Mouais. C’est une série qui se laisse lire, on ne s’ennuie pas vraiment. Mais elle ne m’a pas enthousiasmé et, même si elle se conclut en deux tomes, ma lecture a été un peu trop laborieuse.
Ça commence comme un thriller ultra classique, pour basculer assez rapidement dans une uchronie, où l’on passe des attentats d’Al Qaïda de septembre 2001 à une guerre de religion dans laquelle les Musulmans envahissent l’Europe dans la première moitié du XVème siècle. Pourquoi pas ?
Mais plusieurs choses m’ont gêné.
D’abord une narration un peu poussive, avec des commentaires en off des actions du héros, Duncan Campbell, agent de la NSA propulsé comme conseiller des armées chrétiennes.
Mais surtout trop de couleuvres sont à avaler. Comme le fait que Campbell survive à l’explosion et au crash de son avion… ou qu’il soit un spécialiste du XVème siècle, ou des courants marins de cette époque, etc.
Après, Seiter ajoute à son uchronie quelques petits détails, comme le fait que les armées musulmanes bénéficient de progrès scientifiques étonnants (machines à vapeur, armes sophistiquées, etc.). Ça fait un peu beaucoup. Il ajoute la venue de combattants aztèques au côté des musulmans. Là rien n’est expliqué ou crédible (Mangin avait déjà usé de ça dans Luxley, de façon peu heureuse – voir mon avis sur cette série).
Bref, ballotté par l’intrigue, qui m’a laissé de côté, j’ai poursuivi sans passion.
Le dessin est globalement bon. Le changement du préposé à la colorisation modifie pas mal le rendu (plutôt meilleur dans le second tome, même si je ne suis pas fan de ce genre de changement au sein d’une série).
Note réelle 2,5/5.
C'est avec cette BD que je peux confirmer que je n'arrive pas vraiment avec Jung. J'ai déjà lu sa série phare, Couleur de peau : miel, et j'ai l'impression d'avoir le même avis ici.
Cette BD est une exploration de l'adoption et de la question des origines, ici avec une jeune femme adoptée par des parents eux-mêmes coréens mais expatriés en France. Le récit commence avec un drame qui remet en question la structure de la famille, puisqu'on y dévoile les secrets cachés.
Déjà, je suis assez peu friand de ce genre de récits. La question des origines et de l'adoption est importante pour Jung et je le comprends, mais personnellement j'ai toujours du mal à y voir un lien spécifiquement intéressant. C'est une question de famille, et la famille me gave la plupart du temps. Surtout parce que je n'ai pas de problème avec la mienne, et m'implique donc peu dans les questionnements de cette BD.
D'autre part, la BD m'a lâché sur la forme. Elle est très bavarde, avec de gros pavés de textes juste soulignés par le dessin parfois, le tout avec très peu de cases avec des bulles de dialogues et surtout assez peu de moments en-dehors de la tête de la protagoniste. On entend son monologue intérieur et ses questionnements, mais comme ceux-ci m'intéressaient peu, je me retrouve très peu impliqué dans la BD et le côté pavé de texte sans lecture fluidifiée m'a vite lassée.
En fait je n'ai pas de reproches de fond particulièrement importants à faire. C'est une BD faite sincèrement sur l'adoption et la découverte de ses origines, les questionnements que cela entraine et la question de la famille. Sauf que je ne suis carrément pas intéressé par ce sujet et que le traitement m'a semblé trop lourd pour m'entrainer malgré tout. Une lecture qui me fait penser que je ne devrais pas insister dans ce domaine et que je passe à autre chose.
Les aventures des quatre rennes du Père Noel les voient se lancer dans diverses missions, qu'il s'agisse de retrouver le Père Noel kidnappé ou de voyager sur une autre planète pour trouver un remède à la folie soudaine des lutins.
Je n'ai pas accroché à cette série car je n'ai pas réussi à en cerner le public cible. Elle est visiblement destinée à la jeunesse, mais à quel âge exactement ? Certains gags tournent autour du sexe, heureusement de manière très légère, et beaucoup de dialogues adoptent un ton adolescent, pas vraiment enfantin. En revanche, les intrigues restent très naïves et convenues. La série se révèle ainsi à la fois un peu insolente et immature : les plus jeunes ne comprendront pas tous les jeux de mots, tandis que les plus âgés risquent de s'ennuyer. Contrairement à une série comme Astérix, qui s'adresse à tous les publics, ici on a l'impression qu'elle ne pourra en convaincre aucun en particulier.
