Les derniers avis (5214 avis)

Couverture de la série Sherlock Holmes (Le Verger éditeur)
Sherlock Holmes (Le Verger éditeur)

Je vais contredire l'avis précédent car je suis fan de Sherlock Holmes et je n'ai pas du tout accroché à cette série. Que l'on vante les charmes patrimoniaux d'une région est légitime. Par contre utiliser de façon indue la notoriété d'un illustre personnage pour vendre une soupe tiède m'ennuie fortement. Notre héros débarque en touriste dans un scénario vide et peu crédible qui se partage entre résumé historique d'un syndicat d'initiative et pseudo récit d'espionnage qui tourne vite au ridicule. Pour gonfler un scénario qui hésite entre Mata-Hari et Da Vinci Code les auteurs piochent dans les méchants et stupides prêtres du Vatican pour donner du corps à un récit très creux. Les dialogues sont d'une grande banalité et presque aucun code traditionnel du héros n'est respecté. Pour compléter ce quasi sacrilège, le graphisme de Manunta ne m'a pas convaincu. Sherlock Holmes déjà mûr est présenté comme un jeune dandy au look très moderne. Les personnages sont très figés avec une mise en couleur criarde qui enlaidit les beaux villages alsaciens. L'introduction du personnage de l'espionne n'a pour unique but de proposer une page de nue chère à l'auteur. Une lecture qui m'a déplu de bout en bout.

16/08/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 1/5
Couverture de la série Les Eternels - Dessein intelligent
Les Eternels - Dessein intelligent

Gâchis industriel - Pour la deuxième fois, Neil Gaiman travaille pour Marvel Comics. le premier essai (Marvel 1602) en 2003 ne m'avait pas convaincu. de juin 2006 à février 2007 (en 7 épisodes), Gaiman se consacre à ramener sur le devant de la scène une création de Jack Kirby (19 épisodes de juillet 1976 à janvier 1978). Un jeune interne de médecine rêve (ou cauchemarde) d'une race de dieux créant 2 espèces pour peupler la terre. Il reçoit la visite d'un homme étrange lui promettant de lui révéler les mystères de ce qui ressemble fort à une secte de fous furieux. Il est agressé et enlevé sous ses yeux peu de temps après par des hommes en noir. Une jeune femme fort séduisante, sans le sou et avec une prédilection pour la couleur vert organise une soirée pou un curieux ambassadeur. Iron Man reconnaît en elle une ancienne membre des Avengers. Un enfant de onze ans est la coqueluche des médias et il accepte de croire l'histoire du jeune interne. Une brillante jeune femme au passé inexistant invente des armes innovantes pour le compte de Stark Industries. Petit à petit la mythologie associée aux Eternals refait surface au fur et à mesure que les uns et les autres recouvrent la mémoire et découvrent qui a ravalé les Eternals au rang de simples humains. À la fin de ma lecture, je suis incapable de trouver un seul aspect positif à cette histoire. Pour commencer, je ne comprends pas à qui elle est destinée. Soit vous connaissez déjà les Eternals, et dans ce cas, leur recherche d'identité n'a aucun commencement d'intérêt puisque la fin est courue d'avance. Soit vous ne les connaissez pas et dans ce cas ils resteront pour vous des gens avec des jolis costumes (mais guère plus) car Gaiman ne prend pas la peine de les doter d'une personnalité propre. Ensuite les illustrations sont réalisées par John Romita Jr. Et le pire, c'est qu'il s'est appliqué. Ce dessinateur réussit l'exploit peu enviable de me faire préférer les cases sans décors à celles où il esquisse l'environnement. Je préfère de loin les harmonies de mise en couleur de Matt Hollingsworth à ces décors en parton pâte sans âme, ni caractéristiques. John Romita Jr. Exécute des dessins qui sont tout en apparence, sans aucune substance. Lorsqu'il singe Jack Kirby, il rend évidente son incapacité à ne serait-ce qu'utiliser correctement les points noirs d'énergie à la Kirby ou à rendre impressionnante la dimension d'un Céleste. Sous sa plume tout semble n'être qu'un décor de cinéma sans épaisseur, 100% artificiel. Les expressions des visages sont limitées à une demi-douzaine, toutes interchangeables d'un visage masculin à un visage féminin. Il sature ses cases de traits non signifiants dépourvus de tout impact visuel. Tout est en toc, c'est un naufrage graphique d'autant plus navrant qu'il a dû passer pas mal de temps sur ses planches. Et le scénario de Neil Gaiman est à l'unisson de ces illustrations. À l'évidence il a mis son talent au service des exigences éditoriales de Marvel et le récit comporte des passages à ce point artificiels que même le lecteur le plus indulgent se surprend à tiquer. On a ainsi le droit à plusieurs références à Civil War qui tombent comme un cheveu sur la soupe. Mais au-delà de ces références, c'est tout l'objectif de cette histoire qui apparaît comme téléguidé par Joe Quesada, l'éditeur en chef de Marvel. En gros, Gaiman se contente de présenter les Eternals à une nouvelle génération de lecteurs pour que Marvel lance derrière une nouvelle série qui aura duré tout juste 9 épisodes. L'histoire se termine sans que le lecteur ait doit à une fin en bonne et due forme. La majeure partie de l'intrigue est laissée en plan pour que le suivant puisse continuer. Neil Gaiman bute également sur la même difficulté que Jack Kirby : la mythologie des Eternals est tellement riche que l'univers partagé de Marvel n'est pas assez grand pour l'accueillir. Soit vous êtes un fan de Neil Gaiman, et il vaut mieux que vous évitiez de lire ce recueil qui le ferait chuter de plusieurs crans dans votre estime. Soit vous ne connaissez pas Gaiman (si, il paraît qu'il en existe encore) et il vaut mieux que vous commenciez par une autre de ses histoires. Enfin, si vous avez une attirance pour les Eternals, je vous conseille de lire Earth X dans lequel Alex Ross et Jim Krueger mettent en valeur de manière admirable l'héritage de Jack Kirby.

