’œuvre, c’est un peu le principe de la collection « Je suis … », toujours de courts récits qui retracent (censés en tout cas) les meilleurs moments de la carrière de notre héros depuis sa création, cette dernière étant plutôt récente dans l’univers Marvel, il est apparu début 90s.
Précisons également que je suis assez allergique aux dessins comics antérieur aux années 2000, toute cette période m’a donc bien peu intéressé, d’autant que la personnalité de notre héros est encore brouillonne. Je n’ai aucun engouement pour son duo avec Cable par exemple.
Au final, seul 2, 3 récits m’ont accroché (bien peu au total, je m’attendais à plus de fun avec un tel personnage), ainsi que l’édito/historique sur la création de notre héros.
L’album regroupe une dizaine d’histoires courtes, publiées dans diverses revues (voir description) : nécessairement, l’ensemble est hétérogène. Inégal aussi, et globalement décevant je trouve.
Plusieurs histoires retracent la vie et la « carrière » de Jacques Mesrine, une autre tourne autour de cambrioleurs ayant participé à la lutte anarchiste contre Franco (la première histoire, que j’ai plutôt aimée d’ailleurs), le reste est plus inclassable, même si la quasi-totalité des histoires développent des ambiances noires, souvent urbaines et populaires (un peu d’humour noir aussi), comme les deux auteurs les affectionnent.
Je ne suis pas fan du dessin de Golo, assez brouillon, même si j’apprécie en revanche le Noir et Blanc avec un trait gras – que l’on retrouvait chez pas mal d’auteurs dans cette collection du vieux Futuropolis.
Quant aux histoires, ça se laisse lire, mais je suis globalement resté sur ma faim.
Note réelle 2,5/5.
J'ai à peu près le même ressenti que cac, même si je serai un peu moins sévère dans ma notation.
Le passage le plus sympa est la petite dizaine de pages du début, en BD, avec l'auteur qui se représente dans son personnage habituel, avec longue barbe et bonnet: rentre dedans avec de l'autodérision, j'aime bien son style engagé dégageur.
Mais la suite est moins intéressante. C'est une longue suite de dessin, chacun représentant un personnage célèbre, s'exprimant dans une bulle pour dire ce qui pour lui représente la lutte des classes. Bien entendu, avec des personnages comme Delon, Hollande ou autre, on est dans le second degré. Mais je n'ai pas trouvé ça percutant, ou amusant la plupart du temps. Quelques sourires, c'est tout, et le côté "engagé" s'est perdu dans les brumes.
Un album décevant d'un auteur que j'aime pourtant bien d'habitude.
La période, les lieux et le sujet au cœur de cet album sont a priori intéressants : nous sommes dans le sud des Etats-Unis, dans les années 1960, et les thèmes au cœur de l’intrigue tournent autour de la ségrégation dont sont victimes les Noirs (et des actions menées pour la combattre) et de l’homosexualité.
Si la ville où se déroule l’intrigue est fictive, l’auteur a quand même mis pas mal de choses personnelles dans cette histoire, ça se sent, on est dans une sorte d’autobiographie assez classique pour beaucoup d’auteurs indés américains.
Oui mais voilà, là où d’autres (comme Joe Matt par exemple) arrivent à dynamiser la lecture par une narration fluide, de l’humour, de l’autodérision, ici il manque clairement quelque chose pour faire passer cette lecture, que j’ai trouvé parfois pénible et ennuyeuse.
Il y a beaucoup de textes, et on ne s’attache pas vraiment aux personnages, Cruse n’arrive pas à insuffler de l’empathie (alors même que le sujet s’y prêtait). Et du coup ce petit pavé se révèle particulièrement indigeste. Je l’ai fini péniblement, survolant certains passages.
Note réelle 2,5/5.
Avec cette BD, je suis obligé de faire le distinguo entre le contenu documentaire et la BD elle-même.
Pour ce qui est du documentaire, je l'ai trouvé très intéressant, qu'il s'agisse des fiches techniques et des anecdotes sur de nombreux végétaux très particuliers, capables de bouger, vivant très longtemps ou encore dotés de moyens de reproduction étonnants. J'ai appris pas mal de choses que je pourrais ressortir à l'occasion.