Sur la forme, le dessin est correct mais assez basique. La mise en scène et le découpage laissent davantage à désirer : le rythme de l'action et des gags est souvent mou et trop dilué, ce qui les rend peu efficaces.
Malgré ces défauts, la lecture n'est pas désagréable : les héros, même s'ils manquent de personnalité, sont sympathiques et l'univers reste agréable. Il est probable que de jeunes lecteurs y trouvent du plaisir et s'ennuient moins que moi. En revanche, il est peu probable que cette série devienne l'une de leurs BD préférées.
Note : 2,5/5
Bon, ça me fait presque mal de noter cette BD aussi bas parce que, mine de rien, j'aime généralement bien les créations de Lécroart. Même pour certaines de ses œuvres dont la lecture m’ennui j'arrive au moins à aller jusqu'à la moyenne en reconnaissant que l'idée de base était intéressante ou bien que le résultat n'a échoué qu'à cause d'un unique détail.
Mais là, malheureusement, c'est plat. Pas de sauvetage miraculeux cette fois-ci.
L'idée de faire une réaction en chaîne historique, une succession d'évènements absurdes à travers toute l'Histoire (et même depuis la préhistoire) qui ne servent finalement qu'à recontextualiser un évènement aussi anodin que le fait qu'une personne à notre époque ait attrapé un rhume, est bonne. C'est une blague à chute qui devrait normalement marcher par la longueur de la recontextualisation, par l'absurde longueur des moments clés censés justifiés la finalité de cette histoire, mais en fait le résultat est à l'opposé : je m’ennuie à la lecture. L'humour cartoonesque/slapstick censé rythmé le récit avant sa chute n'a pas fait mouche, les anecdotes m'ont semblé oubliables au lieu d'idiotes, la chute évidente de par le titre m'a paru bien trop longue à venir, … bref, je ne suis pas rentrée dedans.
Je reconnais quelques idées intéressantes comme le fait d'utiliser des archétypes narratifs propres à certaines époques (les bouteilles à la mer ou le passage à la Vaudeville par exemple), mais cela n'a malheureusement pas pu sauver l'album dans mon cœur.
Pas mauvais mais loin d'être mémorable.
Je sors circonspect de la lecture de ce diptyque. Les auteurs utilisent des ficelles bien connues pour construire leur récit: une vieille vengeance qui a mijoté 10 ans et des personnages qui disparaissent les uns après les autres. Comme les auteurs choisissent une atmosphère cosy , on se croirait dans une relecture d'Agatha Christie version contestation de la politique US. En effet en insistant sur les manifs anti guerre au Vietnam et sur le personnage victime du Maccarthysme, je me suis demandé où se trouvait la priorité de la série. L'un des soucis que j'ai eu avec ma lecture est le point de vue du narrateur. Les auteurs ont choisi celui d'Elie, personnage central assez insignifiant qui vide de sa substance l'ambiance dramatique du récit. Cela donne une narration très extérieure à l'action pratiquement jusqu'à un final parachuté. Le lecteur/ la lectrice est tenu(e) bien trop éloigné des scènes de crime pour sentir un frisson. Dans ce type de construction, je trouve que le point de vue du meurtrier apporte beaucoup plus à l'ambiance ou à la limite celui du Hercule Poirot local avec son chat.
Ensuite la seconde thématique forte de la série est en creux celle de l'homosexualité. On le voit dans le final, mais c'est déjà évident avec les personnages de J&J qui dirigent l'auberge de la ville. Je trouve les propositions des auteurs discutables. J'aurais compris ces personnages en 68 dans une auberge de Frisco ou du Village mais dans une petite ville blanche agricole, c'est peu crédible (Ce que confirme le final).
Pour finir avec le graphisme. Si les peintures de Gamberini me parle pour les paysages et les extérieurs, je les trouve bien laides pour les personnages. Cela donne un rendu de roman photo bas de gamme assez déplaisant pour la lecture et pas du tout dans la dynamique du récit.
En conclusion la série se laisse lire sans que j'ai pu définir les priorités des auteurs, le côté thriller étant bâclé à mes yeux.
