Naya est une petite fille métisse, pleine d'énergie et de volonté, dotée d'un pouvoir hérité de son père amérindien : celui de faire pousser les plantes à volonté. Elle vit seule avec sa mère et sa ponette dans une petite ville du Far West, et préfère sécher l'école pour jouer les enquêtrices et devenir l'adjointe du shérif.
Il est probable que je ne sois pas le public visé par cette série, mais je n'ai malheureusement pas réussi à y trouver mon compte. Le dessin, tout d'abord, m'a laissé dubitatif : les visages manquent de régularité, avec des expressions aux yeux écarquillés rarement alignés, tandis que les animaux, en particulier les chevaux, souffrent de représentations souvent ratées. La narration graphique, elle aussi, m'a semblé confuse, avec des transitions abruptes et un rythme déséquilibré, rendant l'ensemble difficile à suivre et à apprécier.
Quant au récit, je n'ai pas été davantage séduit. Naya, malgré son tempérament affirmé, m'a semblé surtout bruyante et capricieuse, un peu trop favorisée par un pouvoir magique qui semble surgir sans réelle construction narrative. Sa ponette, affublées de narines démesurées lui valant en partie son nom de Crotte de Nez, est campée comme un ressort comique mais ne m'a guère fait sourire. Les intrigues, elles, s'inscrivent dans un registre très jeunesse, avec une trame convenue, même si le thème de l'identité métisse et du mystère entourant le père de l'héroïne apporte une légère touche d'originalité.
En soi, je n'ai rien contre les récits destinés aux plus jeunes, bien au contraire. Mais encore faut-il qu'ils soient portés par un graphisme maîtrisé et une narration fluide. Ce n'est hélas pas le cas ici, et c'est ce qui, pour moi, a empêché toute adhésion.
Mouais. Je ne voudrais pas être trop dur avec cet album, qui peut sans doute trouver son public. Mais je ne pense pas être le cœur de cible. J’en suis en tout cas sorti clairement sur ma faim.
Il y a des choses intéressantes pourtant. En particulier tout ce qui tourne autour des robots, de l’utilisation de l’intelligence artificielle. Mais aussi des rapports entre humains et robots : jusqu’où celles-ci peuvent-elles aller ?
La narration est fluide, et l’album, relativement épais pourtant, se lit assez rapidement (peu de texte).
Mais voilà, l’intrigue ne m’a pas passionné, et les dialogue, comme une partie de l’histoire d’ailleurs m’ont paru un peu gentils, s’adressant probablement à un lectorat adolescent ?
Autre petit bémol me concernant, le dessin. Très lisible (mais très peu fouillé, avec des décors quasi absents), je n’aime pas trop le style, qui se rapproche du manga.
Je vais être assez lapidaire avec cet album, dont la lecture m'a passablement ennuyé. Jusqu'au bout, j'ai attendu quelque chose entraînant une montée de tension, d'intérêt. Attente qui est hélas restée vaine.
Je ne connais pas le roman d'origine, mais si cette adaptation lui est fidèle - par-delà d'éventuels raccourcis - alors elle ne m'a pas donné envie de le découvrir, bien au contraire. Il n'y a là presque rien pour trouver grâce à mes yeux.
Le décor, la société cubaine des débuts de sclérose du régime castriste, est peu exploité. On zoome fortement sur quelques personnages (un chanteur, vieux crooner venant de perdre emploi et illusions surtout), mais la narration est lente, ennuyeuse, il ne se passe pas grand chose. Même lorsque apparaît un potentiel dynamiteur de l'intrigue (autour de cette jeune femme énigmatique dont s'entiche le héros), ça reste au ras des pâquerettes.
J'ajoute que les dialogues sont parfois ampoulés, souvent "gentils ". Là aussi rien de palpitant, c'est un euphémisme !
Un autre album humoristique sortit chez Bamboo dont l'intérêt est limité.
Pourtant, le sujet est tout de même original pour une BD humoristique: un canard qui débarque dans la jungle et propose un journal ce qui va chambouler la vie de la jungle. Sauf que le type de gags qu'on retrouve est souvent cliché et les chutes sont parfois emmenés de manière un peu laborieuse. Il y a quelques gags qui m'ont fait sourire et le reste est ennuyeux.