15/08/2024 (modifier)
Par Tzad
Note: 1/5
Couverture de la série Spirou et Fantasio Classique - La Baie des Cochons
Spirou et Fantasio Classique - La Baie des Cochons

Le scénario est indigent. La BD ne s'adresse à personne: Ni aux enfants, qui ne doivent rien comprendre avec des références à d'autres albums, et un thème et des personnages historiques non contextualisés. Ni aux adultes, avec une histoire simplète, des dialogues avec des accents ridicules, un traitement des personnages historiques catastrophique. Passez votre tour sur cet album, il y a des sorties bien plus intéressantes avec Spirou!

14/08/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 1/5
Couverture de la série Helios
Helios

J'ai été vraiment étonné de la BD, mais je suis vraiment pas du tout intéressé par celle-ci. En fait, il va être difficile d'expliquer ce qui m'a rebuté dans la BD. Déjà, le premier hic c'est que je trouve qu'on est dans les limites de la bande-dessinée. Il s'agit de planches entières (sur les deux pages) dans laquelle des personnages évoluent, sans parole. Lorsque je dis qu'on est dans les limites de la bande-dessinée, c'est que l'histoire est presque inexistante. Il n'y a que le texte d'introduction suivi d'un long voyage des personnages. La lecture est vraiment brève la première fois, et c'est surtout une question d'appréciation personnelle : pour ma part, on est dans de l'illustration plus que de la narration. De façon formelle, il y a bien une juxtaposition volontaire entre les images qui racontent quelque chose, mais chaque image a été travaillée pour elle même, pas en rapport avec les autres. Ça se tient sur la corde raide entre l'illustration pure (ce qu'elle est selon moi) et la BD, ce qu'elle est aussi selon la définition de chacun. Maintenant, qu'en est-il de l'histoire ? Eh bien, je n'ai pas trouvé grand chose d'intéressant à celle-ci. Pour faire court, il y a une multitude de personnages décrits à la fin par leur rôle, et l'expédition va les voir disparaitre petit à petit. Sauf qu'à la différence d'une BD de Claude Ponti où les arrières-plans sont truffés d'histoires secondaires dans laquelle il est possible de voir des personnages vivre une tout autre aventure que celle présentée en premier plan, là ils vivent tous l'aventure du voyage. La différence me semble plus être le moment où ils disparaissent. Après deux lectures successives, je n'ai pas vu l'intérêt de la relire. C'est difficile de parler d'une telle BD : je n'ai pas aimé la lecture, je trouve qu'on est dans la limite d'une BD, les personnages qui sont l'intérêt de l'histoire n'occupent qu'une place minuscule dans le dessin de son ensemble. Bref, je n'ai pas vraiment saisi l’intérêt de la BD au-delà des jolies images. Et je dois dire que c'est difficile pour moi d'en parler.

