A voir le dessin on a l'impression d'être dans ces pages de strips du début du XXème siècle à l'instar de Little Nemo. Un côté gravure fort joli, Léviathan le bébé de l'histoire est quant à lui souvent représenté sans visage ce qui est plus simple à dessiner. Il est accompagné d'un chat. Une histoire à hauteur de bébé, particulièrement avancé pour son âge, du moins dans sa tête et son imaginaire car dans la vraie vie ses parents n'entendent que quelques onomatopées.
Pourtant l'auteur Peter Blegvad, un nom qu'on croirait inventé, a réalisé cela dans les années 1990. Cela a bien été publié de manière hebdomadaire dans le journal britannique The Independent. Alors c'est parfois inégal, le but n'est pas forcément d'être drôle. Cela joue sur différentes situations de découvertes de l'enfant. C'est parfois sur plusieurs parties et pas un seul strip. Le tout est assez poétique. L'ouvrage est assez épais tout de même, à feuilleter de temps en temps en y piochant quelques pensées.
Couto est un auteur brésilien, dont c’est je crois la première œuvre que je lis. Mais il y a ici une inspiration plutôt argentine : la tour de Babel m’a fait penser à Borges, et surtout la trame générale, qui joue à plusieurs reprises sur les rêves – et sur l’ambiguïté « qui rêve de qui » ? – m’a fait penser à une jolie nouvelle de Cortazar.
Pour le reste, on est dans de le Science-Fiction pure, très marquée par son époque (années 1980), avec un récit assez noir, pessimiste. Quelque chose qui fait aussi penser à ce que pouvaient publier les Humanos (Caza en particulier).
J’ai eu du mal à lier le premier chapitre avec la suite et, plus généralement, l’album souffre de certaines ellipses, de raccourcis dommageables. Sans doute aurait-il fallu développer un peu l’intrigue, pour la densifier, et la rendre plus intelligible. De la même façon, la psychologie – et l’histoire des personnages auraient gagné à être étoffées.
Le dessin est réaliste et globalement bon, avec un Noir et Blanc que j’ai bien aimé.
Un album – et un auteur – pas courants. A l’occasion je jetterai un œil sur ce qu’il a pu faire ailleurs.
Note réelle 2,5/5.
Rahan n'est pas vraisemblable, et alors ? Il s'agit clairement d'un héros comme Tarzan dont il se démarque car errant, quand Tarzan reste en principe chez lui, préhistorique et non en relation avec le monde moderne, blond et non brun. Oui, quand on crée un nouveau personnage, un nouvel univers, il faut se différencier.
Rahan invente tout ? Invraisemblable, mais qui a pu le croire bien longtemps ? C'est en somme une convention…. Par contre, on peut essayer de s'inspirer de son ingéniosité, et cela allait bien avec le gadget du Pif éponyme.
Tous les préhistoriques n'étaient pas idiot, mais un autre problème est que les sorciers sont souvent félons, cela fait religion complot de prêtres : délicieusement désuet, comme idée. A part quelques sorciers, il y a quelques groupes pas idiots, mais il est vrai que c'est toujours le héros qui règle les problèmes, on est loin d'une aventure de Corto où il n'a fait que regarder des combats aériens ! Le dessin n'est pas parfait mais dynamique, si on le critique, que dire, par exemple, de ceux des superhéros ? J'aime bien l'idée que Rahan cherche le soleil, et qu'il fasse tournoyer son coutelas pour se diriger vers de nouvelles aventures.
Comme theThe Promised Neverland en moins intellectuel, une bien bonne série pour les jeunes !
Rahan est une série que je lisais régulièrement quand je fus un lecteur assidu de Pif Gadget. Ce n'était pas ma série préférée mais je la lisais sans déplaisir. je suis tombé par hasard sur trois numéros de 1980 ce qui ne m'a pas rajeuni. Ce qui marque immédiatement quand on reprend la série est le graphisme de Cheret. Le trait est réaliste trop pour moi à l'époque plus habitué à une ligne claire plus souple.
Toutefois je trouve la présentation moderne et dynamique dans les cadrages et la construction bien que le trait et surtout la mise en couleur soient aujourd'hui très datés. Même si l'omniprésence de Rahan dans les cases est lassante les dessins sont soignés et détaillés. Cela convient bien au schéma d'histoires courtes lues une fois par semaine où l'espace dans le temps pouvait justifier les différents déplacements du jeune chasseur blond.