Et c'est d'autant plus dommage qu'a contrario, je n'ai vraiment pas aimé la BD. L'objectif est d'apprendre en amusant, ou vice-versa, mais le résultat est déplorable. Les gags sont lourds, rendent pénibles la lecture des informations documentaires, et aucun ne m'a paru le moins du monde inspiré par la thématique de ces plantes et du monde végétal. Qui plus est, le dessin est beaucoup trop inégal. J'ai trouvé littéralement hideux les deux ados agaçants qu'on rencontre dans l'introduction et dans quelques gags plus tard. Leur dessin est du niveau d'un Dingo Pictures pour qui connait. J'en viens à me demander si c'est fait exprès car le jardinier qu'on retrouve le plus souvent est mieux réalisé en ce qui le concerne. Quant aux plantes elles-mêmes, elles sont correctes sauf quand elles se retrouvent affublées d'expressions débiles. J'avais nettement préféré le graphisme d'Alain Sirvent dans Les Oiseaux en bande dessinée.
Pour conclure, je suis navré de voir un documentaire intéressant sur le monde végétal se retrouver gâché par des tentatives d'humour ratées et un dessin de piètre qualité.
Du classique, de l’aventure archéologico-fantastique un peu indianajonesque.
L’action débute en 1928. À la suite d’un mystérieux télégramme, Nestor Coperin (éminent professeur de spiritisme, spécialiste de l’au-delà, rien que ça!) et son assistant un peu benêt se retrouvent entraînés à Bali à la recherche d’un poignard magique pour sauver un de leurs collègues. Il y aura des bâtons dans les roues, des forces obscures et des retournements de situations menés tambour battant.
Cette curieuse série visiblement méconnue s’arrêtera au bout d’un seul épisode qui se suffit à lui-même. Curieuse car je trouve qu’elle fait nettement plus que son âge. L’intrigue et surtout la narration semblent tellement désuètes pour une série parue en 1998.
J’ai retrouvé trace d’une pré-publication en 89 en néerlandais dans la revue Kuifje, mais ni d’une pré-publication dans l’édition belge francophone de Tintin, ni d’une première édition en album en néerlandais.
Le dessin de Pierre Le Gall n’est pas mauvais en soi, j’aime assez, semi réaliste proche de la ligne claire, dans la ligne de sa revue d’origine. Mais, lorsqu’ils sont exotiques, les décors deviennent moins fouillés, surtout qu’une partie de l’histoire se situe dans une grotte sombre, forcément…
Et on peut dire que le noir et blanc ne rend pas hommage à la jungle balinaise.
Cette série serait certainement mieux passée dans les années 60-70 à destination d’un public ado, mais là, ben non quoi, il y a tellement mieux ailleurs. Sans regrets.
Mouais. Le moins que je puisse dire est que cet album ne m’a pas convaincu. Trondheim est un auteur multicartes, touche à tout, mais ici il ne réussit pas son pari je trouve.
Je ne sais pas si ce super héros italien a réellement existé, ou si c’est une invention de Trondheim pour donner de la profondeur à cette série, qui se présente comme une « reprise » d’un héros de fumetti des années 1960. Toujours est-il que je suis largement resté sur ma faim.
Le public cible me parait être très jeune (en tout cas ça ne passe pas la barrière de l’âge si j’en crois ma malheureuse expérience). L’histoire elle-même manque d’originalité, et les personnages, héros à double emploi y compris, sont bien falots.
Présenté comme une reprise d’un super héros italien, c’est en fait une sorte de sous-Disney que nous concoctent Trondheim et Keramidas – dans la lignée de leurs albums récent dans la collection Disney de Glénat (Keramidas reprend son idée de faux grain pour donner un aspect « ancien » au dessin). Le héros dans son costume civil a de faux airs de Pat Hibulaire, et intrigue et personnages auraient tout aussi bien pu se retrouver dans un Picsou ou un Mickey magazine (Keramidas reprend aussi certains personnages animaliers de Trondheim, et une super gazza – autre personnage à double emploi ni méchante ni gentille, ni très réussie en fait – aux airs de Catwoman).
C’est dynamique, rythmé, le dessin est très lisible, mais j’ai trouvé l’histoire pauvre, les dialogues manquant singulièrement d’humour (les passages sur le caca sont franchement inutilement longs et lourds).
Gros bof ma concernant.