12/08/2024 (modifier)
Par ethanos
Note: 1/5
Couverture de la série Bouncer
Bouncer

Que faut-il faire lorsque l'on est à ce point là déçu à la lecture d'une BD dont on avait entendu plutôt du bien ? Pour tout dire, je m'apprêtais à fermer ma grande bouche, à ne pas laisser le moindre avis, lorsque je suis tombé sur la chronique précédente de 'balai à Chiotte'. Je dois avouer me retrouver dans de nombreux arguments avancés par mon devancier. Je ne vais donc pas les répéter, ni insister encore sur l'épaisseur du scénario qui pourrait entrer en compétition avec une feuille de papier à cigarette, ou sur les poncifs, et autres stéréotypes mille fois ressassés qui donnent l'impression que le lecteur / la lectrice est un peu pris pour un benêt. Bref.... Surtout, ce qui gêne principalement l'amateur de westerns que je suis, c'est cette tendance très actuelle à se livrer à des déchaînements purement gratuits de violence, juste pour le plaisir de montrer des meurtres, des viols, des suicides, des décapitations, des gens scalpés, etc, etc, n'en jetez plus !! Alors bien sûr, la 2de moitié du XIXème siècle aux US ne fut pas une époque de tout repos, ni 'a bed of roses' comme ils disent là-bas, soit, dont acte, mais de là à utiliser le moindre ersatz de scénario, la moindre pseudo vengeance, pour s'adonner à ce que j'imagine être un plaisir voyeur, et laisser libre cours à son goût du sang, me laisse plus que dubitatif. A cela, on rajoutera que, comme cela a largement été documenté par de nombreux historiens, le quotidien de celles et ceux qui ont vécu le conquête de l'ouest, la 'Frontier', et la progression vers le Far West, n'était pas une suite sans fin de tueries. Le quotidien des habitants était, la plupart du temps, d'une grande banalité. (Sans pour autant oublier les épisodes sanglants et dramatiques qui ont aussi émaillé la vie des gens, bien sûr). Donc, on voit bien que l'on est dans le prétexte. Le sang, le cul, ça fait peut-être vendre, mais ça ne donne pas d'intérêt spécifique à une oeuvre, surtout dans les années 2000. Quand Peckinpah a sorti 'The wild Bunch' (la horde sauvage) à la fin des années soixante, ou quand Eastwood a sorti des westerns apocalyptiques ou crépusculaires quelques années plus tard, cela pouvait faire sens par rapport à l'histoire du western (classique + néo-western). Mais là, on est bien loin de tout cela, malheureusement. Je ne sais pas ce que l'appétence actuelle pour la radicalité (idéologique ou politique), voire la fascination pour la violence, dit de nos sociétés, de ce que nous sommes collectivement, mais je dois avouer me poser de sérieuses questions. Avons-nous collectivement oublié, dans cette période bénie de 80 ans sans guerre sur notre sol, ce qu'était le prix de la vie, ce que cela faisait de voir des gens mourir par milliers ? On me répondra sans doute qu'il faut arrêter d'aller chercher midi à quatorze heures, qu'il s'agit en l'espèce d'une oeuvre de fiction, que c'est pas sérieux, qu'il faut arrêter de tout sur-analyser, etc.... Mouuais...si on veut. Je garde mes questionnements malgré tout, mais n'en dis pas davantage, ce n'est pas le lieu. Je finirai quand même par quelque chose de positif, à savoir le dessin de Boucq et les choix de colorisation, bien en rapport avec l'histoire racontée pour les derniers, et très agréable à regarder pour le premier. C'est, à mon humble, le seul vrai point positif de ce Bouncer. (je précise par honnêteté que je me suis arrêté à la fin du deuxième tome, et n'ai donc pas d'avis sur l'entièreté de la série). Voilà, désolé pour le côté 'règlement de compte à OK Bouncer', je ne prends aucun plaisir à descendre (sic !) le travail de quelqu'un, mais, au moins, les gens qui décideront d'acheter la BD en ayant lu ma petite chronique, sauront exactement à quoi s'attendre. Libre à eux de voir ensuite si ça leur plaît, ou pas....