Une lecture que j'oublierai surement assez vite.
Une petite remarque finale pour signaler une probable erreur de la 4eme. L'action se déroule en 1967 et pas en 63.
Une série qui m’a peu intéressé, et qui m’a même carrément ennuyé assez rapidement, pour me perdre avec quelques facilités scénaristiques et quelques n’importe quoi.
Les deux premiers albums (le premier surtout) manquent de rythme et d’intérêt, c’est nonchalant, et Oxford, en personnage de vieux détective préretraité, n’apporte pas le charisme, n’est pas accompagné de bons mots ou de personnages secondaires attachants, qui permettent à des polars old school et poisseux de rendre agréable une histoire a priori pas trépidante.
Bref, j’étais circonspect après ces deux premiers tomes (visiblement les seuls lus par la quasi-totalité de mes prédécesseurs), mais le troisième m’a définitivement laissé de côté. En effet, les longues, très longues et récurrentes geigneries d’Oxford, pestant parce qu’on lui avait « confisqué » son revolver (il avait fait le serment à sa femme mourante d’arrêter son boulot lorsque les sept balles contenues dans le chargeur de son revolver auraient été tirées) sont lassantes. Mais le passage avec la guérisseuse mexicaine en flash-back, et surtout celui autour des visions de la petite fille d’Oxford (cela aurait pu n’être qu’une pirouette, genre un rêve, mais non, ça a une influence sur la suite), le coup d’hypnose du pote qui endort une dizaine de personnes pour permettre à Oxford de quitter un hôpital, c’est trop de couleuvres à avaler pour moi.
Si dans les albums suivants l’intrigue est plus dynamique, plus consistante, je n’étais plus dans le bon ressenti. Et les passages récurrents autour des grillons (là aussi, traité de façon plus elliptique et rapide, comme une brève illustration d’acouphènes, ça passe, mais là, sur des pages et des pages, c’est trop !).
Bref, lorsque l’histoire est devenue plus intéressante, c’était trop tard, j’ai survolé les derniers albums, sans attendre grand-chose du vieux détective (des digressions trop longues autour du Monte Cassino durant la seconde guerre mondiale aussi…). Enfin, le fait que deux Américains affirment que leurs références en matière de polar viennent de la collection Série noire – belle collection, mais a priori française uniquement, quand bien même elle aurait beaucoup publié d’auteurs américains – est hautement surprenant.
Quant au dessin, j’ai trouvé qu’il était globalement bon, qu’il faisait plus que son âge. Il s’affermit au fil des tomes, mais j’ai moins aimé la colorisation à partir du tome 4 (elle lisse trop les détails).
Le moins que je puisse dire, c'est que je suis passé au travers de cette lecture longue en pagination et pauvre en texte. Je n'y ai trouvé ni poésie, ni distraction, ni intérêt intellectuel mais beaucoup d'ennui. Je dois avouer que les états d'âme d'un trentenaire qui se la joue tristesse m'indiffèrent voire m'exaspèrent. Si le summum de l'aventure se trouve dans son camion de déménagement bien lui en face.
Comme le graphisme assez minimaliste ne m'a pas inspiré plus d'émotion je suis vite passé à autre chose. Les personnages ont beau me regarder avec leurs yeux de poissons genre globuleux j'ai refermer cette série sans état d'âme. Pas pour moi.
Je n'ai pas grand chose à ajouter aux avis précédents. A partir d'une idée de départ qui tient la route les deux auteurs expérimentés bâclent une histoire bien improbable. Dès le début je trouve que Corbeyran joue petit jeu avec ce personnage ,proposé sans envergure, aux capacités mentales exceptionnelles. En fait cela simplifie immédiatement le récit car le scénario n'approfondit pas la personnalité sociale de Nick. Avec une suite made in CIA rocambolesque voire ridicule avec mamie gâteuse comme chef d'équipe de bras cassés , j'ai trouvé que le récit tombait de plusieurs marches. Je veux bien que l'auteur règle ses comptes avec l'agence américaine mais de cette façon pas grand monde va y croire. Cela donne vraiment l'impression d'un travail vite fait et pour moi indigne de la collection "Grand Angle".
Même le graphisme de Winoc m'a semblé en dessous de sa qualité habituelle. Certaines cases m'ont semblé peu abouties même si un bon dynamisme permet de ne pas lâcher la lecture en route.
