Je suis à peu près d'accord avec Mac Arthur.
Ce manga fait partie d'une catégorie de manga où l'auteur veut qu'on apprenne des choses en s'amusant. Ici, le sujet c'est la bibliothèque et comment elle fonctionne. On a donc un personnage principal qui n'y connait rien, mais qui va apprendre le fonctionnement d'une bibliothèque, des gags pour détendre l'atmosphère et il y aussi un peu de drame pour donner de l'épaisseur aux personnages. Le problème est que les gags ne sont pas drôles et j'en avais rien à foutre des problèmes des personnages surtout lorsqu'il s'agissait de persos qu'on avait jamais vus avant et dont le problème a très peu à voir avec la bibliothèque. Désolé, moi je voulais découvrir le monde de la bibliothèque, mais avoir une lycéenne triste parce que sa mère ne ramasse jamais rien et ça pue les ordures à la maison.
Au final, j'ai pas appris grand chose sur le monde de la bibliothèque et je me suis tellement ennuyé que j'ai fini par feuiller les pages du tome 2. Dommage parce que j'aime bien la bibliothèque et le dessin est d'un niveau correct.
Les super-héros ne m’attirent a priori pas plus que ça (pour leur esthétique, certaines arrière-pensées et d’autres raisons comme des scénarios manichéens qui le plus souvent ne sont pas ma tasse de thé). J’ai à plusieurs reprises fait quelques efforts pour découvrir certains pans de cet univers, à plusieurs reprises avec Batman. Je suis plus attiré par des visions décalées de ces univers – parodiques essentiellement. Ici, c’est le fait que ce soit un mangaka qui s’y colle qui m’a poussé à jeter un œil sur ces deux albums. Pas non plus gros lecteur et fan de mangas, la confrontation entre ces deux styles et/ou univers m’intriguait.
N'étant pas spécialiste, je ne sais pas en quoi Asamiya renouvèle un univers quand même bien cadré. De mon point de vue « extérieur » au personnage et à son univers, je dirais qu’ici on a affaire à un fan qui se fait plaisir, et qui semble vouloir « placer » un maximum de personnages (Joker, Catwoman, Pingouin, etc.), parfois de façon artificielle d’ailleurs, sans vraiment développer quelque chose d'original. Son apport est de faire voyager Bruce Wayne/Batman au Japon (où se déroule l’intrigue dans le second album). D’ailleurs le « méchant », gros industriel mégalomane et pervers, est en partie un avatar de l’auteur, tant il se déclare fan de Batman (il collectionne tout sur lui, et n’a qu’une envie, devenir Batman).
Bon, sinon, l’intrigue n’est pas transcendante en elle-même, et Asamiya use de pas mal de facilités pour les scènes d’action, mais aussi pour les liens entre Wayne/Batman et son adversaire japonais. Le personnage de la journaliste japonaise (et, par pur hasard nièce du méchant magnat japonais...) Yuko, amoureuse de Batman et auquel Wayne n’est pas insensible, est lui aussi artificiel, et ce dès les premières cases, où elle se retrouve de façon improbable au cœur de l’action.
Le dessin n’est pas mon truc. Même si les émotions ne sont pas surjouées comme souvent avec les mangakas. Les scènes d’action sont souvent difficiles à déchiffrer, et je n’aime pas certains visages aux traits effacés.
Bref, ma curiosité relative n’a pas trouvé ici matière à se satisfaire. Et je ne suis toujours pas converti à l’univers de Batman.
Je ne connaissais pas Vivian Maier, et ce n'est qu'après lecture de cet album que j'ai découvert ses photographies, puisque celui-ci n'en propose que des retranscriptions en dessin. Celles que j'ai vues par ailleurs sont vraiment intéressantes, mais ce n'est pas cette BD qui me les a révélées ni qui m'a permis de comprendre qui cette photographe était vraiment. On se contente de la suivre à différentes étapes de sa vie, pas forcément dans l'ordre chronologique, et de constater qu'elle a travaillé comme nounou la plupart du temps, qu'elle photographiait presque en permanence et qu'elle conservait tout, sans toujours développer ses pellicules. On aperçoit aussi vaguement qu'elle est revenue à un moment en France, pays de ses origines familiales, mais ces éléments sont abordés de façon si superficielle que je n'y ai pas compris grand chose.
