Les Chants du Chaos

Note: 1.6/5
(1.6/5 pour 5 avis)

Depuis dix ans, les Drévossènes vivent coupés du monde derrière les portes scellées du Haut-Mur.


Derrière les murs Gays et lesbiennes

Le prince Ivan traque les errants qui déciment son peuple. Un jour, ses patrouilleurs découvrent, en pleine zone infestée, un étranger venu de l'Extérieur.

Scénario
Elk
Dessin
Elk
Couleurs
Elk
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Janvier 2025
Statut histoire Série en cours 1 tome paru
Dernière parution : Moins d'un an

Couverture de la série Les Chants du Chaos © Rue de Sèvres 2025
Les notes
Note: 1.6/5
(1.6/5 pour 5 avis)
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29/01/2025 | grogro
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L'avatar du posteur Deretaline

La série ne m'intéressait vraiment pas plus que ça, mais j'avoue qu'après avoir lu tant d'avis sur le site la descendant en flèche j'ai été intriguée. Le défaut qui semblait revenir le plus souvent concernant cette œuvre était visiblement l'emploi d'expression anachroniques et bien trop "parlées", vulgaires pourrait-on même dire. C'est ce point, justement, qui a attiré mon attention, car le sujet du ton et du vocabulaire des dialogues dans la fiction m'intéressent particulièrement et que la pertinence (ou non) du langage grossier dans une œuvre cherchant à insuffler des émotions est un sujet que je trouve sincèrement fascinant. L'emploi d'expression vulgaires est loin (très loin) d'être un défaut à mes yeux et privilégier une prose sentant bon notre parlé contemporain peut toujours être une bonne façon de donner du peps à un échange voire de créer des répliques d'une justesse touchante (et même souvent très belles). Hey, de nombreux-ses parolier-e-s se sont même spécialisé-e dans l'écriture de dialogues maniant habilement la construction de phrases complètes et de vulgarité bien sentie. Je me sens obligée de vous parler de cela en ouverture d'avis car je pensais sincèrement avoir à faire ici à des gens réfractaires par simple principe à l'emploi de langages anachroniques et/ou vulgaire dans la fantaisie, chose que je trouverais donc un peu absurde et malvenue puisque un rejet catégorisé et absolu comme celui-ci fermerait la porte à bon nombre de possibilités narratives. Cependant, sans rejoindre les reproches bien sévères de mes précesseur-euse-s, je comprend d'où vient le rejet dans le cas présent. Ce n'est pas tant un défaut de langage anachronique ou d'expressions vulgaires, c'est surtout que le ton des dialogues semble continuellement avoir le cul entre deux chaises. Les dialogues ne semblent jamais vraiment savoir choisir entre dialogues révérencieux et familiers, soutenus et simples. Rien de bien grave en réalité, les dialogues servent leur office sans être affligeant, mais il n'en sont pas non plus extraordinaires. C'est le constat avec lequel je termine la lecture de ce premier album d'ailleurs : bon, efficace, mais pas non plus extraordinaire. L'œuvre a des qualités, à commencer par son dessin et ses couleurs magnifiques, et le scénario, à base de créatures sanguinaires et mystérieuses tuant sans distinction les habitants d'un territoire enfermé dans une gigantesque enceinte, n'est pas mauvais. Je n'ai pourtant pas vraiment accroché à l'histoire que veut raconter cette série, alors que les histoires de mystère, de fantastique, d'éveil à la sexualité (particulièrement, comme ici, homosexuelle) me plaisent normalement. L'œuvre n'est pas mauvaise, je ne vais pas lui rentrer dans le lard comme les avis précédents, mais ne pas la trouver mauvaise ne signifie pas que je vais la trouver excellente pour autant. Les idées de bases sont bonnes, l'exécution m'a laissée sur ma faim. Il y a une bonne histoire qui sommeille là-dedans, j'aurais aimé la lire, sincèrement. Le résultat est bon mais aurait pu facilement être mieux. Rien n'est perdu cependant, il ne s'agit là que du début de l'histoire, la suite a toutes les chances de pouvoir s'améliorer, surtout que, encore une fois, la prémisse et le graphisme sont très bons. A voir ce que la suite donnera (pas sûre cependant de poursuivre l'aventure). (Note réelle 2,5)