Ce qui m'a déçu est le dessin de Pica que j'aime bien habituellement, mais qui m'a semblé moins élégant ici même si ses animaux sont bien croqués. Je pense que cela vient des couleurs qui ont clairement été fait par ordinateur et cela donne un résultat moins beau et plus artificiel.
Ma notation sévère montre à quel point mon ressenti de lecture est différent de l'avis précédent. Tout d'abord je trouve que le récit est trop déséquilibré en faveur du visuel. Comme j'ai trouvé la plupart des dialogues d'une grande banalité, je me suis ennuyé ferme assez souvent. Pourtant la thématique de la légitimité de rendre justice par soi même dans le cadre des violences conjugales mérite un meilleur développement que ce qui est proposé par l'auteur. Car la gentille(?) et frêle Mary nous raconte ce qu'elle veut bien. En effet le paradoxe du récit est que les frères à sa poursuite (peints graphiquement par l auteur dès la première planche comme des probables méchants) ne cherchent pas la vengeance mais la justice.
Je ne connais pas le roman d'origine mais je trouve que l'adaptation proposée fait très "conte de fée". En effet j'ai compté pas moins de six interventions miraculeuses dans le scénario pour sortir Mary d'une situation sans issue. De plus la notion de durée dans la difficulté et l'effort est totalement occultée de la narration ( ce qui est pourtant fondamental en montagne par grand froid).
A cela s'ajoute les talents de la jeune femme pour le cross en robe et espadrilles, sa capacité à résister à la faim, à l'empoisonnement, à l'hypothermie, à la gangrène et le fair-play des deux frères qui poursuivent Mary à cheval seulement quand elle en a volé un.
Le classique " Ils se marièrent, eurent beaucoup d'enfants et vécurent heureux" vient pimenter un récit sans surprise et d'une grande naïveté.
Le graphisme de Chapron sauve la série à mes yeux. Son trait épais et courbe donne une grande impression de dynamisme et une forte expressivité. Malheureusement ce talent est , pour moi, mis exclusivement au service d'un émotionnel facile.
Une grosse déception que j'oublierai vite.
Je me retrouve dans les derniers avis, ce manga aurait pu être tellement mieux.
La partie graphique est très agréable, bonne expressivité et pas avare en décors. Malheureusement ça ne fait pas tout.
L’histoire oublie de se renouveler en cours de route, ça tire méchamment en longueur et reproduit systématiquement le même schéma que ça en devient barbant.
En gros, Seito aime Iori (une camarade de classe qui l’aime également), il faudra 15 tomes à ces derniers pour se parler franchement et s’avouer leurs sentiments. Entre temps, ça piétonne gentiment, notre jeune lycéen sera continuellement dans une sorte de triangle amoureux (son amie d’enfance, puis un amour de vacances, une voisine …) face à Iori qui mènera une carrière d’idole.
A force, je n’en pouvais plus de voir le bout et les personnages principaux ont réussi à complètement me gaver, j’ai fini leur histoire dans l’indifférence totale.
Dommage car il y avait un certain potentiel ou idées intéressantes, mais la série est 2 fois trop longue et (pour moi) joue bien plus sur le côté romance que humour.
Je ne conseille pas.
C'est dans les dernières pages de l'album que j'ai découvert que cette histoire est dérivée d'un jeu de rôle (que je ne connaissais pas, mais je suis inculte en la matière).
Disons que je n'ai pas trouvé grand chose de captivant dans ce récit. Qui fait presque office de présentation publicitaire de l'univers du jeu (quelques pages complètent cette présentation en fin d'album).
Rien n'est creusé ou folichon. Histoire et personnages manquent d'originalité et de profondeur. Il ne se passe pas grand chose, surtout pour un album sensé être un one shot.
J'ajoute que j'ai trouvé le dessin très moyen et que je n'ai pas aimé la colorisation informatique, sans nuance.
Vraiment pas ma came.