09/08/2024 (modifier)
Couverture de la série Space Relic Hunters
Space Relic Hunters

Je n'ai vraiment pas aimé cette lecture. Pour le moment j'ai beaucoup de mal avec les scénarii de Runberg. Encore une fois, j'ai trouvé le récit très convenu avec des schémas d'une trop grande facilité. De plus j'ai vite trouvé Xia l'héroïne principale très vite insupportable avec son langage ado relâché et lourdingue à force d'insister sur la sexualité supposée de Vitellius son pseudo coéquipier. L'introduction d'un personnage mâle très cliché macho qui se révèle archi nul en comparaison de Xia aurait pu être une bonne idée. Mais la dérision tourne vite court et les situations sont si insignifiantes que cela ne m'a même pas fait sourire. Enfin avoir une héroïne qui a constamment une bouteille d'alcool à la bouche n'est pas dans mes goûts. Le graphisme de Grun aurait pu me faire ajouter une étoile mais contrairement aux avis précédents j'ai tiqué sur plusieurs passages. En premier lieu Xia est le cliché de la bombasse sexuelle attrape-ado mâle. Ensuite j'ai trouvé que son visage n'était pas du tout constant au fil des cases avec certains dessins où elle est franchement vieille et laide. Enfin je n'ai pas été séduit par une mise en couleur assez pâlotte à mes yeux. Une lecture très décevante.

05/08/2024 (modifier)
Par Jeïrhk
Note: 1/5
Couverture de la série Lucky Luke - Jolly Jumper ne répond plus
Lucky Luke - Jolly Jumper ne répond plus

Parmi les 6 histoires de "Lucky Luke vu par", je place celle-ci en dernière position. Je n'ai pas esquissé un seul sourire tout au long de ma lecture. C'était pourtant le but de cette lecture, mais l'humour ne m'a pas du tout fait rire, trop simple à mon goût. J'ai trouvé le dessin moyen, en particulier les visages que j'ai trouvé très laids. L'histoire ne m'a pas du tout emballé, il y avait pourtant de bonnes idées, et même en me prêtant au jeu, j'ai été déçu par la fin.

05/08/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 1/5
Couverture de la série Avengers & X-Men - Axis
Avengers & X-Men - Axis

