Les derniers avis (48112 avis)

Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Islander
Islander

150 pages et ce n'est même pas une histoire complète. Dire qu'il va falloir encore avoir 2 tomes probablement aussi épais pour avoir le fin mot de cette histoire avec ce monde futuriste où l'Europe est devenue invivable sans qu'on sache pourquoi et donc tout le monde veut se réfugier en Islande. Le pays se barricade face à cet afflux. A la base je pensai lire une histoire bien différente à la vue de cette couverture marquante en gros plan sur un homme, un aventurier. En quelque sorte c'en est un tant il trace difficilement son chemin pour migrer à son tour piquant au passage la place sur un bateau d'une jolie donzelle. D'ailleurs les gros plans sont une marque de fabrique du dessinateur j'ai remarqué, il en use souvent. Et les jolis physiques de mannequin sont aussi très abondants, un peu trop. De plus l'Islande reste un pays froid mais les femmes sont parfois vêtues peu chaudement. Encore heureux qu'il semble avoir du chauffage dans les maisons, pourtant plus loin on se réjouit de disposer d'eau chaude pour la douche. Etonnant. Cela reste une bonne entrée en matière avec un suspense tenant en haleine.

12/11/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Solo (Rochier)
Solo (Rochier)

Etonnant que personne n'ait posté avant cet album de Gilles Rochier datant de 2019. Paru le 11 septembre, il fait écho à un autre attentat, celui du Bataclan en novembre 2015 dont on est en train de commémorer les 10 ans justement en ce moment. C'est une histoire un peu loufoque et absurde d'un auteur tellement estomaqué par ce qu'il s'est passé qu'il ne s'exprime plus qu'à travers une trompette, de manière tonitruante, dans sa banlieue. Bon il ne joue pas spécialement bien et finit par agacer ses proches. Le dessin est assez fin, avec une jolie bichromie. Une évocation personnelle d'un événement marquant émotionnellement.

12/11/2025 (modifier)
Par Blue boy
Note: 3/5
Couverture de la série Dakota 1880
Dakota 1880

Dans les aventures de Lucky Luke, on avait découvert plusieurs « légendes » du Far West, à commencer par les Dalton, mais aussi Billy the Kid, Jesse James, Calamity Jane, mais on ne s’était jamais vraiment posé à la question concernant Luke. Appollo, scénariste émérite à la bibliographie étoffée, s’est emparé du dossier en racontant les origines de « Luc le chanceux » à partir des mémoires d’un certain Baldwin Chenier, mis en scène ici en tant que narrateur. C’est dans l’ouvrage « Creole and American, a journey through the young continent » que ce dernier évoque son parcours à travers le vaste continent, avec tous les petits jobs successifs qu’il aura effectué au gré de ses déplacements, notamment en tant qu’auteur de « dime novels* », et bien sûr sa rencontre avec Lucky Luke. Etonnamment, on ne trouve aucune mention ni du personnage ni de ses écrits en se livrant à une recherche sur Internet. Baldwin va raconter son errance du sud au nord en compagnie de sa grand-mère, alors qu’il n’était qu’un enfant, pour atterrir finalement chez un oncle vivant dans le Dakota, en bordure du Canada. Après la guerre de Sécession, il avait été décrété que chaque esclave libéré avait droit à « une mule et 40 acres de terre », sur décision du Général Sherman. Grandma recevra bien la mule, qui lui permettra d’effectuer son périple, mais pour les 40 acres, ce sera une toute autre affaire… Une fois atteint l’âge adulte, Baldwin fera son baluchon et taillera la route à nouveau. Le jeune noir retracera également sa rencontre avec Lucky Luke, nous révélant l’origine stupéfiante de son « nickname ». C’est à ce moment précis que naquit la légende autour du « pauvre cow-boy solitaire », défenseur de la veuve et l’orphelin dans ce monde de brutes. Si l’angle narratif est tout à fait original et inattendu, conférant une tonalité littéraire au personnage de Lucky Luke, on pourra regretter le côté quelque peu décousu du récit. Plus qu’un récit linéaire, on a affaire ici à un assemblage d’anecdotes sans véritable cohérence. On a du mal à comprendre la pertinence de présenter certains protagonistes (« Mud Digger » et « Dirty Mike » les deux poètes querelleurs, la jeune femme d’origine irlandaise en route vers la « terre promise », le photographe prédisant la fin du Far West…), au-delà de l’intérêt sociologique et de la démarche visant à corroborer l’existence du fameux cow boy. Hormis la scène spectaculaire où Luke est sauvé par la médecine « magique » de « Grandma », il n’y a pas vraiment d’éléments à retenir de « Dakota 1880 » pour en faire un album mémorable. Si le scénario nous laisse avec un léger sentiment de frustration, on pourra toujours se consoler avec la ligne claire exquise de Brüno, qui est pour beaucoup l’argument numéro un du projet. D’ailleurs, on ne sera pas surpris outre-mesure de voir ce héros emblématique de la BD franco-belge repris par ce dernier. Lucky Luke possède toutes les caractéristiques des personnages charismatiques souvent mis en scène par le co-créateur de Tyler Cross. En résumé, « Dakota 1880 » est une revisite intéressante du mythe du « poor lonesome cowboy », une lecture plaisante qui assurément fera un carton dans les librairies, sans pour autant s’imposer comme un incontournable. Lucky Luke aurait donc existé, comme semble le penser dans l’interview en post-face un certain Gustav Frankenbaum, professeur de littérature contemporaine à l’Abilene State University au Texas. Que certains en doutent, il n’en a cure, et puis finalement quelle importance, puisque dans l’Ouest, « quand la légende dépasse la réalité, alors on publie la légende ! »