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Les Chicons
La note a affleuré le 3, car la volonté était là et le style cartoon me plait bien. Mais voilà c’est vrai que niveau humour ça vole pas haut, l’idée de parler de deux jeunes de banlieue aurait pu être cool mais l’humour sans plus, même si certaines pages m’ont fait sourire. Les personnages sont assez stéréotypés, le dessin il est sympathique par contre même si peu détaillé, j’ai toujours aimé les styles cartonnesques. C’est pas si mal mais l’humour est pas terrible même si certains gags ont été sympas, c’est très bof. Je la relirai quand même avec plaisir mais c’est pas indispensable à l’achat.
La Petite Évasion
BD résolument destinée à la jeunesse, je ne suis pas tombé sous son charme. Graphiquement, c'est du faussement enfantin classique, au trait lâché et peu enthousiasmant. Au niveau de l'histoire, j'ai eu du mal à entrer dedans car je suis resté un moment perplexe quant au message des autrices. Cela commence simplement avec une petite araignée qui ne sait pas tisser sa toile et que sa mère amène à un scarabée sensé lui apprendre. Elle quitte sa jolie forêt pour se retrouver dans une décharge à ciel ouvert avec trois autres jeunes insectes, tous affectés d'une déficience différente : la mouche qui zozote, le bourdon qui pleure tout le temps, et la luciole qui fait trop peu de lumière et... utilise un langage trop châtié. Le gros scarabée les traite avec peu de respect et surtout ne leur apprend rien du tout. Les petits ne sont pas prisonniers mais n'ont pas non plus envie de voir ailleurs et il faut que la petite araignée les convainque pour qu'enfin ils partent à l'aventure vers la forêt voisine. Et quand ils y arrivent, ils sont tous contents... C'est quoi l'idée ? Un message sur la différence et les enfants handicapés ? Sur le fait qu'il faut aller voir ailleurs si l'herbe y est plus verte plutôt que de rester dans une situation médiocre ? Je n'ai pas accroché du tout. La faute en grande partie à des comportements et des dialogues un peu bizarres de la part des protagonistes. Je n'arrivais pas à cerner le contexte et à bien comprendre les relations entre chacun. Le scarabée est-il méchant ? Pourquoi a-t-il une bonne réputation alors qu'il ne sert à rien ? S'agit-il d'une évasion ou d'une fugue ? La maman araignée est-elle une mère indigne ? Je reste circonspect et pas convaincu par ma lecture.
Mickey et la cité engloutie
Un autre recueil d'histoires de Disney sorti chez Glénat qui est franchement décevant. Cet album regroupe des histoires de Mickey Mouse faites par le duo Murry-Fallberg et ça a vraiment mal vieilli. Le dessin de Murry est sympathique, même s'il n'a pas le génie des plus grands dessinateurs de Disney. Le problème vient plus des scénarios. Pourtant, à la base, cela devrait me plaire parce qu'on retrouve le type de récits de Mickey que j'aime bien: Mickey se retrouve dans des aventures avec du mystère et Dingo est là pour faire le comique de service. Sauf que le ton est vraiment enfantin et désuet, je pense que même à 10 ans je n'aurais pas accroché à ses récits. Le principal défaut est que les histoires sont trop courtes pour ce genre d'aventures (environ 20-25 pages) et le rythme est généralement trop rapide. Fallberg n'a pas le talent d'un scénariste comme Bill Finger qui pouvait captiver avec des histoires de seulement 12-13 pages. Mais même sans ça les intrigues à la base sont la plupart du temps pas géniales et clichés. Le pire est l'élément qui était novateur pour l'époque passe mal aujourd'hui. En effet, les récits de ce duo d'auteurs étaient divisés en 3 chapitres alors que la norme dans les comics américains à l'époque était le récit complet. Je peux imaginer les petits lecteurs dans les années 50 attendre avec impatience la suite dans le numéro du mois suivant, mais en album un récit divisé en chapitre fait juste casser le rythme. À moins d'être un vieux nostalgique qui a grandi avec ces deux auteurs, je vois pas qui pourrait trouver cet album passionnant.