Obligation - Ce tome constitue l'aboutissement de l'intrigue concernant le Red Skull, commencée dans le tome 1 de la série Uncanny Avengers, à savoir The red Shadow. Il comprend les épisodes 1 à 9, initialement parus en 2014, tous écrits par Rick Remender. Les épisodes 1, 2 et 7 sont dessinés et encrés par Adam Kubert. Les épisodes 3, 4 et 8 sont dessinés par Leinil Francis Yu, et encrés par Gerry Alanguilan (avec l'aide de Yu et de Jason Paz). Les épisodes 5 & 6 sont dessinés par Terry Dodson et encrés par Rachel Dodson. Enfin l'épisode 9 est dessiné par Jim Cheung, avec l'aide de Leinil Francis Yu et Adam Kubert. Il est encré par Mark Morales, Dave Meikis, Guillermo Ortega, Mark Roslan, Rachel Dodson, Jim Cheung, Leinil Francis Yu, et Adam Kubert. Red Skull est de retour en pleine forme, car il possède en plus une partie des pouvoirs du défunt Charles Xavier. Cela lui permet de diffuser une onde de haine à l'échelle de la planète. Fort heureusement plusieurs superhéros sont encore capables de résister : Thor, Vision, Captain America (version Sam Wilson), Iron Man, Hawkeye (Clint Barton), Magneto, Scarlet Witch, Rogue, Havok, Cyclops, Colossus, Storm, Nightcrawler, Invisible Woman, et encore quelques autres (surprise). Il s'avère que c'est assez compliqué de trouver une parade efficace et durable aux ondes négatives émises par ce Red Skull augmenté (il se fait appeler Red Onslaught), mais en plus la solution a des conséquences inattendues sur plusieurs personnages. Depuis le début des années 2010, l'éditeur Marvel a accéléré le rythme de ses événements et de ses crossovers, passant à un crossover minimum par an, plus quelques événements spécifiques à des séries. Après Brian Michael Bendis (Siege), Matt Fraction (Fear Itself), un collectif composé de Brian Michael Bendis, Jason Aaron, Ed Brubaker, Jonathan Hickman, et Matt Fraction (Avengers vs. X-Men), Jason Aaron (Original Sin), c'est au tour de Rick Remender de s'y coller. Ce scénariste part avec un avantage sur les autres : cet événement constitue l'aboutissement naturel de l'intrigue de la série dont il est le maître d'oeuvre depuis le départ. Deuxième avantage : il choisit à peu près librement les personnages avec lesquels il joue, à commencer par l'équipe des Uncanny Avengers (sans même devoir intégrer les All new X-Men de Bendis), et même débarrassé de Wolverine (mort à l'époque d'Axis). Pourtant l'œil du lecteur aguerri est tout de suite attiré par le nombre de dessinateurs ayant participé au projet, et pire encore par le nombre d'encreurs. Certes les cadences de parution imposées par l'éditeur induisent qu'il vaut mieux plusieurs artistes, qu'un seul qui soit obligé de tout bâcler pour tenir les délais. Mais quand même, Jim Cheung dessinateur de luxe depuis Young Avengers n'arrive même pas à terminer un seul épisode c'est dire si le projet a été réalisé dans un temps très contraint. Effectivement la prestation d'Adam Kubert ronronne du début jusqu'à la fin. C'est du travail de professionnel avec des dessins dynamiques. Mais c'est aussi des visages plus esquissés que peaufinés, des astuces graphiques de tous les instants pour éviter de dessiner les arrière-plans, et des postures de superhéros très plan-plan, sans originalité. le lecteur se dit que ça va décoller avec Leinil Francis Yu. Comme à son habitude, ce dernier alourdit un peu son encrage pour conférer plus de sérieux aux personnages, pour augmenter la tension dramatique. Il se donne un peu plus de mal que Kubert pour les décors, mais pas beaucoup plus. Ça manque encore d'entrain. Le lecteur passe alors aux deux épisodes des époux Dodson, déjà beaucoup plus jolis. Il retrouve ces formes un peu fluides, très agréables à l'œil et des postures superhéroïques plus posées, plus convaincantes, plus en adéquation avec les conventions du genre. Scarlet Witch retrouve sa superbe et son mystère, elle est magnifique de bout en bout. Janet van Dyne est également remarquable. On repasse par un épisode de Kubert, toujours aussi professionnel et un peu moins pressé. Ses dessins ont gagné en intensité, ses personnages sont plus présents et agressifs. Leinil Francis Yu semble également un peu moins pressé, et ses images ont retrouvé un peu de mordant. C'est déjà le dernier épisode, dessiné par le très esthétique Jim Cheung, avec des compositions de page impeccables et un rythme visuel entraînant. Malheureusement le changement incessant d'encreur toutes les 2 pages produit un effet déstabilisant quand on passe d'un encreur utilisant des traits fins et précis, à un autre préférant les traits un peu gras (qui ne conviennent pas très bien aux dessins méticuleux et précis de Cheung). La qualité visuelle d'Axis n'est pas à la hauteur de ce que le lecteur aurait pu attendre d'un événement prestigieux destiné à introduire des changements significatifs dans l'univers partagé Marvel, et à conclure l'une des intrigues majeures de la série Uncanny Avengers. Il se lasse même assez rapidement de voir Red Onslaught se tenir bien campé sur ses 2 jambes écartées, sans bouger pendant 3 épisodes. Il reste l'histoire elle-même dans laquelle le lecteur de la série Uncanny Avengers fonde de grands espoirs au vu de la qualité de ladite série. Pour commencer Red Onslaught diffuse des ondes de haine qui font penser à un vieil ennemi des Fantastic Four : Psycho Man, un supercriminel du microvers. le lecteur passe le temps en regardant Ahab lancer quelques-uns de ses harpons, mais même en connaissant le personnage cela reste d'un intérêt limité. - - ATTENTION – La suite révèle un point essentiel de l'intrigue. - Obligé de transformer l'issue de cette intrigue sur le Red Skull en événement à l'échelle de la Terre 616, Rick Remender est contraint d'employer des solutions à l'emporte-pièce dénuées de toute finesse. Son explication de l'absence des autres superhéros, ou de l'utilisation des fichiers secrets présents dans la mémoire de Tony Stark fait d'abord sourire, puis consterne le lecteur devant ces pirouettes logiques pathétiques. Axis prouve une fois encore que l'exercice du crossover se marie mal avec la continuité, et avec des délais contraints. Ici les dessinateurs talentueux assignés au projet font de leur mieux dans le temps imparti, mais sans réussir à s'impliquer complètement dans une histoire où il ne réalise qu'une partie (un tiers pour 2 d'entre eux). La partie graphique présente un résultat compétent, mais sans âme (à l'exception des épisodes réalisés par les Dodson). Axis prouve aussi que ce genre de crossover nécessite une forme de narration que peu de scénaristes maitrisent. À plusieurs reprises, il apparaît que Rick Remender n'arrive pas à trouver un rythme qui allie action, révélations, personnages, avancée de l'intrigue, et obligations éditoriales (en particulier le choix des personnages qui restent inversés à l'issue du récit). Malgré quelques bons moments d'interaction entre les personnages (la relation entre Wanda Maximoff et Rogue, ou les réparties de Tony Stark), ce récit se lit comme une obligation, pour le scénariste, les artistes, et le lecteur.

