C'est le nom d'Emmanuel Lepage qui m'a dirigé vers cette série. J'aurais mieux fait de m'abstenir et la notoriété du dessinateur n'influencera pas ma déception de lecture. Pour moi cette vague histoire de trois gamines réunies dès six ans autour de la danse classique n'est qu'un pâle prétexte à une charge contre une société raciste et inégalitaire. Pourquoi pas! la lutte contre toute forme de racisme et de stigmatisation est une thématique qu'il faut constamment entretenir. Etant papa d'un enfant métis c'est un sujet souvent abordé à la maison. Encore faut il que cette thématique soit bien utilisée car je crains toujours un effet de balancier à rebours. C'est le cas dans ce scénario qui accumule les clichés les plus éculés et les situations improbables. On a droit à presque tout, les policiers qui tabassent un mineur alors qu'une simple fouille avec un chien renifleur suffisait, une copine de sept ans qui fait une remarque raciste à l'école (et se fait casser le nez), l'immigrée nounou ( au black?) corvéable à merci et éjectée au bout de neuf ans pour une suspicion de vol... J'ai eu l'impression que Sophie Michel avait utilisé tous les fonds de tiroir d'une victimisation facile. De plus ces situations sont balancées en trois cases sans qu'il n'y ait de conséquences ( judiciaires) ni d'approfondissement. Quant à la stigmatisation Sophie Michel n'en est pas si loin avec le portrait caricatural de la maman d'Agnès dès les premières cases et tout au long du récit du tome 1 ( je n'ai pas pu aller plus loin). Le pompon du scénario est d'envoyer une gamine de huit neuf ans , fringuée 16ème, seule à Barbes la nuit. Lol Lol Lol Je fais parfois des courses à Château rouge pour savoir qu'il y a en permanence des policiers qui s'inquièteraient d'une enfant seule dans des rues qu'elle ne connait pas.
J'en viens ainsi au graphisme de Lepage que je trouve aussi décevant. Contrairement à Tardi avec son Nestor Burma je ne m'y retrouve pas dans le Paris du XVIIIème proposé par Lepage. Dès le début la présentation de la clinique m'a interpelé. Ensuite j'ai eu l'impression que Lepage picorait de ci de là : rue Lepic? Barbes? sans précision sur les lieux, ni plaques ni marqueurs dans des rues vides!!! Quand on connait l'animation de ce quartier même tard le soir le graphisme ne rend pas du tout l'ambiance.
J'insiste sur ce point de géographie urbaine car il devrait s'inscrire totalement dans le fondement du scénario puisqu'il s'agit de mixité sociale qui justifie la proximité des trois jeunes filles.
J'ai bien d'autres réserves sur cette série ( comme le langage prêté à la maman de Leila ) mais j'arrête.
J'ai vraiment eu l'impression que les auteurs étaient passés à côté du sujet.
J'ai vraiment eu du mal à aller au bout de cette série. Pourtant l'idée de départ qui se demande jusqu'où peut aller la propriété d'un labo sur le vivant est fondamentale à notre époque de biotechnologies fleurissantes. Le sujet de Marazano est ambitieux puisqu'il implique des développements sur les thématiques de liberté, de Droit international et d'éthique. Las après un début prometteur la série s'enfonce dans des situations alambiquées qui font la place à un discours activiste basique, une pseudo romance entre Alice et Thomas, une gestion temporelle compliquée qui permet trop de facilités scénaristiques sur des morts qui redeviennent vivants. Cela donne une ambiance proche des "12 Monkeys". Mais ce qui passe bien au cinéma grâce aux acteurs ou mise en scène dynamique peut se révéler inefficace en BD. C'est mon ressenti ici où j'ai vite abandonné l'idée de comprendre les tenants et aboutissants du scénario. De plus le choix de Thomas comme personnage principal est curieux. Je l'ai ressenti comme tellement fade et stupide qu'aucune empathie ne m'a lié à lui. En fait on a vite l'impression que son seul but est d'arriver à ses fins avec la belle Alice qui se promène en mini-jupe et hautes bottes tout au long de sa cavale avec Thomas. C'est très sexy avec une Kalash à la main mais très peu crédible.
Un mot sur le graphisme de Ponzio. J'ai vraiment eu beaucoup de mal avec ces propositions graphiques. J'ai eu l'impression de me retrouver dans un roman-photo de série Z aux expressions figées et loin de la thématique centrale de la série. C'est rempli de sourires béats ou de poses forcées. La narration textuelle est déjà peu fluide et la narration visuelle en rajoute.
Une lecture et un visuel que je n'ai vraiment pas aimés.
Je partage les avis déposés.
Un graphisme alléchant, trop peut être, car l'abondance des couleurs sature, écœure et nuit à une certaine homogénéité de l'album.
Pourtant il y a de bonnes idées, comme ces enluminures pour les têtes de chapitre.
Mais la sauce ne prend pas et l'ennui arrive rapidement.
La cause en est le scénario qui est creux et ne tient pas debout.
Beaucoup de textes, beaucoup de bulles et de blabla pour pas grand-chose. Ça n'avance pas et on se lasse vite de cette histoire, qui n'en est pas...
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Oh les filles !