Une pauvre lecture à mes yeux mais heureusement très rapide.
Pour le très peu que j'en ai lu, je ne suis pas fan de la littérature de H.G.Wells. Ce n'est pas cette adaptation qui me réconciliera avec cet auteur. Les débuts de la génétique sont contemporains de Wells et je comprends aisément que cet auteur utilise cette thématique pour son récit. Toutefois je n'accroche pas à la proposition de Dobbs qui fait de Moreau un être insignifiant psychologiquement et physiquement. C'est à l'opposé d'un Prendick version superman BG, capable de plus beaux exploits de combats avec un bras cassé. Je n'ai jamais trouvé le rythme de cette lecture entre aventure convenue, science-fiction improbable avec les moyens bricolages utilisés et une partie au discours social rudimentaire.
Le graphisme de Fiorentino est très classique et dynamique. Toutefois j'ai trouvé la qualité des cases inégales. J'ai trouvé une certaine complaisance dans le sanguinolent au détriment de l'ambiance.
Une lecture qui ne m'a pas fait vibrer et que j'ai lu d'un œil indifférent et sans émotion.
Bon bon bon... Autant j'avais apprécié le premier film, autant les adaptations que je découvre me laissent la plupart du temps sur ma faim. Celui-ci est le troisième de l'univers que je lis et c'est celui que j'aurais le moins apprécié. Les deux premiers étaient assez quelconque, ce dernier est médiocre.
Le dessin de Josh Hood est sec et rigide, ce qui est assez problématique à mon sens quand on dessine des Na'vi, et le scénario de Jeremy Barlow tiendrait presque sur une feuille de papier à cigarette... 96 pages pour ça ??? Franchement ça tient en dix pages le coeur de l'histoire... Et l'intérêt de l'histoire est au mieux anecdotique dans le contexte de cet univers ; une banale histoire de rivalité et de vengeance...
Bref, à moins d'être un aficionado d'Avatar, cet album n'a que très peu d'intérêt.
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12 Septembre
Mouais. C’est une série qui se laisse lire, on ne s’ennuie pas vraiment. Mais elle ne m’a pas enthousiasmé et, même si elle se conclut en deux tomes, ma lecture a été un peu trop laborieuse. Ça commence comme un thriller ultra classique, pour basculer assez rapidement dans une uchronie, où l’on passe des attentats d’Al Qaïda de septembre 2001 à une guerre de religion dans laquelle les Musulmans envahissent l’Europe dans la première moitié du XVème siècle. Pourquoi pas ? Mais plusieurs choses m’ont gêné. D’abord une narration un peu poussive, avec des commentaires en off des actions du héros, Duncan Campbell, agent de la NSA propulsé comme conseiller des armées chrétiennes. Mais surtout trop de couleuvres sont à avaler. Comme le fait que Campbell survive à l’explosion et au crash de son avion… ou qu’il soit un spécialiste du XVème siècle, ou des courants marins de cette époque, etc. Après, Seiter ajoute à son uchronie quelques petits détails, comme le fait que les armées musulmanes bénéficient de progrès scientifiques étonnants (machines à vapeur, armes sophistiquées, etc.). Ça fait un peu beaucoup. Il ajoute la venue de combattants aztèques au côté des musulmans. Là rien n’est expliqué ou crédible (Mangin avait déjà usé de ça dans Luxley, de façon peu heureuse – voir mon avis sur cette série). Bref, ballotté par l’intrigue, qui m’a laissé de côté, j’ai poursuivi sans passion. Le dessin est globalement bon. Le changement du préposé à la colorisation modifie pas mal le rendu (plutôt meilleur dans le second tome, même si je ne suis pas fan de ce genre de changement au sein d’une série). Note réelle 2,5/5.