29/07/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 1/5
Couverture de la série Le Corps est un vêtement que l'on quitte
Le Corps est un vêtement que l'on quitte

Ça fait très longtemps que ça ne m'étais pas arrivé, mais là je n'ai pas tenu, j'ai renoncé : je n'ai pas fini cette BD. En fait, je me doutais que ça ne me plairait pas lorsque j'ai vu le ton et le chemin qu'empruntait la BD. Et là, je dis non direct. Je suis un cartésien pur et dur, mais avec une motivation derrière. Je ne crois pas ce que je vois parce qu'on peut me tromper, je peux confondre, je ne connais pas tout. Récemment encore j'ai pu découvrir que le chaton que nous avons ne fait pas le poids que j'estimais mais plus du double. Je me trompe, mais ma balance non, et c'est pour ça que je ne crois pas en moi, mais je sais qu'elle indique le vrai. Si je commence par cette notion, c'est parce que la BD contient exactement ce que je déteste parce que cela va à l'encontre de mes principes dans le domaine : croire les gens, estimer que leur avis est juste (et pas simplement que leur ressenti est réel, non pas leur conclusion), que les EMI sont des approches de l'au-delà, qu'il y a un au-delà et quelque chose après la mort ... Je déteste ces messages. Je les déteste d'autant plus que je les trouve dangereux pour toutes les personnes en faiblesses à cause d'un deuil, d'une souffrance, d'une maladie. Parce que des gens capitalisent dessus et arnaques des personnes uniquement sur les croyances. La BD avait donc intérêt à assumer sa ligne éditoriale. Et ce que j'ai lu, c'est tout l'inverse : à fond dans les croyances, les représentants de la science se trompent et tout semble aller dans tout les sens. Le personnage du père m'a paru vite antipathique et j'ai un curieux soupçon sur le fait qu'on en fasse un homme de paille du scientifique rationnel. Le côté découverte de secret de famille semble intéressant au début mais s'oublie vite, et tout le blabla sur le côté ésotérique, mystérieux et étrange des EMI m'a agacé. C'est pas parce qu'on ne comprend pas un phénomène qu'on doit le voir comme mystique, surtout que si chaque personne ayant fait une EMI était voyante paranormale, distinguant les âmes et les morts, on aurait de quoi vérifier de façon factuelle ! Bref, l'auteur va dans les croyances irrationnelles à fond les ballons, l'enrobe d'une jolie histoire et néglige ce que l'on sait réellement de ces EMI, au-delà des simples témoignages. Bref, la BD m'énerve. Elle est dans cette vision new-age qui cherche dans les derniers recoins non-expliqué par la science des possibilités de se rassurer sur un monde après la mort, sur l'existence de l'âme et sur le divin. Sauf que rien de tout ça n'est prouvé, ne l'a jamais été et n'a globalement que servi à enrichir des sectes dans le monde, des charlatans de tout poil et des escrocs. Je suis trop cartésien pour cette BD, je le répète, mais j'ai vu trop de souffrance lié à ces croyances irrationnelles de personnes qui auraient plus besoin d'un psy que d'un médium. Et ça, je ne peux pas passer outre.