Graphiquement, le style est naïf, presque enfantin. J'apprécie la clarté du trait et la sobriété des couleurs, mais l'ensemble reste assez peu enthousiasmant. Les personnages se ressemblent beaucoup et je m'y suis perdu deux ou trois fois. J'ai même eu un doute sur l'identité de l'héroïne dans certaines scènes, par exemple lorsqu'elle apparaît avec un physique de vieille femme aux cheveux gris, alors que la scène précédente, pourtant située quelques années plus tard, la montrait encore comme une femme mûre aux cheveux bruns. Je ne sais pas si c'était une erreur ou si j'ai confondu deux personnages.
Sur le plan narratif, c'est un peu le même problème. J'ai saisi les grandes lignes de ce qui faisait l'originalité de cette femme, notamment son désir de liberté, le refus d'avoir un mari ou un amant, et sa passion pour la photographie de l'envers du monde, des détails insignifiants qui composent la vie réelle. Mais je n'ai pas compris grand chose de son parcours de vie ni de ce qui l'a menée à devenir ce qu'elle était. La mise en scène est confuse, parfois ennuyeuse, et si la forme présente une certaine originalité, cette biographie m'a plutôt déçu.
Un pigeon voyageur zélé apprend les ficelles de son métier à un petit nouveau.
C'est une suite de règles simples présentées façon "collègue bourru qui a roulé sa bosse dans le métier", c'est divertissant mais j'avoue avoir tout de même trouvé le tout bien trop moyen. La narration ne décolle pas vraiment, la chute n'est pas mauvaise mais pas excellente non plus, et j'en ressors finalement avec l'idée que tout cela est tombé à plat.
Trêve de calembours de vol, l'album n'est pas mauvais, il y a une bonne idée là-dedans et la lecture n'est pas désagréable. Après, elle n'en est pas pour autant inoubliable.
C'est rigolo, je suppose. En tout cas je n'ai pas ri, ni souris d'ailleurs.
L'album se veut être une courte présentation du métier de créateur de bande-dessinées, pleine d'humour et de piques bien trouvées, mais tout est plat. Pas nécessairement mauvais, juste plat. C'est du vu, du revu, l'album ne surprend pas, ne propose finalement rien d'autre qu'une série d'anecdote pas forcément très drôle, pas forcément portant à la réflexion non plus.
C'est pas mauvais, juste oubliable.
(La dernière case/page aura au moins eu le mérite d'être bien trouvée, elle).
Merci à Cac pour son avis sur ce gros pavé que j'avais lu un peu avant Angoulême, voyant qu'il figurait dans la sélection, histoire de ! Cependant, je n'avais pu me résoudre à poster un avis, d'abord parce que je n'ai pas achevé ma lecture (une bonne grosse moitié tout de même), et ensuite parce que cette lecture m'a laissé complètement dubitatif.
L'avis de Cac résume très bien la chose : c'est long, on met un moment à rentrer dedans, à se mettre au diapason car le ton est assez particulier, froid, tour à tour absurde, ironique, cruel... Et puis on finit par se mettre dedans. Après quelques dizaine de pages, j'ai fini par trouver l'exercice intéressant. En effet, l'auteur créé un mythe, faisant de son personnage Cornélius le chien une figure d'histoires populaire se diffusant à travers les âges, un peu l'équivalent du personnage de Nasreddine pour le monde arabe. Pour cela, il juxtapose des scènes plus ou moins longues, et utilise différentes techniques graphiques avec à chaque fois un effet adapté à l'époque dont la séquence narrative est censée être issue. C'est assez chouette.
Pourtant, je ne me suis jamais vraiment départi d'un ennui lancinant. Je ne voyais pas bien où tout cela allait mener le lecteur. C'est long, il y a beaucoup de redites, si bien qu'après plus de 250 pages, j'ai plié les gaules.
Oui, bel effort, chouette exercice de style, mais finalement assez vain et éreintant.
J'ai eu un mal de chien pour venir à bout de la lecture de ce récit de près de 400 pages.