12/11/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Chevalier Imberbe
Le Chevalier Imberbe

L’histoire se laisse lire. Pas forcément ma came au départ (le dessin et l’intrigue), je me suis laissé embarquer plutôt facilement. J’avais découvert le nom – ou plutôt le pseudo – de l’auteur dans l’album d’Ami Inintéressant Open Space, dans lequel il faisait une courte apparition, en mêlant déjà monde médiéval et société contemporaine. Ici, c’est une intrigue qui est ancrée dans un moyen-âge relativement classique dans sa trame générale, avec des touches fantastiques (mais elles aussi liées aux pensées médiévales voire antiques) : présence de dragons, de Blemmyes. La particularité de Tamos le Thermos est ici qu’il y ajoute des aspects tout à fait contemporains : les personnages utilisent des moyens de transport modernes : scooter, voire hélicoptère pour la fée/sorcière (je soupçonne l’auteur d’avoir eu une réminiscence de « Peau d’âne »…). L’autre particularité de l’histoire est qu’elle tourne pas mal autour des questions de genre : le personnage principal, Isabeau, le « chevalier imberbe » donc, est ambigu quant à son sexe, et l’auteur ne lève pas vraiment cette ambiguïté, bien au contraire, il l’entretient, au grand dam de certains personnages hypocrites et/ou censeurs. Du coup l’homosexualité peut aussi être envisagée, puisqu'il connait une histoire d'amour avec une belle dame, Radeguonde (surnommée "Radis") En face, un chevalier outrancièrement machiste, voire masculiniste, accessoirement mari de "Radis" et cousin d'Isabeau, et une religieuse improbable (qui elle aussi relève d’une certaine ambiguïté, puisqu’elle dirige la messe, ce que seul un homme pouvait faire). Bon, le dessin est hésitant, assez minimaliste, et l’intrigue n’est pas hyper fouillée. Mais ça se laisse lire, c’est dynamique, et assez original finalement. Disons que ça n’est pas un album sur lequel je me serais rué, mais je ne regrette pas mon emprunt.