C'est toujours délicat d'introduire une série à laquelle je n'ai pas accroché. J'ai toujours une réticence avec les albums que je trouve très déséquilibrés en faveur de la narration graphique. La thématique de la vie qui s'écoule avec ses hauts et ses bas est vieille comme l'art. Je n'ai pas trouvé dans la vie très banale de Léo les éléments qui auraient pu me sortir de mon indifférence de lecture. J.Personne introduit bien quelques thèmes porteurs comme le métissage, le racisme, l'engagement dans le travail, le rapport père-fils. Malheureusement je trouve ces sujets traités de façon si rapides, superficielles et convenues voire puériles que je n'ai pas compris pourquoi l'auteur les abordait. Personnellement je n'y ai jamais trouvé matière à réflexion ni introspection.
Ensuite j'ai du mal avec le développement du personnage de Nour. Car l'auteur nous la présente comme une jeune femme moderne, intelligente et qui s'investit dans le projet professionnel commun pour se retrouver scotcher au foyer avec un unique enfant (même quand il grandit) . Cela apporte peut être une justification scénaristique des soucis du couple mais va à l'encontre de la cohérence des personnages.
Le graphisme très rond et coloré travaille sur le décalage d'un aspect faussement enfantin qui heurte les thèmes abordés. La mise en couleur très lumineuse, pastelle voire flashy va dans le même sens. C'est original et me rappelle les albums de Bishop mais le scénario ne suit pas.
Pour conclure je trouve que l'artiste se fait plaisir à aligner les planches pour un scénario minimaliste voire simpliste et convenu.
Une "lecture" rapide et décevante.
Il est difficile de se promener dans les rayons BD avec son fils sans éviter la pile des Lapins crétins. Comme le tome 1 est en promo cela ne m'a pas couté cher de faire plaisir et de découvrir ce concept dont j'ai vaguement entendu parler. BD muette c'est le visuel qui fait le dynamisme et l'humour des strips. On sourit parfois surtout si on comprend les références "de vieux" qu'utilisent les auteurs. Sans être laid le graphisme va au plus simple en utilisant ce modèle répétitif à l'envie et une très forte économie de moyens sur les détails. Ainsi j'ai eu l'impression que le graphisme et l'humour ne s'adressait pas au même public ce qui en fait une série cherchant à ratisser large sans effort de cohérence. Un tome me suffira.
Il y a plus de 15 ans, j'avais plutôt été emballé par cette série. Force est de constater qu'en vieillissant et après avoir lu pas mal de bandes dessinées, je suis de moins en moins fan de ce genre de Bd de chez Soleil.
En effet, bien que le scénario et l'idée de départ soit très originaux (la mort a été enfermée dans un psyché, ce qui n'empêche pas les corps de se décrépir et de pourrir...), je trouve à présent que les personnages sont un peu trop tranchés et caricaturaux et l'enchainement des événements peu crédible. Splata et Seldnör se remettent ainsi beaucoup trop rapidement des horreurs qu'ils ont subies et certains dialogues sont vraiment trop décalés par rapport au contexte et au thème de l'Héroïc-Fantasy. A cela s'ajoute un côté plutôt énervant de nos deux petits héros que sont Zorn et Dirna et certains gags un peu lourds (le retour répétitif du gitan qui zozote au fil des tomes, les changements de corps masculins/féminins, etc.). Enfin, était-il vraiment nécessaire de dédier 5 pages du tome 5 à une scène de sexe entre Splata et Seldnör/Kerozinn ? Personnellement, je n'en ai pas perçu la plus-value...
Concernant le graphisme, le côté enfantin et très rond du dessin, notamment au niveau des visages de Zorn & Dirna, et la mise en couleur très prononcée avec des couleurs très vives et contrastées, tranchent avec la noirceur et la violence des scènes rencontrées. Dommage que l'ensemble reste trop informatisé et lisse à mon goût.