C'est quelque peu difficile à catégoriser, pas vraiment roman graphique ni vraiment humour même s'il y a beaucoup d'absurde dans ces planches et dans les textes de la préface ainsi que les quelques pages de notes en fin d'ouvrage, que je ne me suis pas donné la peine de lire en entier.
Il était dans la sélection officielle du dernier festival d'Angoulême 2025 mais n'a pas du séduire les foules si je suis le premier à le poster ici. La couverture est à mon sens réussie et intrigante.
Cela narre la vie de Cornélius un chien humanoïde et ses amis, qui sont d'autres chiens comme Amir et Ployploy mais aussi une grenouille colocataire qui lui parle très mal sans qu'il réagisse. Son patron un poil tyrannique est aussi un chien qui se déplace en fauteuil roulant. C'est assez léger sur les premières pages, on sent un héros bonne pâte et quelques pages plus tard virent au thriller avec le rapt de son amie contre lequel Cornélius est impuissant. Toute la suite tourne autour des maladresses du héros et d'une demande de rançon des ravisseurs.
Marc Toricès est un auteur espagnol né en 1989. Il multiplie dans ces pages les styles graphiques et les genres. On est parfois perdu dans cette narration et pour savoir où l'auteur veut nous amener, cela ressemble à un empilement de pages réalisées à différents moments et pour différents supports comme des fanzines ou des strips de journaux. A tel point que je me suis demandé parfois si les pages n'étaient pas mélangées. On nous parle à un moment des Zangano comix dont on nous dit que cela peut se traduire par les comix du paresseux.
Dommage car l'auteur a un vrai talent graphique mais cela part dans tous les sens sans qu'on comprenne bien pourquoi alors que l'histoire est assez vide.
Alors là, je dois bien dire que je suis complètement passé à côté de ma lecture, et je suis assez surpris de notes si positives.
Ma lecture s'est faite sans interruption et sans problématique, mais j'en suis ressorti avec un gros bof. Ce n'est pas que c'est mauvais, mais lorsque j'ai fini ma lecture je me suis sincèrement demandé ce qu'elle racontait. J'ai bien vu (et senti) le propos sur le temps qui passe et le rapport à l'enfance, mais j'ai été embêté lors des révélations finales. Déjà parce que le tout était tellement cryptique que j'avais commencé à me faire mes propres idées de scénarios et que j'ai trouvé le final très décevant par rapport à ça.
L'histoire est cryptique pendant un long moment, et je suis assez circonspect de l'ensemble une fois la lecture finie. Lorsque j'ai reposé la BD, j'ai eu une petite réflexion sur le sens complet de l'histoire et je le vois difficilement. Je pense que la recomposition globale n'a pas spécialement de sens une fois remis dans l'ordre et que beaucoup trop de questions restent en suspens. Pour ma part je ne vois pas le sens globale de tout ça, notamment dans certaines métaphores qui sont explicitées mais dont je ne comprends ni l'intérêt ni l'action dans l'histoire. Et je ne parle pas de détails comme la question de la communication qui est posée en filigrane.
Le dessin est beau, avec une patte agréable notamment dans la colorisation. Mais par contre je dois dire que j'ai été trop peu intéressé par l'ensemble pour qu'il suffise à me tenir dans la durée. Une BD que j'ai déjà en partie oubliée, jolie mais qui me laisse une impression d'être creuse... Pas pour moi, visiblement.
Une jolie jeune femme décide de tester les rencontres sur Meetic, enchaîne les déceptions, puis finit par donner sa chance à un bel inconnu. Mais très vite, l’homme se révèle envahissant, pressant, déjà en train de se projeter dans une vie commune avec mariage et enfants. Elle accepte malgré tout de le voir, et découvre alors son entourage, dont un ami franchement inquiétant, sorte d’ombre collante qui la jauge comme un objet. À chaque rencontre, les signaux d’alerte se multiplient, mais Léa, pourtant décrite comme séduisante et sûre d’elle, n’ose jamais dire non.
C’est là que, pour moi, le récit s’effondre. Tout hurle que ce type est un red flag ambulant, et pourtant l’héroïne se laisse enfermer dans cette spirale sans opposer la moindre résistance. L’histoire me paraît artificielle, forcée, comme si elle sacrifiait toute vraisemblance pour maintenir son malaise. Au lieu d’un humour décalé ou d’une tension maîtrisée, je n’y ai trouvé qu’irritation et incompréhension : pourquoi diable ne l’envoie-t-elle pas balader, voire carrément promener à coups de pied si nécessaire ?
