Dune (Macchio/Sienkiewicz)

Note: 2/5
(2/5 pour 3 avis)

L'adaptation en comics du film de David Lynch, sorti en 1984.


Dune Marvel Vu au cinéma

Dans un futur lointain, en l’an 10191 AG (Après la Guilde), l’Épice est la substance la plus convoitée de l’univers. Permettant de voyager dans l’espace, cette matière ne se trouve qu'en un seul endroit : Arrakis. Cette planète des sables, également dénommée « Dune », est un monde aride et hostile presque entièrement recouvert d'un désert brûlant. Le duc Leto Atréides remplace ses ennemis, les Harkonnens, à la tête du fief d’Arrakis ; il part s’y installer avec sa concubine dame Jessica et leur fils Paul. Les membres de la Maison Atréides flairent un piège, tendu par le baron Vladimir Harkonnen, leur ennemi juré, mais doivent obéir à la volonté de l’empereur Padishah Shaddam IV. Peu après leur installation sur Dune, les Atréides sont trahis par le médecin personnel du duc Leto, le docteur Yueh, et décimés par une attaque conjointe des forces Harkonnen et des troupes d'élite de l’empereur. Paul et sa mère Jessica parviennent à fuir et se retrouvent parmi les seuls survivants de la Maison Atréides. Perdus en plein désert, ils y rencontrent les Fremen, le peuple indigène d’Arrakis qui est le véritable maître du désert. Les Fremen attendent la venue d’un messie qui les délivrera. Se pourrait-il que ce soit Paul ? Source du texte : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dune_(film,_1984)

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 1985
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Dune (Macchio/Sienkiewicz) © Carrère/Michel Lafon 1985
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 3 avis)
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04/01/2024 | Alix
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Par Bruno :)
Note: 2/5
L'avatar du posteur Bruno :)

Pfou ! Ralph Macchio n'est pas au mieux de sa forme, sur ce coup-là... Aussi lourdingue et infidèle qu'ait été l'adaptation par David Lynch du grandiose drame Historique S.F. de Frank Herbert, elle bénéficiait néanmoins d'une très réussie recherche esthétique ; ainsi que d'une bande-son fantastique -mais ça, c'est assez difficile à transcrire, en BD (!). Mais comme je suis très généreux, je n'en tiendrai pas compte OUARFF ! Cette version dessinée de Dune, étouffée sous les dialogues, monologues et autres présentations verbeuses, pêche à susciter le moindre intérêt tant sa progression, alternant les scènes sans aucune transition -c'est du hachage !- annihile la moindre tension dramatique ; ce qui est un comble pour une œuvre de cette portée-là. Je veux bien que ce soit une commande purement commerciale -et j'ignore si le scénariste a travaillé d'après le film monté ou de simples bouts de scripts et autres croquis de pré-production (?!) mais, toutes proportions gardées, je ne vois pas comment il lui aurait été impossible de ne pas améliorer sa transcription. Aucune ellipse pour alléger la narration, aucune réelle priorité accordée aux scènes les plus dramatiques/spectaculaires : on dirait presque que, nécessitant forcément moins de texte, ces dernières sont systématiquement négligées... J'extrapole, ne sachant vraiment pas les conditions imposées par l'éditeur au moment de la réalisation du Comic-Book ; mais le résultat est franchement mauvais -même pris en compte les nombreux ratages grotesques du film de 1984... Les "modules étranges", franchement ! Et les Bene Gesserit télépathes ?! N'importe nawak. Quant au dessin de Bill Sienkiewicz (à priori encore Entre deux...), hé ben on peut pas dire qu'il s'épanouisse au sein de cet univers Science-Fictionnesque... Quelle maladresse ! Le "gras" de l'encrage, omniprésent, sert surtout à donner un peu de "corps" aux images, tant il est manifeste que le (futur !) grand artiste se débat au milieu de toutes ces scénettes plutôt figées -mais il ne semble pas plus à l'aise pour dépeindre les mouvements des personnages, en même temps ! Heureusement qu'ils sont plutôt occupés à discuter, finalement. Aussi : sacrée allergie aux machines, le Bill ! Vous avez vu le rendu de l'ornithoptère ?! Non, décidément, il n'y a que dans certaines représentations des visages des personnages que son talent est mis en avant -mais il échoue néanmoins à rendre justice à la beauté de Francesca Annis... Faut le faire, quand même ! Il lui faut une liberté totale, à ce dessinateur-là, pour obtenir un résultat : seul aux commandes, ça aurait inévitablement été mieux ; ne serait-ce qu'en donnant la priorité aux images : l'ampleur épique du roman s'y prête tout particulièrement. Tant pis ! Travail de commande, effectivement : c'est à peu près la seule raison qui puisse expliquer (pas excuser, hein !) pareille réalisation bâclée pour les deux créateurs ; même en tenant compte -je me répète- du matériaux pour le moins défectueux constitué par l'adaptation cinématographique de Lynch. Aux amateurs bienheureux qui ne connaissent pas encore : lisez les romans ! Et évitez autant que possible les adaptations filmées : après celui (trop vieux !) au brushing Playmobil, ce n'est pas ce nouveau Paul Atreide sous anxiolytiques qui sauvera la franchise... Il ne devait pas se réveiller, à un moment-donné, le "dormeur" ?!

