Je ne suis toujours pas convaincu de la nécessité – autre que mercantile – d’étirer la série Thorgal avec moult spin-off ou séries dérivées. Mais ma curiosité a été piquée avec cette « collection » Thorgal- Saga, et je lis les albums au fur et à mesure de leurs sorties.
Cette collection est très inégale, m’a rarement satisfait. Cet album se situe dans une très honnête moyenne.
Le dessin d’Aouamri, s’il n’égale pas celui de Rosinski (et s’il est plus inégal), se révèle quand même intéressant et très agréable.
L’intrigue se range elle aussi dans la lignée de ce que Van Hamme proposait, en particulier avec cette idée de « cité mouvante » aux airs de piège vicieux et magique. Elle se laisse lire agréablement.
Mais plusieurs choses m’ont un peu laissé sur ma faim. D’abord une conclusion qui évacue trop facilement et brutalement les personnages secondaires (en plus d’amener trop rapidement le happy-end – pour Thorgal, dont on sait forcément qu’il va s’en sortir).
Ensuite, le méchant n’est pas très réussi ici, avec un rôle finalement mineur.
Enfin, point de détail, j’ai trouvé la police un peu trop grosse parfois, le texte envahissant un peu trop certaines cases.
Un album à emprunter à l’occasion.
Un des premiers albums du duo Jim et Fredman, réalisé à une époque où ils avaient encore assez d'inspiration pour remplir ces BD d'humour qui ont fait leur succès à la fin des années 1990. L'album s'intéresse à la famille, en particulier aux proches un peu envahissants ou franchement pénibles. Je dois dire que je ne me suis pas senti très concerné par les situations (ma famille comme ma belle-famille ne ressemblent pas vraiment aux caricatures présentes ici), mais j'ai trouvé les gags plutôt bien construits, parfois prévisibles mais globalement efficaces. Le dessin très dynamique et expressif de Fredman fonctionne vraiment bien et donne du rythme même quand l'humour me touche moins. Les couleurs pastel, typiques du dessinateur, ajoutent un charme indéniable et rendent la lecture agréable.
Bref, ce n'est pas un chef-d'oeuvre de l'humour, mais c'est un album plutôt réussi, amusant et porté par un graphisme qui joue pour beaucoup dans son efficacité.
Décidément, Cosimo Ferri ne lâche plus les grands classiques de la mythologie grecque ! Après Achille et Ulysse, il nous propose sa vision du héros Héraclès.
Ferri est un amateur d’Histoire, et se documente solidement pour ses séries « antiques ». Ça se voit. Je dirais que je l’ai trouvé trop fidèle aux récits d’origine. En tout cas je m’attendais à ce qu’il s’en écarte un peu plus, tout du moins qu’il développe des récits annexes.
Ça n’est pas le cas, et nous suivons donc, de façon sans doute un chouia trop linéaire et « sec », la geste du héros (qui accomplit dans cet album inaugural ses quatre premiers « travaux ». C’est donc un récit très classique, qui suit la trame connue, et le fait très bien, de façon fluide et agréable (malgré les petites frustrations évoquées plus hauts).
Classique aussi le dessin de Ferri. Un peu trop avare de détails pour les décors, peu développés, il est vraiment très bon pour les personnages – masculins ou féminins (je ne sais pas s’il a prévu chez Tabou une série parallèle plus érotique ?). Ce dessin très plaisant plaira aux amateurs de l’auteur, mais aussi à ceux qu’Héraclès et la mythologie grecque intéressent : c’est la version simple et fidèle d’un passionné qu’il nous est donné de lire ici.
J’avais découvert les deux auteurs avec l’album La Chair des dieux. Je les retrouve sur un projet une nouvelle fois lié à une divinité, mais celle-ci égyptienne (après les divinités nordiques).
Le dessin de Winona est plutôt chouette (malgré quelques menus défauts pour certains visages. Cela ressemble à des crayonnés rehaussés à l’aquarelle. C’est parfois assez gras et chargé, tout en étant réellement très beau. Mais, comme pour La Chair des dieux, je me prends à penser qu’un travail uniquement en Noir et Blanc m’attirerait davantage encore (sa colorisation me satisfait un peu moins). Un dessin très sensuel en tout cas, Winona jouant souvent sur un érotisme latent.
L’intrigue d’Emka est pour le moment un peu obscure, pas toujours facile à suivre. Il mêle vie des dieux et celle des Égyptiens. Mais, après tout, les deux étaient sans doute imbriquées, la frontière entre les deux univers était probablement moins claire que ce que nous pensons aujourd’hui.
C’est ainsi qu’Emka propose à la fois une « biographie » d’Isis, mais aussi une vision quelque peu fantasmée, fantastique, de l’Égypte ancienne.