26/07/2024 (modifier)
Couverture de la série West Fantasy
West Fantasy

Je n’en voulais pas, je la sentais pas cette série. Mais on me l’a offerte, connaissant mes goûts pour la Fantasy, la personne pensait bien faire. Pas le choix, j’ai dû me la farcir et mes craintes se sont révélées justes : pour être direct j’ai trouvé cela insipide. C’est du prémâché, régurgité, du vu et re-vu des dizaines de fois, si vous êtes familier des Mondes d’Aquilon, des Maîtres Inquisiteurs, ou de ce genre de série concept des éditions Soleil, vous resterez en terrain connu. D’ailleurs c’est publié chez Oxymore Editions mais cela regroupe les mêmes équipes d’artistes, la même maquette graphique, tout pareil que les séries de chez Soleil. Allez comprendre… mais à la limite l’éditeur on s’en bat les steaks. Alors oui, West Fantasy… l’idée de base est intéressante : s’inspirer du western spaghetti type « Le Bon, la Brute et le truand » avec un trio de personnages pour chaque album sachant qu’un seul d’entre eux est amené à survivre et à figurer dans l’album suivant. Oui, sauf que c’est complètement con de nous révéler au dos du bouquin les couvertures avec les prochains titres : méga-spoiler ! Des génies les gars… Mais soit, revenons à l’histoire en elle-même, c’est un petit peu ça le plus intéressant. Et ben comme je l’ai dit c’est insipide, sans tripes, mou, fatiguant, en bout de course. Et pourtant j’apprécie, j’adore même la Flintlock Fantasy (Les Poudremages de Brian McClellan, Le Cercle-Monde de Joe Abercrombie) qui prend plus ou moins pour cadre le XIXème siècle industriel. Il n’y a ici aucune recherche, on se contente de reprendre tout bêtement la carte des Etats-Unis en y accolant parfois des noms de réserves orcs (quelle originalité! ), plutôt que d’essayer de créer un monde secondaire imaginaire. On est dans le style Bright (film avec Will Smith), notre réalité sauf qu’on y colle des nains, des orcs, gobelins, elfes, etc. Quelle imagination, c’est fou ! Bon et qu’est-ce que ça raconte tout ça ? Pfffffffffffffffff… c’est un peu torché à la va-vite. Toute façon comment voulez-vous développer convenablement la psychologie et le narratif de trois personnages sur une soixantaine de pages ? Le gobelin narrateur du récit est bavard et parle pour ne rien dire, il est atteint de logorrhée aigu. Pitié, ça ne sert à rien les cases où un personnage tourne la tête et on nous dit « le personnage tourne la tête », au bout d’un moment je ne lisais plus que les dialogues vu que le narration en voix off ne sert à que dalle si ce n’est donner l’impression de combler du vide. Ensuite on a le chasseur de prime dont le background tient sur un post-it, on sent fout comme de l’an 40 de sa destinée. Et pareil pour le nain… pour faire court se sont des trucs qui ont été écrit cent mille fois. Même à un moment donné, il y a une séquence flashback revenant sur un drame vécu par le nain : première fois que je vois cela, l’épisode n’est pas dessiné mais simplement écrit sur une double page. En conclusion, concept à bout de souffle, limite déjà mort et enterré, puis invoqué par nécromancie. Tiens, comme dans le récit, serait-ce une métaphore ? Gardez votre or, parole de nain.

20/07/2024 (modifier)