12/11/2025 (modifier)
Couverture de la série La Sirène des pompiers
La Sirène des pompiers

Une histoire d'amour (en tout cas propre), un questionnement sommes toute simple sur les qualités et fonctions de l'art, le contraste du banal quotidien et de l'arrivée du fantastique pour aborder métaphoriquement son sujet du rapport qu'a l'art avec les intentions et émotions qu'ils se doit de procurer chez son public, … Simple, convenu on pourrait même dire, mais suffisamment bien exécuté pour que l'album fasse mouche. Une sirène ne se sentant pas à sa place chez ses paires et désireuse de découvrir le monde et ses merveilles tombe un beau jour par hasard sur Gélinet, un jeune peintre sans talent apparent qui va décider de faire d'elle sa muse. Ses nouveaux tableaux font fureur, la gloire lui monte à la tête, Gélinet se révèle être un crétin pédant et nombriliste incapable de vraiment comprendre ce qui fait de quelque chose de l'art (ou en tout cas ce qui fait vraiment le beau, comme valeur de propagateur d'émotion chez les personnes qui l'observe). Notre sirène va rapidement comprendre que ce qu'elle recherchait ne se trouvait pas dans le strass et les paillettes mais dans quelque chose de plus simple, qui lui parle vraiment, quelque chose qui la touche, alors, désormais enfermée à Paris chez Gélinet, la sirène développe le mal du pays - ou le mal de mer, si vous me permettez les jeux de mots vaseux. Comme dit en introduction le récit n'est pas révolutionnaire, à déjà été écrit de nombreuses fois et de pleins de façon différentes, mais, comme dans son joli propos, la simplicité fait mouche, parvient à procurer des émotions (aussi simples et petites soient-elles), et n'est-ce pas finalement-là la quintessence de l'art : de transmettre et faire ressentir ? Simple mais joli, surtout grâce au dessin de Zanzim que je trouve très joli avec son petit côté crayonné.

11/11/2025 (modifier)
Couverture de la série Culottées
Culottées

Voila une lecture qui ne m'a pas entièrement convaincu malgré l'esprit pétillant de l'autrice. Cette suite de portraits féminins à l'allure féministe se laisse lire malgré quelques réserves. Je n'ai pas trouvé la narration très fluide. "Elle fait ci puis elle fait ça" dans une suite de cases qui manquent de liant à mes yeux. Au bout de deux portraits la lecture m'a commencé à devenir fastidieuse. Ensuite le caractère biographique me semble aléatoire. Peu ou pas de dates, pas de source ni de référence, ce qui pour les portrait les plus anciens me conduit à m'interroger quelle est la part historique de la légende. Ensuite le texte est souvent très lourd avec une vision contemporaine de l'autrice qui sort le récit de son contexte. Le dessin reste assez minimaliste et essaye d'introduire une dose d'humour à laquelle j'ai été peu sensible. Ce n'est pas ma lecture préférée de cette autrice. Un petit 3

11/11/2025 (modifier)
Par Lodi
Note: 3/5
Couverture de la série Les Gorilles du Général
Les Gorilles du Général

Très bien dessiné et bons dialogues. Pour l'histoire, on verra : en somme, il se passe bien peu de choses, et on reste à la surface, comme dans tout album d'exposition ! Pour le positionnement politique, il faut aussi attendre : on n'est pas à l'abri de quelques retournements, même si écrire sur les gorilles du général prédispose au gaullisme le plus affirmé. Je ne vois pour ma part pas de racisme anti arabe. Si on le déduit du fait qu'on n'assiste pas à des scènes de torture, je dirais : patience ! Il est bien plus habile de ne les montrer que lors du putsch des généraux d'Alger, en disant qu'on en a déjà fait avant, cependant, pour la vérité historique. Oui, il faut réserver la dénonciation de cet abus à la montée de la violence et à la rupture avec Paris. Dramatisation oblige ! Et en plus, cela montrera d'autant plus la victoire du Général comme celle du sauveur et homme providentiel, grand homme et en plus bénin et gracieux soit le point de vue de l'œuvre. D'ailleurs, j'aime mieux une narration affirmant franchement son point de vue qu'une où on ne tenterait pas d'être objectif mais où on ferait semblant.