08/07/2025 (modifier)
Par Jypjpr
Note: 1/5

Je partage les avis déposés. Un graphisme alléchant, trop peut être, car l'abondance des couleurs sature, écœure et nuit à une certaine homogénéité de l'album. Pourtant il y a de bonnes idées, comme ces enluminures pour les têtes de chapitre. Mais la sauce ne prend pas et l'ennui arrive rapidement. La cause en est le scénario qui est creux et ne tient pas debout. Beaucoup de textes, beaucoup de bulles et de blabla pour pas grand-chose. Ça n'avance pas et on se lasse vite de cette histoire, qui n'en est pas... Passez votre chemin. Une BD sans intérêt.

03/06/2025 (modifier)
Par Corbeyran
Note: 1/5

Attiré par le dessin d'une grande qualité et un univers s'inspirant des pays de l'Europe de l'Est des premiers siècles médiévaux, c'est tout naturellement que j'ai fait l'acquisition de cette BD. Si le trait est fin et les couleurs sont chatoyantes, le vide abyssale du scénario, l'insipidité des personnages et les dialogues cruellement ternes et contemporains ne me permettent malheureusement pas de lui attribuer plus d'une étoile. L'histoire de "créatures zombifiées" ne démarre jamais vraiment, les personnages principaux sont creux et nous subissons surtout un langage adolescent du XXIe siècle. Cela coupe net l'immersion et fait immédiatement penser à une mièvrerie pour ado abordant la découverte d'une homosexualité refoulée, qui se révèle être finalement le thème principal et d'une écriture indigeste. Le dessinateur si il a un véritable talent au crayon n'en a visiblement aucun à la plume. Nul doute qu'avec un scénariste et un dialoguiste d'un autre niveau nous aurions pu avoir une très belle œuvre. Une grosse déception qui ne me fera pas acheter le tome 2 des chants du chaos puisque le tome 1 se résume être en réalité plus "Les chiants du K.O".

20/05/2025 (modifier)

Quelle immense déception. Il faut arrêter de présenter cette BD comme de la fantasy médiévale, il s'agit une romance young adulte homosexuelle. Je n'étais pas le public adolescent concerné et j'aurais aimé en être avertie au préalable. Derrière une œuvre peinte magnifique, vraiment le dessin est beau, la couleur éclatante et l'univers graphique empli de poésie (entre mediéval slave et héroic fantasy)... Il y a surtout le néant rédactionnel. Le ton est d'une vulgarité sans nom, très contemporain. Trop contemporain, digne d'une conversation SMS actuelle. L'utilisation massive d'expressions modernes telles que " j'me demmerde ", ou " quelle connerie ", ou encore " tu fou quoi ", " elle est chiante " et j'en passe... gâche vraiment le propos écrit. On est très peu immergé dans l'univers à cause de ces dialogues, d'ailleurs très pauvres en contenu autant qu'en vocabulaire. Pour un style graphique proche d'une époque du bas Moyen-âge, le propos anachronique jure et choque la lecture. C'est donc une BD à regarder bien plus qu'a lire. Enfin, le scénario est peu intelligible car la matière scénaristique est (mal) cachée derrière une romance à la Arlequin qui ne dit pas son nom. Elle prend toute la place et masque les enjeux concrets de l'ensemble. Certains épisodes sont difficiles à comprendre, le contexte n'est pas assez présenté pour le rendre accessible. Le scénario se révèle donc très confus par moment. L'œuvre se concentre essentiellement autour d'une tension sexuelle entre les deux personnages principaux masculins. Ces personnages sont eux-mêmes aussi très mal écrits. Ils n'ont pas beaucoup de substance, sont capricieux, insipides et linéaires : l'immaturité du héros (constamment en colère comme un enfant gâté) et la totale absence de consistance de l'étranger, insupportable. Pour finir, les femmes sont aussi reléguées à des places secondaires, très effacées et caricaturales. Ce qui confirme que la BD est à destination d'un public mâle en recherche de fantasmes. Je n'ai pas apprécié l'œuvre à cause de sa pauvreté linguistique et rédactionnelle principalement et je n'achèterai pas le T2. Il est nécessaire de mieux catégoriser cette œuvre pour ne pas décevoir de potentiels acheteurs et qu'elle rejoigne plus facilement son véritable public adolescent.