A voir donc ce que ça donnera dans le tome suivant, qui conclura la série. Pour le moment, l’Égypte d’Emka et de Winona possède suffisamment de mystères et de sensualité pour me donner envie de connaitre cette suite.
Je suis comme beaucoup de parents qui ont une ado , le partage de la lecture de Lou fut un must. Perso j'ai un ressenti mitigé sur la série: très bien au début puis un fléchissement. Quoiqu'il en soit la découverte chez mon libraire des deux premiers tomes de la saison 2 a impliqué leur achat immédiat.
Je suis surpris de constater le peu d'engouement sur le site pour une série qui se classe dans le top jeunesse pour sa saison 1. En effet un seul avis cinq années après sa première parution, c'est étonnant.
Je dois avouer que je n'ai pas été convaincu par cette suite. Bien sûr l'auteur exploite à fond une Lou qui a du mal à trouver sa place dans ce passage à la vie d'adulte. Le problème est que le vide qu'elle expérimente envahit de manière trop forte le scénario pour devenir un abîme de superficialité. Lou se retrouve vide dans des études imprécises, vide dans sa vie relationnelle ou dans ses objectifs. On retrouve une personne attachante mais qui se complait dans la facilité: hop un appart en centre ville, hop aucun problème de frais de scolarité, hop j'expérimente toutes les marques de bière que je cuve pendant les cours ( quand j'y vais), hop un héritage venu du ciel ( sans impôt en plus). Pour ma nièce de 19 ans qui a passé tout son temps derrière une caisse de supermarché pour payer ses frais de scolarité, le personnage de Lou est un rêve inaccessible.
Le T2 abandonne le schéma d'un épisode pour une année scolaire afin de contracter l'espace et le temps autour d'une première expérience à la fois professionnelle et festive. Ici encore tout est bien qui finit bien dans un monde où les difficultés restent de surface.
Il reste un graphisme très épuré et maitrisé qui séduira encore les fans de première heure. Perso je trouve que la mise en couleur se prêtait mieux à des épisodes collèges que la période fac.
Un petit 3
2.5
Une comédie romantique qui m'a semblé correcte sans plus.
Il y a des moments sympathiques et l'histoire est un peu plus originale que la moyenne des bandes dessinées de ce genre, mais je n'ai pas été très passionné par le récit. Il faut dire que les personnages évoluent dans un environnement qui ne m'intéresse pas du tout. J'ai trouvé qu'il y avait des longueurs (cela m'a tout de même pris un peu de temps avant de voir où Zidrou voulait en venir avec son scénario) et j'ai pas ressenti beaucoup d'émotions, ce qui est un gros défaut pour un récit censé me donner des émotions positives. Bon, au moins le scénario m'a semblé moins léger que d'autres one-shot scénarisés par Zidrou, qui tiennent sur deux lignes.
Il reste le dessin qui est vraiment très bon et va parfaitement à ce type de BD.
Attention, cette BD s'adresse clairement aux nostalgiques des Livres dont Vous Etes le Héros des années 80 et 90, et plus précisément aux amateurs de la série Défis Fantastiques. A l'origine, The Trolltooth Wars est un roman de Steve Jackson paru en 1989, au moment où le genre était à son apogée. Il propose une histoire indépendante située en Allansia, le continent où se déroulent la plupart des Défis Fantastiques. Le récit, censé précéder les livres, réunit des personnages et éléments majeurs de La Citadelle du Chaos, Le Sorcier de la Montagne de Feu, La Créature Venue du Chaos, ainsi que quelques références à d'autres titres, dont le sorcier Yaztromo. Ce roman a été adapté en comics en 2017, et c'est cette adaptation que le Scriptarium vient de publier en France.
Grand fan de LDVELH mais moins attaché aux Défis Fantastiques, je me suis plongé dans cette BD avec une curiosité teintée de nostalgie, sans attendre un chef-d'oeuvre, juste un plaisir régressif. Et au final, ce n'est pas mauvais du tout.
Le dessin, très comics indé fantasy, manque d'ambition pour les décors (dommage pour ceux qui espéraient admirer l'Allansia), mais reste efficace. La narration graphique, quant à elle, fonctionne bien.