11/11/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série À la poursuite du trésor de Décalécatán
À la poursuite du trésor de Décalécatán

Je pense que ça doit être le moins bon album du duo Fabcaro-Erre que j'ai lu jusqu'à présent. Cela reste tout de même correct si comme moi on aime leur humour con et absurde. J'ai rigolé plusieurs fois, mais en même temps le scénario en lui-même n'est pas génial. C'est encore une fois l'histoire de deux cons bien cons qui se retrouvent malgré eux dans une aventure extraordinaire. Il y a un côté parodie des vieux récits coloniaux qui m'a semblé mieux exploité ailleurs comme avec ''Inanna Djoun'' ou les deux films d'OSS 117 de Michel Hazanavicius. Bref, cela sent un peu le réchauffé et je pense que le principal problème est que les auteurs se dépeignent de manière tellement caricaturale que cela finit par perdre de la crédibilité et ça devient lourd. Je sais que ce qui compte le plus dans une BD humoristique c'est l'humour, mais voilà même si j'ai rigolé je trouve que le scénario manque d'intérêt et de dynamisme.

11/11/2025 (modifier)
Couverture de la série Hazara Blues
Hazara Blues

Bonne BD, un récit vivant et touchant, un style graphique pointu et recherché nous immergeant dans l’histoire du narrateur d’origine afghane. En soi une bonne bd . Le seul hic, des longueurs dans l’histoire faisant ressentir au lecteur une certaine hâte quand à l’écriture du script. Beaucoup de sauts dans le temps/retours en arrière, ce qui peut rendre l'histoire dure à suivre pour certains. Malgré cela Hazara Blues reste une bonne bd avec un récit riche et poignant.

10/11/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Petit derrière de l'Histoire
Le Petit derrière de l'Histoire

J’ai lu la série dans la récente intégrale publiée par Tabou. Si les premières pages m’ont clairement attiré, j’ai trouvé le procédé un peu répétitif au bout d’un moment, et je pense que j’aurais presque eu le même ressenti que Ro, avec ces très nombreux voyages dans le temps de Marie, projetée violemment dans toutes les époques, chez tous les inventeurs, cette rencontre ne durant généralement pas longtemps (à peine le temps pour Marie , suite à divers dialogues et jeux de mots, de souffler une invention célèbre au futur « découvreur » et d’avoir une relation torride, puisqu’elle bascule dans un autre endroit dès que l’invention se concrétise). Bref, je trouvais ça répétitif. Mais la lecture de cette intégrale – que je conseille toutefois de lire par petits bouts pour éviter cet aspect répétitif – s’avère en fait plus intéressante, puisqu’après l’équivalent d’un album, les saynètes se développent un peu plus, une intrigue prend corps (et pa seulement celui de Marie!), tout en gardant les fondamentaux, à savoir une Marie plus que gironde, frénétique et obsédée de sexe, qui se fait trousser par tous les cerveaux du monde. Enfin pas forcément par le cerveau, hein. Si tous les dialogues ne font pas mouche, le ton primesautier aère le récit, globalement plaisant, inégal, mais suffisamment rigolo pour plaire. Avec un arrière-plan érotique plaisant lui aussi, même si c’est plus suggéré que montré. J’aime bien ici le dessin de Katia Even, avec des personnages proches de ceux d’Arthur de Pins, et une Marie toute en formes – et en forme ! Sont aussi agréables les fins de chapitres/albums, dans lesquels une Marie transformée en professeur aguicheuse relève les anachronismes utilisés, et rétablit certaines vérités historiques concernant les vrais inventeurs. A noter que plus que le derrière de l’Histoire, c’est surtout celui des inventions et des inventeurs qui nous est montré – en plus de celui de Marie bien sûr ! Une lecture sympathique.

10/11/2025 (modifier)