A la relecture plus adulte un paradoxe m'interroge. Le graphisme de Cheret joue à fond sur la dynamique de l'aventure assez violente. Les scènes de combats entre Rahan et les animaux voire d'autres chasseurs s'enchainent à un fort rythme. A l'inverse le texte de Lecureux prône des valeurs presque catéchistiques " Tous les chasseurs sont frères…" "Tu n'es qu'un homme ,un frère de tous les hommes!" "Craô a appris à Rahan à ne jamais voler!" pour ne citer que quelques uns des sages enseignements de Craô.
Un autre point intéressant est le côté éducatif que veut insuffler les scénarii de Lecureux au détriment de la réalité historique. Les auteurs multiplient les anachronismes en introduisant des dinosaures ou en faisant de Rahan un génial inventeur. Cela permettait de compléter la bande dessinée par des reportages sur des points du scénario sur les animaux ou les tribus.
On pourrait approfondir longtemps, en bien et en mal, certains aspects de cette série qui a marqué pendant deux décennies de nombreux jeunes ados ( la représentation de l'homme blanc, la sexualité, le rapport à la nature) .
Ainsi je trouve cette série bien difficile à noter comme le prouve la dispersion des avis. Personnellement je reste sur une note mitigée car je n'ai pas de nostalgie forte sur cette série.
Miaou ! J'aime le chat et les autres personnages, mais quel dessin ! J'en ai vraiment assez d'artistes qui ne font pas mieux que moi, et qui en plus, se lancent dans toutes sortes de détail au lieu de simplifier comme il se doit quand on a du mal avec tout ! Pardon pour les vaches, pardon, les chats sacrés, mais la note s'en ressentira !
La série se laisse lire. Rapidement, car il y a peu de texte, et l’intrigue n’est pas très étoffée. Mais cette lecture m’a laissé sur ma faim.
La conquête de l’empire inca par Pizarro est un point de départ intéressant. En y ajoutant les rivalités et complots entre Espagnols, et les tentatives de révoltes incas, il y avait là matière à mieux j’ai trouvé.
En effet, tout m’est apparu traité de façon trop légère, trop rapide, sans exploiter les divers potentiels, mis à part le complot final (qui ouvre en fait le premier tome et conclut le troisième). Pour le reste, Di Gorgio n’a pas utilisé tout le potentiel d’aventures épiques : traversée des jungles et des cordillères, combats contre les armées de l’Inca, etc. Même les cités incas ne sont pas impressionnantes. Tout semble expédié un peu vite (par exemple ce qui s’est passé dans les premiers temps de la conquête, avant l’arrivée plus massive d’Espagnols).
Bon, cela dit, ça reste quand même lisible, c’est plutôt rythmé, le dessin est globalement bon (même s’il est inégal).
Note réelle 2,5/5.
L’album se laisse lire, mais ça n’est clairement pas le meilleur de Vanoli, un auteur que j’apprécie pourtant.
Cac rapproche « La Boucle » de Le Passage aux escaliers. Certes, il y a des points communs, en particulier dans la description minutieuse d’un lieu, d’un quartier, avec un peu d’histoire et de sociologie. Même s’il n’y a pas ici d’aspect autobiographique, puisque Vanoli est « en résidence », c’est une œuvre de commande.
Et, si les déambulations de l’auteur sont empreintes d’un peu de poésie, la narration un peu monotone et le côté un peu linéaire et tristoun du récit – et du lieu évoqué – rendent certains passages presque ennuyeux.
Je suis par contre toujours heureux de retrouver le dessin de Vanoli, avec son trait charbonneux, qui convient particulièrement aux décors (je suis moins convaincu par certains personnages, leurs visages en particulier).
A emprunter à l’occasion, mais je ne sais pas si c’est un album que je recommanderais à un lecteur qui ne connaitrait pas et n’apprécierait pas Vanoli a priori.
Note réelle 2,5/5.
Alors que je ne me suis toujours pas penché sur Elric qui prend gentiment la poussière sur une pile bd « retard », je découvre le travail de Moorcock via cette autre adaptation d’une de ses œuvres en bd.
J’en suis sorti un peu déçu :(
Rien à dire sur la partie graphique, je ne me suis pas pris de claques mais il rentre bien dans ma zone de confort, comme les couleurs et la mise en page. Ça manque un peu de force à mes yeux, un peu trop sage parfois mais l’ensemble est plus qu’agréable à suivre, c’est fin, fluide et détaillé.
Là où j’ai commencé un peu à dériver c’est sur l’histoire.