L'histoire n'est pas très complexe mais elle possède un vrai charme, notamment grâce au plaisir de retrouver des lieux et des figures marquantes des livres. Le coeur du récit met en scène un conflit entre trois grands antagonistes issus des oeuvres de Steve Jackson, dont l'incontournable Sorcier de la Montagne de Feu. Le héros, un guerrier brutal mais neutre, sert idéalement d'avatar au lecteur-joueur, et il est accompagné d'un serviteur plus fin et spirituel qui apporte un contraste appréciable. Ce duo, ainsi que les antagonistes et personnages secondaires, constitue le vrai point fort de l'album : les personnages sont bien écrits, crédibles, dotés de dialogues réussis, et l'ensemble se suit avec plaisir. Les péripéties, sans être étonnantes, sont prenantes, portées par un rythme vif et de nombreuses ellipses qui donnent l'impression que beaucoup de choses se passent. On relève tout de même quelques incohérences par rapport aux livres d'origine, puisque certains évènements empêchent des actions que les lecteurs-joueurs étaient censés accomplir eux-mêmes, mais cela reste secondaire.
Ma seule vraie déception concerne la conclusion : trop rapide, trop facile, presque expédiée. Un danger disparaît sans que l'on assiste à la scène, et l'autre est réglé sans grande difficulté par le héros. J'ai davantage apprécié le chemin que l'arrivée.
L'édition française est soignée : un bel album cartonné, assez épais, avec quelques bonus intéressants, dont une carte d'ouverture (pas très jolie, mais appréciable) et des descriptions détaillées des lieux et personnages. Le lettrage des bulles de dialogues et onomatopées est cependant assez informatique et pas toujours très gracieux, dommage. Et il a manqué une relecture aussi puisque j'ai noté un mot manquant dans une bulle.
En bref, c'est une BD surtout destinée aux vrais passionnés des Défis Fantastiques. Ce sont les références qui donnent tout son intérêt au récit, et sans elles on passerait à côté de la plupart de ses qualités. Avec une fin moins abrupte et des décors plus soignés, j'aurais trouvé l'ensemble très bien.
L'histoire vraie de Robert-Houdin, l'illusionniste français que l'armée de Napoléon III envoya en Algérie en 1856 pour contrer les marabouts soufis de la rébellion.
Un petit tour de passe-passe en images dans les coulisses de notre histoire coloniale.
Tout le monde connait Robert-Houdin, le célèbre illusionniste.
Ah oui, le roi de l'évasion des coffres fermés avec chaînes et cadenas ...
Et bien non c'est pas lui. Robert-Houdin était franco-français et a vécu un peu avant le Houdini qui lui a volé la vedette.
Ok, mais saviez-vous que notre Robert-Houdin national fut envoyé en Algérie pour 'pacifier' (c'est comme ça qu'on disait à l'époque, encore un tour de passe-passe) pour 'pacifier' les populations rebelles à la civilisation ?
Et c'est cette histoire-vraie sur fond d'Histoire tout court, qu'est allé chercher le scénariste Mathieu Mariolle, féru d'histoire et de BD. Il est accompagné de l'aquarelliste basque Julen Ribas pour signer cet album : Artifices.
Robert-Houdin c'est l'illusionniste dont l'américain Ehrich Weisz empruntera plus tard le nom pour devenir le fameux Houdini, roi de l'évasion (on confond souvent les deux).
Mais revenons un peu plus tôt, aux débuts de ce XIXe, à notre français Jean-Eugène Robert-Houdin qui a donné ses lettres de noblesse à la prestidigitation, à l’illusionnisme, et relégué aux oubliettes les charlatans de foire.
Le XIXe est le siècle du progrès, des expositions universelles, de la fée électricité et des sciences capables de miracles rationnels.
L'horloger Robert-Houdin était passionné de « mécanique merveilleuse, de physique amusante, de magie scientifique ». Ses tournées émerveilleront l'Europe avec des tours qui reposent pourtant sur une vérité très simple : « ce que nous voyons n'est pas toujours réel ». Il voulait « tromper pour émerveiller, et non pour nuire ».
Épuisé par ses tournées, Robert-Houdin est à la retraite, chez lui à Blois, en 1856 lorsque l'État Français de Napoléon III, empêtré dans une guerre coloniale qui dure un peu trop, vient le chercher pour une curieuse mission : « on lui demande de 'pacifier les esprits', d'utiliser ses talents de prestidigitateur pour ébranler les croyances populaires. L'objectif : briser l'autorité symbolique des chefs religieux kabyles », les fameux marabouts.
Une surprenante mission qui fera dire à Baudelaire : « il appartenait à une société d'incrédules d'envoyer Robert-Houdin chez les Arabes pour les détourner des miracles ».
Robert-Houdin vieillissant et usé, espère peut-être sauver quelques vies en acceptant à contre cœur la mission que l'armée veut lui confier.
Dès son arrivée à Alger, les marabouts et la secte des Aïssaoua, menés par l'influent maître soufi Sidi Tahar Bou Tayeb, voient en lui une incarnation de Sheitan.