Babybox
C'est avec cette BD que je peux confirmer que je n'arrive pas vraiment avec Jung. J'ai déjà lu sa série phare, Couleur de peau : miel, et j'ai l'impression d'avoir le même avis ici. Cette BD est une exploration de l'adoption et de la question des origines, ici avec une jeune femme adoptée par des parents eux-mêmes coréens mais expatriés en France. Le récit commence avec un drame qui remet en question la structure de la famille, puisqu'on y dévoile les secrets cachés. Déjà, je suis assez peu friand de ce genre de récits. La question des origines et de l'adoption est importante pour Jung et je le comprends, mais personnellement j'ai toujours du mal à y voir un lien spécifiquement intéressant. C'est une question de famille, et la famille me gave la plupart du temps. Surtout parce que je n'ai pas de problème avec la mienne, et m'implique donc peu dans les questionnements de cette BD. D'autre part, la BD m'a lâché sur la forme. Elle est très bavarde, avec de gros pavés de textes juste soulignés par le dessin parfois, le tout avec très peu de cases avec des bulles de dialogues et surtout assez peu de moments en-dehors de la tête de la protagoniste. On entend son monologue intérieur et ses questionnements, mais comme ceux-ci m'intéressaient peu, je me retrouve très peu impliqué dans la BD et le côté pavé de texte sans lecture fluidifiée m'a vite lassée. En fait je n'ai pas de reproches de fond particulièrement importants à faire. C'est une BD faite sincèrement sur l'adoption et la découverte de ses origines, les questionnements que cela entraine et la question de la famille. Sauf que je ne suis carrément pas intéressé par ce sujet et que le traitement m'a semblé trop lourd pour m'entrainer malgré tout. Une lecture qui me fait penser que je ne devrais pas insister dans ce domaine et que je passe à autre chose.
Les 4 Rennes
Les aventures des quatre rennes du Père Noel les voient se lancer dans diverses missions, qu'il s'agisse de retrouver le Père Noel kidnappé ou de voyager sur une autre planète pour trouver un remède à la folie soudaine des lutins. Je n'ai pas accroché à cette série car je n'ai pas réussi à en cerner le public cible. Elle est visiblement destinée à la jeunesse, mais à quel âge exactement ? Certains gags tournent autour du sexe, heureusement de manière très légère, et beaucoup de dialogues adoptent un ton adolescent, pas vraiment enfantin. En revanche, les intrigues restent très naïves et convenues. La série se révèle ainsi à la fois un peu insolente et immature : les plus jeunes ne comprendront pas tous les jeux de mots, tandis que les plus âgés risquent de s'ennuyer. Contrairement à une série comme Astérix, qui s'adresse à tous les publics, ici on a l'impression qu'elle ne pourra en convaincre aucun en particulier. Sur la forme, le dessin est correct mais assez basique. La mise en scène et le découpage laissent davantage à désirer : le rythme de l'action et des gags est souvent mou et trop dilué, ce qui les rend peu efficaces. Malgré ces défauts, la lecture n'est pas désagréable : les héros, même s'ils manquent de personnalité, sont sympathiques et l'univers reste agréable. Il est probable que de jeunes lecteurs y trouvent du plaisir et s'ennuient moins que moi. En revanche, il est peu probable que cette série devienne l'une de leurs BD préférées. Note : 2,5/5
Et c'est comme ça que je me suis enrhumée
Bon, ça me fait presque mal de noter cette BD aussi bas parce que, mine de rien, j'aime généralement bien les créations de Lécroart. Même pour certaines de ses œuvres dont la lecture m’ennui j'arrive au moins à aller jusqu'à la moyenne en reconnaissant que l'idée de base était intéressante ou bien que le résultat n'a échoué qu'à cause d'un unique détail. Mais là, malheureusement, c'est plat. Pas de sauvetage miraculeux cette fois-ci. L'idée de faire une réaction en chaîne historique, une succession d'évènements absurdes à travers toute l'Histoire (et même depuis la préhistoire) qui ne servent finalement qu'à recontextualiser un évènement aussi anodin que le fait qu'une personne à notre époque ait attrapé un rhume, est bonne. C'est une blague à chute qui devrait normalement marcher par la longueur de la recontextualisation, par l'absurde longueur des moments clés censés justifiés la finalité de cette histoire, mais en fait le résultat est à l'opposé : je m’ennuie à la lecture. L'humour cartoonesque/slapstick censé rythmé le récit avant sa chute n'a pas fait mouche, les anecdotes m'ont semblé oubliables au lieu d'idiotes, la chute évidente de par le titre m'a paru bien trop longue à venir, … bref, je ne suis pas rentrée dedans. Je reconnais quelques idées intéressantes comme le fait d'utiliser des archétypes narratifs propres à certaines époques (les bouteilles à la mer ou le passage à la Vaudeville par exemple), mais cela n'a malheureusement pas pu sauver l'album dans mon cœur. Pas mauvais mais loin d'être mémorable.