05/01/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
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Cet album est clairement une œuvre de commande, un de ces "albums du film" totalement dispensables. Même si c'est un nom célèbre depuis comme Bill Sienkiewicz qui est au dessin, son style apparait ici très désuet, similaire à quelques autres adaptations sérieuses de film de l'époque telles que les comics Star Wars des années 80. Il colle autant que possible aux designs du film de David Lynch, qu'il s'agisse des décors, des véhicules ou des visages des acteurs. Au niveau de la mise en scène, il insiste sur les dialogues et les plans serrés sur les personnages, au détriment des décors, ce qui donne une sensation d'étouffement et coupe complètement l'intensité des paysages désertiques et de science-fiction. Ça pourrait être une bonne chose car le roman Dune est précisément axé sur l'intensité des échanges entre les personnages et tout ce qu'impliquent leurs discussions. Mais c'est aussi très fortement au détriment des scènes d'action qui sont ici réduites à leur plus simple expression, expédiées en deux ou trois cases maximum quand elles ne sont pas tout simplement éludées. Certaines apparaissent même risibles, comme l'empoisonnement de Pieter de Vries ou la mort du baron. Inversement, plusieurs pages sont dépensées sans compter pour raconter les visions de Paul, ce qui a probablement dû faire plaisir à Bill Sienkiewicz puisque ça correspond plus à son style graphique parfois abstrait. Hormis les quelques textes narratifs qui décrivent les scènes et les lieux, la plupart des dialogues sont exactement ceux du film, monologues intérieurs inclus, même s'ils sont parfois assez mal mis en place dans les bulles et cases, avec l'impression que l'ordre des paroles a été chamboulé, et parfois qu'un interlocuteur répond à une question que l'autre a posée nettement plus tôt. Quand ce n'en sont pas directement les mots du film, ce sont des ajouts assez poussifs destinés à palier aux manquements de la BD par rapport au média cinématographique. Parfois ils sont inclus pour donner plus de détails sur le contexte, ou expliquer par la parole des scènes que les vidéos du film permettaient de montrer directement. Et d'autres fois, ils servent à expliquer ce qu'il s'est passé durant les ellipses, quand la BD a dû couper certains passages du film pour gagner de la place et qu'un interlocuteur doit raconter brièvement ce qu'il s'est passé. Quant à la narration, si les premières pages sont très fidèles au film dans leur rythme et leur mise en scène, le rythme s'accélère une fois arrivé sur Arrrakis et file à toute vitesse quand Paul et sa mère rencontrent les Fremen, pour reprendre finalement le rythme du film lors de la confrontation avec l'Empereur. J'ai été surpris toutefois par l'inclusion d'une scène en particulier, celle de la création de l'eau de la vie, alors qu'il s'agit d'un passage que David Lynch a supprimé au montage dans sa version cinéma. Globalement, c'est une curiosité complètement désuète et sans intérêt, même pour un grand amateur de Dune tel que moi.

04/01/2024 (modifier)
Par Alix
Note: 2/5
L'avatar du posteur Alix

Je suis fan des romans du premier cycle de Dune (Dune, Le Messie de Dune et Les Enfants de Dune), et je m’intéresse également aux adaptations en tout genre (films, jeux vidéo, BDs). Je me devais donc de dénicher cette adaptation kitch du film de David Lynch sorti en 1984. On retrouve l’ambiance bien particulière de cette adaptation cinématographique qui n’avait pas fait l’unanimité lors de sa sortie (c’est le moins qu’on puisse dire). J’ai trouvé le début de l’histoire lisible et compréhensible - peut-être suis-je trop familier avec l’intrigue - mais la pagination très réduite (64 pages, un record) nécessite des coupures grossières qui rendent la suite des évènements beaucoup plus difficile à suivre. J’ai adoré la mise en image de Bill Sienkiewicz. Elle fait très « comics des années 80 », et les couleurs de Michael Higgins donne un ton « Métal Hurlant » que j’ai beaucoup apprécié. J’ai notamment adoré la représentation de la planète Arrakis. Par contre les rares scènes d’action m’ont semblé plutôt ridicules. Cet album est une curiosité, une découverte amusante pour le complétiste de Dune que je suis… mais objectivement, il y a de meilleures façons de découvrir cette histoire (à commencer par l’adaptation plus récente du roman original : Dune - Le roman graphique).

04/01/2024 (modifier)