Les Chants du chaos

Depuis dix ans, les Drévossènes vivent coupés du monde derrière les portes scellées du Haut-Mur.
Le prince Ivan traque les errants qui déciment son peuple. Un jour, ses patrouilleurs découvrent, en pleine zone infestée, un étranger venu de l'Extérieur.
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Public
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Date de parution | 15 Janvier 2025 |
Statut histoire |
Série en cours
1 tome paru
Dernière parution :
Moins d'un an
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Les avis

Je partage les avis déposés. Un graphisme alléchant, trop peut être, car l'abondance des couleurs sature, écœure et nuit à une certaine homogénéité de l'album. Pourtant il y a de bonnes idées, comme ces enluminures pour les têtes de chapitre. Mais la sauce ne prend pas et l'ennui arrive rapidement. La cause en est le scénario qui est creux et ne tient pas debout. Beaucoup de textes, beaucoup de bulles et de blabla pour pas grand-chose. Ça n'avance pas et on se lasse vite de cette histoire, qui n'en est pas... Passez votre chemin. Une BD sans intérêt.

Attiré par le dessin d'une grande qualité et un univers s'inspirant des pays de l'Europe de l'Est des premiers siècles médiévaux, c'est tout naturellement que j'ai fait l'acquisition de cette BD. Si le trait est fin et les couleurs sont chatoyantes, le vide abyssale du scénario, l'insipidité des personnages et les dialogues cruellement ternes et contemporains ne me permettent malheureusement pas de lui attribuer plus d'une étoile. L'histoire de "créatures zombifiées" ne démarre jamais vraiment, les personnages principaux sont creux et nous subissons surtout un langage adolescent du XXIe siècle. Cela coupe net l'immersion et fait immédiatement penser à une mièvrerie pour ado abordant la découverte d'une homosexualité refoulée, qui se révèle être finalement le thème principal et d'une écriture indigeste. Le dessinateur si il a un véritable talent au crayon n'en a visiblement aucun à la plume. Nul doute qu'avec un scénariste et un dialoguiste d'un autre niveau nous aurions pu avoir une très belle œuvre. Une grosse déception qui ne me fera pas acheter le tome 2 des chants du chaos puisque le tome 1 se résume être en réalité plus "Les chiants du K.O".

Quelle immense déception. Il faut arrêter de présenter cette BD comme de la fantasy médiévale, il s'agit une romance young adulte homosexuelle. Je n'étais pas le public adolescent concerné et j'aurais aimé en être avertie au préalable. Derrière une œuvre peinte magnifique, vraiment le dessin est beau, la couleur éclatante et l'univers graphique empli de poésie (entre mediéval slave et héroic fantasy)... Il y a surtout le néant rédactionnel. Le ton est d'une vulgarité sans nom, très contemporain. Trop contemporain, digne d'une conversation SMS actuelle. L'utilisation massive d'expressions modernes telles que " j'me demmerde ", ou " quelle connerie ", ou encore " tu fou quoi ", " elle est chiante " et j'en passe... gâche vraiment le propos écrit. On est très peu immergé dans l'univers à cause de ces dialogues, d'ailleurs très pauvres en contenu autant qu'en vocabulaire. Pour un style graphique proche d'une époque du bas Moyen-âge, le propos anachronique jure et choque la lecture. C'est donc une BD à regarder bien plus qu'a lire. Enfin, le scénario est peu intelligible car la matière scénaristique est (mal) cachée derrière une romance à la Arlequin qui ne dit pas son nom. Elle prend toute la place et masque les enjeux concrets de l'ensemble. Certains épisodes sont difficiles à comprendre, le contexte n'est pas assez présenté pour le rendre accessible. Le scénario se révèle donc très confus par moment. L'œuvre se concentre essentiellement autour d'une tension sexuelle entre les deux personnages principaux masculins. Ces personnages sont eux-mêmes aussi très mal écrits. Ils n'ont pas beaucoup de substance, sont capricieux, insipides et linéaires : l'immaturité du héros (constamment en colère comme un enfant gâté) et la totale absence de consistance de l'étranger, insupportable. Pour finir, les femmes sont aussi reléguées à des places secondaires, très effacées et caricaturales. Ce qui confirme que la BD est à destination d'un public mâle en recherche de fantasmes. Je n'ai pas apprécié l'œuvre à cause de sa pauvreté linguistique et rédactionnelle principalement et je n'achèterai pas le T2. Il est nécessaire de mieux catégoriser cette œuvre pour ne pas décevoir de potentiels acheteurs et qu'elle rejoigne plus facilement son véritable public adolescent.


Dans le cadre de mon travail (qui consiste à acheter des BD pour les proposer à des lecteurs et trices), j’avais mis ce titre sur mes tablettes… pour la retirer aussi sec une fois la chose lue, à moitié certes. Mais c’est ainsi : certains bouquins vous tombent des mains. Pour des raisons diverses, pas toujours très nettes, mais toujours subjectives. Ce qui saute aux yeux, et qui constitue pour l’essentiel les raisons de mon intérêt de départ pour Les chants du chaos vol 1, c’est bien entendu le dessin, et plus généralement l’ambiance graphique forte qui en émane. Tout est fait pour nous mettre dedans : le trait est bien mis en valeur par un choix de couleurs attrayant, appliqué certes à grand renfort de palette numérique, et les pages de chapitre évoquent les vieux livres d’aventures médiévales. L’univers graphique se situe à mi-chemin entre l’Art Nouveau (Mucha notamment) et le folklore d’Europe de l’Est, voire nordique. Pour le reste, je suis désolé mais ce n’est pas très convaincant. Tellement peu convaincant que j’ai jeté l’éponge alors que je m’apprêtais à entamer le troisième chapitre, soit la page 60. Alors qu’est-ce qui coince ? Les dialogues d’abord. Ils sont modernes, trop modernes, quand ils ne tombent pas carrément à côté. En effets, les expressions employées, et cela dès les premières pages, sont des expressions d’aujourd’hui qui tranchent net avec le ton. Des exemples ? « t’es vraiment trop chiante », « maman a déjà assez de boulot », « t’as même pas les couilles de l’abattre de tes propres mains »… Bref ! Ces dialogues, qui plus est souvent trop longs, ne m’ont pas du tout aidé à entrer dans l’histoire. Je n’aime pas ce mélange ancien/moderne. Ou alors il faut qu’il soit utilisé avec parcimonie, comme le coup du plan furtif sur une paire de Converse dans le Marie-Antoinette de Sofia Coppola (bon, dans le cas présent, il ne s’agit pas de dialogue, mais on saisit l’idée). Et qu’est-ce que c’est que ces deux pages (32-33) de dialogues épistolaires façon échange de sms ???? Ca me sidère d’autant plus qu’est créditée en page de titre un ou une certain-e An Keo, "lectrice et aide-dialoguiste", quand même ! C’était bien la peine… Le scénario est mal fagoté. Ça donne l’impression de partir dans tous les sens. On s’attend à ce que cette affaire de contamination et de hauts murs prenne un peu toute la place, avec tout ce qui en découle (enquête, aventures…), mais ça s’enlise dans des considérations familiales longuettes et par trop insistantes. Enfin, les personnages, vaguement immatures quand ils ne sont pas carrément inconsistants… Bref ! Je suis bien curieux de recueillir l’avis d’autres lecteurs (et trices). Mais pour moi, c’est un bel objet, un très bel objet même, mais le tome 2 se fera sans moi.
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