De la Fantasy plaisante mais archi classique, je ne doute pas du côté novateur à sa sortie, mais ses ingrédients ont été pillés et vus dans de trop nombreuses œuvres depuis. Il en ressort un récit sans réelles surprises pour le genre, il en va de même pour les personnages surtout pour le méchant de service qui m’apparaît bien fade.
Mais là où je tique bien plus c’est sur l’univers mis en place, j’aurais préféré une terre imaginaire que cette Europe post apocalypse divisée entre puissances, dans un mélange moyen-âge aux accents futuristes. Ce dernier élément a vraiment du mal à passer.
Finalement une impression de réalisation moderne pour un récit/univers un rien poussiéreux. Je croise les doigts pour que l’adaptation d’Elric me botte plus. Ici pas d’engouement particulier.
MàJ après 4 tomes :
Je ne change absolument pas ma cote.
Je n’ai toujours pas de grand engouement mais je reconnais que la série se lit très facilement. Malgré quelques ficelles bien éculées, l’univers passe. Par contre je trouve que la partie graphique perd un peu au fil des parutions.
Tiens, voilà une BD curieuse, sans mauvais jeu de mots.
L'utilisation de la 3D se justifie par la richesse visuelle de l'album, entre la flore sous-marine, les décors très inventifs et la mise en scène plutôt recherchée. Le style est assez naïf, mais plutôt efficace, on discerne bien les expressions de Jim à travers le casque de son scaphandre. L'histoire est simple, mais pleine de vie, on ne s'ennuie pas même si la lecture est très courte lorsqu'on est un adulte. c'en est même un peu frustrant.
Sympa, mais sans plus.
Aussitôt lu, aussitôt oublié !
Je ne pense pas qu ce recueil d'histoires courtes me laissera un grand souvenir. Ça se lit viiiiiite.
En plus la conclusion des histoires est datée.
L'élégance du dessin est un vrai point positif (belle couverture...) mais je n'ai pas aimé l'angle par lequel l'auteur aborde la nudité. C'est très chaste. Je préfère la provocation d'un Manara.
Little ego souffre d'ailleurs de la comparaison avec Gulliveriana, autre voyage érotique au pays des rêves, qui est pour le coup un vrai chef d'oeuvre avec des planches iconiques.
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Le Livre de Léviathan
A voir le dessin on a l'impression d'être dans ces pages de strips du début du XXème siècle à l'instar de Little Nemo. Un côté gravure fort joli, Léviathan le bébé de l'histoire est quant à lui souvent représenté sans visage ce qui est plus simple à dessiner. Il est accompagné d'un chat. Une histoire à hauteur de bébé, particulièrement avancé pour son âge, du moins dans sa tête et son imaginaire car dans la vraie vie ses parents n'entendent que quelques onomatopées. Pourtant l'auteur Peter Blegvad, un nom qu'on croirait inventé, a réalisé cela dans les années 1990. Cela a bien été publié de manière hebdomadaire dans le journal britannique The Independent. Alors c'est parfois inégal, le but n'est pas forcément d'être drôle. Cela joue sur différentes situations de découvertes de l'enfant. C'est parfois sur plusieurs parties et pas un seul strip. Le tout est assez poétique. L'ouvrage est assez épais tout de même, à feuilleter de temps en temps en y piochant quelques pensées.
L'Aigle et le Serpent
Couto est un auteur brésilien, dont c’est je crois la première œuvre que je lis. Mais il y a ici une inspiration plutôt argentine : la tour de Babel m’a fait penser à Borges, et surtout la trame générale, qui joue à plusieurs reprises sur les rêves – et sur l’ambiguïté « qui rêve de qui » ? – m’a fait penser à une jolie nouvelle de Cortazar. Pour le reste, on est dans de le Science-Fiction pure, très marquée par son époque (années 1980), avec un récit assez noir, pessimiste. Quelque chose qui fait aussi penser à ce que pouvaient publier les Humanos (Caza en particulier). J’ai eu du mal à lier le premier chapitre avec la suite et, plus généralement, l’album souffre de certaines ellipses, de raccourcis dommageables. Sans doute aurait-il fallu développer un peu l’intrigue, pour la densifier, et la rendre plus intelligible. De la même façon, la psychologie – et l’histoire des personnages auraient gagné à être étoffées. Le dessin est réaliste et globalement bon, avec un Noir et Blanc que j’ai bien aimé. Un album – et un auteur – pas courants. A l’occasion je jetterai un œil sur ce qu’il a pu faire ailleurs. Note réelle 2,5/5.