Deadpool - Je suis Deadpool
Bah alors là, un gros bof pour moi !! Les 2 films Deadpool m’ont bien attrapé mais je ne connaissais pas grand chose de ses aventures sur papier. Le peu lu ne m’a jamais vraiment enthousiasmé (hormis une série encore non référencée sur le site : Deadpool Corps), c’était soit moyen, soit très mauvais … comme ce recueil finalement. Je passe sur le côté choral de l’œuvre, c’est un peu le principe de la collection « Je suis … », toujours de courts récits qui retracent (censés en tout cas) les meilleurs moments de la carrière de notre héros depuis sa création, cette dernière étant plutôt récente dans l’univers Marvel, il est apparu début 90s. Précisons également que je suis assez allergique aux dessins comics antérieur aux années 2000, toute cette période m’a donc bien peu intéressé, d’autant que la personnalité de notre héros est encore brouillonne. Je n’ai aucun engouement pour son duo avec Cable par exemple. Au final, seul 2, 3 récits m’ont accroché (bien peu au total, je m’attendais à plus de fun avec un tel personnage), ainsi que l’édito/historique sur la création de notre héros.
Nouvelles du Front
L’album regroupe une dizaine d’histoires courtes, publiées dans diverses revues (voir description) : nécessairement, l’ensemble est hétérogène. Inégal aussi, et globalement décevant je trouve. Plusieurs histoires retracent la vie et la « carrière » de Jacques Mesrine, une autre tourne autour de cambrioleurs ayant participé à la lutte anarchiste contre Franco (la première histoire, que j’ai plutôt aimée d’ailleurs), le reste est plus inclassable, même si la quasi-totalité des histoires développent des ambiances noires, souvent urbaines et populaires (un peu d’humour noir aussi), comme les deux auteurs les affectionnent. Je ne suis pas fan du dessin de Golo, assez brouillon, même si j’apprécie en revanche le Noir et Blanc avec un trait gras – que l’on retrouvait chez pas mal d’auteurs dans cette collection du vieux Futuropolis. Quant aux histoires, ça se laisse lire, mais je suis globalement resté sur ma faim. Note réelle 2,5/5.
La Lutte pas très classe
J'ai à peu près le même ressenti que cac, même si je serai un peu moins sévère dans ma notation. Le passage le plus sympa est la petite dizaine de pages du début, en BD, avec l'auteur qui se représente dans son personnage habituel, avec longue barbe et bonnet: rentre dedans avec de l'autodérision, j'aime bien son style engagé dégageur. Mais la suite est moins intéressante. C'est une longue suite de dessin, chacun représentant un personnage célèbre, s'exprimant dans une bulle pour dire ce qui pour lui représente la lutte des classes. Bien entendu, avec des personnages comme Delon, Hollande ou autre, on est dans le second degré. Mais je n'ai pas trouvé ça percutant, ou amusant la plupart du temps. Quelques sourires, c'est tout, et le côté "engagé" s'est perdu dans les brumes. Un album décevant d'un auteur que j'aime pourtant bien d'habitude.
Stuck Rubber Baby (Un Monde de différence)
La période, les lieux et le sujet au cœur de cet album sont a priori intéressants : nous sommes dans le sud des Etats-Unis, dans les années 1960, et les thèmes au cœur de l’intrigue tournent autour de la ségrégation dont sont victimes les Noirs (et des actions menées pour la combattre) et de l’homosexualité. Si la ville où se déroule l’intrigue est fictive, l’auteur a quand même mis pas mal de choses personnelles dans cette histoire, ça se sent, on est dans une sorte d’autobiographie assez classique pour beaucoup d’auteurs indés américains. Oui mais voilà, là où d’autres (comme Joe Matt par exemple) arrivent à dynamiser la lecture par une narration fluide, de l’humour, de l’autodérision, ici il manque clairement quelque chose pour faire passer cette lecture, que j’ai trouvé parfois pénible et ennuyeuse. Il y a beaucoup de textes, et on ne s’attache pas vraiment aux personnages, Cruse n’arrive pas à insuffler de l’empathie (alors même que le sujet s’y prêtait). Et du coup ce petit pavé se révèle particulièrement indigeste. Je l’ai fini péniblement, survolant certains passages. Note réelle 2,5/5.
