Les derniers avis (47797 avis)

Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série L'Incroyable histoire de l'automobile
L'Incroyable histoire de l'automobile

L'histoire de l'automobile... Vaste sujet, auquel s'est attaqué Laurent-Frédéric Bollée, scénariste chevronné, pour adapter au media BD la connaissance encyclopédique et les réflexions de l'historien Jean-Louis Loubet. De ses débuts à l'avènement annoncé du tout-électrique, cette histoire longue de plus de 200 ans nous est donc contée dans cet album de 400 pages très dense, un peu trop parfois, dans un souci d'exhaustivité ou presque qui force le respect. Car c'est une histoire pleine de rebondissements, depuis le Fardier de Cugnot, premier transport à s'affranchir de la traction animale et à être autoporté, c'est à dire se propulsant lui-même. Les débuts de l'automobile sont timides, marqués par de nombreux accidents, des innovations qui marqueront toute son histoire, des hommes (et quelques femmes, mais beaucoup trop peu). La moitié de l'album tient sur la période 1769-1950, et les trois derniers quarts de siècle sur la deuxième moitié. Découpé en une vingtaine de chapitres passe en revue les techniques, la dimension sociale (forcément très importante, la possession puis la taille de l'automobile étant un marqueur fort, surtout dans la société américaine), la dimension politique aussi. Les histoires des hommes forts du secteur (Henry Ford, Gianni Agnelli...) sont aussi présentes. la course automobile, la course aux usines géantes l'arrivée, puis le départ et le retour de la propulsion électrique... Le rôle des taxis de la Marne, les Tesla d'Elon Musk, la Renault , tout y est. C'est très dense, comme je le disais, presque indigeste tellement il y a d'informations. Mais c'est tout de même très intéressant, même si on n'est pas passionné par les voitures. Le côté graphique est assuré par Christophe Merlin, qui se débrouille très bien pour dessiner des voitures de toutes les époques et des bâtiments, mais qui semble moins à l'aise dans le dessin des personnages, qui sont assez figés. Autre petit souci, la colorisation, réalisée en aplats simples, qui donne souvent un sentiment de froideur, particulièrement sur les tons sombres et noirs, donnant l'impression de masses un peu informes.

16/09/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Madame Bovary
Madame Bovary

Madame Bovary, le roman original, m’était resté en travers quand je l’avais abordé au lycée : trop long, trop peu passionnant à mes yeux. Reste que c’est un monument de la littérature, et j’ai voulu lui redonner une chance à travers cette adaptation en BD. Le résultat est très académique. Le dessin, propre et maîtrisé, ne m’a pas particulièrement séduit mais il fait le travail. La mise en scène est claire, même si certains dialogues alourdissent un peu l’ensemble, contrainte du vocabulaire du XIXe siècle oblige. Ce qui m’a surtout frappé, c’est la rapidité de l’introduction : là où je gardais le souvenir d’une longue montée de l’ennui d’Emma, ici, quelques pages suffisent pour qu’elle se lasse de son mari puis s’engage sans détour dans l’adultère. J’avais aussi oublié à quel point elle trompait ouvertement son mari et dilapidait sans vergogne un argent qu’elle n’avait pas. Difficile de lui trouver des excuses dans cette version, même si le roman me semblait insister davantage sur sa légitime frustration. En revanche, la médiocrité des petits notables et de la bourgeoisie rurale est bien rendue, au point de rendre tout ce petit monde assez détestable. En définitive, une adaptation correcte, servie par un dessin solide, mais dont le résultat reste assez tiède. Note : 2,5/5

16/09/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Spirou et Fantasio Classique - Le Trésor de San Inferno
Spirou et Fantasio Classique - Le Trésor de San Inferno