Et la fin n’arrange rien : non pas brutale, mais en queue de poisson, comme si l’histoire s’arrêtait sans véritable conclusion. Ni drôle, ni captivante, cette lecture m’a finalement paru plus pénible qu’autre chose.
La collection/vision « Black, White & Red (ou Blood) » est dernièrement une nouvelle lubie de cet éditeur pour y décliner de nombreux héros de ses franchises.
Je n’ai lu que Marvel Zombies que j’avais trouvé limité mais esthétique mais d’autre existent autour de Deadpool, Carnage, Alien …
Cette anthologie autour de Dark Vador ne viendra malheureusement pas confirmer la petite curiosité que je pouvais avoir autour de ce choix graphique. Pour tout dire, mon intérêt était proche de zéro durant toute ma lecture.
Les histoires, de tailles variables (et souvent bien trop courtes), y sont particulièrement insipides et n’apportent rien au personnage. Sur la petite dizaine proposée, aucune n’est à sauver.
Je ne m’attendais pas à des miracles sur ce point mais on n’est pas loin du néant. Mais le pire vient tout bonnement des parties graphiques, on a bien 3 ou 4 pages (et les couvertures) qui en jettent mais c’est bien chiche au final, et aucun des dessinateurs ne m’a sublimé. Le grand format ne rend pas non plus honneur, les imperfections de trait y sont bien plus visibles. A noter la présence au casting de Stefano Raffaele, le temps d’une infidélité à Christophe Bec, mais j’avoue que je n’ai même pas reconnu sa patte.
Bref passez allègrement votre chemin, pas grand choses pour relever le plat, l’argument esthétique ne fonctionne pas et le personnage a été bien mieux exploité ailleurs.
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Racaille de bibliothèque
Je suis à peu près d'accord avec Mac Arthur. Ce manga fait partie d'une catégorie de manga où l'auteur veut qu'on apprenne des choses en s'amusant. Ici, le sujet c'est la bibliothèque et comment elle fonctionne. On a donc un personnage principal qui n'y connait rien, mais qui va apprendre le fonctionnement d'une bibliothèque, des gags pour détendre l'atmosphère et il y aussi un peu de drame pour donner de l'épaisseur aux personnages. Le problème est que les gags ne sont pas drôles et j'en avais rien à foutre des problèmes des personnages surtout lorsqu'il s'agissait de persos qu'on avait jamais vus avant et dont le problème a très peu à voir avec la bibliothèque. Désolé, moi je voulais découvrir le monde de la bibliothèque, mais avoir une lycéenne triste parce que sa mère ne ramasse jamais rien et ça pue les ordures à la maison. Au final, j'ai pas appris grand chose sur le monde de la bibliothèque et je me suis tellement ennuyé que j'ai fini par feuiller les pages du tome 2. Dommage parce que j'aime bien la bibliothèque et le dessin est d'un niveau correct.