20/05/2025 (modifier)
Par grogro
Note: 2/5
L'avatar du posteur grogro

Dans le cadre de mon travail (qui consiste à acheter des BD pour les proposer à des lecteurs et trices), j’avais mis ce titre sur mes tablettes… pour la retirer aussi sec une fois la chose lue, à moitié certes. Mais c’est ainsi : certains bouquins vous tombent des mains. Pour des raisons diverses, pas toujours très nettes, mais toujours subjectives. Ce qui saute aux yeux, et qui constitue pour l’essentiel les raisons de mon intérêt de départ pour Les chants du chaos vol 1, c’est bien entendu le dessin, et plus généralement l’ambiance graphique forte qui en émane. Tout est fait pour nous mettre dedans : le trait est bien mis en valeur par un choix de couleurs attrayant, appliqué certes à grand renfort de palette numérique, et les pages de chapitre évoquent les vieux livres d’aventures médiévales. L’univers graphique se situe à mi-chemin entre l’Art Nouveau (Mucha notamment) et le folklore d’Europe de l’Est, voire nordique. Pour le reste, je suis désolé mais ce n’est pas très convaincant. Tellement peu convaincant que j’ai jeté l’éponge alors que je m’apprêtais à entamer le troisième chapitre, soit la page 60. Alors qu’est-ce qui coince ? Les dialogues d’abord. Ils sont modernes, trop modernes, quand ils ne tombent pas carrément à côté. En effets, les expressions employées, et cela dès les premières pages, sont des expressions d’aujourd’hui qui tranchent net avec le ton. Des exemples ? « t’es vraiment trop chiante », « maman a déjà assez de boulot », « t’as même pas les couilles de l’abattre de tes propres mains »… Bref ! Ces dialogues, qui plus est souvent trop longs, ne m’ont pas du tout aidé à entrer dans l’histoire. Je n’aime pas ce mélange ancien/moderne. Ou alors il faut qu’il soit utilisé avec parcimonie, comme le coup du plan furtif sur une paire de Converse dans le Marie-Antoinette de Sofia Coppola (bon, dans le cas présent, il ne s’agit pas de dialogue, mais on saisit l’idée). Et qu’est-ce que c’est que ces deux pages (32-33) de dialogues épistolaires façon échange de sms ???? Ca me sidère d’autant plus qu’est créditée en page de titre un ou une certain-e An Keo, "lectrice et aide-dialoguiste", quand même ! C’était bien la peine… Le scénario est mal fagoté. Ça donne l’impression de partir dans tous les sens. On s’attend à ce que cette affaire de contamination et de hauts murs prenne un peu toute la place, avec tout ce qui en découle (enquête, aventures…), mais ça s’enlise dans des considérations familiales longuettes et par trop insistantes. Enfin, les personnages, vaguement immatures quand ils ne sont pas carrément inconsistants… Bref ! Je suis bien curieux de recueillir l’avis d’autres lecteurs (et trices). Mais pour moi, c’est un bel objet, un très bel objet même, mais le tome 2 se fera sans moi.

29/01/2025 (modifier)