Spirou et Fantasio partent pour un village isolé au cœur du désert d'Amérique centrale afin d'enquêter sur un mystérieux squelette découvert sur place. Mais entre la présence envahissante de Seccotine, bien décidée à décrocher son propre scoop, et les étranges révélations que réserve ce coin reculé, leur reportage ne sera pas de tout repos. Avec Trondheim et Tarrin aux commandes, l'album suscite forcément de grandes attentes. Fabrice Tarrin avait déjà démontré son talent pour retrouver l'esprit de Franquin dans Le Tombeau des Champignac et Spirou chez les Soviets. Ici, son trait paraît plus paresseux sur les décors, mais cela tient sans doute au cadre désertique de San Inferno. Les personnages, eux, gagnent un côté légèrement plus cartoonesque qui colle à l'ambiance légère du récit, même si l'on perd un peu de la finesse propre à Franquin. Lewis Trondheim lui, en est à son troisième scénario de Spirou si on compte Panique en Atlantique et L'Accélérateur atomique, son Spirou dans l'univers de Lapinot. C'est toutefois la première fois qu'il se rapproche autant d'un véritable scénario classique à la Franquin. On pense à une aventure en Palombie, ou encore au Gorille a bonne mine avec son expédition loin de la civilisation pour un bon reportage. Le ton est toutefois davantage à l'humour comme souvent avec Trondheim qui renonce rarement à la tentation du second degré. L'intrigue fonctionne, avec des trouvailles amusantes, mais elle manque d'ampleur : le huis clos désertique finit par être étouffant, et certains éléments paraissent artificiels, comme l'attitude exagérée de Rodrigo au début, en décalage avec son calme ultérieur. Au final, la lecture reste agréable, souriante et divertissante, mais l'ensemble manque de souffle et d'ambition pour s'imposer comme une grande aventure de Spirou.

16/09/2025 (modifier)
Couverture de la série L'Homme du Sertão (La Macumba du Gringo)
L'Homme du Sertão (La Macumba du Gringo)

Cette production m'apparait bien dans la ligne de Hugo Pratt de cette époque. On y retrouve son vif intérêt pour la défense des peuples opprimés ainsi qu'un goût prononcé pour les croyances surnaturelles. Ici l'auteur ne fait pas dans la dentelle, viols, meurtres et vengeances parcourent le récit comme si Pratt voulait nous affranchir d'une vision romantique des luttes de libération populaire. La lecture est prenante même si il est parfois difficile d'identifier les différents personnages à l'exception de la pauvre Sataniah. Le dessin est centré sur l'expressivité des personnages presque sans extérieurs avec des fonds de cases uniformes. Cela me donne l'impression d'une tragédie théâtrale grecque. Une lecture pour les fans de Pratt afin d'approfondir la connaissance de son œuvre.

16/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Interlude
Interlude

Je ne connaissais pas du tout cet épisode de la Seconde Guerre mondiale . Pourtant l'historique de cette guerre a été visité de fond en comble. Ainsi Céline Pieters et Célia Ducajou ont su trouver un sujet original sur la fabrication et l'envoi de 2500 Steinway pour soutenir le moral des GI's sur les différents fronts. Au sein d'une fiction qu'elles situent dans les durs combats Ardennais les autrices abordent plusieurs thématiques parfois douloureuses comme la réalité de la sexualité des soldats "amis" et les nombreux viols commis. Les deux autrices interrogent sur une question qui fut première lors du confinement à savoir si une activité non vitale peut être essentielle ou pas pour les hommes. Le récit est fluide et la lecture est ouverte à un large public dès le collège. Le dossier en fin d'ouvrage enrichit et crédibilise la fiction grâce à de belles photos d'archives et un texte explicatif très accessible. Le graphisme propose une narration visuelle simple, fluide et dynamique. La mise en couleur différencie les temps de guerre avec l'utilisation d'un vert olive froid qui contraste avec les couleurs chaudes liées aux épisodes musicaux. Une belle lecture pour tous sur un sujet original.