Le personnage féminin de Nélia est librement inspiré de Lalla Fatma N'Soumer, héroïne de la résistance algérienne à la colonisation française : le dossier qui complète l'album met en avant le rôle des femmes dans la résistance.
? Ce sont les aspects historiques et culturels qui font tout l'attrait de cet album : ils sont soigneusement développés dans le dossier très complet qui termine l'album.
Le scénario est somme toute assez simple : le personnage de Robert-Houdin est un esprit pacifiste pris entre deux feux, celui de la rébellion algérienne et celui des appétits colonialistes de l'armée française.
Mais en filigrane, les auteurs nous laissent deviner le portrait d'une guerre coloniale féroce, sanglante et qui durera plus d'un demi-siècle.
Salutaire, est ce rappel historique d'une guerre qui sera éclipsée par la suivante.
? Côté graphismes, les aquarelles de Julen Ribas dessinent une Algérie attachante, baignée de tons ocres.
« J'avais découvert la face sombre de la colonisation, celle qui permettait à tous mes compatriotes de vivre de manière aisée » : ce sera l'amère conclusion du voyage de Robert-Houdin.
Voilà un album plutôt original – un peu sur le fond, et bien plus sur la forme – et qui ne peut qu’intriguer ses lecteurs.
L’intrigue est centrée autour un personnage maladroit et étrange, qui peine à exprimer clairement ses pensées, en tout cas qui peine à le faire dans le cadre imposé par la société. De fait, il est en grande partie inadapté à la société, même si certains de ses proches – sa sœur, sa mère, et la jeune femme médecin avec laquelle il noue une relation – tentent de le raccrocher à cette société.
Confronté à la maladie de sa mère, il va quand même reprendre pied sur la réalité vers la fin.
Bon, ça n’est pas toujours très clair, et certaines choses ont dû m’échapper. En particulier toutes les dernières pages autour de la femme médecin, qu’elles soient métaphoriques ou pas, cette conclusion m’a laissé de côté.
La narration est souvent aussi elliptique, voire énigmatique que la pensée du héros, c’est un peu décousu.
La mise en page est elle aussi hors norme, avec des cases aux formes et aux nombres très variables (on a parfois une petite case au milieu de la page, entourée de blanc donc). Déroutant.
Le dessin est globalement très bon, semble-t-il rehaussé au lavis ou à l’aquarelle (toutes sortes de nuances de gris et de Noir et Blanc, avec certaines pages en couleurs). Ce dessin est centré sur les personnages, parfois en plan serré, les décors étant quasiment absents. Cela renforce la froideur de l’ensemble. Je ne suis pas fans des yeux, qui semblent être en permanence exorbités.
Étrange, déroutant, avec quelques longueurs, les qualités – réelles – de cet album n’ont que partiellement contrebalancé les côtés obscurs et froids de ce récit.
Une lecture plutôt sympa et très rapide – malgré une pagination conséquente – mais qui m’a laissé un peu sur ma faim. Qui me laisse en tout cas un goût de « trop peu » après avoir refermé l’album.
Le dessin est agréable, et certaines planches sont vraiment jolies, avec une belle colorisation. Mais ce dessin est aussi avare de détails : comme pour l’intrigue, il joue davantage sur l’ambiance, les marges, que sur quelque chose de précis et fouillé.
En effet, l’histoire est à la fois simple et légère. Plaisante à suivre, mais aussi manquant de développements, de profondeur. La société terrienne du XXIIIème siècle est à peine effleurée, alors que pourtant on nous la présente comme repoussante, l’Homme ayant visiblement continué à dégrader l’environnement, au point que des paysages sont projetés dans des intérieurs aux fenêtres closes, l’extérieur n’étant « pas beau à voir ».
Le récit est centré sur une femme, qui voyage dans l’espace (depuis près d’une dizaine d’années), explore – de façon virtuelle – les diverses planètes rencontrées – en espérant y trouver les ressources qui manquent désespérément à la Terre. Ses messages/dialogues avec l’ordinateur de bord sont ses seuls moyens d’être entendue – à défaut d’être écoutée – avec quelques passages d’énervement, d’incompréhension presque amusants. Apparait aussi une autre jeune femme – dans des flash-backs – que l’héroïne a aimée, mais qu’elle a dû quitter pour sa mission spatiale.
Comme je l’ai déjà écrit, ça se laisse lire facilement. Mais j’aurais aimé que soit plus étoffé l’intrigue. Surtout que la fin ouverte laisse le lecteur avec pas mal de questions.
Mais bon, cela part du choix de l’auteur j’imagine.
Note réelle 3,5/5.