Batman - L'enfant des rêves
Les super-héros ne m’attirent a priori pas plus que ça (pour leur esthétique, certaines arrière-pensées et d’autres raisons comme des scénarios manichéens qui le plus souvent ne sont pas ma tasse de thé). J’ai à plusieurs reprises fait quelques efforts pour découvrir certains pans de cet univers, à plusieurs reprises avec Batman. Je suis plus attiré par des visions décalées de ces univers – parodiques essentiellement. Ici, c’est le fait que ce soit un mangaka qui s’y colle qui m’a poussé à jeter un œil sur ces deux albums. Pas non plus gros lecteur et fan de mangas, la confrontation entre ces deux styles et/ou univers m’intriguait. N'étant pas spécialiste, je ne sais pas en quoi Asamiya renouvèle un univers quand même bien cadré. De mon point de vue « extérieur » au personnage et à son univers, je dirais qu’ici on a affaire à un fan qui se fait plaisir, et qui semble vouloir « placer » un maximum de personnages (Joker, Catwoman, Pingouin, etc.), parfois de façon artificielle d’ailleurs, sans vraiment développer quelque chose d'original. Son apport est de faire voyager Bruce Wayne/Batman au Japon (où se déroule l’intrigue dans le second album). D’ailleurs le « méchant », gros industriel mégalomane et pervers, est en partie un avatar de l’auteur, tant il se déclare fan de Batman (il collectionne tout sur lui, et n’a qu’une envie, devenir Batman). Bon, sinon, l’intrigue n’est pas transcendante en elle-même, et Asamiya use de pas mal de facilités pour les scènes d’action, mais aussi pour les liens entre Wayne/Batman et son adversaire japonais. Le personnage de la journaliste japonaise (et, par pur hasard nièce du méchant magnat japonais...) Yuko, amoureuse de Batman et auquel Wayne n’est pas insensible, est lui aussi artificiel, et ce dès les premières cases, où elle se retrouve de façon improbable au cœur de l’action. Le dessin n’est pas mon truc. Même si les émotions ne sont pas surjouées comme souvent avec les mangakas. Les scènes d’action sont souvent difficiles à déchiffrer, et je n’aime pas certains visages aux traits effacés. Bref, ma curiosité relative n’a pas trouvé ici matière à se satisfaire. Et je ne suis toujours pas converti à l’univers de Batman.
Vivian Maier claire-obscure
Je ne connaissais pas Vivian Maier, et ce n'est qu'après lecture de cet album que j'ai découvert ses photographies, puisque celui-ci n'en propose que des retranscriptions en dessin. Celles que j'ai vues par ailleurs sont vraiment intéressantes, mais ce n'est pas cette BD qui me les a révélées ni qui m'a permis de comprendre qui cette photographe était vraiment. On se contente de la suivre à différentes étapes de sa vie, pas forcément dans l'ordre chronologique, et de constater qu'elle a travaillé comme nounou la plupart du temps, qu'elle photographiait presque en permanence et qu'elle conservait tout, sans toujours développer ses pellicules. On aperçoit aussi vaguement qu'elle est revenue à un moment en France, pays de ses origines familiales, mais ces éléments sont abordés de façon si superficielle que je n'y ai pas compris grand chose. Graphiquement, le style est naïf, presque enfantin. J'apprécie la clarté du trait et la sobriété des couleurs, mais l'ensemble reste assez peu enthousiasmant. Les personnages se ressemblent beaucoup et je m'y suis perdu deux ou trois fois. J'ai même eu un doute sur l'identité de l'héroïne dans certaines scènes, par exemple lorsqu'elle apparaît avec un physique de vieille femme aux cheveux gris, alors que la scène précédente, pourtant située quelques années plus tard, la montrait encore comme une femme mûre aux cheveux bruns. Je ne sais pas si c'était une erreur ou si j'ai confondu deux personnages. Sur le plan narratif, c'est un peu le même problème. J'ai saisi les grandes lignes de ce qui faisait l'originalité de cette femme, notamment son désir de liberté, le refus d'avoir un mari ou un amant, et sa passion pour la photographie de l'envers du monde, des détails insignifiants qui composent la vie réelle. Mais je n'ai pas compris grand chose de son parcours de vie ni de ce qui l'a menée à devenir ce qu'elle était. La mise en scène est confuse, parfois ennuyeuse, et si la forme présente une certaine originalité, cette biographie m'a plutôt déçu.
Rigueur et engagement
Un pigeon voyageur zélé apprend les ficelles de son métier à un petit nouveau. C'est une suite de règles simples présentées façon "collègue bourru qui a roulé sa bosse dans le métier", c'est divertissant mais j'avoue avoir tout de même trouvé le tout bien trop moyen. La narration ne décolle pas vraiment, la chute n'est pas mauvaise mais pas excellente non plus, et j'en ressors finalement avec l'idée que tout cela est tombé à plat. Trêve de calembours de vol, l'album n'est pas mauvais, il y a une bonne idée là-dedans et la lecture n'est pas désagréable. Après, elle n'en est pas pour autant inoubliable.