Red Bridge
Je sors circonspect de la lecture de ce diptyque. Les auteurs utilisent des ficelles bien connues pour construire leur récit: une vieille vengeance qui a mijoté 10 ans et des personnages qui disparaissent les uns après les autres. Comme les auteurs choisissent une atmosphère cosy , on se croirait dans une relecture d'Agatha Christie version contestation de la politique US. En effet en insistant sur les manifs anti guerre au Vietnam et sur le personnage victime du Maccarthysme, je me suis demandé où se trouvait la priorité de la série. L'un des soucis que j'ai eu avec ma lecture est le point de vue du narrateur. Les auteurs ont choisi celui d'Elie, personnage central assez insignifiant qui vide de sa substance l'ambiance dramatique du récit. Cela donne une narration très extérieure à l'action pratiquement jusqu'à un final parachuté. Le lecteur/ la lectrice est tenu(e) bien trop éloigné des scènes de crime pour sentir un frisson. Dans ce type de construction, je trouve que le point de vue du meurtrier apporte beaucoup plus à l'ambiance ou à la limite celui du Hercule Poirot local avec son chat. Ensuite la seconde thématique forte de la série est en creux celle de l'homosexualité. On le voit dans le final, mais c'est déjà évident avec les personnages de J&J qui dirigent l'auberge de la ville. Je trouve les propositions des auteurs discutables. J'aurais compris ces personnages en 68 dans une auberge de Frisco ou du Village mais dans une petite ville blanche agricole, c'est peu crédible (Ce que confirme le final). Pour finir avec le graphisme. Si les peintures de Gamberini me parle pour les paysages et les extérieurs, je les trouve bien laides pour les personnages. Cela donne un rendu de roman photo bas de gamme assez déplaisant pour la lecture et pas du tout dans la dynamique du récit. En conclusion la série se laisse lire sans que j'ai pu définir les priorités des auteurs, le côté thriller étant bâclé à mes yeux. Une lecture que j'oublierai surement assez vite. Une petite remarque finale pour signaler une probable erreur de la 4eme. L'action se déroule en 1967 et pas en 63.
Sept Balles pour Oxford
Une série qui m’a peu intéressé, et qui m’a même carrément ennuyé assez rapidement, pour me perdre avec quelques facilités scénaristiques et quelques n’importe quoi. Les deux premiers albums (le premier surtout) manquent de rythme et d’intérêt, c’est nonchalant, et Oxford, en personnage de vieux détective préretraité, n’apporte pas le charisme, n’est pas accompagné de bons mots ou de personnages secondaires attachants, qui permettent à des polars old school et poisseux de rendre agréable une histoire a priori pas trépidante. Bref, j’étais circonspect après ces deux premiers tomes (visiblement les seuls lus par la quasi-totalité de mes prédécesseurs), mais le troisième m’a définitivement laissé de côté. En effet, les longues, très longues et récurrentes geigneries d’Oxford, pestant parce qu’on lui avait « confisqué » son revolver (il avait fait le serment à sa femme mourante d’arrêter son boulot lorsque les sept balles contenues dans le chargeur de son revolver auraient été tirées) sont lassantes. Mais le passage avec la guérisseuse mexicaine en flash-back, et surtout celui autour des visions de la petite fille d’Oxford (cela aurait pu n’être qu’une pirouette, genre un rêve, mais non, ça a une influence sur la suite), le coup d’hypnose du pote qui endort une dizaine de personnes pour permettre à Oxford de quitter un hôpital, c’est trop de couleuvres à avaler pour moi. Si dans les albums suivants l’intrigue est plus dynamique, plus consistante, je n’étais plus dans le bon ressenti. Et les passages récurrents autour des grillons (là aussi, traité de façon plus elliptique et rapide, comme une brève illustration d’acouphènes, ça passe, mais là, sur des pages et des pages, c’est trop !). Bref, lorsque l’histoire est devenue plus intéressante, c’était trop tard, j’ai survolé les derniers albums, sans attendre grand-chose du vieux détective (des digressions trop longues autour du Monte Cassino durant la seconde guerre mondiale aussi…). Enfin, le fait que deux Américains affirment que leurs références en matière de polar viennent de la collection Série noire – belle collection, mais a priori française uniquement, quand bien même elle aurait beaucoup publié d’auteurs américains – est hautement surprenant. Quant au dessin, j’ai trouvé qu’il était globalement bon, qu’il faisait plus que son âge. Il s’affermit au fil des tomes, mais j’ai moins aimé la colorisation à partir du tome 4 (elle lisse trop les détails).