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Thorgal Saga - La Cité mouvante
Je ne suis toujours pas convaincu de la nécessité – autre que mercantile – d’étirer la série Thorgal avec moult spin-off ou séries dérivées. Mais ma curiosité a été piquée avec cette « collection » Thorgal- Saga, et je lis les albums au fur et à mesure de leurs sorties. Cette collection est très inégale, m’a rarement satisfait. Cet album se situe dans une très honnête moyenne. Le dessin d’Aouamri, s’il n’égale pas celui de Rosinski (et s’il est plus inégal), se révèle quand même intéressant et très agréable. L’intrigue se range elle aussi dans la lignée de ce que Van Hamme proposait, en particulier avec cette idée de « cité mouvante » aux airs de piège vicieux et magique. Elle se laisse lire agréablement. Mais plusieurs choses m’ont un peu laissé sur ma faim. D’abord une conclusion qui évacue trop facilement et brutalement les personnages secondaires (en plus d’amener trop rapidement le happy-end – pour Thorgal, dont on sait forcément qu’il va s’en sortir). Ensuite, le méchant n’est pas très réussi ici, avec un rôle finalement mineur. Enfin, point de détail, j’ai trouvé la police un peu trop grosse parfois, le texte envahissant un peu trop certaines cases. Un album à emprunter à l’occasion.
Comment supporter la famille
Un des premiers albums du duo Jim et Fredman, réalisé à une époque où ils avaient encore assez d'inspiration pour remplir ces BD d'humour qui ont fait leur succès à la fin des années 1990. L'album s'intéresse à la famille, en particulier aux proches un peu envahissants ou franchement pénibles. Je dois dire que je ne me suis pas senti très concerné par les situations (ma famille comme ma belle-famille ne ressemblent pas vraiment aux caricatures présentes ici), mais j'ai trouvé les gags plutôt bien construits, parfois prévisibles mais globalement efficaces. Le dessin très dynamique et expressif de Fredman fonctionne vraiment bien et donne du rythme même quand l'humour me touche moins. Les couleurs pastel, typiques du dessinateur, ajoutent un charme indéniable et rendent la lecture agréable. Bref, ce n'est pas un chef-d'oeuvre de l'humour, mais c'est un album plutôt réussi, amusant et porté par un graphisme qui joue pour beaucoup dans son efficacité.
Héraclès (Ferri)
Décidément, Cosimo Ferri ne lâche plus les grands classiques de la mythologie grecque ! Après Achille et Ulysse, il nous propose sa vision du héros Héraclès. Ferri est un amateur d’Histoire, et se documente solidement pour ses séries « antiques ». Ça se voit. Je dirais que je l’ai trouvé trop fidèle aux récits d’origine. En tout cas je m’attendais à ce qu’il s’en écarte un peu plus, tout du moins qu’il développe des récits annexes. Ça n’est pas le cas, et nous suivons donc, de façon sans doute un chouia trop linéaire et « sec », la geste du héros (qui accomplit dans cet album inaugural ses quatre premiers « travaux ». C’est donc un récit très classique, qui suit la trame connue, et le fait très bien, de façon fluide et agréable (malgré les petites frustrations évoquées plus hauts). Classique aussi le dessin de Ferri. Un peu trop avare de détails pour les décors, peu développés, il est vraiment très bon pour les personnages – masculins ou féminins (je ne sais pas s’il a prévu chez Tabou une série parallèle plus érotique ?). Ce dessin très plaisant plaira aux amateurs de l’auteur, mais aussi à ceux qu’Héraclès et la mythologie grecque intéressent : c’est la version simple et fidèle d’un passionné qu’il nous est donné de lire ici.
Isis - Les mystères dévoilés
J’avais découvert les deux auteurs avec l’album La Chair des dieux. Je les retrouve sur un projet une nouvelle fois lié à une divinité, mais celle-ci égyptienne (après les divinités nordiques). Le dessin de Winona est plutôt chouette (malgré quelques menus défauts pour certains visages. Cela ressemble à des crayonnés rehaussés à l’aquarelle. C’est parfois assez gras et chargé, tout en étant réellement très beau. Mais, comme pour La Chair des dieux, je me prends à penser qu’un travail uniquement en Noir et Blanc m’attirerait davantage encore (sa colorisation me satisfait un peu moins). Un dessin très sensuel en tout cas, Winona jouant souvent sur un érotisme latent. L’intrigue d’Emka est pour le moment un peu obscure, pas toujours facile à suivre. Il mêle vie des dieux et celle des Égyptiens. Mais, après tout, les deux étaient sans doute imbriquées, la frontière entre les deux univers était probablement moins claire que ce que nous pensons aujourd’hui. C’est ainsi qu’Emka propose à la fois une « biographie » d’Isis, mais aussi une vision quelque peu fantasmée, fantastique, de l’Égypte ancienne. A voir donc ce que ça donnera dans le tome suivant, qui conclura la série. Pour le moment, l’Égypte d’Emka et de Winona possède suffisamment de mystères et de sensualité pour me donner envie de connaitre cette suite.