Une série à réserver aux amateurs du genre dont je ne conseillerais à présent plus l'achat. Note réelle : 2,5
SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 5/10
GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 6/10
NOTE GLOBALE : 11/20
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Naya Pika
Naya est une petite fille métisse, pleine d'énergie et de volonté, dotée d'un pouvoir hérité de son père amérindien : celui de faire pousser les plantes à volonté. Elle vit seule avec sa mère et sa ponette dans une petite ville du Far West, et préfère sécher l'école pour jouer les enquêtrices et devenir l'adjointe du shérif. Il est probable que je ne sois pas le public visé par cette série, mais je n'ai malheureusement pas réussi à y trouver mon compte. Le dessin, tout d'abord, m'a laissé dubitatif : les visages manquent de régularité, avec des expressions aux yeux écarquillés rarement alignés, tandis que les animaux, en particulier les chevaux, souffrent de représentations souvent ratées. La narration graphique, elle aussi, m'a semblé confuse, avec des transitions abruptes et un rythme déséquilibré, rendant l'ensemble difficile à suivre et à apprécier. Quant au récit, je n'ai pas été davantage séduit. Naya, malgré son tempérament affirmé, m'a semblé surtout bruyante et capricieuse, un peu trop favorisée par un pouvoir magique qui semble surgir sans réelle construction narrative. Sa ponette, affublées de narines démesurées lui valant en partie son nom de Crotte de Nez, est campée comme un ressort comique mais ne m'a guère fait sourire. Les intrigues, elles, s'inscrivent dans un registre très jeunesse, avec une trame convenue, même si le thème de l'identité métisse et du mystère entourant le père de l'héroïne apporte une légère touche d'originalité. En soi, je n'ai rien contre les récits destinés aux plus jeunes, bien au contraire. Mais encore faut-il qu'ils soient portés par un graphisme maîtrisé et une narration fluide. Ce n'est hélas pas le cas ici, et c'est ce qui, pour moi, a empêché toute adhésion.
Les Particules infinies
Mouais. Je ne voudrais pas être trop dur avec cet album, qui peut sans doute trouver son public. Mais je ne pense pas être le cœur de cible. J’en suis en tout cas sorti clairement sur ma faim. Il y a des choses intéressantes pourtant. En particulier tout ce qui tourne autour des robots, de l’utilisation de l’intelligence artificielle. Mais aussi des rapports entre humains et robots : jusqu’où celles-ci peuvent-elles aller ? La narration est fluide, et l’album, relativement épais pourtant, se lit assez rapidement (peu de texte). Mais voilà, l’intrigue ne m’a pas passionné, et les dialogue, comme une partie de l’histoire d’ailleurs m’ont paru un peu gentils, s’adressant probablement à un lectorat adolescent ? Autre petit bémol me concernant, le dessin. Très lisible (mais très peu fouillé, avec des décors quasi absents), je n’aime pas trop le style, qui se rapproche du manga.
Dieu n'habite pas La Havane
Je vais être assez lapidaire avec cet album, dont la lecture m'a passablement ennuyé. Jusqu'au bout, j'ai attendu quelque chose entraînant une montée de tension, d'intérêt. Attente qui est hélas restée vaine. Je ne connais pas le roman d'origine, mais si cette adaptation lui est fidèle - par-delà d'éventuels raccourcis - alors elle ne m'a pas donné envie de le découvrir, bien au contraire. Il n'y a là presque rien pour trouver grâce à mes yeux. Le décor, la société cubaine des débuts de sclérose du régime castriste, est peu exploité. On zoome fortement sur quelques personnages (un chanteur, vieux crooner venant de perdre emploi et illusions surtout), mais la narration est lente, ennuyeuse, il ne se passe pas grand chose. Même lorsque apparaît un potentiel dynamiteur de l'intrigue (autour de cette jeune femme énigmatique dont s'entiche le héros), ça reste au ras des pâquerettes. J'ajoute que les dialogues sont parfois ampoulés, souvent "gentils ". Là aussi rien de palpitant, c'est un euphémisme !