Au-Dedans.
Le moins que je puisse dire, c'est que je suis passé au travers de cette lecture longue en pagination et pauvre en texte. Je n'y ai trouvé ni poésie, ni distraction, ni intérêt intellectuel mais beaucoup d'ennui. Je dois avouer que les états d'âme d'un trentenaire qui se la joue tristesse m'indiffèrent voire m'exaspèrent. Si le summum de l'aventure se trouve dans son camion de déménagement bien lui en face. Comme le graphisme assez minimaliste ne m'a pas inspiré plus d'émotion je suis vite passé à autre chose. Les personnages ont beau me regarder avec leurs yeux de poissons genre globuleux j'ai refermer cette série sans état d'âme. Pas pour moi.
De mémoire
Je n'ai pas grand chose à ajouter aux avis précédents. A partir d'une idée de départ qui tient la route les deux auteurs expérimentés bâclent une histoire bien improbable. Dès le début je trouve que Corbeyran joue petit jeu avec ce personnage ,proposé sans envergure, aux capacités mentales exceptionnelles. En fait cela simplifie immédiatement le récit car le scénario n'approfondit pas la personnalité sociale de Nick. Avec une suite made in CIA rocambolesque voire ridicule avec mamie gâteuse comme chef d'équipe de bras cassés , j'ai trouvé que le récit tombait de plusieurs marches. Je veux bien que l'auteur règle ses comptes avec l'agence américaine mais de cette façon pas grand monde va y croire. Cela donne vraiment l'impression d'un travail vite fait et pour moi indigne de la collection "Grand Angle". Même le graphisme de Winoc m'a semblé en dessous de sa qualité habituelle. Certaines cases m'ont semblé peu abouties même si un bon dynamisme permet de ne pas lâcher la lecture en route. Une pauvre lecture à mes yeux mais heureusement très rapide.
L'Île du Docteur Moreau
Pour le très peu que j'en ai lu, je ne suis pas fan de la littérature de H.G.Wells. Ce n'est pas cette adaptation qui me réconciliera avec cet auteur. Les débuts de la génétique sont contemporains de Wells et je comprends aisément que cet auteur utilise cette thématique pour son récit. Toutefois je n'accroche pas à la proposition de Dobbs qui fait de Moreau un être insignifiant psychologiquement et physiquement. C'est à l'opposé d'un Prendick version superman BG, capable de plus beaux exploits de combats avec un bras cassé. Je n'ai jamais trouvé le rythme de cette lecture entre aventure convenue, science-fiction improbable avec les moyens bricolages utilisés et une partie au discours social rudimentaire. Le graphisme de Fiorentino est très classique et dynamique. Toutefois j'ai trouvé la qualité des cases inégales. J'ai trouvé une certaine complaisance dans le sanguinolent au détriment de l'ambiance. Une lecture qui ne m'a pas fait vibrer et que j'ai lu d'un œil indifférent et sans émotion.
Avatar - Au coeur des ombres
Bon bon bon... Autant j'avais apprécié le premier film, autant les adaptations que je découvre me laissent la plupart du temps sur ma faim. Celui-ci est le troisième de l'univers que je lis et c'est celui que j'aurais le moins apprécié. Les deux premiers étaient assez quelconque, ce dernier est médiocre. Le dessin de Josh Hood est sec et rigide, ce qui est assez problématique à mon sens quand on dessine des Na'vi, et le scénario de Jeremy Barlow tiendrait presque sur une feuille de papier à cigarette... 96 pages pour ça ??? Franchement ça tient en dix pages le coeur de l'histoire... Et l'intérêt de l'histoire est au mieux anecdotique dans le contexte de cet univers ; une banale histoire de rivalité et de vengeance... Bref, à moins d'être un aficionado d'Avatar, cet album n'a que très peu d'intérêt.