Comment réussir sa vie d'artiste
C'est rigolo, je suppose. En tout cas je n'ai pas ri, ni souris d'ailleurs. L'album se veut être une courte présentation du métier de créateur de bande-dessinées, pleine d'humour et de piques bien trouvées, mais tout est plat. Pas nécessairement mauvais, juste plat. C'est du vu, du revu, l'album ne surprend pas, ne propose finalement rien d'autre qu'une série d'anecdote pas forcément très drôle, pas forcément portant à la réflexion non plus. C'est pas mauvais, juste oubliable. (La dernière case/page aura au moins eu le mérite d'être bien trouvée, elle).
La Vie pleine de joie du triste chien Cornelius
Merci à Cac pour son avis sur ce gros pavé que j'avais lu un peu avant Angoulême, voyant qu'il figurait dans la sélection, histoire de ! Cependant, je n'avais pu me résoudre à poster un avis, d'abord parce que je n'ai pas achevé ma lecture (une bonne grosse moitié tout de même), et ensuite parce que cette lecture m'a laissé complètement dubitatif. L'avis de Cac résume très bien la chose : c'est long, on met un moment à rentrer dedans, à se mettre au diapason car le ton est assez particulier, froid, tour à tour absurde, ironique, cruel... Et puis on finit par se mettre dedans. Après quelques dizaine de pages, j'ai fini par trouver l'exercice intéressant. En effet, l'auteur créé un mythe, faisant de son personnage Cornélius le chien une figure d'histoires populaire se diffusant à travers les âges, un peu l'équivalent du personnage de Nasreddine pour le monde arabe. Pour cela, il juxtapose des scènes plus ou moins longues, et utilise différentes techniques graphiques avec à chaque fois un effet adapté à l'époque dont la séquence narrative est censée être issue. C'est assez chouette. Pourtant, je ne me suis jamais vraiment départi d'un ennui lancinant. Je ne voyais pas bien où tout cela allait mener le lecteur. C'est long, il y a beaucoup de redites, si bien qu'après plus de 250 pages, j'ai plié les gaules. Oui, bel effort, chouette exercice de style, mais finalement assez vain et éreintant.
La Vie pleine de joie du triste chien Cornelius
J'ai eu un mal de chien pour venir à bout de la lecture de ce récit de près de 400 pages. C'est quelque peu difficile à catégoriser, pas vraiment roman graphique ni vraiment humour même s'il y a beaucoup d'absurde dans ces planches et dans les textes de la préface ainsi que les quelques pages de notes en fin d'ouvrage, que je ne me suis pas donné la peine de lire en entier. Il était dans la sélection officielle du dernier festival d'Angoulême 2025 mais n'a pas du séduire les foules si je suis le premier à le poster ici. La couverture est à mon sens réussie et intrigante. Cela narre la vie de Cornélius un chien humanoïde et ses amis, qui sont d'autres chiens comme Amir et Ployploy mais aussi une grenouille colocataire qui lui parle très mal sans qu'il réagisse. Son patron un poil tyrannique est aussi un chien qui se déplace en fauteuil roulant. C'est assez léger sur les premières pages, on sent un héros bonne pâte et quelques pages plus tard virent au thriller avec le rapt de son amie contre lequel Cornélius est impuissant. Toute la suite tourne autour des maladresses du héros et d'une demande de rançon des ravisseurs. Marc Toricès est un auteur espagnol né en 1989. Il multiplie dans ces pages les styles graphiques et les genres. On est parfois perdu dans cette narration et pour savoir où l'auteur veut nous amener, cela ressemble à un empilement de pages réalisées à différents moments et pour différents supports comme des fanzines ou des strips de journaux. A tel point que je me suis demandé parfois si les pages n'étaient pas mélangées. On nous parle à un moment des Zangano comix dont on nous dit que cela peut se traduire par les comix du paresseux. Dommage car l'auteur a un vrai talent graphique mais cela part dans tous les sens sans qu'on comprenne bien pourquoi alors que l'histoire est assez vide.