Lou ! Sonata
Je suis comme beaucoup de parents qui ont une ado , le partage de la lecture de Lou fut un must. Perso j'ai un ressenti mitigé sur la série: très bien au début puis un fléchissement. Quoiqu'il en soit la découverte chez mon libraire des deux premiers tomes de la saison 2 a impliqué leur achat immédiat. Je suis surpris de constater le peu d'engouement sur le site pour une série qui se classe dans le top jeunesse pour sa saison 1. En effet un seul avis cinq années après sa première parution, c'est étonnant. Je dois avouer que je n'ai pas été convaincu par cette suite. Bien sûr l'auteur exploite à fond une Lou qui a du mal à trouver sa place dans ce passage à la vie d'adulte. Le problème est que le vide qu'elle expérimente envahit de manière trop forte le scénario pour devenir un abîme de superficialité. Lou se retrouve vide dans des études imprécises, vide dans sa vie relationnelle ou dans ses objectifs. On retrouve une personne attachante mais qui se complait dans la facilité: hop un appart en centre ville, hop aucun problème de frais de scolarité, hop j'expérimente toutes les marques de bière que je cuve pendant les cours ( quand j'y vais), hop un héritage venu du ciel ( sans impôt en plus). Pour ma nièce de 19 ans qui a passé tout son temps derrière une caisse de supermarché pour payer ses frais de scolarité, le personnage de Lou est un rêve inaccessible. Le T2 abandonne le schéma d'un épisode pour une année scolaire afin de contracter l'espace et le temps autour d'une première expérience à la fois professionnelle et festive. Ici encore tout est bien qui finit bien dans un monde où les difficultés restent de surface. Il reste un graphisme très épuré et maitrisé qui séduira encore les fans de première heure. Perso je trouve que la mise en couleur se prêtait mieux à des épisodes collèges que la période fac. Un petit 3
La Crevette
2.5 Une comédie romantique qui m'a semblé correcte sans plus. Il y a des moments sympathiques et l'histoire est un peu plus originale que la moyenne des bandes dessinées de ce genre, mais je n'ai pas été très passionné par le récit. Il faut dire que les personnages évoluent dans un environnement qui ne m'intéresse pas du tout. J'ai trouvé qu'il y avait des longueurs (cela m'a tout de même pris un peu de temps avant de voir où Zidrou voulait en venir avec son scénario) et j'ai pas ressenti beaucoup d'émotions, ce qui est un gros défaut pour un récit censé me donner des émotions positives. Bon, au moins le scénario m'a semblé moins léger que d'autres one-shot scénarisés par Zidrou, qui tiennent sur deux lignes. Il reste le dessin qui est vraiment très bon et va parfaitement à ce type de BD.
La Guerre de la Dent-du-Troll
Attention, cette BD s'adresse clairement aux nostalgiques des Livres dont Vous Etes le Héros des années 80 et 90, et plus précisément aux amateurs de la série Défis Fantastiques. A l'origine, The Trolltooth Wars est un roman de Steve Jackson paru en 1989, au moment où le genre était à son apogée. Il propose une histoire indépendante située en Allansia, le continent où se déroulent la plupart des Défis Fantastiques. Le récit, censé précéder les livres, réunit des personnages et éléments majeurs de La Citadelle du Chaos, Le Sorcier de la Montagne de Feu, La Créature Venue du Chaos, ainsi que quelques références à d'autres titres, dont le sorcier Yaztromo. Ce roman a été adapté en comics en 2017, et c'est cette adaptation que le Scriptarium vient de publier en France. Grand fan de LDVELH mais moins attaché aux Défis Fantastiques, je me suis plongé dans cette BD avec une curiosité teintée de nostalgie, sans attendre un chef-d'oeuvre, juste un plaisir régressif. Et au final, ce n'est pas mauvais du tout. Le dessin, très comics indé fantasy, manque d'ambition pour les décors (dommage pour ceux qui espéraient admirer l'Allansia), mais reste efficace. La narration graphique, quant à elle, fonctionne bien. L'histoire n'est pas très complexe mais elle possède un vrai charme, notamment grâce au plaisir de retrouver des lieux et des figures marquantes des livres. Le coeur du récit met en scène un conflit entre trois grands antagonistes issus des oeuvres de Steve Jackson, dont l'incontournable Sorcier de la Montagne de Feu. Le héros, un guerrier brutal mais neutre, sert idéalement d'avatar au lecteur-joueur, et il est accompagné d'un serviteur plus fin et spirituel qui apporte un contraste appréciable. Ce duo, ainsi que les antagonistes et personnages secondaires, constitue le vrai point fort de l'album : les personnages sont bien écrits, crédibles, dotés de dialogues réussis, et l'ensemble se suit avec plaisir. Les péripéties, sans être étonnantes, sont prenantes, portées par un rythme vif et de nombreuses ellipses qui donnent l'impression que beaucoup de choses se passent. On relève tout de même quelques incohérences par rapport aux livres d'origine, puisque certains évènements empêchent des actions que les lecteurs-joueurs