16/09/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Gifted
Gifted

Une série policière pour les jeunes sympathiques à défaut d'être mémorable. En effet, si comme moi on a déjà lu des mangas avec des jeunes enquêteurs, on est en terrain connu: des meurtres bien planifiés avec des coupables qui semblent avoir des alibis en béton, parfois le coupable a une bonne raison de faire ce qu'il a fait pour ajouter du drame, les personnages principaux sont jeunes pour plaire aux lecteurs (et ici en plus ce sont deux beaux garçons vu que c'est un shojo et il faut plaire aux lectrices).....La grosse nouveauté est qu'un des protagonistes a un pouvoir surnaturel qui lui permet de découvrir qui est le coupable. De fait, on sait souvent qui est le coupable d'avance et on voit surtout comment les deux enquêteurs trouvent des preuves pour épingler le coupable. Le gars avec ce pouvoir a aussi un passé trouble, ce qui donne une trame narrative qui court sur plusieurs volumes afin de fidéliser un lectorat qui voudrait savoir le fin mot de cette histoire. En gros, c'est un peu cliché, mais c'est bien fait et j'ai trouvé que c'était divertissant. Le dessin est agréable.

15/09/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Vierges - La folle histoire de la virginité
Vierges - La folle histoire de la virginité

La comparaison avec Lou Lubie est justifiée car cela se ressemble à la fois sur la façon de raconter son sujet saupoudrée d'humour et sur le dessin pas tape à l'oeil et efficace. Et de sujet il s'agit ici de virginité, féminine principalement. On apprend des choses intéressantes sur les hymens, mais j'ai trouvé le fait de voir des vulves un peu partout dans notre société un poquito capillo-tractée. Dans la Vierge et son étole, vraiment ? Bien que la religion régisse une bonne part de la sexualité au fil des siècles. Une bande dessinée documentaire et documentée qu'il convient de lire néanmoins.

15/09/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Environnement toxique
Environnement toxique

Un album lu il y a quelques temps que je n'avais pas avisé. Je m'attendais à un plaidoyer écologique et en réalité cela s'avère être un récit de vie d'une jeune femme évoluant dans un travail au milieu d'hommes au Canada. Un boulot assez rude mais cela paie bien. Le titre porte donc un double sens. Le milieu étant décrit comme fort machiste on s'attend presque "naturellement" à ce qui survient au bout d'un certain nombre de pages. Mais je dirai que c'est raconté de manière assez banale et détachée. C'est presque comme si elle excusait cet homme de son comportement, conditionné qu'il est par cet univers gris, où le risque d'être blessé ou de mourir est très présent. Une sorte d'univers carcéral à ciel ouvert et librement consenti en échange d'argent. Un gros pavé qui n'est pas forcément très digeste.

15/09/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Elliot au collège
Elliot au collège

Théo Grosjean joue sans doute de son propre ressenti de collégien dans cette série. Ayant commis L'homme le plus flippé du monde, on peut se dire que le gamin qui vit avec une boule d'anxiété comme ami imaginaire est possiblement une réalité de son enfance. L'idée de cette série est bonne car chaque tome est portée sur une classe. Dans le premier tome, Elliot débarque au collège en 6ème, c'est le changement d'amis etc. Il repère vite les stars et les losers. Il se lie d'amitié avec Hari dont un des talents est de faire du beatbox. C'est souvent drôle, les planches se suivent dans une continuité mais chacune peut presque se lire en tant que telle comme un gag avec une chute à chaque fois. Dans le même esprit cela rappelle les premiers ouvrages de Riad Sattouf. Bien qu'ici Eliott soit d'une autre époque, celle des réseaux sociaux entre autres.

15/09/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Les Vacances chez pépé-mémé
Les Vacances chez pépé-mémé

J'aime bien ce que fait M. Bouzard d'ordinaire. Ici je ne dirai pas que c'est raté mais ça manque de gags plus percutants. Le thème de départ est une bonne idée, les 2 gamins de l'auteur sont envoyés de temps en temps chez les grands-parents campagnards et on a le droit aux clichés sur la rusticité, les toilettes au fond du jardin, les animaux qu'on tue etc. C'est surtout l'occasion de bien rigoler sur les enfants traumatisés. Mais surtout cela tombe dans la vulgarité avec un voisin impotent qui hurle qu'il a envie de baiser, et ce gag revient plusieurs fois. 2,5/5.

15/09/2025 (modifier)