C'est le nom d'Emmanuel Lepage qui m'a dirigé vers cette série. J'aurais mieux fait de m'abstenir et la notoriété du dessinateur n'influencera pas ma déception de lecture. Pour moi cette vague histoire de trois gamines réunies dès six ans autour de la danse classique n'est qu'un pâle prétexte à une charge contre une société raciste et inégalitaire. Pourquoi pas! la lutte contre toute forme de racisme et de stigmatisation est une thématique qu'il faut constamment entretenir. Etant papa d'un enfant métis c'est un sujet souvent abordé à la maison. Encore faut il que cette thématique soit bien utilisée car je crains toujours un effet de balancier à rebours. C'est le cas dans ce scénario qui accumule les clichés les plus éculés et les situations improbables. On a droit à presque tout, les policiers qui tabassent un mineur alors qu'une simple fouille avec un chien renifleur suffisait, une copine de sept ans qui fait une remarque raciste à l'école (et se fait casser le nez), l'immigrée nounou ( au black?) corvéable à merci et éjectée au bout de neuf ans pour une suspicion de vol... J'ai eu l'impression que Sophie Michel avait utilisé tous les fonds de tiroir d'une victimisation facile. De plus ces situations sont balancées en trois cases sans qu'il n'y ait de conséquences ( judiciaires) ni d'approfondissement. Quant à la stigmatisation Sophie Michel n'en est pas si loin avec le portrait caricatural de la maman d'Agnès dès les premières cases et tout au long du récit du tome 1 ( je n'ai pas pu aller plus loin). Le pompon du scénario est d'envoyer une gamine de huit neuf ans , fringuée 16ème, seule à Barbes la nuit. Lol Lol Lol Je fais parfois des courses à Château rouge pour savoir qu'il y a en permanence des policiers qui s'inquièteraient d'une enfant seule dans des rues qu'elle ne connait pas. J'en viens ainsi au graphisme de Lepage que je trouve aussi décevant. Contrairement à Tardi avec son Nestor Burma je ne m'y retrouve pas dans le Paris du XVIIIème proposé par Lepage. Dès le début la présentation de la clinique m'a interpelé. Ensuite j'ai eu l'impression que Lepage picorait de ci de là : rue Lepic? Barbes? sans précision sur les lieux, ni plaques ni marqueurs dans des rues vides!!! Quand on connait l'animation de ce quartier même tard le soir le graphisme ne rend pas du tout l'ambiance. J'insiste sur ce point de géographie urbaine car il devrait s'inscrire totalement dans le fondement du scénario puisqu'il s'agit de mixité sociale qui justifie la proximité des trois jeunes filles. J'ai bien d'autres réserves sur cette série ( comme le langage prêté à la maman de Leila ) mais j'arrête. J'ai vraiment eu l'impression que les auteurs étaient passés à côté du sujet.
Genetiks
J'ai vraiment eu du mal à aller au bout de cette série. Pourtant l'idée de départ qui se demande jusqu'où peut aller la propriété d'un labo sur le vivant est fondamentale à notre époque de biotechnologies fleurissantes. Le sujet de Marazano est ambitieux puisqu'il implique des développements sur les thématiques de liberté, de Droit international et d'éthique. Las après un début prometteur la série s'enfonce dans des situations alambiquées qui font la place à un discours activiste basique, une pseudo romance entre Alice et Thomas, une gestion temporelle compliquée qui permet trop de facilités scénaristiques sur des morts qui redeviennent vivants. Cela donne une ambiance proche des "12 Monkeys". Mais ce qui passe bien au cinéma grâce aux acteurs ou mise en scène dynamique peut se révéler inefficace en BD. C'est mon ressenti ici où j'ai vite abandonné l'idée de comprendre les tenants et aboutissants du scénario. De plus le choix de Thomas comme personnage principal est curieux. Je l'ai ressenti comme tellement fade et stupide qu'aucune empathie ne m'a lié à lui. En fait on a vite l'impression que son seul but est d'arriver à ses fins avec la belle Alice qui se promène en mini-jupe et hautes bottes tout au long de sa cavale avec Thomas. C'est très sexy avec une Kalash à la main mais très peu crédible. Un mot sur le graphisme de Ponzio. J'ai vraiment eu beaucoup de mal avec ces propositions graphiques. J'ai eu l'impression de me retrouver dans un roman-photo de série Z aux expressions figées et loin de la thématique centrale de la série. C'est rempli de sourires béats ou de poses forcées. La narration textuelle est déjà peu fluide et la narration visuelle en rajoute. Une lecture et un visuel que je n'ai vraiment pas aimés.
Les Chants du chaos
Je partage les avis déposés. Un graphisme alléchant, trop peut être, car l'abondance des couleurs sature, écœure et nuit à une certaine homogénéité de l'album. Pourtant il y a de bonnes idées, comme ces enluminures pour les têtes de chapitre. Mais la sauce ne prend pas et l'ennui arrive rapidement. La cause en est le scénario qui est creux et ne tient pas debout. Beaucoup de textes, beaucoup de bulles et de blabla pour pas grand-chose. Ça n'avance pas et on se lasse vite de cette histoire, qui n'en est pas... Passez votre chemin. Une BD sans intérêt.