Minuit Passé
Alors là, je dois bien dire que je suis complètement passé à côté de ma lecture, et je suis assez surpris de notes si positives. Ma lecture s'est faite sans interruption et sans problématique, mais j'en suis ressorti avec un gros bof. Ce n'est pas que c'est mauvais, mais lorsque j'ai fini ma lecture je me suis sincèrement demandé ce qu'elle racontait. J'ai bien vu (et senti) le propos sur le temps qui passe et le rapport à l'enfance, mais j'ai été embêté lors des révélations finales. Déjà parce que le tout était tellement cryptique que j'avais commencé à me faire mes propres idées de scénarios et que j'ai trouvé le final très décevant par rapport à ça. L'histoire est cryptique pendant un long moment, et je suis assez circonspect de l'ensemble une fois la lecture finie. Lorsque j'ai reposé la BD, j'ai eu une petite réflexion sur le sens complet de l'histoire et je le vois difficilement. Je pense que la recomposition globale n'a pas spécialement de sens une fois remis dans l'ordre et que beaucoup trop de questions restent en suspens. Pour ma part je ne vois pas le sens globale de tout ça, notamment dans certaines métaphores qui sont explicitées mais dont je ne comprends ni l'intérêt ni l'action dans l'histoire. Et je ne parle pas de détails comme la question de la communication qui est posée en filigrane. Le dessin est beau, avec une patte agréable notamment dans la colorisation. Mais par contre je dois dire que j'ai été trop peu intéressé par l'ensemble pour qu'il suffise à me tenir dans la durée. Une BD que j'ai déjà en partie oubliée, jolie mais qui me laisse une impression d'être creuse... Pas pour moi, visiblement.
L'Arche de Noé a flashé sur vous
Une jolie jeune femme décide de tester les rencontres sur Meetic, enchaîne les déceptions, puis finit par donner sa chance à un bel inconnu. Mais très vite, l’homme se révèle envahissant, pressant, déjà en train de se projeter dans une vie commune avec mariage et enfants. Elle accepte malgré tout de le voir, et découvre alors son entourage, dont un ami franchement inquiétant, sorte d’ombre collante qui la jauge comme un objet. À chaque rencontre, les signaux d’alerte se multiplient, mais Léa, pourtant décrite comme séduisante et sûre d’elle, n’ose jamais dire non. C’est là que, pour moi, le récit s’effondre. Tout hurle que ce type est un red flag ambulant, et pourtant l’héroïne se laisse enfermer dans cette spirale sans opposer la moindre résistance. L’histoire me paraît artificielle, forcée, comme si elle sacrifiait toute vraisemblance pour maintenir son malaise. Au lieu d’un humour décalé ou d’une tension maîtrisée, je n’y ai trouvé qu’irritation et incompréhension : pourquoi diable ne l’envoie-t-elle pas balader, voire carrément promener à coups de pied si nécessaire ? Et la fin n’arrange rien : non pas brutale, mais en queue de poisson, comme si l’histoire s’arrêtait sans véritable conclusion. Ni drôle, ni captivante, cette lecture m’a finalement paru plus pénible qu’autre chose.
Star Wars - Dark Vador - Black, White & Red
La collection/vision « Black, White & Red (ou Blood) » est dernièrement une nouvelle lubie de cet éditeur pour y décliner de nombreux héros de ses franchises. Je n’ai lu que Marvel Zombies que j’avais trouvé limité mais esthétique mais d’autre existent autour de Deadpool, Carnage, Alien … Cette anthologie autour de Dark Vador ne viendra malheureusement pas confirmer la petite curiosité que je pouvais avoir autour de ce choix graphique. Pour tout dire, mon intérêt était proche de zéro durant toute ma lecture. Les histoires, de tailles variables (et souvent bien trop courtes), y sont particulièrement insipides et n’apportent rien au personnage. Sur la petite dizaine proposée, aucune n’est à sauver. Je ne m’attendais pas à des miracles sur ce point mais on n’est pas loin du néant. Mais le pire vient tout bonnement des parties graphiques, on a bien 3 ou 4 pages (et les couvertures) qui en jettent mais c’est bien chiche au final, et aucun des dessinateurs ne m’a sublimé. Le grand format ne rend pas non plus honneur, les imperfections de trait y sont bien plus visibles. A noter la présence au casting de Stefano Raffaele, le temps d’une infidélité à Christophe Bec, mais j’avoue que je n’ai même pas reconnu sa patte. Bref passez allègrement votre chemin, pas grand choses pour relever le plat, l’argument esthétique ne fonctionne pas et le personnage a été bien mieux exploité ailleurs.