étaient censés accomplir eux-mêmes, mais cela reste secondaire. Ma seule vraie déception concerne la conclusion : trop rapide, trop facile, presque expédiée. Un danger disparaît sans que l'on assiste à la scène, et l'autre est réglé sans grande difficulté par le héros. J'ai davantage apprécié le chemin que l'arrivée. L'édition française est soignée : un bel album cartonné, assez épais, avec quelques bonus intéressants, dont une carte d'ouverture (pas très jolie, mais appréciable) et des descriptions détaillées des lieux et personnages. Le lettrage des bulles de dialogues et onomatopées est cependant assez informatique et pas toujours très gracieux, dommage. Et il a manqué une relecture aussi puisque j'ai noté un mot manquant dans une bulle. En bref, c'est une BD surtout destinée aux vrais passionnés des Défis Fantastiques. Ce sont les références qui donnent tout son intérêt au récit, et sans elles on passerait à côté de la plupart de ses qualités. Avec une fin moins abrupte et des décors plus soignés, j'aurais trouvé l'ensemble très bien.
Artifices
L'histoire vraie de Robert-Houdin, l'illusionniste français que l'armée de Napoléon III envoya en Algérie en 1856 pour contrer les marabouts soufis de la rébellion. Un petit tour de passe-passe en images dans les coulisses de notre histoire coloniale. Tout le monde connait Robert-Houdin, le célèbre illusionniste. Ah oui, le roi de l'évasion des coffres fermés avec chaînes et cadenas ... Et bien non c'est pas lui. Robert-Houdin était franco-français et a vécu un peu avant le Houdini qui lui a volé la vedette. Ok, mais saviez-vous que notre Robert-Houdin national fut envoyé en Algérie pour 'pacifier' (c'est comme ça qu'on disait à l'époque, encore un tour de passe-passe) pour 'pacifier' les populations rebelles à la civilisation ? Et c'est cette histoire-vraie sur fond d'Histoire tout court, qu'est allé chercher le scénariste Mathieu Mariolle, féru d'histoire et de BD. Il est accompagné de l'aquarelliste basque Julen Ribas pour signer cet album : Artifices. Robert-Houdin c'est l'illusionniste dont l'américain Ehrich Weisz empruntera plus tard le nom pour devenir le fameux Houdini, roi de l'évasion (on confond souvent les deux). Mais revenons un peu plus tôt, aux débuts de ce XIXe, à notre français Jean-Eugène Robert-Houdin qui a donné ses lettres de noblesse à la prestidigitation, à l’illusionnisme, et relégué aux oubliettes les charlatans de foire. Le XIXe est le siècle du progrès, des expositions universelles, de la fée électricité et des sciences capables de miracles rationnels. L'horloger Robert-Houdin était passionné de « mécanique merveilleuse, de physique amusante, de magie scientifique ». Ses tournées émerveilleront l'Europe avec des tours qui reposent pourtant sur une vérité très simple : « ce que nous voyons n'est pas toujours réel ». Il voulait « tromper pour émerveiller, et non pour nuire ». Épuisé par ses tournées, Robert-Houdin est à la retraite, chez lui à Blois, en 1856 lorsque l'État Français de Napoléon III, empêtré dans une guerre coloniale qui dure un peu trop, vient le chercher pour une curieuse mission : « on lui demande de 'pacifier les esprits', d'utiliser ses talents de prestidigitateur pour ébranler les croyances populaires. L'objectif : briser l'autorité symbolique des chefs religieux kabyles », les fameux marabouts. Une surprenante mission qui fera dire à Baudelaire : « il appartenait à une société d'incrédules d'envoyer Robert-Houdin chez les Arabes pour les détourner des miracles ». Robert-Houdin vieillissant et usé, espère peut-être sauver quelques vies en acceptant à contre cœur la mission que l'armée veut lui confier. Dès son arrivée à Alger, les marabouts et la secte des Aïssaoua, menés par l'influent maître soufi Sidi Tahar Bou Tayeb, voient en lui une incarnation de Sheitan. Le personnage féminin de Nélia est librement inspiré de Lalla Fatma N'Soumer, héroïne de la résistance algérienne à la colonisation française : le dossier qui complète l'album met en avant le rôle des femmes dans la résistance. ? Ce sont les aspects historiques et culturels qui font tout l'attrait de cet album : ils sont soigneusement développés dans le dossier très complet qui termine l'album. Le scénario est somme toute assez simple : le personnage de Robert-Houdin est un esprit pacifiste pris entre deux feux, celui de la rébellion algérienne et celui des appétits colonialistes de l'armée française. Mais en filigrane, les auteurs nous laissent deviner le portrait d'une guerre coloniale féroce, sanglante et qui durera plus d'un demi-siècle. Salutaire, est ce rappel historique d'une guerre qui sera éclipsée par la suivante. ? Côté graphismes, les aquarelles de Julen Ribas dessinent une Algérie attachante, baignée de tons ocres. « J'avais découvert la face sombre de la colonisation, celle qui permettait à tous mes compatriotes de vivre de manière aisée » : ce sera l'amère conclusion du voyage de Robert-Houdin.