Rahan
Rahan n'est pas vraisemblable, et alors ? Il s'agit clairement d'un héros comme Tarzan dont il se démarque car errant, quand Tarzan reste en principe chez lui, préhistorique et non en relation avec le monde moderne, blond et non brun. Oui, quand on crée un nouveau personnage, un nouvel univers, il faut se différencier. Rahan invente tout ? Invraisemblable, mais qui a pu le croire bien longtemps ? C'est en somme une convention…. Par contre, on peut essayer de s'inspirer de son ingéniosité, et cela allait bien avec le gadget du Pif éponyme. Tous les préhistoriques n'étaient pas idiot, mais un autre problème est que les sorciers sont souvent félons, cela fait religion complot de prêtres : délicieusement désuet, comme idée. A part quelques sorciers, il y a quelques groupes pas idiots, mais il est vrai que c'est toujours le héros qui règle les problèmes, on est loin d'une aventure de Corto où il n'a fait que regarder des combats aériens ! Le dessin n'est pas parfait mais dynamique, si on le critique, que dire, par exemple, de ceux des superhéros ? J'aime bien l'idée que Rahan cherche le soleil, et qu'il fasse tournoyer son coutelas pour se diriger vers de nouvelles aventures. Comme theThe Promised Neverland en moins intellectuel, une bien bonne série pour les jeunes !
Rahan
Rahan est une série que je lisais régulièrement quand je fus un lecteur assidu de Pif Gadget. Ce n'était pas ma série préférée mais je la lisais sans déplaisir. je suis tombé par hasard sur trois numéros de 1980 ce qui ne m'a pas rajeuni. Ce qui marque immédiatement quand on reprend la série est le graphisme de Cheret. Le trait est réaliste trop pour moi à l'époque plus habitué à une ligne claire plus souple. Toutefois je trouve la présentation moderne et dynamique dans les cadrages et la construction bien que le trait et surtout la mise en couleur soient aujourd'hui très datés. Même si l'omniprésence de Rahan dans les cases est lassante les dessins sont soignés et détaillés. Cela convient bien au schéma d'histoires courtes lues une fois par semaine où l'espace dans le temps pouvait justifier les différents déplacements du jeune chasseur blond. A la relecture plus adulte un paradoxe m'interroge. Le graphisme de Cheret joue à fond sur la dynamique de l'aventure assez violente. Les scènes de combats entre Rahan et les animaux voire d'autres chasseurs s'enchainent à un fort rythme. A l'inverse le texte de Lecureux prône des valeurs presque catéchistiques " Tous les chasseurs sont frères…" "Tu n'es qu'un homme ,un frère de tous les hommes!" "Craô a appris à Rahan à ne jamais voler!" pour ne citer que quelques uns des sages enseignements de Craô. Un autre point intéressant est le côté éducatif que veut insuffler les scénarii de Lecureux au détriment de la réalité historique. Les auteurs multiplient les anachronismes en introduisant des dinosaures ou en faisant de Rahan un génial inventeur. Cela permettait de compléter la bande dessinée par des reportages sur des points du scénario sur les animaux ou les tribus. On pourrait approfondir longtemps, en bien et en mal, certains aspects de cette série qui a marqué pendant deux décennies de nombreux jeunes ados ( la représentation de l'homme blanc, la sexualité, le rapport à la nature) . Ainsi je trouve cette série bien difficile à noter comme le prouve la dispersion des avis. Personnellement je reste sur une note mitigée car je n'ai pas de nostalgie forte sur cette série.
Le Chat du Rabbin
Miaou ! J'aime le chat et les autres personnages, mais quel dessin ! J'en ai vraiment assez d'artistes qui ne font pas mieux que moi, et qui en plus, se lancent dans toutes sortes de détail au lieu de simplifier comme il se doit quand on a du mal avec tout ! Pardon pour les vaches, pardon, les chats sacrés, mais la note s'en ressentira !
L'Or des Fous
La série se laisse lire. Rapidement, car il y a peu de texte, et l’intrigue n’est pas très étoffée. Mais cette lecture m’a laissé sur ma faim. La conquête de l’empire inca par Pizarro est un point de départ intéressant. En y ajoutant les rivalités et complots entre Espagnols, et les tentatives de révoltes incas, il y avait là matière à mieux j’ai trouvé. En effet, tout m’est apparu traité de façon trop légère, trop rapide, sans exploiter les divers potentiels, mis à part le complot final (qui ouvre en fait le premier tome et conclut le troisième). Pour le reste, Di Gorgio n’a pas utilisé tout le potentiel d’aventures épiques : traversée des jungles et des cordillères, combats contre les armées de l’Inca, etc. Même les cités incas ne sont pas impressionnantes. Tout semble expédié un peu vite (par exemple ce qui s’est passé dans les premiers temps de la conquête, avant l’arrivée plus massive d’Espagnols). Bon, cela dit, ça reste quand même lisible, c’est plutôt rythmé, le dessin est globalement bon (même s’il est inégal). Note réelle 2,5/5.