L'Écho de la jungle
Un autre album humoristique sortit chez Bamboo dont l'intérêt est limité. Pourtant, le sujet est tout de même original pour une BD humoristique: un canard qui débarque dans la jungle et propose un journal ce qui va chambouler la vie de la jungle. Sauf que le type de gags qu'on retrouve est souvent cliché et les chutes sont parfois emmenés de manière un peu laborieuse. Il y a quelques gags qui m'ont fait sourire et le reste est ennuyeux. Ce qui m'a déçu est le dessin de Pica que j'aime bien habituellement, mais qui m'a semblé moins élégant ici même si ses animaux sont bien croqués. Je pense que cela vient des couleurs qui ont clairement été fait par ordinateur et cela donne un résultat moins beau et plus artificiel.
La Veuve
Ma notation sévère montre à quel point mon ressenti de lecture est différent de l'avis précédent. Tout d'abord je trouve que le récit est trop déséquilibré en faveur du visuel. Comme j'ai trouvé la plupart des dialogues d'une grande banalité, je me suis ennuyé ferme assez souvent. Pourtant la thématique de la légitimité de rendre justice par soi même dans le cadre des violences conjugales mérite un meilleur développement que ce qui est proposé par l'auteur. Car la gentille(?) et frêle Mary nous raconte ce qu'elle veut bien. En effet le paradoxe du récit est que les frères à sa poursuite (peints graphiquement par l auteur dès la première planche comme des probables méchants) ne cherchent pas la vengeance mais la justice. Je ne connais pas le roman d'origine mais je trouve que l'adaptation proposée fait très "conte de fée". En effet j'ai compté pas moins de six interventions miraculeuses dans le scénario pour sortir Mary d'une situation sans issue. De plus la notion de durée dans la difficulté et l'effort est totalement occultée de la narration ( ce qui est pourtant fondamental en montagne par grand froid). A cela s'ajoute les talents de la jeune femme pour le cross en robe et espadrilles, sa capacité à résister à la faim, à l'empoisonnement, à l'hypothermie, à la gangrène et le fair-play des deux frères qui poursuivent Mary à cheval seulement quand elle en a volé un. Le classique " Ils se marièrent, eurent beaucoup d'enfants et vécurent heureux" vient pimenter un récit sans surprise et d'une grande naïveté. Le graphisme de Chapron sauve la série à mes yeux. Son trait épais et courbe donne une grande impression de dynamisme et une forte expressivité. Malheureusement ce talent est , pour moi, mis exclusivement au service d'un émotionnel facile. Une grosse déception que j'oublierai vite.
I"s
Je me retrouve dans les derniers avis, ce manga aurait pu être tellement mieux. La partie graphique est très agréable, bonne expressivité et pas avare en décors. Malheureusement ça ne fait pas tout. L’histoire oublie de se renouveler en cours de route, ça tire méchamment en longueur et reproduit systématiquement le même schéma que ça en devient barbant. En gros, Seito aime Iori (une camarade de classe qui l’aime également), il faudra 15 tomes à ces derniers pour se parler franchement et s’avouer leurs sentiments. Entre temps, ça piétonne gentiment, notre jeune lycéen sera continuellement dans une sorte de triangle amoureux (son amie d’enfance, puis un amour de vacances, une voisine …) face à Iori qui mènera une carrière d’idole. A force, je n’en pouvais plus de voir le bout et les personnages principaux ont réussi à complètement me gaver, j’ai fini leur histoire dans l’indifférence totale. Dommage car il y avait un certain potentiel ou idées intéressantes, mais la série est 2 fois trop longue et (pour moi) joue bien plus sur le côté romance que humour. Je ne conseille pas.
La Cité du Bonheur
C'est dans les dernières pages de l'album que j'ai découvert que cette histoire est dérivée d'un jeu de rôle (que je ne connaissais pas, mais je suis inculte en la matière). Disons que je n'ai pas trouvé grand chose de captivant dans ce récit. Qui fait presque office de présentation publicitaire de l'univers du jeu (quelques pages complètent cette présentation en fin d'album). Rien n'est creusé ou folichon. Histoire et personnages manquent d'originalité et de profondeur. Il ne se passe pas grand chose, surtout pour un album sensé être un one shot. J'ajoute que j'ai trouvé le dessin très moyen et que je n'ai pas aimé la colorisation informatique, sans nuance. Vraiment pas ma came.