Incroyables végétaux
Avec cette BD, je suis obligé de faire le distinguo entre le contenu documentaire et la BD elle-même. Pour ce qui est du documentaire, je l'ai trouvé très intéressant, qu'il s'agisse des fiches techniques et des anecdotes sur de nombreux végétaux très particuliers, capables de bouger, vivant très longtemps ou encore dotés de moyens de reproduction étonnants. J'ai appris pas mal de choses que je pourrais ressortir à l'occasion. Et c'est d'autant plus dommage qu'a contrario, je n'ai vraiment pas aimé la BD. L'objectif est d'apprendre en amusant, ou vice-versa, mais le résultat est déplorable. Les gags sont lourds, rendent pénibles la lecture des informations documentaires, et aucun ne m'a paru le moins du monde inspiré par la thématique de ces plantes et du monde végétal. Qui plus est, le dessin est beaucoup trop inégal. J'ai trouvé littéralement hideux les deux ados agaçants qu'on rencontre dans l'introduction et dans quelques gags plus tard. Leur dessin est du niveau d'un Dingo Pictures pour qui connait. J'en viens à me demander si c'est fait exprès car le jardinier qu'on retrouve le plus souvent est mieux réalisé en ce qui le concerne. Quant aux plantes elles-mêmes, elles sont correctes sauf quand elles se retrouvent affublées d'expressions débiles. J'avais nettement préféré le graphisme d'Alain Sirvent dans Les Oiseaux en bande dessinée. Pour conclure, je suis navré de voir un documentaire intéressant sur le monde végétal se retrouver gâché par des tentatives d'humour ratées et un dessin de piètre qualité.
Nestor Coperin
Du classique, de l’aventure archéologico-fantastique un peu indianajonesque. L’action débute en 1928. À la suite d’un mystérieux télégramme, Nestor Coperin (éminent professeur de spiritisme, spécialiste de l’au-delà, rien que ça!) et son assistant un peu benêt se retrouvent entraînés à Bali à la recherche d’un poignard magique pour sauver un de leurs collègues. Il y aura des bâtons dans les roues, des forces obscures et des retournements de situations menés tambour battant. Cette curieuse série visiblement méconnue s’arrêtera au bout d’un seul épisode qui se suffit à lui-même. Curieuse car je trouve qu’elle fait nettement plus que son âge. L’intrigue et surtout la narration semblent tellement désuètes pour une série parue en 1998. J’ai retrouvé trace d’une pré-publication en 89 en néerlandais dans la revue Kuifje, mais ni d’une pré-publication dans l’édition belge francophone de Tintin, ni d’une première édition en album en néerlandais. Le dessin de Pierre Le Gall n’est pas mauvais en soi, j’aime assez, semi réaliste proche de la ligne claire, dans la ligne de sa revue d’origine. Mais, lorsqu’ils sont exotiques, les décors deviennent moins fouillés, surtout qu’une partie de l’histoire se situe dans une grotte sombre, forcément… Et on peut dire que le noir et blanc ne rend pas hommage à la jungle balinaise. Cette série serait certainement mieux passée dans les années 60-70 à destination d’un public ado, mais là, ben non quoi, il y a tellement mieux ailleurs. Sans regrets.
Superino
Mouais. Le moins que je puisse dire est que cet album ne m’a pas convaincu. Trondheim est un auteur multicartes, touche à tout, mais ici il ne réussit pas son pari je trouve. Je ne sais pas si ce super héros italien a réellement existé, ou si c’est une invention de Trondheim pour donner de la profondeur à cette série, qui se présente comme une « reprise » d’un héros de fumetti des années 1960. Toujours est-il que je suis largement resté sur ma faim. Le public cible me parait être très jeune (en tout cas ça ne passe pas la barrière de l’âge si j’en crois ma malheureuse expérience). L’histoire elle-même manque d’originalité, et les personnages, héros à double emploi y compris, sont bien falots. Présenté comme une reprise d’un super héros italien, c’est en fait une sorte de sous-Disney que nous concoctent Trondheim et Keramidas – dans la lignée de leurs albums récent dans la collection Disney de Glénat (Keramidas reprend son idée de faux grain pour donner un aspect « ancien » au dessin). Le héros dans son costume civil a de faux airs de Pat Hibulaire, et intrigue et personnages auraient tout aussi bien pu se retrouver dans un Picsou ou un Mickey magazine (Keramidas reprend aussi certains personnages animaliers de Trondheim, et une super gazza – autre personnage à double emploi ni méchante ni gentille, ni très réussie en fait – aux airs de Catwoman). C’est dynamique, rythmé, le dessin est très lisible, mais j’ai trouvé l’histoire pauvre, les dialogues manquant singulièrement d’humour (les passages sur le caca sont franchement inutilement longs et lourds). Gros bof ma concernant.