La Boucle
L’album se laisse lire, mais ça n’est clairement pas le meilleur de Vanoli, un auteur que j’apprécie pourtant. Cac rapproche « La Boucle » de Le Passage aux escaliers. Certes, il y a des points communs, en particulier dans la description minutieuse d’un lieu, d’un quartier, avec un peu d’histoire et de sociologie. Même s’il n’y a pas ici d’aspect autobiographique, puisque Vanoli est « en résidence », c’est une œuvre de commande. Et, si les déambulations de l’auteur sont empreintes d’un peu de poésie, la narration un peu monotone et le côté un peu linéaire et tristoun du récit – et du lieu évoqué – rendent certains passages presque ennuyeux. Je suis par contre toujours heureux de retrouver le dessin de Vanoli, avec son trait charbonneux, qui convient particulièrement aux décors (je suis moins convaincu par certains personnages, leurs visages en particulier). A emprunter à l’occasion, mais je ne sais pas si c’est un album que je recommanderais à un lecteur qui ne connaitrait pas et n’apprécierait pas Vanoli a priori. Note réelle 2,5/5.
Hawkmoon
Alors que je ne me suis toujours pas penché sur Elric qui prend gentiment la poussière sur une pile bd « retard », je découvre le travail de Moorcock via cette autre adaptation d’une de ses œuvres en bd. J’en suis sorti un peu déçu :( Rien à dire sur la partie graphique, je ne me suis pas pris de claques mais il rentre bien dans ma zone de confort, comme les couleurs et la mise en page. Ça manque un peu de force à mes yeux, un peu trop sage parfois mais l’ensemble est plus qu’agréable à suivre, c’est fin, fluide et détaillé. Là où j’ai commencé un peu à dériver c’est sur l’histoire. De la Fantasy plaisante mais archi classique, je ne doute pas du côté novateur à sa sortie, mais ses ingrédients ont été pillés et vus dans de trop nombreuses œuvres depuis. Il en ressort un récit sans réelles surprises pour le genre, il en va de même pour les personnages surtout pour le méchant de service qui m’apparaît bien fade. Mais là où je tique bien plus c’est sur l’univers mis en place, j’aurais préféré une terre imaginaire que cette Europe post apocalypse divisée entre puissances, dans un mélange moyen-âge aux accents futuristes. Ce dernier élément a vraiment du mal à passer. Finalement une impression de réalisation moderne pour un récit/univers un rien poussiéreux. Je croise les doigts pour que l’adaptation d’Elric me botte plus. Ici pas d’engouement particulier. MàJ après 4 tomes : Je ne change absolument pas ma cote. Je n’ai toujours pas de grand engouement mais je reconnais que la série se lit très facilement. Malgré quelques ficelles bien éculées, l’univers passe. Par contre je trouve que la partie graphique perd un peu au fil des parutions.
Jim Curious
Tiens, voilà une BD curieuse, sans mauvais jeu de mots. L'utilisation de la 3D se justifie par la richesse visuelle de l'album, entre la flore sous-marine, les décors très inventifs et la mise en scène plutôt recherchée. Le style est assez naïf, mais plutôt efficace, on discerne bien les expressions de Jim à travers le casque de son scaphandre. L'histoire est simple, mais pleine de vie, on ne s'ennuie pas même si la lecture est très courte lorsqu'on est un adulte. c'en est même un peu frustrant. Sympa, mais sans plus.
Little Ego
Aussitôt lu, aussitôt oublié ! Je ne pense pas qu ce recueil d'histoires courtes me laissera un grand souvenir. Ça se lit viiiiiite. En plus la conclusion des histoires est datée. L'élégance du dessin est un vrai point positif (belle couverture...) mais je n'ai pas aimé l'angle par lequel l'auteur aborde la nudité. C'est très chaste. Je préfère la provocation d'un Manara. Little ego souffre d'ailleurs de la comparaison avec Gulliveriana, autre voyage érotique au pays des rêves, qui est pour le coup un vrai chef d'oeuvre avec des planches iconiques. Un trois très généreux.