Nuages
C'est toujours délicat d'introduire une série à laquelle je n'ai pas accroché. J'ai toujours une réticence avec les albums que je trouve très déséquilibrés en faveur de la narration graphique. La thématique de la vie qui s'écoule avec ses hauts et ses bas est vieille comme l'art. Je n'ai pas trouvé dans la vie très banale de Léo les éléments qui auraient pu me sortir de mon indifférence de lecture. J.Personne introduit bien quelques thèmes porteurs comme le métissage, le racisme, l'engagement dans le travail, le rapport père-fils. Malheureusement je trouve ces sujets traités de façon si rapides, superficielles et convenues voire puériles que je n'ai pas compris pourquoi l'auteur les abordait. Personnellement je n'y ai jamais trouvé matière à réflexion ni introspection. Ensuite j'ai du mal avec le développement du personnage de Nour. Car l'auteur nous la présente comme une jeune femme moderne, intelligente et qui s'investit dans le projet professionnel commun pour se retrouver scotcher au foyer avec un unique enfant (même quand il grandit) . Cela apporte peut être une justification scénaristique des soucis du couple mais va à l'encontre de la cohérence des personnages. Le graphisme très rond et coloré travaille sur le décalage d'un aspect faussement enfantin qui heurte les thèmes abordés. La mise en couleur très lumineuse, pastelle voire flashy va dans le même sens. C'est original et me rappelle les albums de Bishop mais le scénario ne suit pas. Pour conclure je trouve que l'artiste se fait plaisir à aligner les planches pour un scénario minimaliste voire simpliste et convenu. Une "lecture" rapide et décevante.
The Lapins crétins
Il est difficile de se promener dans les rayons BD avec son fils sans éviter la pile des Lapins crétins. Comme le tome 1 est en promo cela ne m'a pas couté cher de faire plaisir et de découvrir ce concept dont j'ai vaguement entendu parler. BD muette c'est le visuel qui fait le dynamisme et l'humour des strips. On sourit parfois surtout si on comprend les références "de vieux" qu'utilisent les auteurs. Sans être laid le graphisme va au plus simple en utilisant ce modèle répétitif à l'envie et une très forte économie de moyens sur les détails. Ainsi j'ai eu l'impression que le graphisme et l'humour ne s'adressait pas au même public ce qui en fait une série cherchant à ratisser large sans effort de cohérence. Un tome me suffira.
Zorn & Dirna
Il y a plus de 15 ans, j'avais plutôt été emballé par cette série. Force est de constater qu'en vieillissant et après avoir lu pas mal de bandes dessinées, je suis de moins en moins fan de ce genre de Bd de chez Soleil. En effet, bien que le scénario et l'idée de départ soit très originaux (la mort a été enfermée dans un psyché, ce qui n'empêche pas les corps de se décrépir et de pourrir...), je trouve à présent que les personnages sont un peu trop tranchés et caricaturaux et l'enchainement des événements peu crédible. Splata et Seldnör se remettent ainsi beaucoup trop rapidement des horreurs qu'ils ont subies et certains dialogues sont vraiment trop décalés par rapport au contexte et au thème de l'Héroïc-Fantasy. A cela s'ajoute un côté plutôt énervant de nos deux petits héros que sont Zorn et Dirna et certains gags un peu lourds (le retour répétitif du gitan qui zozote au fil des tomes, les changements de corps masculins/féminins, etc.). Enfin, était-il vraiment nécessaire de dédier 5 pages du tome 5 à une scène de sexe entre Splata et Seldnör/Kerozinn ? Personnellement, je n'en ai pas perçu la plus-value... Concernant le graphisme, le côté enfantin et très rond du dessin, notamment au niveau des visages de Zorn & Dirna, et la mise en couleur très prononcée avec des couleurs très vives et contrastées, tranchent avec la noirceur et la violence des scènes rencontrées. Dommage que l'ensemble reste trop informatisé et lisse à mon goût. Une série à réserver aux amateurs du genre dont je ne conseillerais à présent plus l'achat. Note réelle : 2,5 SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 5/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 6/10 NOTE GLOBALE : 11/20