Au-Dedans.
Voilà un album plutôt original – un peu sur le fond, et bien plus sur la forme – et qui ne peut qu’intriguer ses lecteurs. L’intrigue est centrée autour un personnage maladroit et étrange, qui peine à exprimer clairement ses pensées, en tout cas qui peine à le faire dans le cadre imposé par la société. De fait, il est en grande partie inadapté à la société, même si certains de ses proches – sa sœur, sa mère, et la jeune femme médecin avec laquelle il noue une relation – tentent de le raccrocher à cette société. Confronté à la maladie de sa mère, il va quand même reprendre pied sur la réalité vers la fin. Bon, ça n’est pas toujours très clair, et certaines choses ont dû m’échapper. En particulier toutes les dernières pages autour de la femme médecin, qu’elles soient métaphoriques ou pas, cette conclusion m’a laissé de côté. La narration est souvent aussi elliptique, voire énigmatique que la pensée du héros, c’est un peu décousu. La mise en page est elle aussi hors norme, avec des cases aux formes et aux nombres très variables (on a parfois une petite case au milieu de la page, entourée de blanc donc). Déroutant. Le dessin est globalement très bon, semble-t-il rehaussé au lavis ou à l’aquarelle (toutes sortes de nuances de gris et de Noir et Blanc, avec certaines pages en couleurs). Ce dessin est centré sur les personnages, parfois en plan serré, les décors étant quasiment absents. Cela renforce la froideur de l’ensemble. Je ne suis pas fans des yeux, qui semblent être en permanence exorbités. Étrange, déroutant, avec quelques longueurs, les qualités – réelles – de cet album n’ont que partiellement contrebalancé les côtés obscurs et froids de ce récit.
Au-delà de Neptune
Une lecture plutôt sympa et très rapide – malgré une pagination conséquente – mais qui m’a laissé un peu sur ma faim. Qui me laisse en tout cas un goût de « trop peu » après avoir refermé l’album. Le dessin est agréable, et certaines planches sont vraiment jolies, avec une belle colorisation. Mais ce dessin est aussi avare de détails : comme pour l’intrigue, il joue davantage sur l’ambiance, les marges, que sur quelque chose de précis et fouillé. En effet, l’histoire est à la fois simple et légère. Plaisante à suivre, mais aussi manquant de développements, de profondeur. La société terrienne du XXIIIème siècle est à peine effleurée, alors que pourtant on nous la présente comme repoussante, l’Homme ayant visiblement continué à dégrader l’environnement, au point que des paysages sont projetés dans des intérieurs aux fenêtres closes, l’extérieur n’étant « pas beau à voir ». Le récit est centré sur une femme, qui voyage dans l’espace (depuis près d’une dizaine d’années), explore – de façon virtuelle – les diverses planètes rencontrées – en espérant y trouver les ressources qui manquent désespérément à la Terre. Ses messages/dialogues avec l’ordinateur de bord sont ses seuls moyens d’être entendue – à défaut d’être écoutée – avec quelques passages d’énervement, d’incompréhension presque amusants. Apparait aussi une autre jeune femme – dans des flash-backs – que l’héroïne a aimée, mais qu’elle a dû quitter pour sa mission spatiale. Comme je l’ai déjà écrit, ça se laisse lire facilement. Mais j’aurais aimé que soit plus étoffé l’intrigue. Surtout que la fin ouverte laisse le lecteur avec pas mal de questions. Mais bon, cela part du choix de l’auteur j’imagine. Note réelle 3,5/5.